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Piège de Cristal


Previously: Jack s'en va en guerre contre les immortels, accompagné des sbires de Jasra, la tueuse d'immortels (qui n'en a d'ailleurs jamais tué un seul...). Mais l'assaut ne se passe pas comme prévu: les esclaves des immortels se sont vu administrer un produit qui les a transformé en infectés enragés. Pourtant, la troupe arrive à se faire un chemin jusqu'à la tour des immortels, dernière étape avant la Plante. Dans l'opération, ils ont perdu Fillette, qui s'est fait mordre.


----

Ils arrivent. Mes "compagnons". De sympathiques esclaves libérés par Jasra, à mes basques pour me poignarder dans le dos le moment voulu. Gros George, le Barbu puis Lady B. C'est probablement elle qui a pour mission de planter le couteau. Ils arrivent donc, et je n'ai pas entendu de coup de feu. Fillette a eu droit à l'exil plutôt qu'à l'abattage. Si ça leurs va, moi ça me va. Mais si le gus revient en mode enragé pour tenter d'me croquer l'doigt, il se prendra de la chevrotine dans la tronche. Pas de discrimination. C'est mal.

Je fourre mes pétoires à ma ceinture. Mon canon portatif retourne dans mon dos. Après avoir inspecter la bête, j'ai trouvé c'qui n'allait pas. Maintenant c'est réparé, maintenant ça pourra cracher de beaux bébés explosifs, comme je les aime. Couteau à la hanche, et sur le mollet, hachette sur ma gauche, reste le canon scié que je garde en main. Je l'aime bien.

On est prêt?


Ils font oui de la tête. L'ambiance, te jure. Morbide, les gus sont meurtris dans leur chaire. Ca arrive. Espérons juste que ça les rendra pas faible. Mais à nouveau, qui flanche reste derrière, j'leurs doit rien, même si d'temps à autre ils font naître en moi de la camaraderie. Un peu.

Temps d'aller défoncer ces gugus.

Et de brûler cette satanée plante...

Même si ça empêche ceux qui sont crevé de r'venir demain?

On a pas le choix.

Tranche Lady B..

Y a que les esclaves qui ont pas le choix.

Je me tourne. La tour est là, à moins d'une lieue. Quelles sont nos options? Nous avons réussi à passer l'océan d'esclaves enragés qui gardaient la ville, mais je doute que les immortels soient seuls dans leur tour. Ils ont gardés les meilleurs éléments auprès d'eux. De ce que m'a dit Jasra, le seul immortels réellement puissant est l'Honorable Sarcophage, que je viens de casser, broyer pour ensuite lui mettre le feu et en faire de petites cendres. Héhé. Les autres sont faibles, donc protégés. Et... Et tout ça me file la migraine. On rentre dans le tas et on verra bien plus tard. J'ai encore du jus pour tuer en masse. Usons-en.

Les portes apparaissent. Gigantesques.

Pas de garde?


Se demande audacieusement Gros George pour sa première ligne de dialogue depuis le début de l'aventure.

Ca pue le piège à plein nez.

Les rats sont cachés dans les ombres.

Surenchérit Lady B., poétiquement.

Faut aller au labo de Scepti.


Strepsi?


Comme tu veux. Faut aller là.


Pourquoi?

Parce qu'on y trouvera de quoi foutre le feu à la tour. Et les rats sortiront des ombres.


Ils ont l'air d'accord avec ça. Mais leur accord, je m'en cogne. J'ai déjà épaulé mon bazooka. Je vise les portes. Toc toc.
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Je tire et les portes volent en éclat. Un souffle brûlant me caresse la gueule. Une forte odeur de cramé emplit l'air. Et la fumée se dissipe. Place maintenant à un trou béant. Un trou béant remplit de ténèbres et juste ça. Pas un bruit. Pas une alarme. Pas âme qui vivent. Juste des ombres.

J'me tourne vers les autres. Sont pas à l'aise. Dans certaines situations, le silence n'est pas de bonne augure. Nous en sommes conscient. Quoi qu'il y aie à l'intérieur, ça se cache. Ca nous attend. Alors, on redouble de prudence et on entre. On est trop loin pour faire machine arrière. Je passe ce qui furent des portes pour entrer dans un hall de taille impressionnante. J'ai beau déjà être venu, mes souvenirs sont confus. Mes yeux mettent du temps à s'habituer à l'obscurité, mais mon pif lui, flaire directement l'embrouille. Quelque chose ne va pas. Du sang a été versé ici, très récemment. Je plisse les paupières, histoire d'y voir plus clair. Mais c'est de mes panards que me viennent les premières informations. Mes semelles glissent. Le sol est couvert d'une matière spongieuse que je ne connais que trop bien. Pas de parquet dans la tour, non. Juste des reste humains. De la purée de gens. Je me fige, tandis que derrière moi quelqu'un vomit. Comme si l'endroit n'était pas assez dégueulasse.

On dirait que quelqu'un nous a devancer...


