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Conneries glacées

* Juste avant le massacre de Blyktrovitch par Annabella Sweetsong *

Vu la façon dont je vois les choses, on risque d’être dans la merde. Pour accoster sur l'île, il faut suivre le fjord intérieur et aller à Bighorn. Mais avant tout, il faut surtout passer le contre amiral qui doit nous attendre ainsi que ses navires. Je parie qu'il les a fait réparer pendant qu'on était sur Armada. Il va donc avoir un cuirassé et un croiseur. Plus les deux cuirassés sur place. Je peux m'en occuper, c'est pas le soucis. Mais sans tuer personne ou m'attirer la colère des habitants, ça ça va être difficile. Parce que si je coule les navires, que je pars, que l'île se fait attaquer après, qui va la défendre ? Personne. Donc la révolution, par mon biais, aura mis Drum deux fois dans la merde. Ca, pas sûr que ça passe auprès du DRAGON. On voit même pas l'île que déjà le temps se rafraîchit. Je hais l'hiver. Les hommes enfilent les combinaisons pour avoir moins froid.

Moi ça va, je me sens bien pour l'instant. Sûrement un truc avec mon logia. Maintenant que j'y pense, ça fait longtemps que j'ai pas eu de grosses chaleur ou de coup de froid. Mon corps régule sa température tout seul ? Cool. Mais c'est pas une raison pour négliger de se protéger. J'ai pas envie de tomber malade. Ca fait des jours qu'on navigue, et là, on y est presque. Drum. La mission confiée par la révolution de faire dégager la marine de l'île, de faire en sorte que les habitants pardonnent à la révolution. Rien de moins que faire revenir le royaume tel qu'il était avant les événements de 1624 quoi. Tout seul, je ne saurais probablement pas par quoi commencer. Heureusement, un as va arriver bientôt et tout diriger. J'aurais qu'à le suivre. Je vais apprendre sur le tas, par un révo confirmé. J'suis impatient.

« Deux cuirassés en vue !
On fait quoi ?
On avance. Abaissez le drapeau. Toutes les personnes non indispensables dans le navire. J'veux pas à avoir à aller vous sauver tout en protégeant le bateau. La marine n'a aucun intérêt à attaquer ce navire si on ne déclare pas d'attaque en premier lieu.
Un cuirassé bouge vers nous. »

Pas de Rufus Costa ? Il est pas là avec ses navires ? Yes ! Ok, on se calme. Procédure standard. Le cuirassé veut savoir qui on est et pourquoi on vient là, s'assurer qu'on est pas des criminels. Suffit donc de lui montrer qu'on est pas méchants. On le laisse s'approcher. On était tellement loin la dernière fois qu'ils n'ont pas pu nous voir. Donc ils devraient être incapables de reconnaître le navire. En théorie du moins. J'espère. Sinon, il va falloir que je me batte. Les armes du cuirassé sont pointés sur nous. Une voix se fait entendre.

« Ici le colonel Bona au navire inconnu. Identifiez-vous.
Ici le navire de transit Aurore en direction de Drum. Nous demandons le passage et l'accès à l'île.
Vous transportez quoi ?
Des hommes. On les a trouvé en mer après que leur navire ai été coulé. On les a secourus et on voudrait les déposer sur l'île pour reprendre la route. »

On sent le colonel qui hésite. Il nous accorde finalement le passage. Après tout, on s'est présenté, on a répondu aux questions, on a pas de drapeau pirate, on a pas sorti nos canons. Mais je le sens méfiant quand même. Pour ça que je suis retourné dans ma cabine avant qu'il ne puisse me voir. On s'approche de Drum, puis on finit par accoster, escorté par le cuirassé. On laisse le navire dans le port. Pour éviter qu'on me reconnaisse, je porte un de ces longs manteaux bien louches qui masque toute ma personne. La trentaine de personnes, les anciens esclaves d'Armada sont libres désormais. Comme promis, on les laisse descendre à terre. Certains sont révolutionnaires, des anciens de la gueule de requin ayant échoué à feu-Tortuga devenue Armada. C'est donc l'équivalent d'un équipage de petit navire qui se dirige vers les auberges et bar les plus proches. On fait marcher le tourisme au moins.

« On est arrivé, on a accosté, la marine ne peut plus rien contre nous. Ouf.
Comment ça elle ne peut plus rien ?
Elle n'a aucune autorité sur l'île. C'est un royaume dirigé par un roi. C'est pour ça qu'ils essaient d'intercepter les criminels avant leur arrivée. Sinon, c'est foutu. Tant qu'on reste cool, tant que les habitants ne demandent pas de l'aide aux marins, on risque rien.
C'est quoi le plan ?
On attend qu'on nous contacte.
Combien de temps ?
Vu ce que ça nous a pris pour arriver, ça ne devrait pas tarder. De toute façon, le log pose a besoin de quelques  jours pour se charger. »

Tous les hommes récupérés sur Armada et voulant partir descendent du navire, se dispatchant dans le village. J'aurais au moins accomplis un truc bien là bas. On se dirige dans une auberge. La porte à peine ouverte qu'on a envie de la refermer et de rester dehors. Une odeur de yack règne dans la pièce. On part pourtant se trouver une table. A peine assis, une femme vient nous voir.

« Z'etes pas d'ici vous. V'nez d'où ?
Ici et là.
Pirates ?
Voyageurs. » Elle nous regarde bizarrement. Au même moment, un type entre. « Hey ! On dirait qu'il y a des révos dans l'coin ! » Les regards se tournent sur nous.
« Voyageurs, hein ?
Oui.
Seriez pas plutôt des révos ?
Possible.
Vous savez c'que vous avez fait à l'île. Et vous v'nez quand même refoutre vos sales pieds ici ?!
Hey ! Mes pieds sont propres, laissez les en dehors de ça !
Sérieux ? C'est sur ça que tu la reprends, tes pieds ?
On est juste venu passer du temps pendant que le log pose se recharge.
Sortez. Foutez moi le camp d'ici. J'veux pas voir de révos dans ma taverne. Z'avez assez fait de mal comme ça.
J'ai rien fait. J'suis nouveau, comment j'pourrais avoir fait quoi que ce soit ?
Z'etes tous les même de toute façon. On vous faisait confiance. Pour nous remercier, vous avez détruit l'académie, une partie du palais et nous avez laissé dans la merde.
Donc vous jugez tous les révolutionnaires sur c'qui vous a été donné de voir ? Si le monde faisait pareil, on pourrait facilement dire que vous êtes des rustres, des êtres sans éducation. Sauf qu'on le fait pas. J'vous ai rien fait. Mon équipage vous a rien fait. J'comprends que vous soyez remonté contre la révolution, mais NOUS, on y est pour rien. On veut juste passer à l'île suivante. C'est tout. On apporte pas de problème.
Et la marine ?
On les a juste empêcher de nous suivre, c'est tout.
Comment z'avez fait ça ?
Diversion. Le Révacier a servi de diversion pendant que je sabordais les navires.
Toi ? Une crevette comme toi ? T's'rais pas foutu d'tenir un marteau.
… Peu importe. Bon, on peut rester ou alors on doit aller dépenser nos millions ailleurs ? »

Dès que je prononce le mot million, des berrys apparaissent dans les yeux de la tavernière. Sa voix devient normale, et elle nous pousse à nous asseoir. Cupidité humaine … On commande un truc bien chaud pour nous réchauffer. Peu de temps après, le reste de l'équipage arrive. Tous ensemble, on se récompense. Ceux qui doutaient de mes capacités sont rassurés. Ceux qui pensaient que je n'avais pas les épaules pour ça se sont vu prouver qu'ils avaient tord. J'ai montré mes capacités au combat, en matière de tactique, et je commence à diriger. Je suis prêt à partager ce que j'ai si ça aide le groupe. J'pense pas m'en être trop mal tiré. Tant que je reste tranquille, personne ne viendra demander à la marine de me faire dégager. Donc j'ai rien à craindre de ce côté là. Sauf qu'au même instant, une voix s'élève dans les airs, en dehors de la taverne.

« Nous informons la population que de dangereux criminels, des terroristes viennent d'accoster sur l'île. Ces êtres sont recherchés par le gouvernement mondial pour acte de traîtrise et attentats. Ils sont extrêmement dangereux. Veuillez contacter immédiatement la marine si vous les apercevez. »

Les salops ! Comment ils ont su ?! Le drapeau a été baissé, on a vraiment laisser partir des anciens esclaves, on a montré aucun signe d'hostilité. Alors comment ils ont su ?! Les regards se tournent de nouveaux vers nous. Plus personne ne boit. Plus personne ne bouge. Plus personne ne respire. Que va-t-il se passer ?

« Du calme. J'vous l'ai déjà dit, on est pas là pour amener les ennuis.
Vous traînez les ennuis partout où vous allez. Vous êtes dangereux. Terroristes !
Faux ! J'ai jamais fait de mal à personne. Si je suis recherché, c'est parce que j'ai quitté la marine. Elle n'est pas aussi forte qu'elle veut le faire croire. On est limité en étant dans la marine. Je me suis engagé dans la révolution pour changer les choses qui ne peuvent être changé de par la marine. Je veux abolir l'esclavage, les privilèges des dragons célestes, j've*/
Ca vit dans les airs les dragons ?
Bah tu croyais que ça vivait dans la terre ?
… Dragons célestes, ce sont les nobles qui font ce qu'ils veulent, que personne n'ose jamais toucher. La marine fait leur caprices. Ils disposent d'assez d'argent pour acheter chaque île dans le monde. Si vous croisez leur route, ils vous tirent dessus. Si vous les ralentissez, ils appellent un amiral pour qu'il vienne vous tuer. Nul ne peut résister à leur volonté. Mais la révolution existe pour ça. On ve*/
On s'en fou.
Hein ?
On en a jamais vu, nous, des dragons célestes. Donc ça doit pas courir les rues. Donc c'est pas dangereux. Des révos poursuivis par la marine, par contre c'est autre chose.
Vous vous moquez donc qu'il y ai peut-être des vôtres piégés, enchaînés, esclaves dans les tréfonds de Mar*/ ? »

Ils sont aussi réceptifs qu'une bande de macros. Ils n'attendent même pas la fin de ma phrase qu'ils se remettent à boire. Politesse, où es-tu ? La nuit tombe sur l'île. On trouve une petite auberge. Un truc tout petit, plus miteux qu'autre chose. Mais au moins, c'est chauffé. Parce que le Révacier, lui, ne l'est pas.


Dernière édition par Clotho le Mar 17 Nov 2015 - 2:16, édité 2 fois
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Le lendemain matin, tout semble aller pour le mieux. On se réveille frais, réchauffé, vivant. J'envoie les hommes faire des courses. Il nous faut des provisions, des couvertures et d'autres choses dans ce genre. A l'instant même où je suis seul, mon den den sonne.

Pulu Pulu. Pul*/ Gotcha.
« Allô ?
Clotho ? C'est Jon. » Jon ? Le Jon ? Celui que je dois recevoir ? Celui qui va faire changer l'île et son climat vis à vis de la révolution ? Le Jon que je dois aider ? Mes jambes tremblent. Ca devient concret. Enfin. « J'aurais un peu de retard. Un truc s'est pointé sur ma route. J'ai une mission pour toi en attendant. Par contre, la division géante de la marine est sur l'île, donc faut faire gaffe. Les géants sont des etre*/
Ouais, j'en ai rencontré. J'sais à quoi m'attendre.
Cool. Ah, au fait, félicitations.
Pour quoi ?
T'as libéré des esclaves il paraît.
Comment vous savez ça aussi vite ? On vient tout juste d'arriver.
On est la révo mon gars. On sait tout. D'anciens codes ont été activés ya pas longtemps. On nous a dit ce qui s'est passé. Puis tu m'as appelé aussi, tu t'souviens ? Toujours est-il que grâce à ça, la révolution t'accorde le titre de valet.
Valet ? Genre j'vais devoir vous servir ? J'crois pas non.
Mais non. C'est un homme de terrain mais qui s’investit en récoltant des informations, en protégeant un révolutionnaire, en s’infiltrant dans une organisation … Il travaille généralement sous couverture.
Sous couverture ? Vous savez que j'sais pas être discret ?
Va falloir apprendre. Le bien du plus grand nombre avant le bien individuel. On s'capte plus tard alors. J'te rappelle quand j'suis proche. »

Il raccroche sans plus de cérémonie. Je me laisse tomber sur ma chaise. L'escargot dans ma main touche presque le sol. Dès que je le laisse tomber, il se met à courir pour s'échapper. Mon regard est vide. Ca y est. On y est enfin. Ma première mission pour la révolution. Pour ceux qui m'ont sauvé quand j'en avais besoin. Ceux qui me font confiance et m'ont confié un grade. Après quelques minutes nécessaires pour faire passer la pilule, je me lève et sors. Je retourne au bateau, décharge ma Terreur puis j'demande à un type que je croise comment on va à l'académie. Il dit qu'il y va, lui aussi et me propose de l'accompagner. Ayant finalement réussit à bloquer les deux gros ventios dials dans la création, elle a gagné en vitesse. J'ai eu l'occasion de l'essayer sur la mer, jamais sur la terre. C'est l'occasion. Je pose mon moyen de locomotion sur la neige, monte dedans et invite le papy à faire pareil. Il me regarde comme si je lui avais demandé de rentrer dans un cercueil. Il refuse, préférant marcher.

