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Sir, Yes Sir !

Putain de merde. Vous savez dans ma carrière j'ai fait toute sorte de mission. Il y a celle où vous manquez d'informations pour préparer un plan carré, alors vous faites du repérage plusieurs fois avant de vous lancer et le reste c'est une bonne dose de feeling et d'improvisation. Là c'est clair qu'on envoie pas le jeunot qui n'a tiré sur rien d'autres que des bonshommes de paille. Parce qu'en vrai les cibles bougent. En vrai on risque sa peau. Nan, clairement, ce genre d'opérations ne sont distribuées qu'aux agents expérimentés qui connaissent les ficelles du métier.

L'autre type de mission c'est celles bidouillées aux oignons. Objectif clair, chemin tracé, menace évaluée. On y va pas les mains dans les poches pour le principe, mais en vérité tout le boulot est déjà fait. C'est un peu comme assembler les pièces d'un puzzle dont vous avez la solution. Inutile de tergiverser, vous avez compris l'idée, c'est la mission basique et simple. Quand vous en loupez une comme ça, vous passez pour un gros con, en plus d'un agent incompétent. Moi je commence à me faire vieux. Alors je prends plus que ça. Mais d'un autre côté dans ma jeunesse j'en ai enchaîné des autres. Tout ça pour dire que moi, j'ai fait une carrière sans faute. J'ai pas cumulé les médailles parce que les cérémonies me saoulent et je suis pas monté bien haut dans la hiérarchie parce que les responsabilités aussi me cassent les couilles.  Enfin ça change rien au sans faute. Et là, comment vous dire. On va prendre une métaphore parce que j'adore ça. La vie c'est comme une semaine. On commence le lundi, puis mardi, puis mercredi... jusqu'à dimanche. V'la, lundi, mardi, mercredi... jusqu'à dimanche. Moi je suis plutôt vers la fin. Non pas dimanche non plus, faut pas déconner, j'ai du temps devant moi. Je suis un vendredi soir : on sait qu'il reste plus grand-chose et après c'est le week-end. Le week-end on se repose et on profite. Alors moi bien sûr, je suis fier de ma semaine sans bavure.

Sauf que voilà. Un petit merdeux de lundi est venu plomber tout ça. Et quand je dis lundi, on est bien dans le lundi matin. Lui il a pas encore des poils sur le torse et son p'tit ami commence tout juste à se mettre au garde-à-vous. Que je vous explique : un baron du crime du nom de Lovander Vaas – une tapette avec de longs cheveux blonds – détient une information particulièrement importante : une carte localisant des dizaines de cache d'arme qu'il partage avec d'autres génies du mal dans son genre sur les blues. La carte était enfermée dans un coffre-fort blindé qui ne s'ouvrait que sur autorisation digitale du patron. Digitale c'est un mot qui fait compliquer pour dire que le mécanisme à vapeur bordélique qui gérait la porte de l'épaisseur d'un bœuf était particulièrement complexe à forcer. Bon il se trouve que j'ai trouvé un moyen d'entrer en sciant une des parois de l'infirmerie qui donnait justement sur cette salle. Très intelligent de pas blinder tous les murs. Et c'est là qu'il entre en scène : alors que je suis au beau milieu, réfléchissant à une manière de prendre la carte sans déclencher d'alarme, il déboule d'une conduite d'aération. Et là c'était le concert des bip bip, à tel point qu'aucun coyote n'aurait foutu les pieds dans un rayon de dix kilomètres à la ronde. On n'a pas eu le temps de faire grand-chose, le nombre de lascars armés qui est arrivé a vite coupé court aux négociations.

Au final on est tombé au beau milieu d'une cave, menotté à des cercles rouillés plantés dans le mur. Le pied. Le bon gros pied. Vu le prix du mètre carré au cimetière c'est sûr que y'avait mieux intérêt de nous laisser moisir ici. Je lui ai jeté deux trois regards intimidant. Le type se braquait pas d'un pouce, j'avais encore jamais vu ça. En plus, entre sa peau plus blanche que mon cul, son œil rouge vif et ses cheveux blancs, y'a carrément de quoi se poser des questions. Pourquoi je me retrouve toujours coincé avec des malades moi.


