Faust avait débarqué sur cette île un peu plus tôt dans la matinée.
Il avait hissé sa barque sur le sable avant de la dissimuler derrière un bloc de rochers, à l'abri des regards: Il était hors de question qu'on la lui dérobe et qu'il rentre à la nage. C'était d'ailleurs impossible. Effaçant cette idée saugrenue de son esprit, Faust contempla le paysage qui s'offrait à lui. Une gigantesque forêt luxuriante semblait recouvrir l'île, excepté le fin littoral sablonneux sur lequel il se trouvait. Seul. Et étant donné le silence qui l'entourait, il était très probable qu'il le reste pendant toute la durée de son séjour.
Un vieil homme qu’il avait rencontré quelques jours auparavant sur une île voisine lui avait confié que cette île dissimulait le trésor de toute une vie d'un célèbre pirate. Mais Faust n’avait que faire de ce trésor, il n’était pas à la recherche de richesse. Et sans même le regarder, il était reparti sur sa route, l'ignorant totalement. Mais le vieillard n'abandonna pas, et après avoir jeté un rapide coup d'œil à la blouse de Faust, il enchaîna rapidement:
« On raconte aussi que cette île regorge de plantes médicinales extrêmement rares, dont l’une peut même contrarier la mort ! »
Cette foi-ci Faust s’immobilisa. Puis, il se retourna pour faire de nouveau face au vieil homme, et le regarda d’un air intrigué. Voyant qu’il avait enfin réussi à capter son attention, le vieil homme ne se fit pas prier et continua sur sa lancée, déballant une histoire sans fin où un certain arbre magique dont le fruit aurait un jour permit de soigner une maladie incurable d’une princesse et lui aurait donné la vie éternelle ainsi qu’à toute sa descendance. Faust buvait désormais littéralement les paroles de l’individu, ses yeux gris brillant d’excitation. C’est ainsi qu’il se fit indiquer la localisation de cette île, et qu’il partit sans attendre.
Et c’est donc suite à cette histoire qu’il se retrouva sur cette île-forêt.
Pas aussi seul qu’il le pensait d’ailleurs...
Faust avança vers l'orée de la forêt, scrutant les ténèbres sous le couvert des arbres. Il fixa rapidement son arme Gisei no Ha en travers de son dos, son extrémité argentée dépassant largement au dessus de sa tête et plongea vers l'inconnu.
Il marchait depuis quelques secondes seulement lorsqu'il remarqua un fait plaisant: Sa progression n’était pas aussi lente qu’il l’avait d’abord imaginée. À ce rythme, l'exploration de l'île ne serait pas longue et pénible, mais presque une ballade amusante. Pour un humain normal. Faust était tout sauf normal. Et dans cette situation, la seule chose qui l'intéressait était de trouver le fameux fruit. Il remarqua alors de multiples sentiers, certains plus clairs que d'autres, mais la plupart du temps juste une légère trainée d'herbe aplatie, ou un buisson écarté. Rien de bien significatif. La vie semblait vraiment à l'état sauvage ici. Et si des animaux habitaient par ici, ils devaient forcément se nourrir à un moment ou à un autre. Or que mangent habituellement des animaux? Des baies, des FRUITS!
Un sourire s'illumina en travers du visage de Faust. Il ne lui restait plus qu'à suivre ces chemins et l'un finirait bien par le mener jusqu'au fameux arbre. Et alors il trouverait ce qu'il était venu chercher.
Fier de son idée, il choisit aléatoirement un sentier et s'y engagea d'un pas décidé. Écartant les pans de sa blouse, il attrapa un petit flacon muni d'une paille d'une de ses poches. Sur le côté du flacon était collée une étiquette munie d'un mot calligraphié à la main: Morphine. Tenant le récipient d'une main, il commença à siroter le liquide translucide à petites gorgées.
Et il tomba.
"Aïe!"
Se prenant les pieds dans une racine qui dépassait du sol, Faust avait trébuché et s'était étalé de tout son long. Droit sur un buisson épineux. Or si le choc n'avait pas été trop rude, car amorti, il ne manquait pas de... piquants! Et alors que Faust commençait à pester contre sa maladresse, une chose apparût dans son champ de vison, le réduisant au silence.
Le pelage roux semblable à la couleur des flammes, un museau allongé pourvu d'une truffe noire, et une belle queue soyeuse pourvue d'une extrémité blanchâtre, un renard se glissa devant Faust avant de détaler au coin d'un arbre imposant. Enfin, c'est ce qu'il pensa voir tout d'abord. Mais quelque chose clochait dans son esprit. Car lorsque le renard était passé juste sous ses yeux, il avait clairement pu observer une magnifique crête rouge, dressée fièrement sur son front comme... un coq!
