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Quoi? Des combats de chiens?



Vous voulez… quoi ?
Un animal je t'ai dit. Mignon.
Vous ? Mr. Solomon, grand homme d'affaire hyper sérieux, vous voulez un animal mignon ?
Et toi, Matthew, grand homme de main, tu veux ton salaire ?
… Ok c'est bon, c'est comme si c'était fait, patron.


Logue Town, an 1624. Une mission de la plus haute importance est confié à Matthew Tennant, alors homme de main du marchand Solomon. Ayant des affaires à régler à East Blue, et plus particulièrement à Logue Town, l'homme d'affaire décide de confier à son employé la dure tâche de trouver un animal de compagnie mignon. Chat, chien, il n'a aucune idée de ce qu'il veut. Tant que c'est mignon. Et il sait que Matthew porte les animaux en estime. L'homme parfait pour une telle quête, quoi.

Ainsi lâché en pleine ville, le futur pirate tente de chasser de son esprit l'envie de se poser à une terrasse et de ne rien faire. C'est compliqué. Heureusement que l'idée de côtoyer des animaux ne le déplaît pas, bien au contraire, car la foule abondante et la taille de la ville de Logue Town le fatigue rapidement. Se déplacer est difficile, se repérer l'est encore plus. Et c'est avec peine, et après avoir demander quelques indications à des habitants, qu'il parvient finalement à une animalerie jouissant d'une bonne réputation. Tout en s'avançant au milieu de la marée de monde, il discerne l'enseigne ; « Au Chat voir vivre ». Drôle de jeu de mot. Mais qui indique au moins à Matthew qu'il est au bon endroit. Fier de lui, il se met à pousser avec un peu plus de force les autochtones qui ne gênent pas non plus à faire de même. Malheureusement, la réjouissance est de courte durée.

En effet, lorsqu'un soldat de la marine se trouve devant une porte d'entrée et pose des questions à ce qui semble être la propriétaire, c'est généralement que quelque chose ne va pas. Et possédant un peu plus de 5 de QI, Matthew le comprend et perd rapidement son sourire et soupir. Il ne s'avoue pas vaincu ; il se rapproche au moment où le soldat s'éloigne, laissant la propriétaire seule et visiblement mécontente.

Euuuh, bonjour ?
Désolé, on est fermé.
Je m'en doutais. Je peux me permettre de vous demander ce qu'il s'est passé ?
Ce qu'il s'est passé ? Mais c'est évident ce qu'il s'est passé. On est venu me cambrioler. Et ce con de soldat n'a rien trouvé d'autre à me dire que « Oh bah ça m'dame, c't'encore un coup d'ces fameux protecteur des animaux, à coup sûr. J'peux rien faire pour l'instant mais j'vais deposer vot' plainte. »
Des protecteurs des animaux ? Ils étaient maltraité, les votre ?
Justement, pas du tout ! C'est même ce qui est mis en avant sur les tracts de publicité, on a même gagné le prix de la meilleur boutique animalière de Logue Town !
Je vois.
Et puis, je ne suis pas sûr que ce soit le genre des protecteurs des animaux de torde le cou au perroquet de l'accueil pour qu'il se taise.

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Ça fait 4 ans aujourd'hui...
Je sais.
T'as pas oublié donc. C'est pour ça que tu m'tiens la grappe, t'as peur que j'aille siffler la cambuse ?
Un peu ou que tu casses quelque chose.
C'est pas mon genre.
Ou quelqu'un.
C'est pas... Ouais ok, je vois.
Tu fais peur aux gars.
J'y peux rien, j'broie du noir ces temps-ci. J'arrive pas à tirer une once de joie de cette putain de vie. Et cette semaine, c'était atroce. J'ai pas trouvé l'sommeil, j'ai du m'assommer hier soir pour me reposer.
Bha peut être que ce truc te changera les idées.

Le capitaine a sorti une photo d'son veston et m'la fait glisser sous le nez. C'est un rafiot pas trop mal bigorné. J'le regarde avec la tête du crétin qui comprend rien. Il m'explique que c'est mon futur navire. J'proteste, je m'en bas les noix de ce radeau, j'suis bien sur l'actuel, avec lui. Il soupire, il reprend son explication avec plus de détails. En gros, c'est moi l'nouveau capitaine du navire en photo, j'suis promu. J'tire une tronche, la même qu'un puceau qui découvrirait l'jardin intime d'une fille pour la première fois. Il me demande depuis combien d'année j'bosse avec lui pour la compagnie. J'hausse les épaules, il me rétorque bien assez pour être désormais un confrère et non un subordonné. J'suis sur l'cul, moi qui pensais que la journée allait être pourrie, voilà qu'un petit rayon de soleil se pointe. Le cuistot du bord entre dans la cabine trop petite du capitaine et pose son plat sur la table, il soulève le couvercle et annonce le menu. En voyant le plat, mes mains se crispent, j'broie la photo de mon futur navire, je me lève sans délicatesse et je m'arrache sur le pont avant d'arracher la tête de ce con.

Bha... Qu’es-qu’il a ? C'est une plaie en ce moment.
T'es vraiment con ou quoi ?
Bha... Qu'est-ce que j'ai fait de mal capitaine.
Tu prépares du cabillot le jour de l'anniversaire de la mort de son petit. Bien joué.
Oups...