Dernière édition par Nel Fairwing le Lun 9 Nov 2015 - 10:16, édité 2 fois
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Des trucs dégueulasses, j'en ai vu dans ma vie. Des trucs impressionnants aussi. Le dernier en date c'était le petit nouveau qui était arrivé vers moi en courant au bureau en disant « A ce qu'il paraît, les courriers au sein de la division sont acheminés en moins de soixante minutes maintenant au lieu d'une heure. Tu te rends compte, on a gagné quarante minutes ! ». Non mais moi aussi sur le coup j'ai mis un peu de temps à saisir. Bref, c'est pas le sujet. Tout ça pour dire que pour me surprendre, faut y aller franco. Ça faisait déjà une bonne demie heure que je tentais de récupérer l'aiguille coincée dans ma manche, mais la vieille étreinte qui nous attachait au mur était rudement bien rodée et je n'arrivais pas à m'en défaire. Et là comme une fleur, je le vois se déboîter le pouce. Le bruit dégagé par l'os me fit frissonner. Ça me l'a toujours fait, je hais ce genre de son. Ensuite il retire sa menotte avant de replacer son doigt luxé. Pas un gémissement, pas une grimace de douleur, juste un regard déterminé. Pour son âge, il faisait vraiment peur. J'en ai déjà vu pas mal comme lui au CP, mais jamais aussi jeune. C'est les types qui dans la réunion stratégique en placent pas une et critiquent l'entièreté du plan à la fin, en remettant tout en cause par A+B. C'est aussi les types qui finissent souvent mal. Solitaire et individualiste ne sont jamais de grandes qualités pour des missions de grandes envergures, ils se font toujours choper. Un peu comme aujourd'hui, sauf que moi je suis pas un connard antipathique, j'ai juste pas eu de bol.

Je le vois se diriger vers la sortie. Je m'attendais pas à ce qu'il me libère. Là, une fois proche de l'ouverture qui mène aux escaliers il se démerde pour foutre un coup de pied dans une sorte de chaudron en fer. Un boucan odieux. Faut croire que la captivité lui manquait. Un gros balourd se ramène, l'archétype du geôlier haineux : chauve, tenue en cuir sale, plus de gras dans son bide que dans dix repas de dragon célestes. Il me zieute quelques secondes en gueulant avant de comprendre qu'il en manque un. Trop tard, un coup derrière la nuque et il compte les étoiles. Sobre et efficace, pas besoin d'aller plus loin. J'aime. Et le v'là qui s'approche, clés en mains avant de déverrouiller mes menottes. « On a plus de chance de s'en sortir à deux » qu'il me sort. Il a pas tort. On passe devant le corps de l'obèse, et on rejoint le manoir par les escaliers.

Pas confiant pour un clou, je le fixe à nouveau du regard en lui demandant ce qu'il fout ici. Il est venu chercher quelque chose. Sans déconner. Ah, il l'a trouvée. Et bien parfait, parfait, dans l'histoire il y a que moi qui me suis fait avoir avec cette connerie d'alarme. Un type était même venu pour nous narguer dans les cachots. Un système de protection volumétrique il a dit. En clair quand il y a déplacement d'air dans la salle, ça se déclenche. C'est rudement perfectionné ces saletés, on s'attend pas à en trouver, même chez un professionnel du crime. Vu la dose de berrys stockés dans avec la carte, j'aurais du m'en douter.

J'entends le sifflement d'une balle qui avance sans crier gare, j'ai juste le temps de me mettre à couvert qu'elle se plante dans le mur d'en face. Rapidement, j'entends des fusils et d'autres armes à feu se mettre en action et c'est une nuée de balles qui nous épinglent à couvert. A peine le temps de me tourner vers le gamin qu'il s'enfuit vers un conduit d'aération en me disant qu'il revient. Pourquoi je suis pas haut comme trois pommes pour me faufiler dans ces saloperies de conduit moi ? Au final je me retrouve seul avec un tir de suppression qui semble pas s'arrêter. La solution la moins risquée serait d'attendre qu'ils aient plus de balles, mais à en voir le couloir qui commençait à passer du statut de « domaine luxueux » à « domaine en décombres », il s'agissait certainement pas de la meilleur idée. C'est une forteresse ici en plus, ils vont finir par comprendre qu'il suffit qu'une escouade me prenne par le flan pour me cueillir comme un lapin. Une fragmentation suivie d'une fumigène, je les garde quelques secondes dans la main avant des les balancer pour être sur qu'ils les esquivent pas. Ça explose. Un soru et je me faufile rapidement dans l'occasion que je venais de créer. Maintenant, si certains n'étaient pas au courant de notre évasion, c'était chose faite.