Se relevant et s'époussetant avec un semblant de dignité, Faust décida d'ignorer ce qu'il venait de voir. Son esprit lui avait surement joué un tour. Ce ne serait d'ailleurs pas la première fois!
Il repartit donc la tête haute, droit devant lui, empruntant le premier sentier qu'il trouva. Sa main serrant toujours le flacon, il le porta à sa bouche avant de s'immobiliser. Jetant un coup d'œil à son flacon, puis autour de lui, il le jeta au loin.
"Faut vraiment que j'arrête! "
Une fois encore, il reprit sa route, désireux d'en finir au plus vite.
Tout allait bien.
Faust marchait depuis plusieurs minutes maintenant, et aucun incident n'avait eu lieu depuis l'épisode du Renard-Coq. Il avait emprunté deux sentiers déjà, mais tous s'étaient terminés abruptement, ne menant nulle part, excepté si on était un être vivant capable de s'infiltrer sous terre dans un trou de près de vingt centimètres de diamètre. Il avait alors choisit un troisième itinéraire, espérant avoir plus de chance cette fois-ci. Et en effet, ce nouveau chemin ne mena pas à un terrier. Mais il ne mena pas non plus à l'arbre magique.
Bruit métallique.
Cette fois-ci, Faust devint attentif. Le bruit retentit à nouveau, légèrement sur sa gauche. Ses mains glissant jusqu'à ses sacoches, Faust se saisit de deux scalpels et se dirigea vers la provenance du bruit en silence, désireux de savoir d'où il provenait. Car si le renard-coq avait une chance d'exister, un animal de métal n'en avait aucune.
Et pour cause, ce n'en était pas un.
Un homme, dissimulé en grande partie par une cape sombre se tenait au milieu des arbres. Il ne semblait pas présenter une réelle menace, mais le bruit métallique résonnait encore aux oreilles de Faust, or cela était extrêmement bizarre, car on ne pouvait pas voir d'arme sur lui. Ni aucun autre objet en fer. D'où provenait alors ce tintement de métal? Faisant preuve de prudence, Faust se dévoila, avançant droit devant lui. Si jamais il verrait un signe d'appartenance à la Marine sur cet individu, il le tuerait sans hésiter. Ses scalpels fermement tenus dans ses poings fermés, dissimulés par les replis des manches, Faust avança, un faux sourire bienveillant sur son visage.
"Enchanté, je m'appelle Faust. Je peux vous aider?"
Il avait hissé sa barque sur le sable avant de la dissimuler derrière un bloc de rochers, à l'abri des regards: Il était hors de question qu'on la lui dérobe et qu'il rentre à la nage. C'était d'ailleurs impossible. Effaçant cette idée saugrenue de son esprit, Faust contempla le paysage qui s'offrait à lui. Une gigantesque forêt luxuriante semblait recouvrir l'île, excepté le fin littoral sablonneux sur lequel il se trouvait. Seul. Et étant donné le silence qui l'entourait, il était très probable qu'il le reste pendant toute la durée de son séjour.
Un vieil homme qu’il avait rencontré quelques jours auparavant sur une île voisine lui avait confié que cette île dissimulait le trésor de toute une vie d'un célèbre pirate. Mais Faust n’avait que faire de ce trésor, il n’était pas à la recherche de richesse. Et sans même le regarder, il était reparti sur sa route, l'ignorant totalement. Mais le vieillard n'abandonna pas, et après avoir jeté un rapide coup d'œil à la blouse de Faust, il enchaîna rapidement:
« On raconte aussi que cette île regorge de plantes médicinales extrêmement rares, dont l’une peut même contrarier la mort ! »
Cette foi-ci Faust s’immobilisa. Puis, il se retourna pour faire de nouveau face au vieil homme, et le regarda d’un air intrigué. Voyant qu’il avait enfin réussi à capter son attention, le vieil homme ne se fit pas prier et continua sur sa lancée, déballant une histoire sans fin où un certain arbre magique dont le fruit aurait un jour permit de soigner une maladie incurable d’une princesse et lui aurait donné la vie éternelle ainsi qu’à toute sa descendance. Faust buvait désormais littéralement les paroles de l’individu, ses yeux gris brillant d’excitation. C’est ainsi qu’il se fit indiquer la localisation de cette île, et qu’il partit sans attendre.
Et c’est donc suite à cette histoire qu’il se retrouva sur cette île-forêt.
Pas aussi seul qu’il le pensait d’ailleurs...
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Faust avança vers l'orée de la forêt, scrutant les ténèbres sous le couvert des arbres. Il fixa rapidement son arme Gisei no Ha en travers de son dos, son extrémité argentée dépassant largement au dessus de sa tête et plongea vers l'inconnu.