« Vous y allez pour quoi ?
On m'a demandé de vous aider à réparer ce que la révolution a brisé.
T'es un révo alors. Vos comparses ont détruit notre académie, réduite à presque néant. La fierté de notre île, détruite au cours de combats féroces auquel nous n'étions pas préparés. Ca a été sanglant.
Je ne sais pas trop ce qui s'est passé, mais vous semblez en vouloir à la révolution. »

Même si le temps est passé, on sent encore clairement que le papi est remonté. On continue de discuter jusqu'à arriver à un … hippopotame. Ca vit ici ces trucs là ? C'est pas censé aimer l'eau ? Voyant mon air surpris, il m'explique que cette race précise est résistante au froid et très rapide. Il monte dans la nacelle prévu à cet effet. A peine installé que l'animal part au quart de tour. J'me demandais à quoi pouvait bien servir les ceintures, maintenant, je comprends. Si au début ça surprend de voir le mammifère courir comme un taré, on s'y fait assez vite. J'trouve même ça cool au final. Presque autant que mon surf sur la neige. Cette dernière ayant une force de friction sensiblement identique à celle de l'eau, c'est facile de surfer dessus. Le vieillard m'explique que l'académie se trouve près du château, sur le pilier central, et qu'on y accède par un téléphérique. Sauf que celui du village est endommagé, donc on doit aller dans un autre village.

« Allez, vas-y l'hippo ! Mets la gomme ! » Il braille un coup, puis augmente la cadence. Ca dure près d'une heure. Jusqu'à ce qu'il commence à ralentir, finissant même par se stopper. On dirait qu'il hésite. Il fait un pas en arrière. Le papi se réveille.

« Il se passe quoi ?
Il vient de s’arrêter.
Oh non. Vite, demi-tour.
Pourquoi ?
Il a du sentir les lapins des neiges.
… et alors ? Il a peur des lapins ?
Vous connaissez pas les lapins locaux vous. Ils sont plus grands que des hommes, plus féroces, affamés. Ils sont toujours en meute. »

Un grognement animal se fait entendre. L'hippo tente de faire demi tour. Impossible avec la nacelle. D'un seul coup, je repère un truc dans la neige. Une sorte de tunnel se forme. Je montre au grand père. Il se met à trembler en disant qu'ils sont là. Le truc avance droit sur nous. L'hippo panique pendant que le vieux récite ses prières. Vachement les bonnes réactions à adopter en cas de danger. Tout à coup, un truc sort du tunnel en jaillissant vers nous. D'un coup de poing, je l'expédie plus loin. Il se relève aussitôt. C'est ça un lapin des neiges ? Un lapin, c'est mignon, petit, adorable. Ca, c'est monstrueux. C'est grand. Et pas gentil visiblement. Plusieurs tunnels apparaissent, fonçant vers nous. Je balance des pics de terre dessus. Ils recommencent quelques secondes plus tard. S'ils peuvent pas nous atteindre, on a rien à craindre, hein ?

Je crée une couche de terre sous la forme d'un dôme autour de nous. Histoire d’être sur, je recouvre le sol aussi. De la terre bien compacte. Des impacts se font entendre. Aucun doute, ça essaie de rentrer. Visiblement, ils ne parviennent pas percer ma défense. Donc on est en sécurité. Par contre, le froid semble affaiblir ma création. Merde. J'suis pas à 100% ? Les lapins continuent de se projeter contre mon dôme. Je dénombre plus de cinquante impacts par minute. Ca va craquer à ce rythme. Alors autant en profiter, ça me donnera l'effet de surprise. Je crée un sabre, fait exploser ma terre, puis projette une lame d'air avec le plat de la lame. Le but n'est pas de les tuer, juste de les repousser, des les assommer. Une dizaine se fait avoir. Les dix autres attaquent. Je projette mes poings droit sur eux. Sept de moins. Pour les derniers, je rassemble ma terre explosée derrière eux, forme un mur avec. Ils sont concentrés sur moi et ne voient rien venir lorsque le mur les aplatis comme crêpes. Le vieux et l'hippo me regardent bizarrement.

« Vous êtes qui ?
Le type qui vient de vous sauver la vie et qui veut aller en haut. »


Dernière édition par Clotho le Jeu 12 Nov 2015 - 21:14, édité 2 fois
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L'animal reprend sa course à travers les corps assommés des carnivores. Autant en profiter avant qu'ils ne se réveillent. On finit par arriver dans un autre village dont le nom m'est indifférent. Une fois à l'académie, faudra pas que j'oublie de leur demander des pilules. Ou une solution définitive, à la rigueur. Il faisait pas chaud avant, mais alors là c'est comme s'il faisait -10 000°C. Heureusement, grâce à la terre et à ses propriétés d'inertie thermique, mon corps sait répartir la chaleur. Il en a emmagasiné plein sur Armada et Little Garden, et s'occupe de l'utiliser maintenant pour ne pas que je crève de froid. Dès que cette capacité sera fini, j'aurais encore plus froid que les autres. Eux qui sont au pub en train de nouer des relations et d'évaluer la difficulté de la mission.

« J'ai entendu dire que vous aviez une équipe de géants sur l'île, des marines. Ils sont où ?
Quelque part sur l'île. Eux nous ont aidé à reconstruire l'académie, contrairement à certains qui se sont barrés après la bataille. »

Rancunier le pépé ? Non, pensez-vous. Ca fait deux ans que l'épisode de Drum s'est passé. Je pensais que la population aurait été un peu plus détendue quand même. On dirait pas. Comment on peut encore en vouloir pour un truc qui date autant, pense le type qui en veut encore à Bobby pour m'avoir mis la tête dans la boue le jour de mes sept ans.Mais avec ce s'est passé à Troop Erdu, je comprends un peu mieux. J'étais prêt à foncer droit sur cette dragonne céleste, peu importe les conséquences, et ça c'est passé il y a plusieurs jours, presque trois semaines. Je me suis bien calmé depuis. Drum a été trompé, on lui a menti, ils n'ont rien pu faire une fois que c'était enclenché. Ils n'ont pu que subir, regarder et se désoler. Oui, je les comprends.

On entre dans le téléphérique. Là, je vois un vélo en plein milieu. Je comprends mieux. Même s'il est rancunier, pépé a besoin d'aide pour aller en haut. Donc il tolère ma présence parce que je lui suis utile. Pas grave. Je le ferai changer d'avis, lui et tous les siens. Je suis ici pour ça, après tout. Je monte sur la selle et pédale après qu'il est calé l'engin pour aller au pilier central. Ca avance pas très vite par contre. Plusieurs dizaines de minutes plus tard,  on arrive enfin au sommet. On avance, rentre dans l'académie puis se dirige vers l'accueil. La secrétaire nous regarde.

« Bonjour. Vous avez rendez-vous ?
Heu non. C'est à dire qu*/
Oui oui, passionnant. Sans rendez-vous, pas de consultation.
J'ai un rendez-vous. Jean Philippe Meth, 14h45.
Tout à fait monsieur Meth. La salle d'attente est sur votre gauche. »

Le papy me salut puis part s’asseoir. Je regarde la femme. Un mètre soixante et quelques, bonnes proportions, yeux gris foncés, cheveux verts. En voyant que je la regarde, elle me fixe avec un air disant étrange.

« Je dois voir quelqu'un. C'est important.
Je n'en doute pas. Nos médecins sont les meilleurs au monde. Mais les rendez-vous se prennent trois mois à l'avance pour les non natifs.
Écoutez. On m'a donné des pilules, mais elles sont presque toutes épuisées. Sans elles, je vais devenir imprévisible. Je pourrais aussi bien tuer quelqu'un.
Faîtes voir. »

Je lui sors la boite qu'elle examine. Elle prononce le nom en deux secondes, alors qu'il me faut trente secondes pour y parvenir. On voit qu'elle a l'habitude de travailler avec des termes médicaux. Voyant ce qu'il contient, elle accepte d'entendre mon histoire, que j'abrège en passant certains détails sous silence. Elle finit par me dire qu'elle a peut-être un créneau aujourd'hui, qu'un médecin a finit son rendez-vous plus tôt que prévu. Elle va voir pour moi. Je la remercie, car elle na pas idée de ce que ça signifie. Je vais peut-être bientôt plus avoir besoin de ses pilules de merde. Peut-être ont-ils trouvé la solution à mon problème psychologique. Je m'imagine déjà libre, capable d’être moi en toute circonstance, à chaque instant, chaque moment. Ne pas avoir besoin de pilules pour tout simplement vivre. Prendre ces merdes, ça me fou en l'air. Ca me prive de toute volonté. Mais si je les prends pas, je deviens psychotique et paranoïaque, sans oublier des accès et excès de joie et de dépression intense et les idées suicidaires. Youpi, vive moi ! Elle revient après une dizaine de minutes.

« Le docteur Amterdam est occupé ailleurs, c'est lui le spécialiste des problèmes psychiatriques, neurologiques et psychologiques. Là, vous allez voir le docteur Bobho.
Merci. Merci beaucoup.
Dépêchez-vous donc. Il a hâte de prendre une pose. »

Pas besoin de me le dire une fois de plus.  Je frappe à la porte, il me dit d'entrer. La salle est assez grande, sûrement pour qu'on se sente à l'aise. On discute rapidement, je lui explique mon soucis.

« Malheureusement, aucun remède n'existe à ce jour. Les médicaments que vous prenez serv*/
Le médicament.
Comment ça ? Vous n'en avez qu'un ? Lequel ?
Halopéridole.
Ah. Votre toubib a pas voulu se fouler, il vous a donné le minimum. Il vous a expliqué en quoi consiste la maladie je suppose. Pouvez-vous me l'expliquer ? »

Avec mes termes je reprends donc ce que le médecin de la caserne au royaume de l'absurde m'a dit. Ca semble correct vu la tronche du praticien en face de moi. Il complète mon explication, et me dit que généralement, on donne plusieurs comprimés aux patients. Halopéridole ou/et Olanzapine pour le contrôle des symptômes des psychoses aiguës, de la schizophrénie aiguë, des phases maniaques chez les bipolaires (maniaco-dépressifs), de l'hyperactivité, et pour contrôler l'agressivité, l'agitation extrême, et les pensées psychotiques. Mais aussi des Stabilisateur d'humeur et des anti dépresseurs.

Un cocktail gagnant dans 80% des cas. Sauf que la plupart n'agissent pas au delà de 40%. Ce qui signifie subir la maladie à 60%. Une maladie qui devient plus invasive, plus dangereuse avec le temps. Encore faut-il trouver le bon dosage. Parce qu'un erreur et lvs conséquences peuvent être terribles. Le toubib me dit tout ça, il joue franc jeu, et j'en suis reconnaissant. Je dois avoir toutes les cartes en main pour faire mon choix. J'ai rien dit à Franck, mais j'suis pas sûr de prendre les médocs. Si ça me fou plus en l'air qu'autre chose, pourquoi le ferais-je ? Autant me tirer une balle dans la tête si je ne suis plus capable d'apprécier d’être avec la personne qui compte le plus au monde pour moi. C'est ma vie, ma maladie, mon choix, ma mort.


Dernière édition par Clotho le Jeu 12 Nov 2015 - 21:13, édité 1 fois
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« Si je vous dit tout ça, c'est pour que vous compreniez bien les enjeux. Trouver un traitement est facile. Adapter le traitement au patient, beaucoup moins. Ca peut prendre des mois parfois. Sans oublier que le corps s'habituant aux médicaments peut devenir résistant, et on doit alors changer en cours de route. Pour trouver le meilleur dosage pour vous, comptez un mois. Ca veut dire rester sur l'île pendant un mois, venir ici régulièrement, tenir un journal pour noter tout changement …
Ca tombe bien, ma mission doit durer un peu.
Votre mission ?
Oui, je suis révolutionnaire. On m'a envoyé réparer les tords que la révolution a faite à Drum.

Parce que la révolution a besoin de partisans.
Pas que. La révolution a mal agit, a fait des choix qui n'étaient pas les meilleurs. Vous lui avez fait confiance, et la révolution a trahit cette confiance. Je suis ici pour la restaurer.

Comment ?
J'en sais rien. J'attends des instructions plus précises. Bon, on commence le traitement maintenant ou on attend que j'meurs ?

