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Voiture balais.


Voiture balais:

Voiture balais. Favela

Enfin libre... Lorsque l'on m'a proposé cette mission à Goa, j'ai accepté tout de suite. Casser du révolutionnaire et ça en totale autonomie, sans supérieur sur notre dos pour nous emmerder. Bon en réalité on est censés partir par groupe de trois, mais j'ai réussi à m'éclipser sans me faire voir. Donc me voila sur le Mont Corvo. J'ai intérêt à réussir cette mission, je suis seul sans mes coéquipiers et sans appui logistique. Mais je risque pas grand chose, la plupart des personnalités dangereuses de l'île ont disparues comme par magie. Bref, c'est le genre de truc qui peut m'assurer une promotion, bon on va un peu me taper sur les doigts pour non respect de la hiérarchie, mais les ordres n'étaient pas très clairs, il n'a pas été précisé qu'on devait travailler en équipe, on a simplement été envoyés par groupe de trois ehehe !
C'est un sacré bordel ici. Des tentes et des maisons en carton partout autour de moi, des gamins à moitié nus qui courent dans tous les sens, un début d'incendie qui est en train d'être éteint... Faudrait pas qu'ici ça prenne feu. D'après ce que j'ai compris, le Grey Terminal a été rayé de la carte à coups de canons. Radical mais efficace. Efficace pour frapper un grand coup à la révolution, niveau humanitaire y a mieux. Des centaines de personnes se retrouvent sans abris, sans compter les morts et les blessés. Mais on verra ça plus tard, ce qui compte pour l'instant, c'est de traquer les quelques révolutionnaires encore en vie sur le Mont Corvo. Pour cela, je me suis "déguisée". Je vais simplement dire que je suis un esclave qui s'est échappé en omettant de préciser que je suis marin. Je me suis bien préparé, mes camarades marins se sont porté volontaires pour m'aider : ils m'ont tout simplement frappés et laissé des marques, pour que ça fasse plus vrai.

Je me fraye un chemin à travers les ordures qui jonchent le sol en boitant. Je ne suis armé que d'un baton en métal qui me serre aussi de cane. Il y a beaucoup trop de visages, impossible de repérer les éventuels révolutionnaires comme ça, de toutes façons ils doivent être cachés. Tout ce que je dois faire c'est entrer en contact avec eux. Devant moi des bambins jouent à la police et aux voleurs. Je les interpelle.

" Eh... Eh vous là... Oui les gosses... " Je tousse et feint de tomber par terre. " S'il vous plaît, aidez moi, non je peux me relever vos inquiétez pas. Il faut... il faut que je trouve une cachette, j'ai réussi à m'enfuir de chez mon maître mais si on me retrouve... " Je renifle et arrive à faire couler une larme sur mon visage. " S'il me trouve... Snif... Je ne sais pas ce qu'il me fera ! S'il vous plaît, ca restera entre nous... snif... "

Ils me regardent avec un air déconcerté. Le plus jeune d'entre eux s'avance vers moi et me chuchote à l'oreille "J'ai pas le droit de parler aux inconnus." Il est bien élevé, c'est déjà ça. Il est surtout très intelligent, un groupe de marins passent derrière nous, et pour me répondre sans se faire entendre, il me glisse un bout de papier dans la main. Je lui souris et reprend ma marche, appuyé sur ma cane. J'avance sans trop savoir où je vais, je tourne à gauche, puis j'avance à nouveau et puis je reviens sur mes pas, et cette fois je prends à droite. Après une heure de marche, je m'arrête derrière un arbre. Pour ne pas éveiller les soupçons, je fais semblant d'uriner. Il faut rester prudents, il n'y a pas que les marins que je dois éviter, si un groupe de bandits ou je ne sais quoi m'attaque, je serai en mauvaise posture. Je baisse ma braguette, et après un rapide coup d'oeil dans mon dos, je lis ce qui est écrit sur le bout de papier que le petit gars m'a donné tout à l'heure. " Ils viendront à toi. " Ouaw... Ca m'aide beaucoup ça ! Je me doute bien qu'ils vont venir à moi, mais des révolutionnaires à moitié morts qui cherchent à rester le plus discrets possibles, ça peut mettre du temps à vous contacter. Je ne peux que attendre... Nan mais il se fou de ma gueule ? Je vais chercher ces putains de révolutionnaires et les trouver ! C'est à cause de types comme eux que quand on est esclaves, on croit encore aux histoires d'évasions... Disons que ça me tient à coeur de taper sur des révolutionnaires. Ces mecs croient encore aux bisounours, je sais pas comment ils font pour trouver des partisans, y a rien de logique dans leurs plans : renverser le gouvernement mondial... Et ensuite ? On prend les mêmes et on recommence ? Je vais me faire un plaisir de tous les écraser.

