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[Flash Back:Yosuke & Faust] Défendons les animaux! (Non en fait on s'en fout ^^)

Faust avait débarqué sur cette île un peu plus tôt dans la matinée.
Il avait hissé sa barque sur le sable avant de la dissimuler derrière un bloc de rochers, à l'abri des regards: Il était hors de question qu'on la lui dérobe et qu'il rentre à la nage. C'était d'ailleurs impossible. Effaçant cette idée saugrenue de son esprit, Faust contempla le paysage qui s'offrait à lui. Une gigantesque forêt luxuriante semblait recouvrir l'île, excepté le fin littoral sablonneux sur lequel il se trouvait. Seul. Et étant donné le silence qui l'entourait, il était très probable qu'il le reste pendant toute la durée de son séjour.

Un vieil homme qu’il avait rencontré quelques jours auparavant sur une île voisine lui avait confié que cette île dissimulait le trésor de toute une vie d'un célèbre pirate. Mais Faust n’avait que faire de ce trésor, il n’était pas à la recherche de richesse. Et sans même le regarder, il était reparti sur sa route, l'ignorant totalement. Mais le vieillard n'abandonna pas, et après avoir jeté un rapide coup d'œil à la blouse de Faust, il enchaîna rapidement:


« On raconte aussi que cette île regorge de plantes médicinales extrêmement rares, dont l’une peut même contrarier la mort ! »

Cette foi-ci Faust s’immobilisa. Puis, il se retourna pour faire de nouveau face au vieil homme, et le regarda d’un air intrigué. Voyant qu’il avait enfin réussi à capter son attention, le vieil homme ne se fit pas prier et continua sur sa lancée, déballant une histoire sans fin où un certain arbre magique dont le fruit aurait un jour permit de soigner une maladie incurable d’une princesse et lui aurait donné la vie éternelle ainsi qu’à toute sa descendance. Faust buvait désormais littéralement les paroles de l’individu, ses yeux gris brillant d’excitation. C’est ainsi qu’il se fit indiquer la localisation de cette île, et qu’il partit sans attendre.
Et c’est donc suite à cette histoire qu’il se retrouva sur cette île-forêt.
Pas aussi seul qu’il le pensait d’ailleurs...



~~~~~~~~~~_'_'_'_~~~~~~~~~~


Faust avança vers l'orée de la forêt, scrutant les ténèbres sous le couvert des arbres. Il fixa rapidement son arme Gisei no Ha en travers de son dos, son extrémité argentée dépassant largement au dessus de sa tête et plongea vers l'inconnu.
Il marchait depuis quelques secondes seulement lorsqu'il remarqua un fait plaisant: Sa progression n’était pas aussi lente qu’il l’avait d’abord imaginée. À ce rythme, l'exploration de l'île ne serait pas longue et pénible, mais presque une ballade amusante. Pour un humain normal. Faust était tout sauf normal. Et dans cette situation, la seule chose qui l'intéressait était de trouver le fameux fruit. Il remarqua alors de multiples sentiers, certains plus clairs que d'autres, mais la plupart du temps juste une légère trainée d'herbe aplatie, ou un buisson écarté. Rien de bien significatif. La vie semblait vraiment à l'état sauvage ici. Et si des animaux habitaient par ici, ils devaient forcément se nourrir à un moment ou à un autre. Or que mangent habituellement des animaux? Des baies, des FRUITS!
Un sourire s'illumina en travers du visage de Faust. Il ne lui restait plus qu'à suivre ces chemins et l'un finirait bien par le mener jusqu'au fameux arbre. Et alors il trouverait ce qu'il était venu chercher.
Fier de son idée, il choisit aléatoirement un sentier et s'y engagea d'un pas décidé. Écartant les pans de sa blouse, il attrapa un petit flacon muni d'une paille d'une de ses poches. Sur le côté du flacon était collée une étiquette munie d'un mot calligraphié à la main: Morphine. Tenant le récipient d'une main, il commença à siroter le liquide translucide à petites gorgées.
Et il tomba.


"Aïe!"

Se prenant les pieds dans une racine qui dépassait du sol, Faust avait trébuché et s'était étalé de tout son long. Droit sur un buisson épineux. Or si le choc n'avait pas été trop rude, car amorti, il ne manquait pas de... piquants! Et alors que Faust commençait à pester contre sa maladresse, une chose apparût dans son champ de vison, le réduisant au silence.
Le pelage roux semblable à la couleur des flammes, un museau allongé pourvu d'une truffe noire, et une belle queue soyeuse pourvue d'une extrémité blanchâtre, un renard se glissa devant Faust avant de détaler au coin d'un arbre imposant. Enfin, c'est ce qu'il pensa voir tout d'abord. Mais quelque chose clochait dans son esprit. Car lorsque le renard était passé juste sous ses yeux, il avait clairement pu observer une magnifique crête rouge, dressée fièrement sur son front comme... un coq!
Se relevant et s'époussetant avec un semblant de dignité, Faust décida d'ignorer ce qu'il venait de voir. Son esprit lui avait surement joué un tour. Ce ne serait d'ailleurs pas la première fois!
Il repartit donc la tête haute, droit devant lui, empruntant le premier sentier qu'il trouva. Sa main serrant toujours le flacon, il le porta à sa bouche avant de s'immobiliser. Jetant un coup d'œil à son flacon, puis autour de lui, il le jeta au loin.


"Faut vraiment que j'arrête! "

Une fois encore, il reprit sa route, désireux d'en finir au plus vite.