Si vous pensez mourir bientôt, pensez à payer avant de venir. »

J'éclate de rire devant sa blague à la con. Quand j’arrête, j'finis par me demander si c'est une blague ou pas. Il me tend trois flacons tout en m'expliquant quand les prendre, comment … Par contre, je rigole pas quand il me donne le prix. Dix mille berrys le flacon. Avec sept gélules par flacon, une par jour, trois flacons, ça fait un total de cent vingt mille berrys par mois, avec des mois à un peu plus. C'est abordable pour moi, mais par pour tout le monde. Pour certains, cent mille berrys c'est une fortune, comme sur mon île. Ceux qui n'ont pas les sous sont condamnés à rester malades ?! Une fois encore, l'appât du gain l'emporte sur l'humanité des gens. Pourquoi donner des choses dont tout le monde a besoin quand on peut faire payer pour ces choses ? S'enrichir en dépit des autres, un comportement qui m’exaspère. Un comportement digne des dragons célestes. Une façon de faire que je ne supporte pas.

Mais je ne suis ni juge, ni juré, ni bourreau, ni avocat, ni procureur, rien. Alors je ferme ma gueule et ravale mes pensées. Par contre, là où j'ouvre ma gueule, c'est pour le prix. Parce que payer plus d'un million de berrys par an pour des médocs dont je ne peux me passer, ça va pas le faire. Un tube ne durant que sept jours, ça implique de faire des réserves pour les voyages de plusieurs semaines. Donc c'est moins discret, j'augmente mes chances de me faire repérer par l'équipage. Mais aussi, comment je fais si je tombe sur une île qui n'en vend pas ? Je dois avoir un stock encore plus grand, donc encore plus facilement repérable ? Pas question que je me fasse griller, surtout par mes hommes. Non, je dois trouver une solution.

Mouette courrier ? Pourquoi pas. Mais Franck devra récupérer le courrier. Ou ça me force à mettre d'autres personnes dans la confidence. Non pas que je ne fasse pas confiance à mon équipage, mais c'est plutôt la réciproque qui me fait peur. Dès qu'il vont apprendre que je suis psychotique, leur confiance en moi va être détruite. Ils vont tout remettre en question. Tout ce qu'on a fait, vécu, dit ou partagé. Et ça, je n'accepte pas. Je ne veux pas perdre tout ce que j'ai battit jusque ici. Pas question. Le toubib me regarde bizarrement, et je sors de mes pensées.

« Il y a un soucis ?
Oui. L'argent et l'approvisionnement.
Pour l'argent, je ne peux rien faire. Peut-être que la révolution pourra*/
NON ! Elle ne doit pas savoir. Personne ne doit savoir.
La marine n'est-elle pas déjà au courant ?
J'en sais rien. Peut-être. Et comment je fais si je tombe sur une île sans pharmacie ?

Vous devriez avoir des réserves. Ce n'est pas le genre de choses qui périme rapidement. Pour certains médicaments, leur composés sont extrait de plantes. Si vous trouvez ces plantes, que vous parvenez à les faire pousser, il vous suffirait de distiller l*/
J'ai l'air d'un scientifique ? Puis c'est pas discret d'avoir un jardin sur un bateau, non ?
»

On discute un peu des solutions, mais aucune ne me convient. Il m’avertis quand même de ce que je risque si je ne suis pas le traitement. Rien que j'ignore. En quittant le cabinet, j'ai le cœur lourd comme du plomb. Désormais, j'ai la solution, mais pas les moyens. Youpi. La chance continue de m'échapper. J'appelle rapidement Franck pour lui dire que je rentre pas, que j'ai des trucs à faire, alors autant qu'ils en profitent pour créer des liens. Il sent bien qu'un truc ne va pas, mais il ne dit rien. Il n'en a pas besoin. Je sais déjà que je n'ai qu'à demander pour qu'il vienne. Je quitte le bâtiment, m'enfonçant dans la neige sans aucune idée d'où je vais. Cette île n'a rien à m'offrir, à part la chose la plus dangereuse en ce monde, l'espoir. Il est si facile à entrevoir, et ça fait tellement mal quand il est exterminé que je préfère ne pas en avoir du tout.

Je dois réfléchir à quoi faire, quoi choisir. J'aimerais tellement que la réponse soit aussi simple que de dire bonjour. A cette pensée, je me rappelle une phrase que mon père m'a dit bien souvent, rien de ce qui vaut le coup en ce monde n'est facile à obtenir. Je veux juste ne plus être malade, ne pas être bombe à retardement sur patte. Pourquoi je ne peux pas vivre une vie normale de révolutionnaire ? C'est si difficile que ça d’être normal ? J'avance dans la foret, toujours plus profondément. Il fait presque noir et c'est à mes yeux entraînés de chasseur que je dois de distinguer les contours des choses qui m'entourent. Des petits bruits autour de moi m'indiquent d'éventuels vautours attendant ma carcasse. S'ils essaient, ils seront dans le four avant moi. J'suis malade, suicidaire, pas fou. Pas encore du moins d'après le médecin. La neige est stoppée par les pins, mais ça n’empêche pas la température de tomber rapidement.

Je finis par tomber sur un trou. Un gros trou, assez grand pour laisser une personne passer. N'ayant pas grand chose à perdre, j'avance à l'intérieur. Il fait tout de suite moins froid, puisque protégé par la roche. Il fait surtout plus sombre. Je vois rien. Par chance, j'ai pas besoin de voir pour savoir ce qu'il y a ici. J'suis un logia utilitaire après tout, autant me servir de mes pouvoirs. Je crée des fines granules qui se répandent sur le sol, les murs, le plafond. Les objets passent au travers sans même bouger. Ca me donne ainsi un relief exact. Pas besoin de voir pour savoir que ça ressemble à une grotte creusée volontairement par des humains. Comme je le sais ? J'vois mal des animaux sculpter la pierre avec leur griffes pour créer un semblant de table ou de chaise. Mais après tout, c'est possible, hein. Je repère la disposition pour un feu avec les pierres en cercle, ce qui renforce mon avis que des gens vivaient ici avant.

Le vent souffle plus fort, je l'entends d'ici, mais je le sens surtout. Il s'engouffre dans la cavité. Alors je balance une couche de terre formant un mur pour bloquer l'entrée afin d'éviter de crever de froid. Par sécurité, je crée trois murs séparés par quelques centimètres. Je me recule au fond de la grotte. Je pense même à allumer un feu pour ne pas avoir froid, mais sans issue pour la fumée, je risque une intoxication au monoxyde de carbone et mourir. Autant éviter. Je me pose sur la pierre, emmitouflé dans mes couches de vêtements, puis je me laisse aller à dormir. La journée a été longue, j'ai appris quelques trucs sur ma maladie qui m'ont un peu miné le moral.
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J'ouvre les yeux sans idée aucune de l'heure qu'il est. Je me lève, enlève mes couches de terre pour voir le temps dehors. Il neige, c'est surprenant dis donc. C'est léger on dirait, mais je préfère rester ici. Je ne sais toujours pas si je fais le poids face aux poids moyens de ce monde. Je ne sais pas quand je pourrais m'entraîner de nouveau. Alors autant mettre à profil ce temps qui n'appartient qu'à moi. Ici, personne ne viendra me chercher ou m'emmerder. Je peux me laisser aller, donner libre recours à mes pulsions, tenter des choses. Personne ne le saura. Je ramasse la lampe qui est sur le sol, frotte des cailloux pou enflammer la mèche et ainsi avoir une source de lumière. Avec cette aide inestimable, j'avance dans la grotte, car elle me semble profonde. Hier, j'ai fait qu'une vingtaine de mètres parce que j'étais fatigué, mais je sens qu'elle est plus grande qu'il n'y paraît.

J'avance sans devoir craindre grand chose, m'enfonçant dans la terre. Dix minutes plus tard, je n'a aucune idée de la profondeur à laquelle je suis. Ce qui est sûr, c'est que je m'attendais pas à ça. C'est en fait une galerie creusée, sans doute par un animal. Enfin, des animaux vu la taille du tunnel. En poursuivant, je finis par tomber sur une bifurcation. Droite ou gauche ? Les Hommes ont tendance à aller à droite dans 80% des cas. Mais aucun humain n'a creusé ça, il suffit de voir les traces de griffes sur les parois. Hop, on va à droite quand même, on verra bien. Quelques mètres plus loin, j'atterris dans grotte souterraine glacière assez grande. Il y a assez de place pour quelques géants. C'est juste à couper le souffle.Les stalactites dont les gouttes tombent petit à petit dans une sorte de lac naturel à l'eau transparente qui s'écoule lentement. Par contre, malgré la beauté, la température est basse, genre vraiment très basse. On sent bien le climat de l'île ici.




Inhospitalier, froid, glacial, xénophobe presque. Comme si l'île entière essayait de repousser les non natifs. Manque de chance, c'est un passage obligé pour avancer sur Grand Line. Mais je suis sûr que personne hors de l'île n'a mis les pieds ici. Comment je le sais ? Rien n'est détruit, abîmé, endommagé, saccagé ou pillé. Je sors mon escargophone et le pose près de la lampe. Il tremble de froid aussitôt. En même temps, je le comprends. La roche a disparut pour être remplacé par de la glace pure. Il est donc posé sur un bloc d'eau gelée, conservé à une température négative. Un escargot aime les lieux tempérés, pas les glacés. Il rentre dans sa maison. Dommage, j'aurais bien voulu me filmer, pour voir ce qui ne va pas. D'un geste banal, je crée de la terre pour le séparer du froid un peu. Je lui crée même une sorte de demeure pour le protéger du gel. Une antenne sort pour vérifier ce qui se passe.

Bon, j'suis pas là pour tailler une bavette, alors on attaque. Pied droit en avant, parallèle au corps, pied gauche à l'équerre derrière, je ferme les yeux, poings fermés. Une banale posture de combat. Je sens ma puissance parcourir mon corps par vagues. C'est rapide, mais je les sens, tout comme chaque battement de cœur. J'essaie de me caler dessus. Je calme mon rythme cardiaque, apaise ma respiration. Ma concentration m’empêche de voir ou sentir toute chose autour de moi. Je dirige ma force vers mon poing droit, comme j'ai appris à le faire il y a quelques mois. Les vagues d'énergie autrefois régulières tendent maintenant à se diriger vers mon poing. Petit à petit, il devient le centre d'où émane ma force. Puis sans prévenir, je frappe l'air. Rapidement, avec force.

Rien ne se passe physiquement. Mais sur ma peau, je le sens. Mes poils se dressent sur mes bras, mes cheveux se hérissent. Je sens des ondes, légères et très rapides traverser l'air. C'est fugace, presque imperceptible, mais je le sens, grâce à ma concentration. Je me rapproche de plus en plus de mon but. Bada m'a prévenu que l'apprentissage pouvait prendre des années, que c'était difficile, et que ce n'est pas parce qu'on réussit les étapes intermédiaires qu'on peut forcément arriver à la dernière. Le Hasshoken est un art ancestral basé sur l'énergie, il m'a dit. Je ressens cette énergie en me concentrant. Je parviens à rassembler mon chi à un endroit donné, en un temps donné. D'ici quelques semaines, j'y arriverai. Sauf que je n'ai pas quelques semaines. Je dois y parvenir ici et maintenant. Si un géant m'attaque moi ou mes hommes, je dois être capable de nous protéger.

Jormungard est fort parce que c'est un géant. J'ai vu ce qu'il peuvent faire. On m'a dit que le commandant de la division géante était contre amiral. Rufus Costa est contre amiral, et je fais pas le poids. Logiquement, le géant est plus fort. Si je veux pouvoir le battre, je dois maîtriser le Hasshoken, il n'y a pas d'autre moyen. Je recommence l'exercice autant de fois que nécessaire. Plus ça avance, moins les étapes me prennent de temps. Par contre, toujours pas d'ondes. Peut-être que je me focalise trop dessus. Peut-être que pour moi, les ondes sont invisibles à l’œil nu ? Sûrement, parce que la seule autre possibilité qui traverse mon esprit est inenvisageable. Je vais y arriver, point. Je frappe, encore et encore, et encore. Toujours rie, hormis un ventre qui crie famine.

Je décide d'une pause, sors à manger de mon sac. J'en donne un peu à l'escargot pour qu'il ne meurt pas de faim, ça serait con. Puis dix minutes plus tard, je suis de retour à l'entraînement. Durant un mouvement, je glisse sur la glace et tombe sur le cul, lâchant un juron. Ca fait mal. Je baisse les yeux. A force de frotter mes pieds au même endroit, j'ai commencé à faire un petit trou. Je me déplace, puis réitère mes gestes. Je suis entêté. J'ai décidé que j'y arriverais, alors j'y arriverai.
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On se remet au boulot sans attendre après la petite collation. Mais je change d'exercice. J'arrive à faire des lames d'air facilement à présent. Mais dans le cas où je n'ai pas mon arme, ou l'adversaire me tient avec du haki ou avec du granit marin, je dois pouvoir m'en sortir sans logia. On fait des rankyakus avec les jambes. Pourquoi par des lames d'air avec les bras ? Pourquoi pas des poings d'air ? Comme je refuse de tuer, c'est pratique. Un poing, ça tue pas, ça assomme, ça projette plus loin. Posture classique de combat, poing gauche en avant, droit replié au niveau de la cage thoracique. On avance le corps d'un seul coup. Aussitôt, une gerbe de vent est projetée par mon mouvement. Il fonce droit dans la paroi de la grotte. On dirait que celle-là, je maîtrise facilement, tout comme les lames d'air. On va donc pouvoir passer à autre chose. Ou plutôt revenir à ce qu'on a déjà essayé mais sans parvenir à le réussir.

