Las Camp, encore une fois. C'était un bon terrain de chasse pour l'affreuse bébête qu'était Nazgahl. Il avait beau avoir fichu un sacré bordel dans ce trou à rat par le passé, ça n'avait pas particulièrement augmenté sa notoriété. Et puis il avait appris à se cacher, depuis. Vêtu de son vieux manteau déchiré et de son chapeau à motié scalpé, il cachait ses affreuses pupilles rougeoyantes derrière des lunettes d'ingénieur. Le déguisement était pas parfait, sans compter que ses ongles crochus et noirs de crasse avaient tendance à attirer l'attention quand il portait son verre à sa gueule de crocodile. Cela étant, il était pas le plus monstrueux, au fin-fond de ce rade pourri jusqu'au placard à balais.
Parlons-en, de ce bouge infâme où il avait élu domicile pour cette belle soirée. Exigu, mal éclairé, puant le tabac froid et les effluves de vieux whisky de mauvaise facture. En plus de ça, mal famé et, pour parfaire le tableau, géré par un espèce de gorille au crâne imberbe. Un cliché pourri d'un bar tout aussi pourri, calé dans une ville pourrie, avec des habitants pourris. Et le plus pourri d'entre eux était un Cannibale qui n'avait pas pu se délecter de bonne viande humaine depuis bien trop longtemps déjà. Nazgahl avait la dalle, et s'il avait choisi cet enfer sur terre pour chasser, c'était avant tout pour éviter les poursuites avec la Marine.
Alors, tel un sale gosse en manque d'amour paternel, le monstre s'était mis à imiter les êtres qui l'entouraient, détaillant leur comportement avec attention pour tenter de le reproduire de la manière la plus fidèle qui soit. La tête rentrée dans les épaules, un regard vide, rivé sur le comptoir, il faisait vraiment tout pour s'intégrer au paysage du mieux qu'il pouvait. Mais pour qui avait l'oeil, il était aisément identifiable. D'abord, ses yeux furetaient trop dans tous les sens, se posant parfois sur des gorges charnue. Ensuite, il avait l'air moyennement à l'aise et ne ressemblait pas vraiment au loubard du coin pour un son. Et pour finir, il puait pas la vinasse comme tous les crevards du coin...
Nazgahl sentait l'hémoglobine à plein nez, il transpirait la folie, bref il avait rien à faire dans ce barda et n'importe qui avec un tant soit peu de jugeotte avait les moyens de l'identifier comme un intrus. Mais pour l'instant, malgré la tension ambiante et les yeux méfiants qui se braquaient sur lui à chaque fois qu'il se frottait le nez, un silence gênant régnait, seulement interrompu par des reniflements et autres chuchotements, et l'ambiance n'avait pour ainsi dire rien de convivial.
Le calme avant la tempête ?
Parlons-en, de ce bouge infâme où il avait élu domicile pour cette belle soirée. Exigu, mal éclairé, puant le tabac froid et les effluves de vieux whisky de mauvaise facture. En plus de ça, mal famé et, pour parfaire le tableau, géré par un espèce de gorille au crâne imberbe. Un cliché pourri d'un bar tout aussi pourri, calé dans une ville pourrie, avec des habitants pourris. Et le plus pourri d'entre eux était un Cannibale qui n'avait pas pu se délecter de bonne viande humaine depuis bien trop longtemps déjà. Nazgahl avait la dalle, et s'il avait choisi cet enfer sur terre pour chasser, c'était avant tout pour éviter les poursuites avec la Marine.
Alors, tel un sale gosse en manque d'amour paternel, le monstre s'était mis à imiter les êtres qui l'entouraient, détaillant leur comportement avec attention pour tenter de le reproduire de la manière la plus fidèle qui soit. La tête rentrée dans les épaules, un regard vide, rivé sur le comptoir, il faisait vraiment tout pour s'intégrer au paysage du mieux qu'il pouvait. Mais pour qui avait l'oeil, il était aisément identifiable. D'abord, ses yeux furetaient trop dans tous les sens, se posant parfois sur des gorges charnue. Ensuite, il avait l'air moyennement à l'aise et ne ressemblait pas vraiment au loubard du coin pour un son. Et pour finir, il puait pas la vinasse comme tous les crevards du coin...
Nazgahl sentait l'hémoglobine à plein nez, il transpirait la folie, bref il avait rien à faire dans ce barda et n'importe qui avec un tant soit peu de jugeotte avait les moyens de l'identifier comme un intrus. Mais pour l'instant, malgré la tension ambiante et les yeux méfiants qui se braquaient sur lui à chaque fois qu'il se frottait le nez, un silence gênant régnait, seulement interrompu par des reniflements et autres chuchotements, et l'ambiance n'avait pour ainsi dire rien de convivial.
Le calme avant la tempête ?