[Présent] - Jeu d'Ombres.


Je suis contente, car je suis maintenant bien intégrée dans le Théâtre et on me donne déjà une mission. Comme avant. Je suis à nouveau à Nanohana, j'enquête du mieux que je peux. Je suis fastidieuse et je reste patiente. Sur la quinzaine de groupes que je dois inspecter, il me reste encore une bonne moitié. Et des équipes de centaines de personnes. Ça en fait du monde à voir.

Je n'ai toujours pas vu l'ombre d'Idryss, ma concurrente. En revoyant mon tuteur, j'ai appris que j'avais une sœur. Une remplaçante pour être exacte. Pour récupérer ce qui est à moi sans faire d'accroche, je dois retrouver la personne ou le groupe d'individus qui liquide des membres du Théâtre. Et en étant en parfaite compétition avec Idryss. Je n'aime pas ça. Cette fille est plus jeune que moi et elle pourrait me voler mon héritage.

Je me dirige encore vers l'une des nombreuses planques du Théâtre. Plus vite je termine cette histoire, plus vite je me retrouverais à la tête du plus grand réseau de criminels de Grand Line! Ça fait longtemps que je ne suis pas retournée dans les coulisses. Depuis que je suis pirate, j'ai toujours voulu être sous les feux des projecteurs. Je suis primée à 160M de Berrys et ça me fait une belle jambe. Non, je suis plus à l'aise en retournant dans l'obscurité. Je sens que ma place est de diriger l'entreprise de mon père. Je suis prête à redevenir l'ombre que j'étais avant.


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Dim 1 Mai 2016 - 17:59, édité 3 fois
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La planque était, comme toujours, bien dissimulée. Quelques mots de passes, quelques chemins dans les ombres. Mais rien pour t’arrêter. Tu progresses lentement jusqu’à arriver devant une porte blindée, dont seul un judas semble perturber l’harmonie. Tu t’annonces, on t’ouvre. Rapide regard autour, rien de suspect. Tu entres.

« Dame Nakajima, l’Professeur nous a prévenu de vot’ arrivée. » te fait un homme un peu plus grand que la bande qui s’occupe à compter les caisses et marchandises.

Cela ressemble à un entrepôt situé dans les souterrains. Un seul accès, par lequel tu es entrée, qui pouvait mener à une myriade d’autres accès. Les planques du Théâtre étaient toujours aussi bien organisées et pensées. Il ressemble à un docker, avec son bonnet et ses muscles saillants. Il a même la boucle d’oreille typique, ainsi qu’un teint hâlé profondément alabastien. Il semble être le chef de cette bande, et comme on te l’a indiqué, il gère les stocks et les transferts depuis Nahohana. Pour commencer l’enquête, il fallait débuter par les premiers barreaux de l’échelle.

« On m’a dit de me tenir à vot’ disposition, Dame Nakajima. Que j’devais vous écouter comme si j’tais lui. » continue le docker, faisant signe à ses hommes de main de se rapprocher.

Une fourchette de marins et de criminels de bas étage. Pourtant, contrairement à la pègre locale, ils appartenaient au Théâtre. Chacun de ces types était un homme de confiance et qui avait fait ses preuves. L’apparence ne faisait pas le pirate. Mais dans tous ceux que tu aurais à rencontrer pour chasser la vermine, aucun n’aurait l’air du parfait traître, bien évidemment.

Alors, Aoi, comment allais-tu faire pour démarrer cette enquête sans trop attirer l’attention ? Ce n'était pas la première planque, mais à force de voyager, ta couverture risquait d'être mise à mal. Déjà que tu avais fait une forte impression au marché noir ... Quoi qu'il en fut, tu remarquas un détail, cette fois. Tu avais été jusqu'à lors confronté à des types similaires et tous avaient l'habitude de trembler des genoux en te sachant là. Cependant, ce docker ne semblait pas perturbé par ta venue. Il semblait même ... t'attendre un peu trop. Les autres avaient dit attendre un agent du Théâtre. Celui-là, il avait attendu Aoi D. Nakajima ...


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Dame Nakajima? Et bien on dirait que j'ai enfin une piste. Extrêmement vigilante aux moindres détails, que ce soit la gestuelle, le langage, le comportement ou les mots employés, je prends note dans ma tête des différents éléments qui peuvent me suggérer de la présence d'un traître. S'il sait déjà comment je m'appelle, je dois supposer qu'il sait aussi pourquoi je suis venue. Il y a sûrement anguille sous roche. En ce qui me concerne, je ne laisse rien paraître devant ce monde qui pourrait leur indiquer que je me méfie. Je reste naturelle. Cette mission me plaît, car je retrouve tout mon savoir à force d'enquêter. Rester minutieusement dans le secret est un travail qui demande beaucoup de patience et de prudence.

Je retire mon manteau brun à capuche. Je le tends négligemment à un tiers tout en jetant un rapide coup d'œil à la disposition de la salle. Rien ne me semble suspect, mais pourtant, j'ai l'intime conviction qu'ici il se passe des choses. Soit je suis tombée sur le bon groupe, soit ces gens peuvent me mettre sur la bonne voie.

Puisque tu connais mon nom, tu dois sûrement savoir pourquoi je suis là, alors ne perdons pas de temps avec les bavardages inutiles.

Je dois leur montrer que je représente l'autorité sans toutefois les intimider. Du moins, pas encore. Si ce type en face de moi est le chef de cette bande, alors il doit comprendre que tant que je suis ici il n'est rien.

Fais-moi le topo de la situation.

Pendant que je jette un regard froid vers ce docker, je fais attention aux autres larbins qui s'agglutinent autour de nous. Il serait sage pour eux que personne ne manque à l'appel ou que l'un d'eux fasse une bêtise en bidouillant derrière la marchandise mine de rien. Je suis prête à tout pour obtenir les renseignements dont j'ai besoin. J'autorise même les sacrifices pour pouvoir extraire les informations capitales si j'en juge nécessaire. Et comme j'ai le pressentiments qu'il se passe des choses ici, je me prévois un atout intéressant, hé, hé, hé.

Je commence d'ores et déjà à réaliser ma technique Call of Hell qui suscite un temps de préparation importante. Lentement, je laisse discrètement ma lave pénétrer dans le sol depuis mes pieds afin de la propager dans une zone délimitée. Il ne reste alors qu'une croûte de terre en surface reposant sur du magma. Un choc, et c'est l'Appel en Enfer pour ceux s'y trouvant dessus. De cette manière, si je sens que l'un des gars joue les petits malins, je leur explique qu'ils n'ont pas d'échappatoire.


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Lun 30 Mai 2016 - 23:18, édité 2 fois
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La température de la salle monta de manière sensible, suffisamment pour justifier les quelques gouttes de sueur qui perlaient sur les fronts des hommes qui s'assemblaient là. On rameuta rapidement la fine équipe d’une dizaine de crapules. Insoupçonnables sur tous les aspects : le Théâtre avait une certaine intelligence en termes de recrutement. Seulement se trouvait une taupe dans tout ce beau fatras. Le temps de contrôler les identités, jusqu’à arriver au docker à l’accent haché. Tout était en règle, rien ne sortait du lot. Et si tu savais quelque chose par rapport aux choses qui avaient l’air parfaites, c’était que lorsqu’elles l’étaient trop, ce n’était pas normal. Le petit truc qui te fit tiquer.

« Dame Nakajima, tout est bon ? C’que mes gars et moi n’a du boulot d’vant et … voudrait pas prendre du r'tard dans la livraison des marchandises. » commença-t-il.

Ayant bien fait tes devoirs, tu savais assurément la destination de toutes les marchandises, et leur composition. Etant une habituée, il te montra donc les marchandises, ne comprenant que trop tard qu’il sonnait là son glas. Son excuse pour se débiner avait donné prétexte à une inspection et fatalement il arriva un moment où une caisse manquait.

« Je … heu … je ne sais pas, c’est pas normal. » fit-il, commençant un suer un peu plus que les autres.

