Je me lève doucement. Une matinée normale sur une île normale des blues. Cela fait du bien parfois, le calme. Je sors de l’intérieur du navire sur le dos de Berry’s, que je réveille en faisant claquer mes talons sur le pont. Il m’accueille d’un grognement auquel je réponds par un sourire et une caresse sur sa tête une fois que j’ai posé le pied sur le pont.
-Attends-moi là, recule juste pour éviter que des gens viennent me piller. Je serais de retour bientôt.
Il s’éloigne jusqu’à tendre l’amarre au maximum et je pars explorer. Normalement, je dois commencer à vendre demain. En attendant, je vais explorer cette île inconnue de South Blue. Après dix minutes, je me rends compte que ce village est vide… Ou presque. Une dizaine de maisons encadrent le petit port, toutes au toit rouge, aux briques d’or et à la même couleur de porte… Derrière, au bout du chemin principal, une taverne marron au toit de chaume, porte et volets en bois vieillit par les ravages du temps et des pluies. Je rentre pour y trouver une pièce plutôt grande, sale, avec deux tables, sales, autour desquelles gravitent trois chaises, sales. Mais ce qui me frappe est l’inconnu qui s’avance vers moi.
Environ 1m80, les cheveux châtain clair et une paire de lunettes sur un nez un peu large. Il a les yeux bleu-vert et étonnamment, ils ne semblent pas au même niveau, son œil droit est un poil plus haut que le gauche. Mais ce qui me frappe vraiment chez lui… C’est son existence. La sensation étrange qu’il ne vient pas de notre monde, qu’il n’a rien à faire ici. Pourtant, il est là. Dans son jean bleu ciel et son pull gris. Il s’avance vers moi. Je tremble. De peur ? D’excitation ? Je ne sais pas. Il fouille dans sa poche et me lance quelque chose. Je l’attrape au vol et je n’ai pas le temps d’ouvrir le poing qu’il est à mes côtés et me pose une main sur l’épaule.
-À utiliser en cas de besoin, Lucia.
-Comment vous connaissez…
Je ne peux finir ma phrase qu’il a disparu dans un coup de vent. Qui était-il ? Comment me connaissait-il ? Je ne sais rien. J’ouvre la main et un simple flacon avec une étiquette disant "Buvez-moi". Je la range dans l'une de mes poches et regarde de nouveau la taverne : c’est une ruine.
Je prends peur ! Je sors en courant et m’aperçoit que le port vide n’est en fait qu’une ruine dévastée. Les maisons sont complètement détruites et il ne reste rien. Je siffle pour que Berry’s s’approche et monte à bord.
-Allez mon grand !! On dégage d’ici !!!
Il remue un peu et fonce vers le large pendant que je reprends mon souffle. Folie ! Hallucination !! Non… C’est impossible !!! Une ville ne disparaît pas comme ça ?! Je… Je dois me calmer. Je fouille dans mes poches et ressors le flacon. Le liquide argenté brille doucement d’une lueur irréelle. Je le pose sur la table de nuit, à côté de mon matelas. Respire. Expire. Tu as rêvé… Oui rêvé… Allons allons. Il devait y avoir un produit étrange sur l’île, c’est tout.
La journée se continue en mer et doucement l’astre céleste entame une descente bien heureuse et embrasse doucement l’océan avant de disparaitre en lui. Je rentre dans la soute en souhaitant une bonne nuit à Berry’s et je me couche. Une lueur me tape sur la paupière et me force à ouvrir les yeux. La fiole est là, l’étiquette tournée vers moi comme une invitation…
-"A utiliser en cas de besoin" il a dit…
J’hésite… J’ai peur et je suis curieuse en même temps. Ne trouvant pas le sommeil, je me décide à prendre le risque. Assise sur mon matelas, je débouche la fiole et regarde le liquide. Il m’inspire à peine confiance… Mais bon. Autant essayer… Usant de mon nez, j’essaye de voir si je reconnais l’odeur d’un poison que j’ai déjà senti… Non… Absolument rien. Bon… Boire ou ne pas boire ? Telle est la question. Finalement, je prends le pari et bois d’une traite.
