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R'tour vers l'blues [quête solo]

Salut, ce rp ne devrait pas être déconseillé aux moins de dix-huit ans mais faite gaffe quand même on sait jamais parait que je suis glauque même dans les rp discussions ‘_’.
C’est aussi la suite de ce rp A la recherche du meilleur steak qui lui est déconseillé aux moins de dix-huit ans.


J’me casse. C’fini. Là j’peux marcher correct. Enfin. P’tin, obligé d’rester allonger dans l’bateau. C’te dèche. Mais là c’bon, chui dehors. Et j’compte pas r’tourner dans s’navire. C’t’île j’la sens mal. Pis t’façon j’ai mal partout. Faut rester dans l’même genre d’contexte. Et en partir l’plus vite possible. Ouais. Faut que j’trouve un navire pour quitter l’île. Peu importe où aller. J’men fou tant que j’me casse d’ici.

L’problème c’est ça. Faut qu’j’me tire. Genre en passant sur un navire. L’mieux sa s’rais d’m’engager dans un autre équipage. Un truc sans emmerde. Ouais, un truc tranquille ça s’rais bien. La faut qu’j’me pose un peu. J’m’éloigne donc et m’balade dans l’port. Pour partir m’faut un navire. Ou un équipage. Ouais si j’trouve un équipage. Pis j’me barre quand j’en ai marre. Comme d’hab quoi. Ouais c’cool comme idée. J’vais faire comme d’hab. M’éviteras d’réfléchir. Pas par s’que j’dis ok une fois que ça tient plus tard. Nop nop nop. Marche pas comme ça avec moi. J’dis ok pour qu’on m’foute la paix. Pis après j’me casse. Quelqu’un m’parle.

- Ok

Une nana m’tire par le bras. J’me fais emporter. Chui tout moue, j’la connais pas j’men fou. Du coin des yeux, j’voie une tomate qui m’rase la tête et qui s’écrase contre quelqu’un.  P’tain j’ai dit ok pour quoi moi. Réflex d’merde. J’donne une secousse. J’me dégage sans difficulté.

- T’m’emmène où.

Elle se r’tourne un grand sourire aux lèvres. D’jà s’pas quelqu’un que j’connais. Bonne nouvelle. Rousse. Une balafre sur la gueule. Genre un œil en moins. Elle s’approche m’tape l’épaule. J’me hérisse. Ça va faire bobo. J’croie qu’elle le r’marque.

- Tout doux t’inquiète mec ! On recrute juste des gens qui savent se battre pour quitter l’île tu viens ? C’est que t’as pas l’air bien dans ta peau là.

J’grogne. Putain trop joyeuse. Mais bon. Partir. C’tout que j’avais ret’nus. Tout c’que j’espérais. C’est qu’c’était pas un truc qui suivait la loi.

- Pirate ?

Elle éclata d’rire. Mon poing s’serre et j’grimace. Elle va vite m’souler cette connasse.

- T’imagine bien qu’avec ta gueule je ne vais pas te recruter pour un équipage d’honnête commerçant non plus ?

Un p’tit sourire traverse mon visage. Faux mouv’ment. J’grimace et la suit en boitant. Y’a pas long. Y sont même pas rechercher. Rien pour les r’connaître. On sent qui veulent la paix. Fin pour l’moment. Ça m’va aussi. C’tait un bon p’tit bateau. Y’avait plein de gens d’sus. Au moins une centaine. Un peu moins. J’monte. Un mec s’approche. Jeune. Cheveux noire, court. Souriant. Sûr de lui. L’genre de mec que j’aime éclater.

- Capitaine, j’pense avoir trouvé quelqu’un qui vous faut.

Elle s’approche et murmure à son oreille quelque chose que j’entends à peine.

- Il n’a pas l’air commode mais à son allure il n’est pas sans expérience.

Il r’dresse la tête et m’regarde sérieus’ment. J’soutiens l’regard. Prêt à m’battre. J’sens que ça va mal tourner. Première cible. La nana. Yep. Elle ma amené. Elle crèvera en premier. L’capitaine s’approche avant d’parler. Voix grave. Qui fait pas son âge. Dirait qu’il a 40 ans.

