La volonté du Q

Posté Lun 16 Nov 2015 - 8:23 par Joseph Q. Andersen

>> Joseph Q. Andersen

La volonté du Q 8449421ACDuelistzps0b44a37b

• Age : 32 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain...
• Métier : Marchand, livraison
• Groupe : Civil

• But : Vivre libre et devenir quelqu'un d'important et de riche.

• Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation :
Un meitou, la capacité de lire le langage corporel
• Équipement : Un fleuret et un revolver à silex.

• Ce compte est-il un DC ? Non

• Codes du règlement :

QG de la Marine de South Blue. Mardi 8 mars 1620, 10h14.

-Chef, chef ! On vient de mettre la main sur un type vraiment étrange. Suspect même !

-Gnawoui ? *mâche-mâche* *Il a quoi *gulp* de suspect ? Il est comment ?

-Ba c'est homme d'une trentaine d'années, je dirais. Il a des cheveux assez longs et épais très, très noirs. Et un bouc aussi dont il a l'air de prendre grand soin. Il est habillé d'un pantalon et d'une veste en cuir blancs avec des motifs brodés à la feuille d'or sur les épaulettes et sur le torse. En dessous, il porte un veston vert clair en...velours je crois… Un truc comme ça. En tout cas, ça aussi, c'est brodé de motifs vert plus foncé et doré. Et aux pieds, il porte des bottes en croûte marron qui lui remonte jusqu'à la moitié du mollet.

-Hum… Et ? Ca fait de lui un suspect tout ça ?

-Nooooon, non, non mais le problème ne vient pas de là. Déjà il porte une épée à sa ceinture. Une épée à la lame extrêmement fine, on dirait presque une aiguille ! Elle est très légère, je l'ai vu la manier, elle file à une vitesse folle. Difficile de la suivre des yeux.

-Caporal, on n'interpelle pas un homme parce qu'il porte une épée, enfin !

-Nooooon, non, non mais c'est pas ça ! C'est aussi son regard. Ses yeux sont plantés profondément sous une arcade sourcilière très prononcée ce qui lui donne un regard indéchiffrable. Et son sourire est du même acabit. Impossible de dire s'il va nous payer un verre ou nous sauter dessus pour nous dévorer ! Sans déconner, il est flippant !

-Bon sang sergent! Est-ce au moins un pirate ?

-Non… C'est un marchand spécialisé dans la livraison. Il se charge de transporter des cargaisons d'un point à un autre en en assurant la protection contre les pirates.
-Et vous voulez engorger nos prisons avec des hommes qui n'ont rien à se reprocher à part un regard et un sourire louche ?! Enfin, reprenez-vous, matelot ! Vous voulez que le conseil coupe dans notre budget ou quoi ?!

-Nooooon, non, non mais chef ! Je vous jure ! Il n'a pas l'attitude d'un honnête homme ! Il parle d'une façon très bizarre, on dirait presque qu'il chante. Et son regard hautain et arrogant. On se sent comme une merde en lui parlant. Notre uniforme, il s'en fout, on a l'impression qu'il regarde une merde sous sa semelle. Regardez-le, il est dans la pièce juste à côté. Là !

-Vous auriez pu le dire tout de suite, on aurait gagné du temps. Hum… Ce goujat a posé les pieds sur le bureau ! C'est vrai qu'il a l'air… Suspect… Pourquoi fredonne-t-il ? Les gens sont habituellement en proie au stress dans une telle situation. Venez, on va l'interroger.

-Ha non ! Je n'y retourne pas.

-Pourquoi ça ?

-Il va encore me regarder avec ses yeux ! Et… et me parler avec ses mots et… non ! Je ne veux pas ! Bouhouhouuu !!

-Caporal ! Caporal revenez ici ! Sergent ? Matelot ? Troud'balle ! Revenez, bon dieu !

*clic* Gnnnnnnniiiiiiiii. *clac*

-Bonjour.

-Bonjour, Sergent. Oh pardon, adjudant. Et promu récemment, visiblement.

-Co… comment vous savez ça ?

-La partie supérieure de votre lèvre a tressauté au moment où je me suis trompé. Cela montre que c'est votre fierté qui a directement été touchée.

-Hum… Adjudant Touille Sacha. On va essayer de démêler un peu votre histoire parce que je n'y comprends rien. Je ne sais même pas pourquoi vous êtes là. Bon… Qui êtes-vous ?

