ABRAHAM ATHUR
Pseudonyme : Abe.
Age : 51
Sexe : Homme.
Race : Humain.
Métier : Biologiste, chimiste et spécialiste des technologies transhumanistes. (iste iste iste)
Groupe : Brigade Scientifique de la Marine
But : Recherche, Amélioration, Perfection, Evolution.
Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Retardement génétique (vieillissement des cellules ralenti de 50%)
Équipement : Blouse et gants de laboratoire ignifugés et anti-corrosion, lunettes à filtre UV anti-projections, assortiments de scalpels, d'éprouvettes et de seringues.
Codes du règlement :
Parrain : Nazghal Cradle
Ce compte est-il un DC ? Non
Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
Description Physique
(...)
Comme chaque année à Bulgemore, le recensement a lieu, autant par simple habitude que pour quantifier les répercussions mentales et physique de cet excès de technologie. En effet, le revers de la médaille d'une population axée sur la science de pointe n'était pas toujours des plus luisant.
Cette fois ci, c'est à une jeune assistante qu'on a confié la tâche ingrate d'aller au sous-sol d'Abe.
1626, Bulgemore, base de surveillance de la marine, laboratoire d'Abraham.
Fiche du personnel de laboratoire :
Abraham Athur
matricule 2194131b
TYPE : Humain, caucasien.
TAILLE (en cm) : 179
POIDS (en kg) : 71
ANNÉE DE NAISSANCE : 1575
AGE : 51
LIEU DE NAISSANCE : Bulgemore (Grand Line)
YEUX : Hétérochromiques
CHEVEUX : Argentés (Hirsutes)
TEST OCULAIRE : 7 / 9
TEST AUDITIF : 10 / 10
GROUPE SANGUIN : AB (-)
PARTICULARITÉ(s) PHYSIQUE (en cas de recherche) : Porte des lunettes, yeux vairons, voix grave, démarche particulière , pr...
- Une démarche particulière ? UNE DÉMARCHE ? Oui, une démarche, Dé-Marche. J'ai le choix, soit je suis une gourdasse qui essaie de vendre ses derniers bijoux en remuant inlassablement la cloche de chaque maisonnée, soit je ne marche plus. L'utilisation même de ce mot est absurde ! Il est à la fois atterrant et ... et atterrant vu que de toute façon ne plus marcher c'est se trainer le séant par terre. J'optimise, mademoiselle, j'optimise mon déplacement !
- Abe s'il vous plait, cela fait 4 fois que je refais cette fiche pour qu'elle vous convienne ... comprenez donc que ce n'est également pas une partie de plaisir pour moi ! *soupir*
- L'optimisation, ma petite, c'est la quintessence ! Et dans ce mot tu retiendras particulièrement le mot "Essence", car celle ci est au panthéon de la génétique !
- Je retiens quinté, parce que je préférerais être entrain de parier avec mes collègues du recens...
- TUTUTU ! La focalisation est un art, d'ailleurs les lentilles sont les joyaux de la recherche, focalise toi donc sur le travail qui t'a été donné, fait donc un minimum honneur à nos ancêtres qui ont bâtis ces murs et cesse tes arlequinades ! Fi-ni-sson-s-en !
- Oui monsieur ... *soupir*
(...)
En vérité le physique d'Abraham était pour le moins atypique. Au premier coup d’œil, on aurait pu voir en lui un vieil homme bourru, sénile et loin d'être sobre, le genre de scientifique acariâtre qui finissait ses jours dans la boisson, ou bien la cervelle usée à force d'inhaler de grandes quantités de vapeurs chimiques. Ainsi les rumeurs allaient de bon train, et peu de gens prenaient la peine de se déplacer dans ce coin reculé de la base afin d'attester de leur véracité. Ce personnage n'était de toute façon sûrement qu'un ersatz des scientifiques de renom, ceux là même qui ont su développer Bulgemore aux heures de gloire de l'époque du premier Dr. Vegapunk.
Il n'en était cependant rien.
Plutôt grand et athlétique, Abraham était un accro de l'optimisation, et si on portait bien attention : ses mouvements graciles quoi qu'excentriques ne provoquaient strictement aucune faille dans son équilibre. D'ailleurs, si il allait atteindre la cinquantaine, c'était uniquement sur le papier. En faisant fi de sa tignasse argentée et de sa barbe de même teinte : sa peau lisse, son corps svelte et son regard aiguisé ne manquant aucun détail lui donnaient à peine un quart de siècle.