Je pleure. Oui et alors ? J'suis qu'un homme putain et l'premier qui rigole j'lui pète un genou. Heureusement la pluie qui balaye le pont m'aide à camoufler cette fuite en avant. Là tout de suite j'ai envie de casser un truc. Faut que je me calme, la mer est agitée, j'vais à la proue du navire me faire fouetter la gueule par les embruns. J'ai pas pris de ciré, j'suis trempé rapidement. J'regarde droit devant, j'sais pas quoi mais j'regarde. J'entends plus rien, j'suis rabroué par les vagues qui ricochent sur moi. J'pourrai tuer quelqu'un, de chagrin, là tout de suite. J'sors mon porte-feuille et j'y trouve la photo de mon ex femme que je jette au vent. Puis y a la photo de mon ptit. Je l'embrasse. C'est débile et alors. Quelqu'un gueule, j'ai pas envie de répondre. Je suis perdu et triste. Quand mon cerveau daigne enfin faire marcher ses méninges, j'comprends qu'on nous attaque. J'retourne sur le pont, y a bien un navire avec des voiles noires qui nous suit. Un coup d'canon d'ailleurs, il amoche notre bastingage sur bâbord. Mon chagrin se métamorphose en haine. Inexplicable sur le coup mais je me sens un autre homme. Raide sur mes jambes, j'agrippe une hache qui passe à ma portée. J'vais sur le pont arrière, au passage, j'croise plusieurs matelots effrayés et affairés sous les ordres du capitaine qui a jailli comme une flèche sur le pont. Quand je passe devant eux, j'émets comme une aura fétide, je n'y prête pas attention mais plus tard, le capitaine me racontera que j'ai mis plus la frousse à nos matelots que les pirates. Bref, j'vais pour sauter à l'eau, nager quelques brasses et les aborder et m'en faire quelques uns. Si j'crève la gueule sur le pont, ma foi, ça peut être drôle. Faut bien mourir. J'enjambe le bord mais une voix m'arrête.

A ton poste marin !
...
A TON POSTE MARIN ! Tu assumes ton poste ou tu deviens comme ces chiens.
...
Paquebot ! regarde tes matelots, ils sont tétanisés, ASSUME TON POSTE BOSCO !
...
Tu es un homme, pas un pirate, comporte toi avec honneur et dignité, ton poste est à la manœuvre, non à la hache. La marine arrive ! Qui ne reste pas à sa place, reste sur place.
Fait chier.

Je jette la hache sur le navire ennemi qui s'est rapproché, elle s'y fige dans le mât principal, faisant perdre son chapeau à l'un des pirates. J'suis en pétard, je beugle les ordres, les hommes, tétanisés mais fidèles décoincent un peu. J'fous quelques coups d'bottes pour faire bouger tout ce petit monde. J'cours partout, sur le pont, dans la cale, aux mâtures, j'suis comme cinq, un démon. On reprend de l'avance sur nos poursuivants, la marine débarque et met en déroute nos crapules des mers. J'suis exténué, la fatigue des derniers jours se fait ressentir. On est plus qu'à quelques encablures de Logue Town, notre destination, on va pouvoir se reposer. La marine débarque à bord pour vérifier que tout va bien après l'attaque des pirates. Nous sommes escorté jusqu'au port. Là le temps ne s'est toujours pas calmé, l'accostage est périlleux, le navire est rabattu sans cesse sur le quai. Les soldats de la marine à bord nous prêtent un coup de main pour arrimer le navire. Manque de bol, l'un d'eux se trouve là où le bastingage a été fragilisé par le coup de canon des pirates, soudain celui-ci craque et emporte le soldat entre le quai et le navire. Toujours sous le coup d'adrénaline de la poursuite, j'suis l'plus prompt à réagir, j'essaye de le récupérer avant qu'il tombe mais trop tard. Il est dans l'eau et le navire fait des méchants soubresauts vers le quai. Si on fait rien, le ptit gars va finir éclater entre le quai et notre coque. J'hurle des ordres et j'bondis à terre. J'met toute mon intelligence physique pour pousser le navire et l'empêcher d'écrabouiller l'marin. Je peste, je gueule, je crache ma colère et j'donne tout ce que j'ai. C'est pas assez putain, les gars arrivent pas à caler les pare-battages correctement. Une vague, plus grosse qu'une autre souffle le navire contre le quai dans un fracas. J'vois sous mes yeux le gars, j'pense à mon fils, j'peux pas accepter ça. J'hurle et j'envoie du pâté pour contrebalancer la vague. Mes mains s'impriment dans le flanc du navire tellement que je force. J'arrive pas à tenir le rafiot, putain, c'est fini... Un claquement sur ma gauche, une vaste silhouette qui vient se mettre au même niveau que moi, deux mains de plus à pousser la coque; Et quelles mains ! Le navire est maintenu hors du quai. Les gars arrivent enfin à stabiliser le navire avec des perches, des cordages et des parrebat'. On sort l'gamin d'la flotte, il est terrorisé et moi lessivé. J'le regarde, il est vivant, j'suis soulagé.