« Je vous jure, Dame Nakajima, elle était encore là ce matin ! C’est pas trop possible … heu … possib’ … » fit-il, avant de devenir blême.

Ton de voix, intonation. Il avait lâché son rôle l’espace d’un instant. Le gros docker avait perdu sa bonhommie et avait laissé entrapercevoir un instant qu'il était bien plus sagace qu'il n'y paraissait. Une erreur vite rattrapée, mais au sein du Théâtre, tout était crucial. Sachant aussi tôt que tu ne laisserais pas passer cela sans poser de de questions, il se recula d’un bond et tenta de fuir. Ton passif de pirate lui faisait redouter, avec justesse, de te confronter. Il voulut alors exécuter une étrange technique. Un … soru ?
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Et bien en voilà une piste intéressante! Au moins, mes pressentiments étaient fondés. À trop être parfait, ça en devient anormal. Et ce docker vient de faire une gaffe. Qu'il court, il n'ira pas plus loin que ce que je lui accorde. Étant connectée à mon magma par les pieds, je peux agir n'importe où sur mon lac de lave souterrain jusqu'à pouvoir lancer des attaques à l'extrémité. Soru ou non, sa course s'arrête ici. Je lève alors le liquide pâteux de la terre en formant un mur juste devant l'entrée.

Return of Damned!!

Le gars stoppe net sa course en faisant des gros yeux pendant que les autres sont hallucinés. Le docker frôle de justesse le magma encore bouillant. Si je voulais le tuer, je l'aurais fait facilement. Mon but est de le garder en vie histoire d'extraire des informations. Qui sait, peut-être qu'il a des complices dans cette salle? Désormais, tous ces gens ici sont prévenus et ne pourront pas aller bien loin. Du moins, l'accès terrestre est maintenant condamné. Je m'adresse alors au traître et je le nargue. Je ris presque tellement c'est drôle.

Tu veux encore partir? Qu'attends-tu? La porte est toujours de l'autre côté.

Abandonnant les autres à leur place, je m'approche du faux alabastien d'un air menaçant. Il peut toujours tenter quelque-chose, mais c'est à ses risques et périls. Il se trouve entre la muraille magmatique et moi. De quoi faire perdre tous les moyens d'un homme. Je lui fait alors comprendre qu'il n'a pas d'autres échappatoires et qu'on ne me dupe pas facilement. Mes yeux sont rouges. Je sens monter en moi le désir de faire du mal. Maintenant que j'ai une cible, je vais pouvoir m'amuser un peu. Toutefois, pour commencer, je reste soft. Ne sachant où aller, le docker se retourne. De mon air le plus diabolique, je lui explique la situation tant qu'il le peut encore.

Hé bien, on dirait que tu es dans une impasse, ah, ah, ah. Alors écoute moi bien. Soit tu réponds à toutes mes questions sans mentir et tout se passera bien, soit tu préfères rester muet et tout se passera mal. Tu as choix.

Paniqué, le gars secoue la tête du haut vers le bas à toute allure. Il sue de partout. Finalement, le climat du pays des sables ne lui réussit pas on dirait, ah, ah, ah.

Pour qui tu travailles? Tu as des complices? Tu ferais mieux de me les indiquer avant que les événements n'empirent. Parle!


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Lun 30 Mai 2016 - 23:26, édité 3 fois
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« Jamais ! » s’indigna l’homme, en reculant d’un pas.

La peur fait faire des erreurs. Mais celui-là témoignait d’un semblant de loyauté sans failles envers celui qui l’employait. Il était livide, et ta réputation ne lui faisait pas espérer la moindre chance de survie. Le conditionnement qu’il avait subi semblait encore plus fort que ce que tu pouvais inspirer. Il n’y avait qu’une seule caste au monde qui pouvait à ce point inspirer la loyauté – ou faire encore plus peur que toi. Les mouvements spéciaux, cette capacité à se fondre dans le décor aussi aisément … assurément un Cipher Pol.

« Parce que jamais je ne cèderai devant la barbarie. » clama-t-il, un doigt vers toi.

Ce faisant, il ouvrit la bouche et sembla croquer quelque chose. Avant même que tu ne puisses te saisir de ce qu’il avait ingéré, une bave cyanosée commença à s’échapper de ses lèvres et il s’écroula en tremblant. Les autres sbires levèrent les mains en l’air, bien moins décidés à ne pas céder face à la barbarie. L’espion avait préféré mourir de sa capsule empoisonnée que de finir entre tes mains. Sage choix, non ? Maintenant ne restait plus qu’une seule question : que faisait donc un Cipher Pol dans le Théâtre ? Quel était leur intérêt là-dedans ? Certes, démanteler l’organisation. Mais un homme isolé ne pourrait suffire. Il devait y avoir un réseau qui était derrière tout cela. Lorsqu’on trouvait un Cipher Pol, on ne tardait pas à voir le reste du troupeau.

« Heu … moi je veux que ça se passe bien, m’dame. S’il vous plaît … me tuez pas horriblement … je … je … j’ai rien à voir avec lui ! S’il vous plaît … » commença à pleurnicher l’un des malfrats.

« Oui ! Moi non plus, s’il vous plaît … je … je peux vous dire où est sa maison ! Ce … ce sera bon, hein ? Vous … vous me tuerez pas, hein ? » continua l’un des autres, joignant les mains comme pour une prière.
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Diantre, un type du Cipher Pol... Pour y avoir travaillé quelques temps, je connais les procédures. J'aurais dû m'en douter plus tôt. Mort, il ne me sert à rien. Au moins, les doutes sont confirmés. Il y a bien un individu malsain à l'intérieur du réseau. Et certainement une personne puissante, déterminée à finir ce pourquoi il est employé. Maintenant, je dois remonter les pistes jusqu'à lui. Et si ça faisait des mois que l'ennemi infiltre nos rangs, alors ça risque d'être difficile. Je me demande si Idryss a mis la main sur ce genre d'information...

Je fouille le cadavre à la recherche d'éventuels indices supplémentaires. Normalement, venant du Cipher Pol, les espions prennent de sacrées dispositions pour éviter les failles. Seulement, ce faux alabastien semblait être incompétent, alors je ne serais pas étonnée de voir une information utile dans ses poches. Malheureusement, rien. C'est alors que derrière les employés commencent à pleurnicher. Je me retourne du coup pour leur faire face et écouter ce qu'ils ont à me dire, le visage grave. Maintenant qu'un traître s'est dévoilé, je n'ai plus confiance en qui que ce soit. Je m'adresse à celui qui sait où se trouve la maison du mort.

Très bien. Tu vas venir avec moi. Une erreur de ta part et tu sais ce qu'il t'arrivera. Si tu es vraiment un brave gars, alors tout se passera bien. N'est-ce pas?

Même si je suis déçue d'avoir perdu la chance d'interroger un espion, je reste contente. D'un air malicieux, j'exprime alors mon nouveau plan à l'assemblé.

Voilà ce que je vous propose. Le temps d'aller exploiter cette nouvelle piste, je vais vous confiner ici. Personne ne pourra entrer ou sortir jusqu'à mon retour. Si vous avez rien à vous reprocher, alors tout se passera bien. Ah, ah, ah, ah, ah!!!!

Mon rire diabolique fait peur plus d'un. Parfois, il est nécessaire d'intimider les employés afin qu'ils sachent où est leur place. Toujours connectée à mon magma, je fais monter des parois aux extrémités du lac de lave de la même manière que tout à l'heure afin d'emmurer ce petit monde. Ils n'ont nulle part où aller. Tant que personne ne leur ouvre un passage en tout cas. Et pour éviter qu'on vienne les sauver, je leur demande à tous de déposer à leurs pieds leur veste et les divers objets de leurs poches. En vue de ce qu'il s'est passé, de peur de me décevoir, tous s'exécutent. Malheureusement, rien ne semble intéressant.