~~~~~~~~~~_'_'_'_~~~~~~~~~~


Tout allait bien.
Faust marchait depuis plusieurs minutes maintenant, et aucun incident n'avait eu lieu depuis l'épisode du Renard-Coq. Il avait emprunté deux sentiers déjà, mais tous s'étaient terminés abruptement, ne menant nulle part, excepté si on était un être vivant capable de s'infiltrer sous terre dans un trou de près de vingt centimètres de diamètre. Il avait alors choisit un troisième itinéraire, espérant avoir plus de chance cette fois-ci. Et en effet, ce nouveau chemin ne mena pas à un terrier. Mais il ne mena pas non plus à l'arbre magique.
Bruit métallique.
Cette fois-ci, Faust devint attentif. Le bruit retentit à nouveau, légèrement sur sa gauche. Ses mains glissant jusqu'à ses sacoches, Faust se saisit de deux scalpels et se dirigea vers la provenance du bruit en silence, désireux de savoir d'où il provenait. Car si le renard-coq avait une chance d'exister, un animal de métal n'en avait aucune.
Et pour cause, ce n'en était pas un.
Un homme, dissimulé en grande partie par une cape sombre se tenait au milieu des arbres. Il ne semblait pas présenter une réelle menace, mais le bruit métallique résonnait encore aux oreilles de Faust, or cela était extrêmement bizarre, car on ne pouvait pas voir d'arme sur lui. Ni aucun autre objet en fer. D'où provenait alors ce tintement de métal? Faisant preuve de prudence, Faust se dévoila, avançant droit devant lui. Si jamais il verrait un signe d'appartenance à la Marine sur cet individu, il le tuerait sans hésiter. Ses scalpels fermement tenus dans ses poings fermés, dissimulés par les replis des manches, Faust avança, un faux sourire bienveillant sur son visage.


"Enchanté, je m'appelle Faust. Je peux vous aider?"


Dernière édition par Faust le Sam 30 Avr 2011 - 20:19, édité 1 fois
    Cela fait déjà plusieurs jours que je suis planqué dans la soute de ce navire. J'en suis arrivé à un tel niveau de pauvreté que je dois voyagé clandestinement pour atteindre mon but. J'avais entendu dire que les mer d'Eastblue étaient celles ou l'on avait le plus de chance de tomber sur des pirates. Au final, ça tombe bien, moi qui veut prendre la mer, autant en devenir un.

    Le navire, tanguant de droite à gauche, d'un mouvement lent et répétitif, me laisse deviner le calme plat de cette mer sur laquelle je m'aventure sans vraiment pouvoir admirer le voyage. Si mes calculs sont exact, cela fait presque deux semaines que ce bateau navigue sans s'être arrêter ne serait-ce qu'une fois. Sûrement va-t-il faire une escale à la prochaine île rencontrée?
    Et je ne me suis pas trompé. Le bruit des vagues sur le navire et le craquement du bois sont devenus d'un coup plus calme, plus espacés. Le navire ralentis, d'ailleurs, une voix le confirme:

    - Terre en vue!!

    Enfin à quais, les marchand, maintenant partis faire leur promenade. Je me décide à sortir de ma cachette pour partir explorer cette île. En sortant de la soute, je me dirige doucement, le long d'un couloir, ou une porte est ouverte. L'ouverture de cette porte laisse distinguer une lueur, probablement celle d'une lampe à huile. Et, en passant à côté de cette porte, j'entends deux voix, s'échangeants quelques mots.

    - Nous sommes tranquille pour le moment. Tous le monde est parti se dégourdir les jambes, nous pouvons enfin nous reposer, et ... sortir la bouteille cachée!

    - J'ai entendu les autres dirent qu'on va rester ici deux jours de rang et qu'ils prévoient tous de dormir à la belle étoile. Nous sommes en paix ici.

    Je pars discrètement, arrivant maintenant au niveau du pont principale. Je saute du bateau, m'approche de l'eau, foulant le sable fin pour la première fois depuis des jours. Me baissant pour regarder la beauté de l'eau, je constate mon reflet, ou mon visage, sale et usé du voyage, trahissait mon envi de changement. Je plonge mes mains dans l'eau, et d'un coup sec, me rince le visage.
    A moi l'exploration! A peine eût le temps de respiré l'air pur que je suis déjà en route, explorant l'île, me promenant dans cette jungle qui m'est inconnue.

    Aucun sentier à l'horizon, je me fraye un chemin dans cette nature inexplorée afin de ma changer principalement les idées. D'ailleurs cette exploration m'a permis de constater deux choses, la première étant que le bois, aussi idiot que ça puisse paraître, avait l'air beaucoup plus beau ici et que ça qualité semblait irréprochable, et, la deuxième... je me suis perdu!

    *C'est pas vrai... comment ai-je pu faire pour me perdre dans l'environnement que je connais le mieux?*

    A force de tourner en rond, je n'irai pas bien loin. Entreprenant, je me lance dans des recherches hâtives, cherchant avec desespoir un indice, un endroit par lequel je serai déjà passer. Or, je ne trouve rien.
    Je suis à deux doigts d'abandonner quand soudain, j'entend comme un bruit de pas derrière moi, un homme sortant des buissons, me souris naïvement avant de m'adresser la parole.

    -Enchanté, je m'appel Faust. Je peux vous aider?

    -Honnêtement, je me suis simplement perdu en explorant les environs. Mais.. Suis-je bête je ne me suis pas présenté. Je m'appel Yosuke Tôda.

