>> Lawrence Gargalen
Pseudonyme : Laurent.
Age: 28 ans
Sexe : Homme
Race : Humain
Métier : Spécialiste en explosifs
Groupe : Civil
But :Faire bouffer la poussière à Matiou.
Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : ...
Équipement : Un simple pistolet et une redingote classe. Et un den den basique.
Codes du règlement :
Parrain : Matthew Tennant
Ce compte est-il un DC ? : Reroll de Nestor
Si oui, quel @ l'a autorisé ? : ...>> Physique
Un soir, dans un réfectoire.
-N'importe quoi il est brun et bien chevelu ! Tu le verrais la tignasse détachée !
-T'es sûr ?
-Moins fort il peut déboulé n'importe quand, on va passer pour des débiles à parler de lui comme des fillettes.
-Ta gueule
-Ma gueule ? Parle plutôt pour lui vu la balafre qu'il se paie à l'oeil.
-Comment ça s'est produit ?
-Si j'en parle et qu'il arrive la vous pouvez me dire adieu bande d'abrutis. Rien qu'imaginer ses yeux noir et froid me reluquer me dissuadent amplement..
-Moins fort les soûlards vous avez trop forcer sur le Loch' !
-T'as pas à avoir peur de lui , tu fais deux têtes de plus au moins.
-Certes, je le trouvais quand même assez imposant pour le peu que j'ai pu le croisé dans les douches. Mais c'est pas une montagne non plus, mais j'aimerais pas me battre avec quoi.
-Ouais ouais ouais, que du blabla ! Moi je vois plutôt un mec de 28 ans aigri pour son âge. Z'avez vu sa barbe? Elle est poivre et sel ! Sans parler de ses petites rides un peu partout sur le visage !
-Ma foi c'est pas faux c'que tu dit. Mais il a le teint bronzé ça doit jouer.
-Que d'excuses.
-Ferme la bien s'teuplait tu commences a m'faire chier avec tes remarques.
-Viens me le dire de plus près qu'on rigole un peu.
-VOS GUEULES ! Moins fort bordel vous vous battrez plus tard. On a quelque chose de plus drôle à faire.
-Personne a souligné pour ses fringues. Sur ce point on est tous du même avis : ça envoie !
-Il m'avait avoué que c'était du vrai cuir. Et que la veste avait été faite sur mesure par un tailleur assez talentueux.
-Quand tu t'approches de lui tu t'apercois bien que la coupe est parfaite, le cuir est travaillé et ce col bien proéminent lui donne cet air de supériorité. Sans parler de cette croix rouge et brillante au niveau du poitrail... Vous trouvez pas ?
-Alors comme ça, ma personne constitue un sujet très animé.
-Oh bordel ! Tu nous as fait flipper Laurent! Avec c'te voix sombre et caverneuse.
T'as entendu ce qu'on s'disait je présume ?
-Déjà, ce sera Lawrence pour toi et non "Laurent". Et puis non, pas vraiment, ne serait ce que des hurlements comparable à des cris de bêtes sauvages.
-Excuses nous... Prenez un peu exemple sur lui bordel! Lawrence se tient bien en toutes circonstances que ce soit en public ou avec n'importe qui. Écoutez le parler, l'avez déjà entendu proférer des insultes ou arboré ne serait ce qu'une bribe de language familier?! Bah moi j'crois pas. Il montre l'exemple lui, contrairement à des babouins comme vous. Maintenant il se fait tard, laissons le tranquille.
-Ce n'est pas nécessaire, je peux apprécier votre compagnie.
-J'insiste, tout le monde est fatigué. Allez levez vous!
Le groupe se lève, sans un bruit et s'éloigne en faisant mine de quitter la pièce quand...
-Hector ? Merci d'avoir sauvegardé le peu de mon intimité. Par contre... Vous vous passerez tous d'un tel discours la prochaine fois.>> Psychologie
EXAMEN N°466
EAST BLUE
GARGALEN
A la suite de cet examen psychologique, le profil du soldat Lawrence GARGALEN a pu être établi de la manière la plus précise possible. En effet, le sujet a catégoriquement refusé de répondre à certaines de nos questions.