À partir de maintenant, si vous êtes des traîtres, vos heures sont comptées. Mais si vous êtes réellement des nôtres, alors vous n'avez rien à craindre.

Je récupère alors mon manteau pour pouvoir partir dès maintenant. Je fais ensuite un trou dans le mur de magma qui bouche l'entrée pour laisser l'homme qui m'accompagne passer sans encombre et le je rebouche une fois de l'autre côté. Il est temps de visiter cette maison où je peux trouver certainement mieux.


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Dim 1 Mai 2016 - 18:43, édité 2 fois
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Si l'homme qui m'accompagne peut se permettre de marcher en plein milieu de la foule sans avoir peur d'être dévisagé, en ce qui me concerne, c'est tout autre. Je m'encapuchonne et force le gars à prendre mon itinéraire même si par moment il préfère prendre la rue centrale pour mieux s'y retrouver. En chemin, j'interroge le misérable pour connaître ce qu'il sait sur le type du Cipher Pol. En tant qu'espion confirmé, le C.P. a été sage de se forger une vie fictive. Ses ex-collègues retiennent de lui d'un homme marié et ayant une petite fille. Il faisait la sale besogne au sein du Théâtre pour aider sa famille à vivre convenablement en plus de son vrai job. Un genre de gars lambda pauvre qui passe du côté obscur plus par nécessité immédiate que par plaisir. Limite, on pourrait avoir pitié de lui. C'est en tout cas l'identité que ses camarades ont de lui.

▬ Dès que vous serez chez lui, vous me laisserez partir, Dame Nak...

Sans trop m'emporter et en silence, je lui fait remarquer par de grands signes de la main de ne plus jamais m'appeler par mon nom. Prudent, il s'écarte un peu plus de moi et accepte sans rechigner. Trop peureux de mourir, il se contente de rester muet tout en m'emmenant à l'endroit désiré. Pendant ce temps-là, j'analyse la situation. Ça me rappelle une mission foireuse du temps où je me trouvais dans le Royaume de Goa. Je devais assassiner un noble dans sa demeure pour le compte d'un homme, mais la mission était en réalité qu'un subterfuge pour me démasquer et me capturer. Je ne peux me permettre de renouveler les erreurs du passé. Je dois rester discrète. Il ne faut absolument pas qu'on sache que je suis dans le coin si je veux mener mon pillage à bien. Et il ne faut pas encore moins que les membres du Gouvernement Mondial sachent que je suis à Alabasta.

▬ On est bientôt arrivé.
Très bien.

Je bloque avec mon bras pour qu'il ne continue pas d'avancer. Je n'ai vue personne de suspect sur la route, mais je me méfie encore plus. Même s'il est tard dans la nuit, il reste encore beaucoup de gens dans les rues. Nanohana reste une ville active même aux heures où tout le monde dort déjà. Je questionne l'alabastien avant de m'engager vers la maison du Cipher Pol.

Tu dis que tu es déjà venu chez lui, c'est ça?
▬ Oui, Dame N... Euh, m'dame...
Alors passe devant. Surtout, fais comme tout était normal. Et arrête de faire cette tête, tu vas tout faire foirer.
▬ Je... D'accord.

Au moins, si mon compagnon est lui aussi un traître, je pourrais toujours l'utiliser comme otage s'il s'agit d'une embuscade. Tout ceci pourrait n'être qu'un piège. Si c'est lui qui ouvre la porte, la personne de l'autre côté ne se méfiera pas de moi. Et je compte bien ne pas me retenir. Je me prépare à tout. Je garde mon calme contrairement à l'autre pleurnichard et je prends sur moi. On est à la limite de la ville, à l'opposé de la planque. Il n'y a pas un chat ou presque. Je sers de près mon compagnon tout en le faisant marcher le plus assurément possible. Je me plaque contre le mur près de l'entrée et je lui fait signe avec la tête de toquer. Une voix de femme un peu enjouée se fait entendre de l'autre côté. Sans doute le rôle qu'elle s'est fixé.

▬ Une petite seconde, j'arrive.

Elle ouvre la porte d'un air insouciante. Son "mari" n'aurait pas toqué pour rentrer chez lui, elle se doute qu'il s'agit d'une autre personne. Un contact? Un simple ami? En voyant le collègue docker de son "mari", elle s'exclame d'étonnement. Sûrement qu'elle s'attendait à voir quelqu'un d'autre.

▬ Oh! Ah, euh, salut Ma...

Sans plus attendre, j'emboîte le pas à mon compagnon tout en assénant une jolie droite au visage de la jeune femme. L'effet de surprise est garantie, elle s'écroule la tête en arrière. Je referme immédiatement la porte et j'ordonne au type avec moi de m'aider. Cette pucelle s'y prend mal si elle est C.P. aussi. À moins qu'elle n'en soit pas une? Peut-être qu'elle s'attendait la coéquipière du mort?

Dépêche-toi de l'attacher sur une chaise.

Visiblement, il n'y a personne d'autre. Le temps qu'elle retrouve ses esprits, j'inspecte la maison à pièce unique pour d'éventuels indices. A priori, la petite fille n'existe pas. Mes yeux se posent alors sur un objet fort intéressant. Un Local Den Den! En composant le dernier numéro de l'escargophone, je pourrais peut-être tomber sur la personne qui a employé le couple de C.P. Et de cette manière, je pourrais lui tendre un piège et finir une bonne fois pour toutes cette mission! Je sais déjà où fixer un rendez-vous pour être tranquille. Je me réjouis d'avance, ah, ah, ah, ah!!


Dernière édition par Nakajima D. Aoi le Mar 5 Juil 2016 - 3:58, édité 3 fois
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Je fais réveiller la jeune femme par l'homme qui m'accompagne. Me mettant face à elle, je me découvre le visage. M'assurant qu'elle me voit bien, je m'adresse à la ligotée.

Tu sais qui je suis? Tu hurles, tu tentes de t'échapper, tu me donnes de fausses informations, je te garantie que tu passeras la plus mauvaise et effroyable nuit. Compris?

Je m'assure que la CP m'écoute bien attentivement. Il faut savoir intimider et ménager ses prises.

Alors, qui êtes vous? Ah, oui, bien sûr, le Cipher Pol... Le fameux service d'information secret du Gouvernement Mondial...

On sens dans ma voix mon ironie. Je tourne autour de ma victime en passant derrière elle. Le nez penché à ses oreilles, je lui murmure avec une pointe de malice dans le ton de ma voix.

Tu sais ce qu'on fait aux gens qui fouillent dans les affaires des autres? On s'arrange pour qu'ils regrettent amèrement leur geste déplacé. Bienvenue en Enfer.

Je me remets face à l'agent, l'air grave.

Maintenant, parle. Pour qui tu travailles?

Rafaelo a écrit:Pas de mot. Seulement un regard bravache. Le bleu des yeux de l'agent s'enfonça dans le regard de la pirate. Tu avais visé juste, il s'agissait bien d'un CP. Elle ne dit pas un mot, mais tu pus cependant sentir toute la haine qui se dégageait d'elle à ce moment précis. Elle fait jouer ses liens quelques secondes avant de comprendre que c'était peine perdue. Quelle veine tomber sur quelqu'un de ta trempe, malédiction! Elle serra les dents sachant pertinemment que te cracher dessus lui aurait valu quelques cicatrices non nécessaires. Mais elle était une CP. Elle avait été entraînée à ce genre de situation. Enfin... dans la théorie. Dans la pratique, c'était une tête mise à prix et tout ce qu'il y avait de plus menaçante. Et avec un vieux relent de magma...

« Je ne te dirai rien peu importe ce que tu pourras m'infliger. Si tu es là, c'est parce que Hubert ne t'a pas dit ce que tu voulais entendre et je ne salirai pas sa mémoire. »

Elle semblait cependant fébrile et hésitante. Avec ton lourd passif au sein du Théâtre, tu te doutais bien qu'il y avait une raison pour que cette femme reste à l'arrière tandis que le dénommé Hubert se mêlait au sordides affaires du professeur. Elle hésita une seconde, puis, elle revêtit un masque empli de morgue qui cachait cependant sa faiblesse.