Je me concentre pour le Hasshoken. Mon instinct me dit que je vais échouer. Non pas parce que je n'ai pas la technique, mais parce que je ne suis pas encore prêt à l'utiliser. Il me dit qu'un truc ne va pas dans ma tête, qu'il me manque quelque chose. Et comme généralement il a raison, je préfère l'écouter. Persévérer dans une voie qu'on sait être sans issue est inutile. Mieux vaut savoir reculer pour mieux avancer par la suite. Pourquoi ne pourrais-je pas l'utiliser ? J'ai la technique, la façon de faire. Bada était calme tout le long de l'apprentissage, y compris en 'combat'. Il ne se laissait pas dominer par ses pulsions. Ca veut dire que je dois mettre mes émotions en stand-by ? Pas possible. Je vis avec mes émotions, ce sont elles qui me font avancer, qui me rendent meilleur. Ma motivation peut-être ? C'est stupide de penser ça. Je me bats pour la liberté, la justice, la paix. Je m'oppose au gouvernement en place pour le plus grand bien. Comme me l'a dit Rafaelo, ça signifie que mon combat n’aura qu’une seule fin possible : lorsque le monde sera soigné, purgé, je serais jugé coupable.

Je ne suis pas un assassin comme lui. Je ne tue pas de sang froid. Je prends une vue seulement lorsque j'y suis contraint, pour en sauver d'autres et quand toutes les options ont été épuisées. Je ne suis pas connu pour être un barbare sanguinaire. Mais comme tout un chacun, j'ai des zones d'ombre dans ma vie que je préfère taire. Mais il semblerait que je doive les accepter pour embraser qui je suis réellement. Mes parents sont morts. Jack est mort. J'étais marin. Je suis révolutionnaire à présent. Je me bats pour ce en quoi je crois, un monde juste. Pas parfait, mais plus juste qu'actuellement. Je me bats pour abolir le système mis en place, cruel, qui utilise des monstres pour ses besoins, qui tue pour couvrir ses traces. Je suis quelqu'un de bien. Enfin, j'étais.

Cette nuit, je me suis souvenu de Whiskey Peak. Je me suis souvenu des ivrognes intolérants que j'ai rencontré après mon mariage avec Franck. Je me suis souvenu de tout. Je les ai tué de sang froid. Parce qu'ils n'auraient pas accepté ou évolué. Mais ce n'est pas moi qui les ai tué. C'est mon corps. C'était comme si on pilotait mon enveloppe en mode automatique. J'étais aveuglé par la rage, j'avais pas pris mes médicaments, j'ai perdu le contrôle. Je n'aurais pas du. C'est désormais mon point zéro, la base de tout ce que je ne dois jamais refaire. J'ai tué des gens parce que je le pouvais. L'espace de quelques minutes, j'ai été un monstre. Je n'ai pas été mieux que le Gorosei. J ne tomberai jamais plus aussi bas. Je ne le dois pas. J'accepte cette part d'ombre en moi qui, il y a encore quelques jours, m'aurait anéantis. Je n'ai jamais autant haïs de personnes ou de choses en si peu de temps. La dragonne céleste qui a annexé mon île, le conseil des cinq qui utilise son pouvoir, les pirates qui tuent, la révolution qui devient passive, moi qui massacre.

Mais je suis au dessus de tout ça. Ca ne l'atteint plus. Je laisse tomber la haine, la colère et la rage. Je retourne à qui j'étais avant. Je presse le bouton reset. Je vais me battre pour redevenir le jeune matelot innocent, plein de bonne volonté, gentil, optimiste. Le monde n'a pas de place pour moi ? Qu'à cela ne tienne. Je vais me la créer moi même. Je vais devenir le chef que mon équipage mérite, l'homme dont la révolution a besoin, le soldat. On arrête de regarder le passé. C'est finit. On se concentre sur le présent tout en regardant le futur. Les lamentations, c'est finit. Je dois devenir quelqu'un d'autre. Dans toute vie, il y a un moment où on arrête d'admirer les gens pour devenir soi même un modèle. C'est l'homme que je veux être.

Mon corps tremble. Le froid a finalement prit le pas sur mon pouvoir. Mais ça ne m’arrêtera pas. Je suis un bloc de pure volonté. Je vais réussir ce que j'entreprends. Non pas parce que je le peux, le mérite ou quoi que ce soit. Mais parce que je le veux. Il est temps de rétablir un peu l'équilibre. Montrons au gouvernement, non, au monde, ce qu'on peut faire. Je frappe la glace sans prévenir. Mon poing la traverse aisément. Mais lors de l'impact, je parviens à voir des cercles émanant de mon membre. Des ondes de choc se propagent à travers le matériaux constitué d'eau gelée. Les fissures s'agrandissent rapidement, remontant jusqu'au plafond. Des débris tombent sur le sol. La grotte gronde. Je souris. J'ai réussit. C'est pas grand chose, mais ça me suffit. Mon moral remonte en flèche. Il me suffit d’être en paix avec moi même pour pouvoir utiliser mon potentiel. L'endroit commence à s'effondrer.

J'attrape ma Terreur, saute dessus, crée un passage de terre, puis je surfe pour sortir. J'évite les gros morceaux qui tombent comme je peux. Voyant que j'arriverais jamais à sortir d'ici par le chemin d'où je suis arrivé, je taille le plafond tout en surfant. Je tranche le long du couloir. Puis je crée une piste qui monte afin de sortir plus vite. Tout s'effondre. Il en faudra pourtant plus pour me tuer. Mais ça peut me faire chier, j'avoue. Alors comme tout logia qui se respecte, je change les règles du jeu en défiant les lois de la nature. Je saute de mon véhicule, que j'attrape en main, pour tomber sur la glace, puis balancer une couche de terre égale à un tsunami. Une avalanche rencontre la première couche de glace qui explose sous l'impact, emmenant les suivantes aussi, se faisant toutes projeter dans les airs. L'ai libre et froid se fait sentir. La vermine, ça résiste plutôt bien, la preuve. Je monte avec mon logia jusqu'à la surface.Bien entendu, tout retombe avec fracas et le bruit doit s'entendre assez loin. Je protège ma barque avec mes pouvoirs. Elle m'a coûté quarante millions, j'veux pas qu'elle soit abîmée. Mon escargophone sonne quelques minutes plus tard quand je suis en train de surfer pour rentrer au village.

« Al*/
Qu'est-ce que tu fou ?! Ca fait des heures qu'on essaie de t'appeler !
Il s'p*/
Ramène ton cul et presto.
Pourq*/
Ca urge ! Je note l'empressement dans sa voix, presque une panique. Il se passe quoi putain ?
Z'êtes où ?
Au village détruis. Vite ! Ils o*/ »
Bip. Bip. Bip. Bip.

Le den den coupe sans détail. J'essaie de rappeler, aucune réponse. Ok, j'accélère le rythme, créant plus de terre. Je ne sais pas ce qui se passe mais ça semble grave. On fonce au village aussi rapidement que possible. Je pourrais utiliser des sorus pour gagner du temps, mais je dépenserais trop d'énergie. C'est gourmand ces machins là quand même.


Dernière édition par Clotho le Lun 30 Nov 2015 - 23:59, édité 1 fois
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* Juste après le massacre de Blyktrovitch par Annabella Sweetsong *




« Et donc l'académie a été détruite durant les combats ?
En partie oui. Mais on l'a reconstruite. En parallèle, on construit aussi la grande académie, composée de trois bâtiments.
Ca a l'air grand.
Ca l'est. Mais j'comprends pas comment on peut vous envoyer ici sans connaître les détails.
Manque de communication sûrement. Ils devaient penser qu'on nous les avait déjà dit peut-être. »

On a rapidement compris que pour rester ici, il fallait jouer le jeu, les draguer, leur dire ce qu'ils veulent entendre. Ce qui leur fait plaisir, c'est l'académie. Leur joyau, ce pour quoi Drum est réputé. Il suffit donc de les féliciter sur ça, de les admirer … Rah, la vantardise humaine, c'est presque aussi bien que l'amour pour manipuler les gens. Ca et payer des tournées générales, ça aide à e faire apprécier un peu. Au moins, dans cette auberge, on nous en veut pas de trop. Ce sont des habitants ordinaires, ayant peut-être compris que les nouveaux ne sont pas comme les anciens, et que les fautes des précédents ne sont pas les fautes des suivants. Ou alors ils vont simplement nous tuer durant notre sommeil.

Le fait est qu'on est franc avec eux. On leur a dit qui on est directement, sans chercher à mentir. On aurait pu, facilement, et les convaincre même. Mais on ne l'a pas fait. Parce qu'on ne se cache pas sous des capuches pour assassiner en secret. La révolution nous a confié une mission, aider Jon. Il nous a dit d'y aller comme on pense. Donc avec une carte blanche, on agit comme on veut pour gagner la sympathie et le respect des habitants. C'est pas évident, c'est un travail de chaque instant, mais on fait ce qu'on peut. On travaille au corps les soûlards en leur payant à boire, on écoute ceux qui en foutent plein la gueule à la révolution sans broncher. On essaie de se faire bien voir. Pas facile, pas glorifiant, mais nécessaire.

« Vous êtes de la merde. La merde que chie le gouvernement. Celle qui tâche bien le papier et qui veut pas disparaître. On veut pas d'vous ici, pourtant vous rester. Vous amener la mort partout où vous allez.Vous êtes bons à vous cacher, c'est tout. Pas foutu d'affronter la marine de face.
On a déjà affronté la marine. On l'a déjà repoussée et battu. Nous confondez pas avec les autres. On va au front, nous. On recule pas, nous.
Tous les mêmes. Des chiens, des bons à rien, terroristes. Faut qu'le roi appelle la marine pour vous dégager d'ici. Faut vous pendre, tous sans exception. »

Le type continue de déblatérer comme ça. On est la cause de tous les maux, on sème la mort, on détruit l'économie … Toujours pas de nouvelle de Clotho. J'me demande ce qu'il fait. Boarf, il est assez grand pour prendre soin de lui. Tout se passe bien quand d'un seul coup, un type débarque en hurlant. Il est couvert de neige. Mais sur la couche blanche on en trouve une rouge.

« Morts ! Ils sont tous morts. » Les gens se lèvent, surpris.
« Qu'est-ce que tu dis ?
Blyktrovitch ! Le village a brûlé. Personne n'a survécu. La révolution. La révolution a fait ça ! »

Tous les regards se tournent vers nous. L'équipage me regarde. C'est quoi ce bordel ?! Ca n'a aucun sens. Pourquoi on nous enverrai ici négocier et se faire pardonner tout en exterminant un village entier ?

« Allons, tu blagues. Un village ne disparait pas comme ça.
MORTS ! Ils sont TOUS morts !
C'est pas possible. »

Tout le monde sort dehors pour admirer les flammes. L'équipage se fait discret et sort discrètement. Je dis aux autres d'appeler Clotho en urgence. On ne voit pas grand chose, hormis un orange qui n'a rien à faire dans le ciel. Les gens commencent à pleurer.

« Le pt'i Billy a été retrouvé avec un mot dans sa poche. Il était signé de la révolution. Elle les a a puni, tous. Femmes, vieillards, enfants … » Les regards mauvais se tournent vers moi. Ceux des hyènes qui vont bondir sur leur proie.
« C'est pas possible. Jamais la révolution ne ferait ça.
Elle nous a presque coûté notre île la dernière fois qu'elle est venu. Et là vous massacrez un village entier ?
On nous a envoyé pour se faire pardonner. Pourquoi elle aurait envoyé une autre équipe massacrer un village entier ? C'est pas logique !
C'est vous ! C'est vous qui les avez tué !
Oui, c'est eux ! On les a vu !
Mais on est venu ici dès qu'on est arrivé.
Menteurs !
Vous êtes le mal incarné !
Vous avez tué un village entier.
A MORT ! »

Tous ensemble ils reprennent le chant qu'ils scandent aussi fort que possible. Je comprends qu'il est impossible de raisonner avec eux. Ils sont aveuglés par la rage, le chagrin, la haine. Alors je me replis, surtout quand je les vois saisir leurs armes. J'suis pas un logia moi, j'peux mourir avec une balle. Je vois la proprio du bar prendre un escargophone et appeler quelqu'un. Ô putain. Je sens la marine qui va se ramener. Alors on fuit. Mais vers où ? Le bateau serait logique, sauf que là bas, on a aucun moyen de leur échapper, et il y a deux cuirassés plus loin. Sur l'île ? On ne la connaît pas, ils peuvent détruire le Révacier pendant qu'on se cache, nous empêchant ainsi de repartir. On fait quoi ? Clotho, on a besoin d'aide, t'es où ? Ok, on se calme et on réfléchit. On peut se réfugier au bateau, ça nous fera qu'un front à protéger au lieu de plusieurs si on se sépare. Les cuirassés ne pourront pas tirer sans abîmer les autres navires, et nous bloqueront l'accès à la mer. Donc dans tous les cas, on est bloqués.