-Je m'appelle Joseph Q. Andersen et je ne suis pour ainsi dire personne. Du moins pour le moment mais bientôt sonnera l'heure du changement. Voyez-vous, ma vie est une bénédiction et je compte bien faire honneur à ce don. A mes yeux, rien n'est plus déplorable que d'observer tous ces gens minables mener une vie sans intérêt en pensant être dans le vrai. Les gens suivent les règles sans réfléchir, se brident, s'entravent sans rien redire. Moi, je suis bien différent, je suis mon chemin droit devant. Et petit à petit, je grandis, j'enfle, m'étire et grossis. Et lorsque le monde, enfin, réagira il sera trop tard, je serais là. Tellement gros qu'inextricable, coincé entre le buffet et la table. Et je continuerais à gonfler encore et encore jusqu'à tout gober.

-Ahem… Très bien, je le note… Je… Hum… Vous avez conscience que ce n'est pas le discours d'un honnête homme ? Je veux dire, cela ne joue pas en votre faveur.

-Vous me parlez d’honnêteté mais qu'est-ce en vérité ? Est-ce suivre aveuglément les ordres des plus puissants ? Est-ce accepter que d'autres décident pour moi que doit être ma vie et où me guident mes pas ? Laissez-moi vous expliquez en quelques mots ce que je pense, bref, mon crédo. Je vais où je veux, quand je veux, et arrivé sur les lieux, j'y ferais ce que je veux. Mon objectif c'est le sommet de la chaîne alimentaire, ce sera moi le roi des mers. Je prendrai l'escalier sans m'arrêter, ceux sur mon chemin risquent de tomber. Marines, pirates, révolutionnaires, tout ça n'est pas mon affaire. Mais dîtes moi plutôt Adjudant, êtes-vous marié ? Des enfants ?

-Hein ? Que… Oui, enfin… Ca ne vous regarde pas ! Nous sommes ici pour parler de vous.

-Non, je dis ça pour la trace blanche située sur votre phalange. Votre alliance s'est faîte la malle lors d'une envie propre à tous les mâles ? Quelle petite a bien pu vous plaire pour vous pousser à l'adultère ?

-Arrêtez-ça immédiatement ou je vous colle au trou ! J'ai posé ma bague car je… ne la porte pas durant le service ! Bref. Tout ça ne m'explique pas ce que vous faîtes là. Attendez une minute, je vais chercher votre dossier dans les archives.

-Faites donc cela. Promis, je ne bouge pas.

*clac* BLAM !

-Bon, alors, il semblerait – je dis bien semblerait – que notre gars aux archives soit un abruti fini. Impossible de mettre la main sur votre dossier. Je vais donc vous demander de me raconter un peu votre histoire et je rédigerait un nouveau dossier. N'omettez rien surtout.

-Bien. Je viens d'une famille de révolutionnaires réputés, de partout à travers le monde, chaque pays, chaque cité. De coup d'éclats en révolte de citoyens, le nom des Andersen résonnaient bien. Un peu trop même puisque les dragons ont décidé de monter au front. La quasi-totalité des mes ascendants fut réduit à néant, certains tués, torturés d'autres simplement capturés. Mes parents furent réduits à l'esclavage par les Yonesku et passèrent leur vie dans l'humiliation absolue. Afin de s'assurer que plus jamais les Q. Endersen ne puisse se dresser face à leur personne, ils les firent castrer par absorption de produits viciés. Mais c'était sans compter sur moi, petit embryon d'à peine un mois. Bien que ma mère eut les ovaires flétris par l'assimilation de ces produits, elle portait déjà en elle une vie, celui qui se teint devant vous aujourd'hui.

-Ouais… Les dragons ne font pas toujours de belles choses. Continuez.

-Mes parents sont parvenus à joindre des amis dans la révolution et à les faire venir pour une dernière mission. Des hommes sont venus et m'ont récupéré à peine quelques jours après que je sois né. A coup de de mensonges et d'excuses concrètes, la grossesse de ma mère était restée secrète. J'ai donc rejoint les rangs révolutionnaires et j'ai dû grandir dans cet univers. Alimentant mon goût pour la liberté, j'ai atteint ma quinzaine d'années et lorsque j'ai voulu m'engager, une lettre m'a été confiée. Une lettre d'adieu de mes parents qu'ils avaient écrite pour quand je serais grand. A l'intérieur ils me disaient d'être fort, grand et libre surtout. De ne pas suivre leur chemin, de partir et recommencer tout. Ils me disaient aussi de m'assurer d'avoir une descendance, pour que l'on puisse avoir un jour une chance de voir le nom des Andersen résonner de nouveau, pour faire un bras d'honneur à ces Tenryuubitos. C'est pourquoi je navigue d'île en île pour courir les femmes, désirant fils et filles qui pourront reprendre la flamme.

-Je vois. Vous êtes le dernier représentant de votre famille et vous voulez vous assurer que votre nom ne s'éteigne pas avec vous.