C'était un autre de ses soucis sociaux. De trop loin, on lui donnait peu d'importance à cause de son air de vieillard gâteux, et de trop près, nombreux étaient ceux qui se méprenaient sur son âge et n'accordaient pas de crédit à ses propos en pensant avoir affaire à un jeune inexpérimenté. Le quiproquo ne durait cependant jamais bien longtemps.
Adepte de la mithridatisation1 depuis de longues années, Abe faisait subir à son corps de nombreuses tortures afin de l'améliorer. A cause de cette habitude insolite, des crises plus ou moins incapacitantes peuvent survenir lors des périodes d'accoutumance à de nouveaux produits. Les vestiges de son passé marbraient cependant son enveloppe ça et là, de longues estafilades, des zébrures encore rosées, quelques marques de suture et de nombreuses cicatrices de brûlures chimiques.
1Mithridatisation : Le fait d'ingérer des doses croissantes d’un produit toxique afin d’acquérir une insensibilité ou une résistance vis-à-vis de celui-ci.
Description Psychologique
- Verte ... Celle ci est verte. Elle est donc parfaite ! Une éprouvette, vite, jeune sotte ! ...
Jeune sotte ? vous ... êtes déjà partie. *soupir*
D'un caractère aussi atypique que son physique, Abraham n'était qu'un esprit trop rapide dans un corps encore trop lent. Obnubilé par son art, par la logique des choses et par la perfection génétique, chose moins courante que l’ingénierie sur Bulgemore, celui ci se voyait souvent être la cible de rumeurs morbides par le reste de ses collègues. Plutôt solitaire de ce fait, la sociabilité n'était pas son fort ; non pas qu'il l'eut fuit - au contraire - il n'était cependant pas des plus à l'aise dans les relations avec autrui.
Possédant un extrême manque d'empathie, c'était sans tact qu'il abordait les discussions. Haïssant au plus haut point le manque de logique d'une démarche (mot qu'il ne supporte pas non plus), le manque de curiosité et de recherche personnelle de son interlocuteur, le manque d'intérêt pour la science, ou encore la couardise scientifique, le dialogue prenait souvent la même tournure, quand bien même il n'avait pas pour but de blesser ou de choquer son prochain.
Profondément nihiliste et intimement transhumaniste, l'ordre du monde qui l'entoure n'avait que peu d'intérêt pour Abe. Après tout, il vivait constamment entouré de technologie de pointe qui avait déjà réussi à changer l'équilibre du monde plus d'une fois, et un équilibre boiteux n'était pas le genre d'oxymore qui lui seyait.
Il s’efforçait de respecter les lois pour la simple et bonne raison que si il se faisait aujourd'hui entraver physiquement, Abraham serait incapable de continuer à parfaire son art et développer ses recherches sur l'évolution génétique.
Cependant lorsqu'on lui en donnait la possibilité, ce n'était pas les expériences humaines sur les cobayes maigrichons qu'on lui apportait qui le rebutait. Après tout une enveloppe charnelle n'était qu'un réceptacle physique pour l'esprit, si elle n'était pas suffisamment forte pour survivre d'elle même, autant qu'elle serve la collectivité à évoluer.
Collectivité actuellement trop claudicante au grand damne d'Abe, le genre qui gangrenait une majeur partie de cette planète de nature équilibrée et qui ne penchait pas vraiment vers la transcendance ...
Si une couleur pouvait décrire cet énergumène, c'était bien le vert, car contrairement à d'autres couleurs qui changent de nom lorsqu'on les altère de blanc ou de noir, le vert conserve le sien, vert pâle ou vert foncé, vert vif ou vert grisâtre. C'est également la couleur dominante en biologie, et également la couleur la plus instable en teinturerie.
A la fois symbole de sécurité et d'autorisation, le vert est également utilisé pour décrire la maladie et la mort, la décomposition ou un quelconque état maladif : Une couleur autant ambiguë que la personnalité du scientifique. Celui ci en a d'ailleurs fait sa religion, et ne refusera jamais une menthe à l'eau, en admettant qu'elle soit chimiquement bien équilibré. Le niveau de menthe ne devra pas dépasser les 20% du breuvage, et non, les glaçons ne sont pas à dissocier de l'eau.