Ça a un goût de fraise… Bizarre… Je me sens lourde. Faible… La fatigue paralyse lentement mes membres et une douce chaleur se répand en moi… Étrangement… Je me sens bien… Ouais… La… Vie… C’est… Et je m’effondre saisit par les ténèbres d’une nuit sans rêves.
Je parviens enfin à les ouvrir et manque de croire que je ne l’ai pas fait. Je suis dans une pièce noir dont le seul élément éclairé est une table et deux chaises.
-Aaaah !! Elle est réveillée ! Putain, tu m’as presque fait peur ma petite Lulu !! Enfin me faire peur à moi faut le faire quand même…
-Mais qui…
-Aaaah, parle pas, tu n’as pas besoin de parler.
Je commence à trouver…
-.... Ça bizarre, je sais. En même temps, je sais tout ce que tu sais, mais tu ignores tout de moi… Enfin... Oui et non. Peut-être et certainement. Aaah j’aime me contredire. Merci à l’auteur de m’avoir créé.
Mais…
-Pose ton putain de cul, sur une de ses putains de chaises, gamine de merde. Oui, tu as trente ans selon toi, mais moi, je te promets que tu approches seulement de tes un an alors assise-toi et écoute !
Hein… Tu viens de lire dans mes pensées ? Mais tu es où ?
-Assis-toi et je te promets que j’apparaîtrais. L’auteur est un peu un connard de me faire apparaitre qu’à cette condition.
Je reste sans bouger avant de me décider à m’asseoir.
-Coucou !!
-AAAAAAAHHHHHHHHHHH !!!! BORDEL DE PUTAIN DE MERDE !!!!!
-Ben quoi ? Je suis un tamanoir… Je suis humaine, tout comme toi. Enfin normal puisque que je suis toi, donc je te ressemble quand tu te transforme en hybride tamanoir non ?
-Hein ? Mais…
-C’est impossible ? Bien sûr que si !!! Pas mal, la drogue hein ? Il sait que tu aimes les fraises. Alors gamine ?! Pourquoi tu as bu ?
-STOP !!! Attend !! Déjà, tu arrêtes…
-...De finir tes phrases pour toi, promis, j’y penserais, mais sincérement. Je pense comme toi, je sais tout de toi, mais toi, tu ne sais rien de moi… C’est chiant bordel de merde.
-Mais… Tu es quoi ?!
-Ta conscience… La petite voix dans ta tête… Le moyen qu’à trouvé l’auteur pour poser une narration à la seconde personne du singulier, une erreur dans le continuum espace temps, le fruit d’une drogue douteuse et plus que tout : je suis toi Lucia.
-… Je vais retenir que tu es le fruit d’une drogue douteuse…
-Tu manques d’humour et d’imagination… Pourquoi tu as bu ?
-Ben car j’étais curieuse…
-Faux, car sinon le rp aurait jamais continué !!! Ma pauvre Lucia… Je m’apprête à te faire la plus grosse révélation de ta modeste vie… Tu as rencontré ton auteur ce matin.
Posté Sam 10 Oct 2015 - 10:57 par Lucia Hyfilnor
-Et donc c’est pour cela que…
-FERME TA GUEULE !!! TU TE TAIS !!!
-Allons Lucia, du calme, repose ce flingue, on sait toutes les deux que tu ne tireras pas.
Je tremble en tenant l’un de mes pistolets devant moi. Tirer… Tuer… Je… Des flashs me reviennent. Cet homme… Un flash rouge. Je… Non !! Je ne voulais pas… Je…
-Donc je reprends alors comme je te disais sur le fo…
-TA GUEULE !!!
-Pfff, tu es faible Lucia, l’auteur sait que tu ne tireraPAN !!!