La première chose que l'on a pu constater chez cet personne est sa capacité d'observation et d'adaptation. Possédant des capacités intellectuelle légèrement supérieur à celles des hommes qu'il a pu côtoyer et commander durant son service, Lawrence a su se démarqué du reste de ses compagnons pour ensuite progresser plus rapidement dans la hiérarchie. Le comportement adopté en mission est exemplaire et les témoignages le confirmant sont vérifiés et implacable.
Cet homme était apprécié de ceux sous son commandement pour sa qualité de mentor et son instinct de camaraderie. A ses yeux, il est strictement impossible de laisser tomber un partenaire. Quand on s'engage a faire équipe, Lawrence ne pouvait se résoudre a être indifférent si son/ses compagnon(s) venai(en)t à être en danger.
Les tests avaient aussi révélé une certaine aisance à établir une stratégie d'approche en s'adaptant en fonction de son affectation. Mais cet qualité est contrastée par un défaut assez conséquent : Lawrence peut très vite perdre son calme distinctif lorsque l'improvisation est de mise. Toutefois, rares ont été les cas recensé. Ce genre de situation laissait alors place à une émotion en contradiction avec sa stature : la colère.
Les réponses apportées concernant l'enquête sociale montraient un homme en proie avec ses démons du passé.
Lorsque nous avons demandé au militaire d'où lui provenait ses diverses blessures subies au combat, celui ci n'a pas voulu répondre. Une tel réaction montrait quelqu'un de renfermé pour ce qui était de parler de sa personne.
Quelques fois, Gargalen s'est plaint de cauchemars récurrents et d'insomnies qui ne le rendaient pas opérationnel autant sur le plan physique que mental. Suite à ces diverses récriminations, les médecins du QG ont conseillé la méditation quand Lawrence était enclin à ses "crises de panique". C'est une pratique qui a pu l'aider à s'apaisé durablement.
Pour conclure ce rapport, nous nous étions penchés sur la "conception" du monde selon l'intéressé, se traduisant par la vision qu'il avait de ceux "animant" mers et terres comme les pirates, révolutionnaires voir ceux qui nous gouverne. Sir Gargalen a été formel sur ce point : "Les révolutionnaires sont à mes yeux des parias. Ces personnes n'ont aucunes moral et jouissent de passe temps totalement contraire aux principes dont j'ai pu adhérer jusque maintenant. Durant les années de combats m'opposant aux diverses factions qui troublent l'équilibre de ce monde, un avis solide vis à vis de ce groupe à pu naître dans mon esprit. Quand aux pirates, je les ai certes combattu durant longtemps mais l'occasion m'a été offerte d'avoir pu rencontrer des boucaniers digne de respect. Pour en revenir à ceux que j'ai pu citer en premier, mon comportement à leur égard est tel la potence face au condamné à mort : intangible. "
N'ayant fait référence qu'à ces deux groupes, le reste du monde ne "l'importe" que peu.>> Biographie
Ce voyage avait été particulièrement éprouvant. Déjà dû à la tempête glaciale que nous avons traversé pour ensuite souffrir du manque de nourriture. Les personnes à bord de ce navire avaient perdu le moral et le froid mordant et régnant n'aidait pas beaucoup.
Ce périple se terminait quand, au loin, à travers cet pluie torrentielle, une île commençait à se pointé. Sur le coup cela était bien plus qu'une île. Les personnes sur le navire voyaient ça comme notre salut. Les marins et voyageurs à bord du navire, à la vue d'une telle scène, ne pouvaient s'empêcher de se mettre à chanter rien qu'à l'idée du repos dont ils allaient pouvoir bénéficier.
Le navire s'approchait doucement du rivage afin de pouvoir s'amarrer. Les feux disséminés assez régulièrement offrait à la petite île une bonne visibilité mais surtout un charme particulier.
Voyant le navire de plus en plus proche de la berge, je commençais à rassembler mes affaires pour me mettre en route rapidement une fois le bateau immobilisé.
Une fois arrivé, je saluais et remercié le capitaine du bateau pour nous avoir amené à bon port. Discrètement, je lui avais même glissé une belle bourse pour avoir su dompter les caprices de la Mer.
Sans plus tarder, je me dirige vers la civilisation afin de trouver une auberge offrant le couvert et un bon lit.
Mes vêtements était trempé et la faim me nouant l'estomac me forçait à jeter des regards vifs un peu partout dans la ville afin de trouver rapidement un endroit. C'est dans une rue étroite assez mal éclairé que mon choix s'était porté. Une tel localisation devait en résulté une fréquentation moindre contrairement à une taverne en centre-ville.