Oscillant constamment de manière bi-polaire entre l'excentricité et la dépression nerveuse, Abraham pouvait néanmoins faire preuve d'une grande force de caractère et passer au delà de ses questionnements personnels en cas d'adversité. La confrontation n'étant qu'une étape à l'évolution, il la percevait souvent comme un jeu digne d'intérêt.
Biographie
Une île artificielle, le chant des vagues, un sourire maternel, une étreinte paternelle, des frères et sœurs ? un matin, un cri, l'odeur de chaire qui se consume, des géants au visage de marbre, pacifistas, bribes de souvenirs effrités par le temps et la douleur.
1575, naissance d'Abraham.
Abraham Athur est né au nord de la titanesque île artificielle du projet Blue Line. 7ème fils d'une lignée de pêcheurs, Abraham avait un avenir des plus ... banals devant lui. Eux même descendant de pêcheurs, ses parents étaient des êtres ... normaux, menant une vie ... modeste sur Blue Line.
Alors âgé de 5 ans, celui ci ne parlait toujours pas - ce qui commençait à inquiéter ses parents - mais se montrait néanmoins très réactif.
Abe voyait les années défiler au rythme de la houle de Grand Line, et la population se préparaient alors à un événement majeur, la célébration des 180 ans de Blue Line.
1580, aube d'une nouvelle année.
L'odeur des épices, les couleurs de la fête, le brouhaha des cohortes de touristes et les mélopées interminables des bardes ; le rythme des matelots qui se préparent à partir, "Hissez-haut, hissez-haut ..."
Alors que les festivités battaient de leur plein, une rumeur commença à se répandre comme une traînée de poudre : certaines personnes seraient porteurs d'une maladie extrêmement contagieuse et qui se développerait de manière fulgurante. La célébration se termina peu de temps après cette nouvelle, et chacun retrouvèrent leurs foyers respectifs. Peu s'attardèrent aux festivités, inquiets de ces ouï-dire de mauvais augure.
1580, épidémie de Peste Bleue sur Blue Line.
Alors que les premiers meurent, la population panique, et la ville est mise à feu et à sang. La décision de mise en quarantaine est prise, et les pacifistas sont dépêchés afin de contenir la population sur Blue Line le temps qu'un remède soit trouvé. Les morts se comptent alors par milliers.
Le jeune Abraham a alors 6 ans et ne comprend pas réellement ce qu'il se passe, on lui a seulement laissé entendre que des gens étaient malades et qu'il fallait faire très attention. Toujours enfermé avec ses frères et sœurs dans l'humble domaine familial, la peur de la maladie est omniprésente. Suffisamment reculés de l'épicentre, les chances sont moins grandes pour eux de contracter celle ci, mais il est nécessaire d'entretenir un rapport avec le monde extérieur pour survivre.
Un soir, pris par une faim tenaillante, il décida de sortir glaner quelques fruits en échappant à la vigilance de sa mère qui le croyait endormi. Il traîna çà et là au bord de l'eau, se remémorant la bonne époque où la peur ne dominait pas le rythme de ses journées, puis décida de rentrer. C'est alors qu'il aperçu un magnifique corail bleuté et biscornu qui flottait paresseusement sur le bord de la berge, il s'en saisit alors, et remarqua que celui ci avait la forme d'une tête de bouc. Fier de sa trouvaille, il décida donc de la ramener à la maison pour en orner sa petite chambre d'enfant.
1580, Vacillement.
En l'espace d'une semaine, toute la famille d'Abraham contracta la maladie excepté celui ci. Cloués au lit, ses frères et sœurs commençaient déjà à bleuir et son père tenait des propos de plus en plus incohérents. Un soir, le jeune garçon entendit une violente altercation entre ses parents à propos de mots qu'il ne comprenait pas encore, comme "Sépulture" et "Immolation".
- Tout ceci n'est qu'un mensonge, seul le feu peut sauver notre famille !
Soudain, les bruits stoppèrent. L'enfant attendit de longues minutes, puis descendit alors jeter un œil dans le salon et tomba nez à nez avec son père, traînant le corps sans vie aux marbrures bleues de l’aînée de la famille, la jeune sœur d'Abraham - qui aurait du célébrer son quatorzième anniversaire le mois prochain - en direction d'un grand sac d'un noir macabre, à la forme grotesque, comme si il avait essayé d'ingurgiter trop de matière pour sa capacité, accentuée par les reflets de la lune sur celui ci.