-C'est exactement ça. Mais je suis un cas. Les médecins disent que les médicaments que ma mère a dû prendre ont agi sur moi, même à l'intérieur du ventre. Ma fertilité a souffert de ce traitement pervers. Et à l'heure d'aujourd'hui, à ma connaissance, je n'ai pas réussi à avoir de descendance. Les docteurs sont formels, je ne suis pas stérile mais ne pourrais procréer qu'avec une femme très fertile. C'est donc mon devoir de toutes les essayer, pour trouver celle que je pourrais enfanter, afin que l'on essaye jamais plus de faire taire la volonté du Q.

-Très bien. Très bien, très bien… Qu'est-ce que vous voulez que ça me foute ça ? Moi je veux des informations sur votre parcours, ce qui vous a mené jusqu'ici, sur cette chaise, face à moi.

-J'y viens, ne soyez pas impatient. On ne résume pas une vie en un instant. J'ai ouvert mon service de livraison pour pouvoir voyager pour des missions tout en gagnant suffisamment de berrys pour m'assurer mon petit train de vie. Cela se passait bien jusqu'à un certain matin où une bande de pirates sanguinaires massacra mon équipage et pilla mes affaires. Assommé par le mat qu'ils avaient fait tomber, je me suis réveillé le visage dans le sang, les entrailles et les corps inanimés. Je suis alors rentré à la nage et me suis présenté ici pour faire part de mon témoignage.

-Ici ? Au QG de South Blue ?

-Oui, ici même au rez-de-chaussée du bâtiment. On me renvoya vite, ils n'avaient vraiment pas le temps. Un simple marchand qui se fait attaquer, c'est bien trop commun pour vous intéresser. Je venais d'atteindre la vingtaine et c'est le cœur empli de haine, que j'ai bifurqué sur le chemin de ma vie et que je me suis dirigé vers Shimotsuki. Si la justice ne défend pas le citoyen, celui-ci doit apprendre à protéger ses biens. J'ai appris sur cette île le maniement du sabre, du fleuret, de l'épée et même de quelques dagues. Est-ce Cécile du département scientifique, qui a su faire dresser votre baguette magique ?

-Hein ?

-Je vois que vous avez un dossier sur la demoiselle. Une feuille en dépasse avec le nom de la belle. Comment réagirait votre fils en apprenant cela ? Pourrait-il encore admirer son papa ?

-Encore cette histoire ? Je vous conseille vivement de vous mêler de vos affaires ! Reprenez votre histoire et ne déviez plus !

-Quitte à vous décevoir, je crains bien que mon histoire ne touche à sa fin dans les grandes lignes tout du moins. A trente ans, j'ai repris la mer, j'ai repris mon affaire. Sauf que mon entreprise devint bien plus précise. Au lieu de transporter nourriture et tissus, haricots et morue, j'ai commencé le transport de marchandises illégales, armes, drogues et esclaves voyageaient dans la cale.

-Haha ! Et c'est pour cela que vous avez été arrêté !

-Bien sûr que non. Pour cela vous êtes trop con. Si je me tiens là aujourd'hui c'est parce que j'y tenais. Je voulais en savoir plus sur vous et à présent c'est fait. Infidèle et voyeur, père de famille menteur. Madame Touille sera sûrement ravie de savoir que son mari est un porc et que son âme est noire.

-Dois-je prendre ça comme une menace ?

-Oui. Tout ce que je veux, c'est partir tranquillement. Et remettez-moi ce dossier, il est compromettant. Ainsi je ne dirais pas à cette chère madame Touille, qu'à votre bureau, Céline vous masse les…

-Ca va ! Ça va ! Prenez ce dossier et foutez moi le camp !

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Informations IRL

• Prénom : Tony
• Age : 24 ans
• Aime : La confiture de coing
• N'aime pas : Me cogner l'orteil contre un pied de meuble.
• Personnage préféré de One Piece : Kizaru
• Caractère : Grand, beau, fort, intelligent, charismatique...
• Fait du RP depuis : 8-9 ans
• Disponibilité approximative : Une fois par jour
• Comment avez-vous connu le forum ? Par les top sites

Dernière édition par Joseph Q. Andersen le Lun 23 Nov 2015 - 8:05, édité 2 fois

Posté Mer 18 Nov 2015 - 22:13 par Adrénalia K. Dragedatter

Heya

Je vois que tu as fini ta fiche, du coup je te dis quand même que si tu as des questions, MP, demande ici ou même la CB c'est utile ;)

Pour ton test RP:

Finalement tu aurais peut être du te méfier de ce Marine.... A peine rentré chez toi que tes entrepôts sont vides, aussi bien de marchandises que de tes hommes. Allons bon ce n'est pas l'heure de la pause! Mais déjà des Marines se saisissent de toi et t'enferment dans leur cellules.
Sors toi de là. (avec ou sans tes hommes)

Bon courage, tu peux en demander un autre s'il ne te convient pas.

