Gueule de bois quand tu nous tiens.
Pareil à un mort qu’une malédiction viendrait d’exhumer, un homme éprouvait beaucoup de difficultés à se mouvoir, geignait et se plaignait avec une voix indistincte. Il s’était relevé trop vite, sa tête le lançait, ses sens lui donnaient le tournis et il n’était même pas certain de se contrôler.
Le simple fait de tenir debout était une épreuve.
Maîtrisait-il encore son corps ?
Pire encore, son esprit embrouillé n’arrivait plus à penser. Le gros bordel sous son crâne, une tempête d’incohérences et d’absurdités. Les couleurs, les chiffres et les lettres se mélangeaient. Les sons, les visions et les odeurs n’avaient plus aucun sens, et sa bouche pâteuse lui donnait sévèrement envie de rendre à la terre les quelques restes de son repas de la veille.
Comment s’était-il retrouvé ici, avachi dans l’herbe, réveillé par les premiers rayons du jour ?
Il empestait.
Des marques de griffures déchiraient par endroits ses bras et ses vêtements.
Des tâches de boue, de sang, de vin.
Et plus un sou en poche. Son sac perdu.
Orange.
Il était venu.
Il avait sans doute vu.
Mais alors, il s’était plus du tout souvenu !
Il essayait de se rappeler de sa soirée, de ce qui l’avait amené jusqu’ici, mais ses maux de crâne s’avéraient être un trop bon obstacle à ce genre d’exercice.
Comment avait-il pu terminer dans cet état, pour ses quelques milliers d’habitants, l’île ne devait pas posséder tant de taverne que ça… Il devait y avoir un ou deux bars à tout casser… Il avait le vague souvenir d’avoir voulu y retrouver quelqu'un… Mais alors pour savoir qui et se rappeler la suite…
Gagnant difficilement un chemin de terre, il vit au loin une personne qui ne semblait pas être bien plus à son aise que lui. Une jeune fille, rousse et de bonne taille qui tout en lui rappelant vaguement son propre état, lui était étrangement familière.
Se traînant dans sa direction, se frottant les yeux et retenant une grimace, il prit la peine de la rejoindre, espérant en savoir plus sur son passage à Orange.
"Je… Bonjour, excusez-moi… On ne se serait pas déjà croisé quelque part ? "
Abordage dans l’état le plus pitoyable du monde. Ever.
Pareil à un mort qu’une malédiction viendrait d’exhumer, un homme éprouvait beaucoup de difficultés à se mouvoir, geignait et se plaignait avec une voix indistincte. Il s’était relevé trop vite, sa tête le lançait, ses sens lui donnaient le tournis et il n’était même pas certain de se contrôler.
Le simple fait de tenir debout était une épreuve.
Maîtrisait-il encore son corps ?
Pire encore, son esprit embrouillé n’arrivait plus à penser. Le gros bordel sous son crâne, une tempête d’incohérences et d’absurdités. Les couleurs, les chiffres et les lettres se mélangeaient. Les sons, les visions et les odeurs n’avaient plus aucun sens, et sa bouche pâteuse lui donnait sévèrement envie de rendre à la terre les quelques restes de son repas de la veille.
Comment s’était-il retrouvé ici, avachi dans l’herbe, réveillé par les premiers rayons du jour ?
Il empestait.
Des marques de griffures déchiraient par endroits ses bras et ses vêtements.
Des tâches de boue, de sang, de vin.
Et plus un sou en poche. Son sac perdu.
Orange.
Il était venu.
Il avait sans doute vu.
Mais alors, il s’était plus du tout souvenu !
Il essayait de se rappeler de sa soirée, de ce qui l’avait amené jusqu’ici, mais ses maux de crâne s’avéraient être un trop bon obstacle à ce genre d’exercice.
Comment avait-il pu terminer dans cet état, pour ses quelques milliers d’habitants, l’île ne devait pas posséder tant de taverne que ça… Il devait y avoir un ou deux bars à tout casser… Il avait le vague souvenir d’avoir voulu y retrouver quelqu'un… Mais alors pour savoir qui et se rappeler la suite…
Gagnant difficilement un chemin de terre, il vit au loin une personne qui ne semblait pas être bien plus à son aise que lui. Une jeune fille, rousse et de bonne taille qui tout en lui rappelant vaguement son propre état, lui était étrangement familière.
Se traînant dans sa direction, se frottant les yeux et retenant une grimace, il prit la peine de la rejoindre, espérant en savoir plus sur son passage à Orange.
"Je… Bonjour, excusez-moi… On ne se serait pas déjà croisé quelque part ? "
Abordage dans l’état le plus pitoyable du monde. Ever.
Dernière édition par Raphaël Andersen le Dim 11 Déc 2016 - 2:12, édité 2 fois