Avant que son père n'ai pu dire quoi que ce soit, l'enfant continua son inspection visuelle et aperçu la chevelure argentée de sa mère, il couru dans sa direction et tira sur ses jupons, mais ne comprenait pas pourquoi elle ne réagissait pas. Encastrée dans la verrière, un sang épais avait déjà remplacé l'air des poumons de la jeune femme.
Abe recula précipitamment et trébucha sur un autre des 6 sacs noirs de tailles variables qui jonchaient le sol, ce qui le précipita dans les jambes de son géniteur. Il reçu un violent coup sur la tête et le monde se mit alors à vaciller.
1580, Purification.
Abraham reprit conscience quelques heures plus tard. Il gisait sur un sol froid et terreux qui n'était surement pas son salon, et une forte chaleur émanait de quelque chose qui baignait son visage de lumière. Une odeur âcre et puissante lui alors saisit les narines, il se releva et ouvrit immédiatement les yeux. La première vision qui s'offrit à lui le laissa penser qu'il aurait mieux fait de ne pas avoir eu cette idée.
Un immense brasier était allumé sur la berge où il avait trouvé ce joli corail bleu quelque jours auparavant, et on pouvait encore y apercevoir les formes humaines qui noircissaient en son sein.
Cherchant des yeux son bourreau ayant sombré dans la folie, il l’aperçût agenouillé au coin du feu, les mains plongées dans les flammes ardentes. Une légère litanie émanait de celui ci :
- Mensonges, mensonges, seul le feu peut sauver notre famille, mensonges, mensonges ...
La voix de son géniteur s'éteignit alors, celui ci ayant été emporté par la maladie avant de finir son oeuvre, laissant le sifflement du vent marin et le crépitement des braises du feu mortuaire remplir les lieux d'une mélopée si macabre que les vagues elles même avaient arrêté leur chant.
1580, Le Professeur.
Abraham marcha sans relâche des heures durant, sans vraiment savoir où il allait, ni pourquoi il y allait. Il arriva aux abords de la zone industrielle de Blue Line, là où les constructions de GM avaient été stoppées. A bout de force, ses yeux s'abaissèrent alors que son inlassable déambulation continuait, il se cogna soudain contre une immense masse froide et fini encore une fois par terre.
- Professeur Igan, celui ci a survécu et il n'a pas l'air malade. Dit le pacifista.
- Parfait ! Quel est ton nom, petit ?
La voix semblait être masquée par une autre surface, se dit Abe. C'était en fait une combinaison de protection et un masque à gaz pour éviter toute contamination, le professeur étant humain, celui ci n'était pas immunisé contre les maladies comme les pacifistas.
- Abraham ... Abraham Athur.
Ce fut les premiers mots qui sortirent de la bouche de l'enfant.
- Nous avons donc le dernier sujet dont nous avions besoin pour nos recherches sur le vaccin, et il nous est en plus tombé dans la main, je pensais que nous n'en finirions jamais. Son esprit semble déjà brisé et son corps le sera bientôt, tachez de prendre soin de lui sur le trajet. Récupérez les autres, et prenez également les malades qui sont suffisamment résistants pour ne pas mourir, pensez bien à contraindre leurs mouvements, la plupart sont devenus violents et subissent de fortes hallucinations. Ensuite, nous mettrons le cap sur Bulgemore !
A très bientot, Abe.
1590, Abe.
Pendant les premières années au laboratoire de Bulgemore, Abraham fut le cobaye de bon nombre d'expériences sur la peste bleue. Brisé par les événement qui précédaient sa capture, il avait fini par se renfermer mentalement et son esprit occulta un par un les souvenirs qui entravaient sa psyché.
Après avoir été sujet d’expérience sur la peste bleue pendant plusieurs années, Abraham avait ensuite servi d'autres desseins. Ayant l'un des seuls survivants de celles ci, le professeur Igan l'utilisa pour parfaire sa thèse sur la régénération cellulaire. Il lui fit donc subir de nombreuses lésions à répétition, ponctués d'injections chimiques diverses et variées, préférant appeler cela "Entrainement" plutôt que "Torture".
Igan voyait en lui le parfait cobaye malléable en plus d'être physiquement résistant, il décida donc de lui inculquer quelques notions de chimie et de le forger à son bon vouloir, pour lui transmettre les valeurs qui avait poussé Kerr Igan, grand chimiste de Bugelmore, à procéder à toutes ces recherches.