Dernière édition par Nel Fairwing le Lun 9 Nov 2015 - 10:22, édité 1 fois
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Vous savez ce qui différencie le bon du mauvais agent ? C'est simple, le bon agent c'est celui qui revient toujours fier avec un visage sûr de lui et la mission accomplie. Le mauvais c'est celui celui qui doit expliquer pourquoi il a pas réussi. Et il peut bien avoir toutes les raisons du monde: un empereur qui lui est tombé sur la tronche ou même Freeman en personne, au final il a chié dans la colle. Ce genre d'histoire, ça colle à la peau, sans mauvais jeu de mots. Voilà pourquoi je me trouvais devant la salle du trésor, tentant d'étudier le mécanisme pour y trouver une faille. J'aurais pu tenter de repasser par l'infirmerie, mais avec le gros trou que j'avais foutu dedans, m'étonnerais pas que ce soit déjà rebouché, tapissé de trois mètres de fontes avec un régiment posté devant « au cas où ». Un peu avant, j'ai réussi à faire sauter les caméras de ce couloir et à bloquer quelques-unes des portes qui amènent par ici. Ça devrait me laisser suffisamment de temps pour court-circuiter la porte.

Ou pas.

La pression d'un canon me titillant l'omoplate, je me retourne. Trois agents se dressent devant moi. L'un me braque, l'autre arbore un sabre et le dernier s'est manifestement dit que le transport d'un équipement lourd n'entrerait pas dans l'activité de la journée. Naturellement, je lève lentement les mains.


    — J'imagine qu'il aime trop son cachot pour se tirer, dit le sabreur.


Oh là là. C'est le concours du comique de l'année. Pourquoi c'est toujours des abrutis de sbire qui se lancent là-dedans. Ils peuvent juste pas s'en empêcher.

    — Je faisais que visiter le mobilier.
    — Ah ouai ? Et comment t'as réussi à te barrer du cachot ?
    — J'ai mes deux jambes.
    — Pour l'instant, ha, ha, réplique l'un des hommes.


Après mon regard spécial, le « kifépeur », il la ferme. Bon j'imagine que je couperai pas à la fameuse leçon que je vais leur apprendre. A force ça devient lourd, j'ai l'impression que la débilité se transmet par le métier.


    — Toi et les frangins Rigolard, là. Vous vous y prenez mal. Si vous devez arrêter un intrus au milieu de la base de votre employeur, vous lui faites son affaire tout de suite. Toi, t'as un index et une arme non ? Et lui les mains en l'air. Alors t'appuies, t'appuies et t'évites les blagues minables parce que ça vous rend trop humains, et parce que ça lui donne le temps de souffler et de réfléchir à comment vous la mettre à l'envers. Et surtout vous ne le laissez pas se déplacer comme ça, vous attraper le bras et le remonter jusqu'à presque le briser comme ça, s'emparer de votre fusil et vous le coller contre la nuque comme ça. Dis à ton copain de jeter son épée,d 'accord ? Vu la façon dont il l'agite dans tous les sens, il pourrait blesser quelqu'un. Je vous explique ce qu'on va faire maintenant : vous allez tous poser vos armes par terre là-bas et ensuite je vais libérer le monsieur et continuer mon boulot. Voilà et quand vous aurez alerté le patron, et que vous reviendrez récupérer vos armes – vous en aurez besoin avant de me courir après, croyez-moi – je serai loin. Fin du problème. Des questions ?


Apparemment non, les trois gardent le silence. Sauf que les emmerdes arrivent, j'entends un bruit infime, tout près. Mes oreilles font un petit sursaut en sentant le métal froid d'un revolver s’engouffrer dans l'une d'elle.

    — Oui, monsieur, j'ai une question, me dit une voix dans mon dos. Est-ce que vous suivez vos propres conseils ?