    Cet homme me semble louche, malgrès cette air de faiblesse, et ce visage d'ange, son regard est tellement vide que l'air d'un coup me semble lourd. Quel est cette sensation quand son regard croise le mien? Cette sensation..... cet homme..... il parait si maléfique que ça en à l'air ridicule.
    Je repris mes esprit, lançant un sourire dissimulant ma stupéfaction, avant d'ajouter:

    - Mais je suppose que vous êtes vous aussi perdu non? Il n'est pas facile de se retrouver dans ce genre d'endroit...

    Le jour se couche déjà. Cela fait combien de temps que j'explore cette île? Elle n'est pas énorme pourtant. La nuit allant bientôt tomber, je ne résigne pas à tenter de créer un abris. Je retire lentement mon manteau, posant une main sur mon bras gauche, qui, pour une raison qui m'est inconnu, me parait particulièrement lourd aujourd'hui. Je m'approche d'un arbre, et utilise ma force pour arracher les plus grosses branches en surface, afin de pouvoir construire de quoi s'abriter.
      "Honnêtement, je me suis simplement perdu en explorant les environs. Mais… Suis-je bête, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Yosuke Tôda."

      Faust tenait toujours fermement ses scalpels au creux de ses paumes, prêt à réagir au moindre geste suspect. Mais il ne vint pas. L’inconnu était de toute évidence réellement perdu, et il ne semblait pas être mauvais. Un franc sourire s’affichant sur son visage, il continua sans même attendre de réponse.

      "Mais je suppose que vous êtes vous aussi perdu, non? Il n'est pas facile de se retrouver dans ce genre d'endroit... "


      Soit ce Yosuke Tôda était un excellent acteur, soit il n’avait vraiment aucune mauvaise intention à l’égard de Faust. Et Faust aurait été tenté de choisir cette deuxième solution si le bruit du cliquetis métallique ne revint sonner à ses oreilles, comme un message d’avertissement. Avant de baisser sa garde, il lui fallait savoir d’où provenait ce bruit, afin d’être sur de ses intentions.
      Et il n’eut pas à attendre longtemps.
      Toujours sans laisser le temps à Faust de répondre, Yosuke s’éloigna légèrement et se sépara de son long manteau, dévoilant enfin la totalité de son corps. Et alors tout devint clair. Son bras gauche était une prothèse entièrement métallique, rattachée au niveau de l’épaule. Elle semblait en parfait état, signe que Yosuke en prenait bien soin. Faust relâcha la pression autour de ses scalpels et les fit remonter dans ses manches, les dissimulant cette fois-ci pour de bon. Il aurait été en effet inconvenant de les déposer dans ses sacoches bien visiblement. Cela ne ferait certes pas de bonnes bases pour une relation. Se décontractant à son tour, Faust regarda avec surprise son nouvel « ami » commencer à décrocher des branches afin de s’en faire un abri pour la nuit. Il ne perdait vraiment pas une minute, même pas pour écouter les réponses aux questions qu’il venait de poser. Mais il ne s’en formalisa pas, n'étant pas cheval sur les principes.


      "Et bien en réalité je ne suis pas aussi perdu que vous. Je suis ici dans un but bien précis, à la recherche d’un arbre possédant des pouvoirs… Particuliers. Vous pouvez donc abandonner votre abri, je peux vous ramener au rivage si vous voulez. Mais avant, vous aller devoir m’accompagner jusqu’au fruit. Je ne rebrousserai pas chemin sans lui. Alors ?"

      Faust sourit à nouveau, cette fois-ci sans faire semblant.
      Il aimait bien ce Yosuke, il avait l’air drôle, et puis même si ça ne gênait pas Faust d’être seul en temps normal, il était conscient qu’à deux on couvrait plus de terrain. Il aurait le fruit plus rapidement. Décidant d’agir comme son « hôte », il se retourna sans attendre de réponse et partit en direction du centre de la forêt, certain que son nouveau compagnon le suivrait. Puis, intrigué par ce bras de métal, Faust ne put s'empêcher d'interroger Yosuke sur sa provenance.


      "Qu'est il arrivé à ton bras? Je me permet de te tutoyer vu qu'on va faire un bout de chemin ensemble! Tu t'es fait attaqué par une bête féroce affamée?"

      La plupart des gens n'osaient pas demander ce genre de choses par crainte de blesser, ou de paraître trop curieux, mais Faust n'avait que faire de tous ces a priori. Si les hommes de science n'avaient jamais posé de questions, ils en seraient toujours à l'âge de pierre. Et puis Faust était intrigué par ce bras, il voulait savoir comment il marchait et de quoi il était capable. Sans doute les restes de son ancienne condition de médecin.
      Et alors qu'il s'engagea plus profondément dans la forêt, il ne remarqua pas les deux jaunes qui le fixèrent silencieusement, dissimulés dans un buisson…

        Faust, comme il a dit qu'il s'appel, à enfin décidé de ranger ses armes. Prendrai-t-il confiance? Ou peut-être ne considère-t-il pas comme un ennemi? Quoi qu'il en soit, ce n'est pas deux scalpels qui pourront m'arrêter si mon désir est de l'écraser. Me relevant doucement, je sens la chaleur de l'atmosphère se faire de plus en plus faible, le vent se lever également: la nuit est en train de tomber.
        L'homme derrière moi, s'élançant dans la justification de sa présence sur cette île, m'avait déjà proposer de me joindre à lui dans sa quête. Celle d'un arbre détenant soit disant des pouvoirs magique, plus ou moins spéciaux. Je souris à cette idée, me retournant vers mon interlocuteur, acquiesçant d'un léger mouvement de tête.