Posté Ven 20 Nov 2015 - 21:27 par Joseph Q. Andersen

Hey!
Juste une précision, le marine dont tu parles, c'est bien Sacha Touille, l'adjudant de ma présentation?

Posté Sam 21 Nov 2015 - 21:22 par Adrénalia K. Dragedatter

Heya

Sorry j'avais pas accès à l'ordi ^^'
Oui celui-la même :3

Posté Lun 23 Nov 2015 - 8:04 par Joseph Q. Andersen

Le port est encore bondé malgré l'heure avancée. Tant que tous les poissons ne sont pas vendus, on peut encore voir des marins qui tentent d'écouler leurs prises de la journée avant que le temps ne fasse son office et qu'on ne puisse plus rien en faire. Les moyens de conservation sont assez rudimentaire, voire inexistant. Seul le sel est efficace mais le goût ne convient pas à tous les palais. Les mouettes planent au-dessus de la foule en ricanant, attendant patiemment de pouvoir se délecter des carcasses tombées au sol et des divers déchets qui resteront après le départ du dernier humain. Au milieu des passants, Joseph circule sans prêter attention aux étalages. Il se rend sur les docks, là où se trouve son affaire. Son entrevue avec l'adjudant de la garnison a pris plus de temps que prévu mais n'a pas été totalement improductive car il est parvenu à obtenir un moyen de pression sur ce dernier. C'est un point intéressant bien que cela ne soit probablement pas suffisant pour le faire chanter. Toutefois, cela pourrait l'inciter à fermer les yeux sur la livraison que son entreprise devra effectuer la semaine prochaine.

L'entrepôt est en vue mais on n'y décèle aucune trace d'activité. Le grand bâtiment en métal gris pâle semble être abandonné. On peut voir que les lumières sont éteintes à travers le toit arrondi et aucun son n'en émane. Quel contraste comparé à l'effervescence qui y règne habituellement ! De manière générale, il y a toujours des hommes chargeant et déchargeant des caisses du navire, surtout une veille de livraison. Les hommes auraient-ils profité de son absence pour s'octroyer une pause ? Ce ne serait pas la première fois qu'ils tentent de se la couler douce pendant que le patron est absent mais tout de même… Une fermeture aussi tôt… Des sanctions vont tomber. Se frottant le menton, agacé, Joseph ouvre la grande porte et entre dans un tombeau. Il fait noir et c'est silencieux, un immense espace vide se dresse devant lui. Il manque de s'étrangler en déglutissant. Tout a disparu ! Non seulement il n'y a plus personne, mais surtout, il n'y a plus rien ! Le chargement, le matériel et même… Ho non !

Joseph s'avance d'un pas mal assuré. Au fond de l'entrepôt, sa vue se perd sur les vaguelettes qui viennent se heurter contre le rebord du quai dans un clapotis qui pourrait être agréable s'il n'était pas aussi affreux. Le navire n'est plus là. C'est un véritable hangar désaffecté qu'il trouve en lieu et place de son dock. Il se met à réfléchir à toute allure à qui aurait pu faire ça. Mais la réponse n'a pas le temps d'arriver qu'il sent une prise au niveau de ses aisselles. Par réflexe, il se débat et tente de saisir son arme mais il est rapidement immobilisé. Deux hommes l'ont saisi par derrière et lui bloquent les bras avant de l'obliger à se coucher au sol. Tournant la tête sur le côté pour éviter de se mettre de la poussière sur le visage, il reconnaît l'adjudant Sacha Touille qui le regarde avec un sourire narquois.

]-Et bien, et bien, et bien ! Comme on se retrouve !
-Oh, mais c'est ce cher monsieur Touille ! Qu'est-ce à dire que ces magouilles ?
-J'ai bizarrement ressenti , comme un instinct, que faire une descente ici serait productif. Et bingo ! Devine ce qu'on a trouvé ?

Les pensées de l'homme immobilisé se bousculent à toute vitesse. La grande majorité de ses cargaisons étaient légales ce soir. Peut-être a-t-il mis le nez dans ses livre de comptes. Difficile à croire. Un tel imbécile ne saurait déchiffrer ces lignes de chiffres aussi rapidement. Leur entretien remonte à quelques heures à peine. Il parle probablement des armes qui se trouvent dans la caisse à destination de Las Camp. Dans le doute toutefois, il préfère ne pas en parler. Après un rapide coup d’œil à l'homme obèse qui se tient les hanches en le toisant d'un œil goguenard, il comprend que ce dernier bluff totalement. Son œil droit cligne dans un tic nerveux et ses doigts s'agitent sensiblement comme s'il cherchait inconsciemment à fuir cette situation . Il tente tellement de paraître sûr de lui que cela devient bien peu crédible.

