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Son nom était Légion


Saint Uréa. Zone portuaire,

DU navire je contemple la foule massée sur les quais. Tonton Genji est le plus sympathique des visages du Gouvernement Mondial, et pour l’accueillir le royaume de Saint Uréa a mis le paquet. Partout des teintures aux couleurs conjointes de la ville et du gouvernement. Partout des drapeaux ou se mêlent les symboles du Royaume et la croix du GM. Et partout une foule épaisse qui semble en liesse et pressé d'acclamer Tonton Genji, venu tout droit de la lointaine Marijoa pour parler avec eux et écouter leurs doléances.

La rêverie de Genji Nakamura. Brillant...

Mon regard s'attarde des gardes armés et en grand uniforme qui nous ouvrent une voie royale depuis le quai d'honneur ou nous sommes amarrés jusqu’à la grande porte des murailles puis au delà jusqu'au château.

Je quitte mon poste d'observation sur le gaillard arrière. Tout a l'air en règle. J'ai passé une longue nuit, au dessus de la carte des lieux, den den en main, a débattre avec le chef de la sécurité de Saint Uréa de la meilleur manière de préparer l'événement tout en assurant la sécurité de Genji. Et le dispositif est plutôt satisfaisant.

La bas sur le pont Clark m'observe, et d'un signe de tête, je donne mon accord pour le débarquement. Enfin quelque chose qui s’avère être parfaitement dans les cordes des hommes qui retrouvent enfin un terrain familier après un mois de découverte du milieu marin.

Les tambours se mettent en branle. Sur le pont une ligne impeccable d'uniforme rouge se dresse, et la foule se tait pendant que la lourde porte de débarquement du navire s'abat sur le quai d'honneur. Et sans même un temps d'attente, suivant les battements du tambour avec une précision digne d'un parfait mécanisme d'horlogerie, quatre rangées de soldats descendent au pas cadencé du navire pour aller se placer de part et d'autres de la voie.

Et la foule fait un pas en arrière devant le bâton le plus effrayant du Gouvernement Mondial. Appréciable. Il est temps de passer à la carotte maintenant. Un geste de plus, et cette fois c'est Genji qui fait son apparition. Juché sur un carrosse découvert, entouré de gardes en civils qui s'efforcent de passer pour de simples secrétaires, Tonton Genji lève le bras pour saluer et la foule se soulève comme une marée en réponse a son geste.

Il est temps d'y aller...

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Aujourd'hui, c'est jour de fête. Étrangement, ça ne m'émeut pas plus que ça. Sans doute du fait que les parades n'ont rien d'excitant pour une aveugle comme moi. Il y a un peu moins d'un an, je quittais les Rhinos Storms, la principale raison, c'était la honte. J'avais honte de ce que j'avais fait sur Jaya. Même si je pouvais me consoler avec l'idée que j'avais certainement un peu contribué au succès de l'opération, plus quelques médailles, les évènements d'alors étaient pour moi comme une plaie ouverte qui refuse obstinément de se refermer. De ce fait, j'avais refoulé tout ça dans un coin de mon esprit. La politique de l'autruche qu'on appelle ça. Pour moi, il s'agit plus de réussir à vivre avec. Et le meilleur moyen de ce faire, c'est effectivement ce continuer d'avancer, et d'oublier.

Enfin, il y a des choses plus dures à oublier que d'autres. Comme l'enfant que j'ai eu avec Flist. Je sais, je n'aurais pas du le garder, mais j'ai reçu une éducation religieuse. Du coup, je n'ai pas pume résoudre à me faire avorter, et je n'ai pas eu le courage de le faire moi-même avec une aiguille à tricoter. J'ai donc démissionné de la Marine. Je ne voulais pas qu'un scandale éclabousse l'armée du fait de mes erreurs. Je dois avouer qu'ensuite j'ai été très déprimée. La Marine, c'était toute ma vie, c'était tous mes rêves. Et de devoir abandonner ça, je me sentais un peu comme une louve prise dans un piège et qui doit se manger la patte pour survivre.

D'ailleurs, en parlant de survie, je suis arrivée ici, enceinte et sans le sou. Et en tant que femme, aveugle de surcroit, je n'ai pas trouvé de travail. De ce fait, depuis que je suis ici, je vis dans la rue. Et comme j'ai accouché il y a neuf semaines dans un dispensaire pour nécessiteux, la vie m'est encore plus dure. Certes, j'avais anticipé le coup et mis un peu de coté, mais là, avec ce petit être accroché à ma poitrine, mes priorités changent. Tout les berrys que je reçois en mendiant, je le garde pour mon petit Sakazuki. Hé, oui, c'est un garçon, et je l'ai nommé d'après un grand amiral de la Marine. Je me persuade qu'il n'est pas souillé par les péchés de son père. Que si je lui inculque les bonnes valeurs, il deviendra une bonne personne plus tard.

Donc, aujourd'hui, c'est jour de fête un noble mondial descend de son piédestal et nous gratifie de son auguste présence. Moi, je m'en fiche, c'est pas comme si j'allais apprécier le spectacle. Mais je pense à mon marmot. Je me doute bien qu'il ne percutera pas ce qu'il se passe, mais je me dit que de voir la fameuse 102ème pourrait marquer son esprit et susciter en lui une vocation. Non, je ne cherche pas à l'influencer! C'est juste pour l'endormir que je lui raconte les histoires des grands héros de la Marine! Enfin, j'ai réussi à me frayer un passage au premier rang. A la place de l'Obélisque, là où la fameuse Dame de Pierre attend son invité de marque.

Tout se passe pour le mieux, les gens sont d'humeur festive. Lorsque Tonton Genji arrive, la foule l'acclame comme un seul homme. Le bruit dérange mon petit qui commence à pleurer. Gênée, je le berce doucement pour qu'il ne me fasse pas trop remarquer. Au bout de longues minutes, il finit par ce calmer, le bougre. Je soupire de soulagement. Soudain, un soupçon de nostalgie me serre le cœur. Le pas cadencé des soldats qui martèle le pavé me rappelle mon passé. Ça ne fait pas un an pourtant, mais j'ai l'impression que c'était dans une autre vie que je portais fièrement l'uniforme.

Et soudain, c'est le drame. Je sens comme si le sol gonflait et s'animait par sa propre volonté. Puis les gens crient et se bousculent. Je me retrouve projetée au sol sans comprendre vraiment pourquoi. Instinctivement, je serre mon petit bout contre moi, pour le protéger. Le vacarme me déstabilise. Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il se passe autour de moi. Il faut que je me concentre sur mon ouïe. J'entends des gens crier qu'il faut protéger Genji et la Dame de Pierre. J'en entends d'autres qui, au contraire semblent en avoir après leur vie. Je sens aussi le sol vibrer sous les pas de trois choses assez massives. Pour avoir déjà côtoyé des géants, j'arrive à estimer à la louche la masse d'une personne en fonction des ondes de choc que ses pas provoquent. Si je dois me hasarder à faire une estimation, je dirais que les choses sont quatre fois moins massives qu'un natif d'Erbaf.

C'est alors que je réalise que les civils ont déguerpi. Où sont en train de le faire. Et donc que je risque de me retrouver plus ou moins prise entre deux feux. Je me relève et j'essaie de filer en douce. Après tout, tout ça ne me concerne plus. Je ne suis plus une soldate. Je suis une simple maman à présent. Ma priorité c'est de mettre mon enfant en sécurité. De ce fait, je m'apprête à prendre la tangente et à filer pour m'éloigner des combats. Quand soudain, je me rends compte que je suis un très mauvais exemple pour mon fils. Je ne cesse de lui parler de l'héroïsme des anciens gradés, et moi, je fuis comme une lâche! Je ne peux pas rester comme ça les bras croisés! S'il n'était pas aussi petit, il aurait honte de moi!

Je suis donc résolue à tout faire pour stopper ça. Alors je prends une grande inspiration et j'exhale un gros nuage de poison lacrymogène. Il n'est pas assez grand pour envelopper tous les ennemis, mais il a un volume suffisant pour casser la manœuvre d'encerclement que ces malandrins étaient en train de mettre en place (bien qu'à ce moment précis de l'histoire, je n'en savais rien). Soudain, j'entends qu'on s'approche de moi, trop tard! Je n'arrive à esquiver le coup de sabre qui m'est destiné d'extrême justesse. Une sensation désagréable de picotement froid m'indique que j'ai une estafilade sur la joue. Et ce liquide chaud que je sens couler, ce ne sont pas mes larmes mais bien mon sang! La personne qui m'a attaqué, je n'arrive pas à percevoir son odeur personnelle, par contre, les vêtements qu'il porte sentent un parfum particulier. La fleur d'oranger de North Blue. La fragrance officielle de la lessive de la Marine. J'en déduis donc que le type en face de moi et un soldat. Du coup, j'essaie de lui faire comprendre qu'on est dans le même camp.

"Hé, minute! Je ne suis pas une ennemie! Je suis avec vous! L... Jeska Kamahlsson, c'est mon nom! J'étais lieutenant avant! Chez les Rhinos Storms!"

Je mets les mains bien en évidence, pour essayer de ne pas représenter une menace. Cependant, j'oublie une chose fondamentale, rien ne me différencie radicalement d'un des révolutionnaires!
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Coup d'état


Le cœur de mon ennemi est le fourreau de mon épée.