- On a besoin d’un combattant. Un dernier. On cherche quelqu’un d’assez fort pour résister à mon second. Si tu veux essayer. Il suffit de tenir une minute.

J’hoche la tête. Facile. Un homme vient. J’enlève mon haut. Dessous. Une masse de bandage. Ouais, chu toujours pas guérit. Mais qui aille s’faire foutre. Un homme fort s’approche. Un sabre à la main. Un cercle s’forme autours de nous. L’capitaine s’écarte.

- Survie une minute, si tu vie tu rentres dans l’équipage, si tu meurs, tu finis dans une poubelle.

P’tin, j’savais qu’sa sentait mauvais. J’m’accroupis. Mon haut dans les mains. Un vieux truc à moitié pourrie mais solide. Rouge de sang sécher. Fin des trucs pas non plus forcément très reconnaissable. Sur quand secouant un peu l’tout. Y’a des morceaux d’viande qui en tombe. J’regarde le mec s’approcher d’moi. J’m’accroupis. M’ramasse sur moi-même. Prêt à bondir. J’mal. Mais là j’dois survivre. J’repousse la douleur. Autour de nous. C’est l’silence total. L’second s’approche prudent avant d’attaquer.

Un coup vertical. L’attaque d’base. J’recule d’un d’mis pas. Tend l’tissu et accompagne la lame. Enroule l’tout. Tire sur l’côté. L’mec s’accroche. Mais trop tard. J’bondis sur lui. J’tape. Bam dans les couilles. Il grimace tombe à genoux lâche sa lame. J’frappe.

- STOP

Mon coup s’arrête. J’grimace ayez j’ai trop bougé. Mon pied saigne. J’recule d’un pas. Lève mon pied pour r’garder. C’bon, à peine rouvert. SI j’fais gaffe ça va pas empirer. L’capitaine s’approche d’moi.

- Bien, ma collègue c’est pas trompé sur ton compte. J’attends de voir ce que ce va donner sans tes blessures. Notre médecin t’examinera au plus vite histoire d’estimer le temps qu’il te faudra. Tu seras dans la cabine 6 Germain te la montreras
- Non ça iras je dormirais sur le pont.

J’le coupe au milieu de sa phrase. Oui, je ne veux pas dormir à l’intérieur, rien ne vaut le pont pour faire une bonne sieste au milieu des éléments. De toute façon, tout était mieux qu’être à l’intérieur.

- Sur le pont… Ok, mais interdiction de te plaindre de quoi que ce soit, une fois posé c’est terminé. Ici tu seras la pour obéir aux ordres même les plus fou. Tu as compris ?
- Oui
- Bien maintenant François va s’occuper de tes blessures.

Il appelle François qu’vient en une minute. Rapide. Il m’sourit et m’demande de l’suivre. J’le fais. Mais j’refuse de descendre dans l’navire. C’bien l’endroit où j’irais pas. Rien qu’d’y penser j’frissonne. Trop petit, trop enfermé. Il insiste.

- Non, j’rentre pas, s’trop fermé. S’tu veux voir mes blessures j’te les montre ici.

En trois grands coups, j’arrache une partie d’mes bandages dévoilant mon torse. J’enlève c’lui d’la tête. Entre la main cautérisé sur l’torse, l’sang qui goutte d’l’oreille et la couleur bleu d’la moitié d’mon estomac y’avait d’quoi faire. L’méd’cin m’regarde bizarre. J’la tête qui tourne. Mouv’ment trop, en plus d’coup ça fait encore plus mal. J’secoue la tête. Douc’ment. Sa passe, j’regarde l’médecin. Y m’lâche.
- Alors là, je suis désolé mais va vraiment falloir que tu rentres pour que je te soigne, tu risques de mourir si tu restes comme ça.

J’recule un peu. Paf, on m’chope les bras et on m’traine dedans. J’hurle, j’les insultes. Tous. On descend dans l’navire. J’essaye d’les faire lâcher prise. Pas possible. Trop mal pour. Y finissent pas m’poser sur une table. Encore une table. J’me débats. Non, pas la table. J’peux plus. J’revoie les coups, c’qui s’est passé. Fait mal. Y m’tapotte la tête.