Bon pour l'instant je décide plutôt de m'installer par terre et de faire la manche. Je me fond dans le décor. Les gens vont et viennent devant moi sans prêter attention. Au coin de la "rue" il y a une maison close, le mouvement incessant des clients n'est pas difficile à repérer. C'est plutôt un bordel qu'une maison close... En face du bordel, y a un revendeur d'armes. Lui non plus il est pas très discret, il cache sa marchandise dans ses poubelles, alors bon quand dix personnes viennent fouiller les poubelles de la même personne en cinq minutes, on peut se poser des questions... Mais c'est pas ce qui m'intéresse. Je dois penser révolutionnaire : je suis blessé, je dois me cacher, trouver des provisions et me soigner. Ils ont plusieurs choix, utiliser des gosses comme tout à l'heure, ça peut être utile pour trouver à manger. Avec un peu de chance, ils ont un médecin parmis eux et dans ce cas ils n'ont pas besoin de sortir de leur cachette, mais dans tous les cas, ils doivent se procurer des médicaments. Et juste en face de moi, il y a une "semi-clinique". Semi parce qu'elle n'est qu'à moitié construite, il manque le toit et la plupart des murs. Malgré cela, les blessés y affluent pour recevoir des soins. Vu qu'il n'y a ni murs ni fenêtres, je peux facilement voir ce qu'il se passe dans la clinique. A l'entrée, des infirmières essayent de contrôler les centaines de personnes qui se bousculent pour la queue. Un peu plus loin sur la droite se trouvent les salles d'opérations. A même le sol, les docteurs opèrent sans anesthésiants avec des outils bricolés. Et enfin, sur la gauche, ce qui m'intéresse : la réserve. Elle est gardée par des bandits qui si j'ai bien compris, protègent la réserve contre quelque berrys, mais en profitent aussi pour alimenter le marché noir. Ils se procurent des médicaments et les revendent sans même se cacher, devant les infirmières. C'est eux qui m'intéressent.

Pendant des heures, je reste assis à les observer. Les clients défilent. La plupart sont des toxicomanes en manque de morphine, mais il y a aussi des enfants, des vieillards... C'est vraiment n'importe quoi, ils ont des maisons à reconstruire, des personnes à sauver, et au lieu de ça ils viennent acheter une dose... Peut-être qu'avant de partir je viendrai faire le ménage ici aussi. Pour l'instant, j'ai repéré une cible. Un adolescent. Petit de taille, trapu, il doit pas avoir la vingtaine d'après moi. Il me paraît suspect, il vient plusieurs fois par jour prendre des grosses boîtes de médicaments, et il veille toujours à ne pas être suivi ou observé. Il est trop sur ses gardes, il a quelque chose à cacher j'en suis sûr. Si ça se trouve il n'a rien à voir avec la révolution... Mais de tous les clients, il me paraît judicieux de le suivre. Il ne tarde pas à revenir se réapprovisionner. J'attends donc qu'il récupère la marchandise et qu'il s'en aille. Il fait très attention, ça va être dur de la garder en vue sans me faire repérer. Je ne suis pas pressé, même si ça prend du temps, je vais le suivre jusqu'à ce que je découvre s'il est en contact avec des révolutionnaires. En plus de ça, je dois faire attention à ceux qui me surveillent. Je n'en ai remarqué aucun pour l'instant, soit ils sont très prudents, soit c'était du bluff. Cette mission s'annonce plus compliquée que je l'avais prévu... Et ca me plait vachement !