La jeune femme venait de reprendre du service après une longue période d'inactivité. On l'avait placé dans une mission de routine, sans grand danger ni intéret. Elle leva un sourcil, seul distinction de sa frustration sur son visage. Elle avait déjà répété plusieurs fois qu'elle était opérationnelle, que les séquelles physiques avaient depuis bien longtemps cicatrisées et que celles dans son esprit n'étaient rien d'autre que des songes. Elle n'aimait pas le chemin qui s'envisageait pour elle, une longue et ennuyante carrière. Elle s'était sortie des entrailles de l'enfer pour finalement être envoyé dans une vie monotone. Elle arrivait à comprendre la logique de ses supérieurs, on envoi pas une jeune femme avait un fort potentiel de défaillance dans des situations dangereuses. Après le nombre de problème au sein du gouvernement mondiale, il était inutile qu'on prenne le risque d'un danger supplémentaire.

Cependant, Pandore était bien trop réfléchie pour se laisser emporter par des émotions. S'enrager à cause de sa situation actuelle n'allait qu'accentuer celle-ci. Le monde ne se préoccupe pas d'une personne de son grade, un faux pas et il était facile de mettre un point final à cette affaire en la remplaçant par quelqu'un d'autre. Ainsi, elle nettoya sa lame, se lavant par la même occasion de ses émotions néfastes. Son rôle dans l'instant relevait du simple transport, elle avait depuis longtemps quitté North Blue et ce n'était qu'une question de minute avant que le porte de Saint Uréa ne se présente à elle.

Foulant le sol du royaume, sa journée ne lui présentait plus aucune obligation. Ainsi, elle était libre de se promener sur cette île en attendant de repartir le lendemain. Lassée, elle aurait préférer voguer sur les mers en quête de justice. Elle soupira légèrement avant de s'engouffrer dans ces lieux. Aujourd'hui était apparemment un temps de fête. Le Gouvernement Mondial allait faire une apparition pour aller à la rencontre de la Dame de Pierre. La foule était d'ailleurs depuis plusieurs heures réunie aux mêmes endroits, attendant non sans excitation l’apparition d'une des figures les plus importantes du monde.

L'enthousiasme des lieux gênait Pandore qui n'aimait pas ce genre de situation. Avec autant de gens, il était simple pour un esprit mal avisé de surprendre sa cible. Lorsque la vedette tant attendue montra son visage aux reste du royaume, une multitude d'acclamation firent trembler le sol. Pandore se contentait d'inspecter la scène, elle était une des rares personnes ne voulant pas se prêter au jeu. Ce n'était pas naturel chez elle, de partager ce genre de moment avec des inconnus ni même de se laisser emporter pour si peu.

Soudain, l'endroit prit une tournure bien différente. Le sol gémissait, comme si on le martelait encore et encore. La panique commença peu à peu à s'afficher sur le visage des gens, ils mirent du temps avant de déguerpir petit à petit. Quant à Pandore, la tension avait provoqué l'émergence de ses yeux atypiques. Sa vision n'avait jamais été aussi claire, malgré l'agitation, elle discernait facilement chaque personne. Depuis sa rencontre avec la mort, la capacité la plus surprenante chez Pandore était désormais sa capacité d'analyse. Dotée de don inné, elle arriva facilement à établir une logique dans sa tête malgré le chaos ambiant.

Elle percevait l'ennemi comme elle voyait la paume de sa main. Ils étaient un grand nombre, probablement suffisant pour ne pas laisser indifférent la marine. Alors que la scène commençait peu à peu à se dégager, elle vit une femme avec son bambin accrochait à elle balancer une sorte de nuage épais et violacé. Celui-ci coupa la tentative de formation de l'ennemi, Pandore qui était encore spectatrice de ce qui se déroulait se décida finalement à agir. Voyant cette personne qui avait des capacités surprenantes, elle s'approcha d'elle avoir d'apercevoir qu'un marin tenta de la tuer avec un coup bien placé.

Pandore percevait la sueur sur son front, ses mains crispées sur la poigne de son épée. Probablement un débutant, son état laissait présager que la panique l'avait submergé et qu'il prenait cette femme pour un ennemi. Pandore ne pouvait pas certifier le contraire, mais elle tenta néanmoins de l’arrêter. Alors que la femme en question tenta de montrer sa bonne foi en bredouillant quelques mots, Pandore chopa le marin en question par le col avant de plonger son regard dans le sien.

- Idiot !

Son visage était un mélange de colère et de sérieux. Le genre qu'on ne veut pas défier plus longtemps. Celui-ci voyant l'uniforme de la demoiselle préféra la laisser s'en charger et partit aussi vite. Ainsi, c'était à Pandore de s'occuper du cas de cette mère. Ami ou Ennemi ? Pendant quelques secondes, elle toisa du regard cette personne de ses yeux à la couleur du sang. Elle arrêta bien vite en voyant qu'elle était aveugle. Puis elle décida de ne pas la considérer comme une ennemie.. Cependant, elle doutait encore de ses intentions.

- Vous devriez mettre votre enfant à l'abri avant de vous engager dans un tel combat.
Étonnamment, le ton de Pandore se faisait plus doux que celui emprunté précédemment. Bien qu'il restait d'une fermeté exemplaire, elle montrait ainsi qu'elle pouvait compter sur elle pour l'instant. Malgré la gravité de la situation, elle ne valait pas la peine qu'une mère perde son enfant, cependant, à la vue de ses compétences, Jeska n'allait pas être de trop dans l'affrontement qui avait déjà débuté.




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Difficile de savoir exactement ce qui me met la puce à l'oreille. Juste une impression fugace, un pressentiment. Cette escouade et les regards furtifs qu'elle lance a un chef nerveux qui guette visiblement un signal. Ce mouvement dans la foule qui s'écarte soudain comme chassée des ruelles adjacentes. Ces armes levés pour tirer plutôt que pour un salut...

Ma main se referme sur l'épaule de Genji au moment ou il se penche vers la dame de pierre pour un baisemain courtois, et je le tire brutalement en arrière. Le sursaut de surprise des deux vieux immédiatement coupé par la balle qui frappe le sol entre eux.

-102ème, a moi !
-Alerte ! Protégez la dame de pierre !


Un pas en arrière et le claquement simultanés d'une centaine de talons, les uniformes rouges se referment en un carré parfait autour de l'estrade ou la dame de pierre nous a reçu. De l'autre coté, les chiens de pierre qui entourent Stanhope réagissent de la même façon et dressent un mur vivant autour de leur maîtresse. Un mur vivant qui est mis à l'épreuve bien plus vite que le mien quand l'unité de la garde la plus proche pivote avec ensemble pour décharger sur l'estrade une volée de plombs qui fauche les gardes du corps comme des blés. Les hommes s'effondrent, les soldats de l'unité la plus proche ouvrent le feu sur les tireurs, partout des officiers hésitent pendant que d'autres agissent selon un plan visiblement concerté et retournent leurs armes contre leurs fréres.

Un soulèvement ? Une tentative d’assassinat contre Genji ? Un règlement de compte interne ?

Réagissant de façon prévisible, la foule sombre dans le chaos le plus complet pendant que tout le monde tente de s'enfuir ou de comprendre ce qui se passe. Laissant le carré rouge a deux doigts d’être submergé par la foule.

-102ème. Feu !

Armes à la hanche, le feu roulant de la 102eme coupe net l'élan des civils qui refluent en désordres vers les rues adjacentes en abandonnant blessés et cadavres derrière eux. Un tir concentré qui a aussi le mérite de clairsemer les rangs des soldats et les tirs qui nous prennent maintenant pour cible. D'un geste j'ordonne de tirer sur les soldats les plus proches pendant qu'en trois pas je rejoins le tas de cadavres qui forment la garde de Stanhope pour la tirer de la. La 102eme n'a plus d'amis dans le coin. Au moins reconnaître les ennemis sera plus facile. Tous les autres.

Comme ceux la. Ses silhouettes métalliques qui traversent la foule en fuite comme si elle n'existait pas. Massifs, puissants, décidés. Et qui convergent droit sur nous. Des cyborgs, un pouvoir ?

-102eme ! En formation, vers le port !
-Ils ont lâchés du poison Colonel !
-C'est elle !
-Un fruit du démon !

Un nuage de gaz qui nous ouvre une voie de retraite vers le port, et deux femmes sur notre route, dont une portant l'uniforme de la marine et des grades de sergent.

-Avec nous Sergent !

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Il y a une nana qui empêche le soldat de me découper en tranche. Comme c'est gentil! En fait, elle lui évite juste de succomber à d'atroces souffrances dans une flaque de poison. Parce que bon, je veux bien être sympa et aider les gens, mais si on s'en prends à moi, ou pire à mon petit bout de chou, y'a plus d'uniforme qui tienne! Je crève tout le monde. Et le pire c'est que j'en ai les moyens! Car pour le moment, je cherche juste à offrir aux marines de la 102ème une porte de sortie. Je ne suis pas encore en mode "je fauche du révolutionnaire comme les blés". D'autant plus qu'il y a encore une tripotée de civils dans le coin, et que je ne suis pas encore prête à faire autant de dommages collatéraux.

Alors quand la nana qui pense m'avoir sauvé la vie me dit que ma priorité devrait être de sécuriser mon enfant. J'ai presque envie de rire.

"Vu ce qu'il se passe, mon petit sera plus en sécurité avec moi!"

Soudain, le son d'une multitude de pas s'approche. Une voix nette et forte qui dit à un sergent de le suivre. Je n'ai aucune idée de qui il s'agit. Mais, je ne peux pas croire qu'une leader révolutionnaire puisse mettre autant de charisme et d’autorité en si peu de mots. Du coup, j'use de mon pouvoir pour dégager un chemin dans mon nuage de poison. Ainsi, ces hommes pourraient passer en toute sécurité. Et puis, si je ne sens pas sur eux l'odeur de l'adoucissant de la Marine, j'ai juste à refermer le nuage de poison lacrymogène sur eux. Fort heureusement, je détecte sur eux cette fragrance d'aloe vera trop unique pour être copiée. Ouf, l'espace d'un instant j'ai cru aider le mauvais camp!