-Et bien là comme ça, je dirais… rien ? Vous ne faîtes que hâbler on dirait bien.

Le temps d'un clignement de paupières et la semelle de l'officier vient s'écraser contre la joue du commerçant. Quelques crachats et insultes fusent et Joseph s'effondre, assommé par un violent coup derrière la tête. Son corps est soulevé de terre et porté jusqu'à une charrette où on le lance sans ménagement. Les chevaux se mettent en route sous la menace du fouet et tout ce petit monde se met en branle. Direction : le centre de détention de la Marine.

Lorsque Joseph reprend ses esprits, il est allongé sur ce qui s'apparente à un lit mais qui est en vérité des brins de pailles disposés sur le sol, représentant un rectangle de façon grossière. Les murs sont nus et gris foncé. Le sol est froid. Seule une petite fenêtre, trop haute pour que l'on y observe quoi que ce soit, apporte de la lumière. Il est séparé de la sortie de la pièce par une rangée de barreaux métalliques de plusieurs centimètres de diamètre. Le temps passe lentement et le carré de lumière que dessine la fenêtre sur le mur se déplace au fil des heures qui passent. Toutefois, une fois la nuit tombée, impossible d'avoir la moindre idée de l'heure qu'il est. Joseph s'est collé dans un coin, refusant de s'allonger sur un sol aussi sale et inconfortable. Recroquevillé, il attend. Au bout d'un moment, un grincement de porte se fait entendre, suivi par des bruits de pas. Un halo lumineux apparaît aux interstices de la porte. Quelques instants plus tard, l'adjudant Touille entre avec une torche à la main. La levant devant lui, il éclaire l'intérieur de la cellule. Joseph le regarde sans rien dire du fond de sa cage. Les deux hommes se toisent, immobiles. Le prisonnier décide de prendre la parole.

-Loin de moi l'idée de critiquer votre hospitalité, mais combien de temps suis-je supposer rester ?
-Je ne l'ai pas encore décidé. Quelques jours, semaines, mois… Tout dépendra de ton attitude.
-Vous avez conscience que sans rien m'incriminant, vous ne pouvez pas me garder aussi longtemps ? Mes hommes vont remarquer mon absence, je crains alors fort pour votre descendance…
-Que… quoi ?

Joseph prend appuie sur le mur pour se relever doucement. Il sait quel genre d'homme il a en face de lui. Le genre de personnes ayant fait le larbin durant toute sa vie et ne désirant qu'une seule chose, posséder un petit peu de pouvoir sur quelqu'un pour pouvoir y décharger toute sa frustration. Il ne peut donc pas espérer être relâché aussi facilement, juste en patientant. Le petit tyran ne laissera pas sa proie s'en aller comme ça. Le marchand se rapproche des barreaux et lève ses yeux brillants à la lueur des flammes vers son interlocuteur. Il va devoir bluffer sur ce coup.

-Ce matin, juste avant notre entretien, j'ai envoyé trois de mes gorilles se renseigner sur votre famille. Vous apprendrez, à vos dépends je pense, que je ne fais rien sans une bonne assurance. A l'heure qu'il est, je le crains, votre femme et votre fils sont entre leurs mains.
-QUOI ?! C'est impossible !
-Allons, allons, un peu de sang-froid. Vous pouvez bien arranger cela. Il vous suffit de me laisser partir et je pourrais alors les avertir.
-Te fous pas de ma gueule, enfoiré ! Rien ne me prouve que c'est vrai !
-En effet, à votre guise de me croire. J'espère juste qu'il n'est pas déjà trop tard…

L'adjudant se met alors à hurler et à frapper les murs, avant de tenter d'attraper Joseph à travers les barreaux. Ce dernier lui explique alors que la consigne qu'il donne à tous ses hommes est d’éliminer les otages systématiquement au bout de vingt-quatre heures sauf s'il leur donne un contre-ordre. Or, vu que la nuit est déjà tombée, il reste approximativement une demi-heure avant que la femme et l’enfant de l'adjudant Touille ne soit éliminés. Le marine peste encore et encore, tournant en rond devant les barreaux de fer.

-Vous semblez complètement tourmenté. C'est pourtant d'une incroyable simplicité. Laissez moi sortir et je laisse votre famille partir. Rendez-moi mon affaire et je tairais votre adultère. Donnant-donnant, c'est gagnant-gagnant.