Serait-il possible que d'autres que nous ai déjà pénétré dans la tour..? Des doutes m'assaillent. J'observe les alentours. Mes yeux se sont habitués et j'y vois plus clair. Et même moi, je n'aime pas ce que je vois. Rares sont les murs restés immaculés. C'est un massacre. Littéralement un bain d'sang. Le sol, les murs, le plafond: tout est souillés de restes sanglants, de morceaux de chairs et de traînées de sang. Une violence terrible émane de cette scène. Parole de spécialiste. Je n'peux pas croire que ce soit le fait d'un bipède, quelque soit l'espèce. Même des hommes poissons enragés seraient incapables de produire un tel carnage.

Il faut bouger.


Vers... vers où?


Je pointe le doigt vers le sol. En se concentrant, on peut voir dans cette bouillie humaine des traces récurrentes. Pas de pieds ou même de pattes, non... mais quelque chose s'est traîné dans cette jolie gadoue.

Suivons l'guide.


Mais... j'veux pas rencontrer le guide moi!


Gros Georges n'est pas courageux. Difficile de le lui reprocher.

Mais lui il veut te rencontrer. Mieux vaut le trouver en premier, qu'est-ce que t'en penses?


J'en pense que je ne ferai pas un pas de plus dans cette... tombe!


Aurais-je entendu une once de couilles de cette assertions? Nop.

Reste ici alors. Et attends nous... Tout seul.


Qu'on me suive ou non, personnellement je m'en colle. Mais je vais avancer. Une curiosité malsaine s'est insinuée en moi. Je veux et je vais savoir ce qui a fait ça. Je veux voir de mes yeux qui est le gros dégueulasse, le dangereux malade derrière ce... derrière ça.

Je vais donc. Derrière moi, on hésite un peu, mais j'entends suivre les pas de mes compagnons de fortune. Tous. Il faut croire que Gros Georges a compris quelque chose d'essentiel: Je suis sa seule chance.

Que la chasse commence...

Quelle qu'elle soit.


Ajoute le barbu, pertinent.
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La piste n'est pas difficile à suivre. Pas besoin d'être trappeur. D'autant qu'elle s'étoffe, mètre après mètre. La chose rampe. Rapport aux traînées qu'elle laisse dans le tapis sanglant qui couvre le pavé. La chose griffe. De profonds sillons apparaissent ça et là, sur les murs, les corps. Fait plus gênant qui commence à m’apparaître: la chose traque. Les traces sont visibles: celles de pas qui vont vers de recoins obscurs, suivies de près par le sillon de la chose. Plus nous avançons, plus j'ai l'impression que nous sommes la souris. Nous avons grimpé des escaliers. Nous en avons descendus. Nous tournons en rond. Pourtant, je perçois une logique. Je crois perc'voir. Ouais. Derrière moi, les rangs se serrent. On se fout de notre gueule et c'est pas qu'une impression.

Vous avez entendu?!?


Silence Gros Georges, t'es le seul qu'on entend ici. Pourtant je me fige. Un malaise me tient l'bide. Un très mauvais pressentiment. PLus on s'enfonce dans cette satané tour, plus le couloir se font étroits. Plus j'ai l'impression qu'on se fait piéger.

Quelqu'un a gardé le compte des étages?

On est au troisième.


Devant nous, un couloir droit, repeint comme tout les autres. Il fait de plus en plus chaud et je sue. L'air est lourd. Pourtant, j'entrevois une porte ouverte, là, devant. Et pas un putain de courant d'air. Mes paluches serrent un peu plus la crosse de mon fusil. Je passe la porte. Et nous retrouvons les grands espaces. Mais sombres, toujours plus sombres. A nouveau, mes mires doivent s'habituer à l'obscurité. C'est une sorte de salle de banquet. Une énorme table est au centre. Je compte cinq sièges, tous occupés. Qu'est-ce que c'est que cette merde... J'ai déjà vu des trucs à gerber, des trucs vraiment malades, mais ça, c'est au dessus. Loin devant. Du summum dans l'art de la saloperie... J'ai envie de vomir. J'évite. Les sièges sont occupés donc. Bien rangé, cinq petites silhouettes. Mais en y regardant de plus près, les occupants ne sont que des... Comment l'expliquer? Face à nous, cinq cadavres exquis d'hommes et d'femmes. Ils ont tous ce qu'il faut: bras, jambes, têtes. Mais qu'est ce qui est à eux exactement. Ce ne sont que des morceaux, recollés. Un bras X sur un tronc Y, avec un bras A, une jambe B et encore une jambe C. Puis les têtes... Vides. Un grand trou à l'intérieur du visage. L'intérieur est sec. Bien léché. Sick Fuck. Malgré l'dégoût j'continue d'observer. Les traces de la chose, autours de la table, sont nombreuses. Elles circonvolutionnent. Elles... Cette saloperie a pris son temps! Elle a pris son temps et probablement son pied à "monter" tout ça. Merde.

C'est intelligent...

Quoi?


Un autre détail me cogne la rétine, déjà sérieusement attaquée: au bout de la salle, une autre porte est ouverte. Elle donne sur une sorte de plateforme. Comme un monte charge. Et le sol du monte charge est clean. Pas de trace. Le sang commence après. C'est par là que c'est venu... et ça n'est pas reparti. .. ...