Du coup j'attends que le reste du groupe passe et je ferme la marche en balançant une bonne rasade de Toxic Breathe derrière moi, histoire de "fermer" le passage avec un nuage de poison. Je sais pertinemment que ça ne les empêchera pas de passer, mais ça va couper leurs lignes de vue, du coup, ils ne pourront plus nous viser. Et puis, s'ils osent nous poursuivre, les toxines que j'ai dispersées derrière moi vont leur faire passer le goût du pain. Je me mets donc à courir en direction du port avec les gars de la 102ème, la Sergent, Genji et la Dame de Pierre. Quand soudain, j'entends des coup de feu!

J'avais été naïve de croire qu'un écran de fumée allait dissuader nos ennemis de tirer. Au contraire. On s'engouffrait dans une grande rue, il leur suffisait de tirer à peu près droit pour espérer toucher quelqu'un. En fait, c'était comme viser un éléphant dans un couloir. J'arrivais auprès d'une dame qui sentait fort le camphre, lorsque j'entendis les détonations. N'écoutant que mon courage, je me jette sur elle. La difficulté de la chose réside dans le fait que je dois faire tomber cette vieille dame (qui d'autre mettrait de l'eau de Cologne?) et amortir sa chute, tout en évitant que mon Sakazuki soit blessé. Je trouve une espèce de compromis en la plaquant contre moi, le bébé entre nous deux. Les balles sifflent au dessus de nous, mais l'une d'entre elles me traverse l'aile droite et j'ai du mal à étouffer un juron. Je me relève et m'accroupis aussitôt, au cas où que d'autres salves suivent. Je tends une main amicale vers la Dame de Pierre (mais je ne savais pas que c'était elle) pour l'aider à se remettre en jambes.

"Ne vous redressez pas, madame! Je vais vous vous trouver un endroit où vous serez en sécurité! Surtout, ne lâchez pas ma main!"

Pliée en deux, je me dépêche de me rapprocher d'un mur. Comment je sais qu'il y a un mur? Grâce à ma capacité à analyser les ondes dans le sol. Je suppose que nos adversaires tirent à l'aveugle, de ce fait, ils envoient un feu nourri au centre de la rue, et le plus droit possible pour s'assurer qu'aucun de leurs projectiles mortels ne se perde en route. Les cotés sont donc l'endroit le plus sûr. Et la salve suivant tend à me donner raison. Je serre les dents en entendant les braves soldats touchés s'effondrer au sol et pousser des râles d'agonie. Mais je me dois de sortir mémé de là. Longeant les murs, on file en direction du port quand soudain. Une chose massive s'écrase quelques mètres devant nous. Encore une fois, je ne peux que compatir aux souffrances des gars s'étant trouvés en dessous.

Mais pas le temps de s’apitoyer. Car déjà le spectre glacé de Jaya m'enserre les entrailles. Je stoppe le cours de mes pensées et je me focalise uniquement sur comment fuir. J'ai trois vies à sauver. La vieille. Le bébé. Et surtout, la mienne. On reprend donc notre course quand je sens un gros mouvement d'air. Je me stoppe, et je fais bien! Un poing massif vient s'écraser là où on aurait été si on avait continué notre course! Nom d'une biscotte! Je n'ai pas le choix, je dois me battre, sinon, la dame et mon petit ne pourront pas s'en sortir. Mais... avec un main qui tient le petit Sakazuki et l'autre qu’agrippe fermement la Dame de Fer, je n'étais pas en mesure de faire quoi que ce soit.

C'était mal me connaitre! J'use de mon fruit pour passer en mode Kraken. Avec huit tentacule de poison, je n'ai plus les mains liées pour me battre! Je repousse le golem avec quatre d'entre eux, tandis que j'envoie ceux restants lui claquer au visage. La chose semble vaciller, mais mon attaque n'est pas assez puissante. Depuis Jaya, je n'arrive plus à user de mon fruit au maximum de ses capacités. Parce qu'avec, j'ai fait du mal à mes compagnons, inconsciemment, je me bride. Et puis, depuis Jaya, je ne me suis pas entrainée. Je ne suis donc clairement pas à mon meilleur niveau. Je n'ai pas assez de force pour protéger mon propre fils!

A cette pensée, je me fige et je commence à fondre en larmes, alors que le golem arme un autre coup en ma direction.
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Coup d'état


Pandore arqua un sourcil à la vue de la réaction de la femme. Son attitude était méprisable, Pandore pouvait discerner chaque expression de la mère qui au final ne semblait pas inquiète pour la sécurité de son jeune fils. Elle faillit même rire l'espace d'un instant mais au final, elle enchaina seulement avec une phrase bateau assaisonnée d'une attitude presque arrogante aux regard de la Sergente. L'insouciance et la bêtise humaine se retrouvait encore une fois parfaitement représentée en l'image de cette utilisatrice de fruit du démon. Légèrement frustrée, Pandore fit grincer ses dents l'espace d'une micro seconde avant de revenir à la réalité qui l'entourait. Désormais, elle était en proie à un véritable champ de bataille.

Alors qu'elle allait laissé cette aveugle méprisable seule comme laissée paraitre sa volonté, elle put entendre s'approcher les paroles d'un homme à la voix autoritaire. Il n'en fallait pas plus à Pandore pour qu'elle écoute les ordres et qu'elle se greffe à cette mission qui n'était pas la sienne normalement. On avait tenté d'émousser sa lame, de la placarder dans l'oublie cependant, c'était la chance pour elle de croiser le fer encore une fois en accomplissant son devoir.

Rejoignant les rangs de la 102, elle s'avança vers le port en suivant le mouvement. L'autre femme dont elle ne connaissait toujours pas l'identité fit de même mais ferma cependant la marche avec son pouvoir. C'était étrange à contempler mais efficace face aux ennemies, Pandore n'avait jamais réellement côtoyé des humains possédants de fruit du démon dans sa vie. Quelques un tout au plus, elle s'était longuement intéressée à leurs fonctionnements à travers diverses archives pour arriver bien vite à la conclusion que ce n'était qu'un substitut de faible pour devenir fort.

Dans tous les cas, la conclusion des entreprises de la mère vint rapidement. Plusieurs coups de feu meurtrirent le nuage en direction du groupe. Le feu était nourri, il semblait n'avoir aucune fin, quelques marins se firent toucher mais ils ne bronchèrent aucunement. Voilà ce qu'était la marine d'élite, un esprit d'acier dans un corps de roc.

Soudain, tout parait s'enchainer dans la pire des optiques possible. La Dame se retrouve prise à part, entre la mère et son enfant qui tentait bien que mal de la protéger. Celle-ci se releva bien vite pour continuer sa progression vers le port en longeant les murs telle une ombre. Si Pandore avait pu, elle l'aurait probablement traité cette femme d'idiote qui exposait son fils à temps de danger. Qu'importe, si elle venait à crever, cela ne ferait que rendre l'humanité meilleur qu'elle ne l'était auparavant. Le seul soucis était que la Dame quant à elle ne devait en aucun cas être blessée ne serait-ce qu'un peu.

Parant aisément les balles qui tentent de se loger dans sa chaire, c'est avec une grande précision que Pandore traverse se rideau de fer. Ses yeux implacables perçant alors aussi aisément le nuage que les balles, pouvant voir avec précision chaque trajectoire des tirs orchestrés. Soudain, la mère se fit attaquer, dans une posture délicate, elle devait jongler avec le feu comme si c'était le dernier instant de sa vie.

Elle arriva à repousser l'assaillant à l'aide ses pouvoirs assez étrange. Tandis que Pandore se faufilait à travers de ce rideau fer en direction de la Dame. Alors que l'idiote de mère commença peu à peu à perdre le fil de ses pensées et de ses moyens, Pandore trancha net le poing chargé en direction des trois individus. Elle aurait préféré la laisser périr mais la santé de la Dame de Fer était prioritaire avant toute chose. Cependant, son coups ne fit que ralentir l'assaillant de pierre. Pandore manquait encore d'expérience, elle était probablement bien moins forte que celle qui l'avait énervé juste avant cependant, son esprit lui était animé d'une volonté certaine.

- Ne chiale pas sur un champ de bataille. Tu es bien plus forte que moi alors bas toi !
D'autres marins arrivèrent à rejoindre la position de Pandore, tentant alors tous ensemble d’arrêter le golem qui leur faisait face. Le corps de l’épéiste tremblait d'une certaine bestialité, comme si chaque coup qu'elle portait était possédée par une envie de tuer marquée. Cependant alors que le premier ennemi commence à faillir, un autre débarque comme si de rien n'était.

La pierre était une ressource illimitée dans ce combat et les marins d'élites ne pouvaient pas en prétendre autant. Pandore manquait cruellement de force pour faire pencher la balance, elle ne pouvait qu'infliger de léger dommage à son ennemi. Dans tous les cas, il fallait qu'elle se batte. Tel était son destin de marin. Son crédo de justice absolue lui ordonnant alors de se battre jusqu'à son dernier souffle.

Heureusement pour la Sergente, son don de vision lui permet d'entrevoir certain défaut dans les créations de l'ennemi. Des faiblesses qui rendent ainsi le combat bien plus aisé, sa lame découpant alors facilement la chaire minérale de ses opposants. Néanmoins, il fallait trouver celui qui contrôlait ce spectacle sans fin. Se tournant alors vers celle qui pleurait encore toutes les larmes de son corps, Pandore l'attaqua de quelques mots :

- Bas toi !






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S'il y a bien une chose que la 102ème n'a pas l'habitude d'affronter, c'est bien une guérilla urbaine. Après tout, s'il est difficile d'identifier l'ennemi lors d'un coup d'état, la 102ème est clairement un intrus pour tout le monde. Et ici comme partout, les uniformes rouges font des cibles superbes qui ne manquent pas d'attirer toutes les balles perdues qu'échangent les deux camps.