"La tanière du Loup de Mer", charmant comme enseigne. Sans attendre, je poussai la porte de cette bâtisse aux murs épais et aux vitres pleines de buée. À ma grande surprise, l'odeur qui émanait de l'auberge était forte agréable. Des odeurs diverses se mêlaient entre elles pour former un délicieux parfum. Le mobilier était bien entretenu et rares était les personnes venu festoyer et se rafraichir. Au bar il n'y avait qu'une seule personne. Sa tête était contre le bar et il tenait encore son verre, vide bien évidemment. J'avançais jusqu'au comptoir en prenant place près de la personne qui, à mon jugement, était ivre. Tout en retirant mes gants, le tavernier ecoutait ma demande.
-Bonsoir, je souhaiterais votre plus belle pièce de viande s'il vous plaît. Un accompagnement de pommes de terre et de haricots fera très bien l'affaire.
-Très bien, quelque chose à boire m'sieur ?
-Hum.. Un jus de fruit sera le bienvenue.
-J'vous amène tout ça bientôt !
En remerciant le patron d'un rapide signe de tête, je me tournais instinctivement vers la personne proche de moi. Il s'agissait d'un jeune homme, et il commençait à doucement émerger de son court sommeil. L'homme remarquait tout de suite ma présence et son désir d'engager une discussion était palpable.
-C'est une bien belle veste qu'z'avez la ! Z'êtes un... grand Commandant d'la Marine ?!
Je revenais d'un long voyage et j'allais bientôt me trouver face à un bon repas. De ces faits, pourquoi ne pas lui répondre.
-Non, Sergent. Lui repondai-je en lâchant un léger rire
-Ah ouais... C'est bien aussi ma foi. Et vous revenez d'une mission périlleuse, j'me trompe ?
-Je ne suis plus Marine. Je l'ai été durant 5 ans. C'était un bon travail. Ma spécialité c'était plus les explosifs, les systèmes mécanique tout ça.
Il n'avait pas l'air bien méchant. En plus, celui ci portait des vêtements un peu similaire aux miens, quel coïncidence !
-Explosifs et mécanique ?! D'vez être une sacrée tête ! Ça vous dit pas on continue cet conversation tranquillement ?
Sans même me laisser le temps de répondre, le garçon intimait discrètement "l'ordre" au gérant de "fermer boutique". Ce petit ne m'avait pas l'air bien méchant, un peu de nouvelle compagnie me ferait du bien. En quelques instants, les habitués commençaient à doucement se lever pour quitter la boutique.
-Et bien, drôle de manière pour engager un dialogue.
-Ah?! Vous méprenez pas, j'aime bien être au calme c'tout. Et puis les relations, ça aide. Parlez moi un peu de vous maintenant, 'devez en avoir des trucs à raconter.
À ce moment, c'est la que je commençais à exposé ma " vie" à ce jeune homme. Je l'aimais bien finalement. Et lorsque votre histoire tombait dans des oreilles attentives, on ne pouvait que s'en réjouir. Le repas arrivait enfin. Sans attendre, je commençais à tranquillement déguster ce plat tout en "racontant ma vie".
-Mon choix ne s'est pas porté directement vers ces domaines à partir de mon entrée dans la Marine. Avant mon engagement, j'ai étudié pendant 5 ans dans une Académie situé sur les Blues dès mes 18 ans. L'ambiance régnante était assez mitigée dans le sens où le travail n'était pas forcément de rigueur. Mais j'ai pu me trouver une passion pour la mécanique et obtenir un bon diplôme, ensuite les explosifs une fois engagé. Mais je ne suis pas parti directement la bas à la fin de mes études.
-C'est bien ça ! J'ai toujours pensé que ce monde manquait d'hommes cultivés. Personnellement j'ai jamais supporté les études. C'était baston à longueur de temps.
Après ça vous avez fait quoi alors?
-Et bien, je suis d'abord retourné au domaine familial annoncer la nouvelle. Mon père était très heureux. Mes frères et soeurs n'étaient pas tous là par contre. C'est la que les Den Den trouvent une part de leur utilité !
-Je vois ce que c'est ! Ces petits escargots là... Compliqué la technologie quand même. Mais sinon vous avez des frères et soeurs z'avez dit?! Cool ça la famille...