À l'âge de 15 ans, en 1590, Abraham commença sa formation scientifique sous la tutelle de celui ci. Il continuerait sa mithridatisation, apprendrait l'importance de la logique, le caractère divin de la génétique et de la biologie, et Igan aurait enfin l'assistant de ses rêves qu'il finirait pas considérer comme sa propre progéniture cérébrale.
Aussi loin qu'il essayait de s'en souvenir, le passé d'Abraham était devenu un flou total, seuls quelques bribes de celui ci se faufilaient la nuit jusqu'au rêves récurrents qui éprouvaient souvent ses nuits :
L'odeur des épices, les couleurs de la fête, le brouhaha des cohortes de touristes et les mélopées interminables des bardes ; le rythme des matelots qui se préparent à partir, "Hissez-haut, hissez-haut ..."
- Abe ! ABE ! Bon sang Abe, cesse de rêvasser et donne moi donc le Bescher qui se trouve sur l'étagère à droite de la porte ! La solution commence à réagir !
- Pardonnez moi professeur ! Je le fais tout de suite !
Abraham Athur était devenu Abe, l'assistant favori du tristement célèbre professeur Kerr Igan, chimiste de renom, et directeur des recherches sur les modifications génétique de l'île de Bulgemore.
1626, Recensement.
Près de 30 années s'étaient écoulées depuis le conditionnement d'Abraham. L'apprentissage dur et violent de son mentor avait fait défiler les journées plus rapidement que jamais, et à la mort de celui ci en 1601 des suites d'une expérience sur un fruit du démon mystérieux, Abe c'était retrouvé livré à lui même à la charge d'un laboratoire de recherche biologique. Les idéologies transhumanistes d'Igan avait fini par imprégner l'esprit malléable de notre jeune scientifique, et il s'était acclimaté non sans douleur à sa nouvelle vie.
Déterminé à poursuivre les recherches de son ancien professeur et ironiquement père adoptif. Abe se fixa alors comme objectif d'échapper totalement au vieillissement cellulaire et de développer la puissance de son corps par le biais de moyens chimiques.
Nous sommes à la fin de l'année 1626, et des bribes de souvenirs font de temps en temps surface, une voix retenti dans l'embrasure de la porte du laboratoire d'Abraham :
- Bonsoir Abe, c'est pour le recensement de fin d'année, puis-je entrer ?
Cette voix féminine s'immisce dans un esprit brisé et fait réagir de vieux souvenirs enfouis : une île artificielle, le chant des vagues, un sourire maternel, une étreinte paternelle, des frères et sœurs ? un matin, un cri, l'odeur de chaire qui se consume, des géants au visage de marbre, pacifistas, bribes de souvenirs effrités par le temps et la douleur.
Thème Musical
Une petite composition originale de ma part pour illustrer musicalement le personnage : https://youtu.be/eIrce9iuAtI
Test RP
EDIT : Loth, je me suis permis de changer l'âge du cobaye de 3 à 15 ans, le Progeria n'est presque pas remarquable à l'âge précisé, et le RP en sera d'autant plus intéressant avec ce changement minime.
Dans le cadre de tes recherches sur le vieillissement, on t'amène un cobaye d'un genre très particulier. Un enfant. Quasiment unique en son genre, cette fillette de quinze ans est atteinte de la Progeria, une maladie génétique extrêmement rare qui provoque le vieillissement accéléré de la victime.
Le vieillissement, toi tu veux t'en éloigner, toi tu veux y échapper et si tu parvenais à découvrir pourquoi les cellules de cette fillette vieillissent plus que de raisons, tu pourras peut-être inverser le processus...
Alors tu éprouves une joie et un intérêt immense face à ce sujet providentiel, quelque chose t'empêche de faire ce que tu sais faire de mieux : Expérimenter, disséquer, expérimenter...
Tu découvres que quelque chose dans cette fille, peut-être cette odeur particulière qu'elle dégage, peut-être ses cheveux rares mais argentés... Quelque chose te scotche et t'empêche de travailler... Quelque chose qu'on pourrait appeler Empathie...
Raconte nous comment tu as vécu cet épisode.