Une goûte tombe sur mon épaule. Dans ma tête, ça fait déjà une seconde que l'alarme clignote. Et alors que je sens cette impact, j'ai déjà compris. Quoi? Rien que mon corps n'ai déjà enclenché. Il faut bouger. Mes jambes se sont déjà bandées. Elles ont pris l'impulsion et je bondis tandis que la deuxième goûte, rouge -je le vois maintenant-, frôle mon bras! Je fais un bond vers la table tandis qu'à l'endroit où j'étais, quelque chose tombe! C'est lourd, c'est silencieux, c'est létal. C'est "ça"! Pas le temps de penser aux autres, j'fais volte face, pointant mon canon! Mon doigt presse la gâchette tandis qu'mon œil voit foncer vers moi quelque chose de brillant. La détonation tonne mais je sens s'enfoncer dans ma poitrine une griffe profonde, juste sous l'épaule! C'est si aiguisé que ça ne fait presque pas mal. Une autre détonation, pas de moi cette fois-ci! La griffe me quitte et je tire à nouveau. Déséquilibré et poussé par le recul, je pars en arrière, cul sur la table. Au milieu des tripes et autres crasses qu'on peut tirer d'un corps, j'glisse droit vers le monte-charge. Et en face, je n'distingue qu'une ombre, énorme. Quelque chose s'abat entre mes jambes, brisant la table et m'propulsant vers la cage un peu plus. Mon dos cogne contre du métal. Je saigne abondamment, je ne réfléchis pas: je pousse sur un bouton rouge et les portes se ferment. J'entends dans la salle de nouveau coups de feu, mais moi, je descends, sans savoir où. Le calme revient une seconde... d'un coup, la plateforme tremble. La chose probablement, cogne sur les portes, au-dessus. Elle cogne encore, une fois, deux fois. Rien. Elle s'est lassé? Non bien sûr. J'entends comme une lame qui fend l'air et l'ascenseur fait un à-coup, d'abord. Un bruit de craquement plus loin et la cage accélère sa descente sans plus freiner. Je suis en chute libre!
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Gravité. Gravité. Gravité pute! Et moi comme un con dans cette cage, qui m'apprête à flirter avec le sol. Je vais m'en sortir, pas de doute là-dessus. C'est comment j'vais m'en sortir qui m'inquiète. Dans quel état? Je pisse le sang, ça n's'arrête pas. Ce truc... en haut... Non. Concentre toi. Focalise. Tu n'sais pas quand ça va s'écraser, quand ça va finir, mais plus ça durera, plus ce sera vilain. Prie que ce soit maintenant. Souffle. Fais le vide. Juste une chose qui reste. Juste le désir de vaincre. Voila. Deviens noir. Deviens un obus. Une force force naturelle. Deviens Black Jack. Et Black Jack je deviens. Et la cage d'ascenseur s'écrase au sol la seconde qui suit. Le plafond me compresse contre le plancher. Mais on ne compresse pas Black Jack. Black Jack tient et le métal plie autours de lui. Black Jack s'en sort.

Et rampe. S'extirpe des décombres. A bout d'bras, j'me tire de ce cercueil, avant qu'la chose décide d'en faire un trampoline. Ma plaie n'en peut plus de pisser. C'est un trou ouvert. C'est constant. Tiré hors du montecharge, j'y jette une mire. Une sorte de liquide, comme de la flotte en plus épais, entoure la blessure. Si net la blessure. Ma main à couper que ce jus garde tout ça ouvert. Saloperie. Vite, je tire une cartouche et fait sauter l'plomb. J'étale la poudre noir dans l'trou béant, j'en fous même dedans... Une allumette. J'y fous l'feu. T'as déjà fait ça? Cautériser une plaie à la poudre? Le jour où tu tentes, tu passeras direct trois paliers sur l'échelle de la badassitude. Si tu survis à la douleur. Qué mal de gueux! CHIé ! Je souffle, fort, pour que ça passe. C'est l'genre de douleur qui te martèle la tronche, qui t'embrouille salement. Et j'ai pas l'temps. J'mire autours. J'suis où? La pierre sombre à fait place au marbre. Ou une autre pierre blanche. Mais la lumière est rare. J'ai l'impression d'être dans un temple souterrain, d'ceux des comptes et des jeux vidéos (je ne sais pas ce que c'est, mais vous si). L'endroit est étroit, mais si j'continue tout droit, ça va s'ouvrir pour sûr. Je me relève. Merde. Je tente de me relever, mais la douleur me tire vers le bas. Nouvelle tentative. Fructueuse. Je tangue légèr'ment sur mes guibolles. Puis r'trouve l'équilibre. Mon fusil est juste là. Le ramasser. Le recharger. Le ranger. Sortir le canon portatif. Voir qu'il est cassé. Le jeter.

DANG!

