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FB 1626 | Se remplir l'estomac | w/ Ethan R.Levi |

Neuf heures du matin, le soleil commençait à se montrer derrière le vaste Océan aussi nommé East Blue. Lucky était à bord de son petit navire de plaisance. Ou plutôt une petite barque qui n'allait pas résister plus qu'à trois ou quatre voyages. Le jeune homme décida de s'arrêter au célèbre Baratie, un restaurant qui navigue sur les mers.

Aah, je tombe enfin sur le fameux Baratie, ce navire restaurant dont tout le monde parle. J'ai affreusement faim, allez, je m'arrête ici.

Le jeune homme rama jusqu'à ce que la pointe de sa modeste barque frappa le bord du Baratie. Le pirate descendit de son moyen de transport, il accrocha une corde au rebord du Baratie pour éviter que sa barque se fasse la malle. Une fois cela fait il ouvrit son sac et prit son arme qu'il accrocha à sa ceinture. Il recouvrit ensuite sa barque d'une bâche qu'il avait volé. Le jeune homme avança sur l'allée qui menait au restaurant. Une fois à l'intérieur une bonne atmosphère était ultra présente. Une multitude de personnes se rassemblaient devant la caisse pour réserver une table et y manger, d'autres personnes mangeaient déjà. La nourriture devait être extraordinairement délicieuse pour que autant de personne y mange et se régalent à ce point.

Allez on se dépêche j'ai faim moi!

Toutes les personnes regardèrent d'un oeil noir Lucky, il n'était vraiment pas courtois et ça se fait entendre. Le jeune homme resta caché derrière ses mèches blondes jusqu'à ce que les personnes de devant avancent et demandent une table. Une fois le tour de Lucky arrivé, un galant jeune homme qui l'emmena à sa table. Lucky commanda une entrée froide, une salade de crouton accompagnée de filet de chat des mers. Derrière lui, il entendait de l'agitation. Une personne de renom semblait s'être installé. De peur que se soit un homme de la Marine ou un grand pirate, le jeune garçon fut presque le seul à ne pas le regarder. Mais qui pouvait-il bien être?

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    Qu’en pensez-vous ? N’est-ce pas une bonne journée ? Le soleil brille et illumine toute cette vaste mer, la température est très agréable, un léger vent vient vous caresser le visage. En effet, il y a comme un air de vacances, mais seulement un air, puisque je n’ai que quelques jours de repos. Par quoi vais-je bien pouvoir commencer ? Au début, je pensais à pêcher quelques petits poissons, mais j’avais peur de tomber sur d’horribles montres marins. Ensuite, je pensais simplement à m’allonger chez moi pour faire une petite sieste, mais quelqu’un aurait forcément trouvé le moyen de m’emmerder. Puis finalement, mon ventre s’est mit à se fâcher, alors une étrange idée me vint à l’esprit : me péter le ventre au célèbre et gourmand Baratie.

    Quel veinard ! La plupart des gens ne penseraient peut-être à aller jusqu’à cet énorme restaurant flottant pour manger, sauf que voyager loin pour bien manger ne me dérange pas, ça me permet de voir d’autres choses, et ça c’est plutôt cool. Du coup, je file me vêtir d’une chemise blanche, d’un veston orange, d’un pantalon blanc avec de hautes bottes marrons, le tout accompagné d’un cape verte. Par-dessus la chemise et le pantalon, quelques harnais pour y attacher ma lame et mon pistolet, sait-on jamais. Ceci étant fait, je me rends au port où j’espère trouver un navire qui exporte des produits de ma famille, et comme ça, je pourrais facilement demander au capitaine de faire un petit détour pour moi. Les avantages d’être un fils à papa.

    - Monsieur Levi, laissez-moi prévenir votre père du détour à effectuer.
    - Inutile. Je m’en occupe après notre départ.
    - Mais…
    - Ne discutez pas.
    - Bien, monsieur.