Des tirailleurs non identifiés surgissent d'une ruelle, tous ennemis de toute façon, lâchant une volée de balles qui vient faucher une rangée de soldats. Et le temps que les braves soldats de plomb de la 102ème reforment le carré avec discipline, l'agent de la dame de fer a rompu les rangs et tente de s'enfuir de son coté, immédiatement suivie par la sergente en permission. Putain de privé, incapable de voir qu'une fuite en solitaire n'est pas la solution pour réussir a survivre. Pas avec ces monstres qui rodent dans les ruelles et qui commencent à converger vers nous. Il faut faire corps, mais je ne peux pas m'occuper de tout le monde !

-Sergent ! Bloquez moi ces rues, Tir à vue sur nos arrières et sur les flanc !

De quoi faire passer le gout de l'assaut aux hommes qui nous harcèlent. Mais je doute que les balles suffisent pour les golems, même en grand nombre. Et nos réserves sont de toutes façon limités. On emporte rarement des caisses de munitions pour un défilé.

Aussi imperturbable que le bloc de granit dont il semble tiré, Cairn fait piler les hommes et les répartit aussitôt. Et pendant que les hommes lâchent un feu roulant sur les rares silhouettes visibles, j'arrache la lame du soldat le plus proche avant d'aller d'un soru rejoindre la dame de pierre pour l'enfoncer profondément dans le crane de pierre. Le monstre s'immobilise, puis se craquelle et s'effondre, redevenant le tas de gravats qu'il devait être avant de naître. Autant pour le cyborg. Enfin, au moins, même si ça ne saigne pas, on peut le tuer...

Au sol, une des filles est en larmes. L'agent ? Ou pas finalement, Pas avec un bébé. Mais que ferait un civil avec un fruit du démon de cette envergure ?

-Debout soldats ! Pleurer ne sauvera personne ! Pour ça il faut se battre.

Un nouveau monstre surgit d'une maison, accueillie par une grêle de balle qui lui fracassent les jambes il s'effondre, tentant vainement de ramper dans notre direction sans y arriver. Un succès certes, mais insuffisant. Comme je le craignais notre arrêt nous a coûté cher, et les monstres convergent maintenant de partout, se rabattant droit sur nous pendant que d'autres se déplacent pour nous couper la route.

Je pousse la dame de pierre dans les bras de deux de mes hommes avant de relever la... Aveugle ?! Elle est aveugle. Une ex marine réformée alors ?

-Vous connaissez le coin ? Il nous faut une échappatoire.

Quelle question à poser à une aveugle, autant lui demander de nous guider... Du regard je cherche une sortie quand une main me saisit le bras. Genji ?!

-Jakku ! Les golems ! C'est un fruit ! Et je sais qui c'est !
-Quoi ?!
-Je connais son nom ! Et je sais ou il est !
-Par ou ?
-La bas !


Une rue, des golems. Un passage difficile. A moins de trouver une sacrée puissance de feu... De la puissance de feu ? D'un signe de tête je signale à Genji que j'ai compris, et de l'autre je sors le den den qui me met en liaison avec le navire.

-Clarck ? Ici Jakku. J'ai besoin d'un tir de barrage ! Le plus vite possible. Distance environ huit cent mètres, deux degrés à droite par rapport à l'avenue qui vous fait face.

Et pendant que j'écoute distraitement sa réponse, je m'adresse aux deux autres atouts dont je dispose.

-Nous avons une cible. Qui est avec moi ?



Dernière édition par Jakku Kattar le Ven 13 Nov 2015 - 9:22, édité 1 fois
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Il y a cette nana, qui a le grade de Sergent, si j'ai bien entendu. Qui m'exhorte à me battre. Sous prétexte que mon attitude n'est pas appropriée. Je ne sais pas ce qui m'énerve le plus. Qu'elle me le dise, ou qu'elle ait raison. Je comprends bien que Pandore essaie de me piquer dans ce qui me reste de fierté pour me pousser à agir. Mais de la fierté, je n'en ai plus. Je suis mariée à un homme qui est devenu un pirate, j'ai couché avec un autre et je porte dans mes bras le fruit de notre union maudite. Mais ce n'est pas tout, j'ai utilisé les pouvoirs de mon fruit du démon pour torturer mes camarades de la Marine. J'ai beau me consoler avec le fait que mes actions ont sans doute sauvé des vies, et que mes compagnons de l'époque m'ont sans douté déjà pardonné. Il est des pêchés qu'on ne peut expier que lorsqu'on arrive à se les pardonner. Et ce n'est pas encore mon cas. Pour le moment je porte Jaya comme un croix, et je suis encore loin du sommet du mont Sinaï. Tout ça parce que j'ai préféré oublier que de faire mon deuil. J'agis comme une gosse qui cache à ses parents ses draps mouillés. Mais la réalité prend un malin plaisir à me rattraper.

La voix de Jakku me sort de mes pensées. Je ne sais pourquoi, il est pour moi comme un phare dans le brouillard. Je n'ai aucune raison de l'écouter lui plus que Pandore. Cependant, mon esprit à été certainement conditionné à recevoir des ordres, parce que je me retrouve debout et mes yeux ne pleurent plus. Il doit y avoir un truc dans la voix du Colonel Kattar, parce que ce qui vient de se passer, je ne me l'explique pas. Mon corps a répondu au son de sa voix, et même si je suis contente de ne plus me morfondre, je suis troublée. Mais je refuse de tergiverser d'avantage, je serre contre moi mon petit Sakazuki. Je suis d'ailleurs fort surprise du calme dont il fait preuve face aux évènements. Je me serais attendue à ce qu'il pleure ou crie, mais rien. Hormis ses traditionnels bruits de bébé, il ne fait rien d'anormal, comme si pour lui, une guerre, ce n'était rien. Ou alors il ne pige rien à ce qu'il se passe autour de lui.

Je sens d'autres golems faire trembler le sol. Heureusement, les hommes de la 102ème réagissent plus vite que moi. Je dois certainement être un peu rouillée car j'ai l'impression désagréable d'avoir toujours un temps de retard sr l’action. Et voilà le chef des soldats d'élite qui me demande si je connais le coin. Évidement! Seulement, encore une fois, je tarde à réagir. A moins que le Colonel ait percuté que je suis aveugle. Et que, de ce fait, il estime ne pas avoir besoin de moi. Et ça m'énerve! Je me suis toujours battue pour qu'on me considère comme autre chose qu'une petite handicapée bonne à rien. Du coup, je sens mon sang bouillir dans mes veines. J'aurais volontiers sorti une réplique cinglante à ce chefaillon qui se permet de me snober. Cependant, si j'avais un tant soit peu de répartie, ça se saurait. Et hormis coller des baffes, je ne sais pas faire grand chose pour montrer ma protestation. Je m'abstiens toutefois de gifler ce type. Je ne sais pas pourquoi, je pense que ça ne se passerait pas aussi bien qu'avec Oswald Jenkins.

Derrière le chef, un autre petit vieux se met à brailler des choses. Les golems seraient les créations d'un utilisateur de capacités démoniaques. Comme moi. Je me demande bien comme le papi fait pour le savoir, mais je n'ai pas trop le temps de me poser des questions que déjà Jakku passe un coup de fil à son navire et ordonne de pilonner la position indiquée. Comme si ses hommes n'attendaient que ça, le coups de canons retentirent. Instinctivement, je me recroqueville sur moi-même pour protéger mon enfant. J'entends les boulets siffler et les déflagrations des explosions. Le souffle soulève beaucoup de poussière. Ha, les voilà aussi aveugles que moi sur le coup! Quelle idée de pilonner en ville aussi! Bon, je sens qu'ils sont en position d'attente, et que c'est dangereux. Parce que, pendant ce temps, l'ennemi peut se barrer tranquillement ou alors préparer sa contre attaque.

L'utilisateur du fruit des golems possédant le haki de l'observation, il sait où nous nous trouvons sans avoir besoin de nous regarder. Pour lui, nous sommes comme des points brillants sur une carte. C'est presque trop facile. Mais, ça, moi je n'en sais rien. Je sens juste l'impulsion que vient de prendre un des golems qui à survécu à la pluie d'ichor et de feu. Le son et l'air qu'il déplace m'indique clairement qu'il cherche à plonger sur nous pour écraser les soldats et faire un maximum de dégâts. Une attaque kamikaze en quelque sorte. Pour la première fois depuis le début des éventements, je sens que j'ai un temps d'avance sur tout le monde. Il faut que j'en profite. Non pas pour me mettre en valeur et prendre une pose badass. Non. Mais pour que la justice triomphe, je ne peux pas laisser ces hommes périr ici. Je file entre Jakku et Pandore, lorsqu'ils voient le golem, c'est déjà trop tard pour esquiver. Alors je concentre ma production de poison au centre de la paume de ma main droite. La gauche tenant fermement mon bambin. Je vais un mouvement circulaire avec mon bras fort tout en projetant le maximum de poison que je peux par une si petite surface. La combinaison des deux actions crée une sorte de lame de poison sous pression qui fauche littéralement le colosse en l'air. Le tranchant en deux par la même occasion. Les deux moitiés de l'homoncule s'écrasent avec fracas à coté des gars de la 102ème. Ouf, tout le monde est sauf! Enfin, non, pas vraiment, quelques soldats sont ensevelis par les décombres. Moi qui voulais sortir une réplique qui claque et montrer au chef à la sergent que je pouvais envoyer du lourd, je ne trouve pas mieux que me confondre en excuses.

