Persé
• Pseudonyme : je n'en ai pas encore mérité
• Age : 21 ans
• Sexe : Homme,
• Race : Humain
• but : vivre sa vie comme il l'entend
• Métier : apprentie assassin, CP 5
• Groupe : CP
• Age : 21 ans
• Sexe : Homme,
• Race : Humain
• but : vivre sa vie comme il l'entend
• Métier : apprentie assassin, CP 5
• Groupe : CP
•
• Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation :
• Équipement : Vous avez déjà quelques trucs au début, ou vous voulez justement en avoir, mettez les ici, nous vous dirons si c'est possible.
• Parrain : Gallena
• Ce compte est-il un DC ? reroll de Irae
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
• Codes du règlement : (Il y en a deux, un par charte. Mettez-les entre les balises [hide*][/*hide] sans les astérisques.)
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• Parrain : Gallena
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• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
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Description Physique
Ses cheveux sont de nuits, sa peau d'albâtre, ses yeux de glaces et son corps svelte d'acier. Voilà comment on pourrait le résumer. Mais je n'ai pas envie de faire de poésie aujourd'hui. Son nom est Persé, et ses cheveux et yeux sont effectivement noir et bleu, son visage lisse, son corps bâti en finesse et à première vue sa peau claire. Sauf que si l'on s'approche, ou plutôt si l'on est mis au courant car il est presque impossible de s'en rendre compte, on s'aperçoit que ce n'est pas de la peau, mais une matière étrange, possédant la même couleur, la même texture et semblant capable de se régénérer. Si l'on regarde en-dessous ( ne le faite pas, même si ils sont artificiels, il y a des nerfs quelque part et c'est douloureux), on s'aperçoit que la quasi-totalité de son corps est mécanique.
Ce cyborg est un prototype a pour particularité de s'adapter suivant les besoins de son possesseur. Constitué de milliers de petites pièces, celles-ci changent leur organisation afin de privilégier la force, la vitesse ou la résistance, et cela sur commande vocal. Petit problème, il est encore en phase de test et il faut actuellement deux à trois minutes pour réorganiser ce corps de métal, durée pendant laquelle l'utilisateur est vulnérable.
Ce corps de métal possède cependant des avantages : rare sont ceux qui peuvent espérer le prendre de vitesse si elle est au maximum, de même, sa force peut devenir surhumaine. Pour la résistance, il n'a pas jugé prudent de tester les limites. Petit problème, si ces caractéristiques sont maximisé, les autres deviennent proportionnellement plus faible. Ainsi, en vitesse maximal, le moindre choc pourrait suffire à lui arracher un bras.
[Comptez une quinzaine de lignes minimum.]
Ce cyborg est un prototype a pour particularité de s'adapter suivant les besoins de son possesseur. Constitué de milliers de petites pièces, celles-ci changent leur organisation afin de privilégier la force, la vitesse ou la résistance, et cela sur commande vocal. Petit problème, il est encore en phase de test et il faut actuellement deux à trois minutes pour réorganiser ce corps de métal, durée pendant laquelle l'utilisateur est vulnérable.
Ce corps de métal possède cependant des avantages : rare sont ceux qui peuvent espérer le prendre de vitesse si elle est au maximum, de même, sa force peut devenir surhumaine. Pour la résistance, il n'a pas jugé prudent de tester les limites. Petit problème, si ces caractéristiques sont maximisé, les autres deviennent proportionnellement plus faible. Ainsi, en vitesse maximal, le moindre choc pourrait suffire à lui arracher un bras.
[Comptez une quinzaine de lignes minimum.]
Description Psychologique
Il considère que l'homme est fondamentalement mauvais. Pas qu'il cherche forcément à faire le mal, mais que, quoi qu'il arrive, ses actions finiront par nuire aux autres. Non pas qu'il ne soutienne pas le GM. Entre deux maux, il faut choisir le moindre, et la chute du système entrainerait des troubles bien pires que tout ce que les DC peuvent faire actuellement. Étrangement, bien qu'il considère l'homme moyen comme un outil et n'hésite pas, à ce titre, à s'en débarrasser, il reste parfaitement capable de sentiments humains envers les quelques rares personnes qu'il apprécie réellement. Cela vient d'une faculté à objétiser tout ce qui l'entoure, à cesser de les voir comme des tout et à les résumer à leurs liens avec sa mission.
Ces dispositions d'esprits lui permettent une réflexion très froide, à tel point que l'on dirait parfois que c'est son cœur, et non son corps, qui est en métal. Cela ajouté à des capacités naturelles d'acteur, fortement entraînées, font de lui un assassin en puissance, sinon en acte.
Il aime la solitude, l'obscurité et le silence, non pas pour leur intérêt dans le métier mais, pour le calme qu'ils lui procurent. Ne rien dire, ne rien entendre, ne rien voir. C'est un peu ça la mort. Ceux qui ont peur du noir sont ceux qui ne sont pas en paix avec eux-mêmes, qui ont honte de leur vie. À eux, comme aux autres, la mort apporte le calme.
Le sang. Le sang le fascine. Sa couleur, son odeur, ce qu'il est. Au fond, ce n'est que de l'eau. De l'eau rougis par le vice humain, qui porte leurs rêves. À chaque goutte qu'ils perdent, l'un de rêve se fane. Et quand ils n'ont plus de rêves, ils redeviennent poussière.
[Comptez une quinzaine de lignes minimum.]