    Je déteste utiliser mon lien familial pour parvenir à mes fins, mais il faut avouer que c’est plutôt utile de temps en temps, surtout quand je n’ai aucun moyen de transport. La plupart des navires de la marine sont utilisés, puis ils ne m’auraient jamais laissé un navire et un équipage pour mes propres plaisirs, ne rêvons pas. Bref. L’un des navires marchands de mon paternel passe sur East Blue, alors tu parles d’un détour, c’est justement sur leur chemin. D’ailleurs, une fois en route, je ne prend même pas la peine de passer l’appel en question. Faut pas abuser non plus, je ne retarde absolument pas leur trajet. Je me poste au niveau de la vigie, point le plus haut, et surtout le plus calme à mon sens. J’entame une lecture tout en surveillant ce qu’il se passe au loin.

    Une journée plus tard, après une sieste, une bonne lecture, du grignotage et d’autres aventures toutes aussi intéressantes les unes que les autres.

    - Messieurs, regardez, face à vous se trouve La Baratie !
    - Waow ! C’est immense !
    - Chef, est-ce qu’on peut…
    - Hors de question !


    Je pouffe de rire. Les pauvres types pensaient s’arrêter manger un bout, mais ça sera pour un autre jour. Personnellement, je commence par remercier tout l’équipage, qui tente encore de comprendre mes intentions. Ensuite, je leur fais signe de ne pas arrêter le navire, chose qu’ils ne comprennent pas vraiment mais ils obéissent tout de même. Pour finir, une fois le navire suffisamment proche du Baratie, je m’élance dans une course sur la partie haute du mât qui est perpendiculaire au sol, puis une fois au bout, je saute de toutes mes forces. L’atterrissage est sec, puissant et attire l’attention des clients. Je m’approche d’un guichet où je donne mon nom, puis je suis rapidement placé à une table. Certaines personnes me reconnaissent, mais certainement pas pour mes services dans la Marine.

    - Pardonnez-nous monsieur Levi, nous ne pouvons pas vous placer dans les tables VIP, elles sont toutes prises aujourd’hui.
    - Ça tombe plutôt bien, mon brave, je ne souhaite absolument pas m’assoir aux côtés de ces gens.
    - Installez-vous ici. Je vous laisse choisir votre commande.
    - Un plat du jour, s’il vous plaît, et tous les accompagnements qui suivent.
    - Très bien. Je vous prie de patienter un peu.
    - Naturellement.


    Pénible ce moment où tout le monde te dévisage. Ce n’est pourtant pas moi la star de la famille, puis il y a des tas d’autres personnalités dans le coin, même si elles sont installées ailleurs. Au-delà de tous ces idiots qui me fixent et qui m’insultent certainement discrètement, un type semble inconsciemment m’attirer plus que d’autres, le seul type qui ne me regarde pas. Dans un premier temps, je trouve ça suspect, puis je me dis que c’est culotté de penser ça, d’autant plus que je suis en congé et donc pas obligé de travailler. Mais ma curiosité est plus forte. Je me lève et m’assied à la table qui se trouve juste à côté de celle de l’inconnu. Honnêtement, je me dis que s’il ne s’est pas retourné, il doit pas être trop embêtant et plutôt cool, donc plus agréable de manger à côté de ce genre de types.
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Le jeune homme entendit encore plus d'agitation à côté de lui, pour cause, l'homme qui s'était presque fait jeté des fleurs et applaudir dès son entrée s'était assis à la table à côté de notre navigateur. Le jeune pirate décala son arme plus près de lui pour éviter d'attirer l'attention. Sur les Blues c'est terriblement rare de voir un pirate voire même une personne avec un Climat-Tact. Le jeune garçon regarda l'homme dans les yeux et lui adressa seulement un sourire. Sa tête ne lui était pas inconnu. Un pirate? Non ... il n'y aurait pas tant de monde qui l'acclamerait dès son entrée. Il y a pas mal d'hommes à l'entrée sûrement pour lui ... serais-ce un homme de la Marine? Lucky continuait de manger en se demandant qui était cet homme qui avait changé de place pour se rapprocher de notre pirate. Après avoir terminé son début de repas il leva la main pour appeler un serveur. Un jeune brun très bien habillé arriva en demandant ce qu'il souhaitait.