        - Qu'est il arrivé à ton bras? Je me permet de te tutoyer vu qu'on va faire un bout de chemin ensemble! Tu t'es fait attaqué par une bête féroce affamée?

        Les mauvais souvenirs revenant à l'entente de cette question, je secoua légèrement la tête, posant ma main sur ce qui me sert maintenant de bras gauche. Il est vrai que je ne tire pas ce fardeau, cette marque, d'un acte héroïque, mais j'en suis fier. Non pas fier d'avoir pour parti du corps tout un tas de quincaillerie et de rouage, mais fier d'avoir pu donner de ma personne au sens propre du terme, pour tenter d'aider une personne qui, à l'époque, en avait grand besoin.
        Levant les yeux vers le jeune homme blond, je commence mon récit, ne daignant pas vouloir éviter sa question.

        - C'est arriver il y a déjà quelques années de cela, je n'était encore à vrai dire qu'un adolescent dans la fleur de l'âge. Je vivais seul, depuis déjà de nombreuse années, et un jour, je suis tombais sur une jeune fille, me demandant d'aller aider son frère, prit pour cible par des bandit. Bien entendu, sans me rendre vraiment compte du danger, j'accouru, et ... sans avoir pû faire quoi que ce soit, je me suis retrouver inconscient, à la mer, avec mon bras gauche manquant. Pour ce qui est de la suite, je n'ai aucun souvenir mis à part m'être réveiller chez un vieillard plus ou moins bricoleur qui m'avait fait don de cette greffe pendant mon sommeil... en guise de soin.

        Comme je peux m'y attendre après un tel récit, le silence est dominant. Je ne tarde pas à me relever, gêné et à la fois ému par cette remontée de souvenirs. Les étoiles brillent, combien de temps ai-je passer à narrer mon récit? Cela doit probablement faire une bonne heure. N'ayant pas vu le temps réellement passer, je me frotte bêtement la tête avant d'avoir une léger frisson me parcourant le corps. Quelque chose est autour de nous et nous guette. Cela fait combien de temps que nous sommes observés? Et Faust, qui, assit, ne semble rien avoir remarquer? Peut-être est-il dans le coup? Peut-être m'a-t-il demander de lui expliquer mon "accident" afin de pouvoir déployer des troupes autour de moi?

        Je prend brusquement ma hache à deux mains, la serrant du plus fort de mon être, me préparant à me battre dans un combat acharné. Je suis dos à Faust, qui est peut-être mon adversaire, mais ne prenant pas de risque, je préfère être face aux buissons, dans lesquels je distingue deux gros yeux jaunes... Deux? Non quatre! Six? .. A peine ai-je eu le temps de compter que trois fauves aussi gros que moi sorte des buissons d'un pas lent.. Comment ai-je fais pour ne pas remarquer la présence de trois prédateur aussi gros?

        - Et merde. Sa risque de ne pas être simple ça...

        Le fauve, en tête de son groupe, et aussi vicieux qu'il puisse être, avait l'air d'avoir pris Faust pour cible. Ce dernier, était encore assis, ne semblant pas réaliser la gravité de la situation.
        Tout d'un coup, un courant d'air se fit ressentir à ma gauche, et c'est en tournant la tête brusquement qu'avec stupéfaction je découvre une longue crinière doré, à même pas vingt centimètres de ma tête. Le lion, bondissant vers Faust, semblait plus dangereux que jamais.
        Tout se déroula en un éclair, je ne sais comment, un réflexe instinctif venait de faire bouger mon bras gauche, propulsant le dangereux Lion vers une souche d'arbre. Le bruit fût lourd, mais le coup n'était pas assez puissant. Le fauve se relevant, je tourne mon regard vers Faust, lui lançant amèrement:

        - Tu te décides à m'aider ou je dois m'occuper d'eux seul?!
          Ils marchaient maintenant depuis un bon moment. Le soleil était maintenant presque couché, et l’obscurité sous le couvert des arbres allait croissante. Yosuke avait commencé à raconter la triste histoire du jour où il avait perdu son bras. Tout cela pour sauver une jeune fille qui se faisait agresser. Le souvenir d’une jeune femme en proie à une attaque fit affluer les souvenirs de Faust, qui le percutèrent de plein fouet. Il se rappela sa femme, magnifique, qui avait perdu la vie suite à une attaque massive des navires de la marine. Ne lui laissant aucune chance. Il avait tellement pleuré en ce jour, que depuis il n’avait plus jamais versé de larmes. Et n’en verserai plus.
          Perdu dans ses sombres pensées, Faust ne remarqua pas le malaise qui traversait le corps de son compagnon, tout comme il n’en remarqua pas la cause. Du moins au début. Lorsque les yeux jaunes qui les fixaient sans doute depuis un bon moment jaillirent à l’unisson. Des bêtes énormes, la gueule hérissée de crocs, c’était des fauves. Des prédateurs redoutables, capables de dévorer un homme et d’avoir sans doute encore faim après. Ils marchaient lentement, semblant jauger les deux individus qui s’étaient aventurés sur leur territoire.


          « Et merde. Ça risque de ne pas être simple ça... »

          Yosuke avait déjà tiré son imposante hache, la plaçant bien en évidence entre lui et ses adversaires, prêt à réagir au moindre mouvement. C’était une garde efficace, un moyen simple, mais efficace pour les garder à distance. Mais soudain, l’un des fauves détourna légèrement son regard, le portant sur Faust, toujours assis sur le tronc d’arbre. Il semblait préférer cette proie. Et il le fit rapidement savoir.
          Il s’élança de tout son poids droit sur Faust qui n’avait toujours pas esquissé le moindre mouvement. Et percuta le bras métallique de Yosuke, qui s’était interposé sur sa trajectoire, le propulsant droit sur un arbre un peu plus loin.