Non… J’ai… NON !!! J’ai tiré… J’ai tué de nouveau… Je… Vomir… Je
-BLEUARGH !!! Ah… Ah…
Je relève la tête… Le goût du vomi dans ma bouche, la nausée me donne des vertiges.Ma conscience tamanoir, mon double... Enfin l'illusion devant moi, peu m'importe son nom, me regarde paniquée, un trou sanglant entre les deux yeux. Impossible… Elle…
-Oui Lucia, je suis vivante… Ce n’est pas en tirant une balle sur ta conscience que tu la tueras… Mais qu’as-tu fais ? Qu’est-ce que tu es Lucia ? Ce n’était pas censé arrivé !! C’est impossible !!!
Je la regarde paniquer de plus en plus, elle s’affole, hurle que tout cela est impossible que rien n’est réel et d’autres babillages sans queue ni tête. Bizarrement, cela me rassure… Je n’ai toujours qu’un seul meurtre à mon actif, je ne serais pas hantée par la mort de mon double. Soudain, elle arrête de bouger dans tous les sens, de s’énerver. Son visage se fige, elle se floute avant de reprendre la forme d’un visage connu. Une sensation renaît dans mon ventre. Ce sentiment que l’homme qui me fait désormais face n’est pas à sa place ici. Qu’il n’aurait jamais dû apparaitre.
-Vous… C’est vous qui m’avez donné cette fiole, balbutiais-je.
-Oui, dit-il d’une voix calme.
-Que me voulez-vous ? Qui êtes-vous ?
-Je souhaite te parler, m’excuser et d’aider Lucia… Quant à qui je suis… Je suis… Ton créateur.
Posté Mar 13 Oct 2015 - 9:07 par Lucia Hyfilnor
Je rigole sans arriver à me contrôler. C’est nerveux. La situation est tellement absurde, tellement incompréhensible. Il claque des doigts et des verres, de l’eau et de l’alcool fort apparaissent. Je me verse un verre de la liqueur d’ivresse et bois cul sec.
-Alors… Comme ça, tu es mon créateur ?
-… Tu sembles bien l’accepter…
-Disons que c’est si absurde ce qui m’arrive depuis que j’ai bu cette fiole que je commence à accepter à peu près n’importe quoi.
-Je vois… En réalité, tu ne me crois pas…
-Bravo, tu sais détecter l’ironie. Moi qui te croyais con en plus d’être débile.
-Je déteste ta méchanceté gratuite…
-Tu as raison, je devrais te faire payer, d’ailleurs, je ne suis pas méchante, je ne fais que décrire la réalité.
-…
Il ne dit plus rien se contentant de fixer son verre d’eau. C’est qu’il me ferait presque pitié ce petit.
-Bon… tu voulais donc t’excuser ?
-Oui… Je… Disons… Je ne sais pas comment m’expliquer…
-Essaye avec des mots, parait que ça marche souvent.
-Euh… Pour toutes les emmerdes que tu as subi et que tu vas subir… Je suis désolé…
-Tu sais que je ne pige que dalle à ce que tu me dis ?
-Pourquoi tu crois que c’est compliqué pour moi en cet instant ?
-Bien, dans ce cas, cher… "Créateur"… Repartons depuis le début… Qui es-tu ?
-Je suis celui qui écrit tes aventures.
-… Mais encore ? En fait… Pourquoi devrais-je te croire ?
-Car je connais tout de toi Lucia.
Il se penche vers moi et me chuchote des choses à l’oreille. Des choses qui n’auraient jamais dû être portées à sa connaissance. Mes pensées secrètes, mes rêves intimes… Je me sens violée. Je m’énerve et le frappe. Sa tête part vers la droite, rapidement suivit du reste du corps et il s’étale par terre, renversant sa chaise. Il se tient sa joue gauche et me regarde effrayé.
-Putain de stalkeur !! Comment tu as eu toutes ces infos ?!
-Je t’ai créé Lucia, c’est normal que je sache tout cela.
-C’est trop absurde pour être possible !
-Retirez l’impossible, il ne vous restera que la vérité, aussi absurde qu’elle puisse être.
-Ce n'est pas avec des citations à deux balles que tu m’empêcheras de te corriger !!!
Et je m’avance vers lui pour lui foutre des coups jusqu’à m’effondrer de fatigue.