Dernière édition par LaMarcus Thomas le Dim 18 Oct 2015 - 18:01, édité 2 fois

    Ca fait trois jours que je suis le petit gars que j'ai repéré devant la clinique. Le filer sans pouvoir le filer c'est dur ! Je ne me suis pas fait repéré. Je le suis de loin, et chaque fois je regarde où il va, il emprunte le même chemin et j'essaye de le retenir. Au final ça me fait moins de chemin à parcourir avant de le retrouver. Dès qu'il prend sa boîte de médicaments, il tourne directement à droite après la clinique. Il marche tout droit pendant environ cinq cents mètres et s'éloigne de ce j'appelle le "centre bidon ville". Il va vers une zone un peu moins organisée, là où les femmes et les enfants évitent de se rendre seuls. Dans cet endroit, y a pas que des médicaments qu'on vend. On vend des armes, des drogues dures, des pièces de bateau... Y a des pirates, beaucoup de pirates. La destruction du Grey terminal les oblige à venir faire leurs magouilles ici. C'est moins pratique, impossible de ramener un bateau pour le faire réparer ou modifier. En plus les prix augmentent, ça fait l'affaire des revendeurs. Quant à notre cible, elle avance doucement au milieu de tous ces malfrats. Il baisse les yeux et ne parle à personne, il ne veut pas avoir d'ennui. Il s'arrête devant un immeuble en ruines et toque à ce qui reste de la porte. Enfin... je vais enfin savoir ce qu'il essaye de cacher celui-la. Soudain la porte s'ouvre, je n'ai pas le temps de voir ce qu'il y a à l'intérieur, mais c'est éclairé. Le petit blondinet s'engouffre à l'intérieur et la porte se referme aussi vite qu'elle s'est ouverte. Je sais au moins ce que je dois faire maintenant : entrer dans ce bâtiment à moitié démoli...

    Avec un peu de chance il y a une brèche quelque part et ça me facilitera la tâche, mais bon je compte pas trop sur la chance, si les personnes qui sont à l'intérieurs ont un cerveau, toutes les issues auront été fermées histoire qu'elles ne soient pas dérangées. Je décide donc de passer mes nuits ici, par terre devant l'immeuble. Le petit blondinet fait des allers retours plusieurs fois par jour. Il part les mains vides et revient les bras chargés de cartons. J'en profite pour observer les lieux quand je ne mendie pas de quoi m'acheter un repas. L'immeuble est fait de cartons et de morceaux de plastiques recyclés. Il a du y avoir une tempête qui en a détruit une partie. Si ça se trouve, l'immeuble s'est écroulé tout seul, faire deux étages en matériaux de récup'... c'est sur que ça allait pas tenir. Il n'y a pas de fenêtre, je ne peux pas voir ce qui se trame à l'intérieur. Il y'en avait, mais elles ont été rebouchées. Ils sont prudents et ne veulent pas qu'on voit ce qu'ils font là dedans. Mais je vais le découvrir quand même. L'infiltration c'est pour ce soir. J'attends que la nuit tombe. J'ai remarqué que la nuit, le jeune homme ne sort plus. Au moins je suis suis sur de le trouver à l'intérieur. J'ai réussi à dérober un tournevis à un passant. Pile poil ce qu'il me fallait pour rentrer dedans. Je vérifie que personne ne me voit... C'est bon, je dévisse rapidement les visses qui tiennent les gonds de la porte de devant. Niveau discrétion pour l'entrée c'est pas trop ça. Je la retire, me glisse à l'intérieur et la remet en place. Pas le temps de revisser les gonds. A l'intérieur... A l'intérieur... franchement j'y crois pas.

    Des dizaines de soldats de la marine... Je dois être en train de rêver. C'est une blague ?!


    " UN INTRUS EMPAREZ VOUS DE LUI ! "


    Je me laisse attraper sans me débattre. Ils sont un peu cons les soldats, mais au bout d'un moment il comprendront. Pour l'instant, ils me prennent pour un terroriste ou je ne sais quoi. Ils m'attachent à une chaise et commencent à me frapper. Je crache un peu de sang et attend qu'ils se calment.