Merci mon brave, votre dévouement vous honore, quel est votre nom ?
Paquebot M'sieur.
Et bien au nom de la Marine, permettez moi de vous serrer la main. Vous êtes mon invité quand vous le désirez dans le meilleur restaurant de la ville. Seule condition, avant ma retraite, héhéhé !



Leonce Ackbar
Contre Amiral en charge de Logue Town




Un gus déboule en beuglant après l'ancien. Il lui passe un savon pour je ne sais quoi, j'écoute plus, j'suis mort, faut que j'pionce. J'remonte sur le navire, le capitaine se moque de moi en m'expliquant que c'était quand même l'ironie d'la vie que dans le même jour, avoir envie de tuer tout un équipage pour finalement sauver une vie.

Care toi la bien profonde ta philosophie, j'vais dormir, qu'on m'pète pas les couilles.
Bisous hahahaha
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Tant pis, finalement, il va bien se poser sur la terrasse d'un café pour glander. Flemme de chercher une autre animalerie pour le moment. Peut-être même qu'il n'aurai qu'à chopper un chat errant dans les rues. C'est toujours mignon un chat. Mais il faut l'attraper. Alors Matthew se met à peser les deux chois qui s'offre à lui, voir lequel est le plus chiant. Et la réponse, c'est que le plus chiant, c'est de peser le pour et le contre, alors il arrête et bois son lait à la fraise tant qu'il est frais. Et puis il repense au Chat voir vivre, et à ce que la propio lui a dit. Un perroquet mort, et la plupart des animaux, envolés. Sauf les oiseaux, paradoxalement. Tant pis. En attendant, il va rester là, au soleil.

. . .

. . .

Il va encore se faire engueuler, c'est peut-être pas une bonne idée. Faut au moins faire genre de chercher. Alors il se lève, remercie le serveur et paye l'addition avant de partir, mains dans les poches, arpenter les rues toujours autant bondées de monde. Il croit entendre des aboiements, mais ça ne s'avère qu'être la poissonnière qui gueule et vante ses marchandises. Il croit entendre des ronronnements, mais ce n'est qu'un des nombreux sans abri de la ville qui ronfle.

Il s'engouffre finalement dans une ruelle plus étroite que la longue artère sur laquelle il se déplaçait depuis plusieurs minutes, en suivant inconsciemment un chat. L'animal s'arrête soudain, et jette un regard dans la direction de Matthew. Pupilles dilatés.

Dis, tu veux pas venir avec moi ?

. . .

Une respiration forte. Un léger grognement. Un aboiement. Mais ce coup ci, personne ne vante son poisson. Le chien avance lentement, faisant fuir le chat, mais permettant surtout à Matthew de voir plus en détail la bête.



Une jolie bête, tout ce qu'il y a de moins menaçant. Le pauvre semble avoir vécu plus de chose que le futur pirate, comme l'indique son œil en moins, remplacé par un cicatrice encore nette et rouge. Il a l'air menaçant mais ne semble pas être ennuyé plus que ça par la présence de Matthew, qui tente de l'attirer par un stratagème élaboré, consistant à lui faire croire qu'il a quelque chose dans la main. Machiavélique. C'aurait pu être une réussite si des bruits de pas n'avaient pas détourné l'attention du chiot que Matthew avait décidé d’appeler, dans sa tête, Craigou.

Deux types. Deux types derrière le chien. Chien qui se remet à grogner, de plus belle.

Petit, petit… Et, toi, bouge surtout pas.
L'est à vous ?
Euh, ouais, ouais.
J'ai pas l'impression. Il a pas l'air d'aimer vos têtes.
J't'en pose des questions, moi ?


Avec des tronches pareil, les types ont pas vraiment l'air d'être du genre à s'occuper de mignonne petites bêtes. Ils ont plutôt l'air de les manger. Alors pour Matthew, leur occupation est simple.

Je suis pas sûr de vouloir vous laisser récupérer ce pauvre petit.
Dommage, tu devras faire avec.
Vraiment ?


Il est tombé sur le plus mignon de tout les chiens, pas question de le laisser partir comme ça. Il a pour habitude de toujours faire son boulot correctement, aussi chiant soit-il. C'est pas aujourd'hui que ça va changer. Alors il prend son air le plus menaçant –c'est à dire de faire la gueule, comme d'habitude– puis lentement dégaine son arme. Il était sans doute un peu trop sûr de lui et de ses dorikis. Un coup derrière le crâne a vite fait de le faire redescendre.

Il s'écroule et voit flou. Il entends au loin le chiot tenter de détaler, puis une complainte animal à briser le cœur. Quand il se relève péniblement, ils sont déjà au loin.

L'adrénaline aidant, le futur pirate se masse le crâne en tentant de les rattraper et de les suivre.


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Le coup de pied dans le plumard c'était pas obligé.
Ça fait deux jours que tu ronfles comme un orque à l'agonie.
Tant que ça ?
Ouais et si tu veux profiter de Logue Town avant qu'on se tire, tu ferais mieux de bouger ton gros cul d'ta cabine. J'te rappelle que tu dois aussi prendre le commandement de ton navire.
Ha oui...
Et rince toi la gueule, on dirait ma femme pas démaquillée.
Salopard
Héhéhéhéhéhé
Au fait, pardon pour l'autre jour.
Pas de souci, c'est oublié. Tu me dois une hache par contre. Héhéhéhéhé
...