-Tu as bien entendu, j'ai un grand frère du nom de Clarence. Ensuite il y a eu moi et mon autre frère Hans. J'ai aussi deux soeurs : Mariana puis Helena. Notre père nous a appris à rester soudé quoi qu'il arrive depuis tout petits. Ma mère désirait une autre vie apparemment, plus mouvementée. De ce fait elle n'a pas supporté cette vie trop "monotone" je pense. Du jour au lendemain notre mère avait disparu de la circulation.
-V'z'avez dû souffrir les premiers jours mais bon, on s'y fait à ce genre de situation... PATRON?! Un Loch steuplait ! Mais pour en revenir à ce que vous avez dit, c'était comment ces 5 ans ?
Ce jeunôt ne me laissait même pas le temps d'en glisser une histoire de lui poser quelques questions. Le repas avait été fort agréable et le tavernier était réjoui à la vu de l'assiette totalement propre. Bien évidemment, un généreux pourboire terminait entre ses mains. Après m'être essuyé la bouche, je me préparais à lui raconter mes 5 ans en tant que Marine.
-À l'obtention de mon diplôme, je suis rentré pour annoncer la nouvelle à tout le monde comme cité précédemment. J'ai toujours voulu être Marine, avec toutes ces histoires qu'on me racontait quand j'étais gosse. Mais le truc c'est qu'à l'époque j'étais maigre, pour ne pas dire frêle. J'ai donc fais part de mon intention à Clarence qui m'a d'abord ris au nez avant de me proposer une "mise en bouche" comme il me l'avait exactement dit. Mon grand frère c'est la brute épaisse par excellence, c'était un professeur de boxe et de lutte à l'époque. J'ai donc réfléchis à sa proposition, que j'ai accepté pour partir m'entraîner chez lui pendant un an. Quasiment tout les domaines y sont passés, corps à corps, prises et j'en passe. Le frangin m'avait même initié au pistolet, c'était une année enrichissante. Après cette année d'entrainement, Clarence m'a accompagné au QG de la Marine d'East Blue pour signer un contrat renouvelable de 5 ans. Il a toujours été là, mon frère Hans lui travaillait dans la menuiserie. Il n'était pas souvent disponible mais on discutait beaucoup par escargophone. Bref, la première année était très instructive. J'avais déjà de bonnes bases grâce à mon cher frère autant physique et intellectuelle grâce aux années d'études. En plus, il y avait des nouveaux qui arrivaient en même temps que moi. Ceux là étaient rapidement devenu de bons compagnons d'armes. Mes supérieurs m'avaient assez vite remarqué d'ailleurs. Au bout de 2 ans, j'entrais au génie pour devenir par la suite spécialiste en explosifs. J'ai aussi agis directement sur le terrain. Il ne faut pas croire que je restais cloîtré en blouse blanche dans un bureau à concevoir des bombes à longueur de journées !
Je commençais à prendre mes aises avec ce jeune homme. Autant rentré un peu dans les détails au point où j'en étais.
-Les deux premières années m'ont apportés beaucoup de connaissances mais il a fallu gérer la hiérarchie, les ordres ainsi que les querelles qui pouvaient survenir entres soldats. J'ai donc décidé de m'affirmer comme me le disait si souvent mon frère en prenant mes responsabilités très au sérieux. Mes supérieurs direct m'ont donc proposé par la suite d'entrer au génie. Je n'ai pas hésité car cela représentait pour moi le travail fourni pour grimper les échelons. À partir de là , un tout nouveau domaine de connaissances s'offrait à moi : les explosifs.
Par soucis de confidentialité je ne pourrais pas rentrer dans les détails. Un ancien, Ashton Hollander, à supervisé ma formation au sein de mon nouveau "groupe". Pour faire simple, je suis actuellement en mesure de confectionner un explosif de taille très variable. Mais ça dans la mesure du possible évidemment. Par la suite, je suis devenu Sergent au début de ma 4ème année de service. J'avais à ma charge une trentaine d'hommes à gérer que ce soit en terme d'interventions ou d'intendance.
-Ça m'étonne quand même que vous ayez eu une carrière aussi courte... Z'etiez bien parti nan?