Biographie
Quand il remonte dans sa mémoire aussi loin qu'il le puisse, il ne se souvient que d'une douleur de fond, mouvante et omniprésente. Ces vêtements sont alors ceux d'un bagnard, sa maison une cage trop petite, même pour l'enfant qu'il était alors. Et puis un jour, la cage s'ouvre, non pas sur un de ses geôliers, mais sur un homme en uniforme. l'homme lui parle mais il ne le comprend pas. Comment aurait-il pu ? Nul ne lui a jamais appris le sens des mots. Le geste qui accompagne les paroles, lui, est sans équivoque : il lui demande de partir. Alors il le fait. Mais bientôt il se rend compte qu'il ne sait pas où est la sortie, qu'il n'as nulle part où aller, qu'il n'a ni vie ni rêve, rien pour le pousser, pas de but auquel se raccrocher. Rien si ce n'est une chose : la volonté de vivre. Alors il se relève et avance. Qu'importe vers où, l'important, c'est d'avancer.
Il erre longtemps, perdu dans le bâtiment immense à ses yeux d'enfants. Des bruits lui parviennent : des explosions, des cris, le hurlement du fer contre l'acier. Il sent instinctivement que ces bruits sont synonymes de danger et cherche à les éviter, mais quoi qu'il fasse, ils semblent se rapprocher toujours plus. Un groupe de personnes fini par apparaitre et l'attrape. Il comprendra plus tard qu'ils voulaient l'utiliser comme otage afin de focaliser les marines, puisque ce sont eux, qui les attaquent se focalisent sur lui pour pouvoir les prendre à revers. Mais sur le moment, il comprend juste que les pirates viennent de reprendre le contrôle de sa vie. l'un d'entre eux le tient fermement quand ces derniers arrivent. Ils hésitent, puis s’arrêtent. Des discussions s'opèrent pendant que les deux groupes se regardent en chien de faïence. Il remarque alors la dague qui pend à la hanche de l'homme. et voit soudain les choses d'une autre manière. Il sait à quoi sert un couteau, il en a déjà vu en action, y compris sur lui, et avec ce savoir vient, pour la première fois de sa courte vie, un choix. il peut choisir son camp. Alors il choisit. Il attrape la dague et, s'étirant au maximum, la plante sous le menton de son tortionnaire. Il ne réalise pas, sur l'instant, sa chance que l'homme, dans un réflexe, ne lui ait pas tranché la gorge; il ne le réalisera que bien plus tard mais jamais il ne regrettera son choix. l'homme s'effondra sous le regard ahuris de toute l’assemblée, y compris le sien. L'instant s'éternisa puis se brisa lorsqu'il s'enfuit. Alors les forces de l'ordre se mirent immédiatement à faire feu tandis que leurs adversaires, perdus, ne savaient si ils devaient riposter ou le viser lui. les balles leur ôtèrent l’embarras de ce choix, les détonations presque couvertes par le rire énorme et sauvage du commandant des marines. Il se rappelle encore du sentiment de puissance qui l'avait alors envahi.
Bien des années plus tard, il avait fini par reconstituer comment il en était arrivé à cette situation. ses parents travaillaient pour la brigade scientifique, dans un laboratoire secret travaillant sur le développement de nouvelles armes pour la marine. Ils avaient fait le choix de rester et de le garder avec eux, les sorties étant exceptionnelles afin d'éviter que la position ne soit connue. Mais un laboratoire est un endroit dangereux, en particulier pour un enfant jeune qui n'a de cesse de transgresser les règles. Sans doute ses parents auraient-ils dû se résigner et changer d'affectation ou le quitter temporairement. Mais ils ne l'avaient pas fait et il fut un jour victime d'un grave accident. Son état était alors trop grave pour être soigné à l'aide d'une médecine classique et ses parents avaient fait le choix de le cybernétiser pour le sauver. Ils avaient pris pour cela le cyborg le plus proche, un prototype fait pour le combat.
Plusieurs mois plus tard il s'avéra que le secret n'était pas si bien gardé puisqu'un pirate prit le laboratoire d'assaut, faisant mains-mise sur les scientifiques et les inventions. Dans leur esprit tout du moins car les scientifiques, en soldats qu'ils étaient, se battirent jusqu'à la mort ou se suicidèrent. Incapable de comprendre ce qui se passait, il avait été emmené avec les prototypes et les notes, et étudié jusqu'à ce qu'une expédition de l'élite ne viennent récupérer toutes ces armes potentielles, bien trop dangereuses pour être laissées aux mains de pirates, et lui avec.
Il fut alors confié à un orphelinat où il grandit sans faire de vague. Intelligent, mais pas hors-norme, fort mais -aux yeux des autres- humain, il était de ces personnes qui n'ont à priori tellement rien de particulier que l'on finit par les oublier. Tous les six mois, une équipe s'occupait de son cyborg, pour l'améliorer et lui permettre de grandir avec. On expliqua aux autres enfants qu'il avait une maladie très rare, mais qui n'était pas grave et qu'il devait subir des soins. Ce ne fut que vers quinze ans qu'il découvrit le théâtre, où il excella rapidement.A peu près à la même époque, il découvrit le métier de forgeron. Si aucune passion pour la forge ne lui vient alors, il apprit à aimer les lames. C'est ainsi que petit à petit, il commença à dessiner son avenir.
Quand fut devenu majeur, il s'était présenté pour rejoindre le CP5. L'entretien qu'il dû alors passer fut une épreuve pour le moins éprouvante. Il usa et abusa de ses capacités théâtrales, des possibilités que lui offrait son cyborg, notamment avec le fait qu'il avait pu, en la dissimulant à l’intérieur de son bras, emporter une dague. On lui avait fait ensuite passer une série de tests, qu'il avait pour la plupart réussi haut la main. La formation fut dure, les horaires impossibles, mais il s'accrocha. il serait faux de dire qu'il était le meilleur en tout, tant le niveau attendu était élevé et les compétences variées. En fait, il n'y avait que peu de domaine où il excellait réellement. Son atout, car nul ne peut prétendre intégrer les CPs sans des atouts certains, était la polyvalence.