Je sais ! Je contacte les gars qui ont du arrivé au navire. Je leur dit de mettre les voiles, il faut s'éloigner du port, mais sans partir trop loin pour ne pas se faire exploser en plein océan. Je crois que j'ai jamais courut aussi vite. Je prends à droite, puis à gauche, puis … Je ne sais plus. Je fonce droit devant. On dirait un parcours d'obstacle comme à l'entraînement de marin. J'esquive des torches, je saute par dessus des animaux, je me glisse sous un traîneau. Mais j'arrive au port sain et sauf. Je parviens à sauter à bord de la future carcasse flottante tandis qu'il s'éloigne aussitôt.

« Il s'est passé quoi ?
J'ai pas tout compris.
Un village aurait é*/
été massacré, oui. Et par la révolution.
Mais c'est stupide. Pourquoi massacrer un village et nous envoyer négocier ?
J'en sais rien. Ptet qu'ils veulent qu'on porte le chapeau, ptet que c'était pas prévu, des dissidents … J'en sais rien. J'en sais autant que vous les gars. Clotho a répondu ?
Non.
Putain, il fou quoi ?! Quelqu'un connaît le numéro de son contact ? »

Personne ne répond. Merde ! Il peut pas nous laisser sans moyen de communiquer avec la révolution. Il se prend pour qui ?!

« Mani, fait nous quitter le port, mais sans aller trop en avant. J'veux pas qu'on se fasse exploser. Manœuvre pour qu'en cas de besoin, on puisse rentrer dans le port ou partir rapidement.
Position double ?
Positon double. On a pas de moyen de se défendre face aux deux cuirassés. En mer, t'es notre plus grand avantage Mani. Tu peux saboter les gouvernails des cuirassés si on a besoin ?
J'peux essayer.
Bien. Si jamais ils manœuvrent et nous tirent dessus, tu plonges. T'attends pas mon signal, et tu les empêcher de bouger comme tu veux. Gouvernail, voile, roues, barre …
On fait quoi sans Clotho ?
On attend. S'il ne réponds pas, c'est qu'il est occupé avec un truc important. On reste en mer en attendant. On instaure un rationnement, puisqu'on ne sait pas combien de temps ça va durer. Je ne veux pas qu'on manque de vivres si on doit rester une semaine en mer.
Une semaine ?
J'en sais rien j'imagine le pire. Si on doit partir mais qu'on a plus de vivres, comment on fait ? On meurt sur l'océan, comme des cons ? Non, alors on rationne.
A vos ordres. »

La tension est palpable dans l'équipage. Malgré la diversité des esprits, tous se posent les mêmes questions : où est le capitaine ? Qu'est-ce qui s'est passé au village ? La révolution veut vraiment nous faire porter le chapeau ? Ce soir là, personne ne dormira sur le Révacier.
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Le lendemain matin, l'humeur n'y est pas. La moitié des hommes est resté de garde pour surveiller, l'autre moitié a angoissé. On est encore sous le choc de ce qui s'est passé dans la taverne. Ils étaient vraiment en rage, et je doute qu'une simple nuit les ai calmé. Au loin, l'orangé, signe des flammes a disparu. Ils doivent pleurer leurs morts, contenir leur colère, nettoyer le village. Il faut qu'on en sache plus sur ce qui s'est passé. Mais avec Clotho qui ne répond, pas de moyen d'appeler la révolution, les options sont limitées. La seule que je vois consiste à retourner sur l'île, aller au village pour examiner la scène de nos yeux, pour mieux comprendre. Parce que ça n'a aucun sens, absolument aucun pour moi. Pour les autres aussi d'ailleurs.

Plus on temps, plus les preuves vont disparaître, c'est un fait connu de tous les enquêteurs. Que ce soit par négligence, volontairement, par accident, par la nature ou autre. Il faut qu'on y ailler et au plus vite. Alors je fais pars de mon plan aux autres. Ils le trouvent stupide, mais c'est encore plus idiot de rester en espérant que les choses s'arrangent d'elles même ou que quelqu'un le fasse pour nous. Je prends une table de camping en métal léger qui va flotter sans mal. Je la touche. Aussitôt, elle se transforme en un tas de briques grises. On les trempe dans la peinture bleue dont le navire est équipé en abondance pour son camouflage. Une fois la peinture sèche, je retouche les briques qui forment une nouvelle structure. Comme la table, mais légèrement plus petite, et surtout, bombé au centre, assez pour qu'une tête d'humain puisse y rester sans soucis. Mon escargophone est sur mon épaule, car il paraît qu'ils n'aiment pas l'eau de mer, ma cape sur ma tête façon turban.

Mani n'est pas chaud pour mon plan, mais étant donné le manque de possibilités, il accepte. Alors on plonge. Aussitôt, je suis attiré par le fond, incapable de nager. C'est donc ça la malédiction des fruits du démon ? Le navigateur me récupère, plaque le dispositif à l'envers sur ma tête. L'homme poisson sous l'eau est dans son élément. Il nous sert de transport jusqu'à la rive de l'île. Grâce à la couleur bleutée, on ne nous a pas repéré, la table transformée a permis de stocker une quantité d'air non négligeable pour éviter que je meurs asphyxié durant le voyage. Je suis content de sentir le sol sous mes pieds. J'entreprends d'enfiler mes vêtements, ma cape, ranger mon den den dans ma poche, puis je file vers l'île pendant que Mani retourne au vaisseau sous l'eau. J'appelle Clotho encore une fois pendant que je cours me mettre hors de vue de quiconque, toujours pas de réponse.

Je slalome entre les arbres. Une fois dans une sorte de petite clairière, je regarde autour de moi. Le village est par là, les flammes qu'on a vu venaient de plus loin dans cette direction. Alors je suis cette voie dans l'espère d'arriver au village de Blyktrovitch, enfin, ce qu'il en reste plutôt je devrais dire. Je marche pendant des heures toujours dans une direction que j'espère la bonne. Je pourrais autant atterrir sur une patrouille de la marine, parce que le roi a finalement donné l'autorisation a la marine de participer activement aux recherches. Je suppose car c'est ce que je ferais moi, impliquer la marine pour traquer, chasser et tuer les criminels qui ont fait ça. Il faut donc absolument que j'évite de me faire repérer et reconnaître en tant que révolutionnaire.

Mon instinct me dit qu'on a pas fait ça, que la révolution n'est pas coupable d'avoir massacré un village entier, d'avoir tué des enfants pour une simple délation. Je refuse de le croire. Jamais Adam Freeman n'aurait autorisé ça. C'est un justicier, pas un vengeur. Je ne peux imaginer que l'homme qu'on admire, celui que l'on veut aider dans la réalisation de ses idéaux serait capable d'une chose aussi abominable. C'est un coup monté pour moi, rien d'autre. Mais par qui ? Les questions a se poser sont de savoir à qui profite ce massacre, quelles actions en découlent. La marine est invitée sur l'île, la révolution passe pour un monstre, le Gorosei peut resserrer son emprise sur le monde, annuler quelques droits. Comme s'il ne l'avait pas assez fait déjà. Oui, le gouvernement a tout a gagné dans cette histoire, et la révolution tout à perdre.

L'histoire doit déjà avoir fait le tour de Grand Line à l'heure qu'il est. Bientôt, le monde entier saura. En tant que révolutionnaire pacifiste, je me dois de trouver le ou les responsables d'une telle ignominie. En tant qu'homme, en tant que mari, je me dois de trouver le coupable et de venger les morts. Le juge Sweetsong a perdu sa femme à cause de Craig Camina, un révolutionnaire il paraît, d'après les rumeurs de l'île. Une toubib 20 qu'elle était, avec une petite fille. Le juge a promis de traiter la menace révolutionnaire  comme on pouvait s'y attendre. Et juste après, un village se fait massacrer. Tout ça a conduit le juge et le roi à prendre des mesures drastiques. Tout ça … Ca a été fait pour ça, justement.

La révolution n'aurait jamais été aussi stupide en laissant des preuves aussi visible. Elle aurait menacé les gens, sans plus je pense. Le fait est que la révolution est immense, composée de milliers de membres n'ayant pas tous cette façon de penser. Certains sont radicaux et font exploser bâtiment et personnes qu'ils appellent dommages collatéraux. Des anarchistes auraient pu faire ça en l'honneur de la révolution. Mais pourquoi ? Pour quelles raisons ? Il faut forcément un motif pour faire quelque chose, c'est ce qu'on nous apprend dans la marine. Je dois trouver le motif, et avec, je pourrais remonter la piste, trouver des suspects, en éliminer … Je finis par arriver près du village. Plus j'approche, plus j'ai envie de vomir. L'odeur de chair brûlée est ignoble. Je finis par vomir malgré tout, n'ayant pas l'estomac assez accroché pour supporter ça.

Je mets mon écharpe sur mon nez pour masquer l'odeur autant que possible. Je prends mon courage à deux mains, et j'avance, pour la révolution, pour les morts, pour la vérité, pour l'honneur. Tant de raisons qui me font mettre un pied devant l'autre malgré mon envie irrépressible de quitter les lieux en courant. Les médecins ne sont pas encore arrivés, ou alors ils sont parti. La scène est intouchée, était inviolée jusqu'à mon arrivée. Les corps sont là, recroquevillés à cause de la chaleur et des flammes. De la ville il ne reste que des cendres. Le bois des maisons les a fait s'effondrer, la fumée a asphyxié, ils ont finit brûlé. Mais il y a un corps là, au milieu, exposé en évidence. Un petit corps, un enfant sans doute. J'ai des hauts le cœur. Mais j'avance, parce que l'enjeu est trop grand pour arrêter. Il a un papier sur le corps. Quelqu'un l'a posé là, une pierre dessus. Je lis la note.


Voici le sort que réserve la révolution aux délateurs.
Souvenez-vous en.


Alors c'est ça le motif ? La délation ? Ils seraient tous morts parce qu'ils ont parlé de quelqu'un ? Pour avoir signé la révolution, on peut en déduire qu'il s'agirait d'un révolutionnaire. Vu les moyens employés, quelqu'un d'important. Je sais que Mandrake a été impliqué dans l'affaire de Drum, et que le seigneur Ombre aussi. L'un d'eux peut-être ? Mon pied gauche s'enfonce plus qu'il ne le devrait. Je suis dans une empreinte. Quelqu'un est donc passé ici. Mais oui, le type qui a annoncé le massacre à la taverne. Pour savoir que c'était la révolution, il est venu ici, il a vu le corps du gamin. C'est lui qui a mis le mot ici. Est-il dans le coup ? J'en sais rien. Je deviens parano, la théorie du complot. Avant, je n'y aurais prêté aucune attention. Mais avec tout ce que m'a raconté Clotho, je ne sais pas, je ne sais plus. Il m'a parlé d'agents du Cipher Pol, sorte d'agence secrète faisant le sale boulot du Gouvernement Mondial. Ca ressemble tout à fait à un sale boulot ayant pour but d'asseoir la marine sur l'île. Le parfait opposé de ce que nous sommes venus faire ici.

Je prends une photo avec mon escargophone du corps exposé et du message. Le corps n'ayant pas brûlé, puisqu'en plein milieu, il est facile de dénoter un trou au niveau du cœur. Une plaie par balle ? Possible. Mais pourquoi ? Le village a été brûlé. Le gamin a été tué pour en faire un martyre visiblement. Et si … Si c'est une conspiration, il doit y avoir d'autres preuves. Les corps sont majoritairement dans l'avenue, ce qui veut dire qu'ils ont entendu des choses et sont sorti pour voir. Ceux étant chez eux sont morts brûlés. Pourtant, lorsque le premier bâtiment à brûlé, ça a du alerter le village. Ils auraient tous du être dehors. En voyant que le feu communiquait de maison en maison, les éveillés dehors auraient du aller prévenir ceux chez eux qui dormaient encore. Les corps devraient aller dans vers les maisons. Là … on dirait qu'ils … fuyaient.

Ils vont dans une seule direction, mais on voit un point où il n'y a rien, comme s'ils l'évitaient, comme s'ils voulaient s'éloigner de là. Je m'approche de quelques corps et constate un trou dans les chairs restantes. La neige a atténué les effets du feu sur la partie enfoncée dans le sol. Il reste quelques lambeaux de chairs. C'est dégouttant, ignoble, insupportable. Je prends d'autres photos pour montrer à la révolution. Les corps présentant les mêmes marques, j'en déduis qu'ils ont été tué avant d’être brûlés. C'était donc une exécution, un massacre prévu. Dans ce qu'il reste d'une grande bâtisse, je vois un corps tranché horizontalement en deux. N'importe qui et n'importe quoi ne peut pas faire ça. C'est quelqu'un d'entraîné, de fort. Mais s'agit-il d'une personne ou d'un groupe ? Un groupe augmente les chances d’être repérés, mais ça réduit le temps nécessaire.