Bon parfois, vaut mieux la fermer. Je lâche mon fusil avant de desserrer mon étreinte sur le gringalet. Je ferme les yeux et je commence à réfléchir à la tronche qu'aura ma tête une fois que la balle aura percé mon conduit auditif. P'tet qu'elle ressortira par l'autre oreille. Fin quoi que, un revolver ça va surtout m'exploser le crâne. Ouai. Aller. Hop. D'accord là ça commence à faire long. J'ouvre les yeux et je vois les trois lascars détaller au troisième galop. Je me retourne, sait-on jamais. Ah, bah tiens, le vlà à nouveau. Le prodige du foutage de merde est de retour. Il m'a sauvé la vie alors je vais pas la ramener. Et, que... ? Attends, comment il vient d'ouvrir la porte blindée là ?


Dernière édition par Nel Fairwing le Lun 9 Nov 2015 - 10:27, édité 2 fois
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Les conduits d'aération donnaient sur tout le bâtiment, et des ouvertures permettaient d'accéder à la plupart des salles, même les plus sécurisées. Une véritable tare que de laisser un pareil accès sans aucune protection. Si les architectes qui s'en sont occupés ont réfléchi à cette faiblesse, ils ont probablement dû penser que la taille minuscule qu'il faudrait pour s'infiltrer dans ce réseau constituait un barrage en soi. Une chance pour Nel. Il n'eût qu'à suivre les chemins aléatoirement en regardant à travers les grilles pour se diriger dans l'enceinte du bâtiment.

L'alarme rendait l'atmosphère particulièrement usante pour les oreilles, le bruit incessant montait vite à la tête. C'était le but, transmettre l'urgence à tous les mercenaires de la baraque pour qu'ils se bougent et s'occupent des intrus. Se faufilant dans les conduits comme une taupe dans ses tunnels, Nel finit par trouver ce qu'il cherchait : le bureau du propriétaire. Sauf qu'aucune grille ne menait dedans. Pas le choix, il sortit de la plus proche et atterrit au milieu d'un carrefour. Il se projeta en avant pour assommer le soldat devant lui avec le fameux duo coup de poing dans la gorge et coup de pied sur le derrière de la tête. Nel l'appréciait particulièrement. Il s'empressa de récupérer la carte d'accès sur le corps du soldat avant de le placarder dans un coin pour éviter d'attirer trop vite l'attention.

Quelques minutes plus tard, Nel se trouvait devant le bureau tant convoité. Il fit passer la carte dans le lecteur mural et reçut une lumière rouge en seule réponse. La seconde tentative se conclut de la même manière. Il resta planter là, au même endroit sans bouger ne serait-ce que d'un cil. Et subitement il pivota sa tête sur la droite. Puis la gauche. Et finalement, il courut vers chaque porte environnante. Bingo. Il entra dans les sanitaires où une inscription dorée annonçait « Réservés à Monsieur Lovander Vaas uniquement ». Ils auraient pu mettre un verrouillage digital ici aussi, ces abrutis. Probablement que ça coûtait un peu trop cher. Nel attendait près du lavabo et sortit un rouleau ruban adhésif. Toujours avoir du ruban adhésif sur soi, ça permet tellement de choses. Un petit bout accolé au bouton d'action du robinet, une empreinte récupérée et le tour était joué.


Dernière édition par Nel Fairwing le Lun 9 Nov 2015 - 10:29, édité 1 fois
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Faut l'admettre, il en a sous la semelle le gamin. J'avais imaginé qu'il s'était échappé mais non. Il se ramène, la tête haute et déverrouille l'accès à mon objectif par-dessus le marché. Non, franchement c'est du propre. Je suis le premier à gueuler quand les autres font de la merde, alors quand c'est bien réussi je l'annonce clairement. Du coup je récupère la carte aussi sec après avoir éclaté le verre qui l'emprisonnait. Aucun mécanisme à la con cette fois, et l'alarme sonnait déjà alors le bidule volumachin risquait pas de faire grand chose. De son côté je le vois mettre dans sa poche plein de petites pierres précieuses, dont un diamant de la taille d'une mandarine. Marrant, je l'aurai pas cru vénal le gamin. Enfin c'est vrai que vu le pactole autant se faire plaisir. Le seul hic dans cette histoire c'est qu'il m'avait assuré avoir déjà trouvé ce qu'il voulait. Alors pourquoi prendre des risques ? Pas clair. Soit il me l'a fait à l'envers, soit il fait une grave erreur jugement. Vu que ça m'arrange, je la boucle et j'évite de commencer un interrogatoire en plein territoire ennemi.