Aucun événement particulièrement marquant n’eut lieu à cette période de sa vie. Celle-ci se résuma alors à du travail physique, de l'étude, des cours de théâtres, de déguisement, d’infiltrations, de psychologie, de manipulation (ce dernier point rendant la tâche particulièrement difficile aux professeurs) ainsi que des travaux pratiques de toutes sortes, de l'infiltration au combat en passant par la pâtisserie. Il fallait pouvoir exceller ou se montrer faussement maladroit dans toutes ses activités. Il y parvient. Quand il eu 20 ans commencèrent les premières missions. Des objectifs simples, en compagnie d'agents chevronnés. Encore une fois il franchit l'épreuve sans paniquer ni hésiter, finissant par obtenir son poste d'agent et attendant maintenant sa première mission.
[Comptez une trentaine de lignes minimum.]
Il erre longtemps, perdu dans le bâtiment immense à ses yeux d'enfants. Des bruits lui parviennent : des explosions, des cris, le hurlement du fer contre l'acier. Il sent instinctivement que ces bruits sont synonymes de danger et cherche à les éviter, mais quoi qu'il fasse, ils semblent se rapprocher toujours plus. Un groupe de personnes fini par apparaitre et l'attrape. Il comprendra plus tard qu'ils voulaient l'utiliser comme otage afin de focaliser les marines, puisque ce sont eux, qui les attaquent se focalisent sur lui pour pouvoir les prendre à revers. Mais sur le moment, il comprend juste que les pirates viennent de reprendre le contrôle de sa vie. l'un d'entre eux le tient fermement quand ces derniers arrivent. Ils hésitent, puis s’arrêtent. Des discussions s'opèrent pendant que les deux groupes se regardent en chien de faïence. Il remarque alors la dague qui pend à la hanche de l'homme. et voit soudain les choses d'une autre manière. Il sait à quoi sert un couteau, il en a déjà vu en action, y compris sur lui, et avec ce savoir vient, pour la première fois de sa courte vie, un choix. il peut choisir son camp. Alors il choisit. Il attrape la dague et, s'étirant au maximum, la plante sous le menton de son tortionnaire. Il ne réalise pas, sur l'instant, sa chance que l'homme, dans un réflexe, ne lui ait pas tranché la gorge; il ne le réalisera que bien plus tard mais jamais il ne regrettera son choix. l'homme s'effondra sous le regard ahuris de toute l’assemblée, y compris le sien. L'instant s'éternisa puis se brisa lorsqu'il s'enfuit. Alors les forces de l'ordre se mirent immédiatement à faire feu tandis que leurs adversaires, perdus, ne savaient si ils devaient riposter ou le viser lui. les balles leur ôtèrent l’embarras de ce choix, les détonations presque couvertes par le rire énorme et sauvage du commandant des marines. Il se rappelle encore du sentiment de puissance qui l'avait alors envahi.
Bien des années plus tard, il avait fini par reconstituer comment il en était arrivé à cette situation. ses parents travaillaient pour la brigade scientifique, dans un laboratoire secret travaillant sur le développement de nouvelles armes pour la marine. Ils avaient fait le choix de rester et de le garder avec eux, les sorties étant exceptionnelles afin d'éviter que la position ne soit connue. Mais un laboratoire est un endroit dangereux, en particulier pour un enfant jeune qui n'a de cesse de transgresser les règles. Sans doute ses parents auraient-ils dû se résigner et changer d'affectation ou le quitter temporairement. Mais ils ne l'avaient pas fait et il fut un jour victime d'un grave accident. Son état était alors trop grave pour être soigné à l'aide d'une médecine classique et ses parents avaient fait le choix de le cybernétiser pour le sauver. Ils avaient pris pour cela le cyborg le plus proche, un prototype fait pour le combat.
Plusieurs mois plus tard il s'avéra que le secret n'était pas si bien gardé puisqu'un pirate prit le laboratoire d'assaut, faisant mains-mise sur les scientifiques et les inventions. Dans leur esprit tout du moins car les scientifiques, en soldats qu'ils étaient, se battirent jusqu'à la mort ou se suicidèrent. Incapable de comprendre ce qui se passait, il avait été emmené avec les prototypes et les notes, et étudié jusqu'à ce qu'une expédition de l'élite ne viennent récupérer toutes ces armes potentielles, bien trop dangereuses pour être laissées aux mains de pirates, et lui avec.
Il fut alors confié à un orphelinat où il grandit sans faire de vague. Intelligent, mais pas hors-norme, fort mais -aux yeux des autres- humain, il était de ces personnes qui n'ont à priori tellement rien de particulier que l'on finit par les oublier. Tous les six mois, une équipe s'occupait de son cyborg, pour l'améliorer et lui permettre de grandir avec. On expliqua aux autres enfants qu'il avait une maladie très rare, mais qui n'était pas grave et qu'il devait subir des soins. Ce ne fut que vers quinze ans qu'il découvrit le théâtre, où il excella rapidement.A peu près à la même époque, il découvrit le métier de forgeron. Si aucune passion pour la forge ne lui vient alors, il apprit à aimer les lames. C'est ainsi que petit à petit, il commença à dessiner son avenir.