Il marchait depuis quelques secondes seulement lorsqu'il remarqua un fait plaisant: Sa progression n’était pas aussi lente qu’il l’avait d’abord imaginée. À ce rythme, l'exploration de l'île ne serait pas longue et pénible, mais presque une ballade amusante. Pour un humain normal. Faust était tout sauf normal. Et dans cette situation, la seule chose qui l'intéressait était de trouver le fameux fruit. Il remarqua alors de multiples sentiers, certains plus clairs que d'autres, mais la plupart du temps juste une légère trainée d'herbe aplatie, ou un buisson écarté. Rien de bien significatif. La vie semblait vraiment à l'état sauvage ici. Et si des animaux habitaient par ici, ils devaient forcément se nourrir à un moment ou à un autre. Or que mangent habituellement des animaux? Des baies, des FRUITS!
Un sourire s'illumina en travers du visage de Faust. Il ne lui restait plus qu'à suivre ces chemins et l'un finirait bien par le mener jusqu'au fameux arbre. Et alors il trouverait ce qu'il était venu chercher.
Fier de son idée, il choisit aléatoirement un sentier et s'y engagea d'un pas décidé. Écartant les pans de sa blouse, il attrapa un petit flacon muni d'une paille d'une de ses poches. Sur le côté du flacon était collée une étiquette munie d'un mot calligraphié à la main: Morphine. Tenant le récipient d'une main, il commença à siroter le liquide translucide à petites gorgées.
Et il tomba.
"Aïe!"
Se prenant les pieds dans une racine qui dépassait du sol, Faust avait trébuché et s'était étalé de tout son long. Droit sur un buisson épineux. Or si le choc n'avait pas été trop rude, car amorti, il ne manquait pas de... piquants! Et alors que Faust commençait à pester contre sa maladresse, une chose apparût dans son champ de vison, le réduisant au silence.
Le pelage roux semblable à la couleur des flammes, un museau allongé pourvu d'une truffe noire, et une belle queue soyeuse pourvue d'une extrémité blanchâtre, un renard se glissa devant Faust avant de détaler au coin d'un arbre imposant. Enfin, c'est ce qu'il pensa voir tout d'abord. Mais quelque chose clochait dans son esprit. Car lorsque le renard était passé juste sous ses yeux, il avait clairement pu observer une magnifique crête rouge, dressée fièrement sur son front comme... un coq!
Se relevant et s'époussetant avec un semblant de dignité, Faust décida d'ignorer ce qu'il venait de voir. Son esprit lui avait surement joué un tour. Ce ne serait d'ailleurs pas la première fois!
Il repartit donc la tête haute, droit devant lui, empruntant le premier sentier qu'il trouva. Sa main serrant toujours le flacon, il le porta à sa bouche avant de s'immobiliser. Jetant un coup d'œil à son flacon, puis autour de lui, il le jeta au loin.
"Faut vraiment que j'arrête! "
Une fois encore, il reprit sa route, désireux d'en finir au plus vite.
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Tout allait bien.
Faust marchait depuis plusieurs minutes maintenant, et aucun incident n'avait eu lieu depuis l'épisode du Renard-Coq. Il avait emprunté deux sentiers déjà, mais tous s'étaient terminés abruptement, ne menant nulle part, excepté si on était un être vivant capable de s'infiltrer sous terre dans un trou de près de vingt centimètres de diamètre. Il avait alors choisit un troisième itinéraire, espérant avoir plus de chance cette fois-ci. Et en effet, ce nouveau chemin ne mena pas à un terrier. Mais il ne mena pas non plus à l'arbre magique.
Bruit métallique.
Cette fois-ci, Faust devint attentif. Le bruit retentit à nouveau, légèrement sur sa gauche. Ses mains glissant jusqu'à ses sacoches, Faust se saisit de deux scalpels et se dirigea vers la provenance du bruit en silence, désireux de savoir d'où il provenait. Car si le renard-coq avait une chance d'exister, un animal de métal n'en avait aucune.
Et pour cause, ce n'en était pas un.
Un homme, dissimulé en grande partie par une cape sombre se tenait au milieu des arbres. Il ne semblait pas présenter une réelle menace, mais le bruit métallique résonnait encore aux oreilles de Faust, or cela était extrêmement bizarre, car on ne pouvait pas voir d'arme sur lui. Ni aucun autre objet en fer. D'où provenait alors ce tintement de métal? Faisant preuve de prudence, Faust se dévoila, avançant droit devant lui. Si jamais il verrait un signe d'appartenance à la Marine sur cet individu, il le tuerait sans hésiter. Ses scalpels fermement tenus dans ses poings fermés, dissimulés par les replis des manches, Faust avança, un faux sourire bienveillant sur son visage.
"Enchanté, je m'appelle Faust. Je peux vous aider?"
Dernière édition par Faust le Sam 30 Avr 2011 - 20:19, édité 1 fois