« Pourquoi me poser une question dont tu viens de m'exposer la réponse? »

Retarder l'inévitable, tourner autour du pot: une tactique que tu connaissais très bien...

Un sourire se dessine sur mon visage. Je vois que j'ai affaire à une qui a du cran. Me tenir tête n'est peut-être pas la meilleur solution, mais elle me plaît. J'ai absolument tout mon temps maintenant que je la tiens et que j'ai l'assurance que l'endroit n'est pas piégé. Dommage que la chair soit si fragile, la séance pourrait encore durer. J'espère pour elle qu'elle a autant de résistance que d'audace.

C'est pourtant simple. Soit tu me craches le morceaux et on oublie vite cette histoire. Soit tu souffriras aussi longtemps qu'il le faudra.

Elle m'a très bien comprise, elle cherche juste à retarder l'inévitable. Une fois encore, je tourne autour de la pucelle. L'homme du Théâtre observe la scène avec inquiétude et se demande ce que je vais faire. Il est mal à l'aise, mais il garde son sang-froid. Une fois derrière la jeunette, je place ma main sur son épaule. Je ne fais rien. Je joue avec ma victime. Je regarde comment elle réagit. Lentement, mes doigts glissent le long de sa nuque, puis, rejoignent la deuxième épaule, et enfin, viennent remonter vers son visage angoissé pendant que je termine mon petit tour. J'empoigne alors son menton subitement. Mes yeux pénètrent alors dans les siens profondément.

Peut-être, devrais-je commencer par arranger ce sourire narquois?

Je secoue la tête de l'agent de ma seule prise, lui déformant son masque rempli d'orgueil et la mettant à l'épreuve. Avec mon autre main, de l'ongle de mon index, j'enfonce mon doigt depuis la bouche et je monte jusqu'aux oreilles sans toutefois appuis trop fort ou user de mon pouvoir.

Que dirais-tu si tu garderais le sourire jusqu'à la fin de tes jours? Tu serais encore plus magnifique!

Je délaisse négligemment la tête de la femme et je reviens me placer devant elle.

Tu sais, j'ai tout mon temps. Alors inutile de t'épuiser à gagner du temps. Et comme je suis d'humeur joyeuse, je ne vais pas te tuer. À condition que tu me répondes correctement à toutes mes questions. Alors, parle!

Ma main droit gifle violemment sa joue qui devient rouge.

Tu sais très bien ce que je demande. Je veux le nom de votre employeur, je veux savoir où il est, combien vous êtes et ce que vous savez du Théâtre!


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Dim 1 Mai 2016 - 19:05, édité 1 fois
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[Note au récompenseur : changement de joueur de PNJ, et donc, adaptation du scénar pour que ce soit plus « confortable ». Tout élement qui coince entre les premiers postes et les suivants sont à mettre au compte de ce changement, et ne doivent pas être appliqué au joueur ^^ merci]

Mais un agent du CP ne se rend pas aussi facilement. Et quelque part, tu sais que taper sur cette pauvre fille ne te fera pas avancer. Pire, plus tu prouves que tu es une pirate bien barbare, aux méthodes aussi violentes que classiques, plus tu fortifies sa détermination. Toute sa vie d'agent, elle a été préparée à endurer des coups. A l'entraînement d'abord, car n'apprend pas le rokushiki qui veut, pas plus que ne devient agent d'un des Bureaux la première chiffe-molle venue.
Ce n'est pas la bonne méthode.

Réfléchis un peu, Aoi. Ne te laisse pas avoir par les faits. Tu es au Théâtre ici. Tu es revenue parmi les ombres. Tout n'est jamais qu'illusion. Des acteurs d'une comédie servie sur les planches. N'oublie jamais qu'il y a du maquillage, des costumes, des textes. Bienvenue dans le monde de l'espionnage et du contre-espionnage. Toi aussi, tu vas devoir jouer un rôle.

Vraiment. Réfléchis. Deux agents comme Hubert et la blonde, pour infiltrer le Théâtre ? Avec leur niveau ? Non, mais pourquoi pas des enfants de neuf ans pour infiltrer le Conseil des Etoiles ? Ils sont bien trop amateurs pour une mission comme celle-ci. Donc... bon, ils sont infiltrés au Théâtre, mais c'est là un moyen de... pas le but.
Ce qui est d'ailleurs logique. Pourquoi le CP voudrait-il infiltrer le Théâtre ? Sûrement pas pour le détruire. Déjà, il n'est pas sûr que le Gouvernement ait assez de ressources pour réellement traquer le moindre des agents du réseau. Or, les mafias – car le Théâtre n'est qu'une mafia d'un certain genre – c'est bien connu, c'est comme les mauvaises herbes : tu oublies une graine, et ça repousse deux mètres plus loin encore plus fort au printemps prochain. Pourquoi échanger un ennemi connu pour un ennemi inconnu ET revenchard ? Pourquoi est-ce que le CP irait déranger un équilibre bien installé entre les forces gouvernementales et ton organisation ? Enfin, future tienne. Le Théâtre n'est pas une organisation violente, elle ne nuit qu'à une certaine partie de la population, pas aux masses. Franchement, sur l'échelle des mecs qui font chier la vie du Haut-Commandant, le Théâtre est un mal nécessaire. Un « 3 » à tout péter.

Et puis, cette caisse qui manquait, ça te titille aussi. Hubert ne s'y attendait pas. Ça, ce n'était pas une mise en scène. D'ailleurs, pourquoi l'aurait-il fait ? Pourquoi aurait-il attiré ton attention sur lui ? Pour te faire se focaliser sur une infiltration CP, te souffle ta logique. Mais bon, ce n'est pas logique que le CP soit infiltré dans le Théâtre, déjà, et c'est encore moins logique qu'un débutant pareil hérite de cette mission. Donc... le coup de la boite manquante, c'était pour le démasquer, lui. Tu aurais pu avaler la thèse de l'auto-sacrifice, s'il n'avait pas été aussi surpris. Donc c'était un piège et il en était l’appât non-consentant ? Mais un piège envers lui ? Ou envers toi ? Des traîtres, au CP, comme dans la Marine, il y en a un sacré paquet. Hubert serait donc un pirate qu'on aurait engagé pour se faire passer pour un CP qui se faisait passer pour un malfrat ? Et bon, si on l'avait piégé, c'était pour t'aider ou pour t'emberlificoter le cerveau ? L'un dans l'autre, tu réalises que le voleur de caisses fait sûrement partie de l'équipe que tu as laissé enfermé dans la planque.

C'est surtout maintenant que tu dois changer ton fusil d'épaule. Là, tu n'arriveras à rien. La force, dans un monde de secrets, jamais-été-là et de morts qui n'ont jamais eu d'existence pour commencer, c'est comme frapper l'air de ces poings. Au mieux, ça remue la poussière et ça fait des moutons. Les moutons, c'est bon en méchoui, mais dans ton cas, chacun chez soi et les moutons seront bien gardés. Justement, revenons-en, à nos moutons. Et précisement, au mouton noir de la bande. Reste à souhaitez qu'il n'est pas un mouton à 5 pattes car dans ce cas, tu es mal partie face à Idryss.
Bref ? Que fais-tu ?

    À bien y réfléchir, la présence du Cipher Pol au sein de notre communauté me rend perplexe. Une intrigue qui me chagrine au plus au point. Finalement, plus je m'attarde sur cette gamine, plus je me rends compte que je perds réellement du temps. Le Gouvernement Mondial a plus d'intérêt à garder le Théâtre intègre plutôt que de l'embêter. Après tout, il s'agit d'une organisation qui ne s'en prend qu'aux riches. Et la Marine se préoccupe plus du bas peuple. Quant à l'Umbra, elle aussi n'a pas assez de motifs intéressants également. Puis, en ce qui concerne nos concurrents locales ou outre mer qui n'arrivent même pas à notre cheville, je ne les vois pas s'en prendre à nous, même à plusieurs. Tout cela ne rime à rien. Qui ne connait mieux le Théâtre que nous-même sinon nous?