"Désolée! Je ne maitrise pas encore très bien cette technique! Mais maintenant, qu'on a une fenêtre d'attaque, je suis des vôtres!"

J'espère que Jakku ne prendra pas pour une trompe-la-mort qui se jette aveuglément en première ligne, son marmot sous le bras. Même si c'est un peu le cas!
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Coup d'état


Les choses semblaient s'accélérer autour d'elle, voilà que le colonel décida d'agir non sans exprimer une frustration sur son visage de marbre. Pandore quant à elle gardait un certain calme bien que le comportement puéril de la donzelle derrière elle la faisait enrager intérieurement. Elle n'avait pas encore l'autorité, la présence nécessaire pour faire bouger une âme désorientée comme celle de l'aveugle. Il lui aurait fallut de plus de puissance pour régler ce soucis bien plus rapidement que quiconque. Son esprit analysait parfaitement la situation mais son corps était encore bien trop friable pour espérer ne serait-ce que gangréner cet assaut se refermant sur les marines. Qu'importe sa colère et sa rage, qu'importe la haine qui imbibait sa lame à chaque coup, elle était ridiculement faible. Pas autant que les soldats servant de récipient à balle mais son utilité était tout comme.

Heureusement pour les forces de l'ordre, le colonel Kattar était d'une compétence exemplaire. Sa présence suffisait à insuffler un second souffle aux soldats bordés par les bras de la faucheuse. Un charisme exceptionnel, capable de pourfendre par sa lumière la plus sombre des situations. Pandore ne l'adulait pas, non, elle le fixait en posant son regard sur chaque détail qui faisait de lui ce qui l'était. Cette prestance ne lui était pas inaccessible, un jour, elle serait à sa place, guidant ses hommes comme lui le fait. En attendant, elle devait apprendre, grincer les dents autant qu'il le faudrait pour devenir plus forte. Alors que le bruit des coups de feu sifflaient dans ses oreilles, elle se projetait dans le futur à travers l'image de cet homme exceptionnel.

Par ailleurs, Pandore ne se trompa pas au sujet du colonel. A peine avait il prononcé ses ordres que l'aveugle avait fini de chialer et se tenait là prête à se battre comme si c'était son dernier jour. Ce qu'elle n'avait pas réussi à faire, il l'avait réussi en une fraction de seconde. Alors qu'elle lâchait un léger sourire, son esprit apaisé par cette bataille dont elle savait par instinct l'issue, elle entendit le vieil homme déblatérait quelques mots. Ces créations de pierre n'étaient en réalité que l’œuvre d'un homme caché dans l'ombre manipulant ses pantins sans craindre de représailles. Un lâche usant d'une force surnaturel pour atteindre ses objectifs. Pandore ne pouvait pas accepter ça, aucun marin intègre ne le pouvait.

Ainsi, la suite des actions se déroula presque comme prévu. Le colonel déclencha une puissante frappe en direction de la position signalée par Genji tandis que les marins tentaient de se protéger du souffle de celle-ci. L'espace de quelques instants, la troupe semblait perdre l'usage de ses yeux. Seule l'aveugle et Pandore arrivait encore à parfaitement analyser la situation. Les yeux de la Sergente étant capable de transpercer la plus épais des brouillards elle vit la tentative d'un des golems de mettre fin à cette guerre en se jetant corps et... âme sur eux.

Pandore n'hésita pas à y aller mais s’arrêta avant d'entamer son action en voyant la pleureuse se jeter avant elle. Que voulait-elle faire ? Alors que cette simple question empêchait toutes actions de la part de la Sergente, Jeska mit à mal aisément le golem en le coupant en deux. Les dégâts collatéraux furent conséquents, touchant les malheureux qui eurent la malchance d'être aux mauvais endroits. Cependant, c'était le risque de toute bataille et en soit, son attaque était probablement la meilleure chose à faire en cet instant.

"Désolée! Je ne maitrise pas encore très bien cette technique! Mais maintenant, qu'on a une fenêtre d'attaque, je suis des vôtres!"


Pandore aurait voulu lâcher un "Bon travail", mais ce n'était clairement pas dans son rôle de le faire. Elle arqua juste un sourcil, preuve qu'elle considérait désormais la femme dans son estime bien que cela rasait encore les pâquerettes. Dans tous les cas, ce n'était pas encore l'heure des félicitations, la cible se terrait encore dans l'ombre et la troupe avait la confirmation qu'il n'avait pas succombé. L'affrontement était indéniable et personne n'avait l'intention de l'esquiver. Pandore fixa Jakku avec un grand respect dans son regard et prononça d'une voix neutre comme tout subordonné obéissant à son supérieur :

- Ma lame est des vôtres.

Elle n'en avait pas encore conscience, cependant, avec ses simples mots, Pandore était entrain de réécrire son futur et de se rapprocher bien que de très peu de son idéal à atteindre.




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Devant nous la poussière soulevée par la canonnade retombe lentement, des golems qui convergeaient vers nous et s'attroupaient sur la route indiquée par Genjin il ne reste plus qu'un amas épars de débris et de membres de pierres. Comme si on venait de balancer pèle mêle dans la rue une pleine cargaison de statues antiques. Et la précision de tir des canonniers de la 102eme laissant à désirer les boulets pleuvant sur la zone ont aussi touchés les murs mitoyens. Finissant leurs courses dans les bâtiments les plus proches, crevant les toits, vaporisant les cloisons, et laissant les maisons éventrées vomir leur contenant à l'extérieur. Les survivants qui sortent en titubants de leur intérieur fraichement détruits sont parfois si couverts de plâtre que certains se font abattre par les hommes qui les prennent pour des golems.

Alors ouvrez la voie, et ne vous laissez pas ralentir. 102eme, en avant !

D'un mot je signale au sergent le plus proche de juguler la panique montante chez les hommes. Nous n'avons pas assez de balles pour nous permettre de les gaspiller par erreur sur des cibles civiles. Surtout quand comme ici elles ne représentent pour l'instant aucun danger.

Et tout la troupe s'ébranlant de concert, nous suivons le binôme de choc et Genji, que le contact du terrain et du sang semble avoir rajeuni de vingt ans et qui entraine les deux femmes vers notre ennemi comme un chien coureur vers un gibier blessé.

Traversant rapidement les zones bombardés par le navire, apercevant à chaque croisement des golems heureusement plus lent que nous qui convergent vers nous pour nous encercler à nouveau et que les hommes criblent de plomb sans effets plus notables que de se retrouver plus vite à court de munitions.

Jusqu'a ce que Genji pointe un batiment du doigt. Une bâtisse de notable qui a réussi ou de noble en fin de race. A mi chemin entre entre le petit castel ostentatoire et l'avant poste renforcé d'une caserne.

Jack Varley ! Il est la dedans. C'est lui qui contrôle les golems.

Une supposition que confirme immédiatement le principal intéressé, quand le mur qui nous fait face semble soudain se gonfler, se déformer comme si de l'autre coté un géant appuyait dessus. Et que s'en détachant comme nait de la roche, une série de golems vient s'interposer entre le manoir et nous.
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Je pensais mener la danse, mais le vieil homme file entre Pandore et moi. Nom d'une biscotte! Ce type est cinglé! D'autant plus que, si j'ai bien compris la situation, il s'agit d'un homme donc la sécurité est importante. Et même si, dans le cas présent, je ne peux pas vraiment lui faire la morale, moi qui amène mon nourrisson en zone de guerre, je comprends la nécessité d'assurer la sécurité du papi. Je me hâte donc à ses cotés, repoussant tout ce que je perçois comme danger potentiel avec mes tentacules empoisonnés. J'entends les pas de Pandore et de Jakku derrière moi. Tant mieux, on a quand même une escorte valeureuse en cas de coup dur. Après deux cents mètres de course, je me vois obligée de ralentir. On arrive dans la zone bombardée précédemment, et le sol rendu inégal me met en difficulté.

Du coup, je suis bien forcée de laisser partir Genji, suivi de près par la Sergent et le Colonel. Ça fait depuis depuis trop longtemps que je ne me suis pas battue. Et même si j'ai essayée de garde une condition physique honorable. Je suis encore très loin de mon niveau de Jaya. La portée de ma sphère perceptive est descendue aux alentours d'un mètre autour de moi, et je parle pas de mon endurance. J'ai toutes les peines du monde à dissimuler le faitque je suis essoufflée.

J'arrive donc à la bourre devant une maison dont les murs craquent et se tordent comment s'ils convulsaient de l'intérieur. Le bruit est tout simplement sinistre. Je sens au fond de moi que ça n'augure rien de bon. Puis soudain, le manoir donne naissance à de joli octuplés. Pas le temps de féliciter la mère que déjà un soldat s'exclame.

"Des golems! Il y en a huit!"

Heureusement qu'il me décrit la scène, celui-là! Comme ça je sais que je dispose d'un tentacule de poison pour chaque homoncule. Tant mieux! Je me jette donc en première ligne fauchant deux de ces êtres grâce à l'effet de surprise. Ils sont moins solides que leurs aînés, car mon attaque les fais voler en éclats. Dégageant par la même occasion le passage pour mes compagnons.

"Allez-y, occupez-vous de ce type, moi, je retiens les golems!"

Ils ne se le font pas dire une seconde fois et filent dans la bâtisse. Quant à moi, je me concentre pour affiner mes sens et ainsi augmenter la portée de ma sensibilité. Mes adversaires sont fragiles, mais aussi beaucoup plus agiles. Ils sont loin les golems patauds que je pouvais trancher facilement. Ceux là sont fait d'un tout autre bois, ou rocher, vu les circonstances. C'est comme s'ils dansaient autour de moi. Pourtant je ne leur rendait pas la tâche facile, mais c'était comme combattre des courants d'air. D'autant plus qu'ils étaient trop loin pour que je puisse déterminer avec exactitude leur position; De ce fait, mes contre attaques manquaient de précision. Avec un peu de chance, j'en avait dégommé un de plus, mais il en restait encore cinq.