Quand fut devenu majeur, il s'était présenté pour rejoindre le CP5. L'entretien qu'il dû alors passer fut une épreuve pour le moins éprouvante. Il usa et abusa de ses capacités théâtrales, des possibilités que lui offrait son cyborg, notamment avec le fait qu'il avait pu, en la dissimulant à l’intérieur de son bras, emporter une dague. On lui avait fait ensuite passer une série de tests, qu'il avait pour la plupart réussi haut la main. La formation fut dure, les horaires impossibles, mais il s'accrocha. il serait faux de dire qu'il était le meilleur en tout, tant le niveau attendu était élevé et les compétences variées. En fait, il n'y avait que peu de domaine où il excellait réellement. Son atout, car nul ne peut prétendre intégrer les CPs sans des atouts certains, était la polyvalence.
Aucun événement particulièrement marquant n’eut lieu à cette période de sa vie. Celle-ci se résuma alors à du travail physique, de l'étude, des cours de théâtres, de déguisement, d’infiltrations, de psychologie, de manipulation (ce dernier point rendant la tâche particulièrement difficile aux professeurs) ainsi que des travaux pratiques de toutes sortes, de l'infiltration au combat en passant par la pâtisserie. Il fallait pouvoir exceller ou se montrer faussement maladroit dans toutes ses activités. Il y parvient. Quand il eu 20 ans commencèrent les premières missions. Des objectifs simples, en compagnie d'agents chevronnés. Encore une fois il franchit l'épreuve sans paniquer ni hésiter, finissant par obtenir son poste d'agent et attendant maintenant sa première mission.
[Comptez une trentaine de lignes minimum.]
Test RP
Il profita d'un instant de calme pour se poser. Cette mission était infernal, d'un niveau bien supérieur à tous ce à quoi il avait du faire face. Il devait être partout à la fois, faire attention, agir sur chaque chose sans jamais se montrer. Il soupira en repensant à sa première mission, il n'y avait au fond pas si longtemps, même si cela lui paraissait aujourd'hui une éternité. Un simple contrôle de routine, sans délai impossible, sans risque pour qui que ce soit, sans infiltration délicate...
Persé soupira en reposant le dossier sur la table. Sa première mission. Il l'avait attendu avec impatience, avait été si fier lorsqu'on lui en avait enfin confié une. Un simple contrôle de routine, certe, mais il s'y était attendu. Son coordinateur lui avait demandé d'étudier les maitres d'armes de Shimotsuki, afin de vérifier qu'aucun d'entre eux n'était susceptible de former des pirates. Il lui avait également fait comprendre que si il soupçonnait une filière rebelle, il fallait immédiatement le prévenir, qu'il n'avait pas les moyens de lutter contre eux. Après un petit temps de réflexion, il avait demandé le dossier de l'île, ainsi que ceux des dojos et leurs déclaration fiscal. Il avait attaqué avec enthousiasme les dossiers, sans rien repérer de particulier, puis s'était plongé dans d'harassantes et interminables colonnes de chiffres.
Une première lecture ne lui avait révélé qu'un seul établissement louche, dont, après vérification, le maitre avait été arrêté l'année passée pour fraude fiscal. Il se posa puis se mit un instant à la place d'un maitre d'armes véreux. Que ferait-il pour éviter de se faire prendre ? Un certain nombre de chose, dont la plupart se situerai dans l'organisation. Mais en particulier, il s'efforcerai d'avoir des comptes irréprochables. Il hésita un instant à remettre la relecture au lendemain puis soupira. On était loin des joies de l'action ou des infiltration dont il avait rêvé, mais ce travail de préparation pourrais s'avérer vital par la suite. Autant s'entrainer tout de suite à le faire correctement. Il prend la dernière déclaration de chacun, seul le présent l'intéresse, et les relis.
Deux lectures plus tard, il repose attrape un feuille et prend des notes. Seul cinq ont des comptes impeccables, et aucun ne semble être faussement chaotique. Cette dernière idée lui était venu alors qu'il venait de terminer la première série de vérification et il s'était dépêché de la vérifier. Parmi ces cinq trop parfait, trois appartiennent à des maitres reconnu. Si ils peuvent être coupable, c'est en revanche peu probable. Ceux qui l'intéressent, ce sont les deux autres. Il reprit leurs compte encore une fois, mais cette fois juste quelques anciennes fiches. À condition de ne pas être totalement stupide, personne ne ferait la rupture d'un coup. Le changement s'opérait de façon progressive. Si l'un des deux semblait méticuleux depuis l'ouverture de son dojo, le deuxième n'avait découvert que récemment les joies de l'organisation. Bien sur, cela ne voulait rien dire, n'empêche qu'il allait avoir droit à une enquête approfondis. Il allait récupérer les dossiers sur les cinq malgré tout. Mais demain, ce dit-il baillant.
Deux jours plus tard, il était donc sur l’île. Il déambule au milieu d’un marché modérément animée, mais très bien fournis en termes de couleurs. Un subtil maquillage fait paraitre son visage plus long et ses sourcils plus fournis. Des détails, donc, mais ce genre de détails qui suffisent à empêcher toute personne de le reconnaitre. Ses habits rappellent une personne oscillant entre les classes moyenne et supérieure, et ses mouvements sont calqués sur ces stéréotypes. Tous, autour de lui, lui jettent un regard et l’oubli juste après. Il se plait un instant à imaginer la vie si l’on n’oubliait jamais rien, puis repose son regard sur la foule mouvante qui l’entoure. Les gens valsent autour de lui, sans qu’aucun n’attire son attention. Au hasard d’un reflux, il aperçoit enfin un visage qui lui est devenu familier à force de l’étudier. Maitre Honda est là, à une quinzaine de mètres devant lui. Il s’approche donc et questionne l’un des voisins de l’homme :
Excusez-moi ? Sauriez-vous où je peux trouver Maitre Honda ?
Comme il l’espérait, le bretteur intervient alors :
Je pense être celui que vous cherchez. En quoi puis-je vous être utile jeune homme ?