Mon capitaine et son humour assommant... Bref... Effectivement, une fois lavé, ça allait déjà mieux. La vieille odeur mi moite mi sueur qui schlinguait avait disparu. Maintenant, direction la ville pour se détendre un peu et profiter du charme de cette ville mythique. J'sais pas ce que j'ai l'intention de voir mais j'suis motivé à marcher alors marchons. Manque de bol, j'suis à peine descendu d'la passerelle qu'un gus en uniforme m'interpelle. Il me raconte sa vie, je m'en care, par contre, il m'invite à manger à l’œil du patron de l'île ce soir dans un restaurant chicos. C'est l'vieux de l'autre jour qui veut payer sa dette. J'ai rien contre un repas payé d'avance mais j'dois dire que là, j'ai autre chose à foutre que d'aller tailler une causette avec des ronds de cuir. J'esquive, poliment mais fermement en prétextant avoir milles truc à faire.

Il a dit que vous diriez ceci.
Et alors ?
Et il a ajouté qu'il mettrait votre navire en quarantaine si vous refusiez son invitation.
Il est gonflé l'vioc, il peut vraiment faire ça ?
Oui, regardez.


Bha merde alors, il plaisante pas avec les invitations à manger le papy. Son ordonnance nous pointe du doigt un navire un peu plus loin dans le port, couvert de ruban jaune et noir du mâts à l'étrave. On se regarde avec le capitaine, j'lis dans ses yeux que j'ai pas intérêt à refuser. Bon bon... J'accepte, l'émissaire m'tend un pli avec le carton d'invitation, une carte de la ville et l'adresse du restaurant. J'ai encore quelques heures avant d'passer à la casserole, ça va, j'peux quand même aller visiter le centre-ville et puis bon, c'est pas la mort un repas, ça va pas m'boucher un coin.

Hey Paquebot !
Quoi encore putain, j'vais pouvoir l'visiter ce bled où bien ?
Tu vas pas aller au repas dans ces frusques.
Et pourquoi pas ?
Car on dirait un clodo, va te changer tête de pioche.
Mais foutez moi la paix bordel.
Arrête de faire ta tête de mule et prend dans ma cabine mon costard.
T'es gaulé comme un radis, j'vais le craquer.

[...]

Tu vois qu'il te va bien, aller, file à ton rencart et surtout n'oublie pas.
Quoi ?
Sors tes couverts ! Héhéhéhéhéhé
J'espère qu'un jour tu t’étoufferas en balançant des blagues merdiques de la sorte.


Au final j'ai à peine le temps de visiter le coin, j'me rapproche donc du restaurant. C'est plutôt chicos, voir même trop. Je me sens pas d'rentrer dans un immeuble où le personnel est presque figé, comme avec des balais dans le cul. On dirait des robots. Bref, je soupire un grand coup et je pénètre dans l'antre des gens que je peux pas piffer. J'ai rien contre les riches mais bien souvent, ceux-ci montre un profond désintérêt pour le genre humain et se montre bien souvent hautain. J'espère que j'vais pas tomber sur une grognasse à notre table, j'suis pas sur de pas mettre un taquet si ils font des blagues sur les hommes poissons. Bon, j'ai visiblement de l'avance. Les valets me font entrer dans une vaste pièce tamisée où une nenette s'égosille pour des gus qui n'en ont rien à foutre. Elle a une belle voix et un physique à renverser. J'pose mon couvre-chef sur la table et j'commande un truc à boire. Ils avaient pas d'bière, j'me suis rabattu sur un Martini, ça fait classieux. J'attends comme une poire mais bon, l'attente n'est pas si désagréable au final, joli petit rossignol.
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Matthew ? Les négociations vont prendre un peu plus de temps finalement.
Parfait.
Parfait ?
Enfin, pas pour vous, mais ça me laisse le temps d'accomplir ma euh… mission.
T'as toujours pas trouver un animal mignon ?
Si, si. Mais l'obtenir, ça…
Bon, ben démerde toi comme tu peux.
Comme d'habitude.


Matthew raccroche le den den qu'il tient dans la main. Au moins il a le temps. L'envie en revanche… Il a bien réussi à suivre les gus qui ont récupérés le joli chien. Un gros bâtiment en retrait, à l'air abandonné. Le genre de bâtiment qui se fait facilement qualifier de « hanté » dans l'imaginaire collectif. Sauf qu'en règle général, y'a pas vraiment de gorille qui garde l'entrée d'une demeure de fantôme.

Assis sur un muret non loin du bâtiment, Matthew observe et attend. S'endort, presque. Et il se demande si tout ça vaut le coup. Probablement pas. Pas du tout même, c'est une certitude. Mais il est curieux, presque autant que paresseux.

Et puis faut dire que Craigou est parfaitement adorable.

Il commence à y avoir du passage vers le bâtiment qui lui fait face, il est peut-être temps d'y aller. Le soleil n'est plus visible, les habitants rentrent chez eux. Tout est beaucoup plus calme que l'après-midi. Le futur pirate s'avance, vérifie sa bourse, bien remplie par son patron. Ça devrait bien se passer.