C'est alors que je juge bon de refaire le coup de la lame de poison. Un grand mouvement circulaire de ma main droite le tout en tournant sur moi-même et voilà que le jet de poison sous haute pression balaie la zone autour de moi à presque 360 degrés. Je me dis qu'avec ça, le tour est joué, et que je remporte la victoire haut la main. D'autant plus que mon attaque a tellement épuisé mes réserves que je ne peux même plus maintenir mes tentacules empoissonnés. Mais j'ai gagné! J'ai fauché toutes ces immondices! Enfin c'est ce que je pensais. Mais soudain, le soldat qui me servait de chien d'aveugle beugla.

"Attention, il en reste un!"

Et zut! J'étouffe un juron car je n'ai plus de poison pour me battre. Et j'ai toujours les toujours les mains prises avec mon enfant! Nom d'une biscotte, comment faire? Je suis obligée de nous mettre en danger, le bébé et moi. Car tant que le golem n'est pas à au moins un mètre de moi, c'est comme s'il n'existait pas. Enfin, je l'entends, ce qui me permets dans une certaine mesure de savoir où il est. Mais ce n'est pas assez précis pour que je puisse lancer l'assaut. Il faut donc que j'attende son attaque pour espérer pouvoir placer un contre à la vitesse de l'éclair.

Je me concentre donc pour ne me focaliser que sur mes quatre sens. Immobile, je bande mes muscles pour être prête à agir le moment venu. Manque de bol, il est trop rapide, son coup me déboite l'épaule droite et m'arrache un cri de douleur. Pas le temps de m’apitoyer, car je comprends bien que la puissance de son attaque vient de me décoller du sol. Je prépare mon corps à l'impact imminent, et je protège la chair de ma chair du mieux que je peux. Mon dos et l'arrière de mon crâne heurtent un mur. Je sens du sang s'écouler de derrière ma tête. Je titube. Sonnée. J'ai l'impression de tourner sur moi-même à une vitesse folle. Pourtant je sais que je suis encore debout. Mais pas pour longtemps. A bout de forces, je tombe à genoux, serrant mon petit dans mes bras comme si ma vie en dépendait. J'entends la lourde démarche du golem s'approcher de moi. Je sens les vibrations dans le sol. Il vient m'achever.

Puis soudain, une salve de coups de feu retentit. Je crois bien que les soldats de la 102ème sont venus à mon secours. Les derniers mots que j'entends avant de m'évanouir sont ceux du bon samaritain.

"Les gars, on a besoin d'un médecin ici! Ne vous inquiétez pas, madame, on s'occupe de vous et de votre enfant."

Soulagée d'être entre de si bonnes mains, je me laisse sombrer dans l'inconscience.
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Coup d'état


Le chaos de la situation semblait récupérer une certaine sorte de calme. Bien que ce n'était qu'un calme rythmé par les écroulements des battisses et des cris de douleurs des marins. Les blessés par ailleurs tentaient d'expulser toute la poussière de leurs poumons et se relevaient tant bien que mal pour se battre jusqu'à l'épuisement total. Voilà ce qu'était un soldat d'élite et particulièrement de la 102. En cet instant, il pouvait se vanter de posséder l'admiration de Pandore bien que cela ne pouvait durer que quelques secondes. Très vite, elle émergea de son observation pour revenir dans l'action. Genji tel un jeunot fougueux et intrépide doubla rapidement la petite bande en direction de l'ennemi. Bien qu'il était probablement une des cibles prioritaires, il n'avait que faire de se barricader derrière la présence protectrice du colonel. Fou ou courageux, il n'y avait pas vraiment de mot pour décrire son attitude mais au moins, la situation prenait une tournure plus avantageuse pour l'élite.

Pandore accompagnait du colonel et de l'aveugle tentait d'enregistrer chaque information à sa portée. Des ennemies émergeaient de chaque coté mais ils n'étaient pas suffisamment rapide pour ne pas se faire distancer. Cependant il ne fallait pas être dupe, à force de courir, tôt ou tard ils allaient voir toutes leurs possibilités de continuer être bloquées. La Sergente vit son visage se crisper légèrement, revoyant rapidement son jugement quant à leur situation, elle voulait que tous ceci ce finisse vite avant épuisement total des ressources à disposition de la 102. Les armes, les hommes, tout allaient très vite finir par disparaitre si la bataille s'éternisait trop, à l'inverse celui manipulant ces soldats d'argiles pouvaient continuer autant que cela lui plaisait.

Soudain, le vieux pointa du doigt un batiment qu'il désigna comme la base d'opération de la cible. Malheureusement l'assaut reprenait au même instant du poil de la bête et l'ennemi se faisait de plus en plus légion. Encore une fois, il fallait traversait l'équivalent d'un champ de mine pour espérer atteindre l'objectif désigné. Cependant, contre toute attente, se fut l'aveugle qui se donna le beau rôle en permettant aux larrons de continuer la péripétie sans elle. Elle voulait couvrir l'arrière de la troupe, Pandore n'ayant pas le temps de discuter cette décision profita du chemin ouvert pour s'y engouffrer en direction du manoir, toujours derrière le vieux qui n'avait pas froid aux yeux.

Pandore marqua un temps d'arrêt avant que Genji ne se jette dans la gueule du loup davantage Il n'était pas en mesure de se défendre, s'aventurer encore plus loin n'était pas une bonne chose pour l'élite. Si on le perdait, tout ceci n'aurait servit à rien. Néanmoins, elle n'a pas le temps de lui signaler d’arrêter sa course qu'un golem surgissant de nul part vint armer son poing vers le vieux. A peine eut-elle le temps de prendre une inspiration que Pandore agrippa Genji pour le soutirer de la zone d'impact et préserver sa vie. Écartant l'homme brusquement de par l'urgence de la situation, elle vint très vite à prendre une posture offensive, dégainant son épée en direction du géant.

Ce qu'elle pouvait certifier lors de cette bataille était qu'elle manquait cruellement de puissance. Mais, la jeune femme possédait des atouts bien plus important. Pendant toute la bataille, elle n'avait de cesse d'enregistrer chaque paterne, chaque mouvement des ennemies. De plus elle avait su remarquer que chaque création possédait son léger défaut au même endroit. Une légère cassure plus sensible que les autres pouvant faire s'écrouler toute la machine si tentait que l'on infligeait suffisamment de dégât à partir de cet endroit. Ne se faisant pas attendre, Pandore répliqua rapidement on tranchant net le golem là où cela faisait le plus mal. Se voyant dépourvu d'un corps cohérent, il s'écroula et ne devint qu'un tas de cailloux inanimé.

Elle ne prit pas le temps de récupérer et s'engagea alors la première dans la battisse suivie du colonel. Ses yeux balayant rapidement les lieux, il ne lui suffit que de quelques minutes avant de débouler sur un homme couvert de sueur. La pression qu'il avait emmagasiné avait eu un impact considérable sur lui si bien qu'il n'était probablement pas au meilleur de sa forme. S'il venait à croiser le fer avec Pandore et le colonel, il n'avait aucune chance en combat direct de gagner. Gueulant un message d'avertissement à son oreille, elle serrait fermement la garde de son épée prête à réagir en cas d'agression.

- Arrêtez tous ceci ! Vous n'avez aucune chance d'arriver à vos fins.

S'il refusait la sanction aurait été la mort. Cependant avant qu'elle ne s'en rende compte, le malfrat l'avait déjà dépassé en l'espace d'une fraction de seconde. Il ne prêta pas attention à elle et se jeta là où il ressentait la présence de Genji. S'il devait perdre, autant faire le plus de dégât possible.

- Merde !





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Jack Varley !

Genji exulte, tout à la joie de retrouver les plaisirs du traqueur tombant enfin sur sa cible il en oublie un instant de trop qu'il a depuis longtemps passé la date de péremption du combattant de terrain. Et qu'il n'est pas du tout en mesure de s'exposer à portée d'un ancien agent encore en pleine possession de ses moyens comme Jack Varley.
Et quand il en prend soudain conscience il est trop tard, et Varley a déjà passé outre la garde de Pandore pour fondre sur sa cible en un assaut audacieux, mais qu'il sait être la seule manière pour lui de disparaître ensuite dans les bas fonds de la ville. L'attaque et le coup d'état sont peut être loupés, mais une fois le renifleur de fruit mort, rien ne saurait empêcher le maître des golems de s'en tirer.

Au sol Genji !

Le bond en arrière de Genji n'est qu'un saut de puce de vieillard arthritique et se transforme immédiatement en chute plutôt qu'en esquive, mais il suffit à dégager juste a temps une mince zone de tir entre moi et son agresseur.

Et pas assez rapide pour m'interposer devant le vieux magistrat, je fais tourner dans ma main la hampe de la lame de bourreau que j'ai ramassé sur un des corps, et la jette comme une lance sur ma cible. La lame frole Nakamura pour s'enfoncer profondément dans l'épaule de son assaillant. L'impact le cloue sur place, me laissant d'un bond combler l'espace entre lui et Genji en obstruant la sortie.