Devant la pression exercée, le sous-officier sors son trousseau de clefs, en glisse une dans la serrure et ouvre la porte. Le commerçant sort de sa cellule et attend que son geôlier ne le guide à travers le bâtiment. De mauvais grâce, celui-ci le précède et prend une succession de couloirs, évitant soigneusement de croiser d'autres marines pouvant poser des questions dérangeantes. Après quelques minutes, ils arrivent à la sortie utilisée habituellement par les cuisiniers. Il n'y a personne. Joseph s'avance, fais quelques pas et se retourne. Il s'étire d'un mouvement gracieux et baille.

-Bien, je vous ai donné ma parole d'honneur. Vous retrouverez votre petite famille chez elle d'ici une heure. Au plaisir de vous revoir, bien que j'aimerais que cela soit tard.
-Ouais, ouais, va au diable…

Joseph s'éloigne alors du QG rapidement. Un simple coup d'escargophone et le gros imbécile se rendra compte que sa femme et son fils n'ont pas bougé de leur domicile de la soirée. Il sait bien qu'il ne récupérera ni son chargement, ni ses hommes, ni son navire. Tant pis, ce n'est pas la première fois qu'il doit repartir de zéro. Son carnet d'adresse et son livre de comptes sont les seuls choses dont il a besoin pour ouvrir une autre société ailleurs. Il se dirige vers le port à grandes enjambées. Dès que le pot aux roses sera découvert, cet homme imbu de lui-même serait capable de lancer un avis de recherche local, bien qu'il n'ait toujours aucun chef d'accusation. Il a des contacts au port qui pourront appareiller dans la minute pour l'emmener loin d'ici.

Pour tout recommencer...

Dernière édition par Joseph Q. Andersen le Lun 23 Nov 2015 - 8:06, édité 1 fois

Posté Lun 23 Nov 2015 - 8:04 par Joseph Q. Andersen

Test Rp fini Smile

Posté Jeu 26 Nov 2015 - 0:14 par Loth Reich

Salut Jo'
La volonté du Q... La volonté du Q 626502

Plus sérieusement.
Un petit point forme.

je rédigerait -> rédigerais
des mes ascendants -> de
Q. Endersen / Andersen -> Faut choisir si c'est avec un E ou un A ^^
les Q. Endersen ne puisse -> puissent
Les moyens de conservation sont assez rudimentaire, voire inexistant -> rudimentaires, inexistants

Ce n'est pas un relevé exhaustif. ^^

La forme de la pres' en générale sort de l'ordinaire. Une suite de dialogue. Ça aurait pu être très vite soulant mais j'ai été sensible à l'humour que tu mets dedans. La description physique (Mais où est passé notre bon vieux découpage ">> Physique" ?!) faite par le marine est plutôt complète. En tout cas, je me suis bien imaginé le bonhomme.
La forme de la description psychologique (Mais où est passé notre bon vieux découpage ">> Psychologie" ?!) m'a par contre laissée dubitatif. Ce petit dialogue ne renseigne pas vraiment sur son caractère. Du moins, c'est incomplet. En me basant sur ça, je dirai que Jo' est individu ambitieux, stupide aussi de venir menacer un marine dans son QG, un poil arrogant, très ambitieux et sûr de lui en plus plus d'être encore stupide d'exposer sa vision du monde à un marine.
Désolé pour ça, mais juste pour te montrer comment on peut interpréter à l'extrême des ressentis issus de dialogues un peu flou et non explicites.
Cela dit, je l'ai pensé hein, et je reviendrai dessus après.

Maintenant, je vais m'attarder sur les incohérences du fond que j'ai relevé. Tu nous relates, non, tu relates ton passé à un Adjudant, tranquillement posé au QG des Marines de South Blue. Tu lui racontes ta vie, comment tu es né d'une famille de révolutionnaires au sang pur qui ont été exterminés par les Dragons Célestes. Et pour ceux qui n'auraient pas fini six pieds sous terre, tu exposes de quelles manières ils sont été réduits en esclavage (tes parents notamment) ou été littéralement stérilisés comme des cabris.

Tu ne t'es jamais dit que le marine aurait pu te coller une balle sans te laisser continuer parce que les Tenryus sont ses dieux et qu'il ne vit que pour la justice absolue ? Tu ne t'es pas dit qu'il pourrait signaler aux Dragons que le dernier des Andersens est encore vivant ?

Alors, tu lui parles de ta naissance. Si j'ai bien compris, tes parents ont été stérilisés alors que ta mère était enceinte, donc elle était enceinte alors qu'elle était esclave. Là, tu tempères et nous parles de comment elle a accouché en catimini, dans le plus grand secret...