          « Tu te décides à m'aider ou je dois m'occuper d'eux seul?! »

          Faust regarda Yosuke durant une seconde sans bouger, une expression indéchiffrable peinte sur ses traits, puis il se leva lentement, écartant ses bras en signe de fatalité.

          « C’était pas malin, maintenant tu l’as énervé... Regarde, son pelage est tout hérissé. »

          Faust désignait l’espèce de tigre qui s’était relevé, les babines retroussées dévoilant des canines plus imposantes que toutes celles que Faust avait déjà vues. Mais l’expression de Yosuke était tout aussi unique, une totale incrédulité figée sur son visage suite à la réponse de Faust.

          « Bon bon, fais pas cette tête, je vais t’aider si tu y tiens! »

          Fouillant quelques secondes dans l’une de ses sacoches sans jamais cesser de regarder la bête droit dans les yeux, il sortit une seringue pourvu d’une longue aiguille contenant un liquide translucide. Il appuya légèrement sur le pressoir et vit avec satisfaction quelques gouttes de liquide s’écouler au bout de l’aiguille avant de disparaître dans l’herbe. Et une fois encore, Faust remarqua le visage incrédule de Yosuke qui le regardait comme s’il voyait un pingouin rose fumant un cigare et buvant un whisky. Et encore, Faust avait du mal à comprendre ce regard que lui jetait son récent compagnon.

          « Un problème ? Tu fais une drôle de tête... Une petite piqûre de ce calmant et notre joli félin ira rejoindre le pays des rêves ! »

          Faust sourit joyeusement à Yosuke qui n’avait toujours pas bougé, et se retourna vers son « adversaire » qui avait recommencé à gronder.

          « Minou minou minou ! Viens voir tonton Faust ! Au fait Yosuke, je te conseille de te concentrer sur tes propres animaux, sinon tu vas finir par te faire dévorer, ha,ha ! »

          Et comme reliés par une connexion invisible, la bête et Faust bondirent en même temps. Ils couraient tous les deux l’un vers l’autre, plus de deux cents kilos de muscles et de dents acérées contre soixante six kilos d’os et de chair… Et une seringue ! Alors que l’impact allait être imminent, Faust attrapa de sa main libre le manche de sa lance Gisei no Ha en une fraction de seconde et la planta devant lui dans le sol, entre eux. C’était le bond final.
          Les deux sautèrent simultanément.
          Mais aidé de la longueur de sa lance, Faust s’en servit comme d’une perche et passa par-dessus la bête enragée dont les griffes ne fouettèrent que l’air à son plus grand dam. Et il termina son saut par un salto arrière qui le plaça directement sur l’encolure du tigre géant.


          « C’est l’heure de la sieste ! »

          Faust planta violemment la seringue dans le pelage dru du tigre au niveau du cou, le faisant hurler de plus belle.
          Et il appuya sur le pressoir.
          La bête vacilla. Au moment où le liquide eut pénétré son corps, elle vacilla, comme sous l’effet d’une gifle. D’une grosse gifle. Mais alors qu’elle aurait dû s’écrouler et se mettre à ronfler, elle se déchaîna. Faust avait une fois vu des hommes tenter de se tenir droit sur le dos d’un taureau en furie, et bien il avait exactement la même impression. Le tigre se cabra, rua, se secouant dans tous les sens pour tenter de se débarrasser de son pseudo-cavalier. Mais ce dernier s’agrippait fermement à son pelage et tenait bon. Et de nouveau, l’improbable se produisit.


          « Elle coule, elle coule la source chaude ! ♪ Elle réchauffe les cœurs de pierre, ♫ C’est une belle étendue couleur émeraude, ♫ et elle est entourée de mystère ! ♪ »

          Se défiant comme à son habitude des lois de la logique, Faust se mit à chanter, très heureux de jouer à un nouveau jeu. Même si ce nouveau jeu appelé rodéo risquait fort de lui couter la vie ! D’ailleurs, voyant qu’elle ne parvenait pas à se débarrasser du gêneur, la bête eut une nouvelle idée. Sans prévenir, elle fonça droit vers un arbre, dans l’espoir d’écraser Faust entre l’arbre et son propre poids. Mais voyant le danger, ce dernier attendit le dernier moment et il lâcha le pelage de bête qui continua sa course seule. Droit sur l’épais tronc d’arbre. Et si l’anesthésiant n’avait initialement pas marché, combiné au choc violent qui venait d’avoir lieu, le mélange fut effet. Dodelinant de la tête un instant le regard vitreux, le tigre s’écroula sur ses pattes, tombant dans un profond sommeil.
          De son côté, Faust avait atterrit en catastrophe et avait fait plusieurs roulés boulés avant de s’arrêter contre un buisson. Il se releva, constatant avec désolation que sa blouse était toute écorchée et qu’il allait falloir la recoudre. Quand à lui, il n’avait aucune blessure grave, seulement de multiples égratignures dues à sa chute. Puis regardant la bête endormie, mû par un désir soudain inexpliqué, Faust dit à haute voix :


          « Ôlé ! »


          Puis il porta son attention sur son compagnon. Où en était-il ? S’était-il fait dévorer ? ...
            Même si j'ai réussi à stopper le première fauve dans sa lancée infernale vers Faust, un deuxième profite de mon petit moment d'inattention pour rugir et me foncer dessus. Son rugissement, étant sa plus grosse erreur, m'a permis d'être prévenu de son arrivée. Je me tourne rapidement, voyant le fauve en l'air, la gueule ouverte et mes griffes orientées vers mon visage. Pas le choix, je dois esquiver! D'un mouvement sec je m'abaisse, esquivant l'animal enragé, et, me retournant brusquement, je lance un coup de toutes mes forces, frappant le dessus du crâne de l'animal du plat de ma hache.