    " Généralement dans un interrogatoire on pose des questions avant de commencer à frapper. Je suis le soldat LaMarcus Thomas. Si on pouvait m'expliquer ce qui se passe ici ça serait pas mal "
    Un des soldats s'avance vers moi. Il est petit de taille mais très musclé. Il a une énorme barbe et une crête sur la tête. Il me détache et me tend une serviette pour que je m'essuie. Il a un dossier dans sa main. Il l'ouvre et le lit. Il me regarde quelques secondes et dépose le dossier sur une table.

    "Sergent d'élite James Ardent. Soldat Thomas vous dîtes, on vous a envoyé ici en mission mais plus aucune nouvelle de vous depuis quelques jours. Nous sommes en pleine mission d'infiltration ici sur le Mont Corvo pour débusquer des révolutionnaires, tout comme vous. Si vous étiez restés avec vos coéquipiers, vous l'auriez su. Bon... pas le temps de blablater, enfiler un uniforme et retrouvez moi ensuite pour que je vous fasse un débriefing, vous êtes peut-être complètement con de tenter cette mission en solo, mais maintenant que vous êtes là, vous allez me donner ce que vous avez trouvé, ça pourra nous être utile. "

    [...]Je me trouve donc dans la base secrète de commandement de l'opération Ménage: La Mission d’Extermination et de Nettoyage Avancé de Goa. Le jeune homme que je suivais depuis des jours est un soldat. Les bandits qui avaient pris contrôle de la clinique aussi. Le plan est simple : prendre contrôle du marché noir de médicaments et de nourritures afin de débusquer les révolutionnaires. Sur le papier ça semble bien, mais le Sergent Ardent m'avoue que les résultats ne sont pas au rendez-vous. Il me propose donc de l'aider. En échange, ma petite escapade en solitaire ne sera pas mentionnée dans mon dossier. Ca me va, j'ai rien à perdre après tout. Je lui donne le peu d'informations que j'ai à savoir que j'ai rencontré des gamins qui sont peut-être en contact avec révolutionnaires. Ardent m'explique que plusieurs de ses hommes les ont rencontrés, mais qu'ils n'ont pas étudié cette piste. Vu que le trafic de médicament n'a pas encore porté ses fruits, le Sergent me tend une boîte de médicaments.


    " Soldat, tu vas devoir enlever cet uniforme. Désolé, mais tu vas ressortir du batiment, il faut que tu ressortes bien sale, comme quand tu es rentré. Tu sors d'ici en faisant comme si t'avais volé des médicaments, des soldats te suivront discrètement au cas ou des révolutionnaires te contactent, on sait jamais. Tu ramènes cette boîte à la clinique, prend ton temps, fais de grands détours. Si tu arrives à la clinique sans avoir été contacté, alors reviens, on verra ensuite. "

    Je sors donc du batiment une boîte à la main. Je dois faire comme si je venais de dérober des médicaments. Je regarde donc autour de moi, essaye de voir si quelqu'un me surveille... Personne.  Je commence donc à marcher. Je ne sais pas vraiment où je vais, je n'emprunte pas le même chemin que j'ai pris pour venir, donc je suis un peu perdu mais ça devrait aller, je vais m'y retrouver.

    [...] J'arrive à la clinique... J'ai pris autant de temps que j'ai pu, mais si je suis surveillé, vaut mieux pas que je traîne plus longtemps. C'est énervant ! Si ça se trouve personne ne me surveille et je me prends la tête pour rien, si moi j'ai réussi à trouver des marins comme ça sans difficultés, des révolutionnaires aussi... Je "revends" les médicaments aux soldats-bandits et me met en direction de la base secrète.