-Je me suis rendu compte que commander n'était pas fait pour moi. Ce " semblant " de supériorité ne me convenait pas. J'ai donc contacté mon père pour lui annoncer la nouvelle mais c'est ma soeur qui a répondu. Son état de santé commençait à doucement décliner et Mariana restait au domaine pour prendre soin de lui. Clarence a aussi été prévenu et a respecté mon choix. Pour en conclure sur ma carrière, j'ai été formateur pour les nouveaux arrivants en explosifs dû à mon statut d'expert dans ce domaine. Il y avait quelques interventions mais moins qu'avant. Je restais beaucoup au QG.
À la fin de l'année j'ai donc refusé de renouveler mon contrat et j'ai pris le premier bateau pour revoir mon père.
Arrivé au domaine, toute ma famille était réuni. Un sentiment de deuil pesait lourdement dans la bâtisse.
Pour cause, mon père s'en était paisiblement allé quelques semaines avant mon arrivé. Je n'étais pas triste qu'il soit mort car il a eu la vie qu'il désirait et a toujours fais en sorte de protéger et d'unir sa famille. Ma soeur me remit mon "cadeau" : il s'agissait d'une lettre et de la clé qui menait au grenier de la maison. J'y étais monté étant petit seulement et la pièce respirait l'ancienneté. Un mannequin était recouvert d'un drap épais avec un coffre vide à côté. Et c'est à ce moment là que j'ouvris la lettre.
"Mon fils, si tu lis cette lettre c'est que j'ai dû m'envoler. J'aurais bien aimé te dire ces mots de vive voix mais le temps a fait les choses à sa façon. Dans le grenier tu trouveras mon ultime cadeau. Sache que j'ai toujours été fier des choix que tu as pu faire et ce que tu trouveras sera à la hauteur de ta stature.
Ton père Beren"
-Et v'z'avez trouver quoi?
-Celui que tu vois aujourd'hui. Sur ce, je vais peut-être me mettre en route.
-Ouais moi aussi! J'ai du chemin en plus...
Le jeune homme fit mine de se lever assez brusquement pour tituber en se cognant sur moi. Il pensait que je n'allais pas sentir sa main fauché ma bourse dans la bousculade. Une simple torsion de son poignet suivi du comptoir contre sa face l'avait largement calmé. Le son produit avait alerté le tavernier qui était à l'arrière de la boutique.
-Merde Nestor, faut toujours que tu t'attires des emmerdes !
-Ne vous inquiétez pas, je vais le sortir. Vous pouvez fermer boutique. Excellent repas sinon.
-Merci m'sieur...
Je trainais le larcin par le pied en le laissant allongé devant la taverne. Il faisait nuit et il n'y avait pas un bruit dans les rues.
-Aie... Z'êtes qui vous ?
-Mon nom est Lawrence Gargalen. N'oublie jamais ce nom petit. Dernière chose, ne fais pas ce genre de choses à n'importe qui.
Après cette agréable soirée quoiqu'un peu burlesque, j'enfilais ma large capuche pour m'enfoncer dans la nuit.>> Test RP
Les premiers jours sont particulièrement difficile. On sent qu'il "nous manque quelque chose". Ma démission de la Marine a laissé un vide en moi au niveau "professionnel". Autant dire clairement que je m'ennuie comme un rat en cage. Il faut que je bouge, ce genre de situations ne me plaît guère.
Je me suis installé pour quelques temps sur une petite île, dans une taverne très chaleureuse. Le patron est quelqu'un de très courtois et la qualité de ses services absolument irréprochable. Repas issus de la culture locale et l'eau des bains est toujours à température parfaite. Je ne sors pas souvent de ma chambre, ne serait ce que pour me rendre à la supérette de l'île pour me fournir en boissons ainsi qu'en graisse pour entretenir mon manteau. Impossible de laisser le cadeau de mon père se salir ou se déchirer. De plus, je m'étais confectionné un petit mannequin avec des morceaux de bois assez quelconque pour entreposer la redingote.
Ce jour là , je n'ai eu besoin de rien à part peut-être réparer mon pistolet à silex. En effet, lors de mon dernier voyage, celui ci avait pris l'eau. Comme quoi, quand l'ennuie nous tient, il nous fait faire un peu ce qu'il veut.
Je me suis donc habillé pour me rendre dans la petite boutique "du coin". En descendant, je salue le chef sans forcément faire attention aux clients. Quel plaisir est de voir un beau soleil traversant les vitres de la gargote. Je pousse la porte d'entrée et me dirige vers la boutique.