C'est plus que fumeux non ? Je sais pas si tu lis le manga mais on a vu comment sont ces Dragons et pour moi, il est inconcevable qu'une de leurs esclaves fût enceinte et qu'elle ait pu passer inaperçu. Et puis, en tant qu'esclave, elle avait toutes les chances de finir à Marijoa. Du coup, à qui aurait-elle donné le jeune Jo' ? scratch

Bon après cet épisode, tu grandis et tu te fais des crocs. Tu ne suis pas la voie des parents parce qu'ils ont laissé une lettre t'y décourageant. Par contre, ils te confient une mission. Te reproduire et remplir la terre de petit Andersen. Depuis ce jour, tu es copules seulement dans le but de te reproduire.
C'est la volonté du Q... xDD
C'est énorme La volonté du Q 626502

Mais tu ne t'arrêtes pas là, tu l'informes que tu fais désormais du transport de marchandises illégales, du fret d'esclaves, etc...

Sais tu que des civils meurent chaque jour pour moins que ça ? Là tu viens de toi-même faire des aveux...
Au delà, j'ai trouvé ahurissant que tu puisses tremper dans le commerce d'esclave. Tes parents ont fini esclaves quoi... Pour continuer sur cette lancée, on ne sent pas vraiment ta haine du monde. On a juste l'impression que tu veux te faire un nom. Tu as décidé d'oublier ce qui est arrivé à ton clan et de ne pas te venger.

On découvre ensuite que tu t'es introduit dans la base dans le but de faire chanter l'adjudant histoire qu'il ferme les yeux sur tes futures transactions dans le coin. Ce qui semble fumeux ici aussi, c'est que tu pars de déductions vides et sans preuves réelles. Qu'il ait enlevé son alliance, ok, qu'il bafouille devant tes questions sur l'infidélité, ok, mais tu n'avais aucune preuve. Aucune. Tu lui demandes même de te donner le dossier de l'agent avec laquelle il trompe sa femme ! Autrement, le mec te donne quoi ? La preuve qu'il trompe sa femme ? C'est juste un dossier. Et puis, si contre tout bon sens, une preuve se trouvait dans ce dossier, pourquoi te le donnerait-il ?
En résumé, c'est comme si tu le menaçait de le tuer sans arme et qu'il te remettait une arme pour que justement, tu ne le tues pas... C'est insensé. Il aurait pu te descendre là et fin de l'histoire.
Si je me trompe, si je me suis gouré dans la compréhension, fais le moi savoir ^^

Le Test RP est dans le même ton de facilité. La manière dont tu t'es extirpé de ce traquenard était trop facile. C'est bien d'être un entourloupeur de première, un manipulateur et un fourbe, mais ce serait bien que les adversaires d'en face ne passent pas pour des abrutis congénitaux ^^ Parce qu'au final, c'est ton personnage qui en pâtit. Je n'ai nullement été impressionné par ce chantage, c'était des plus simples. Ce marine aurait juste pu téléphoner à sa famille pour s'assurer qu'elle allait bien avant de te libérer comme si le volcan d'à côté s'était réveillé quoi. Et puis, la vieille ruse "j'ai dis à mes gorilles de les tuer dans un délai de 24h", vous n'étiez pas à une seconde près. Si toi tu avais le temps d'appeler tes homme pour leurs dire ne pas pas tuer la famille, il avait le temps de vérifier. D'un autre côté, il aurait pu être en contact avec sa famille aussi ses dernières 24h, t'y as pensé ?

J'espère que le ton que j'emploie ne fait pas lynchage systématique hein^^ Ce n'est absolument pas mon intention. Moi aussi je joue un personnage (sans le côté humour et Q xD) dans le genre et quand c'est trop facile et tiré par les cheveux, j'ai tendance à appuyer dessus.
Du coup pour résumer, t'as une belle plume, j'ai été étonné par la description au présent du test mais c'était très rafraichissant. Les descriptions y étaient à souhait et c'était fluide et compréhensible. Au final, le seul soucis de la fiche relevait de l'incrédibilité de la situation qui nous était présentée.

Note aussi que tu risques de finir primé et rangé en criminel Civil si tu continues comme ça dans tes RP hein xD J'ignore si tu veux être criminalisé ou pas mais vu que tu agis à visage découvert, je suppose que oui.

Je table sur 500 D.

Pour finir, je t'informe que les Civils (PJ) "mafieux" ou faisant des affaires illégales sont dans une dynamique de rassemblement, pas équipage, mais plutôt une sorte de club mafieux pour mieux s'entraider et développer cet aspect inRP et sur le forum. Ça se fait lentement, mais surement. Du coup, si tu cherches des partenaires de RP dans cet ordre là, rends toi sur la Chat Box ^^

Bienvenue dans le coin et bon jeu sur OPR What a Face

Posté Jeu 26 Nov 2015 - 11:53 par Joseph Q. Andersen

Salut,

Merci pour cette réponse détaillée.