1526, 7h32, Laboratoire d'Abe
Insertiooon, dissectiooon, vivisectiooon, ablatiooon ! *glissade jusqu'au chariot d'outils* Mon scalpel .... je me demande bien où il peut être ... Ah ! Le voici, le voila, le seul, l'unique, le ... on remue la cloche de porte, tiens ? De si bon matin ? Est ce que c'est des croissants ? Ou encore un cadeau ? J'adore les cadeaux. Est ce que c'est quelqu'un qui viens discuter théorie, théologie, épistémologie ! que sais-je ?! La priorité numéro un, c'est de ne pas agir trop brusquement, sinon je suis bon pour continuer mes facéties savantes, seul sans soutien *rire* et je serais encore seul à rire de mes alitérations !
- Qu'est ce qu'il y a encore ? Bon sang, entrez si vous voulez quelque chose !
Félicitation Abe, encore une fois, tu m'épates de ton tact, bravo !
- Bonjour Abe, comment allez vous depuis le recensement ?
Ces cheveux blonds trop secs, ce regard trop ennuyeux, cet intérêt : moindre, je les reconnaitrais entre milles !
- Jeune sotte ! Vous aviez disparu la dernière fois, je n'ai même pas eu la possibilité de vous offrir une menthe à l'eau ! Est ce avec effroi que je dois constater de votre arrivé ? Un autre recensement pour ruiner la moitié de mon précieux sablier temporel ?
Celle ci semble plus déterminée, motivée, en quoi ? Pourquoi ? Un autre recensement ? Non et re-non ! Et quel est donc cette petite chose encapuchonnée qui se cache derrière elle ? Un cadeau ? J'adore les cadeaux !
- Non, cette fois si c'est une requête personnelle. Oh tiens donc ? J'ai entendu dire que vous faisiez actuellement des expériences sur le vieillissement cellulaire Oui oui oui ... ma jeune sœur viens d'atteindre sa 15ème année Sœur ? et est depuis sa naissance victime d'une maladie Intérêt ! qui ne vous est certainement pas inconnue qui concorde avec vos recherches Mais encore ? , le Progeria, elle ...
- OUI ! Oui oui oui ! J'avais raison ! C'est un cadeau que vous me faites ! Un ca-deau ! Votre sœur est en phase critique d'une maladie extraordinaire et actuellement incurable et n'en as plus pour longtemps, alors vous me l'offrez ! Je suis le plus heureux des scientifiques !
- Abraham voyons ! Calmez-vous ! Je ne vous offre pas ma sœur ! Je me demandais simplement si vous pouviez faire quelque chose pour l'aider ou encore ralentir le processus !
- Ralentir ? Cette maladie génétique est tellement peu répandue et les sujets refusent pour la plupart d'être autopsiés, tellement que la plupart des tentatives ont été vaines. Mais je suis un génie ! Un gé-nie ! Montrez moi vite, ahah, montrez la moi !
- Allez Cla, viens, ne fait pas ta timide, Abe ne te feras pas de mal, c'est mon ami et il est médecin. Je ne suis pas médecin bon sang, je suis biologiste ! Et puis ... Jeune sotte est mon amie ? J'ai une amie ! Ou bien est ce encore ce genre de phrase qui a pour but d'amoindrir la peur d'un individu envers un autre, ridicule. *penche la tête sur le coté*
Bon sang, découvre le ce môme, elle doit crever de chaud dans cet imper...
- Oh mon dieu qu'elle est laide ! C'est magnifique !
- ABE !
- Pardon, pardon, mais son cas est magnifique ! Cette énorme tête chauve, ces ridicules petites mâchoires et son minuscule nez pincé. Et regardez moi ces rides ! La durée de vie d'une personne atteinte de Progeria excède rarement le 14ème anniversaire, on a ici affaire à un stade avancé ! je suis conscient que la vivisection est un art qui ne se pratique plus, mais êtes vous sûr que vous ne préféreriez pas attendre qu'elle y passe pour que j...
- Non, c'est hors de question, si je vous l'ai amenée, c'est pour que vous l'aidiez, pas pour aider vos recherches ! Je vous en prie, l'heure est déjà comptée ! Encore une expression absurde !
- Oooh arrêtez donc vos pleurnicheries, et arrêtez cette manie d'utiliser des expressions complètements absurdes ! L'heure est comptée ... comptée ! J'ai compté l'heure ! On ne compte pas l'heure, mais le TEMPS, jeune sotte ! Maintenant sortez d'ici !
- Non je reste avec elle, je n'ai pas assez confiance en vous pour v...