- Ho ! ho ! Arrête de délirer ! Je vais juste faire en sorte de te soigner, tu as d’autre blessure ou pas ?
- D’jà soigné.
- Je m’en fou tu me les montres tout de suite.
- Lâchez moi d’abord.
- Tu fuiras pas ?
- Non.

Y m’lâche, j’attrape m’pantalon et l’cal’çon juste en d’sous et j’enlève tout dévoilant l’reste. Plus rien, juste un coin cramer, fin presque. En gros, j’pouvais plus qu’pisser. Un d’ceux qui m’tenais eu un haut le cœur et sortie d’la pièce. Vomir, pas d’doute. Une tête pareil sa s’loupe pas.

- Mouais tu n’as pas la même notion que moi du « soigné ». On va s’occuper de tout sa correctement sinon ça va s’infecter et on devra couper le peu qu’il te reste.

J’grogne mais j’réponds pas. Ouais, parait qu’il est là pour m’aider. Dur de croire. Mais bon. On m’tient plus, c’ta moi d’choisir. Et j’sais qu’il a pas tort. Faut faire un truc sinon, j’finirais juste par crever comme une merde. J’reste allongé. A poil. Y commence à sortir ses affaires. Tchhh, j’préfère pioncer. Chai pas, être dans l’coma. J’regarde l’mec derrière moi.

- Hey t’sais assommer ?
- Heu ouais pourquoi ?
- Assomme moi et t’rate pas.

Y m’regarde bizarre. Doit pas avoir l’habitude des gens comme moi. Mais bon, t’façon, j’suis sensé vivre avec eux, d’coup, autant avoir confiance. Fin vite fait. Mais bon. Faut qu’j’me soigne. L’mec se prépare. Frappe, bim la tempe, j’perds conscience.

J’me réveil. Chai pas combien d’temps j’ai pioncé. Fin pioncer. Plutôt d coma mais final s’pareil. Mes yeux s’ouvrent. Doucement. J’vois trouble et j’pas mal. C’bizarre, J’me r’dresse douc’ment et m’assois sur l’bord d’la table. Tête qui tourne, j’lâche un juron. Chui pas fatigué, j’pas mal, a tous les coups, j’suis drogué. Ouais, obligé, ça m’fais chier. Fin bon, ça reste cool d’pouvoir s’tenir droit sans grogner. J’pose mes pieds sur l’sol, j’me lève et m’casse la gueule. BOOM. Un sursaut dans un coin. J’me r’dresse alors qu’un homme s’approche d’moi.

- Tu devrais rester allonger encore un peu le temps que tous les effets des calmants ce dissipe.
- Nah, j’sors, j’supporte pas d’être d’dans.

J’fais un pas, j’tangue. Sa craint. L’mec m’attrape par l’bras. M’dis qu’va m’aider. J’grogne sans répondre. M’en fou. J’suis fatigué. Y m’porte à moitié, j’traine des pieds. J’peux plus. Faut monter l’marches. Rien qu’sa j’l’impression d’faire l’sport annuel. J’arrive en haut, j’me traine et m’pose contre la rambarde du navire. J’m’assois comme une merde. Soleil, air d’mer, l’navire tangue. C’la mer. On est en mer et chez même pas ou on s’casse. S’pas grave. D’jà j’me sens mieux. J’ferme les yeux, et j’attends. T’façon, vaut mieux pas qu’j’bouge. Plus d’mur, que dal. L’mec s’casse, j’reste seul. Personne m’fais chier. Mais s’dure pas. Quelqu’un s’pose à côté d’moi. J’ouvre un œil. L’cap’taine. J’me r’dresse un peu. Il le r’marque et parle.

- Bien, le médecin m’a dit que tu irais mieux rapidement mais qu’il te fallait du repos. Tu te contenteras donc d’aider simplement sur les taches simples qu’on te demandera à l’occasion. Globalement on est au complet il nous manquait juste un combattant. La, pour aujourd’hui repose toi.
- Ok

Y s’relève, j’ferme mon œil. J’men fou. J’vais pioncer là j’pense. Ouais, bien envie. Quelques minutes passent. L’air frai, salé, avec un peu d’vent. J’souris et j’m’endors sur le pont.