            Faust, lui, pendant ce temps, sûrement éprit d'un moment de folie,
            et étant assis sur le dos du félin, semble lutter avec joie afin de ne pas tomber. Il a cru qu'on est en session rodéo ou quoi? Le félin, voyant son incapacité à se débarrasser du poids encombrant qu'il a sur le dos, décide une attaque Kamikaze et fonce droit vers un arbre. Faust, loin d'être un idiot finis, se décroche au dernier moment, laissant le félin s'exploser le crâne sur le tronc massif de l'arbre. Et de deux félin complètement hors de nuire.
            Je ne pu m'empêcher de rire en entendant Faust prononcer son petit " Olé! ", puis, je me tourne lentement vers le troisième Fauve, faisant de long cercle autour de moi, m'analysant dans mes moindres détails afin de mieux m'attaquer. Je lache ma hache et me prépare à me battre a mains nues contre ce monstre assoiffé de sang.

            - Quoi qu'il arrive Faust, on ne le tue pas! On a laisser vivre les autres, alors faisons de même pour lui. Okay?

            Le fauve s'élance maintenant, effectuant de drôles de mouvement. Gauche, droite, gauche, droite. Mais il fait quoi là cet idiot de Lion? Il esquive les balles ou quoi? Souriant à cette vision, j'intercepte l'animal, le projetant un peu plus loin, mais celui-ci retomba sur ces quatre pattes, sans une seule blessure. Sentant bien que quelque chose n'est pas normal, je tourne ma tête vers mon bras droit ou une large trace de griffe sillonne mon épaule. Le sang, ne se faisant pas prié pour couler à flot, je décide donc de m'y prendre d'une autre manières afin de maîtriser la bête.
            Celle-ci s'élançant de nouveaux vers moi, elle n'attend pas mon signal pour s'élancer vers mon visage. Et là, PAF, mon poings gauche, sous le bruit du choc de son crâne à l'acier, percute sa machoire inférieure. La bête tombe inconsciente sur le sol, pas très loin des deux autres fauves, eux aussi inconscient.

            - Bon ben nous voici débarrassés. On fait quoi? On les laisse là ou on les caches?

            - Vous pouvez vous passez de cette tâche mon ami. Nous récupérons les corps, la peau de Lion, sa se vend très cher en ces temps.

            Un gros porc sort à ce moment des buissons, lunettes de soleil et cigare à la bouche, le parfait parrain de la pègre, accompagné d'une dizaine d'homme, tous portant différent type d'arme. D'un rapide coup d'oeil, j'estime la puissance ennemie. Deux hommes n'ayant que des épées, trois autres ayant des pistolet, et cinq autres des fusils, le parrain lui, n'en porte aucune.
            D'un pas lent, je me met entre les corps et les braconniers, montrant bien ma détermination à ne pas leur donner ces corps.

            - Je le répète une dernière fois très cher. Donnez nous ces corps! Je ne le répèterai plus, et ma clémence se verra atteindre sa limite.

            - Vous croyez vous vraiment capable de vous battre face à deux personne venant d'assommer trois fauves à mains nue? Vous pouvez tous crevez la bouche ouverte, ces corps resteront ici, nous ne les avons pas laisser en vie pour rien!

            - Très bien... je vois. Vous ne me laissez pas le choix. Tuez les!

            Apparement, cet homme a pour projet de nous tuer afin de pouvoir récupérer les corps sans avoir personne sur sa route. Interressant comme plan, malheureusement pour lui, je ne me laisserai jamais tuer par ce type de personne. Pas avant d'avoir réalisé mon rêve!

            - Je vous aurai assez prévenus. Faust, carte blanche!
              « Vous pouvez vous passer de cette tâche mon ami. Nous récupérons les corps, la peau de lion, ça se vend très cher en ces temps. »

              La voix résonna dans le silence environnant qui s’était établi depuis la perte de connaissance des fauves. Elle était légèrement rauque, malfaisante. Celui qui avait parlé n’était pas très grand, des lunettes sombres dissimulaient ses yeux et un cigare épais pendait au coin de sa bouche. Quand à ses hommes, tous bien armés, pistolets, fusils, sabres, de quoi mener une petite guérilla. Faust en compta dix. Le chef ne semblait pas armé, mais rien n’était sur, il pouvait dissimulé une arme dans son dos par exemple.

              « Je le répète une dernière fois très cher. Donnez nous ces corps! Je ne le répèterai plus, et ma clémence se verra atteindre sa limite. »

              Voilà que Yosuke se prenait pour un défenseur des animaux et refusait de leur livrer les bêtes alors que quelques secondes auparavant ces dernières étaient prêtes à faire d’eux leur dîner. Le torse bombé en avant, défiant leurs adversaires du regard, Yosuke parla d’un ton puissant. Presque ironique.