Ca vient d'la cage. Ressortir le fusil, ressortir le fusil! Se retourner! Entendre les grattement et voir le bas d'la bête, sa... queue. Je tire! L'impact défonce un peu plus le mur à droite. J'suis toujours vaporeux, merde. Me retourner. Courir pour le moment. Bientôt, très bientôt, je serai prêt. Pas maintenant. Je cavale. Derrière moi, le métal ploie, se déchire. Un pan d'mur s'effondre. J'me retourne pas. Mes pattes commencent à retrouver leur vivacité, j'accélère. Je passe le couloir, déboule sur un croisement. Gauche ou droite? On s'en fout, j'sais pas où c'est. J'y vais à l'instinct. Une porte. Mon panard s'enfonce dedans comme dans du beurre, en moins gras. L'air qui file sur mes joues me fait du bien, j'retrouve mes sens. J'aimerais m'dire que j'ai distancer la chose. Mais j'garde en tête son apparition... Pas un bruit. Pas un frôlement. On a observé cette pièce pendant bien une minute, et jamais on a entendu la chose qui était là, juste au-dessus de nous. Si ça s'trouve, maintenant, elle est sur mes talons. Maintenant et m'a rattrapé, elle lance ses griffes vers mon dos. ... J'bondis d'coté, dans l'doute, brandissant mon canon!

BRAM BRAM!


Double shot et un cri! Merde, j'avais raison, cette saloperie était juste derrière! La chevrotine balaie large et estropie les deux vilains pattes qui pointaient vers mon humble personne. L'une d'elle est presque sectionnée. Pas l'temps pourtant d'm'extasier, l'ennemi n'va pas faire de pause. Adieu syndicalisme, adieu congé payer, au turbin. J'r'balance une rasade! Double hot à nouveau, mais sur quoi exactement. Je vois une chose oui, dans les ombres, mais là où la créature s'trouve, tout semble plus obscure. Juste une zone noir, qui aspire la lumière. J'entends un bruit mou, un bruit d'impact. J'ai touché, mais ai-je fais mal? Je roule boule en arrière, lâche le fusil et tire mes flingues. Sur la zone noir, j'vide tout c'que j'ai, en reculant. Quelque chose siffle. Instinctivement j'penche ma trogne et j'fais bien. Une griffe glisse juste à coté d'ma joue, l'ouvrant légèrement. J'roule de coté tandis que revenant, la griffe tente d'me choper l'arrière du crâne. Pute, de pute, de chienne, de vile saloperie. Pour la première fois dans ma vie, je suis face à quelque chose de plus vicieux que moi. Ca fait bizarre mais ça rassure presque. Mais fallait qu'ce truc aie d... arg! Un truc vient d'se lier autours d'mes panards! Ca s'serre et d'un coup, m'v'là dans les airs. Pense pas  con, bats toi! Sans hésitation, la chose tente d'm'écraser au sol! Mr. Black Jack revient à mon s'cour et sous l'impact d'mon corps noirci d'aura, le sol prend l'coup. D'une main, je chope ma hache, de l'autre la machette agricole à ma ceinture. Ça va vite. La machette fonce droit sur le tentacule qui m'enserre, tandis que d'un audacieux lancer, la hache tournoie vers la zone sombre! La tentacule se sectionne et j'retombe sur la terre ferme. Pour la hache, aucune idée.

Un nouveau truc file vers moi. J'en ai ma claque. Je commence à avoir une idée de c'que je combats. J'espère que ce sera suffisant. Toujours noir, je fais face. J'vois l'tranchant d'la griffe briller. Ca vise le coeur. Je bouge pas. Je sers les dents. Son engin d'mort arrive à destination, mon haki résiste, lui pousse, la griffe s'enfonce un peu, moins d'un pouce, et mon haki r'prend du poil de la bête et la stoppe. J'sens une hésitation au bout du tentacule. J'en profite. Ma sinistra chope son "membre" fermement. Je sens qu'ça tire, ça tente de se retirer. Pas si vite. Non, tu n'auras pas le temps d'envoyer l'reste. Ma dextra est prête. Elle est noir de haine et de douleur. Elle chauffe. Je tire sur le tentacule tout en m'propulsant droit vers la zone sombre!

KRAPAX!

Mon poing de destruction massive rentre dans un truc, un truc qui lui cède et pour la première fois, j'entends un vrai cri de la part de la chose. Plusieurs cris, en fait.
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J'entends de la douleur. J'entends de la souffrance. J'entends du désespoir. Dans un même élan et les voix sont distordues, multiples et uniques à la fois. Puis plus rien, soudainement. Je ne suis pas genre à m'apitoyer. Ma prochaine attaque est déjà en marche. Finir la bête, vite. Mais je frappe le vide. Dans un souffle, le voile de ténèbres disparait. La zone sombre laisse place à la douce pénombre d'un couloir désert. Chié. Y s'est barré.

Je tombe sur mon cul. Je reprends mon souffle. Quoi que ce soit, ça m'a bien esquinté, déjà. Quoi que ce soit, c'est une saloperie comme j'en aie rarement vue. Je n'ai pas peur. J'ai mal, mais je suis content. Cela faisait vraiment longtemps que je n'avais pas senti l'haleine chaude d'la mort derrière mon épaule. Ca faisait longtemps que je n'avais pas tremblé. Mon repos est de courte durée. La chose a fui, mais la chose est là. Elle est intelligente. Face à l'échec du frontal, elle va changer de stratégie. Elle va faire ce qu'elle sait faire: se planquer et attendre le moment propice. Elle va taper quand je m'y attendrai le moins. Je reprends mon chemin, sur mes gardes. Paumé, je tente une avancée. C'est un labyrinthe de couloirs, mais les labyrinthes ont tous une logique. La règle est toujours la même: prends le plus grand couloir jusqu'à croiser le plus petit. Puis il y a cette impression. Du déjà vu.