      C'est reparti pour trente minutes de marche... Je commence à en avoir marre, c'est vraiment chiant de marcher à longueur de journée. Si je chope un révolutionnaire là, je sais pas ce que je vais lui faire, mais il va pas aimer. En marchant, j'aperçois le gamin que j'ai croisé à mon arrivée. Il est accroupi dans un buisson et me fait signe de venir. Je regarde autour de moi, les soldats qui me suivent sont à une bonne dizaine de mètres, mais ils me voient. Je leur fait signe que j'avance, et je marche en direction du petit. Je rentre dans le buisson et bam ! Il me pousse, je tombe dans un trou creusé dans le sol. Qu'est ce que c'est que ce bordel ?! C'est un genre de tunnel, il y a des bougie accrochées aux parois et des planches de bois pour qu'il ne s'effondre pas. Je me dépoussière et me relève. Le petit est encore à l'entrée du "tunnel" mais la pente est trop raide pour que je grimpe le rejoindre. Sans dire un mot, il rebouche le trou et me voila seul au fond d'un trou perdu. Je sais pas où je suis, et je ne crois pas que les soldats vont me retrouver. Je commence donc à explorer la galerie souterraine. Il s'agit d'un long chemin étroit. Aucun virage, c'est une ligne droite. [...] Je marche encore et encore... Je ne sais pas combien de temps ça fait, mais j'ai du perdre une bonne vingtaine de kilos, je sue comme un porc. Mais... je crois que... oui j'entends des voix. Elles sont encore loin, mais j'entends des voix, je me met à courir afin de me rapprocher d'elles, de toutes façons c'est pas comme si j'avais le choix... Après quelques minutes de courses, j'arrive dans une sorte de grotte. Elle a été creusée dans le tunnel. Elle est mieux éclairée que le reste du tunnel. Il y a des lits au fond, une sorte de cuisinière sur la gauche, et à droite des canapés.

      " Ah en voila un autre ! Salut camarade ! "


      Un homme se tient devant moi. J'ai l'impression d'avoir déjà vu sa tête quelque part. Il est plutôt grand, et maigrichon. Ses joues sont creuses, il a des cernes énormes sous les yeux et il a un bras à moitié brûlé. Je crois que j'ai enfin trouvé ce que je cherchais. Et maintenant que je le regarde de plus près, je me souviens. C'est Scottie. Scottie Pied Peints, un révolutionnaire qui bossait pour le roi des ordures. Pendant que le roi se faisait pulvériser par Morneplume, son valet se faisait la malle alors... Intéressant... Les révolutionnaires survivants sont donc bel et bien cachés sur le Mont Corvo, par contre, je ne vois personne d'autres à part Pied Peints. Je crois qu'il comprend rapidement que je m'interroge.

      " T'inquiète pas mon ami, y a que moi ici. C'est un peu un poste d'avant-garde, y a pas beaucoup de monde qui a survécu, alors on essaye de reformer les troupes. Mais faut être vigilent, d'où le fait qu'on t'ait fait poiroter pendant trois jours avant de te venir ici, il fallait qu'on soit sur que tu sois pas un type louche. Les marins nous traquent et on doit rester le plus discrets possible. Comment tu t'appelles mon vieux ? "

      " Moi ? Je m'appelle... Kareem. Kareem Abdul Bagarre. J'étais esclave chez un noble dans la haute-ville, et avec le grabuge qu'a créé la révolte, j'ai pu m'enfuir. J'ai nulle part où aller, mais si je peux aider une cause noble comme celle de la révoltion, je vais pas dire non. "

      " T'as de la chance de nous avoir trouvé. Ces connards de marins ont tout brûlé, y a eu des centaines de morts ! Bon... viens avec moi, je changer de cachette, j'vais t'accompagner jusqu'à notre quartier général, tu feras connaissance avec les autres survivants là bas. "



      Il a pas l'air si dangereux que ça. En même temps il est forcé d'être un minimum accueillant pour pas faire fuir le peu d'hommes qui veut s'engager. Il part au fond de la grotte et me fait signe de le suivre. Il ya un petit passage. Il s'engouffre dedans et je le suis sans poser de questions. Après s'être éloigné de quelques mètres de la cachette, il sort un dendétonateur de sa poche. Je suppose qu'il ne veut pas laisser de traces. Il presse le bouton et on entend une petite détonation. Il n'y avait pas grand chose là bas de toutes façons... Mais ça montre à quel point il est prudent.