              « Vous croyez-vous vraiment capables de vous battre face à deux personnes venant d'assommer trois fauves à mains nues? Vous pouvez tous crevez la bouche ouverte, ces corps resteront ici, nous ne les avons pas laissé en vie pour rien! »

              Quel beau discours.
              Faust observait l’échange verbal avec beaucoup d’intérêt, car il en dépendrait de la suite des évènements. Soit, les braconniers abandonnaient et faisaient demi-tour, auquel cas aucun combat n’aurait lieu, soit ils décidaient de prendre les animaux par la force. Et alors il y aurait un combat mortel.
              Mais à vrai dire, Faust se fichait un peu de la tournure qu’allait prendre la situation, car il ne se sentait pas très impliqué. Il était initialement venu sur cette île afin de découvrir ce fameux fruit aux propriétés médicinales extrêmement puissantes, presque magique. Or depuis qu’il était arrivé sa quête n’avait pas progressé d’un cheveu. Il avait d’abord tourné en rond pendant de longues heures sans trouver la moindre piste, puis il avait rencontré ce Yosuke, qui, si la compagnie en était agréable, n’en restait pas moins un pirate perdu dans la forêt. Et alors que Faust pensait enfin pouvoir se remettre à chercher et cette fois-ci plus efficacement avec l’aide de son nouveau compagnon, voilà les fauves qui débarquaient à la recherche d’un bon repas. Et maintenant, c’était au tour des braconniers de venir perturber sa quête…
              Même si Faust était altruiste, de temps en temps, il ne voyait pas réellement l’intérêt de protéger les fourrures de ces animaux qui avaient voulu le bouffer un peu plus tôt. Depuis bien longtemps le braconnage sévissait, et cela ne changerait pas du jour au lendemain, même si Yosuke et lui-même éliminaient ceux qui leur faisaient face.
              Mais si Faust ne se sentait pas trop concerné, et donc intéressé, par la défense de la faune, il était par contre amusé de voir cette joute verbale qui avait lieu. C’était une sorte de nouveau jeu qui s’offrait à lui. Mais sans qu’il ne comprenne pourquoi, il ne pouvait s’empêcher de regarder le chef de cette bande de braconniers, ce dernier l’intriguant anormalement.


              « Très bien... je vois. Vous ne me laissez pas le choix. Tuez-les! »

              Ainsi il avait choisit le combat ? Ce n’est pas Faust qui allait s’en plaindre, il ne rechignait jamais à planter quelques scalpels dans la chair ou à découper quelques membres… superflus. Mais soudain il se rendit compte que le chef de la bande lui rappelait quelqu’un qu’il avait rencontré il y a peu de temps. Une personne qu’il avait vue une fois, bien qu’elle soit vêtue différemment, et qu’elle possédait des cheveux blancs, et ne portait aucune moustache.

              « Je vous aurai assez prévenus. Faust, carte blanche! »

              Faust n’écoutait plus Yosuke.
              Il se rappelait.
              Ce braconnier était exactement la même personne que le vieillard qui lui avait indiqué comment trouver le fameux fruit magique au creux de cette île. C’est lui qui l’avait envoyé jusqu’ici, lui racontant la légende de la princesse immortelle.
              La fausse légende.
              Il comprit à cet instant que tout était faux. Le chef des braconniers l’avait sans doute fait venir jusqu’ici pour le détrousser et le tuer, pensant qu’avec une blouse de docteur il devait être relativement riche. Mais il lui avait menti, il n’existait aucune plante sur cette île qui lui permette de faire revenir sa très chère femme d’entre les morts. Il lui avait menti.
              Et il le paierait de sa vie.


              « Tu ne te souviens plus de moi ? Tu sais le docteur en voyage que tu as envoyé ici en lui promettant un fruit capable de redonner la vie ? »

              Le braconnier le jaugea un moment du regard, son équipe ayant déjà prit position autour de Yosuke et de Faust, les encerclant. Puis il sourit.

              « Ah oui tu es le docteur ! Quel idiot de croire à mon histoire ! A vrai dire je ne pensais pas te revoir aussi rapidement. Mais quoi qu’il en soit, tu vas mourir et je vais récupérer tout ton argent en prime ! Ha,ha,ha ! » »

              Yosuke devait surement avoir compris maintenant, car Faust lui avait expliqué un peu auparavant les raisons de sa venue ici. Mais ce dernier n’avait plus d’yeux que pour ce sale menteur, qu’il rêvait de voir mort, déchiqueté. Ne quittant pas la crapule du regard, Faust parla doucement, d’une voix froide comme la mort.

              « Celui-là est à moi… »