Salut.
Y'a rien à voir.
Je suis ici pour parier.
… On t'connais pas.


Il remue sa bourse pleine de berry.

Je suis ici pour parier.


Hmpf, c'est bon. Par contre je vais prendre ton arme.
Pas de soucis.


En fait, si, c'en est un. Mais heureusement pour Matthew, le gorille ne prend que son pistolet. En cas de besoin, il lui reste encore autre chose.

A l'intérieur, une odeur nauséabonde lui emplie les narines. La sueur, l'alcool, la sueur, et le sang. Un sacré mélange pouvant être fatal à celui qui n'a pas le cœur bien accroché. Il y a pas mal de monde qui circule, mais la masse semble s'être regroupé au centre du bâtiment. Les murs ont été abattu pour laisser place à une grande pièce centrale, au milieu de laquelle avait été creusé un fossé. Son utilisation est claire. Les traces de sang et ce qui semble être des restes d'intérieurs d'êtres vivants ne laissent place à aucuns doutes.

Matthew ne sait pas bien ce qu'il va faire au juste. Sa seule certitude est que ça va être une très longue soirée.


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Quatre Martini plus tard, l'amiral ramène son vieux fessier et s'excuse pour le retard. J'abrège ses suppliques et j'lui dis qu'il y a pas de lézard, que j'étais en bonne compagnie. Il reluque la chanteuse et lâchement un bruit approbateur. On passe à table avec pas mal de gusses tout aussi richement habillé que moi, ça promet d'être une grosse marade. Fort heureusement, au milieu des rats des villes et des pervenches, y a ce bon vieux amiral. Il détonne dans ce florilège de cul serrés. Il me fait rire, on sympathise assez bien, on partage pas mal d'anecdotes de marins.

Tu sais Paquebot, tu aurais fait un bon soldat de la marine.
Bha, d'après le gars qui a examiné mon dossier en 1604, pas vraiment.
Tu voulais t'engager ? Qui est la triple buse qui t'a refusé.
Ouaip, j'ai voulu mais je regrette rien, j'ai roulé ma bosse depuis.
Y a que ça de vrai, la mer.
Saines paroles.

Le fastidieux repas s'achève enfin après je ne sais combien de dessert. On ne m'a presque pas adressé la parole, ça snobait à mort. Peu me chaud, j'avais du bon vin pour me rincer le gosier et l'Ackbar m'a bien fait délirer. A la sortie d'table, on va s'enquiller un petit digestif au bar et une clope. On s'traîne jusqu'à la chanteuse qui n'a pas bougé et qui d'une voix mélancolique apaise les âmes tourmentés qui airent dans cet endroit. Avec l'vieux Marine on discute de la quille. Il espère juste du répit et qu'aucun gros pirates ne se pointera pour écorner la ville. On papote on papote, le temps passe, il se fait tard. Il rentre au bercail après s'être aperçu qu'il avait une heure de retard sur son programme.

Boudiou ! Ma femme va me tuer.
Hahaha, vous m'avez parlé d'la liberté toute la soirée pour conclure sur l'esclavagisme moderne.
Et oui, tu verras ce que c'est quand tu auras trouvé la bonne mon gars, heureux d'avoir passé la soirée avec toi et encore merci pour mon soldat.
Bha c'est rien, c'était normal.
Non c'est pas rien, qui sauve une vie, sauve le monde.

Il se tire, me laissant seul avec en tête mon petiot qui refait surface dans ma caboche, c'est pas bon signe. J'commande du renfort pour l'oublier car je me sens pas d'humeur à broyer du noir. Pas après une bonne bouffe pareille ! Alors j'enchaîne les chanteuses qui se relaye et les verres qui se vident. Me voilà raisin comme il faut, en mode tranquille, le cul vissé dans l'fauteuil en cuir. Mes oreilles semblent s'agiter. J'capte pas grand chose, mais c'est une face de cake qui m'cause. J'l'ignore, j'préfère la voluptueuse chanteuse qui se dandine sous mes yeux ébahis. Le gus insiste, j'vais pour m'retourner et lui péter les dents mais un instant de lucidité m'rappelle qu'on est pas dans un rade puant et qu'il faut bien s'tenir. J'fais un effort de concentration, j'vide mon verre mais rien à faire, l'autre tartuffe a une voix de chien d'la casse qui m'agresse les esgourdes. Je me retourne et de toute ma diplomatie j'annonce.

Tu veux quoi connard ?
Hum, simplement savoir si vous aviez du feu pour les demoiselles qui m’accompagnent.