- Je suis biologiste, pas magicien ! Mes recherches comportent de nombreux éléments chimiques volatiles auxquels je me suis déjà immunisé, on ne peut pas en dire autant de vous, et pour votre soeur ? Au pire, elle est déjà condamnée, au mieux, j'ai un unique masque qui devrait traîner quelque part dans mon chariot. Pshhh pshhh allez ! Et toi jeune fripe, quel est ton nom ? *claquement de porte*
- Clarisse, monsieur ...
- Pas de monsieur ! Professeur, docteur - pour le doctorat, pas pour le néologisme qui signifie médecin - ou encore Abe.
- Oui monsieur.
- ... Bon, laissons tomber. Je sens que tu as envie de dire quelque chose ?
- Est ce que je vais mourir bientôt ?
- Oui, non, peut être, n'as tu pas une question plus pertinente plutot que de te focaliser sur le futur ? Par exemple "Abe, pourquoi vos cheveux sont gris alors que vous paraissez jeune ?"
- Pourquoi ?
- Parce que je suis un génie, mademoiselle. Ce qui fait pencher la balance en votre faveur.
1526, 10h30, laboratoire d'Abe.
Abraham, mon vieil Abraham, mais que t'arrives t'il ? Cela fait déjà deux heures que tu l’auscultes comme un ridicule médecin de pacotille, que tu lui donnes des doses petit à petit, tu es biologiste ! Une vivisection sur un tel sujet aurait pu faire faire avancer tes recherches de 10 ans, de 20 ans, d'un millénaire ! Non, pas d'un millénaire. Qu'est ce qu'en dirait jeune sotte, de toute façon, des sœurs, ça se refait facilement, j'ai moi même ... j'ai ... *sueur froide* eu une sœur ... deux ... je crois ? *flash mémoriel*
Bon sang, encore ces souvenirs morcelés, comme si je n'étais déjà pas suffisamment occupé à recoller les morceaux de ma sociabilisation vaseuse ! Qu'est ce qui te prends d'aider cette emmerdeuse du recensement ! Qui a besoin de reconnaissance, pas moi, moi j'ai besoin de ... de quoi ai-je besoin ?
- Monsieur Abe ?
- Oublie le monsieur, et avale ça !
A quoi est ce que ça sert de retarder cette maladie, c'est une maladie génétique, tant que je n'ai pas accès aux gênes, je n'en ferais rien, elle continuera de se développer, et la gamine mourra tôt ou tard, mais plutôt tôt que tard ! C'est effrayant quand même, que le corps humain se mettent à produire quelque chose d'inversement évolutif ... sacré engin que nous avons là, détruire des cellules, les modifier, les reproduire, le cerveau aussi, réfléchir, se souvenir, oublier, se fractionner ... Arrête de faire une liste de verbes, imbécile ! Tu gâches du temps ! Si tu avais voulu devenir philosophe, tu n'aurais pas avalé autant de capsules d'arsenic et autre joyeusetés chimiques pour t'y habituer, et ton quotidien serait le thé et les brunch entre bouffons bienséants, très bien séants même, une belle bande de trous de séant !
- Ma sœur dit que vous êtes quelqu'un de solitaire, mais que vous avez bon fond. Vous avez de la famille ?
- Pardon ? Ah euh ... je ne m'en souviens pas.
- Ça doit être triste de ne pas se souvenir.
- Ce n'est pas triste de ne pas se souvenir de quelque chose, vu qu'on ne s'en souvient pas ! C'est plus gênant que triste, par curiosité vois-tu.
Pourquoi est ce que tu discutes avec une gamine malade à la voix nasillarde caractéristique du Progeria, de toute façon elle t'oublieras comme tous les autres, surement plus vite vu la vitesse de dégénérescence de son cerveau.
- Ma mère m'as dit que parfois l'inverse peut se produire, et que ce serait justement pour ne pas être triste qu'on ne se souvenait pas.
Une île artificielle, le chant des vagues, un sourire maternel, une étreinte paternelle, des frères et sœurs ? un matin, un cri, l'odeur de chaire qui se consume, des géants au visage de marbre, pacifistas, bribes de souvenirs effrités par le temps et la douleur.
- Je ... je ne sais pas je te dis ! Je ne m'en souviens pas ! Je-ne-m'en-sou-viens-pas !
Une île artificielle, le chant des vagues, un sourire maternel, une étreinte paternelle, des frères et sœurs ? un matin, un cri, l'odeur de chaire qui se consume, des géants au visage de marbre, pacifistas, bribes de souvenirs effrités par le temps et la douleur.