Je suis déjà venu ici. Ou pas loin. Je suis venu quand j'étais pas moi-même. J'suis venu quand j'étais esclave. Cette odeur d'ether, qui flotte. Ces recoins sombres et vaguement poussiéreux. Je dois suivre mon instinct. Il est là. Il guide mon pas. Rapide, assuré, le pas. Et enfin, ça paie. Une porte, devant moi. Je la pousse. Elle est ouverte. Défoncée de l'intérieur. J'entre. Face à moi, une salle éclairée. Large, presque blanche. C'est un labo'. Il me rappelle celui de Clockwork Island, en moins sale. Un frisson m'cavale l'échine. Mauvais souvenir. J'mire autours. C'qui d'vaient être des appareils et aut'méchanismes n'est plus que ruines. L'endroit est dévasté. Des coupoles de verres sont sectionnées net, découpées. Et au centre, un énorme bloc d'acier. La porte est elle aussi découpée. Les deux morceaux sont au sol. Elle est pourtant épaisse, plus que mon bras. J'continue mon observation non sans balancer régulièrement des r'gards partout autours, puis surtout au-dessus d'mon épaule. D'puis qu'j'suis entré, j'ai une désagréable impression d'pas être seul. Héhé. A coté du cube en métal, y a un tableau. J'm'approche. Des trucs sont épinglés d'ssus, des plans. J'mire.

...

...

...

Septi. Septi, Septi... ou Strepsi ou quel qu'soit ton nom à la con. Tu es un abruti. Un abruti, un dangereux malade et un apprenti sorcier. J'suis pas docteur en anotamie, ou en bialogie ou quai qu'ce soit. J'suis pas docteur et j'suis même pas lettré. Si j'avais du aller à l'école, j'serais probablement resté dans la même classe, à la même classe, près du radiateur au fond à gauche. On aurait probablement fini par m'y enchaîner d'ailleurs. Tout ça pour dire qu'j'suis pas un malin. Mais j'sais reconnaître une connerie quand j'en vois une. Tout comme une atrocité. Ces plans, c'sont ceux de la chose. Et la chose à été créer par Strepsi. Comment j'sais qu'c'est lui? Parce qu'je me souviens d'son labo, d'la cellule à coté où il m'a enfermé. Parce qu'je me souviens d'ses mires, et la lueur de folie créatrice qu'était dedans. Rien d'mieux pour identifier un dangereux malade qu'un autre dangereux malade. Ce que j'ai devant les yeux, c'est un crime cont'la nature, fait à partir de la nature. D'ce que je comprends, Strepsi-Septique a mixer des choses entre elles. Y a des noms. Certains que je connais, pour les avoir vu sur des primes. Puis d'autres, inconnus. Et des dessins. Des animaux. Des hommes poissons. Et un shéma d'la plante. Je sais que c'est elle. Strepsi a pris tout ça, il a coupé des morceaux, il a collé des morceaux, il a rajouté de la plante pour y foutre de la vie, puis il a secoué. Et ça lui a pêté à la tronche. Il a été bon. Trop. Ca l'a dépassé. Maintenant, c'est à Jack de réparer. Pas parce qu'il le veut, mais parce qu'il a pas le choix... tilt. Mon instinct fait tilt.

J'bondis. J'me r'tourne. Rien. Autours de moi, rien. Pourtant il y a quelque chose. Mes sens s'affûtent d'eux-même. Ils font ça parfois. Je renifle. Une odeur neuve. De la sueur. De la sueur humaine. J'écoute. Rien? Si. Un frottement. Discret. Un souffle. Un souffle qui vient de gauche, des armoires étranges, pleines de pot. Je m'approche, doucement. Ce se précise. Ca respire. La Chose? Je sors un flingue, je pointe. Là? Là? Là! Je tire dans une armoire fermé! Rien, d'abord, puis une plainte. L'armoire s'ouvre, et quelque chose s'effondre! Je suis sur mes gardes, mais ce n'est pas la chose. C'est juste un esclave. Il est blanc, il saigne, mais il n'est pas mort. Il n'a d'ailleurs pas dû mourir souvent. De ce que m'a dit Jeska, chaque mort efface un peu plus. Lui est encore assez conscient pour garder un instinct de survie. Lui s'est caché. Il lève les yeux vers moi. Il a peur. Il regarde derrière moi. Merde! Je bondis de coté! J'ai failli me refaire avoir! Je la sens qui me frôle. La Chose. Elle est là, forme sombre qui aspire la lumière. Elle me fait face, sans bouger... puis tout à coup, elle semble s'contracter et un truc en sort. Comme un de ses tentacules griffus, mais plus épais. On dirait l'un d'ces filins qu'ont certaines méduses géantes. C'est un peu translucide et ça à l'air visqueux. Le filin n'va pas vers moi, non, il fond sur l'esclave! Il s'allonge jusqu'à lui, rapidement puis, s'ouvre au bout et aspire le pauvre type. il l'ASPIRE ! Quelque chose d'étrange se produit: alors que l'gus progresse dans l'filin, la chose apparaît. Le voile d'ombre qui l'entoure se réduit en un point noir, au milieu de sa.. tête? Enfin, je la vois.