Mon regard embrumé dévisse sur la gauche et tombe sur deux magnifiques créatures. J'fouille ma poche, j'y trouve le feu sacré et j'le jette sur leur table sans délicatesse. Le mec semble atterré, rien à cirer, je m'en retourne à la chanteuse. Une petite voix me dit de me casser de cet endroit avant qu'une crasse arrive, j'noie cette voix avec un Martini bien tassé. L'une des deux vélanes me rapporte le briquet tout en m'effleurant de son parfum enivrant. Elle s'installe à ma table et me remercie de sa voix sulfureuse. Elle me chauffe, pire qu'si j'avais l'cul sur l'âtre de la cheminée. L'alcool aidant, j'rentre dans son jeu, on discute, j'sais plus de quoi, sans discontinuer sur la bibine. On se fait mettre dehors poliment par les serveurs, j'galère à bouger mon cul d'là. Devant l'restaurant j'reste un peu con, j'sais même plus le chemin du retour alors quand la deuxième créature vient me prendre le coude pour me dire de la suivre, j'réfléchis pas trop. J'suis pas en état. On marche, encore et encore. On passe par des coupes gorges mais ça m'effleure même pas l'esprit que ça pourrait être un sac d'embrouilles. On rentre dans un bâtiment, y a une musique de fond assez inbuvable, par contre au bar, là on peut s'vider quelques autres gobelets. La vélane me lâche toujours pas, j'pourrais être son père, rien à foutre. J'arrive à baragouiner quelques paroles.

On fait quoi ici ?
Des combats, tu vas parier pour moi ?
Ok

Si elle savait. J'ai pas lourd mais j'feints le mec plein aux As, j'profite un peu, faire durer un peu la supercherie. Je me crois intéressant vis à vis d'elle alors qu'au fond, c'est mon pognon quelle veut. J'en chie pour parier, les boxeurs ont des noms de clébards, ça m'fait presque rire. Je m'en retourne auprès de ma conquête la vélane vénale. On s'approche du ring pour assister au mettage de tronche, j'pose mon cul sur un strapontin, elle me tient le bras comme si j'étais sa poule aux œufs d'or. Le vacarme s'alourdie, mon taux d'alcoolémie aussi avec le verre quelle vient de me refiler. J'reluque un peu les combattants, voir si j'ai une chance de gagner. Oui, logiquement on regarde ça avant de parier mais dans mon état... Mes yeux s'écarquillent. J'délire. J'penche la tête, comme les chiens en mode réflexion. J'y crois toujours pas. Y a deux molosses qui se font face, aboyants tout ce qu'ils peuvent, montrant les crocs et au top, la foule hurle de fureur. Y a une autre fureur qui monte d'un bloc; La mienne. Les chiens sont détachés de leur garde-fou et bondissent, tout comme moi. Je tombe lourdement au milieu du ring, digne d'une apparition de magicien. Je lève les bras et les mâchoires canines viennent s'y figer plutôt que s’entre-déchirer entre-elles. Trop ivre, trop furieux, trop dangereux, j'regarde les chiens un à un, mes yeux parlent pour moi. Ils lâchent prise, ouvrant la voie à une coulée sanguine au milieu de l'arène. Le public s'est tu en même temps que mon apparition. Une aura oppressante émane de ma personne, comme une vague invisible. Les chiens sont les premiers touchés et reculent doucement. C'est involontaire de ma part, je suis focalisé à chercher le responsable de tout ce merdier pour lui en coller une. Mais j'suis pas dans l'état d'jouer au détective alors j'fais une annonce groupée.

Si il y en a qui veulent du sang, ils n'ont qu'à descendre !



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Matthew est tout d'abord étonné d'entendre de vive voix ce qu'il venait de penser. Mais il se rend très vite que c'est jusque absolument tout le monde vient de penser la même chose que lui, et ce mot pour mot.

Mais qu'est-ce qu'il fout ce con ?

La foule, déjà bien agitée par les combats, se retrouve presque hors de contrôle. Peut-être est-ce là une occasion rêvé pour Matthew de se faufiler et de sauver Craigou… Encore faut-il qu'il sache où le pauvre chiot se trouve. Rien de bien compliqué pour le futur pirate, habitué à fouiner et à fourrer son nez un peu partout.

Bweuh.
Bweuh.


La vision des gorilles s'approchant de l'arène de fortune retient son attention. Le type qui est au milieu du cercle a l'air d'être complètement apte à se débrouiller, et ce à 400 %. Il n'y a qu'à voir son regard. Déterminé, noir. Matthew n'aimerai pas vraiment être l'objet de sa haine. D'autant plus qu'il a l'air bourré. Sans doute a-t-il l'alcool mauvais.

Les gardes repoussent la foule en arrière. Ou plutôt, ce sont les quatre chiens qui les accompagnent qui le font. Quatre rottweilers recouverts de cicatrice, et possédant plusieurs zones sans aucuns poils. Les gorilles les retiennent grâce aux chaînes en fer qu'ils tiennent fermement dans leurs énormes mains. Enfin, ils se tournent vers l'arène, et s'écrient d'une même voix ;

Bweuh.

Les chiens sont lâchés et entoure le type. Eux ne semblent pas affecté par l'étrange aura émanant de l'homme furieux, contrairement aux deux autres animaux. Et la foule s'exclame de plus belle. Des sauvages.

Matthew secoue la tête, puis aperçoit au fond de la salle principale une porte entrouverte. En se concentrant bien, il peut entendre des dizaines d'aboiements. Des aboiements furieux, agressifs, et d'autres plus timides, craintifs. Puis des coups sur ce qui semblent être des cages. En se rapprochant, il peut même distinguer un « Ferme ta gueule », lui un peu moins distingué. Il semble être arrivé au bon endroit. Il s'adosse un temps contre le mur histoire d'écouter. Il est vite déconcentré par la foule qui s'exclame et des grognements émanant de l'arène. Suivit d'autres Bweuh.