Persé se présenta alors comme Johann, jeune homme passionné à la recherche de lames pour sa collection. Il se débrouilla pour sympathiser avec le maitre d’arme qui le conduisit dans son dojo pour lui faire admirer sa propre collection, en précisant bien qu’aucune de ses armes n’était à vendre.
Le dojo était un bâtiment simple, mais spacieux. Trois des murs étaient faits de papiers de riz, selon une vielle tradition. Le dernier comprenait des placards, afin de ranger les affaires d’entrainement et un couloir menant à quelques pièces annexes ainsi qu’au bureau du maitre. Ses appartements, en faites. Le bureau servait d’antichambre au reste de ses appartements dans lesquels il l’invita. Les lames du bretteur étaient dans son salon, précieusement gardés sur des supports ou dans des vitrines. Malgré cela, les armes qu’il lui présenta étaient taillées pour le combat et non pour la parade. Aucune ne présentait des lignes pures ou une garde précieuse. En fait, cette collection ressemblait plutôt à un arsenal comprenant tous les types de sabre afin de s’adapter au mieux à n’importe quelle situation. La qualité allait du moyen au très bon, mais rien n’atteignait l’excellence.
Les deux hommes admirèrent les lames, discutèrent des mérites des différentes techniques de forge, de l’intérêt de la trempe, des forgerons en vue, de ceux qui auraient mérité de l’être et de tout un tas de chose tournant autour de l’escrime. La conversation s’élargie petit à petit, et maitre Honda parla donc à Johann de sa vie et de l’entretient du dojo, et celui-ci lui parla d’une enfance dorée de petite noblesse, vécu comme un enfermement, de sa découverte des lames, du prétexte qu’elles avaient été pour découvrir le monde.
A aucun moment, Persé ne fit une hésitation qui ne soit point voulu par le personnage, à nul instant l’homme qui lui faisait face ne douta de ses dires. Il ne s’était pas rendu compte qu’il fût devenu si bon au cour de son apprentissage. Les mensonges coulent facilement dans sa bouche, tandis que son esprit analyse les paroles, cherche les non-dits, les émotions réprimées avec une efficacité qui l’effraye presque lui-même. Le détour sur l’entretient du dojo avait été voulu. Désormais, il connaissait les horaires des cours, ceux des agents de ménages, les heures de sortie du maitre. Il avait même pu définir quand serai l’inspection. Il commence également à cerner l’homme, et aimerait bien éviter ce qui va suivre, mais ne voit pas comment faire la chose. Bien qu’il y soit entrainé, il sait la chose difficile et préférait l’éviter. Autant la précipiter, elle permettrait d’abréger la conversation, qui n’avait de toute façon plus rien à lui apprendre.
Pour tout dire, si je sais apprécier les lames, je serais bien incapable de les manier. Bien sûr, ma famille est de sang guerrier, mais celui-ci n’a pas servi depuis près d’un siècle et l’on a préféré m’apprendre à danser, une rapière à la main que de manier un sabre
Serait-ce là une manière détourné de me demander une leçon privée ? s’amusa le vieil homme Mais pourquoi pas ? J’ai du temps libre et je fais ce métier par passion
J’aimerais juste avoir quelques bases, cela me permettrait de mieux saisir les facultés des lames, notamment en ce qui concerne les gardes fit-il avec un ton très faussement contrit qui fit rire le vieil homme.
Ils prirent donc chacun un sabre entrainement et le maitre se mit à lui enseigner son art. De son côté, Johann, si il fit montre d’un grand sens de l’équilibre, sans doute dû à ses cours de fleuret, se révéla un élève doué, mais sans plus. Il happait les connaissances mais ses membres frêles l’empêchait de tenir et manier correctement le bokken, pourtant léger.
L’exercice d’une progression en continue est éprouvant. Paraitre faible, s’améliorer régulièrement, alors que les différences de niveau sont à mille lieues de ses facultés réelles, le faire, en plus sous des injonctions donnant des conseils, parfois contradictoires avec tout ce qu’il avait appris. Et pourtant… pourtant, là encore, il ne rencontra aucune difficulté. Faire semblant était devenu si facile, si naturel… Il interrompit l’entrainement au bout d’une heure, prétextant la fatigue. Lui et le vieux maitre discutèrent quelques minutes encore, puis il partit.
De retour à l’hôtel où il était descendu, Persé consigne, codé, ce qu’il avait appris durant la journée, puis prépare le matériel pour la petite expédition très matinal qu’il a prévu. Honda avait laissé échapper qu’il faisait un petit footing dès l’aurore pour se décrasser. Un petit tour de l’île… Il en avait bien pour deux heures. Deux heures dont Persé comptait profiter.
Le soleil se devine encore tous juste, mais le maitre est parti et Persé soulève déjà le tatami pour vérifier la présence d’une trappe. Comme il s’y attend, il n’y a rien. Il en est de même pour les appartements de Honda. Les portes des pièces annexes sont fermées pour la plupart, mais rien ne résiste plus de quelques secondes à son passe partout. Rien, définitivement rien. Honda n’entendrait plus jamais parler de lui.
Un peu plus tard dans la journée, Il se rend chez un autre maitre d’arme, arrivant directement au dojo et prétextant être envoyé par maitre Honda. Pourquoi s’embêter à mentir quand la vérité est encore plus efficace ? Il engage donc la discussion, identifie les points faible, profite d’une nouvelle leçon, d’escrime afin de garder une cohérence dans le cas, improbable, ou quelqu’un s’intéresserait de plus près à lui. Il lui faut cette fois-ci attendre l’ouverture un peu plus longtemps, mais il en profite pour rendre visite au troisième des maitres, sans événement notable.