Posté Ven 16 Oct 2015 - 8:56 par Lucia Hyfilnor
Il crache son sang, je crache ma colère. Il lâche des larmes, je lâche des cris. Il ne dit pourtant rien alors que moi, je hurle. Alors que j’arrête, il est en sang, et pleure en silence. Ma poitrine se soulève à un rythme effréné, la sienne est secouée par des sanglots silencieux. Il se calme et remet ses lunettes, désormais brisées, sur son nez. Un passage sur les verres et elles sont réparées, de même que ses blessures. Il met plusieures minutes à se calmer avant de se redresser, comme si je ne l'avais, à aucun moment, frappé.
-Vous n’êtes pas humain, dis-je en tremblant
-Oui, pour toi, je ne le suis pas, me répond-il en se rasseyant sur sa chaise.
-Qui êtes-vous ?
-Cesse de reposer les mêmes questions.
-Qui êtes-vous, s’il vous plaît ne répondez pas encore un truc plus qu’improbable.
-Non Lucia, je ne mens pas, je suis ton auteur.
-Supposons que tu dis la vérité… Pourquoi es-tu venu ?
-M’excuser et te parler de choses importantes…
-Et bien… Programme déprimant en perspective… Aller racontes.
-Je… Et bien…
-Tiens pendant que j’y pense… Je sais comment vérifier si tu dis la vérité.
Je sors un de mes pistolets, vérifie d’un coup d’œil qu’il est chargé et je pointe le pistolet sur lui. Il n’a aucune réaction.
-Non, je ne vais pas te tirer dessus… Après tout trop de paramètres rentrent en compte et pourraient expliquer que je ne te touche pas… Aussi, j’ai une autre idée.
Je pose le canon contre ma tempe et regarde mon vis-à-vis pâlir à la vitesse de l’éclair.
-Attends… Lucia… Ne fais pas ça !
-Ben quoi ? Si tu dis vrai… Et bien normalement, il devrait se passer un truc pour me faire vivre ! Hein ?! Allons, tu as confiance en ton pouvoir sur moi, non ?!
-Lu… Lucia… Attends…
-Allez, j’ai une balle à tirer, je te dis à toute suite donc ?!
-JE N’AI PLUS AUCUNS POUVOIRS SUR TOI LUCIA !!! SI TU TIRES, TU MEURS POINT FINAL !!!!
Posté Mer 28 Oct 2015 - 23:05 par Lucia Hyfilnor
Je regarde cet être étrange. Cet homme qui garde le bras tendu, alors que je suis proche de me faire sauter la cervelle. Il se dit être mon créateur… Mais il n’a aucun pouvoir sur moi ? Mais… Quel est le sens à ses paroles ? Mais… Que veut-il dire ? Je me suis arrêté et je baisse lentement mon arme, avant de parler.
-Que veux-tu dire... ?
-Je… Depuis… Depuis que tu as récupéré Berry’s… Je... Je ne te contrôle plus. Il… Il s’est passé quelque chose d’inexpliqué !!
-Attends… Tu veux dire…
-Oui… Ton meurtre, n’était pas censé arriver.
-Pourquoi ?
-Je… Tout était prévu, absolument tout… Puis… J’écrivais… Et… Il est apparu… Tu t’es défendu…. Et il est mort. Je… Je t’assure, je ne voulais pas… Mais plus je récrivais… Plus les détails n’éclataient à mon visage… J’ai perdu la foi et j’ai laissé faire… Je t’ai libéré Lucia… Maintenant… Je ne peux plus rien faire… Je… Suis désolé…
Je garde le silence… Un silence teinté d’horreur. La pire journée de mon existence… Le jour où j’ai tué quelqu’un… Je… Me sens nauséeuse. Tuer n’est pas facile, et j’admets quand il m’a dit que je n’étais qu’un jouet entre ses mains… J’ai espéré, une petite partie de moi a cru que finalement, mon péché n’était pas de ma faute… Mais non, j’ai réellement commis un meurtre de sang-froid… Légitime défense oui… Mais je n’avais rien contre lui, je voulais juste me défendre… Mais je l’ai tué… De mes propres mains… Je dois boire un coup.