Je souhaiterais commander un poulet au curry s'il vous plaît. Et avant que vous partiez, savez vous qui est l'homme qui s'est installé à la table à côté de la mienne?

Lucky était étonnement courtois et parlait dans un langage soutenu. Le jeune serveur regarda l'homme du coin de l’œil tout en répondant à notre navigateur.

Oui bien sûr, c'est un homme assez bien placé de la Marines, Ethan R.Levi. Il a arrêté de nombreux petits pirates sur les Blues.

Lucky avala sa salive avec le moins de bruit possible, mais intérieurement il n'étais pas vraiment rassuré d'être assis à côté d'un homme aussi important. Il n'y avait plus aucun bruit quand l'arme de notre jeune homme tomba par terre et roula jusqu'au pied de Ethan. Et voila! Comment se foutre dans la merde en quelques secondes. Il aurait du laisser ses bâtons accrochés à sa ceinture. Tout le monde se retourna vers Lucky, le jeune homme failli devenir rouge écarlate. Il arriva tout de même à contrôler ses émotions. Le navigateur se leva doucement en poussant sa chaise en arrière très délicatement. Une fois arrivé devant Ethan il le salua.

Enchanté monsieur, j'ai entendu dire que vous faisiez parti de la Marine. Désolé de vous déranger mais mon ar... euh un jouet que j'ai acheté hier à glisser jusqu'à vos jambes.

Lucky se baissa doucement pour récupérer son arme. Autour de lui, plusieurs regards froid le mitraillait. Et pour combler le tout, en se relevant il se cogna à la table, le verre d'eau du lieutenant roula sur la table et vint jeter la substance aqueuse sur le haut des vêtements à Ethan. Le jeune homme se releva d'un coup et essaya de tout éponger ce qu'il y avait sur la table. Il tourna un de ses bâtons pour le ranger rapidement, hélas. Une bulle d'air chaud en sortit et fit le tour du restaurant. Niveau gaffe il est bien placé Lucky là.

Veuillez m'excusez je ne sais plus ce que je fais ... quel empoté.
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    J’attends patiemment en lisant le journal du jour, que la commande me parvienne, ne me souciant de pas grand chose autour. Un nouveau mensonge, puisque je ne peux m’empêcher de tenter l’écoute de conversations aux alentours. De nombreux pirates viennent manger ici, et bien que je sois pas en service, si le moindre indice me pousse à croire que tel ou tel individu est bien un pirate, je me chargerais personnellement de leurs cas. Pour l’instant, aucun soupçon, certaines personnes discutent de ma présence, d’autres complètement de choses à part, et d’autres encore ne font que se goinfrer. Peu à peu, je ne prête qu’une mineure attention, me concentrant davantage sur ma lecture du moment, qui n’est pas plus intéressante.

    Trois petits barres métalliques viennent stopper ma lecture. Je ne regarde pas d’où ça vient, je reste concentré sur cet objet, qui semble effectivement pouvoir s’assembler. Serait-ce une flûte ? Ça m’étonnerait car je n’y vois aucun embout pour souffler dedans, mais cette chose me dit étrangement quelque chose. En plein milieu de mon analyse, un jeune homme vient soudainement m’interrompre, sans doute le propriétaire de cet objet. Je suis toujours assis, les jambes croisées, le journal droit devant moi et le regard porté sur l’individu. Il semblerait que ce soit un jeune élégant, propre sur lui, qui prend soin de son image. Un enfant de la bourgeoisie ? Aucune idée. Le plus surprenant est sans nul doute le fait qu’il me connaisse, quoique pas tellement, puisque beaucoup me connaissent à cause de ma famille.