Les jours passent vite. J’aide comme j’peux, sans forcer. J’fatigue vite. Pis mon équilibre est pas génial. Tranquille, j’m’entraine. Fin, juste le corps. Un peu d’sport s’fait pas d’mal. D’hab j’en fais en tuant. Là j’peux pas, j’trouve aut’chose. Faut qu’j’retrouve la forme. J’parle peu. J’reste loin d’tout. Même si. Parfois, j’bois avec les autres. Peu à peu, d’plus en plus souvent. Tout va bien, jusqu’au moment où j’me réveille dans une grotte. La flaque y parait. Un truc dégueu toujours fermé et noir. Un repaire à emmerde. L’coin rêvé pour crever comme une merde.


Dernière édition par Shippû Kurushimi le Jeu 29 Oct 2015 - 22:16, édité 1 fois
    A partir d’là, plus possible d’pioncer correct. Ouais, j’reste à moitié éveillé tout l’temps, j’supporte pas s’t’endroit. C’fermé. Poisse d’merde. J’vomi une fois ou deux. Rien d’g’rave. En plus mes blessures sont presque guéries. Pour la plupart. Ya d’partis qu’sont pas près d’guérir. Mais c’toujours quand ça commence à aller mieux. ET qu’autours c’la merde, qu’sa devient encore plus l’bordel.

    Coup d’canon. J’me réveil en sursaut. Un deuxième. L’bois à côté d’moi explose. J’me jette sur l’côté. D’la chance, encore et toujours. J’me lève. D’partout sa gueule. Y’a un blessé, au moins. J’m’en fou. Qui crève la y’a aut’chose à foutre. Sa s’rapproche. Des ordres fusent. Bientôt l’abordage. Chai même pas c’qu’on attaque. Mais s’va pas durer. Un raclement, des torches juste d’vant moi. Des visages énervés, assoiffé d’sang. J’attends pas d’ordre. J’saute dedans. Un plongeon. J’rentre dans l’tas avant que qui que ce soit réagisse. L’navire adverse est bien éclairé. Autant qu’le nôtre. Mais tout s’est passé très vite. Ou alors j’dormais trop. J’pense que j’dormais trop. Pas bon d’pioncer. Fin bon, l’cap’taine est là pour gérer. Moi j’tabasse c’tout. L’arme du mec tombe par terre. J’me r’dresse la chope et l’tue. Plein d’ses potes ont sauté sur notre navire. M’en fou. L’carnage s’passe sur celui-là. J’sais qui a pas d’pote ici. J’peux tout tuer. L’arme est trop grande. Fais chier. Un sabre. J’aime pas les sabres. J’recule au centre du bateau et j’le jette sur un mec. Y s’protége et j’m’approche d’un coup pour lui en coller une. Plexus. Y r’cule. Deuxième baigne dans la gueule. J’me r’tourne juste à temps pour voir une lame fondre sur moi. J’recule, esquive d’justesse.

    C’bordel, l’pire c’est qu’j’m’amuse même pas. J’me fais chier. Y m’énerve. J’dormais, j’voulais la paix. Pas du sang. Ouais, juste pioncer. A priori on r’tourne sur les blues en plus, fait longtemps qu’j’y suis pas allé. Et s’pas eux qui vont m’faire chier et m’bloquer l’passage. J’fonce sur l’mec tête première juste avant qui m’frappe, coup d’genoux. Bim plus d’couille. Qu’il aille gueuler ailleurs. J’chope sa tête et la tourne brusquement. Crac. A pu, j’chope sa lame. Truc d’merde mais ça m’permet d’survivre. J’tourne sur moi-même. Lame tendu à bout d’bras, prête à trancher. J’souris. Yep, la, j’suis tranquille.