Pour la suite des festivités, je prends les choses en main et j'énonce mon plan à mon partenaire de fortune. C'est clair que dès qu'on sortira de la salle une armée va nous tomber sur la tronche et tenter de nous massacrer. Alors je vais servir de diversion pendant qu'il passera par le conduit pour les prendre par derrière. Basique, mais efficace. Faut jamais se creuser la tête à faire des stratégies impossibles dans la pratique. Quand tu réfléchis, t'es vulnérable.

Avec une classe légendaire je me place en plein milieu du corridor. Une orgie de tir, de fumée et de balles s'installe alors que j'encaisse tout sans aucun problème. Vachement pratique le Tekkai. Le billes de métal ricochent et tombent toutes au sol. Pas grave, ils vident quand même la totalité de leur chargeur. On sait jamais, si les dix premières passent pas, les dix autres vont peut-être le faire hein. Une fumée dense entoure maintenant le couloir, et j'entends déjà les cris suivis de sons peu ragoutant. C'est qu'on le prendrait pour un frêle gamin mais pas du tout, il a l'air de savoir y faire. Vu qu'il s'occupe de ceux derrière moi, je prends ceux devant. Une technique à moi qui allie le Soru et le Tekkai. Le Tekkoru. Ou le Sorekkai. Grosso modo, tu te chopes mon corps dur comme de l'acier à pleine vitesse dans la face. J'ai jamais eu de témoin qui a bien voulu m'en parler mais a priori ça fait mal. Le menu fretin est à terre. Si y'a que ce genre de mafieux, l'extraction devrait aller vite.

    — Messieurs, bonjour.

Il est de trop lui, je vais le terminer à l'ancienne.


    — Si j'étais vous, je rangerais cette arme à feu. J'ai sur moi suffisamment d'explosifs pour déclencher une détonation qui raserait la totalité de ce manoir, vous compris. Si vous aviez dans l'idée de me tuer avant que ça arrive, sachez que si mon cœur s'arrête de battre, ça explosera. Monsieur Vaas préférerait que cette carte finisse en cendre plutôt que dans les mains d'une personne disons, malavisée. Cela dit il reconnaît votre talent et si vous me rendez cette carte et que vous déposez les armes, il vous promet la clémence.


Mouarf. La clémence ça veut dire « on vous tue relativement vite au lieu de vous torturer » je la connais la feinte. C'est pas au vieux chat qu'on apprend à pêcher. Nan, c'est un ours. Je sais plus. On s'en fout. Je jette un coup d’œil discret à mon coéquipier. On s'est compris.

    — Oh, un éléphant.


Le type a beau savoir que c'est pas vrai, pendant un court moment il se met à réfléchir. Et quand on réfléchit, on est vulnérable. Le gamin lui balance un coup de pied mémorable en plein de les côtes qui l'envoie valdinguer. Et bim.

Un champignon de feu gigantesque engouffra le manoir dans une explosion démentielle.


Dernière édition par Nel Fairwing le Lun 9 Nov 2015 - 10:32, édité 1 fois
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On inspire. On expire. On inspire. On expire. C'est mauvais pour le cœur ce genre de choses. Je savais bien que les missions qui partaient en sucette c'était plus pour moi. Aller, après une dizaine de minutes à haleter comme un chien en plein été, je réussis à reprendre mon souffle. Distancer une explosion en Soru avec un gamin sur les épaules. C'est fou ce qu'on peut faire quand on n'a pas le choix. J'ai dû traverser quelques murs en pierre de bonne qualité, parce que j'ai la tête en sang et mon corps qui me demande de m'asseoir, et de faire une pause pour genre, deux mois. Lui bien sûr il a rien. « Tu verras quand t'auras mon âge » que j'lui dis. Le pire c'est que j'ai enchaîné avec le Geppou, parce qu'une fois dehors il fallait nous mettre hors d'atteinte. Cette montagne me paraît pas mal d'ailleurs. Ça tombe bien parce que je sens que je vais me reposer un peu. Faudrait des jeunes pour reprendre la re... Je détaille à nouveau le gamin de haut en bas. Je me rends compte que je lui ai même pas demandé son nom, alors je le fais. Un nom pas commun qu'il a, j'aime.

    — Dis voir, que j'lui fais, le Cipher Pol tu connais ?


Si après ça on dit encore que « je manque de considération envers les néophytes » et que « je méprise mon rôle de recruteur à temps partiel », on se fout vraiment de la gueule du monde.
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