      [...] Il nous a fallut deux heures de marches avant d'atteindre le fameux quartier général secret. Moi qui pensait qu'ils étaient prudents... leur base secrète est située dans la cave d'une taverne du bidonville. J'aurais pu la trouver sans me casser la tête. Cachés derrière des tonneaux de vins, les révolutionnaires préparent leur fuite de Goa. La plupart ont une jambe ou un bras cassé, certains sont même en chaise roulante. Je me demande même si ça vaut la peine de les capturer. Scottie réunit ses "troupes" et prend parole.

      " Ok les gars, demain c'est le jour J. Touts les survivants qu'on a réussi à contacter nous retrouverons à ce qu'il reste du Grey Terminal. Un bateau nous y attendra, et on pourra s'en aller si tout se passe comme prévu. On va leur faire payer, ça je peux vous le jurer. "

      " J'en suis pas si sur... "

        Tous se retournent vers moi. J'ai pas la patience de leur expliquer pourquoi je suis là, ils vont bien vite le comprendre de toutes façons. J'ai juste envie de tous les défoncer, pour le temps que j'ai perdu à les chercher. J'attrape le révolutionnaire le plus proche par le col et le soulève. Certains tentent de me faire lacher prise, mais ils n'y arrivent pas. Je le plaque au sol et lui colle une droite au visage. Il avait pas l'air en bonne santé, là il est un peu sonné je crois. Il a le nez cassé le pauvre chou... Ca leur apprendra à me faire attendre.

        " Qu'est ce que c'est que ce bordel ?! Pourtant il était pas avec les marins qui sont arrivés la dernière fois ! "


        En fait j'ai bien fait de partir mener mon enquête tout seul. Ca veut dire que les révolutionnaires sont au courant que nous sommes là. Peut-être qu'il y a d'autres marins qui n'ont pas pris la peine de se couvrir ? Bref... Je suis pas trop d'humeur à discuter.
        Scottie, m'a amené ici, et pour le remercier, je le descends en premier. Je lui envoie une petite rafale de flèches d'eau en plein dans la tête. Il a l'a pas vu venir, celle la, au moins il souffrira pas lui. On peut pas en dire autant de l'idiot qui est en train de me sauter dessus. Le gars a un bras en moins et un cache-oeil, mais il croit quand même avoir une chance ? C'est carrément du manque de respect. Je l'attrape par la gorge avec ma langue et le ramène jusqu'à moi avant de lui bouffer la tête. Aucune pitié oui. Je jette son corps décapité au sol et recrache sa tête ensanglantée. Je crois que ça les a un peu effrayé par ce que plus personne n'ose approcher. Ils ont tous les yeux rivés sur la sortir située juste derrière moi.

        " Oh non les gars n'y pensez même pas... "


        Trop tard... Ils courent tous en même temps pour essayer de passer. S'ils pensent que je vais en rater... Ils se mettent le doigt de l'oeil. Avec un coup de langue, je balaie la plupart des révolutionnaires. Un type en fauteuil roulant tente de me passe dessus... Je lui envoie un coup de pied dans la tête et il est propulsé dans un baril de vin. Ils sont tous à terre, effrayés, certains sont en train de pleurer, d'autres prient. Ils savent que la fin est proche. Que le carnage commence !

        [...]Imaginez la gueule des clients de la taverne quand ils m'ont vu remonter des corps sans têtes couverts de sang. Certains se sont évanoui, y'en a même un qui s'est étouffé avec sa bière. Le patron me regarde et ne sait même pas par quelle question commencer...

        " Appelez des marins et dîtes leur que y'en a à d'autres en bas. "


        Moi, je dois aller voir le Sergent Ardent pour lui faire part du plan d'évasion des révolutionnaires. J'en ai eu qu'une dizaine, mais y'en a d'autres puisqu'ils étaient censés se "réunir" au Grey Terminal... Enfin ce qu'il en reste. Une fois cela fait, je pourrai enfin prendre une douche et repartir pour North Blue, pour prendre un repos bien mérité.