Jack grogne de rage et de douleur mêlée, ses mains s'ouvrent et se ferment convulsivement, et répondant a ses gestes le mur se boursoufle comme le mur avant lui, prélude à la naissance d'une nouvelle série de monstre de pierres. Hors de question ! Derrière lui le sergent se reprend et se décide à agir, et nous tombons tous les deux sur l'ennemi. Attrapant la lance toujours fichée dans la plaie je la tourne brutalement, transformant la coupe en une plaie béante et ruisselante de sang. Jaillis du sol, des mains se referment sur nos pieds comme des étaux, pas assez vite. Derriére Varley, Pandore à déja amorcée son coup et ne dévie pas, le frappant dans le dos et lui taillant dans le cuir une balafre sanglante de l'épaule à la hanche. Varley hurle, le sol, soudain fragilisé par sa soudaine transformation se dérobe sous nos pieds en se changeant en golems monstrueux posés à l'étage inférieur ou nous chutons. La main du golem m'enserre le torse pendant que je dégage ma lame et la fait volter en l'air avant de l'abattre droit sur Varley, trop occupé par ses golems pour... Tekkai ! La lame vole en éclats en rencontrant le crane du dresseur de monstre. Un ex agent évidemment ! Genji le connaissait !

L'étau se resserre, mais le golem souffre visiblement des blessures de son maître, et le coup de pied renforcé par le haki que je lui colle au milieu du thorax le fissure de la tête aux pieds avant de le faire voler en éclats. Un peu plus loin Pandore a plus de problèmes, mais je n'ai pas le temps, Varley s'enfuit, courant vers un mur ou se trouve probablement une issue protégée par un nouveau monstre...

Il ne l'atteint jamais. Une nouvelle fois je jette ma lame, renforçant sa pointe brisée d'une carapace noire qui la rend bien plus tranchante qu'elle ne l'a jamais été, et épinglant Varley sur le mur de sa cave comme un papillon dans une boite de collectionneur.

Trois pas et je le rejoins, mes mains se referment sur la hampe, tire d'un coup sec, et dans un mouvement que l'entrainement de la 102eme a gravé dans mes muscles, je frappe de taille à la base du cou avant que Jack n'ai même commencé à chuter. Tranchant le cou juste assez pour le tuer net, tout en laissant juste ce qu'il faut d'attache pour que la tète séparée du corps n'aille pas rouler au loin dans la poussière...

Et suivant leur maître dans la tombe, les golems s'effondrent tout autour de nous.


[...]

Plus tard. Sur le navire de la 102eme.

Dans le lointain la ville fume encore. D’après l'officier des chiens de pierre qui se tient a mes cotés, certains casernements mutinés résistent encore. Il faut dire qu'ils n'ont pas vraiment le choix, si il y a bien une chose dont on ne peut pas accuser la dame de pierre, c'est de se laisser aller à la pitié envers ses ennemis. Nul doute qu'elle y mettra les moyens qu'il faut et que dans la semaine a venir, les pelotons d'exécution ne tournent à plein régime.

Vae Victis, Malheur au vaincu.

Je suis prêt Colonel. Espérons que cette fois nous arriverons jusqu'au palais.

Genji, de toute sa délégation c'est le seul a avoir gardé cet air réjoui qui a fait son succés dans les médias. Il faut dire que les pertes ont étés lourdes dans la cohorte de parasites qu'il a emmené de Marijoa. Et qu'il est le seul ancien agent du Cipher Pol parmi eux. Probable qu'il ait trouvé l'épisode amusant et qu'il soit prêt à remettra ça comme un gamin quittant une grande roue.

Nous attendons le lieutenant Kamahlsson et le sergent Pandore. La dame de Pierre a expressément requis leur présence à la cérémonie.

Ce qui explique entre autre la présence de l'homme au masque a mes cotés. La Dame de Pierre est ue dirigeante aussi avisée que coriace. Et elle sait l'importance de manier la carotte aussi bien que le bâton.

Lieutenant ? Je croyais qu'elle avait quittée la marine.

Une fois revenu à bord il n'a pas fallu longtemps pour mettre des noms sur les deux recrues surprises de notre embuscade. Le sergent Pandore de la marine d'élite, a peine sortie d'un congé pour blessures et visiblement parfaitement remise. Et surtout l'ex lieutenant Kamahlsson, il y a peu encore officier sur le pont du Leviathan, et démissionnaire pour cause de grossesse après la bataille de Jaya...

Ex lieutenant... Mais encore prête à se battre et dotée d'un pouvoir qu'on ne saurait laisser à l'abandon.

C'est ce qu'on m'a dit aussi. Mais heureusement c'est une erreur qu'il est facile de corriger...

Nous allons pouvoir nous mettre en route, les voila.


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Je me réveille dans un endroit inconnu. Sur un lit. Étrange... Je me demande ce que je fais là. Alors que j'étais allongée, je me redresse lentement. Outch! J'ai l'épaule droite qui tire! Ça y est je me souviens maintenant! Les golems! Et Sakazuki! Je ne le sens plus près de moi! Je panique...

"Mon enfant, où est mon enfant!"

Je ne demande même pas où je suis. Je m'en fiche! Je veux savoir où est mon môme. Je ne sais même pas s'il y a quelqu'un avec moi dans la pièce. Mais là, je n'ai pas envie de chercher à comprendre. Je veux mon bébé, point! Si les premiers mots que j'entends ne me rassurent pas, les conséquences risquent d'être apocalyptiques. La colère d'une maman, c'est déjà assez terrible, mais la rage d'une génitrice qui peut vous tuer d'un simple contact, c'est à éviter à tout prix.

"Du calme mademoiselle, votre petit est juste là, il n'a rien."

C'est le bon samaritain. Je ne connais ni son nom, ni son prénom. Mais il me tends mon petit bout de chou, alors tout va bien. Ma tension redescend à un niveau normal. Je serre mon enfant contre moi. Je sais, j'ai du mal à m'en séparer longtemps. Il me reconnait, il s'agite. Il s'agrippe contre ma poitrine. et je sais à présent qu'il a faim. Sakazuki fait toujours ça à l'heure de la tétée. Ma main droite tenant mon bébé, c'est la gauche qui dégrafe le haut de ma robe. Je sens le mouvement gêné de l'homme en face de moi qui se détourne pour ne pas regarder ces seins qu'il ne saurait voir.

"Pas besoin de tourner la tête, monsieur. Je suis aveugle, vous pourriez me déshabiller du regard, que ça ne changerait rien pour moi. Et puis, vous avez bien été nourri comme ça petit, non? Au fait, je suis Jeska Kamahlsson, et mon petit s'appelle Sakazuki. Et vous, vous êtes l'aimable personne qui a pris soin de mon enfant et de moi-même, n'est ce pas?"

"En effet, je me nomme Bram Green. Je suis enchantée de faire votre connaissance."


L'homme se pose à coté de moi tandis que mon garnement me vampirise le sein droit. Je n'aime pas donner le sein. Non pas que j'ai peur qu'il ne me le rende pas, mais, c'est très désagréable pour moi. Et... du coup, j'ai l'impression d'être une mauvaise mère parce que je ne donne pas mon lait avec plaisir. Mais la compagnie de cet homme a tôt fait de chasser mes doutes. Je déduis de son phrasé qu'il est jeune, mais pas plus vieux que moi. Et son odeur me le confirme. Parce que, oui, les gens ont une odeur qui évolue avec l'age. Du coup je peux estimer l'age des gens en fonctions des fragrances subtiles qu'ils dégagent. C'est pas précis comme une montre suisse, mais je tape juste à plus ou moins cinq ans près.

Enfin, on discute un peu. J'apprends qu'il vient de North Blue, qu'il est dans la 102ème que depuis peu. Qu'il est célibataire et... minute! Ne me draguerait-il pas, le bougre? Mais si! Il me tient la main en plus! Que dois-je faire? moi, je ne me suis pas trop confiée à lui, et je ne vais pas lui dire que je suis mariée à un pirate et que j'ai porté l'enfant d'un autre... il me prendrait pour une trainée. Je me contente donc de sourire et de le laisser badiner. Parce que, mine de rien, j'apprécie l'attention. Mais très vite, on nous interrompt. Nom d'une biscotte, on ne peut pas être tranquille deux minutes?

On m'informe donc que je suis attendue sur le pont et que je dois y être présentable. Seulement je n'ai rien d'autres à me mettre que des guenilles. Le messager m'explique qu'on m'a déjà préparé des affaires et qu'on m'a réservé une cabine. J'abandonne donc mon bon samaritain, j'embarque Sakazuki et je suis le soldat jusqu'à mes appartements. Pour la première fois depuis longtemps, je m'offre le plaisir d'une bonne douche. Ça fait du bien! Pour avoir vécu dans la rue pendant presque un an, le confort spartiate offert aux soldats de la 102ème me parait être un luxe des plus délectables. Je ne traine cependant pas. Je sais que je suis attendue, et j'ai encore mon petit ange à laver. Dans l'évier. J'en profite aussi pour le langer avec ce qui me passe sous la main. Moi, je m'habille avec ce qu'on a laissé à ma disposition. Un uniforme de marine. Je préfère les robes, mais bon, pas le moment de faire la fine bouche. Seulement, je ne suis pas à l'aise en pantalon, et je trouve le haut un peu serré en plus il n'y a même pas de trou pour mes ailes. Ces satanées montées de lait on gonflé ma poitrine, du coup, me voilà obligée de faire sauter deux boutons pour réussir à respirer normalement et je dois faire deux fentes pour laisser passer mes excroissances angéliques. Ça va encore me valoir des regards en coin et des quolibets. La poisse...

Enfin propre, attifée et habillée, je sors donc avec mon marmot prête pour la suite. Seulement voilà, mon escorte m'explique que ce serait mieux que je vienne seule. Je comprends que c'est inutile de discuter, les ordres viennent d'en haut, comme toujours. Mais moi, j'abandonne pas mon enfant à n'importe qui. Je demande donc à confier mon rejeton à Bram Green. C'est la seule personne que mon petit Sakazuki connait. Aussitôt dit, aussitôt fait, me voilà délestée de mon gosse pour aller voir le Colonel Jakku Kattar.