    Idryss...

    Je commence à croire que cette rousse est plus futée qu'elle en a l'air. À moins que ça ne soit Le Professeur qui me met à l'épreuve? Je prends une chaise et je me mets face à ma victime. Il y a quelque chose qui cloche. Est-ce vraiment une agent du Cipher Pol qui se tient devant moi? Un coup de poing suffit à surprendre un ennemi qui en toute logique devrait être sur ses gardes? Non, tout ceci ne tient pas debout. Je me ravise alors. Je laisse la piste "C.P." de côté pour mieux me concentrer. Je foule une organisation de criminels opérant dans l'ombre et uniquement dans l'ombre. Qui plus est, le Théâtre! N'est-ce pas elle qui est Reine dans l'Art de la dissimulation et la tromperie? Ce cher mentor... Iwao. Même mourant, on dirait qu'il garde les ficelles jusqu'au bout. S'il s'avère que celui qui est derrière toute cette mascarade soit de mon côté, alors je suis la reine des imbéciles. Mon regard noir se porte alors sur l'agent du Théâtre.

    Toi. Cette caisse qui manquait, tu peux m'en dire quoi?

    Évidemment, il ne peut rien me dire. Il faut toujours faire tout par soi-même. Je me retrouve bien embêtée. Je ne peux finalement pas tuer n'importe qui s'il s'agit d'un test. Et si c'était un piège, je suis bonne à rien. Et comme je me retrouve dans une impasse, le mieux à faire, c'est de retourner sur ses pas. Il va falloir que je limite la casse.

    Trouve du somnifère. Il devrait bien y en avoir!

    Ma colère commence à prendre le dessus. Je n'aime pas du tout l'idée de m'être fait rouler dans la farine comme une bleue. Pendant que l'homme avec moi cherche sans rétorquer mes ordres, je fouille dans mon coin. Je perds du temps ici. Il faut que je retourne à la planque en espérant ne pas trouver pire. Mettant enfin la main sur le produit, j'applique le contenu sur la soit-disant agent du C.P. À défaut de la tuer, je préfère la savoir endormie plutôt qu'éveillée.

    Fous-la dans un placard et dépêche-toi. On part d'ici.

    Je prends le gars avec moi et je l'emmène avec moi à l'extérieur. Je le force à me suivre jusqu'aux docks souterrains.
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    Je sors mon Den Den Mushi de ma poche et je compose le numéro de Natacha, ma Seconde. Je dois utiliser toutes les ressources qui sont à ma disposition. Cela dit, ce n'est pas parce que je mobilise un atout de choix que toutes mes cartes sont jouées. J'ai confiance en ma nakama plus que quiconque, plus que Kusanagi ou les autres membres de mon équipage. Elle est débrouillarde, maligne et fiable. Si elle ne m'aidait pas dans ma tâche jusque là, c'était parce que je lui avais demandé de préparer le terrain pour mon pillage à Nanohana. Et puis, je pensais également pouvoir régler mes petits différents avec le Théâtre moi-même.

    Pullu! Pullu!! Pullu!!! Pullu! Pullu!! Pullu!!!
    Un problème, Capitaine?
    Oui. Oublie ce que tu es en train de faire et rends-toi de toute urgence 2, rue du vieux puits. En entrant dans la maison, tu sauras quoi faire.
    Gotcha.

    Inutile de rester plus longtemps. Plus je divulgue des choses, plus je deviens vulnérable et plus j'ai le risque que l'appel soit intercepté. D'autant plus que je n'aime pas l'homme qui m'accompagne. Il faut savoir être bref et efficace. De plus, ma subordonnée, n'est pas idiote. Elle sait que j'enquête pour le Théâtre, car je lui avais déjà informé de ma situation auparavant. La présence de Natacha là-bas peut compromettre les plans de celui qui ronge mon organisation depuis l'intérieur. Que ce soit Idryss ou les deux têtes pensantes du réseau qui me mettent des bâtons dans les roues ou que ce soit véritablement un ennemi mystérieux, je découvrirais. Et pour ça, il va falloir que je fasse le tri dans ma tête.

    J'ouvre le mur de lave qui s'est solidifié et je fais passer le gars. À mon grand soulagement, tous les employés sont restés. En me voyant, leur inquiétude s'estompe temporairement, car ils se disent qu'ils sont potentiellement libres, mais de l'autre côté, si je suis revenue, c'est que ce n'est pas bon signe. Et en effet, je ne suis pas d'humeur à les laisser partir. Mettant alors à néant leur espérance de voir un jour la surface, j'emmure à nouveau la salle. Je me retourne avant que l'un d'entre eux fasse des objections.

    Restez tous où vous êtes! TOUS!!

    Quelques hommes se sont rapprochés vers ce qui aurait dû être la sortie, mais trop tard, il n'y avait à nouveau plus d'échappatoire. Je peux lire la peur dans le regard de chacun. Je m'avance alors vers le groupe d'hommes.

    Messieurs, j'ai le regrets de vous informer que la soirée est loin d'être terminée. Et elle va durer aussi longtemps que nécessaire. Tant que je n'aurais pas de réponses fiables, dites vous simplement qu'elle pourrait être votre dernière.
    ▬ Comment ça?! Je ne comprends pas...
    ▬ Vous... Vous avez rien trouvé chez Hubert?

    Les dockers commencent à pleurnicher. Ils se sentent oppressés.

    SILENCE!!!

    Mes pieds se positionnent exactement à l'endroit où j'ai réalisé ma dernière technique. Je me remets à nouveau en contact avec la terre. Mon magma sécrète comme la dernière fois un fin filet de lave dans le sol. D'un air très menaçant et en pointant du doigt l'ensemble des hommes, j'explique la situation.

    Tous autant que vous êtes, vous êtes tous complices, consciemment ou non.

    Je dévisage chaque personne, je scrute attentivement le moindre signe de faiblesse et j'aiguise mes sens. Rien ne doit m'échapper. S'il y a bel et bien du maquillage sur cette scène de crime, ces gens-là ne sont alors certainement que des pions qui ne savent même pas qu'ils en sont. Il va falloir que je fasse attention aux moindres éléments qui peuvent trahir la personne qui veut que je vois cet endroit de cette manière.

    Je ne souhaite qu'une chose. Alors, plus vite vous me donnerez ce que je demande et plus vite vous pouvez vous libérer.

    Je prends le registre où sont répertoriées les caisses de livraison et je commence à le feuilleter en attendant qu'on me réponde.

    Hubert tenait ses ordres de qui?


    Dernière édition par Nakajima D. Aoi le Mar 5 Juil 2016 - 3:59, édité 3 fois
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    Tu fais ton petit effet. Bon, tu l'avais déjà fait avant, mais ça ne fait pas de mal de faire du bis repetita. Généralement, ça aide la mémoire à faire un jogging mode « marche ou crève ». Or, crever, avec toi, c'est toujours une option envisageable. Le magma a ça de bien : ça brûle sans trop laisser de trace sur la nature du combustible, et personne ne se sent jamais l'âme d'une bûche.

    Ils veulent bien t'aider, clairement. Peut-être s'agit-il plus de s'aider soi-même, mais l'un dans l'autre, le résultat est le même. Ils sont volontaires, exactement comme tu le voulais. Pourtant, tu ne tires pas grand chose d'eux. Ils t'assurent qu'ils bossent pour le Théâtre, comme Hubert. Ils répondent d'un chef d'équipe local, qui répond lui-aussi à un chef-plus, lui aussi aux ordres d'un chef-plus-plus, etc. jusqu'à remonter aux têtes dirigeantes du Théâtre. L'organisation dans sa perfection. Une cellule presque modèle, et Hubert était un employé modèle. Jamais personne n'aurait soupçonné Hubert de... mais de quoi, d'ailleurs ?
    Eux n'ont rien compris à ce qui c'est passé. Dans leurs esprits, Hubert a parlé d'une caisse manquante, tu l'as accusée et il est mort raide. Du coup, ils ne comprennent pas. Mais ils ont tellement peur de se faire cramer vivant qu'ils viennent bien te dire tout ce que tu veux entendre. Même ce qu'ils ne savent pas.

