Nazgahl mâchonnait vaguement trois bouts de brochettes sur le pont du Passe-Partout, profitant d'un bain de soleil qui pour une fois ne lui déplaisait pas, malgré ses copinages avec les ténèbres. Hors, mâcher n'était pas chose aisée sachant qu'il n'avait plus de dents, ce qui rendait la tâche plus longue... Le petit navire du jeune garçon qu'il avait rencontré au sein du Baratie voguait tranquillement, visiblement à l'abri des poursuivants. La Goule, toujours aussi sociale, avait eu l'occasion de causer des dégats mineurs en pas plus d'une demi-heure. Détruisant mobiliers et personnels à grands coups de matraque, le monstre avait encore une fois eu le chic pour se faire remarquer. Mais c'était sans compter sur Daiki, ce gosse particulièrement altruiste et surtout fabuleusement courageux, qui avait invité le monstre à fuir le chaos en sa compagnie.
Daiki s'affairait sur le pont en compagnie de son étrange compère, le petit bonhomme de bois flûtiste, et tous deux semblaient discuter du cas de l'animal cauchemardesque qu'ils hébergeaient. Le musicien miniature n'apparaissait pas très rassuré de laisser monter à bord un criminel armé et dangereux, mais le jeune capitaine était apparemment convaincu que Nazgahl ne leur ferait pas de mal. En vérité, Nazgahl demeurait tranquille tant qu'on le nourrissait et qu'on ne se montrait pas agressif envers lui, pour l'instant. Bien sûr, ses sinistres fantasmes de tueur né ne tarderaient pas à refaire surface, et mieux valait ne pas être dans le coin quand la folie frapperait à sa porte pour lui rappeler qu'elle restait toujours dans le coin.
La Goule décida de faire un peu d'exercice, et se redressa sur ses quatre pattes, marchant jusqu'au mât tranquillement sous le regard inquisiteur du bonhomme de bois. Puis, il entreprit d'escalader ladite structure à l'aide de ses grosses pattes de fauve, grimpant en moins de deux au sommet de la vigie. Son instinct animal lui dictait de surveiller les alentours en cas de problème, afin de défendre son territoire si ils venaient à rencontrer une opposition. Il fut surpris de constater que ses soupçons étaient fondées.
"On rifque d'avoir des foufis gamin..."
Les foufis, c'était un navire qui faisait cap sur leur position à une vitesse remarquable. Daiki avait peut être des potes en mer, mais Nazgahl quant à lui était sûr de ne pas en avoir, alors il avait tendance à se montrer méfiant lorsqu'un équipage lui fonçait dessus en pleine journée. Nazgahl grogna un coup, renifla l'air pour tâcher d'identifier des odeurs qu'il reconnaîtrait. Mais par delà le vent marin et son sel omniprésent, le fauve avait bien du mal à distinguer quoi que ce soit. Ses yeux adaptés à l'obscurité, quant à eux, ne percevaient qu'une silhouette de bateau, et absolument rien sur le pont. Etre nyctalope avait certes ses avantages, mais c'était moins bien lorsque le soleil se sentait d'attaque pour illuminer tout ce qui se trouvait sous sa coupe.
"Je ne fuis pas convaincu que fe foit des v'amis à toi, ve me trompe ?"
Lança-t-il d'un air grave à son jeune compagnon d'infortune.
Puis il se recentra sur l'objet de son angoisse, à savoir le fameux monstre de bois, toutes voiles dehors, qui filait vers eux comme la misère sur le mauvais monde. Il était toutefois étonnant de constater que la Marine s'était déplacée en mer pour un incident dans un restaurant qui favorisait une clientèle de pirates. Ca ne tenait pas debout. Nazgahl s'empara de l'une de ses machettes, qu'il fit tournoyer pour se détendre le poignet. Ca sentait le sel marin ouais, mais ça puait la castagne à dix lieux à la ronde, surtout.
Daiki s'affairait sur le pont en compagnie de son étrange compère, le petit bonhomme de bois flûtiste, et tous deux semblaient discuter du cas de l'animal cauchemardesque qu'ils hébergeaient. Le musicien miniature n'apparaissait pas très rassuré de laisser monter à bord un criminel armé et dangereux, mais le jeune capitaine était apparemment convaincu que Nazgahl ne leur ferait pas de mal. En vérité, Nazgahl demeurait tranquille tant qu'on le nourrissait et qu'on ne se montrait pas agressif envers lui, pour l'instant. Bien sûr, ses sinistres fantasmes de tueur né ne tarderaient pas à refaire surface, et mieux valait ne pas être dans le coin quand la folie frapperait à sa porte pour lui rappeler qu'elle restait toujours dans le coin.
La Goule décida de faire un peu d'exercice, et se redressa sur ses quatre pattes, marchant jusqu'au mât tranquillement sous le regard inquisiteur du bonhomme de bois. Puis, il entreprit d'escalader ladite structure à l'aide de ses grosses pattes de fauve, grimpant en moins de deux au sommet de la vigie. Son instinct animal lui dictait de surveiller les alentours en cas de problème, afin de défendre son territoire si ils venaient à rencontrer une opposition. Il fut surpris de constater que ses soupçons étaient fondées.
"On rifque d'avoir des foufis gamin..."
Les foufis, c'était un navire qui faisait cap sur leur position à une vitesse remarquable. Daiki avait peut être des potes en mer, mais Nazgahl quant à lui était sûr de ne pas en avoir, alors il avait tendance à se montrer méfiant lorsqu'un équipage lui fonçait dessus en pleine journée. Nazgahl grogna un coup, renifla l'air pour tâcher d'identifier des odeurs qu'il reconnaîtrait. Mais par delà le vent marin et son sel omniprésent, le fauve avait bien du mal à distinguer quoi que ce soit. Ses yeux adaptés à l'obscurité, quant à eux, ne percevaient qu'une silhouette de bateau, et absolument rien sur le pont. Etre nyctalope avait certes ses avantages, mais c'était moins bien lorsque le soleil se sentait d'attaque pour illuminer tout ce qui se trouvait sous sa coupe.
"Je ne fuis pas convaincu que fe foit des v'amis à toi, ve me trompe ?"
Lança-t-il d'un air grave à son jeune compagnon d'infortune.
Puis il se recentra sur l'objet de son angoisse, à savoir le fameux monstre de bois, toutes voiles dehors, qui filait vers eux comme la misère sur le mauvais monde. Il était toutefois étonnant de constater que la Marine s'était déplacée en mer pour un incident dans un restaurant qui favorisait une clientèle de pirates. Ca ne tenait pas debout. Nazgahl s'empara de l'une de ses machettes, qu'il fit tournoyer pour se détendre le poignet. Ca sentait le sel marin ouais, mais ça puait la castagne à dix lieux à la ronde, surtout.
Dernière édition par Nazgahl Cradle le Mar 24 Nov 2015 - 13:39, édité 1 fois