    Rapid’ment l’équipage prend l’dessus. L’miens. Fin ceux qu’j’ai r’joins. J’arrête d’tourner. Titube et m’appuie contre l’mat. Peuve s’démerder maint’nant. Pis j’ai mal un peu partout. Ptête fait l’con. Vais potasser. Un mec m’saute d’ssus. Blessé, y m’écrase. J’me r’tourne en tombant. Lâche mon arme. M’écrase par terre. L’souffle coupé, y m’étrangle. Un peu sonné. J’vois trouble. La fin ? P’tête. L’mec sur moi s’effondre. Du sang m’coule dessus. J’souris, en bois un peu avant d’jeter l’cadavre sur l’côté. Du sang sur la gueule, j’regarde c’lui qui m’a sauvé. Fin celle. C’tait la nana qui ma r’cruter. J’hoche la tête. Une dette d’plus. D’base sa m’énerve. Tanpis. Ya plus d’ennemis. C’tout c’qui compte. J’fais l’tour d’navire et j’finis par ramasser une épée courte. J’arrache l’fourreau du corps. L’met à ma ceinture et j’retourne sur l’navire d’mon équipage. Un mec m’attrape. M’dis d’participer à la récupération d’la cargaison. J’le suis. Pas l’choix, faut bien qu’j’aide d’temps en temps. S’non on va m’virer. J’compte pas m’casse avant d’être sur les blues. Dans l’grottes s’mort. Vais péter une corde si j’reste.

    Ça va vite. Y’a pas grand-chose. D’la bouffe. Des armes. D’la poudre à canon. L’équipage est content. Moi j’m’en fou. Faut qu’j’réfléchisse. S’rare, mais pour la première fois. M’suis pas amusé dans s’combat. M’suis fait chier. Juste envie qu’sa s’termine. L’taff est fini, j’retourne m’assoir dans mon coin sans m’préoccuper du sang qu’à sécher sur ma gueule. C’normal, y’a pas d’raison d’l’enlever. C’comme si vous rej’tiez d’là bouffe. D’ci deux jours il a disparus. Pourquoi s’faire chier ? Na, j’l’enlèverais pas. M’en fou. De tout. Une voix. J’relève la tête. L’navire est partie, on m’tends une chope remplie. Un sourire passe sur mon visage disparaissant aussitôt. J’bouge pas. Nop, pas parc’qu’on m’donne a picoler qu’mon cul va bouger d’ma place. J’lève ma chope en signe de r’merciement et j’la bois. Entière. Ça va m’déchirer. Ou pas. D’la bière. Boaf mieux qu’rien. J’repose ma chope vide. L’nana qui ma amené la picole s’assoit à côté d’moi. Chai pas pourquoi. J’men fou. L’navire avance. J’pense qu’on va bientôt sortir d’la grotte. Aucun rapport. On reste des heures comme ça. Pas d’parole. Que dal. Pis j’m’endors.
      L’temps passe. Sans rien. J’sais même pas comment on peut s’diriger la d’dans. S’fatiguant. J’continue à réfléchir. C’que j’vais faire après. Non, j’vais pas rester ici. Pas possible. Trop d’gens. B’soin d’bouger. Pis, j’pas envie d’me battre là. Pas d’suite. Yep. Vais partir. Tranquille. Sans m’battre. T’façon pas possible d’me re’tnir. J’sais qu’personne ici peu m’battre. Fin p’tête l’capitaine. Mais j’doute. A moins qu’un mec ais un talent caché. M’étonnerais. Sympa la bande. Pas pette couille. Mais pas super doué en combat. Pour c’que j’en savais en tout cas. J’attends ; Encore et toujours ; Ouaip, j’veux juste en finir avec cette grotte. Mais aussi j’veux savoir c’que j’vais faire après. Pis j’comprends pas pourquoi j’aime plus m’battre. Fin sa m’éclate plus. P’tête qu’j’en ai trop pris dans la gueule. Ouais. Ya moyen. Fallait bien qui ait un coup d’trop. J’secoue la tête avant d’aider à nettoyer l’pont. Ouais l’seul truc qu’le cap’taine a trouvé pour nous occuper. Pis tout l’monde d’viens nerveux. Rop sombre. Trop fermé. Sa soule tout l’monde. J’comprends. Perso j’en peux plus.