      Ça me fait une belle jambe. Je sens que cette affaire va être terriblement longue. Plus je m'attarde sur des fausses pistes, plus Idryss prend de l'avance. Et malheureusement, je n'ai pas trop le temps à lui consacrer en lui tendant des pièges. Déjà que je tiens enfin quelques-chose, j'ai plus intérêt à l'exploiter entièrement.

      Je dois garder mon sang-froid. Un combe pour une femme au sang chaud telle que moi... Et pourtant, je n'ai guère le choix. Il est hors de question que je me précipite aveuglement comme tout à l'heure dans la maison de Hubert sans peser le pour et le contre.

      Je réfléchis aussi rapidement que possible et je tente du mieux que je peux de comprendre la situation. Je reste convaincue que mon séjour à Alabasta n'est connu de personne. Que ce soit ce maudit Rafaelo que j'ai croisé lors de mes premiers jours sur l'île, ces bons à rien de Gragoul et de Sanson, les deux têtes pensantes du Théâtre ou bien cette peste d'Idryss, je ne pense pas que chacun d'eux m'aient dénoncé.

      Toujours est-il que je suis dans une impasse. J'exclue de ma tête la probabilité qu'on me tende un piège pour mettre fin à mes jours. Il s'agit plus vraisemblablement d'un leurre pour me ralentir qu'autre chose. Rien de plus. Cela dit, je dois en être sûre à cent pour cent avant de retirer cette piste de l'équation.

      Bon. Recommençons tout depuis le début. Il semblerait que vous étiez au courant de ma venue. Qui vous a dit que j'allais venir? Cette personne vous a t-elle dit ce que je recherchais?

      Cette fameuse caisse m'intrigue. Après tout, quand j'y pense, de quoi Hubert est-il coupable? Il a joué le jeu jusqu'au bout pour me me faire venir chez lui. Mais dans quel but?! Pour qui peut-il bien faire la comédie aveuglement ou consciemment au point de se sacrifier?

      Après avoir longuement feuilleté le registre, je constate que la cargaison manquante est censée contenir une série de toiles de grande valeur. Je ferais mieux d'aller rendre visite à l'ancien propriétaire de ces biens. Il est sans doute de mèche.
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      - « Qui nous a dit que vous veniez ? » répètent-ils assez bêtement. Ils se regardent puis se mettent à échanger des infos, reconstituant la chaîne d'information. Qui a dit quoi à qui, quand, avant qui, etc. « Ah ben, il semblerait que ce soit M. Longuet. Il a averti plusieurs groupes qu'il y avait une inspection en cours, apparemment. »

      Longuet. Ce nom te dit quelque chose. L'individu t'est totalement inconnu. Pas étonnant, vu que tu es partie depuis des années. Ah, il te faudra bosser, et pas qu'un peu, pour refaire ta connaissance des noms et des visages. Cependant, ce patronyme te parle. Gilbert Long-paquet, comme on le surnomme. Tu l'as entendu à plusieurs reprises déjà. C'est un élément qui est arrivé moins de trois ans après ton départ, et il a su faire son trou dans le Théâtre, faisant ses preuves. Il travaille désormais comme chef de file d'une des branches du trafic « complémentaire » : tout ce qui n'était pas des œuvres d'art, spécialité première du Théâtre. Bijoux, chevaux, esclavages, animal exotique, tout ce qui est rare et qui s'achète/revend cher sur le marché noir, a été forcé porté à son attention un jour ou l'autre. Ses doigts trempent par ailleurs dans pas mal d'organisations louches, pour alimenter sa connaissance en rumeurs. En d'autres termes des espions.

      L'ancien propriétaire des biens est un riche marchand de laine de chamal. Là, il y a deux cas possible : soit les toiles ont été volées chez lui, soit il est de mèche avec le Théâtre, avec arnaque à l'assurance en prime. Les toiles devaient être expédiées dans le nouveau monde, sans plus de détails pour le moment.

      Ah, un dernier détail, que tu finis par noter. Hubert. Où est Hubert ? Enfin, son cadavre...


        Monsieur Longuet? Je fronce les sourcils. Mon visage s'assombri. J'ai l'impression que la situation me dépasse totalement. Et je n'aime absolument pas ça. Plus j'en apprends, plus je me dis que cette mission n'est qu'une stupide mise à l'épreuve, et qu'au final, il n'y a personne qui s'en prend au Théâtre. Ou alors, je me fais de plus en plus vieille...

        Où est le cadavre d'Hubert?! Il n'a pas pu s'envoler!!

        Si cette disparation n'était pas là le signe d'une complicité, qu'est-ce que cela pouvait bien être? Je commence sérieusement à bouillir, autant au sens figuré que littéralement. Des gouttes de magma s'écoulent tout le long de mon corps. La salle devient étouffante au point d'être une fournaise insupportable pour les pauvres criminels. Je dégage une chaleur d'Enfer. Les employés du Théâtre suent et secouent leur marcel pour s'aérer. Ma lave sous mes pieds, quant à elle, se reconnecte par tout sous la terre, des murs par lesquelles je suis rentrée jusqu'au bout du dock. Les parois que j'ai formé tout à l'heure commencent à perler eux aussi, car le liquide à l'intérieur se remet en mouvement et à chauffer. Les hommes présentent ma colère et se tournent les uns aux autres. Ils cherchent à trouver une réponse rapidement afin d'apaiser mon esprit.

        ▬ C'est vrai, ça. Où il est?! Tu l'as vu partir, toi?
        ▬ Je croyais qu'il était mort... Et toi?
        ▬ Si je te pose la question, c'est que je ne sais pas, sombre crétin! Et toi Abdel?
        ▬ Qu'est-ce que j'en sais?! J'ai passé tout le temps cloîtré ici avec toi à me pisser dessus tellement j'ai la trouille de crever.
        ▬ Mais, merde. Quelqu'un l'a vu? C'est à n'y rien comprendre!
        ▬ Comment ça se fait, bordel?? Les cadavres ne peuvent pas disparaître comme ça!!
        ▬ On vous assure, Dame Nakajima, on en sait pas plus que vous...

        C'est trop tard. Je suis hors de moi. Tant pis, je n'ai pas le choix. Je n'ai qu'une solution pour retrouver Hubert ou la personne qui me nuit avant que les choses ne s'enveniment davantage. Et de toute façon, je n'aime pas leur compagnie. Je me fiche des conséquences, car je serai celle qui reprendra les rênes de l'entreprise!

        Il n'y a que deux possibilités pour qu'un cadavre puisse se volatiliser sous votre nez. Soit vous vous moquez de moi et vous le protégez. Soit une personne est venue vous rendre visite. Or, je vous ai judicieusement laissé en huis clos pendant mon absence.

        Je perds du temps en explication, je ferais mieux de passer à l'action tout de suite. Je retrouve un peu plus mon calme, mais l'ambiance reste encore tendue. Comme la salle est restée hermétiquement fermée, celui qui me nuit est férocement ici. Du moins, son larbin... Il est temps de faire du ménage.

        De toute façon, vous ne m'êtes plus d'aucune utilité. J'en ai fini de vous.
        ▬ Que...
        ▬ Quoi? Co... Comment ça?
        ▬ Ça... Ça... veut dire que vous nous laissez partir?

        Ils sont dans l'étonnement. Certains semblent croire que je me moque d'eux, d'autres retrouvent leur sérénité. Pour faire partir le doute, j'annonce plus clairement qu'ils ne sont plus retenus.

        Je n'ai qu'une parole. Vous êtes libres!!...

