Las Camp… Île où le caïd a raison, où les criminels sont les rois et les rois leurs esclaves serviles… Donc on y trouve facilement du travail et il y a toujours des clients. En effet, les riches veulent se protéger donc embauchent des gardes du corps, ils veulent se nourrir donc commande aux marchands sans sortir de chez eux. Pendant ce temps, les criminels payent les gardes du corps des riches et engagent des mercenaires pour piller les riches. Un cycle qui continue, se répète et ne s’arrête jamais. Je sais parfaitement que le gamin que j’ai frappé pour l’empêcher de me voler pourrait devenir le riche de demain qui m’achètera honnêtement ma marchandise, ou alors il sera le fils de pute qui me brisera les genoux.
Je soupire en ouvrant, pour la sixième fois de la journée ma boutique. Ce grand chariot de métal noir, que j’ai acheté à mon père avec les premières ressources qui ont marqué mes débuts en tant que marchande Hyfilnor, quasi-indépendante de la maison mère, me permet de dormir, de vivre et d’exercer mon métier. Sur cette île, je le maintiens fermé et ne l’ouvre qu’en cas d’approche de client… Et j’ai bien évidemment déchargé toutes les armes et caché toutes les lames. Je reste prudente alors que j’observe la personne qui a frappé à la porte. Un fils de boucher au vu du tablier et du sang présent sur ce dernier.
-Madame… Je... euh ? ... Mon père m’envoie vous acheter votre stock de viande.
-J’en ai, mais pourquoi un boucher aurait besoin de viande ?
-Une partie de notre stock a disparu, j’ai de quoi payer !!!
-… Tu as combien ?
-300 000 berrys !
-Mmmh, je veux bien te filer mon stock, envois l’argent !
Je réceptionne le sac, referme la porte et fouille dans la glacière qui m’accompagne. La viande est complètement gelé et d’une fraîcheur un peu douteuse… Mais bon, ça leur fera toujours 10 kilos de plus. J’ouvre de nouveau la porte et lui donne le pesant package.
-Allez, dégage maintenant petit !!
Il me regarde comme si je lui faisais une farce, mais je lui ferme la porte au nez ! Et oui gamin, il ne faut pas compter sur la charité avec moi, fallait demander combien j’en avais en stock et l’état dans lequel elle était. Je le regarde repartir au travers la place dans laquelle j'ai laissé mon chariot, je savais que les fenêtres teintées me serviraient : des boutiques tout autour et une fontaine géante à quelques mètres. Le pauvre gamin titube sous le poids de son chargement, qui commence à fondre sous le soleil de midi. Si Dieu offrait tout par charité, le dieu doré, lui, savait que chaque chose à un prix… Élevé qui plus est. Allons bon, faut que j'aère un peu sinon je vais étouffer !
Je soupire en ouvrant, pour la sixième fois de la journée ma boutique. Ce grand chariot de métal noir, que j’ai acheté à mon père avec les premières ressources qui ont marqué mes débuts en tant que marchande Hyfilnor, quasi-indépendante de la maison mère, me permet de dormir, de vivre et d’exercer mon métier. Sur cette île, je le maintiens fermé et ne l’ouvre qu’en cas d’approche de client… Et j’ai bien évidemment déchargé toutes les armes et caché toutes les lames. Je reste prudente alors que j’observe la personne qui a frappé à la porte. Un fils de boucher au vu du tablier et du sang présent sur ce dernier.
-Madame… Je... euh ? ... Mon père m’envoie vous acheter votre stock de viande.
-J’en ai, mais pourquoi un boucher aurait besoin de viande ?
-Une partie de notre stock a disparu, j’ai de quoi payer !!!
-… Tu as combien ?
-300 000 berrys !
-Mmmh, je veux bien te filer mon stock, envois l’argent !
Je réceptionne le sac, referme la porte et fouille dans la glacière qui m’accompagne. La viande est complètement gelé et d’une fraîcheur un peu douteuse… Mais bon, ça leur fera toujours 10 kilos de plus. J’ouvre de nouveau la porte et lui donne le pesant package.
-Allez, dégage maintenant petit !!
Il me regarde comme si je lui faisais une farce, mais je lui ferme la porte au nez ! Et oui gamin, il ne faut pas compter sur la charité avec moi, fallait demander combien j’en avais en stock et l’état dans lequel elle était. Je le regarde repartir au travers la place dans laquelle j'ai laissé mon chariot, je savais que les fenêtres teintées me serviraient : des boutiques tout autour et une fontaine géante à quelques mètres. Le pauvre gamin titube sous le poids de son chargement, qui commence à fondre sous le soleil de midi. Si Dieu offrait tout par charité, le dieu doré, lui, savait que chaque chose à un prix… Élevé qui plus est. Allons bon, faut que j'aère un peu sinon je vais étouffer !