Plusieurs points ne vont pas en effet, mais (oui il y a un mais, héhé) je peux en expliquer quelques uns.

Déjà, le plus simple, quand je dis « remettez moi ce dossier, il est compromettant », je ne parle pas du dossier de la petite gonzesse, mais du mien, celui qu’il vient de rédiger, en gros, ma présentation. C’est pour ça que je me permets de me lâcher autant et d’être aussi franc, parce que je récupère le dossier et que donc ba… il n’a plus rien.

Après, quand j’ai fait ma présentation, j’ai utilisé la forme d’un dialogue avec un marine parce que je trouvais ça sympa. C’était pour moi intemporel et en dehors de l’histoire. Je ne me suis pas renseigné pour savoir s’il y avait un Sacha Touille, adjudant au QG de South Blue, tout ça, tout ça. Ca ne devait pas faire partie de mon background. C’est sûrement la politique du forum, mais je ne m’y attendais pas ^^ ‘’

Du coup, quelle surprise pour moi de voir que le test Rp reprenait ma présentation ! Et j’avoue que du coup, j’ai fait plus ou moins ce que j’ai pu avec la situation. Enfermé dans une cellule du QG de la Marine, mes hommes sous les verrous, plus de marchandises, plus de navire... Difficile de s’en sortir en restant crédible. Donc oui, j’ai poussé la facilité, parce que sinon, je serais encore dans ma cellule… Sorry.

Pour le reste, je suis d’accord. J’attends le deuxième avis.

Posté Jeu 26 Nov 2015 - 14:08 par Eleanor Bonny

Tuturu~ !

Salut Joseph, c'est donc moi qui vais donner ce second avis que tu attendais tant !

♣ Point forme :
Je n'ai pas grand chose à dire de plus sur les fautes par rapport à mon collègue. Je n'ai d'ailleurs pas grand chose à dire en général puisque je trouve que tu écris bien et j'ai bien aimé la stylistique de tes dialogues, toute en rimes ! Il y a un très bon travail derrière tout cela et ça colle super bien au personnage dont la voix est dite comme chantante et, comme tu l'as souligné, ça rajoute une couche de rocambolesque à l'individu déjà haut en couleurs... Bon sang cet avatar... Haha. Sinon ta narration est propre, évite juste de l'écrire en italique à l'avenir car c'est un peu chiant à lire pour les types qui feront tes récompenses en général, mais sinon impec'. Ta syntaxe est légère, les phrases courtes s'enchaînent bien.

♣ Point fond :
Je vais me rallier à ce qu'a dit mon collègue niveau cohérence, mais je serai peut-être un peu plus tolérant que lui. Certes les détails sont gros et la porte de sortie est immense, mais malgré tout je trouve l'idée de l'interrogatoire bien sympathique... il aurait peut-être fallu que ça soit pas avec un type de la Marine et ça aurait été cool. J'avoue que j'ai tiqué aussi au niveau du transport d'esclaves au vu du passé de Joseph, ce qui est bien dommage car soit c'est incohérent, soit ce n'est pas expliqué. ^^

Maintenant je comprends ton point de vue et en effet c'est dommage que tu n'aies pas saisi ce côté linéaire du test RP d'Adrénalia qui se voulait être cohérent dans la suite de ta biographie, comme on le fait tout le temps. Car du coup, avec ce test, l'objectif était de voir comment tu t'en tirais après avoir traité un officier de la Marine de la sorte, avoir divulgué tout un tas d'informations et avoir réussi à t'échapper grâce à un raccourci scénaristique avant d'être finalement rattrapé par le gong et jeté dans une cellule. Et effectivement ta réponse au test RP ne répond pas avec plus de cohérence que la biographie, notamment sur l'histoire des vingt-quatre heures de la prise d'otages et de la crédibilité de ton coup de poker. C'était un peu scabreux tout ça.

Mais bon moi concrètement j'ai bien aimé, j'ai souri voir rigolé à certains moments et c'était bien fun. L'objectif de Joseph est relativement inédit et si on a là un gros bicheur et un marchand rocambolesque et lubrique, ça peut être sympathique de voir comment les personnages vont interagir avec lui en RP par la suite.

♣ Niveau notation du coup, je partirais plutôt sur un 700 Dorikis pour ma part, en espérant que tu seras plus logique dans tes actions futures et que tu prendras bien en compte que ton personnage se situe bien dans l'espace et le temps, ce qui te fait un total de 600 Dorikis ! Et je te file ta couleur.

Bon jeu, amuse-toi bien !

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