J'en ai vu des moches, mais des comme toi, jamais.
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Allez. Avouez. Vous voulez savoir, hein! V'z'êtes peu à lire, ouaip, mais pour ceux qu'sont là, vous y t'nez plus. J'veux dire: Qu'est-ce que c'est qu'cette putain d'créature!? Merde oui, quelle gueule elle se tape? Est-ce qu'elle a une gueule, seulement? Et si... et si.. en fait, c'était genre.. un homme? Normal. Genre juste badass, avec des cheveux blancs et des yeux rouges. Ou une femme? Belle, malgré ses tentacules. Ou quelqu'un qu'je connais? Genre j'dirais: mais en fait c'tait toi.. Tahar? Ou Papa ou Louis le Barman? Si c'était ça hein... Ce serait bien. Mais c'est pas ça. Alors bon. J'arrête les vannes, parce que quand même ici on est au pinacle du suspens, qu'il est temps, temps de savoir, pour vous comme pour moi, ce que tu es, sale bête. Ouaip. Allez. On y va, et on recommence sérieux. Fin d'l'interlude musical.
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Ce pourrait être la tronche. Blanche comme la mort, lisse et fendue d'une gueule qui la scie en deux, ce pourrait-être ça l'plus ignoble, chez la chose. La gueule elle-même est garnie, dix milles épines en guise de dents, toutes de la taille d'une main. Ce pourrait être l'absence de bras et la présence d'une forêt de tentacules derrière le dos. Ou encore cette queue qui fait office de jambes, bas de serpent visqueux et suppurant. Ca pourrait être tout ça tout ensemble. Mais ça l'est pas. C'est le torse. Pas parce qu'il a la largeur de deux tables ou parce qu'le blanc qui l'teinte teinte rien justement, c'est plutôt de résultat d'une absence total de couleur. Ce sont les visages. Les visages qui cherchent a sortir, depuis sous la peau. Des dizaines de visages. Certains sont figés dans une expression d'terreur, mais d'autres sont bien vivants et poussent. Ce truc est un aspirateur, avec deux modes apparemment. Y a la mode cool: je te suce juste la gueule et c'qu'il y a dedans. Puis y a le mode full: j't'aspire en mode complet pour te garder au chaud. Pourquoi? Aucune idée. Peut-être juste parce qu'il peut le faire. Peut-être juste parce qu'il a vocation d'être un être dégueulasse. Et, alors qu'il finit d'sucer l'pauvre esclaves, les ténèbres reviennent l'entourer. Pourtant, juste avant sa "disparition", j'ai cru reconnaître une tête connue... deux même.

Mais r'voila face à moi la chose, dans son plus simple appareil. Juste une tâche sombre et silencieuse. Et mortelle. Vous m'connaissez. J'ai rien d'un héros. Je rends pas service à la communauté. Mais pour une fois, je vais me donner. Je vais m'donner et crever cette abomination. Parce que c'est bien, parce que c'est la chose à faire, ce truc peut pas exister. Puis parce que si je le fais pas, elle va m'bouffer. Aucune envie d'me faire sucer l'corpulent par cette crasse. Non Non. Je plisse les yeux. C'est parti.

J'm'élance sur la gauche et j'évite de peu plusieurs tentacules. Lui aussi veut en finir. Le labo' est pleins de trucs en tout genre, produits, alambics et autres bazars de types qui s'croient malin. Tout en évitant les attaques, furieuses, de la chose, j'envois tout valser par terre. Tu ne te carapatera pas saloperie, pas cette fois. mes esquives m'amènent à contourner mon ennemi. Lentement, je m'approche du point que je vise depuis le départ: celui qui se trouve juste entre lui et la sortie. Mais j'crois qu'il voit clair dans mon jeu. Il dirige maintenant ses attaques d'façon à m'obliger d'obliquer dans l'aut'sens. P'tit futé. C'est le moment de contre-attaqué, de donner mon rythme. Sans prévenir, j'balance deux patates volantes, deux fying krapax. Merveilleuse beignes à distance. J'aime l'effet qu'elles font, lorsqu'elles évoluent dans l'air, le déformant légèrement. Mes ondes de choc sont puissantes et précises, mais pas rapide. La chose les évite aisément, comme je le voulais. Elle vient de libérer l'espace dont j'avais besoin. J'me rue vers la porte, tout en envoyant valser d'autres bidons d'produits inconnus au sol. Je suis là où j'veux être. Je lui coupe toute retraite. Je saisis un flingue à ma ceinture, m'apprête à tirer. Il en a décidé autrement! Une dizaine de tenntacules m'foncent dessus! Avec ma main libre, j'en pare la plupart, mais l'un d'eux fait mouche. Ou plus exactement, l'un deux va s'enrouler autours de ma droite! Son bout griffu se rue sur le flingue qu'il envoie valser. Ce truc voit très bien c'que j'veux faire. Mais ce truc me sous-estime. Je sers le bras droit et attrape sont tentacules de la gauche, et m'en servant comme d'une corde, j'envoie valser la chose cont'le mur! Ouais mec, c'est pas moi qui suis accrochés, c'est toi qu'est accroché à moi. Ducon!