-Je…
-Laisse moi boire un peu…
Le silence se fait pesant… Je dois faire face à mes réalités… Heureuse d’être libre comme je l’ai toujours su, mais obligé de me retrouver de nouveau devant mon crime. Je me sens sale, immonde.
-Lucia… Tout finira par s’arranger…
-Facile pour toi ! Tu dois avoir vingt pige à peine avec ton look sans goût… Comment tu peux savoir ce que ça fait ?
-Je… Je ne sais pas, c’est vrai. Mais je te connais presque mieux que toi-même Lucia. Je suis le meilleur soutient que tu puisses rêver. C’est moi qui t’ai créé. Je sais qu’elles sont des peurs, je mesure ton ambition presque sans borne. Lucia… Tu es une partie de moi. La meilleure, mais aussi la pire. Ton ambition, c’est la mienne, tes rêves, je les ai ou je les ai eus. Ta vie est celle que j’espérais. Tu… Lucia. Tu es une femme forte, une femme tellement forte et indépendante que tu as échappé au contrôle de ton créateur. Je ne sais pas si tu me croiras et je m’en fiche ! Mais Lucia, si je t’abandonne, comme j’en ai déjà abandonné… Je… Je me détacherais d’une part de moi-même. Je ne peux tout simplement pas te lâcher. Ta souffrance est la mienne. Ce meurtre était une erreur qu’on a faite ensemble… Lucia. Je ne veux que ton bonheur, que ta réussite. Je veux que tu vives la vie que tu mérites, une vie que tu auras choisie. Lucia… Cela sera extrêmement dur, très compliqué… Et sans doute avec énormément de malheurs… Mais Lucia, je te mènerais au bonheur et je te fait la promesse solenele : tu seras heureuse !
Il me sourit, un sourire franc… Un de ceux que m’adressait mon père quand j’étais sur ses genoux… Cet être étrange… Me fait une promesse qui me fait monter les larmes aux yeux. Je prononce un petit merci alors qu’il se lève. Il s’éloigne et je cours le rattraper.
-Attend !!! Comment… Comment pourrais-je te revoir ?
-Le jour où tu ne sais pas quoi faire… Bois la fiole… Je veillerais sur toi Lucia…
-Quel est ton nom ?
-… Benjamin…
Il disparaît dans un éclat de lumière blanche et je me retrouve seule… Seule, mais je sens qu’il m’observe quelque part… Puis le néant s’abat et je ne sais plus où je suis.
Posté Mer 28 Oct 2015 - 23:24 par Lucia Hyfilnor
J’ouvre les yeux ! Je suis à bord de Berry’s et le soleil me taquine le bout de l’œil et du nez. J’ai mal à la tête et me sens pâteuse. Je ne me souviens de rien à part un nom et une promesse.
-Benjamin… Tu seras heureuse…
Ma tête me lance, mais je ne me souviens de rien d’autre… Une impression désagréable. Je déteste ça… Réellement ! Je me lève et m’étire avant d’aller sur le pont. Berry’s m’accueille avec un grognement et me laisse me transformer pour que j’attaque ma fourmilière du matin. Les fourmis acides me réveillent doucement et je me prélasse sur le siège, le soleil matinal finissant de me réchauffer. Je soupire et retourne ranger mes affaires de la nuit. Alors que je finis de ranger le matelas, une fiole tombe et manque de se briser. Je la récupère et m’aperçois qu’elle est pleine d’un liquide argenté une étiquette est collé dessus.
-En cas de doutes et de questions.
Quand est-ce que j’ai obtenu cette fiole ? J’ai des questions… Des doutes… Mais une certitude sonne à mes oreilles : je ne dois pas boire cette fiole, du moins pas avant un moment… Je reste avec la fiole dans la main pendant une bonne minute avant de la repose sur une étagère. Je réfléchis trop… Parfois, je devrais arrêter.
-Aller Berry’s, allons vers de nouveaux profits !!
Il grogne et donne des coups de nageoires, le vent fouettant mon visage, je pressens comme une promesse future de réussite… L’avenir nous le dira.