Reste les deux derniers. Une petite visite sans repérage devra se faire. Impossible, en effet, de continuer à aller discuter en tant que Johann : pourquoi irait-il voir des maitres de secondes zones ? Il allait donc officiellement partir demain, tandis qu’il restera en réalité, mais dans un autre hôtel, sous un autre nom. Il allait devoir faire confiance à leur dossier. Rien de bien compliqué en l’occurrence : les horaires de leurs cours. Il commence par s’occuper du moins suspect des deux, maitre Chirm.
Lorsque vient le début de la soirée, Persé et là, tandis que le propriétaire de la maison est absent. La porte n’a posé aucun problème, et la maison est plutôt petite. Il commence par un rapide petit tour des lieux. Chirm vit dans ses moyens, rien d’onéreux ici. Vient ensuite une fouille systématique, dans la plus grande discipline. Chaque babiole, chaque tapis, chaque tableau est soulevé (enfin, le seul tableau) avant d’être remis exactement à la même position. Définitivement rien. A l’aube, c’est-à-dire le seul moment de la journée où on peut être à peu près certains qu’il n’y est personne dans le dojo, quelques soit les activités qui y ai lieu. Là encore, tout est parfaitement rangé, et rien ne semble le moins du monde suspect. Persé sourit intérieurement en se disant qu’une telle organisation en était suspecte. Mais si c’était le cas, il s’agissait probablement de contrebande, et ce n’était pas affaire. Pas maintenant.
Restait donc le cas de maitre Hangre. Une petite visite de sa maison ne montra aucune preuve, mais avait déjà de quoi sérieusement intéresser le premier agent du fisc venu. Plutôt quelconque, voir minable, de l’extérieur, l’intérieur était décoré avec gout et prix. En fouillant un peu dans le dojo, il mit la main sur un registre codé, caché dans un coffre, lui-même dissimulé derrière un tableau. Un coffre derrière un tableau… mais où va le monde. En outre, le dojo était construit de telle façon qu’aucune lumière ne pouvait filtrer de la salle d’entrainement. Au moins, l’accès secret était-il caché sous le tatami, et non dans une trappe sous le tapis du bureau. Celui-ci menait dans une grotte discrète, n’offrant d’accès que par la mer. Reste à trouver comment le faire arrêter. Après quelques instants de réflexion, Persé repris le registre et entrepris de le décoder. Comme il s’y attend, le code est basique et est brisé en quelques minutes. Hangre lui fait l’honneur d’accueillir des criminels primé le soir même. Ne le décevons pas.
Jang, responsable de la base, en l’absence du commandant, rentrait dans son bureau après avoir mangé. Mais son bureau, en bordel une demi-heure plus tôt, est maintenant impeccablement rangé avec, au milieu, une lettre qui lui est adressé. Celle-ci lui annonce que, le soir même, Jacko-Rick et Handox, respectivement primé à 1 et 3 millions, suivront un court de sabre de maitre Hangre. Venait ensuite l'emplacement du dojo au cas où il l'ai oublié. Les lettres de délation anonyme, sans être légions, sont tous de même monnaie courante. Le fait que quelqu'un se soit introduit dans son bureau pour la déposer et le range en guise de fioriture l'est moins. Il convoque donc un lieutenant et le charge de descendre chez Hangre.
Quelques jours plus tard, un marin entra dans l'un des pire coupe gorge de l'île. Après quelques échanges verbaux et un don de liquidités, celui-ci appris que le seul maitre d'armes"discret" du coin s'était fait arrêter il y a trois jours de ça, et qu'il allait devoir chercher ailleurs, désolé. En ressortant, le "marin" sourit à la lune. Il en avait terminé.
Persé soupira en reposant le dossier sur la table. Sa première mission. Il l'avait attendu avec impatience, avait été si fier lorsqu'on lui en avait enfin confié une. Un simple contrôle de routine, certe, mais il s'y était attendu. Son coordinateur lui avait demandé d'étudier les maitres d'armes de Shimotsuki, afin de vérifier qu'aucun d'entre eux n'était susceptible de former des pirates. Il lui avait également fait comprendre que si il soupçonnait une filière rebelle, il fallait immédiatement le prévenir, qu'il n'avait pas les moyens de lutter contre eux. Après un petit temps de réflexion, il avait demandé le dossier de l'île, ainsi que ceux des dojos et leurs déclaration fiscal. Il avait attaqué avec enthousiasme les dossiers, sans rien repérer de particulier, puis s'était plongé dans d'harassantes et interminables colonnes de chiffres.
Une première lecture ne lui avait révélé qu'un seul établissement louche, dont, après vérification, le maitre avait été arrêté l'année passée pour fraude fiscal. Il se posa puis se mit un instant à la place d'un maitre d'armes véreux. Que ferait-il pour éviter de se faire prendre ? Un certain nombre de chose, dont la plupart se situerai dans l'organisation. Mais en particulier, il s'efforcerai d'avoir des comptes irréprochables. Il hésita un instant à remettre la relecture au lendemain puis soupira. On était loin des joies de l'action ou des infiltration dont il avait rêvé, mais ce travail de préparation pourrais s'avérer vital par la suite. Autant s'entrainer tout de suite à le faire correctement. Il prend la dernière déclaration de chacun, seul le présent l'intéresse, et les relis.