En s'écrasant, la chose laisse échapper des cris. Je sais maintenant qu'c'est pas vraiment elle, mais plutôt les gens coincés dedans. Moi, j'en profite pour dégainer un autre flingue. J'arme le chien, je tire droit dans les produits qui couvrent le sol du labo. Rien n'se passe. Merde. C'te flaque là d'vait pas êt'la bonne. Mais y doit bien y avoir là-dedans des trucs cramables... Pas l(temps de tester pourtant. La chose revient à l'attaque. Elle se fait plus rapide, plus imprévisibles, et des coupures bien nets apparaissent sur mes bras. Le sang coule. Fort. Mais je m'appelle Jack. Je suis capitaine corsaire et le matin je me brosse les dents avec du papier de verre. Parfois je marche sur des clous, juste pour les voir plier. Il croit quoi l'autre, avec ses griffes.. 'Fin, ça pisse quand même fort. Et ça picote.

Lui en face ne ralentit pas. Il redouble d'ingéniosité. Face à ma défense, il décide d'utiliser l'environnement. Il m'envoie valser tout ce qu'il trouve: table, armoire, même les morceaux du plafonds y passent et file Vitesse grand V sur ma tronche. Et dans l'même temps, ses griffes cherchent toujours mon coeur. Je dois me rendre à l'évidence: l'animal est plus rapide que moi. Il est temps. Je passe en forme semi Gorille. Le gain de vitesse c'est pas excellent, mais y est là. Puis, il y a un autre avantage: mes pattes font maintenant l'triple d'ce qu'elles faisaient, me permettant d'ouvrir le festival de la tarte. Ca manque pas. Mains ouvertes, j'envoie une série d'ondes de chocs bien sales. La créature doit battre en retraite, un peu. Le temps de dégainer le dernier flingue. J'hésite une seconde. Tirer dans le liquide vert ou dans le liquide rouge? C'est là que mon oeil le voit: juste derrière l'ombre mouvante qui fait la chose, une énorme pot en verre, rempli d'un liquide translucide. Ce liquide, ma queue à couper que c'est le même que celui qui m'a pêté à la gueule, y a deux sujets de ça. Ca m'a cramé tellement fort que j'en suis mort. C'est dire. Je vise.

Pan.


Deux choses se passent, simultanément. D'abord, alors que mon doigt vient d'appuyer sur la gâchette, je sens deux pointes me percer le dos. L'enfoiré à laisser trainer ses tentacules au sol pour me prendre en traître. Ses griffes, enfoncés pas loin de mes omoplates, déchirent la chair pour faire le plus de dégâts possibles. Dans le même temps, mon pruneau traverse le pot et le liquide s'enflamme. Instantanément. Dans le dos la douleur, dans la face la chaleur. Le truc explose, sans demander son reste, et le feu s'propage à tout ce qu'il peut. Beaucoup de chose donc! J'suis souffler par l'explosion! Mes bras serré d'vant ma trogne simiesque, en guise de protection et dans mes dorsaux toujours ces deux griffes sadiques. Je les sens qui tirent, puis quelque chose lâche. Elles viennent d'être arrachés aux tentacules qui les portaient! Je m'écrase contre un mur, qui enfonce les griffes encore un peu plus profondément. Mais en face, le spectacle est magnifique! Le feu mange la chose qui perd son voile d'ombre. C'est le moment de quitter le combat à distance. C'est l'moment de jouer du corps à corps. Je fonce. Mon dos me ferait bien hurler, mais je préfère les cris de guerre. Par contre, comme dirait mon pote Sith, la douleur amène la haine et la haine sert mon haki (pas sûr que ce soit exactement ses mots). C'est les poings serrés qui je fond sur "Ça"! Deux grosses pognes osseuses et poilues qui commencent à suppurer d'aura noir. Tu aimes ça le noir, non? J'vais t'en donner. Beaucoup. J'brandis les deux poings pour les abattre aussi sec sur la gueule de la bête. Les aiguilles dentaires se brisent sur mon haki et j'entends un râle ignoble. Cette fois-ci, c'est la chose qui crie. J'lui en r'met une couche, pour le plaisir. Ses tentacules se dressent tous ensemble et se lient entre eux pour ne former qu'un énorme bras garni d'une énorme griffe. Elle fond sur moi. Je l'accueille sans peur. Tu m'as fait mal monstre. Tu m'as mis en colère. Et je tire tout ce que j'ai de cette colère. Je suis plus fort que je ne l'ai jamais été. Et la griffe, toute mortelle qu'elle soit, glisse sur mon haki. Je souris tout en attrapant sauvagement la gueule de la bête. Je tire, je l'ouvre au maximum. Elle résiste un peu, puis se déchire tout le longue. Je vois les sutures sautés, et le râle continue. J'y retourne, la bête se déchire en deux et tombe mollement sur le sol. En signe de victoire, mes poings viennent battre mon torse!