- Vous êtes sûr que vous allez bien ? Vous êtes tout pâle ...
- ASSEZ ! C'est toi qui va mal ! C'est toi qui est malade et qui va mourir bien avant les autres ! Pourquoi est ce que tu t'occupes de mon cas alors que c'est toi qui as des problèmes ?!
- Parce que moi, je suis consciente de mes problèmes. Je sais que je ne vais pas bien, alors autant que les gens autour de moi aillent bien, eux. Je pense que vous le méritez. *sourire*
*Gifle mentale* Vide, fait le vide, calme toi, la confrontation est un pas vers l'évolution. Tu es maître de tes actions, je suis maître de mes actions. Je me calme. Cette gamine as t'elle seulement conscience de ce qu'elle raconte du haut de ses 14 ans ? Est ce que le Progeria développe également les cellules cérébrales ? Intéressant. Peut être qu'après tout, un sujet vivant est tout aussi efficace qu'un sujet à disséquer, je peux toujours essayer de l'aider ... et puis son trépas arrivera bien avant le mien, de toute façon, alors je pourrais avoir doublement de la chance !
1526, 18h27, laboratoire d'Abe.
- Jeune sotte, j'ai fait ce que je pouvais, malheureusement mes recherches portent en grande partie sur l'amélioration et l'évolution constante, et ne sont pas miraculeuses. J'estime néanmoins que je peux aider votre sœur à doubler, voir tripler sa durée de vie, à condition que vous suiviez bien mes indications, et que vous me l'ameniez trois fois par mois, les deux premiers mois, puis nous régulerons par la suite.
- Merci Abe ... *sanglot* je suis consciente de ce que cela représente pour vous, cela vous prend du temps.
- Ne vous inquiétez pas, un sujet vivant peut être tout aussi utile qu'un mort, tout dépend de la direction de la recherche.
- Si vous le dites ! *sourire* Êtes vous sûr que cela suffira à l'aider ? Les quantités me paraissent tellement faibles.
- Je ne saviez pas que vous étiez biologiste, jeune sotte ! Que diriez vous de m'aider dans mes recherches ! Et encore une mauvaise utilisation d'un mot : une goutte d'arsenic concentré peu vous tuer, tandis que 10 litres d'arsenic dilué à 1/10.000ème ne vous fera rien ! Il n'y a rien de faible dans ces quantités !
- Désolé ... Qu'est ce que je vous doi...
- Tututu ! Je mène des recherches de mon plein gré, je ne suis pas un médecin qu'on paie pour un rhume ! Et toi, n'oublie pas ce que je t'ai dis, la confrontation c'est un pas vers ...
- L'évolution ! Merci Abe !
- Allez, finissez vos pleurnicheries et du balais !
- Vous vous donnez de grands airs, mais en fin de compte, vous n'êtes pas si sociopathe que les rumeurs le disent. Au contraire, j'ai même l'impression que vous accordez plus d'importance à ce qui vous entoure qu'à vous même. Je ne sais pas ce qui vous tracasse et ce que vous cherchez à fuir, mais n'oubliez pas que vous aussi, vous avez besoin d'aide de temps en temps.
- Bien évidemment que je ne l'oublie pas, je suis un génie ... oui, je sui..
- Merci Abraham.
Informations IRL
Prénom : Kevin
Age : 22
Aime : Pleins de choses, mais surtout la logique.
N'aime pas : Pleins de choses, mais surtout l'absurdité.
Personnage préféré de One Piece : Dr. Vegapunk (Mais je ne suis pas super familier avec l'univers dans sa totalité, faut que je rattrape mon retard)
Caractère : Impulsif, vite passionné d'un sujet, fan de science et de littérature, manque de tact, excentrique et rigolo plein de poils. (Un peu comme ce personnage mais sans le coté brisé chimiquement, quoi que la drogue m...)
Fait du RP depuis : Première fois à l'écrit.
Sinon plusieurs années IRL (JDR-GN) et sur des JV.
Disponibilité approximative : Variable, je suis producteur de musique et je risque d'avoir des tournées qui peuvent durer d'une semaine à 2 mois en fonction des pays de la tournée, avec ou sans accès internet.
Comment avez-vous connu le forum ? C Naze-gâle C mon bofrayre IRL alor il ma di c kool ouane pisse alor voila #yolo
ONE PIECE REQUIEM ©
Dernière édition par Abe Athur le Lun 16 Nov 2015 - 2:58, édité 12 fois