Deux lectures plus tard, il repose attrape un feuille et prend des notes. Seul cinq ont des comptes impeccables, et aucun ne semble être faussement chaotique. Cette dernière idée lui était venu alors qu'il venait de terminer la première série de vérification et il s'était dépêché de la vérifier. Parmi ces cinq trop parfait, trois appartiennent à des maitres reconnu. Si ils peuvent être coupable, c'est en revanche peu probable. Ceux qui l'intéressent, ce sont les deux autres. Il reprit leurs compte encore une fois, mais cette fois juste quelques anciennes fiches. À condition de ne pas être totalement stupide, personne ne ferait la rupture d'un coup. Le changement s'opérait de façon progressive. Si l'un des deux semblait méticuleux depuis l'ouverture de son dojo, le deuxième n'avait découvert que récemment les joies de l'organisation. Bien sur, cela ne voulait rien dire, n'empêche qu'il allait avoir droit à une enquête approfondis. Il allait récupérer les dossiers sur les cinq malgré tout. Mais demain, ce dit-il baillant.
Deux jours plus tard, il était donc sur l’île. Il déambule au milieu d’un marché modérément animée, mais très bien fournis en termes de couleurs. Un subtil maquillage fait paraitre son visage plus long et ses sourcils plus fournis. Des détails, donc, mais ce genre de détails qui suffisent à empêcher toute personne de le reconnaitre. Ses habits rappellent une personne oscillant entre les classes moyenne et supérieure, et ses mouvements sont calqués sur ces stéréotypes. Tous, autour de lui, lui jettent un regard et l’oubli juste après. Il se plait un instant à imaginer la vie si l’on n’oubliait jamais rien, puis repose son regard sur la foule mouvante qui l’entoure. Les gens valsent autour de lui, sans qu’aucun n’attire son attention. Au hasard d’un reflux, il aperçoit enfin un visage qui lui est devenu familier à force de l’étudier. Maitre Honda est là, à une quinzaine de mètres devant lui. Il s’approche donc et questionne l’un des voisins de l’homme :
Excusez-moi ? Sauriez-vous où je peux trouver Maitre Honda ?
Comme il l’espérait, le bretteur intervient alors :
Je pense être celui que vous cherchez. En quoi puis-je vous être utile jeune homme ?
Persé se présenta alors comme Johann, jeune homme passionné à la recherche de lames pour sa collection. Il se débrouilla pour sympathiser avec le maitre d’arme qui le conduisit dans son dojo pour lui faire admirer sa propre collection, en précisant bien qu’aucune de ses armes n’était à vendre.
Le dojo était un bâtiment simple, mais spacieux. Trois des murs étaient faits de papiers de riz, selon une vielle tradition. Le dernier comprenait des placards, afin de ranger les affaires d’entrainement et un couloir menant à quelques pièces annexes ainsi qu’au bureau du maitre. Ses appartements, en faites. Le bureau servait d’antichambre au reste de ses appartements dans lesquels il l’invita. Les lames du bretteur étaient dans son salon, précieusement gardés sur des supports ou dans des vitrines. Malgré cela, les armes qu’il lui présenta étaient taillées pour le combat et non pour la parade. Aucune ne présentait des lignes pures ou une garde précieuse. En fait, cette collection ressemblait plutôt à un arsenal comprenant tous les types de sabre afin de s’adapter au mieux à n’importe quelle situation. La qualité allait du moyen au très bon, mais rien n’atteignait l’excellence.
Les deux hommes admirèrent les lames, discutèrent des mérites des différentes techniques de forge, de l’intérêt de la trempe, des forgerons en vue, de ceux qui auraient mérité de l’être et de tout un tas de chose tournant autour de l’escrime. La conversation s’élargie petit à petit, et maitre Honda parla donc à Johann de sa vie et de l’entretient du dojo, et celui-ci lui parla d’une enfance dorée de petite noblesse, vécu comme un enfermement, de sa découverte des lames, du prétexte qu’elles avaient été pour découvrir le monde.
A aucun moment, Persé ne fit une hésitation qui ne soit point voulu par le personnage, à nul instant l’homme qui lui faisait face ne douta de ses dires. Il ne s’était pas rendu compte qu’il fût devenu si bon au cour de son apprentissage. Les mensonges coulent facilement dans sa bouche, tandis que son esprit analyse les paroles, cherche les non-dits, les émotions réprimées avec une efficacité qui l’effraye presque lui-même. Le détour sur l’entretient du dojo avait été voulu. Désormais, il connaissait les horaires des cours, ceux des agents de ménages, les heures de sortie du maitre. Il avait même pu définir quand serai l’inspection. Il commence également à cerner l’homme, et aimerait bien éviter ce qui va suivre, mais ne voit pas comment faire la chose. Bien qu’il y soit entrainé, il sait la chose difficile et préférait l’éviter. Autant la précipiter, elle permettrait d’abréger la conversation, qui n’avait de toute façon plus rien à lui apprendre.
Pour tout dire, si je sais apprécier les lames, je serais bien incapable de les manier. Bien sûr, ma famille est de sang guerrier, mais celui-ci n’a pas servi depuis près d’un siècle et l’on a préféré m’apprendre à danser, une rapière à la main que de manier un sabre
Serait-ce là une manière détourné de me demander une leçon privée ? s’amusa le vieil homme Mais pourquoi pas ? J’ai du temps libre et je fais ce métier par passion
J’aimerais juste avoir quelques bases, cela me permettrait de mieux saisir les facultés des lames, notamment en ce qui concerne les gardes fit-il avec un ton très faussement contrit qui fit rire le vieil homme.
Ils prirent donc chacun un sabre entrainement et le maitre se mit à lui enseigner son art. De son côté, Johann, si il fit montre d’un grand sens de l’équilibre, sans doute dû à ses cours de fleuret, se révéla un élève doué, mais sans plus. Il happait les connaissances mais ses membres frêles l’empêchait de tenir et manier correctement le bokken, pourtant léger.