      La fallu deux jours d’plus. Fin, j’dormis deux fois. T’façon on sait pas trop ou on est. Mais après deux sommeils. On a vu la lumière. Ouais. Du jour, un soleil. Putain, on est resté con. Genre total. Ebloui, personne n’y voyait rien. Que dal. L’truc qui fait chier. Mais. La chaleur était là, l’soleil aussi. Les sourire revinre et d’un coup. Toute la tension retomba. Les blues. Enfin. Du coin d’l’œil j’aperçois un truc qui vient vers moi. Loin. Fin loin. Lui faut cinq seconde pour v’nir. J’chope au vol la caillasse. Grosse comme mon poing. Visant ma tête. J’grogne. Rien d’sus. J’capte pas c’qu’elle fou la et comment elle est v’nu. J’hausse les épaules. La jette dans la flotte. Tanpis, j’verrais un autre jour. L’alcool recommence à couler. C’la fête.  Les sourires r’viennent. Passant même sur ma gueule.

      L’jours passe, et chaque jours. Même moment, j’reçois une pierre. D’la même taille. Comme pour m’dire qu’j’aurais pas du r’vnir. Parfois. C’t’une tomate. Plein d’jus. Ça dure un peu. M’en fou, rapid’ment, ça d’vient normal. T’façon les autres s’en foute, c’t’a moi qu’c’est destiné. y’a qu’moi qui m’en occupe. Pis j’suis toujours sur l’pont c’qui réduit les risques. Mais bon, t’façon, s’pas pour ça que j’parle là, s’plutôt pour c’qui arrive d’vant moi maint’nant. A une heure ou d’vrais rien avoir.

      Un piaf. Y’a un p’tain d’piaf qui vole droit sur l’navire. P’tête qu’c’est pas pour moi. Pis s’pas un p’tit piaf en plus. Y porte un truc. Un crie v’nant d’la vigie pour l’cap’tain.

      - CIGOGNE A TRIBORD !
      - QUI A COMMANDER LE JOURNAL ENCORE ?

      Personne pour rep à la question du cap’tain. T’façon s’doit pas être pour moi, s’pas l’heure. Pis j’sais pas lire l’journal. J’regarde juste les primes et j’sais que j’suis pas d’dans. C’niquel d’ailleurs. Crétin d’gouvern’ment qui s’plain de c’qui s’passe mais qui fou rien. M’ont bien râlé d’sus quand y m’ont jugé en plus c’batard. Fin bon, parait qu’j’suis mort. Donc c’niquel aussi. J’continue d’observer l’piaf qui d’vrait pas être là. Sa on était tous dac d’sus. Trop loin des terres. Pis personne avait rien commandé. Fin fallait être con pour l’faire et donner la pos du navire. Ouaip vraiment con. Mais c’piaf y vient. Vite, la un paquet. Genre y livre un truc. Pas un journal. S’truc bizarre, p’tête qui veut s’poser pour pioncer. Fin l’navire est pas là pour. Y passe au d’sus d’moi. Tourne, s’approche d’ma tête. Pose l’paquet sur l’sol d’vant moi avant d’se poser et d’tendre la patte. Vers moi. Autours d’un cou, un bandeau avec marquer un nom. Chai pas lire, m’en fou. J’boige pas. Pas possible, s’pas pour moi. Après des caillasse un truc pareil. Nop, j’admets pas. Que dal. Un cri d’gamin, rien d’pire. Mais y’a pas d’gamin. S’vient du colis. Fin s’pas vraiment un colis. Plus un baluchon. Un truc en tissus. Qui crie. Sp’as logique. J’bouge pas. J’en ai marre, j’me détourne. J’entends quelqu’un s’approcher. Ouaip, s’pas pour moi, s’pour cette personne. Une voix féminine s’fais entendre.

      - Shippû Kurushimi, vous nous avez laissez votre fille il y as presque deux ans de cela, désormais, nous vous la restituons, c’est à vous de vous en occuper. Vous constaterez rapidement qu’elle doit tenir de vous.

      L’silence s’fait sur l’pont. J’sens qu’on m’regarde. Une gamine. Ouais, j’me souviens. J’pensais être tranquille. Tout ça à cause de c’putain d’marine et son marcher à la noix. J’me r’tourne, la nana m’regarde.

      - C’est effectivement pour toi et à mon avis tu vas t’amuser pour t’en occuper.

      D’vant moi, elle découvre l’visage d’la gamine. J’détourne l’regard. J’y crois pas. Tellement pas que j’me r’tourne vers la mer.

      - Ship’, tu vas devoir t’en occuper.