J'arrive en même temps que Pandore. Le Colonel et le papi nous attendent. Apparemment, c'est la Dame de Pierre qui veut nous voir. Alors la petite vieille que j'ai protégée au début, c'était elle? J'espère qu'elle n'aura pas autant forcé sur l'eau de Cologne que tout à l'heure... Enfin, je présente mes respects à Jakku Kattar, je lui adresse un salut militaire, puis je me tourne vers Pandore, que j’accueille d'un petit mouvement de tête. Quant à Genji, il me fait un baise-main appuyé.

"Venez avec moi, Lieutenant Kamahlsson, c'est toujours un plaisir pour un homme de ma stature de s'afficher au bars d'une jolie femme!"

Il baragouine quoi le papi? Je comprends pas... sa stature?... serait-il si important que ça? Je joue les imbéciles, histoire qu'il développe un peu.

"Veuillez m'excuser p.. monsieur, mais je ne vois de belle femme nulle part et... à qui ai-je l'honneur?"

"Ha, vous avez de l'humour, c'est bien ça. Mais j'en oublie les convenances. Genji Nakamura, enchanté!"

C'est le tonton Genji? Le vrai de vrai? Wow! Moi qui pensais que c'était juste un vieux un peu fou fou avec des lubies étranges... Je me retrouve en face d'un monument. Et comme je risque d'en rencontrer un autre dans pas longtemps en la personne de la Dame de Pierre, je me sens soudain toute petite. Je crois que le vieil homme a senti que je suis intimidée, il me rassure en me disant que je suis belle, qu'il a été impressionné par ma bravoure tout à l'heure. Je lui souris, ses mots m'ont regonflée à bloc. Je me pends donc à son bras qu'il me tend et je marche à ses cotés.

Là ou nous attends la Dame de Pierre.

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Conclusion


L'eau perlait sur la peau de la jeune femme épuisée à cause de l'événement précédent. Sa peau parsemée de diverses cicatrices frissonna lorsqu'elle senti la douce et chaleureuse chaleur de l'eau venir la caresser. Fermant les yeux, elle se laissa emporter dans ce moment presque trop beau pour être vrai. Elle avait encore du mal à assimiler tous ce qui c'était passé, elle qui n'avait été pris dans l'assaut que par le pur hasard du destin. Elle avait dû détruire du monstre d'argile tandis que la poussière venait s'encrasser dans ses poumons pour au final, mettre hors d'état de nuire un personnage dangereux œuvrant contre le Gouvernement.

Cela avait été si soudain qu'au moment où les coups de feux pouvaient encore se faire entendre, la jeune femme s'était jetée dans la bataille pour la simple raison qu'elle portait l'uniforme et rien d'autre. Par ailleurs, cela dépassait même son appartenance à la marine, c'était juste d'un naturel effarant pour la jeune femme. Un naturel dont elle n'avait aucune emprise, dépassant même son instinct de survie. Cependant, il n'était désormais plus question de combattre, la bataille s'était terminée par la victoire de la marine et désormais, il fallait réfléchir à ce qui pouvait suivre.

On l'avait emmené ici pour qu'elle se détende et récupère. En passant, elle apprit que l'aveugle n'était pas morte et qu'elle avait réussi à les couvrir avant de s'effondrer d'épuisement. Pandore était forcée d'admettre que son opinion avait été un peu hâtive, et bien qu'elle était une cruche insensée, on pouvait au moins lui faire confiance.

Sortant de la douche, elle remarqua que l'on en avait profité pour laver son uniforme afin qu'il soit désencrassé des dégâts de la bataille. Il paraissait comme neuf bien qu'elle pouvait voir que cela était clairement le sien de par certaines usures à divers endroits. Se sapant alors de son plus bel appareil, elle vit que l'on entra dans la pièce. C'était un soldat de base, son visage semblait n'avoir aucune particularité quelconque mais, Pandore reconnut très vite son appartenance à la 102.

Indiquant alors à la jeune femme qu'elle était attendue avec le colonel et Jeska par la Dame de Pierre. Elle décida de s'y aventurer calmement mais d'un pas décidé. Son destin était incertain, encore plus en cet instant. En quelque sorte, elle pressentait que la suite des événements allaient être un tournant majeur dans sa vie. Qui ferait d'elle, ce qu'elle allait être plus tard.

Jeska ne tarde pas non plus et fini par débarquer au même instant que la Sergente à quelques secondes près. Sur les lieux se tenaient le colonel accompagné de Genji. Cela n'avait pas frappé directement l'esprit de Pandore quant à la personne qu'était celui qu'elle désignait comme petit vieux mais désormais, elle était capable de parfaitement le reconnaitre. N'ayant pas perdu toute sa fougue, le vieil homme aborda l'aveugle qui n'avait aucune pudeur pour se montrer dans une tenue aussi osée. Surtout devant des personnages qui ont tous marqué le monde d'une manière ou d'une autre.

Masquant sa frustration quant à l'attitude de l'autre décérébrée, elle avança décidant de se tenir à coté du colonel qui avait guidé l'assaut. Sa prestance était d'un autre monde. En quelque sorte, Pandore était attirée comme une mouche sur du miel par cette sensation qu'elle ressentait près de lui. Une sensation de puissance.




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Dans l'escorte qui nous entoure il n'y a que peu d'hommes ayant participé à l'affrontement du matin. Et pour cause, pour la plupart des soldats de la 102ème, le bain de sang de ce matin était le premier véritable combat qu'ils aient eu à mener. Et ceux qui ont survécu sont encore sous le choc d'avoir frôlé la mort de si prés. Beau contingent d'élite en vérité...
Cela dit, la troupe s'est comporté sous le feu de façon bien meilleure que ce que je l'escomptais, comme le disent les stratèges, avec suffisamment de discipline on arrive à gommer chez l'individu même la plus élémentaire des réactions de peur ou de panique pour en faire un simple élément d'une puissante machine de guerre.
Et j'escompte bien que cette escarmouche soit salutaire pour le moral des troupes. Une victoire retentissante, une récompense publique, le premier fait d'arme véritable à inscrire au drapeau de la division depuis des lustres. Quoi de mieux pour souder les hommes et faire un pas de plus en direction de la troupe de combat dont j'ai besoin.

Les hommes se regroupent, et je constate avec une certaine satisfaction que derrière l’impassibilité de façade qui est la marque de fabrique de la division, les regards et les gestes sont plus attentifs qu'a l’accoutumée. Les fusils sont chargés, les hommes portent double charge de poudre et de balles... Un spectacle aussi impressionnant que de coutume, et pour une fois presque aussi efficace qu'il le laisse supposer. Les regards ne trompent pas. Ceux la n'ont pas peur et regrettent d'avoir loupé le combat. Parfait. Avançons.

Une nouvelle fois nous nous mettons en route. Traversant cette fois des rues vide de foule mais parcourues d'hommes en armes, gardant chaque embranchement ou patrouillant au pas cadencé dans la ville placée sous loi martiale. Partout des troupes de la marine, et auprès de chaque officier un chien de pierre, masque gris porteur de la parole et du déplaisir de la dame de pierre, prêt à disposer sur le champ de tout soldat ayant de nouveau des velléités de trahison. Je sens que de sombres coupes se préparent dans la hiérarchie locale, et que de nombreux changements vont affecter sous peu l'organigramme de la garde.

Et au vu des regards sombres et des mines moroses qui nous regardent défiler, je devine que tout le monde ici ressasse les mêmes pensées. Je me demande si je ne devrais pas demander à Clark d'ouvrir le bureau de recrutement avant notre départ. Aujourd'hui nous sommes les meilleurs amis de la dame de pierre, cela pourrait bien entraîner de nouvelles vocations qui compenseraient nos pertes.

Feignant d'ignorer tout cela, Genji fait la conversation à notre démissionnaire, inutile de m'en faire de ce coté la, je gage qu'il a déjà décidé de ne pas la laisser dans le coin quand nous repartirons. Quand à l'autre de mes recrues tombées du ciel, elle me suit déjà de si prés qu'elle pourrait être mon ombre...

Nous avançons, et le reste n'est que minutes d'archives. La Dame de Pierre reçoit enfin la visite de Genji Nakamura et de son désir de concorde et de dialogue. A haute voix elle loue la probité de l'émissaire du Gouvernement et se félicite de ce pas en avant de la part de Marijoa, tandis qu'a voix basse elle nous fait part du déplaisir que lui a donné l'identification de l'homme qui semble pour l'instant responsable de la tentative avortée de coup d'état. Un Ex agent du Cipher Pol...

Elle félicite la 102ème pour l'excellence de son service et la façon dont elle a pallié avec bravoure a la mort de ses gardes du corps avant de briser dans l’œuf cette attaque contre le gouvernement du royaume, tout en déplorant que parmi les traîtres et les conjurés se soient trouvés de si nombreux marines...

Elle exprime personnellement sa gratitude envers les officiers qui l'ont secourus et protégés au péril de leur vie, et sous couvert de nous épargner les à cotés désagréable de la Loi Martiale qui pèse maintenant sur la cité nous enjoint à mots couverts de prendre rapidement le large pour emporter au loin notre ambassadeur et son offre...

Pas sur que Genji considère sa visite ici comme couronnée de succès. Il faudra désormais nettement plus qu'une main tendue pour amener la dame de Pierre à de meilleurs sentiments.


Qu'importe. Nous repartons, mais L'étape est loin d’être perdue pour tout le monde.


[...]


Lieutenant Clark. Signalez au sergent Pandore et à Mademoiselle Kamahlsson que je souhaiterais les avoir a dîner ce soir.

Jeska/Pandore :
http://oprannexe.forumotion.com/t1124-recrutement-sur-les-blues#16133

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