Pourtant, les indices m'indiquent qu'il n'y avait qu'une personne. Pour commencer, une seule méthode pour tuer, une seule arme. Je ne crois pas à un pistolet, même si ça y ressemble. S'il y avait plusieurs tueurs, il y aurait plusieurs méthodes sans doute, à moins d’être parfaitement entraînés et synchronisés. Une seule direction indique très vraisemblablement un assassin, sauf si tous les meurtriers étaient physiquement proches. Mais non, pas possible. Toutes les victimes ont des trous au même niveau, exactement. En restant à une distance qui augmente quand les cibles courent, c'est impossible. Ils ont voulu s'échapper, fuir, ça implique qu'ils s'éloignaient. Pour que les plaies soient identiques, le meurtrier était à égale distance de chacun d'eux. Donc il les a rattrapé. Mais comment tu rattrapes des individus qui courent partout ? Même un champion de sprint ne pourrait pas rejoindre les corps, recharger et tirer parfaitement de la même manière. Les victimes auraient eu le temps de fuir dans les bois ou ailleurs.

Il fallait donc aller plus vite qu'elles. Et s'il avait utilisé la technique de Clotho ? Celle qui le fait disparaître et réapparaître plus loin en moins d'une seconde ? Ca pourrait correspondre, oui. Ca expliquerait pourquoi personne n'a réussit à ne sauver assez loin. Pour les balles, le tueur a pu ramasser les douilles après ses tirs. En temps normal, on sentirait l'odeur de poudre ou de résidus. Mais là, avec l'odeur de brûlé, c'est impossible. Ma première conclusion, en tant que marin ayant participé à diverses affaires d'explosion et de meurtre est qu'on à affaire à quelqu'un d'expérimenté, un professionnel avec des capacités inhumaines. Ce qui ne penche pas vraiment en notre faveur, au contraire. Mais bon, je ne suis pas un expert, donc je peux me tromper. Ca donne toujours une piste, ce qui est mieux que rien, car ça donne aussi un profil. Dès que j'ai Clotho, je lui transmets les infos pour qu'il les donne à la révolution.

Un bruit derrière moi. Je pivote. Un truc bouge. Je ne vois pas. Je cours pour m'éloigner du village. Merde, j'espère que c'est un animal et pas quelqu'un, sinon je suis cuit. J'essaie de joindre Clotho pour lui donner les nouvelles.
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Arnald Heltarson
Bernulf Finnbogadóttir
Osfrid Eldjárn
Franck Gallagher
Atchoum
Joyeux
Grincheux
FDD du constructeur
5000 dorikis
4000 dorikis
2500 dorikis
2700 dorikis


Je cours pour m'éloigner. Je suis presque sorti de ce qu'il reste du village quand un truc apparaît devant moi. Il tombe littéralement du ciel. Comme il ne neige plus, je peux voir la forme. On dirait un pied. Sauf qu'il fait une taille gigantesque.

« Il s'est perdu ?
C'est pas un habitant. Tu cours où petit ? »

C'est quoi ça ? Mes jambes flageolent, mon corps tremble. C'est pas possible, c'est un cauchemar. Je vais me réveiller. D'abord une île hivernale, puis le massacre d'un village entier, et maintenant d … des … des géants. Je croyais que c'était des légendes. Je pensais pas qu'ils … enfin que j'allais en rencontrer un jour. Pourtant, pas de doute vu la taille. Je leur arrive à la cheville. Je n'en vois qu'un, mais il y a plusieurs voix.

« C'est lui ?
Possible. Il doit pas s'enfuir. Le roi va le vouloir.
Alors attrapons le. »

J'aime pas du tout cette phrase. Une seconde plus tard, un bras gigantesque fonce vers moi. Je roule sur le côté pour esquiver, puis je cours entre les jambes géantes. Je passe sans trop de soucis, enfin, jusqu'à ce qu'elles bougent, me fauchant sur place. Mon corps est expulsé plusieurs mètres sur la droite, roulant dans la neige. Je me relève rapidement, l'adrénaline irrigue dans mon cerveau, développant mes capacités. Face à un géant, je ne fais pas le poids, ma seule possibilité est de fuir. Sauf qu'un de leurs pas vaut plusieurs centaines des miens vu leur gabarit. Si je ne peux ni fuir ni les combattre, et sachant que me laisser capturer n'est pas que possibilité, que puis-je faire ? Aucune idée, mais pas vraiment le temps de réfléchir. Pourtant, je dois trouver un truc rapidement sinon je suis mort, peut-être au sens propre cette fois. Je suis habitué à avoir Clotho avec moi pour me protéger. Cette fois, je suis solo, personne pour m'aider, je dois me débrouiller tout seul, je ne peux compter que sur moi.

Première étape, se calmer, réfléchir, garder son calme. Seconde étape, trouver un plan. Troisième étape, appliquer le plan. Je dois gagner du temps jusqu'à ce que je parvienne à joindre Clotho. Je ne sais rien des géants hormis qu'ils ont une force titanesque. Je cours quand une hache vient s'abattre juste devant moi, me coupant le passage. Dû à ma vitesse, je ne peux m’arrêter avant l'impact. Pour me protéger, je mets mes mains devant moi. Au contact, un truc étrange se produit, la hache n'existe plus. Par contre, des trucs me tombent sur la tronche. Des briques. Mais oui ! J'ai mangé un de ces fruits du démon, j'ai des pouvoirs désormais. J'avais oublié puisque ça fait un peu qu'ils ne se sont pas manifestés. Je ne suis pas sans défense.

« Il a fait quoi ?
Ma hache !
Attention. Il a visiblement des pouvoirs. C'est sans doute un révolutionnaire venu caché ou effacer des preuves. Il nous le faut à tout prix. »

Un poing aussi grand qu'une montagne s'abat sur moi à la veticale. Je ne dois mon salut qu'à une énième roulade. Mais ça ne me sauve pas entièrement ceci dit. Le poing étant énorme, la force déployée l'est également. Il crée non seulement un cratère, mais soulève aussi la neige sur plusieurs mètres. C'est une mini avalanche qui me frappe, m'envoyant promener comme un flocon de neige. Je suis recouvert sous plus d'un mètre de neige, prisonnier du manteau blanc, incapable de bouger par la neige compactée. Seul mon visage est exposé. Ma température diminue rapidement. Je suis bloqué, pris au piège. Qu'est-ce que je peux faire ? Je commence à paniquer un peu, ce qui déclenche mon pouvoir par inadvertance. Un éclair bleuté traverse la neige qui tombe sous forme de briques jusqu'à hauteur de mes genoux.

« Il est là, ohohoh.
Laissez le moi. Je vais l'avoir.
Non Osfrid ! Ne le tue pas, il a peut-être des informations.
Juste un bras alors.
Comme tu veux. »

L'un d'eux s'avance vers moi pendant que les autres reculent. Il tient sa hache à une main, et me lance un regard méchant. Comment il fait pour me voir ? Je ne dois pas être un point plus gros qu'une petite tâche pour lui. Je peux en tirer parti. Je peux me cacher d'eux ! Alors qu'il s'avance, un autre géant le bouscule allègrement, fonçant vers moi avec une tête d'allumé du bocal. Ses deux mains grandes ouvertes, un regard de gamin la veille de noël, un sourire enfantin.

« Il va disparaître, regardez bien ohohoh.
Bernulf non ! »

Celui qui s'est fait bousculer rattrape l'autre par le col et le tire en arrière violemment. J'en profite pour courir vers les arbres. Si je parviens à aller jusque là, je pourrais me cacher dans un arbre. Ils devront les défeuiller pour me trouver, je gagnerais donc peut-être assez de temps pour que Clotho puise venir me trouver, avec un peu de chance. Je cours aussi vite que possible parce que ma vie en dépend. Un truc tombe devant moi. Un pied. Fait chier. Je le touche, dans l'espoir qu'un truc se passe. Rien du tout. Pas d'éclair, pas de briques. Soit mon pouvoir fonctionne pas ou est inefficace face aux géants. Dans les deux cas, merde. Le pied avance vers moi, il me force à reculer. Ils veulent me prendre au milieu pour n'avoir qu'à se baisser pour me ramasser, comme un fruit. Je ne me laisserais pas faire. Je serre le poing aussi fort que possible et j'utilise la plus grande force de l'espèce humaine, l'espoir.

Cette petite chose capable de nous faire soulever des montagnes, d'accomplir l'impossible en réalisant des miracles, de réussir des choses hors de notre portée en temps normal. Je n'ai aucune chance face à eux, certes. Mais je ne me laisserai pas capturer aussi facilement. Pas sans combattre. Je suis un révolutionnaire, j'ai des convictions qui valent la peine que je me batte pour elles. Si je dois tomber, ça sera après un combat. Je serre mon poing plus fort et assène un coup dans le pied du géant qui me bloque le passage. Aussitôt, il hurle, recule violemment et titube, se prenant le pied dans la main. Sérieux ? Je lui ai vraiment fait mal ? Alors j'suis pas sans défense, j'peux m'échapper ! L'espoir enflamme mon être. Je fonce droit sur mon adversaire. Je ne suis pas sans défense visiblement. Je serre mon poing de nouveau et frappe son autre pied. Craaaaaaaaaac.

« Ahhhhhhhhhhhhhhhhh !
Retentes, moucheron. »

Cette fois, j'ai fait mouche, mais ça s'est retourné contre moi. Mon poing a touché le pied, mais c'est comme s'il était acier. Résultat, je dois avoir plusieurs os cassés dans la main droite je pense. Du sang coule, ma main me fait souffrir, le géant se moque de moi. Il l'a fait exprès. Il m'a laissé le frapper sur sa chaussure pour amortir mon coup la première fois afin que je ne me fasse pas mal. Tout ça pour me faire baisser ma garde, que je prenne la grosse tête et que je tente un truc complètement stupide. Ce qui a parfaitement réussit. Sa paluche gigantesque s'approche de moi. Je saute en roulant, touchant la neige avec ma main. Un éclair la parcourt, elle s'agite, se transforme en briques, puis forme un petit mur, me protégeant du monstre. Dans mon sac, mon den den se réveille. Je le décroche et répond à Clotho en panique.

« Al*/
Qu'est-ce que tu fou ?! Ca fait des heures qu'on essaie de t'appeler !
Il s'p*/
Ramène ton cul et presto.
Pourq*/
Ca urge !
Z'êtes où ?
Au village détruis. Vite ! Ils o*/ »
Bip. Bip. Bip. Bip.

Saloperie de den den. Il a trop froid, il raccroche tout seul. J'y crois pas, j'ai pu finir mon message. Pas grave, il a au moins appris que j'ai des soucis, et que je suis au village. J'espère qu'il va arriver rapidement. Je range mon escargot comme je peux avec ma main valide.


Dernière édition par Clotho le Jeu 3 Déc 2015 - 22:57, édité 1 fois
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Ils essaient de m'attraper avec les grosses mains. Manque de chance pour eux, ma petite taille est mon avantage. Je ne sais pas vraiment comment je fais, ni comment fonctionne mon pouvoir, mais il s'active aux moments opportuns. Lorsque je suis sur le point de me faire saisir, un toucher sur la neige la transforme en sorte de grosse bute dont je suis le sommet et qui me pousse plus loin. Une autre fois, elle forme une piste en pente pour me permettre de glisser sur le sol. Je ne peux pas vraiment faire autre chose face à des géants vu que je ne leur arrive qu'à la cheville. Si j'avais mes deux mains, je pourrais grimper dessus et les forcer à se frapper, hélas, ma main n'est pas utilisable pour l'instant sans souffrances. Un géant se met à sauter, ce qui me soulève du sol, me fait perdre mon équilibre et m'envoie plus loin.

« On peut le ramener sans tête ?
C'est un révolutionnaire, il mérite la mort.
Non ! Le roi et le juge vont vouloir un coupable en bonne et due forme. Si on leur livre cet humain, la marine apparaîtra comme généreuse. »

Celui qui parle a la voix grave, il est le chef visiblement, et donc censé être le plus fort. Je note dans un coin de ma tête éviter de le provoquer. La neige se met à tomber. Youpi, ils vont avoir plus de mal à me voir étant donné la distance qui nous sépare. Je me relève quand un pied vient se planter à côté de moi. Mes vêtements sont couverts de neige.

« Il est passé où ohohoh?
J'le vois plus.
Attention où vous posez les pieds. Il se cache, ne l'écrasez pas.
Il est où ?
Baissez-vous, chercher des traces au sol. »

Ils se baissent tous en s'accroupissant. Je rampe sur le sol comme je peux, je ne vois presque rien à cause de la neige qui tombe plus fortement qu'avant. On dirait qu'une tempête est en train de se lever. J'ai froid, je suis couvert de neige, ma main me fait souffrir si je la bouge, et j'ai sept géants qui me cherchent. Le pronostic n'est pas bon pour moi. Eux ne semblent pas trop sentir le froid. Centimètre après centimètre, j'avance vers ce que j'espère être la foret. La couche de neige devient plus épaisse, je suis presque en train de creuser un tunnel.