(...)
La distance entre la taverne et la boutique est mince. Deux rues ainsi que quelques ruelles bien empruntées et le tour est joué. Sans attendre , j'entre dans la boutique. On aurait dit qu'un amas de poussière restait en suspens et bien plus visible dû aux rayons du soleil. La petite bâtisse présente 4 "rangées" de diverses objets et consommables en tout genre. Certes il n'y a pas énormément de choses mais c'est suffisant pour trouver son bonheur. Il n'y a pas beaucoup de clients décidément, une femme tenant son bébé ainsi que ce type. Vu sa dégaine et son regard fuyant , il doit pas être clair. Mais ma surprise fût immédiate à la vue de la composition de son chariot. Le jeune homme est sur le point d'acheter du soda, de la cire, des feux d'artifices et des clous... Et il pense duper n'importe qui comme ça ? Le soda une fois chauffé à haute température et filtré offre le phosphore le plus pur qui soit. Les bombes artisanales ça me connait vu le nombre de fois que j'en ai concocté pendant mon service. Et vu les quantités qu'il allait acheter, elle se devait d'être fameuse. Je tente de faire abstraction de la scène et m'avance lentement vers le vendeur. C'est un homme rabougri, dégarni et son épaisse moustache noire masquait entièrement ses lèvres. Tout en le saluant, je pose mon pistolet à silex sur le comptoir.
-Bonjour Monsieur, vendez vous des mèches et des percuteurs ? Mon pistolet a pris l'eau récemment et est inutilisable.
Le vieil homme met sa paire de lunettes et, sans relever la tête, observe l'arme en la manipulant et en la démontant partiellement.
-Je dois avoir les pièces qu'il vous faut.
Et sans attendre, l'homme recula pour se rendre dans la réserve. Quelques instants plus tard, celui ci revenait, les mains pleines. Les pièces étaient posés sur le comptoir et le propriétaire répara le flingue avec une facilité déconcertante.
-Et voilà, nouveau silex et nouveau percuteur. J'ai bien lustré le canon et le manche aussi.
-Merci ! Au revoir.
Je déposais la somme demandé sur la table et, en me tournant, j'adresse un sourire narquois au terroriste en herbe avant de quitter la boutique.
L'énergumène de tout à l'heure n'arrête pas de tourner dans mon esprit. Je me demande bien ce qu'il allait faire de tout cet équipement.
Mieux vaut que je le suive, juste pour savoir où il réside pour le moment.
Je me place dans la fine ruelle adjacente à la boutique en attendant le jeune homme. À en voir son faciès, le stress s'est bel et bien emparé de son âme. Il avance très rapidement avec ses sacs en jetant des regards rapides dans tout les sens. Mieux vaut le laisser prendre de l'avance.
Après quelques minutes de filature, j'ai pu cibler l'endroit où il devait sûrement passer le clair de son temps.
Après m'être "rassuré", je retourne tranquillement à la taverne. Une fois la bas, je commande comme d'habitude un verre de fruits pressés tout en me posant au comptoir.
-Ce breuvage est tout simplement exquis, je pourrais en acheter des tonneaux. Dites moi, auriez vous le journal d'aujourd'hui ?
-Ouaip, en plus demain c'est la grande fête à Kage Berg vous êtes au courant ?!
-Pas à ma connaissance.
-Tenez, lisez ça par vous même.
Tout en passant son bras velu sous le bar, le tavernier pose devant moi le journal. En effet il allait se passer un événement important à quelques miles d'ici, et ce que j'ai vu à la supérette ne m'inspire pas bon présage.
C'est décidé , ce soir je rends une visite à Monsieur Bombaklou.
(...)
La pénombre vient assez vite en cette période de l'année. J'attends patiemment dans ma chambre en lisant un petit bouquin. Une heure après la nuit tombée, j'enfile mon manteau sans oublier le plus important : la capuche.
Mon sens de l'orientation me mène aisément devant le repaire du jeune homme. Il fait totalement noir et j'ai bien fait attention de ne faire aucun bruits futile que ce soit dans la gargote ou dehors. Armé de mon pistolet et de deux "broches", j'avance doucement vers la porte. Mais comme je le pensais, c'est fermé.
À l'aide des tiges métalliques, je parviens à crocheter la porte. Il faut prendre son temps et y aller calmement car si la serrure casse net, le son en sera tonitruant.