L’exercice d’une progression en continue est éprouvant. Paraitre faible, s’améliorer régulièrement, alors que les différences de niveau sont à mille lieues de ses facultés réelles, le faire, en plus sous des injonctions donnant des conseils, parfois contradictoires avec tout ce qu’il avait appris. Et pourtant… pourtant, là encore, il ne rencontra aucune difficulté. Faire semblant était devenu si facile, si naturel… Il interrompit l’entrainement au bout d’une heure, prétextant la fatigue. Lui et le vieux maitre discutèrent quelques minutes encore, puis il partit.
De retour à l’hôtel où il était descendu, Persé consigne, codé, ce qu’il avait appris durant la journée, puis prépare le matériel pour la petite expédition très matinal qu’il a prévu. Honda avait laissé échapper qu’il faisait un petit footing dès l’aurore pour se décrasser. Un petit tour de l’île… Il en avait bien pour deux heures. Deux heures dont Persé comptait profiter.
Le soleil se devine encore tous juste, mais le maitre est parti et Persé soulève déjà le tatami pour vérifier la présence d’une trappe. Comme il s’y attend, il n’y a rien. Il en est de même pour les appartements de Honda. Les portes des pièces annexes sont fermées pour la plupart, mais rien ne résiste plus de quelques secondes à son passe partout. Rien, définitivement rien. Honda n’entendrait plus jamais parler de lui.
Un peu plus tard dans la journée, Il se rend chez un autre maitre d’arme, arrivant directement au dojo et prétextant être envoyé par maitre Honda. Pourquoi s’embêter à mentir quand la vérité est encore plus efficace ? Il engage donc la discussion, identifie les points faible, profite d’une nouvelle leçon, d’escrime afin de garder une cohérence dans le cas, improbable, ou quelqu’un s’intéresserait de plus près à lui. Il lui faut cette fois-ci attendre l’ouverture un peu plus longtemps, mais il en profite pour rendre visite au troisième des maitres, sans événement notable.
Reste les deux derniers. Une petite visite sans repérage devra se faire. Impossible, en effet, de continuer à aller discuter en tant que Johann : pourquoi irait-il voir des maitres de secondes zones ? Il allait donc officiellement partir demain, tandis qu’il restera en réalité, mais dans un autre hôtel, sous un autre nom. Il allait devoir faire confiance à leur dossier. Rien de bien compliqué en l’occurrence : les horaires de leurs cours. Il commence par s’occuper du moins suspect des deux, maitre Chirm.
Lorsque vient le début de la soirée, Persé et là, tandis que le propriétaire de la maison est absent. La porte n’a posé aucun problème, et la maison est plutôt petite. Il commence par un rapide petit tour des lieux. Chirm vit dans ses moyens, rien d’onéreux ici. Vient ensuite une fouille systématique, dans la plus grande discipline. Chaque babiole, chaque tapis, chaque tableau est soulevé (enfin, le seul tableau) avant d’être remis exactement à la même position. Définitivement rien. A l’aube, c’est-à-dire le seul moment de la journée où on peut être à peu près certains qu’il n’y est personne dans le dojo, quelques soit les activités qui y ai lieu. Là encore, tout est parfaitement rangé, et rien ne semble le moins du monde suspect. Persé sourit intérieurement en se disant qu’une telle organisation en était suspecte. Mais si c’était le cas, il s’agissait probablement de contrebande, et ce n’était pas affaire. Pas maintenant.
Restait donc le cas de maitre Hangre. Une petite visite de sa maison ne montra aucune preuve, mais avait déjà de quoi sérieusement intéresser le premier agent du fisc venu. Plutôt quelconque, voir minable, de l’extérieur, l’intérieur était décoré avec gout et prix. En fouillant un peu dans le dojo, il mit la main sur un registre codé, caché dans un coffre, lui-même dissimulé derrière un tableau. Un coffre derrière un tableau… mais où va le monde. En outre, le dojo était construit de telle façon qu’aucune lumière ne pouvait filtrer de la salle d’entrainement. Au moins, l’accès secret était-il caché sous le tatami, et non dans une trappe sous le tapis du bureau. Celui-ci menait dans une grotte discrète, n’offrant d’accès que par la mer. Reste à trouver comment le faire arrêter. Après quelques instants de réflexion, Persé repris le registre et entrepris de le décoder. Comme il s’y attend, le code est basique et est brisé en quelques minutes. Hangre lui fait l’honneur d’accueillir des criminels primé le soir même. Ne le décevons pas.
Jang, responsable de la base, en l’absence du commandant, rentrait dans son bureau après avoir mangé. Mais son bureau, en bordel une demi-heure plus tôt, est maintenant impeccablement rangé avec, au milieu, une lettre qui lui est adressé. Celle-ci lui annonce que, le soir même, Jacko-Rick et Handox, respectivement primé à 1 et 3 millions, suivront un court de sabre de maitre Hangre. Venait ensuite l'emplacement du dojo au cas où il l'ai oublié. Les lettres de délation anonyme, sans être légions, sont tous de même monnaie courante. Le fait que quelqu'un se soit introduit dans son bureau pour la déposer et le range en guise de fioriture l'est moins. Il convoque donc un lieutenant et le charge de descendre chez Hangre.
Quelques jours plus tard, un marin entra dans l'un des pire coupe gorge de l'île. Après quelques échanges verbaux et un don de liquidités, celui-ci appris que le seul maitre d'armes"discret" du coin s'était fait arrêter il y a trois jours de ça, et qu'il allait devoir chercher ailleurs, désolé. En ressortant, le "marin" sourit à la lune. Il en avait terminé.
Informations IRL
• Prénom : Personnel
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• Aime :les macarons
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• Personnage préféré de One Piece : Zeleph ! Non, sérieusement, Doflamingo
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Dernière édition par Persé le Sam 9 Jan 2016 - 12:38, édité 36 fois