Et au moment où Matthew se décide à rentrer dans la pièce, la porte s'ouvre complètement, manquant de renverser le futur pirate, et la traverse une énorme individu. Malpropre. Puant. Hideux. Plein de cicatrice. Terrifiant. Et probablement un peu ivre.

Bordel de merde, c'est pas bientôt fini ? Et toi, tu fous quoi ici ?
Hum ? Oh, rien. Je me balade juste.


Le géant l'attrape par le col. Si Matthew serait soigneux, il aurait été dégoûté de voir sa redingote se retrouver ainsi froissé. Heureusement, il s'en fout complètement.

Malheureusement mon pote, ça me suffit pas.
Malheureusement mon pote, va falloir se contenter de ça.
Malheureusement mon pote, j'aime pas trop les plaisantins.
C'est pas drôle si tu rentre dans le truc.


SBAM. KRONCH. PAF. BRLHFEIZOPN, ou quelque que soit l'onomatopée pour représenter un objet volant se retrouvant écrasé contre un mur. Matthew se redresse le plus vite possible. Le géant s'approche à grand pas. Son dos est douloureux, mais comme avait dit un jour un célèbre pirate, « J'ai connu pire ». Le futur pirate dégaine sa lame, jusque là cachée dans son manche. C'est là l'avantage de posséder une épée rétractable. Le géant ne s'en soucie guère et est maintenant au niveau de Matthew. Il tente de lui asséner un magistrale coup de poing, qui au final ne blesse que le vent. Esquiver en se baissant n'est probablement pas la meilleur chose à faire quand on vient de se blesser le dos, mais ça à marché. Le temps que le géant ne reprenne son équilibre, Matthew a le temps de faire un bond sur le côté et de tenter de l'attaquer sur le flanc, au niveau de la hanche. Là où ça fait mal. Raté. Un coup de poing. Une esquive du pirate. Une contre attaque. Raté. Le géant est étonnamment agile.

Matthew est maintenant dos à l'arène, à quelque pas de celle-ci, séparé par la foule qui ne s'est toujours pas dispersé. Des sauvages.

Le géant semble perdre patience, et fonce sur le pirate qui, faute de meilleur plan, se décale légèrement et utilise la force de son adversaire contre lui.

Adversaire qui, perdant l'équilibre, se voit rouler dans un effet presque comique jusqu'au milieu de l'arène. Le pirate s'excusa maladroitement en direction de celui qui semblait être son allié du moment.

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Tu tombes à pic gros lard.
Ptain... chef ça va ?
Bweuh, ça va oui, qui sont ces types ? Vous savez pas qui je suis hein ? Je v..
Tu vas commencer par fermer ton claque-merde et toi au fond, reprends le, j'ai assez à faire ici !
Gnii ?
Jodan Bakusho !

Sans l'arrivée fracassante du gros sur le dernier Rottweiler, j'aurai eu la glotte arrachée. Mais bon, j'aimais pas sa face de cul à lui non plus, surtout quand il s'est relevé pour m'parler en m'postillonnant dessus. Retour à l'envoyeur, qui d'ailleurs est une énigme, il fout quoi ce type et pourquoi, Bref. C'est la pagaille, autant dans ma tête que sur l'arène. Des types s'agitent, se dirigent vers leur boss que je viens de rejeter d'où qu'il vient. Des gars s'approchent de moi avec des surins, dans le public c'est une étrange excitation entre l'interdit et le voyeurisme malsain. Ils sont aveuglés par l'argent que le parieur vient de promettre en pari sur ma tronche. J'suis devenu un chien, une bête, ça tombe bien. Après tout, j'ai mordu un des chiens, le premier qui m'sauté dessus. Pour le deuxième j'ai du lui péter la nuque avant qu'il m'arrache le mollet. Pour le troisième, bha j'vous ai déjà raconté, j'me répète..

Où j'en étais...
Fumez cet enflure !
Disperser pour mieux régner.

Devil
Quoi? Des combats de chiens?  Tumblr_nu4daxwkkN1r426wco1_500


Voilà qui temporise un peu mes agresseurs qui sont surpris par les plantes. Le public aussi d'ailleurs, les gens commencent à partir, surtout quand la plante déchiquette en deux le premier gorille qui passait à sa portée. Pas mal de costards cravates et de belles femmes en on eut assez, moi j'suis sur ma faim par contre. J'pousse d'un coup d'talon l'enculé qui vient d'me lacérer le bras, il visait le bide mais merde, ça fait quand même mal. Il a pas l'temps d'me charger que ça tête disparaît dans les entrailles vertes d'une plante. J'me marre, ça fait du bien. Ça commence à tirer au pétard sur les plantes, on donne des coups d'couteau et de hachette dedans. C'est d"bonne guerre, par contre moi j'suis pas trop chaud pour m'manger des balles alors j'dégage mais aussitôt, j'ai des mecs au cul. J'va pour sortir par là où on est rentré, j'colle quelques manchettes et poings dans la gueule, simples civils ou gorilles d'la sécurité, j'sais plus trop, tout ce qui s'trouve sur mon passage. J'ai la tête qui tourne un peu quand même et mon corps a quand même encore une fois essuyé les plâtres. On me barre la sortie à coups d'flingues, c'est chiant, j'dois me rabattre sur une autre issue. J'cours en balançant quelques plantes pour rajouter du bordel dans ce qui est déjà un bon gros boxon. J'ai une ouverture, j'rentre dedans, j'tombe encore sur des gorilles et leur espèce de merde de chef qui s'est pas remis d'mon coup. Je les prends au dépourvu. Le premier tourne son arme vers moi, j'lui retourne le bras et j'lui casse, comme ça, par plaisir d'faire mal. Il gémit, qui ne le ferait pas ? J'entends les autres gus beugler derrière, j'ferme la lourde qui séparer l'arène de ce local, j'la bloque avec j'sais pas quoi. Quand je me retourne, reste qu'un gorille avec un flingue qui alterne de cibles entre moi et l'autre patate qui a fait valdinguer le gros jusqu'à moi tout à l'heure. Sans me soucier de l'agent de sécurité paniqué de se retrouver tout seul, j'alpague l'autre andouille.