        Au même moment, je lève mon bras droit bien haut tout en augmentant son volume initiale grâce à mon magma. Des gouttes rouges tombent et s'éclatent au sol en fumant. Mon membre devient très menaçant. Les employés du Théâtre reculent alors tous et paniquent en me regardant avec des gros yeux.

        ...De partir en Enfer!!!
        ▬ Nooooooonnnn!!!
        ▬ Pitiaaahh!!

        J'abats alors violemment mon poing énorme devant moi. Ma main vient heurter le sol fragile et la secoue avec puissance. Sous l'effet du choc, la terre se déforme et se craque dans toute la pièce, laissant alors des fissures rouges transparaître çà et là. Depuis tout à l'heure, il n'y avait qu'une fine croûte de terre reposant sous du magma en fusion. Les morceaux de roches et de pierres qui ont constitués auparavant le par terre se renversent et vacillent. Les hommes dessus glissent et se cognent par parquet de deux ou trois. Aucun ne peut survivre, car comme si les Enfers s'ouvraient sous leurs pieds, ils sont engloutis dans un torrent en fusion. N'ayant aucune surface où se rattraper, mes victimes prennent feu une fois les jambes enfoncées dans le liquide rouge. Leurs hurlements de douleur recouvrent aussitôt l'endroit. Malgré le bruit, je me concentre et je me focalise sur une seule chose. La localisation de celui qui se tapisse dans l'ombre.

        ▬  Call of Hell!!
        ▬  Soru!!

        Mettre en danger la personne qui se cache me permet de la faire sortir de son trou efficacement. Et comme je le prévoyais, ce dernier s'échappe vers le navire. Me faisant dos, j'ignore encore s'il s'agit de Hubert ou non, mais n'ayant aucune pitié, je me lance à sa poursuite. Cyanure ou pas, je comprendrais son secret ultérieurement. Et pour Monsieur Longuet, on verra plus tard.


        Dernière édition par Nakajima D. Aoi le Lun 18 Juil 2016 - 0:59, édité 1 fois
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        Il n'y aura pas de survivant. Mais ce n'est pas pour autant que ton fait d'armes restera dans limbes. Dans un jeu de théâtres, il y a toujours des coulisses, et des techniciens, sans parler du souffleur ou des musiciens de l'orchestre. Tu as peut-être tué les acteurs, mais la foule dans les ténèbres est nombreuses et nombreuses seront les voix qui chuchoteront, avec crainte, qu'Aoi est une psychopathe, qui tue ses propres hommes sans réfléchir à deux fois. Voilà donc ton vrai visage ? Toi l'étrangère qui a la prétention de diriger cette organisation, ne voilà pas que tu te la mets à dos. Tu as leur obéissance, servile et apeurée. Or, pour un job comme le Théâtre, il te faut plutôt des hommes dégourdis, qui n'ont pas peur de prendre des initiatives, et de s'opposer à tes décisions. Une bande de larves, c'est bien connu, ne sert jamais vraiment à rien.
        Tu n'as que toi à maudire. Tu menais une enquête, une enquête interne qui plus était. Une main de fer dans un gant de velours. Il fallait agir avec délicatesse. Manipuler les faits comme s'ils étaient des vases de cristal, denrées usuelles pour le Théâtre. Tu n'es plus sur les flots à tirer des boulets de cannons sur tout ce qui bouge. En l’occurrence, à cet instant précis, le boulet, c'est toi.

        Parce que bon... Hubert avait les moyens de disparaître, mais pas de s'échapper de sa prison de lave refroidie. Ça prouvait bien qu'il avait des moyens limités, en tant que Cp. Un vrai CP, un agent du cinquième ou du huitième bureau, ça avait des techniques bien plus puissantes qu'un soru et un enfouissement sur terre, moitié maquillage, moitié illusion. Alors que tu cours après lui, lui que tu rattrapes assez facilement, tu réalises que si cette mission est une mise à l'épreuve, tu es peut-être en train de te planter dans les grandes largeurs. Qui irait te confier les rênes du pouvoir après que tu aies tué de sang-froid (enfin, chaud dans ton cas) des hommes acquis à la solde du Théâtre ? Et si ce n'était pas une mise en scène pour te tester, et qu'il y avait vraiment des CP infiltrés, ce n'était pas à la force pure que tu allais arranger les choses. Tu l'avais bien vu avec la fille : la force ne servait qu'à les tuer. Or, les CP, c'est un monde d'espions.
        Ma fille, il est temps de te mettre toi aussi au diapason et arrêter de tout fracasser. Il fallait fouiner, déceler la vérité parmi les mensonges, et naviguer en eaux troubles avec l'aisance d'un poisson... voir une anguille. Électrique si tu voulais ; on ne te demandait pas d'être aussi démunie qu'un agneau, juste d'être aussi douce. Après tout, la fourrure du louveteau était douce elle-aussi, ça n'empêchait pas la bestiole d'avoir des crocs. Tout est une question de retenue et de points de vue.

        Hubert, entre tes mains, se décompose. Il a peur, il a en souillé son pantalon. Il n'était pas un CP, ça c'est certain. Il finira peut-être par te le dire, si tu lui en laisses l'occasion.

          Sans que je le réalise du premier coup, mes mains lâchent ma prise doucement, mais froidement. En l'espace d'un instant, mon esprit réalise ce qu'il se passe, mais il est trop tard pour faire retour arrière. Telle une éruption volcanique imprévisiblement, je deviens hors de contrôle et instable. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même. La Aoi patiente n'existe plus depuis longtemps. La Aoi sage et raisonnée non plus. Il n'en est rien à présent. Je suis une pirate qui a la vague présomption de vouloir reprendre une entreprise qui n'est pas faite pour elle. Pourtant, le Théâtre m'appartiendra. Tôt ou tard. Et qu'importe ce que les témoins rapporteront à Iwao, car la politique en place une fois à la tête sera différente.

          Bien décidé de le laisse encore en vie Hubert pour l'instant, mes yeux rouges percent son regard apeuré. Je bouille d'une vive colère.

          Tu as de drôle de manière pour un mort. Quel est donc ton secret pour feindre la Faucheuse?

          En vérité, c'est une question rhétorique. Je lui tends le Den Den Local.

          Appelle ton supérieur.


          Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Ven 3 Juin 2016 - 21:52, édité 1 fois
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          Il acquiesce, en silence. Il n'a pas le choix. Ah, il est loin, le temps où il te faisait croire qu'il était un CP. Un véritable agent n'aurait jamais cédé aussi facilement. Si tu avais encore des doutes, tu as là une confirmation : Hubert et sa femme, quoi qu'ils fussent, n'étaient pas des espions à la solde du gouvernement. Pour qui travaillaient-ils, ça, ça restait une bonne question.

          Et le den-den local, appelant avec l'accent de Nanohana, entra en communication avec un den-den qui répondit avec le même accent.
          - «Pépinière La Datte? »

          Nom que tu connais parfaitement, puisque c'est une sous-sous-sous-sous filiale du Théâtre. Ah, apparemment, tu vas avoir des choses à dire, à ce M. Long-Paquet... Puisque c'est lui qui gère l'entreprise de jardinerie, puisqu'on est là au cœur de son réseau. Il ne reste plus qu'à aller dans son bureau, dans un quartier on ne pouvait plus classique de la ville. Des bureaux qui pouvaient aussi bien abriter des assurances, une boutique d'import-export, un atelier de broderie, ou dans le cas actuel, une entreprise d'organisation de mariages, couverture parfaite pour les opérations de Gilbert.

            Pourquoi ne suis-je pas étonnée? Décidément, ce Monsieur Long-Paquet je le trouve trop présent dans cette affaire... Le coup de la caisse manquante et cet appel... Je raccroche tout de suite sans même que l'interlocuteur à l'autre bout du fil puisse dire "allô?". Il est temps que j'aille le voir en personne afin que je me fasse une idée de ce qu'il est vraiment. Il est possible qu'il ne bosse véritablement pas pour le Théâtre. Et si c'est le cas, il faudra qu'il s'explique. À force d'avoir le nez partout, il a dû se laisser séduire par l'ennemi... Alors, pour qui il travaille réellement?