« Il doit se cacher. Il faut le faire sortir. Sauter.
Mais on va pas l'é*/
Si. Si on peut pas l'avoir, il doit mourir. Sautez. »

Pour ceux qui ne croient pas à la fin du monde, laissez moi vous certifier qu'elle existe. Ca peut se produire quand trois géants sautent en même temps et que vous êtes un simple humain situé à côté d'eux. On m'a toujours dit que les humains ne volaient pas, je peux prouver le contraire désormais. C'est l'équivalent d'un bon de dix mètres avec un salto arrière qui me fait sortir de ma tanière promptement. Je n'ai pas le temps de comprendre que je suis arraché à ma nouvelle maison, projeté dans les airs et que je fais la rencontre d'un arbre tout à fait charmant qui arrête mon vol. Je me prends une branche de conifère dans le torse, ce qui me sonne un peu. Je tends les bras, serrant les dents pour surpasser la douleur, et attrape tout ce qui je peux pour ralentir ma chute qui s'annonce catastrophique. Je parviens à m'agripper à une grosse branche. Ma tête tourne, ma vision est trouble, mes sens me jouent des tours. Je viens de subir un calvaire sensoriel en étant trimballé et éjecté. Je ressens moins la neige, étant protégé par les aiguilles des arbres.

Un coup d’œil en bas m'indique je dois être à cinq mètres du sol. On va pas tenter de sauter, je vais plutôt récupérer. Je m'assois sur la branche, aussi près du tronc que possible, afin qu'elle supporte mon poids. Vu la taille des arbres ici, ils sont solides, habitués à supporter la masse de la neige, alors un corps humain, ça doit passer crème. Puis sinon, j'peux toujours descendre en rappel, enfin en essayant. J'espère que Clotho va vite arr*/ Je baille à cause du froid qui m'engourdit. C'est pas bon signe du tout, alors je dégage la neige sur moi et j'enfourne ma main blessée dans ma combinaison. Je ne dois pas dormir ou m'assoupir sous peine de mourir de froid, congelé et de ne jamais être retrouvé. Je dois penser à des choses rassurantes et chaudes. Ma maison arrive en tête. Là bas, il fait beau et chaud presque tout le temps. Maintenant, je dois penser à une raison de rester en vie, de me battre. Quelle meilleure raison que l'amour ? C'est donc tout naturellement que je pense à Clotho.

Je pense à tout ce qu'on a vécu depuis notre rencontre. Lui jeune lieutenant, moi simple soldat, une rencontre tout à fait banale, un sauvetage absolument pas commun. Je me souviens de ce qu'il a fait pour moi. Il a renoncé à vivre caché, en sécurité dans son cocon pour être avec moi. Je l'ai suivit quand il a avoué vouloir changer le gouvernement. Pourquoi l'ai-je suivit ? Parce que je l'ai demandé en mariage ? Non. Parce que je l'espionne pour le gouvernement non plus. Je l'ai fait parce que je savais que c'était la bonne chose à faire. On a vécu plus de choses ensemble que je n'aurais jamais rêvé le faire. On s'est marié, on a vu des dinosaures, on a sauvé des gens. Et comme ce n'est que le début, je suppose qu'on va vivre encore plus de choses, ensemble. Je l'a*/ Aaaaaaaaaaaaaaaaaah ! L'arbre est secoué violemment. Je m'accroche à ma branche comme possible.

« Alors, il est là ?
J'vois rien.
T'as d'la neige dans les yeux.
Ah, j'me disais ohohoh.
Secouez tous les arbres. S'il est caché dedans, il finira par tomber. Il nous le faut ! Aucun criminel n'échappe à la justice. »

Les arbres à côté sont secoués aussi. Des tas de neige me tombent dessus, et malgré mon attache, je tombe dans la poudreuse. Un géant me remarque malgré les précipitations, et m'attrape au vol. Je finis écrasé dans sa main. Il la soulève en haut d'un seul coup, ce qui me donne un mal de crane violent.

« Trouvé.
Moi. A moi. A moi.
C'est pas un jouet Bernulf !»

Un autre géant referme sa paluche sur moi pour m'attraper. Celui à la hache de tout à l'heure, avec son armure noire qui n'a pas l'air sympa. Il semble grincheux. Il finit par m'obtenir après un échange de coups qui doivent être de la politesse pour eux. Je suis secoué dans pas mal de sens je perds mes repères. Je me sens faible, malade, j'ai froid. Très froid. Vraiment froid. Par inadvertance, je glisse, le géant me lâche, et je tombe vers le sol, inexorablement vers ma mort. Un truc me percute, mais sans être violent pour autant, et change ma trajectoire. Une voix, puis plus rien.

« Je te tiens, tout va bien. »
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Les regards se tournent vers moi. Franck dans mes bras, j'atterris sur mon vaisseau. Mon vidéo den den allumé capte toute la scène.

« Touche pas à mon mari toi !
Un criminel.
Révolutionnaire.
Assassin !
Meurtrier !
On s'calme les gars, on a rie*/ »

La lame siffle et s'abat juste à côté de nous. On s'éloigne des géants. Je dépose Franck sur le sol de ma Terreur. Il a perdu conscience. J'suis pas toubib, mais j'pense pas que ce soit bien. Je dois le réchauffer, alors je crée une couche de terre pour le protéger de la neige et du froid. Il lui faut un feu, et vite. Les géants se mettent à nous courser. On ne sera pas en sécurité tant qu'ils continueront, alors autant arrêter maintenant. Pendant que mon mini bateau avance, je saute, le quittant, pour atterrir dans la neige. Avec sa vitesse, il continue sa course pendant plusieurs dizaines de mètres, juste assez pour qu'il soit en sécurité. Je me mets en travers des géants.



« Vous ne passerez pas !
Écrasons le, ohohoh.
Tuons le ! Tuons le traître, l'assassin !
Je ne veux pas vous combattre. Arrêtez et personne ne sera blessé.
A mort !
Bernulf, tue le tu auras le droit de jouer.
Jouer ? Ohohoh ! »

Je rassemble mes pouvoirs. Soru, j'apparais juste devant la cheville d'un géant vêtu de noir, transforme mon bras en lame et tranche dans la chair. Malgré sa taille, il semble le sentir puisqu'il crie. Sa main géante me sèche sur place, me capturant. Je m'échappe en coulant entre ses doigts, je remonte le long de son bras. Il essaie de m'attraper, il se frappe plusieurs fois en essayant. Tandis que je remonte son bras, j'enfonce deux sabres dans son armure que je maintient tout le long de mon parcours. Résultat, je lui ouvre son armure sur tout l'avant bras droit, et vu le sang, j'ai du toucher son bras. Il hurle et saute, m'éjectant. Quand je suis dans les airs, je les frappe plusieurs fois rapidement. J'ai la théorie, il est temps de passer à la pratique du geppou. Sauf que ça ne réussit pas et que je m'écrase, explosant comme un humain ordinaire. Je rassemble mon corps, une hache me fauche. Quand elle finit de traverser mon corps, je l'attrape, et utilise la force de mon adversaire pour le soulever et le projeter plus loin.

Pas de beaucoup, juste assez pour marquer le coup. Malgré un bon jeu de jambe et une bonne position, mes jambes flageolent. J'pourrais pas faire ça tous les jours, c'est massif un géant quand même. Les deux autres sont sur moi, il abattent leurs armes en même temps. Dès qu'elles me touchent, je peux vaguement estimer leur puissance en fonction du trou qu'ils font. Je sais qu'ils sont dangereux.

« Trouvez l'autre. Il veut le protéger.
Pas touche ! »

J'étends mes bras de part et d'autre de mon corps, créant un mur de terre. Et c'est en faisant ça que je me rends compte de mon manque de force. Ma création arrive un peu au dessus de leur genoux. Je suis pas assez puissant pour les bloquer. Alors une seule solution, je vais les battre. Oui, aujourd'hui est un beau jour pour battre des géants. On dit qu'un homme ne fait pas le poids face à ces monstres. Pourtant Mogaba a battu Jormungard. Alors moi, je vais les battre, tous autant qu'ils sont. Ils ne mettront pas la main sur Franck. Je me mets à ce qui pourrait ressembler à une danse, mais qui pourtant en est très loin. Pendant que les géants se moquent de mon mur et avancent, ce dernier projette des lances de terre en plein sur eux. Ca ne les ralentis bien sûr ce sont des géants. Mais j'ai pas finit. J'suis du genre malicieux et facétieux moi, ils vont vite l'apprendre.

La terre sur leurs corps grandit, et crée des pics dans leur chair. Pas des petits, mais des grands qui font au moins deux mètres de long. De quoi percer leur chair et qu'ils le remarquent. Ils se grattent alors aux endroits touchés. Ma terre manquant, je lance désormais des poings d'air. Je vous l'ai dit, vous ne passerez pas les gars. J'envoie poing après poing, je dépense sans compter. Ils parviennent à avancer mine de rien. Eux, ça sera au corps à corps. Je cours vers eux, oubliant que j'ai froid. L'un d'eux disparaît, apparait devant moi et me gratifie d'un coup de poing qui m'explose en centaines de morceaux. Je me relève. Il maîtrise le soru ?

Qui aurait cru qu'un géant pourrait y arriver … Je dois me dépêcher, Franck doit mourir de froid. Un sourire s'installe sur mon visage. J'ai passé des mois à m'entraîner, il est temps de voir ce que m'a appris mon maître. Il est temps de rendre Bada fier, de protéger les gens que j'aime et de les sauver. Un marteau traverse la neige avec son propriétaire. Je rassemble mes forces dans mon poing. Aujourd'hui, le petit oiseau prend son envol. Révélons au monde nos ailes, volons plus haut que les étoiles. Le marteau touche mon poing. Aussitôt, une lutte s'installe entre nous, ce qui surprend le géant qui ne s'y attendait pas et n'y a visiblement pas mis toute sa puissance. L'air se frictionne, des vibrations apparaissent, puis des ondes. D'un seul coup, sans prévenir, le marteau éclate en milliers de morceaux tombant sur le sol. Les géants reculent, surpris.

« Je vous l'ai dit. Vous ne passerez pas. »

Les mots sont prononcés avec une assurance nouvelle. Le Hasshoken est enfin à ma portée. Un tout nouveau monde s'ouvre à moi, et je vais l'embrasser. Je peux faire ce que je désire parce que jv me donne les moyens de mes ambitions. Je n'attends pas que les géants soient prêt, j'attaque avec un soru, je me renforce avec un tekkaï juste avant l'impact. Sous le choc, le tibia du géant appelé Bernulf craque. Et quand on connait l'incroyable résistance de leur corps, ça signifie beaucoup. Mais ma vitesse extrême a augmenté la force de pénétration, mon corps rendu aussi dur que de l'acier à pu briser ses défenses naturelles.

« Rankyaku. »

Je lève la tête et vois une onde foncer dans la direction qu'a pris mon vaisseau. Pas question, non. Comme je l'ai fait face au contre amiral, J'utilise un soru pour arriver au niveau de l'attaque et crée ma propre lame d'air pour dévier le coup qui se soulève et tranche des arbres. Les deux géants courent vers moi. La neige nous gâche la vue, le vent tourne sans cesse, nous désavantageant chacun notre tour. Sans que je ne le vois arriver, un truc me tranche. C'est pas matériel, donc c'est un rankyaku je suppose. Splash. C'est le noir total d'un seul coup. Je bouge, sentant un poids énorme sur mes épaules. Je me reconstitue pour voir un géant assis là où se trouvait mon corps. Il abat son poing sur moi, je réplique sans avoir le choix. Sa puissance est colossale et m'écrase, mais sans me causer le moindre dommage. C'est con, même s'ils sont plus puissants, ils ne peuvent pas me battre. J'y prends plaisir jusqu'à ce que je vois celui qui utilise le rokushiki foncer plus loin.

Coups après coups, le géant me détruit. Je reste sous son corps, crée de la terre, assez pour l'incliner, puis je fais rouler ma terre, et moi aussi, avec un soru. Résultat ? Un géant qui vole dans les airs, un révolutionnaire qui fonce vers lui, le frappe sur la tête violemment durant le vol avec un tekkaï partiel, et le tout qui s'écrase sur son copain dans un soulèvement de neige. Les corps sont enchevêtrés, le géant inconscient sur son collègue, l’empêchant ainsi de bouger. Pour être sûr, je balance autant de terre sur eux que je peux. Je fonce vers mon navire personnel non sans narguer les forces de l'ordre.