Tu fous quoi toi avec les chiens là ? Faut que je te cogne aussi ?

Autorisation de tirer ! On se débarrasse de ces connards et on met les bouts avant l'arrivée d'la Marine !
Bok ! Tu vas chercher le pognon, Herlé tu brûles les doc's !

Il arrive ce bélier ou quoi ?! Le boss est dedans putain !
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Moi ? Haha, non non, j'aime autant pas.

Il a foutu un sacré bordel, celui-là. Ouais, Matthew préfère bel et bien être de son côté. Ça tombe bien, il avait l'air de l'être. En tout cas pour le moment. Parce que ce type, il le connaît pas, et il l'a entrevu défoncer un peu tout et n'importe qui.

En tout cas, il lui avait fourni une magnifique diversion ; plus rien n'est gardé. Tout le monde court dans tout les sens et les gardes du lieu sont soit mort, soit KO, soit dépassé par la situation. Une chance inouï donc pour Matthew qui s'est empressé de rejoindre la pièce où la plupart des animaux étaient gardé. Il y a vu de tout ; des chiens, des chats, des rats. Même des colombes. Ils ont réussis à se faire combattre des colombes par un procédé jusqu'alors inconnu pour Matthew. Les propriétaires du lieux connaissent bien leur business il faut croire.

Alors, en bon amoureux des animaux et autres bestioles, le futur pirate a tout fait pour tenter libérer tout ce beau monde. Pas de bol, la plupart des clés sont introuvable. Il a juste réussi à sauver trois chiens, dont deux chiot qu'il portait dans les bras. Le dernier, un bouledogue de taille adulte, est occupé à mordre ce qu'il restait de génital chez un des gardes qui avait tenté de barrer la route à Matthew un peu plus loin. Le petit chien qu'il cherche pour son patron est dans l'une des nombreuses cages.

Dit, t'aurai pas un tour de passe-passe pour ouvrir les autres cages ? Ceux-là devait être les prochains parce qu'un gus avait les clés. Mais les autres, j'en sais rien. Et j'ai pas envie de leur faire mal en pétant leurs cages.

Parce que Matthew, il en avait vu des trucs dans sa courte vie, mais rarement ce genre de chose. Des plantes qui poussent instantanément et ouvrent en deux des types de deux mètres, il faut avouer que c'est plutôt rare ici.

Mais Matthew avait surtout oublié qu'ils étaient en terrain ennemi. Et que y'a quelques secondes, il avait clairement entendu un truc du genre « autorisation de tirer ». Heureusement pour eux, le seul garde qui les a, pour le moment, parfaitement dans son viseur, il savait pas trop sur qui tirer. Le balèze avec ses plantes ou le plus petit avec ses chiots ?

… Ouais, le balèze avec ses plantes. Choix logique.

C'est alors que Matthew décide, pour prouver sa bonne foi, de poser les chiots à terre et de se jeter sur le tireur ; un coup de lame dans le bras levé, puis un coup d'épaule pour repousser le type qui tombe à terre en se tenant le membre fraîchement mis à mal. Il récupère le pistolet tombé au sol un peu plus loin, puis tente de réfléchir rapidement. Difficile dans une situation pareil. On commence à tambouriner très fort sur la porte du local. Et puis Matthew se dit que la solution est évidente, alors il fouille le boss, qui semble être dans les vapes. Il lui met un coup de crosse sur la tempe, juste pour être sûr. Et bingo, il a les clés sur lui. Décidément, le type avec ses plantes se montre plus qu’utile.

Il libère un a un les animaux, et la pièce se met à ressembler encore plus à un foutoir. Ça crie et grogne de partout, mais au final c'est rien comparé au chaos ambiant de l'arène.

La porte risque bientôt de se fracasser. Encore un coup, un seul, et elle vole. Et puis soudain, le tout redevient calme. Anormalement calme. Jusqu'à ce que se fasse entendre, de derrière la porte, une voix calme et moqueuse.

Oh oh… J'en connais un qui n'a pas fait son travail.

Et la porte vole en éclat. Mais le bélier demandé plus tôt par les gardes n'a rien à voir là dedans. C'est tout simplement le nouvel arrivant qui venait de donner un simple coup en plein milieu.


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