- Précédemment:
- Officiellement, Craig Kamina a massacré un village entier pour la révolution, détruit un étage de l'académie durant un combat contre un toubib 20 qu'il a tué avec sa fille, malgré l'interposition héroïque d'Elizabeth Butterfly la détective. Franck est allé au village, a examiné les preuves, a relevé des indices, a compris qu'il n'y avait possiblement qu'un tueur expérimenté aussi appelé un professionnel. Vu les méthodes employées (trous de projectiles mais sans projectiles retrouvés, la disposition des corps, la distance des corps ...), il a confié ses soupçons à Clotho qui pense que le CP est impliqué. Il a fait remonter l'info à la révolution, et on lui a demandé de trouver la vérité en fouinant.
Pendant que Franck se repose et récupère, je dois bouger. J'ai pas le luxe de pouvoir attendre, on me force la main. J'étais pas ici pour découvrir un tueur expérimenté, mais le fait qu'on ai été sur l'île joue en notre faveur, on peut découvrir rapidement des choses. C'est à vif encore, la mémoire des gens n'a pas le temps de refroidir, d'oublier, de compartimenter, on doit en profiter pour trouver un maximum d'informations. Si le CP est impliqué, c'est que le coup est monté, donc on peut trouver des preuves. Aussi minutieux qu'il ait été, le tueur a forcément laissé des traces. Il a surement quitté l'île juste après avoir massacré le village, et donc il a du emprunter un bateau. Ou alors, il est encore là et s'amuse à monter l'île contre nous. Voilà que je deviens parano maintenant. Savoir qu'un espion international a peut-être joué un rôle dans l'histoire, ça me stresse.
Il y a tellement de variables que je dois en réduire le nombre au plus vite. Mais je ne dois pas négliger la raison qui m'a fait venir ici, je suis malade, j'ai besoin d'aide. Je dois voir le docteur Bobho ou Amsterdam. Je traverse les couloirs péniblement pour aller dans un bureau où je suis déjà allé. Je peux faire parler un toubib et obtenir un diagnostique en même temps si ça se trouve. J'ouvre la porte à la volée, mais il n'y a personne dans le bureau. Un membre du personnel me voit et me demande ce que je fais là.
« Je cherche le docteur Bobho.
Bobho ? Vous devez faire erreur, il n'y a personne de ce nom ici.
Mais si, je l'ai vu il y a quelques jours en consultation. Il est spécialisé dans les troubles mentaux, comme le docteur Amsterdam.
Je ne sais pas qui, mais on s'est moqué de vo*/ C'est vous ! C'est vous le terroriste qui a aidé le médecin traitre à massacrer le village !
Quoi ? Mais non. J'éta*/
A l'aide ! Au secours, il est ici !
Mais arrêtez. J'suis là juste pour voir le doc*/
Ici, Il est là, l'assassin ! Il veut détruire un autre étage ! »
Impossible de raisonner l'infirmier, je cours vers lui et le frappe à la nuque, le fait tomber inconscient, mais je le rattrape et le dépose doucement avant qu'il ne touche le sol. Puis je disparais comme je peux. J'erre dans les couloirs, allant dans la direction opposée. Ca veut dire quoi ? Comment ça le docteur n'existe pas ? J'ai vu qui alors ? Je me pose sur une chaise, la tête dans mes mains. J'ai besoin de respirer. Soit le type s'est foutu de moi, soit ça veut dire que … que j'ai halluciné. Mais c'est pas possible, j'ai pris mes médocs, je ne peux pas avoir de crise. Surtout pas vu la situation dans laquelle nous sommes. Quelqu'un vient s'asseoir à côté de moi, j'y fais pas trop attention, trop concentré sur mes soucis. Pourtant sa voix m'interpelle. Elle est calme, posée, grave, elle capte mon attention aussitôt.
« Quelque chose ne va pas monsieur ?
Qu'est-ce qui va plutôt, serait plus juste. Mais ce ne sont pas vos soucis.
Parler aide à résoudre une grande partie des problèmes, y compris ceux que l'on pense être incapable de résoudre. Il n'y a pas de honte à avoir à demander de l'aide.
Vous parler comme un médecin.
Je suis le docteur Amsterdam, spécialiste du cerveau.
Amsterdam ? Je vous cher*/ » Woah ! Il est bleu ! Bleu. Il est bleu. Bleu ! J'y crois pas. Qu'est-ce que j'ai mis dans mon pt'i dej c'matin pour voir ça ? D'abord, j'hallucine une conversation, ensuite je vois un type bleu. C'est définitif, je suis gravement malade. J'enchaîne comme je peux, mais il y a clairement eut un blanc au milieu de mon mot. « */chais.
Ne vous formalisez pas de ma différence, ce n'est pas contagieux, rassurez-vous.
Je … vous … heu …
Ca fait cet effet généralement, oui.
Heu … désolé, j'ai pas l'habitude de parler avec une hallucination.
Hallucination, hein. Voulez-vous passer dans mon bureau ? »
Il m'indique le chemin que je suis. Je m'installe sur la chaise en face de lui, on s'examine pendant quelques minutes.
« Pourquoi pensez-vous que je sois une hallucination ?
Parce que j'en ai déjà eu, visiblement. J'ai eu une consultation avec le docteur Bobho l'autre jour, et aujourd'hui on me dit qu'il n'y a aucune personne de ce nom travaillant ici.
Le docteur Bobho est réel, rassurez-vous. Mais il est nouveau, tout le monde ne le connait pas encore.
Donc … vous êtes réels aussi ?
Comment différencier réel et fiction, là est la question pour certains. Faîtes-vous parti de ces personnes ?
Je souffre de troubles bipolaire, d'après des médecins. Le docteur Bobho m'a parlé de plusieurs médicaments, mais je ne peux pas ça coute cher, je voyage tout le temps, je peux donc rester des semaines sans mettre le pied à terre, ce qui pose un soucis pour le réapprovisionnement. Mais le plus dur, c'est que les médicaments ont un effet de drogue.
Il s'agit de chimie agissant dans la chimie directe de votre cerveau. Si le traitement et le dosage ne sont pas équilibrés, il est logique que vous expérimentiez des troubles disparates.
Quand je les prends, je perds toute envie. Mais la dernière fois que je ne les ai pas pris, j'ai finit par … tuer des gens. C'étaient des criminels étroit d'esprit. Mais ce n'est pas une excuse. Je refuse d’être procureur, juré, juge et bourreau. Actuellement, je les prends un jour sur deux. Mais …
Ce n'est pas une solution, j'en conviens. Trouver le traitement et le dosage peut être long et difficile. Cela peut durer des mois. Si vous me faîtes confiance, je peux le trouver aujourd'hui.
Comment ?
Avec un test tout simple. Connaissez-vous le test de Rorcha ?
Vous me donnez des tâches à identifier et elles révèlent ma personnalité. On les utilise dans la marine pour coincer certains criminels.
Vous savez donc qu'il n'y a pas de mauvaises réponse.
Mais pas de bonnes non plus. »
Il me donne plusieurs feuilles dont la plupart ne représentent qu'une grosse taches pour moi. J'suis pas trop doué niveau imagination visuelle faut croire, sauf quand je suis fatigué. Par contre, je sais ce que je dois éviter de dire pour qu'on me prenne au sérieux. Je peux essayer de manipuler le psy. J'ai quelles chances pour que ça fonctionne ?[/color]
Dernière édition par Clotho le Ven 05 Fév 2016, 01:51, édité 3 fois