            Hubert est encore sous mon emprise. N'ayant plus d'intérêt avec l'escargophone, je le range dans ma poche intérieur tout en gardant fermement ma prise. Je pourrais le laisser en vie en le jetant à la flotte non loin de là, mais à un survivant près, à quoi bon? De toute manière, le Théâtre sera bientôt mien. Sans considération, je le délaisse à mes pieds. Ses jambes s'enfoncent alors dans le magma encore en fusion et il s'enflamme aussitôt. Il se débat comme il peut en hurlant de rage, d'indignation et de douleur. Son cri se mêle aux autres qui sont encore à l'agonie. N'ayant plus rien à faire ici, je quitte l'endroit de la même manière que je suis venue. Cette planque ne vaut plus rien.

            Sur la route pour me rendre à la Pépinière la Datte, mon Den Den Mushi se met à sonner. Je me trouve alors rapidement un endroit où me mettre pour être tranquille en faisant attention qu'on ne m'écoute pas.

            Capitaine? Il y a du nouveau pour ton enquête.
            Ne bouge pas, j'arrive.
            Gotcha.

            Je change mon itinéraire pour rejoindre ma nakama. Ayant déjà une piste de mon côté je me demande bien ce que cela puisse être. Je préfère voir ce qu'il en est dans un premier temps histoire que ça ne me perturbe pas l'esprit. Ça ne me coûte rien d'aller voir de toute façon. Approchant de la maison d'Hubert, je vérifie une dernière fois qu'on ne me suit pas ou si je ne vais pas droit dans un piège. Jetant un œil furtif à la fenêtre, j'aperçois un homme qui tient compagnie à ma seconde. Quant à la fausse femme d'Hubert, son corps fixé à la chaise est sans vie et meurtri de coup. Finalement, il faut croire qu'elle a emporté dans sa tombe son secret... Sans toquer, j'entre par la porte. Immédiatement, Natacha et l'inconnu me braquent. M'identifiant aussitôt, ils abaissent leurs armes.

            Ça fait plaisir de te revoir, Capitaine. Tu vas être ravie.
            Il y a intérêt. Tu m'as fait venir pour cette personne?

            L'étranger en question s'approche de moi, complètement sûr de lui et n'ayant pas peur de moi. Il est confiant. Lui aussi est drapé d'un manteau noir bordant une capuche. Il a le visage découvert. Il ressemble à homme typiquement alabastien. Ne laissant pas ma camarade s'exprimer, il se présente de lui-même.

            Capitaine Nakajima, c'est un honneur. Je m'appelle Nassâm. Je suis un ami d'Idryss.

            Il s'incline légèrement.

            Je n'ai que faire des courbettes. Va droit au but et dis-moi pourquoi tu as sollicité ma présence plutôt.
            C'est au sujet d'Idryss. Elle est dans le pétrin jusqu'au cou.
            Et?... Je suis censée la secourir?
            S'il vous plaît, Dame Nakajima. Vous seule vous pouvez la délivrer.
            Elle est assez grande, non? Qu'elle se débrouille!
            Elle m'a dit que vous alliez dire ça.
            Voyez-vous ça... Et elle t'a dit que j'avais la patience courte également?
            Oui, mais écoutez plutôt l'information que je vais vous révéler. Elle m'a demandé de vous dire tout ce qu'elle s'avait.

            Je suis suspicieuse. Idryss a toujours une longueur d'avance sur moi. J'éprouve beaucoup de jalousie envers elle. Je l'a vois mal échouer sur une affaire comme celle-là. Quoique... Ayant déjà pesé le pour et le contre après avoir écouté le récit de Nassâm tout à l'heure, Natacha me fait signe de le laisser parler.

            Je suis curieuse de connaître la fin de ton histoire alors.
            Idryss a trouvé qui liquide le personnel du Théâtre. Il s'agit du...

            Il peine à terminer sa phrase. Il éprouve une certaine crainte subitement. Finalement, après s'être repris, il crache le morceau.

            Le Cipher Pol 8!

            Mes yeux deviennent ronds. Le C.P. 8? Sérieusement? Toute cette histoire me semble incroyable. Même si elle tente de le dissimuler, Natacha exprime une certaine crainte en sachant que c'est cette branche du Gouvernement Mondial qui est derrière tout ça. Quant à moi, je reste sans voix. Je n'ai jamais eu à affronter de si grosses pointures par le passé, à part peut-être Mogaba... Et j'ai dû me faire aider par Reyson... Là, si je dois faire face à ce genre d'hostilité, je crains fort de manquer de moyen. J'ai beau avoir la puissance brute, ça ne fait pas tout. Cela dit, je me demande comment Idryss a pu trouver rapidement. Sûrement du fait qu'elle a un pied dans le Théâtre depuis un certain temps.

            Le Cipher Pol 8? Dis-je bêtement lentement.

            La question sonne dans le vide. Elle s'adresse à moi-même. Je reste intriguée. Voyant mon état d'étonnement, Nassâm termine son récit.

            Idryss a essayé de les arrêter en se frottant à Ao Novas et sa clique, mais elle s'est malheureusement fait prendre! Ce type est un monstre!! Il doit sûrement la soudoyer pour qu'elle donne des noms. Il faut vite l'aider!!

            Je ne réponds pas tout de suite tant cette information me laisse pantois. Je réfléchi. Je pense à ce que je sais du C.P.8. J'essaie de comprendre dans quelle merde nous allons nous heurter.

            Savoir qu'Ao Novas en personne s'occupe de cette mission me ravie finalement. Ça serait trop beau pour être vrai. Sa tête est mise à prix par Toji Arashibourei. Et si je ne m'abuse, c'est l'ancien Capitaine de Red. Si j'arrive à arrêter le leader du Cipher Pol 8, non seulement j'empocherais 150M de Berrys, mais en plus, Idryss me sera éternellement reconnaissante et Iwao ne pourra que me déclarer vainqueur. Je m'adresse alors à Nassâm.

            Sais-tu où se trouve Idryss?
            J'ignore exactement où elle est, mais je peux connaître la direction où elle se trouve et son état physique.
            Tu possèdes une Vive Card?!

            Ma question sonne là aussi dans le vide. Évidemment il en a une. Sans plus attendre, je m'empresse de faire sortir mes compagnons.

            Alors ne perdons pas de temps.

            Pendant qu'on sort, je me tourne vers ma seconde.

            Kusanagi, Ulcky, Zarechi et Shippû où en sont-ils?
            J'ai bien peur qu'ils ont déserté depuis un moment. Je n'ai plus de nouvelles d'eux depuis plusieurs jours...
            Quoi?!! Les traîtres!!!
            Ça fait trop longtemps qu'on traîne ici. La patience ne semble pas être leur truc...
            Tant pis. Je les tuerais pour leur traîtrise une autre fois.

            On quitte alors tous les trois la maison et on se rend sans plus attendre à l'endroit que Nassâm nous conduit. Plus on s'approche, plus je m'inquiète. Je reconnais le quartier. Je reconnais surtout la Pipière la Datte qui se tient devant nous... Une rue nous sépare. Il n'y pas un chat. La lune éclaire tout de sa froideur. J'arrête alors mon groupe et je pose une question à Nassâm.

            Pourquoi on est là?
            Vous voulez que je vous conduise à Idryss. Hé bien, c'est ce que ma Vive Card m'indique comme direction.

            Je serre les dents. Je n'aime pas ça.

            J'espère que ce n'est pas un piège, sinon tu y passes.

            On se remet alors en route. Il n'y a plus qu'à entrer dans la grande cours où se présentent à droite et à gauche des serres et divers arbustes fruités. Monsieur Long-Paquet, nous y voilà.


            Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Lun 13 Juin 2016 - 3:37, édité 4 fois
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