              Et il bondit.
              Surpris par l’attaque soudaine, les deux hommes qui composaient le cercle entre les deux pirates et le chef de braconniers n’eurent pas le temps d’utiliser leurs armes à feu. Faust était déjà sur eux.
              Ses mains glissant jusqu’à sa ceinture, il récupéra ses armes favorites, ses scalpel aiguisés et en planta un directement dans la cuisse d’un braconnier. Ce dernier hurla lorsque la lame perfora sa chair. Son compagnon, qui avait repris ses esprits et s’était écarté, épaula son fusil et fit feu droit sur la tête de Faust. Ce dernier évita le tir en se jetant au sol, effectuant une roulade sur son épaule gauche. Faust était plutôt le genre de personne à tuer en finesse, avec de la délicatesse plus que de la brutalité. Pourtant là il fit une exception. Son uppercut percuta son adversaire droit dans l’arcade gauche qui explosa en une gerbe de sang sous l’impact, la douleur faisant lâcher le fusil à son propriétaire. Et Faust ne s’arrêta pas là. D’un revers de main, il éventra son ennemi étourdi, répandant ses entrailles sur le sol et recevant une grande quantité de sang sur ses habits.
              Un léger cliquetis retentit.
              Celui d’une arme à feu. Le premier braconnier, blessé à la cuisse avait récupéré et armé son arme prêt à faire feu. Il se trouvait dans le dos de Faust qui ne pouvait pas le voir, mais lorsqu’il entendit le verrouillage du loquet de l’arme, il se jeta sans réfléchir sur le côté et dans une torsion du bassin projeta sa main droite en arrière. Le braconnier tomba au sol.
              Un scalpel planté au niveau de sa carotide.
              Mais son tir n’avait pas totalement raté. Faust était maintenant blessé au niveau du bras gauche, n’ayant pas pu éviter complètement le tir. Mais il n’avait pas le temps de se soucier de ça, la vengeance emplissait son regard et le portait à nouveau vers le chef qui observait le combat toujours un peu plus loin. Faust remarqua du coin de l’œil Yosuke aux prises lui-aussi avec de nombreux adversaires, et cela lui sauva la vie. La lame siffla au dessus de sa tête.
              S’il n’avait pas jeté un coup d’œil dans la direction de son ami, jamais il n’aurai vu le sabre tranchant qui arrivait dans son angle mort. Il s’était alors baissé au dernier moment, la lame ne fouettant que l’air et emportant au passage une ou deux mèches de cheveux. Mais Faust s’était déjà relevé, et s’étant saisi d’un autre scalpel il le planta sauvagement dans l’œil du sabreur, le faisant hurler de douleur. Il tourna encore et encore le scalpel dans l’orbite jusqu’à ce que les cris cessent.
              Alors il retira le scalpel ensanglanté de l’orbite défoncée et le porta à sa bouche, suçant le sang dans une grimace de plaisir. Le nouvel adversaire qui lui faisait face venait d’avoir un instant d’hésitation face à ce fou furieux sanguinaire aux habits tâchés de sang. Ce fut son erreur.
              Il s’effondra lui-aussi, sa tête roulant quelques mètres plus loin, détachée du corps. Faust avait dégainé sa lance, sa Gisei no ha. Et d’un large mouvement circulaire il l’avait décapité.
              Désormais sa cible était seule, le reste des hommes étant aux prises avec Yosuke. Un sourire au coin des lèvres, Faust s’avança vers le chef des braconniers.


              « J’arrive. Et je vais te tuer. »




              Spoiler:
                Faust à déjà assassiné sauvagement les deux braconniers qui se prenaient pour ses bretteurs, ainsi qu'il fusilier et d'un dernier avec un pistolet. Sur les dix braconniers qui nous faisaient face, il n'en reste plus que six. Les six crapules, ayant tous vus les ravages du combat de Faust, ne veulent pas l'approcher et décide de venir ensemble contre moi. Dans un sens, il n'ont pas tord, ils ont l'avantage du nombre. Mais il n'ont que ça.

                Voyant Faust se diriger lentement vers le chef, je ne fais pas attention à mes adversaire et reçois un coup de genoux au visage. Me relevant, le bruit de gachette qui retentis m'alerta, mais trop tard, le bruit sourd de la détonation raisonne déjà dans l'air. Avec chance, la balle a touché ma greffe. Maintenant entièrement relevé, j'avance vers mes ennemis.
                J'attrape l'ennemi le plus proche de moi par la gorge, l'envoyant s'écraser contre un tronc d'arbre. Celui-ci, tentant de se relever, je lui écrase la tête à l'aide de mon pied droit. La pression effectuée par mon pied sur sa tête ne s'arrêta que lorsque les gémissements du braconniers cessèrent.
                Une balle se logea dans le tronc d'arbre, à quelques centimètres de mon crâne. Je me retourne brusquement et cours vers un autre ennemi, dans le but de stopper son rythme cardiaque à jamais, comme pour le précédant adversaire.

                Un mur de quatre fusiliers se dresse maintenant devant moi, chacun avec son fusil pointé vers moi.

                *Et merde! Je fais quoi moi maintenant? Je vais me faire plombé!*

                A ce moment précis, trois balles se logent dans mon torse. L'atroce souffrance de cette blessure me fait plier les genoux, et tomber tête contre sol.
                La rage de perdre face à cet ennemi ridicule, mélangée à la peur de mourir, me plonge dans une réflexion inapropriée puisque les braconniers se dirigent vers mon corps au même moment, voulant très certainement vérifier si je suis bien mort, ou non.

                Je repense à mon envie de voyager, de devenir un pirate, il est vrai que si j'ai quitter mon île, c'est tout d'abord à cause de cette vision. Mes ambitions ont été provoquées par mon envie de retrouver la trace de mes ancêtres, de retrouver mes racines, en savoir plus sur ma famille, mes origines. Et ce n'est pas de misérables braconniers qui vont m'empêcher de réaliser mes rêves.
                Deux des braconniers sont accroupis à côté de moi, contemplant les trois trous fait par des balles qui ont traversée toute la largeur de mon corps.

                D'un mouvement rapide mais douloureux, j'attrape la tête de chacun de ces deux adversaires, les écrasant sur le sol à plusieurs reprises. Pris de folie passagère, je lâches les deux cadavres dont toute la moitié supérieur était ensanglanté. Puis, avance en titubant vers deux autres adversaires qui me regardent comme si un démon a pris le contrôle de mon corps.
                Le visage déformé par la haine, j'attrape un des trois derniers braconniers, lui cassant la nuque d'une simple pression de la main. Le braconnier, auparavant à côté de moi, est maintenant a quelques mètres, tentant de s'enfuir. Je lui cours après, et réussissant à le rattraper, le tue en le ruant de coups.
                Me relevant, essoufflé, je constate que le dernier braconnier n'est plus là, il s'est probablement déjà enfuit depuis un bon moment, mais je n'en ai que faire. Il ne nous fera plus rien.