Ouh! Ouh! Ouh!

Quelque chose bouge. Dans la bête. Quelque chose s'extirpe. Au milieu de la chair et du sang, au milieu des flammes qui dévorent la pièce, une tête apparaît. Je la reconnais: c'est Jasra, la tueuse d'immortels.
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Une main s'tend. C'est la mienne, et elle s'en va choper la tueuse d'immortel par le collet. Pas pour être méchant. Juste pour la sortir de là. La Môme Jasra n'est pas mon alliée mais ça fait du bien de voir un humain. Alors qu'j'la tire hors de la bête, j'mire qu'elle aussi porte un bagage. M'faut pas longtemps pour le reconnaître: c'est Strepsi, l'immortel responsable de la bestiole qu'je viens de dessouder. Jasra le tient fermement et le sort de là. J'peux voir de la rage dans les mouvements de la dame. Strepsi amorce une parole, il n'aura pas le temps. Sans crier gare, Jasra fait ce à quoi j'pense depuis qu'j'ai revu la bouille chauve du designer de zombie. Elle grippe un morceau de verre au sol et l'enfonce dans la poitrine du gus. Et encore, et encore, et encore. Que de haine.

ES.. PE.. CE DE MON... STRE STU.. PIDE ET I.. GNO.. BLE !

Ca continue comme ça pendant une bonne minute. Je ne dis rien. Je regarde juste. Même lorsque Strepsi n'est plus qu'une passoire, un corps sans vie et pleins de trous, je ne bouge pas le petit doigt. Enfin, elle se fige, même si ça main tient encore l'arme prête à frapper.

Fallait que ça sorte.

Jasra se tourne verrs moi, reprend conscience de mon existence. La haine dans son regard s'efface. Lentement, mais elle s'efface. Elle lâche son poignard de fortune qui se brise au sol.

Merci.


Arf. Disons qu'on est quitte. Maintenant, taillons-nous. Le feu va finir par nous cerner.

Parce que les rage kill, c'est bien joli. Mais une fois que le temps arrête de se suspendre, tout au service de la licence littéraire qu'il est, faut r'venir à la cohérence rp. Sans perdre de temps donc, j'grabbe la môme pas si môme et j'm'élance à travers les flammes. Je fais bien. A peine ai-je passé la porte que derrière moi, la salle s'effondre, engloutissant le labo de Strepsi.

Prends à gauche.


Me siffle Jasra. Je l'écoute, sans broncher. Elle et moi sommes un peu moins ennemi, maintenant. Cela durera-t-il jusqu'à la sortie?

Tu connais l'chemin?

J'ai moi-même séjourné dans cette tour pendant plusieurs années. C'est comme ça que j'ai pu entrer avant toi.

Hmm. Où va-t-on?


La sortie.


Bien sûr.

Et après quoi? La Plante. Sans aucun doute. Cette journée se finira avec elle. Sa destruction ou sa survie. Quelle volonté aura le dernier mot? Celle de Jasra, la tueuse d'immortels ou celle de Jack, le Corsaire? Je continue ma course, suivant les instructions de ma passagère. Dans mon dos, j'entends le bruit des flammes qui mordent ce qu'elles trouvent. Incendie à la cave? Le bâtiment n'en a plus pour longtemps.

Il y a un monte-charge à droite.


Il y avait un monte charge.

C'est un problème?


Héhé. Pas pour moi.


Nous débarquons là où je suis arrivé. Le sol est encore couvert de sang, dont un peu du mien, et le monte charge est toujours écrasé sur lui-même. Toujours en forme gorille, je m'engouffre dans le tunnel qui monte vers les étages. Plusieurs prises sont possibles, je les utilise toutes, me hissant ainsi vers les hauteurs, à la force des bras. Plusieurs bonds plus haut, nous débarquons dans la salle de banquet, où j'ai fais ma première rencontre avec la chose. Je pose Jasra au sol.

Ceux qui t'accompagnaient, ils sont...?


Ton petit comité de surveillance? Certains sont morts, d'autres vivants, peut-être.


...

Du regard, je scrute la pièce. L'entrée surtout, là où la chose nous est tombée dessus. Je ne vois pas de corps. Pas ceux du Barbu, de Lady B. ni de gros George en tout cas. Ils s'en seraient donc sorti? SI c'est le cas, c'est qu'ils sont -beaucoup- plus forts que ce qu'ils ont prétendus être. Si c'est le cas, je dois rester sur mes gardes.

Et maintenant?

Tranquille, un peu trop dans ce décor sanglant, Jasra se dirige vers la table au centre de la pièce. Elle pousse les cadavres pour atteindre le sens. Tapotant le bois, elle révèle une cache qui elle-même révèle un bouton. Ce genre de bouton. Elle appuie. Un instant, puis, le mur en face tremble pour disparaître. Il s'ouvre sur un couloir mousseux tandis qu'une forte odeur végétale envahit la pièce. Nous savons tous où mène ce couloir.

Il reste de immortels à abattre, non?

La "création" de Strepsi s'en aie chargée. Je l'ai vue sucer leurs visages avant de nous absorber, moi et l'abominable chauve.


Alors allons-y.


La plante, enfin.
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