« Tchao les nazes. Passez l'bonjour aux cinq dégarnis, j'viendrais les voir bientôt, et que ce jour reste gravé comme celui ou vous avez faillit capturer Clotho. »

Une succession de soru, pour accélérer mon déplacement, plus tard, je suis avec Franck. Je crée un maximum de terre pour déguerpir au plus vite. Je me laisse tomber sur ma chaise à cause de la fatigue. Malgré tout, j'ai le sourire. J'ai sauvé Franck, j'ai affronté des géants et j'ai survécu. Qui peut en dire autant ? Franck parvient à me dire d'aller au bateau entre deux frisons. Direction la mer alors.
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J'avais encore jamais battu de géant. Enfin, quand je dis battre, c'est un bien grand mot. On a évité de se faire exploser, c'est déjà pas mal j'estime. Je vois que Franck a vraiment très froid, et moi ça commence, malgré nos couches d'habits. C'est là où je me demande si je ferais pas mieux de faire demi tour, pour aller à l'académie. Ils ont le chauffage, les connaissances pour faire quelque chose, et de toute façon, je dois y retourner pour mes médocs. Je ne sais pas quoi faire. Je crée une pièce dans ma main avec le chiffre 1 sur une face. Si je tombe dessus, direction l'académie, si ça tombe sur l'autre, retour au Révacier. Je lance la pièce en l'air, puis l'attrape au vol. Je regarde le résultat, aucun signe. Merde. Bon, allez, zou. Ah, bah ça alors, j'ai mal vu visiblement, un gros 1 est visible sur la face. Je devrais examiner mes yeux de temps en temps. Un sourire sur mon visage, malgré le froid, ça sert d’être un logia. J'incline mes pieds pour nous faire changer de direction. Je retourne à l'académie, mais faut éviter les géants. Trois de localisés, où sont les autres ? On s'en fiche, je fonce, assis sur ma chaise, protégeant mon mari du froid mortel et de la neige. On a battu des géants centenaires, on ne va crever à cause d'un rhume !

Après une heure de glisser sur la poudreuse, on arrive en bas du pilier central de l'île. J'aurais pu nous faire aller au village le plus proche, mais on aurait perdu du temps. Franck tremble encore plus qu'avant je crois. Je le mets sur mon épaule droite, ma Terreur dans mon dos, accroché avec des sangles. Pas pratique, mais pas le choix, j'peux pas la laisser là. Je protège nos corps du froid avec une boule de terre autour de nous. Puis je crée un système de piolet que je plante dans la roche aussi facilement que dans du beurre. Cette partie là est facile. La difficile étant de ne perdre ni l'équilibre, ni mon vaisseau, ni mon mari, ni ma terre qui nous protège carrément du froid. Le vent souffle, je l'entends, je le sens à travers les parois. Il est glacial, mortel, capable de geler nos entrailles en quelques secondes. Je sais qu'il va fragiliser mes créations, alors je me dépêche. Après dix minutes, je suis en sueur et fatigué. Alors j'arrache nonchalamment des morceaux de roche pour pouvoir poser mes pieds et mes mains. Ca ralentit l'ascension mais c'est moins fatiguant pour moi.

Plusieurs fois je bascule en arrière dans le vide, et à chaque fois que je me rattrape in-extrémis en enfonçant mon bras dans le pilier. J'entends ma terre craqueler petit à petit, je vois du gel apparaître dessus. Je dois accélérer, mais j'ai plus le moral. J'ai l'impression que ça fait des heures que je grimpe, et que ça va durer encore plus longtemps, car je ne vois absolument rien. Mais je ne me laisse pas aller, j'ai la vie de Franck entre mes mains, je vais réussir, point. Main après main, pied après pied, entaille après entaille, je grimpe cette satanée montagne. Puis finalement, quand je veux planter ma main, je ne sens aucune résistance. Je retire ma terre au dessus pour voir le ciel. Plus de terre, juste du blanc. Je me hisse une dernière fois et j’atteins enfin le sommet. Je regarde devant moi l'académie. Sauf qu'il n'y a rien, pas d'académie, pas de palais, juste de la neige à perte de vue. Je me suis trompé de pilier ? Non ... non non non non non ! Pas ça ! J'ai bien pris la direction du centre de l'île. La neige doit masquer la visibilité. Je monte sur mon bateau personnel, repose Franck dessus, pose ma carcasse qui me semble peser une bonne centaine de tonnes, puis on fait route, semant de la terre sur notre passage. Après plusieurs minutes, un truc apparaît, c'est bien le château, je le reconnais.

L'académie est dans le coin. On rentre par la grand porte en la défonçant à moitié. On est frigorifiés, presque paralysés, le froid nous a presque vaincu. Mais presque n'est pas synonyme de défaite, on possède encore un cœur qui bat. L'infirmière à l'accueil m’engueule en me disant de fermer la porte. Ici, il fait chaud. Ici, il ...
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Mmmmh. On est bien ici. Il fait chaud, il fait doux, l'air est pas glacé. J'ouvre les yeux tandis que je récupère mes sensations. C'est blanc, ça sent bizarre. Je ne reconnais pas les lieux. Je suis où ? Un truc dans mon bras me gène, je l'arrache, du sang gicle. Un tube. Pourquoi j'ai un tube dans l'bras ? Ah, l'académie, les soins, Franck. Ca me revient maintenant. Je me lève, les machines bipent, quelqu'un arrive, une femme, rousse, la trentaine.

" J'suis à l'académie ?
Asseyez-vous, vous êtes blessés.
L'homme qui était avec moi, où est-il ?
Vous êtes blessé, vous dev*/
Où il est ? " L'infirmière soupire, comprenant que j'insisterais jusqu'à avoir ma réponse.
" Il avait vraiment froid, alors on l'a emmené dans la salle réservée aux gelés.
Il va bien ? Je veux le voir.
Il est stable, je vous accompagne. "

Elle m'attrape le bras, le passe autour du sien. Je la regarde surpris avec un air disant "tu fou quoi là grognasse ? " J'aime pas quand une femme s'impose à moi. Mais j'ai du mal à tenir sur mes jambes qui flageolent parfois, alors pas le choix. On traverse un long couloir pour arriver à une salle précise, pousse la porte. Il est là, allongé dans le lit, les yeux fermés. L'infirmière m'a dit qu'il est stable, donc c'est bon signe.

" Il a quoi ?
Vraiment froid. On lui a passé de la solution saline pour le réchauffer, on l'a mis dans un sauna pour évacuer les toxines de son corps. Maintenant il se repose. Mais comme il était gelé, on le garde ici pour le surveiller.
Vous savez ?
Qui vous êtes ? Oui. On a été prévenus de votre arrivée sur l'île. On a appris ce que vous avez fait au village. Mais notre serment nous oblige à sauver quiconque se présente à nous.
Ce qu'on a fait au village ? Vous parlez de quoi ?
Comme si vous ne le saviez pas.
J'étais dans une grotte en train de m'entraîner pendant plusieurs jours.
Ouais, c'est ça. Bon alibi.
Alibi ? Pourquoi j'aurais besoin d'un alibi ?
Vous voulez vraiment jouer à ça ? Vous avez massacré un village entier !
Quoi ?
Vous avez exterminé tous les habitants de Blyktrovitch. Hommes, femmes, enfants, ils ont tous été tués avant d’être brûlés. Par les vôtres.
Woah woah woah. On se calme. Mes hommes n'ont rien fait. C'est impossible.
Vous êtes tous les mêmes, vous les révolutionnaires. Partout où vous allez, l'île souffre. Vous avez détruit notre académie, abîmé notre île, et maintenant vous avez détruit un village entier.
Vous racontez n'importe quoi. Jamais Freeman n'accepterai une telle chose. C'est impossible.
Alors pourquoi on a trouvé un mot de la révolution qui revendique le massacre ?
J'y crois pas. C'est impossible. C'est forcément un coup monté. Pourquoi la révolution aurait fait ça alors qu'elle m'envoie ici pour se faire pardonner ?
Dès que vous sortirez, l'armée vous attendra. J'espère que vous mourrez lentement.
On a rien fait j'vous dit !
Peu importe.
Qui avez vous perdu ?
Quoi ?
Pour réagir aussi véhément, vous avez perdu quelqu'un récemment. Le chagrin dans votre voix, votre agressivité ...
Une amie que je connaissais depuis plus de vingt ans. Une femme tout à fait respectable qui passait son temps à aider les gens. Et elle est morte. Dès que vous venez sur l'île, une catastrophe arrive. Vous apportez la mort partout où vous allez.
Je suis désolé pour votre perte. On va enquêter pour découvrir ce qui s'est passé et que justice soit faite. Qui que ce soit, il paiera. C'est impardonnable. Prendre autant de vies ... "

Je réfléchis. C'est impossible que Freeman ait autorisé ça. Si c'est la révolution, c'est peut-être un courant anarchiste ? Ou alors c'est un piège monté de toute pièce. Drum qui ferait ça pour nous faire dégager et nous bannir ? Non, ils sont pas assez civilisés pour imaginer ça. Alors ça nous laisse le Cipher Pol. Agents du gouvernement faisant le sale boulot dans l'ombre. Oui, exterminer un village et accuser la révolution, ça leur correspond bien. Je dois avertir Jon. Je dois trouver des indices et des preuves. Que ce soit la révo ou le gouvernement, cette action est une ignominie, une déclaration de guerre ouverte à la révolution. Ceux à qui profitent le plus ce massacre, c'est le GM. Parce qu'il va pouvoir s'installer sur l'île, prétextant la sécurité, l'avenir, un coup de main ou autre truc dans le genre. C'est fort probable qu'il s'agisse d'un coup monté. Mais en même temps, j'ai bien vu des révolutionnaires anarchistes faire sauter des banques, des casernes avec des hommes à l'intérieur ... On ne peut pas exclure la piste. Il va falloir être très prudent. Ca explique aussi pourquoi les géants nous ont appelés comme ils l'ont fait. Franck se réveille, j'approche de lui.

" Le village ...
Oui, on vient de me dire.
escargot.
escargot ? Tu veux un escargot ?
Photos.
T'as pris des photos avec un escargot ?
Oui. Preuves.
Ok, j'vais voir. Toi, repose toi. "

Je cherche dans son sac, sort son den den et l'allume. Il projette des images, des vidéos. Des corps calcinés par le feu, un village réduit en cendres, brûlés jusqu'aux fondations. Un corps en plein milieu, un enfant. Mon dieu. C'est horrible, inhumain. Il faut être un monstre pour faire ça. Un gros plan sur un corps. Pourquoi ? Franck était marine, il a apprit à reconnaître un détail important. J'approche, je zoome. Un trou dans la poitrine. Au cœur. Un shigan ? Pas une balle en tout cas, il n'y a pas de blessure de sortie, et c'est peu probable qu'un assassin ait pris le temps de récupérer une balle dans un village en flammes. D'autres corps, d'autres zooms. Tous les mêmes blessure. La disposition étrange des corps, semblant fuir un point. Un seul tueur, un habitué, sachant quoi faire, capable d'utiliser un shigan ou une technique similaire. Le Cipher Pol passe en tête des suspect.

" Tu voulais me montrer ça, me dire que c'est le Gouvernement qui a surement fait ça ?
Oui.
Bien joué. Grâce à toi, on a des indices incriminant le GM. Je vais faire remonter ça. Merci chéri. "

Je prends mon den den personnel, compose le numéro de Jon. Il doit savoir avant d'arriver, sa vie peut être mise en danger.

Pulu pulu. Pulu pu*/ Gotcha.
" Jon ? C'est Clotho. Écoutez bien. Il y a eu un massacre sur l'île, un village entier.
Mon dieu. T'y est pour rien ?
Bien sûr que non. Aucun de mes hommes. Tous le monde a été tué, massacré, puis on a mis le feu au village.
L'île doit être retournée.
C'est pas tout. On a trouvé un mot dans sur le corps d'un enfant, signé de la révolution. Il dit "Voici le sort que réserve la révolution aux délateurs. Souvenez-vous en. "
Ô mon dieu.
Oui, comme vous dîtes. Sauf qu'on a trouvé des indices sur place pouvant impliquer le Cipher Pol.
Quels indices ?
Les corps ont été troués, mais pas par des balles. Par des shigans, des techniques spécifique au CP. De plus, tous les corps semblaient fuir une direction. Ca implique un seul assassin, un pro. Vu la dispersion, je dirais qu'il utilise le soru, une autre technique du CP qui consiste à se propulser en une seconde beaucoup plus loin.
Et tu sais ça parce que ... ?
Je les ai déjà vu, un agent les a déjà utilisé sur moi. C'est un pro qui a fait ça, croyez moi. Ca ressemble aux méthodes punitives et expéditives du CP.
Tu as bien fait de me prévenir. Ca change tout.
Je sais.
On venait pour aider, voilà qu'on se fait piéger.
Mais on a un avantage.
Lequel ?
Le tueur ne s'attendait surement pas à avoir des révos dans le coin. On était presque sur place, pour ainsi dire. Donc on a pu examiner la scène de crime de prime abord, avant tout le monde. On a pu relever des indices dont on a des photos et des vidéos. Si on avait pas été là, ça aurait pu disparaître et ne jamais être découvert.
Ouais, c'est vrai.
On fait quoi maintenant ?
Oublie la mission, en voici une autre. Trouvez autant d'indices et de preuves que vous pouvez. Il FAUT laver la révolution de tout soupçons, ou au moins en avoir assez pour pouvoir accuser le gouvernement.
Mais qui nous croira ? Personne ne va nous parler, ils nous prennent pour des tueurs.
Tu voulais devenir orateur ? A toi la scène. "

Il raccroche. Sympa. Bon, bah nouvelle mission il semblerait. On va trouver ce qu'il faut, interroger les gens ...
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