Quelques instants plus tard, j'avance à pas feutrés armé de mon pistolet comme neuf. Une odeur bien familière me remplit les naseaux, mieux vaut que je me couvre le visage : les vapeurs fortement inhalée peuvent être toxique.
La bâtisse est extrêmement sombre , les vitres sont calfeutrées et de petites lampes éclairent la maison. En m'aventurant je me rends compte que le second étage est condamné, c'est seulement par la suite que je trouvais une porte entrouverte... Menant à un sous sol. Je passe un œil dans l'embrasure pour être certain que personne ne se trouve devant la porte. J'entends du bruit en bas, et l'odeur est plus forte. C'est certain, la fournée est lancée.
Les escaliers ont l'air pourris et grinçant, si je me fais repéré je vais me mettre en danger inutilement. Mais je n'ai pas le choix, je dois tirer cette affaire au clair.
La descente m'a paru une éternité, certes j'ai pris le temps qu'il fallait mais je ne suis pas repéré. Une fois dans le sous sol, je me retrouve dos au jeune homme qui lui est face à une table composée de ses emplettes ainsi que de quelques réchauds. C'est la que j'enclenche le pistolet.
*Clic*
-Bonsoir....
Il s'est retourné immédiatement, l'air apeuré.
-Comment t'es rentré ici?! Qui t'es au juste?!
Je m'approche lentement de lui tout en gardant mon arme bien braqué vers son front. Il s'est armé d'un couteau en se retournant brusquement, mieux vaut ne pas faire de bêtise. Je décide donc d'abaisser mon arme doucement.
-Je vois que Monsieur est u-
-AAAAAAAH !
Dans un élan de rage, le type se rue vers moi et assène un coup de taille au niveau de ma gorge, esquivé de peu.
J'envois un coup à l'aide du tranchant de ma main droite dans son poignet.
La lame tombe, je le saisis d'une main par le col pour le lancer contre le mur. Le choc l'a sonner mais pas assommé.
Par précaution, je trouve un morceau de corde pour lui attacher les mains pour pouvoir examiner ses travaux.
-Tu as mal épuré le soda. Il faut que celui ci soit saisi à très haute température et ce dès le début de la chauffe. Et puis tu as mal réparti la cire dans le bocal. Elle doit être réparti de façon homogène sur les contours du bocal, là tu auras une vraie boule de feu. Et le coup des feux d'artifices pour te procurer de la poudre est vraiment amateur.
-J'vois qui vous êtes... Sale enfoiré c'est vous qui m'avez suivi tout à l'heure !
-Dis moi à quoi va te servir cette bombe et tu pourras partir sauf.
-Va te faire foutre.
-Je t'aurais prévenu, sale insolent.
Je n'apprécie pas le language familier. Je décide donc d'allumer la mèche afin de lui filer une bonne frayeur. De toute manière, il s'y est mal pris. Ceci n'est qu'un vulgaire pétard mouillé contrairement à ce que j'ai pu produire.
-Quesque tu fais?! ARRÊTE T'ES MALADE! ON VA CREVER!
-Tu vas mourir si tu ne me donne pas une réponse, oui. Mieux vaut te dépêcher.
La mèche devenait de plus en plus fine, on pouvait presque apercevoir les gouttes de sueurs qui glissaient le long de ses tempes.
-OK , OK ! Je devais partir dans la nuit pour Kage Berg, y'a quelques jours on m'a contacté pour savoir si je pouvais commettre un attentat pendant la fête. J'ai accepté parce que c'était bien payé
Mais siouplait me tuez pas !
-Ne t'en fais pas, tu n'en mourras pas. Mais la petite explosion va alerter les habitants et la Marine.
-Qu- Quoi?! Tu m'laisses ici?! Enfoiré! T'es mort !
Sans l'écouter, je remonte tranquillement les escaliers et sort de la maison tout en fermant la porte.
Quelques instants plus tard, j'entendais une faible explosion non loin de moi. Les lumières dans les maisons aux alentours commençaient à s'allumer. J'ai compris qu'il était temps de partir.
Cette histoire m'avait animé d'un bon présage dans mon cœur. Comme quoi, t'es pas encore à la retraite Laurent.
Dernière édition par Lawrence Gargalen le Lun 2 Nov 2015 - 8:36, édité 4 fois