      La voix du cap’taine. J’craque. D’un coup. J’abats ma tête sur la rambarde. J’cogne d’toutes mes forces. J’la r’lève avant de donner un coup d’genou. Deux, j’la casse. L’bois rentre dans la jambe. J’saigne.

      - Arrête !

      J’stop d’un coup, l’cap’tain qui s’énerve. Sa voix m’calme directe, j’me tourne vers lui comme si d’rien n’était. J’men fou. Sa fait mal, c’cool. Il s’approche d’moi et m’chope par l’col en m’r’gardant vénère. J’le défi, j’suis furax. Mais j’peux pas l’buter. J’sais que si j’le tue, j’devrais tuer tout l’monde. Et j’pourrais plus r’trouver la terre ferme. Y parle.

      - Tu vas te calmer tout de suite et t’occuper de ta fille, on ne la tuera pas et on ne s’en occupera pas pour toi. ET tu as interdiction de t’énerver encore une fois sinon je te jette par-dessus bord.

      J’me calme direct. Si y fais sa j’meurt. J’vais couler comme une merde. Tout ça parce que j’ai le pouvoir. Ouais, et pas lui. Fin j’suis l’seul sur s’navire à avoir le pouvoir. Bon, pas c’lui que j’voulais. D’la merde d’ailleurs. Mais du coup, s’t’une menace d’mort instantané. Il le sait. J’respire.

      - Tu as compris ?
      - Ok ! Ok ! S’fou un choc ok ? J’décompresse, m’presse pas.

      Y m’regarde, m’fixe quelques s’conde avant d’se tourner vers la nana. Celle qui ma ram’ner là, pis la seule femme à bord.

      - Aide le et assure toi que tout ce passe correctement, je pense qu’il va être perdu un petit temps. Tout le monde retourne à son poste, foutez lui la paix !

      J’m’avance vers l’colis pis j’m’agenouille. J’retire l’bois dans ma jambe sans sourciller. Rien à battre. Elle m’regarde, la gamine aussi. J’sais pas quoi faire. L’autre la prend et m’la pose dans les bras. Elle m’donne des ordres. Femme adulte, à croire qu’elle a d’jà vécue. J’l’écoute. T’façon j’ai pas l’choix. J’peux même pas la tuer.

      L’jours passe, j’m’occupe d’ma gamine, j’l’ai même nommé. Sana, l’nom d’ma mère. Fin c’est c’que j’dis, mais j’avais pas d’idée. T’façon, tout l’monde l’appel Pire, juste parc’qu’elle est chiante. Elle s’déplace comme elle veut. Fait tout c’qui peut pour faire chier. Avoir c’qu’elle veut. Digne d’moi. Truc de fou. Pis j’m’y accroche. C’t’un peu l’seul truc qui m’reste. Que j’ai tout court. Ouais, une gamine, pas l’meilleur truc. J’toujours eu la poisse. Surtout avec celle-là.

      Au final, j’m’habitue. J’dois dire que j’pourrais pas la tuer. Ouais, pas envie. Fin si j’pourrais pour ma vie. Quoi que j’m’en fou. J’sais pas, j’me pose pas la question. L’navire avance, parait qu’on va bientôt arriver. L’cap’taine est v’nue voir pour m’dire que j’devais quitter l’équipage. Qui disait que j’devais assumer la gamine. C’tait parfait. Moi qui voulais m’casser tranquille, c’lui qui m’le d’mande. D’jà y prenait d’l’avance, d’base, j’devais pas bosser, juste m’occuper d’la gamine. La surveiller qu’elle foute pas l’bordel. Truc super dur. S’bouge partout ces p’tits trucs. Genre j’tourne la tête et paf disparus.

      L’jour du départ. J’sais même pas quand, y m’ont posé dans un port. L’port pommé. La gamine sur les épaules. L’truc d’base. Elle adore ça. Surtout pour m’arracher les ch’veux. Un signe d’la main, j’me r’tourne pas. Manqu’rais plus qu’ça. Pis j’suis sur les blues. Pas d’arme. Comme un civil. Ouais, maint’nant, faut qu’j’passe pour quelqu’un d’normal. L’truc pas possible pour moi.