    Je le sens hésitant dans ces paroles, il bafouille et semble mélanger ses paroles, assez étrange. Il s’agirait d’un jouet acheté la veille. Il se baisse pour ramasser le tout, puis en remontant, il cogne la table et renverse toute l’eau sur la table, une partie dégoulinant sur moi. Le journal est maintenant mouillé, illisible, j’enrage. Je le dévisage du regard sans prendre la peine de bouger un seul instant. Pour combler le tout, une bulle d’air sort d’un de ces tubes métallique, qui fait le tour du restaurant et provoque la panique chez certains des bourgeois présents. Le jouet n’en est pas un, mais plutôt une arme assez redoutable si elle est bien utilisée. Le type s’excuse à plusieurs reprise, il a réussi à s’attirer toute la colère des personnes présentes dans le coin.

    - Tu m’emmerdes, mon petit. Je propose que l’on mange tous les deux notre repas, puis que nous allions à une caserne pour le petit foutoir que tu as foutu, et pour m’avoir mis de mauvaise humeur. De plus, quelques réparations seront à régler. Bon appétit.

    Je ne sais pas trop ce qu’il est, mais j’imagine mal un simple civil avec une telle arme. Il peut être l’enfant d’une riche famille, un chasseur de prime, peut-être même un pirate ? Je préfère éviter les conclusions trop hâtives. Il n’empêche que je suis assez furax et que j’ai faim, alors j’espère qu’il restera tranquille jusqu’à la fin du repas. Tiens, voilà justement mon repas qui arrive !

    - Voici pour vous, monsieur Levi, en vous souhaitant une excellente dégustation. N’hésitez pas su vous désirez autre chose.
    - Merci bien, mon brave.
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Lucky semblait avoir bien énervé monsieur le Marines. Le jeune homme avait un air hautain que ne plaisait pas à notre jeune pirate. Il rangea deux de ses bâtons à sa ceinture, le dernier, encore celui de foudre resta dans sa main droite qu'il frappa légèrement (mais tout de même assez fort) sur la table du Marines en le regardant avec un beau regard faux-cul quand son plat arriva.

Bien l'bon appétit Môsieur!

Lucky avait été très insolent sur sa dernière phrase. Il avait vraiment énervé l'homme. Le blondinet posa ses fesses sur son siège qui était juste à côté de celui de Ethan, son repas était là, il n'étais pas bien consistant, mais s'il devait combattre après il ne faut pas beaucoup manger. Il mangea rapidement ce qu'il y avait dans son assiette. Il prit son verre d'eau en regardant l'homme de la Marines et but une gorgée en raclant sa gorge avec l'eau en finissant par un long "aah c'était bon". Lucky attendit que l'addition vienne, il avait volé assez d'argent lors de son dernier pillage pour pouvoir se payer au moins dix repas comme celui ci. Le jeune homme paya finalement sa part en se leva sans faire attention à Ethan qui souhaitait l'emmener dans une caserne non loin d'ici. À quelques pas de la sortie un gardes de l'homme qui l'avait sermonné tout à l'heure l'arrêta d'une main contre son torse.

Tu m'veux quoi gros balourd?

L'homme de garde prit Lucky par le col et le colla contre le mur à l'entrée.

Je vous conseil de me lâcher ... j'aimerais pas vous faire mal.

Tout le monde regardait le chahut provoqué par ces deux hommes, manquait plus que le Marine se lève pour intervenir et là Lucky les foudroierais tous. Le jeune homme serra son bâton de foudre dans sa main il le porta à sa bouche et souffla dedans. Une bulle de foudre commençait à en sortir. S'il lui assénait cette attaque maintenant, le pirate serait lui aussi touché. Il fallait faire reculer l'opposant. Le jeune homme donna un GRAND coup de pied dans les boursinettes du grand agent qui recula d'un coup en lâchant le météorologue. Il en profita pour toucher la poitrine de l'homme avec le bout de son arme, la bulle de foudre foudroya complètement le garde qui tomba les genoux au sol en ayant une mini crise d'épilepsie.

J'ai pas envie de vous suivre ... J'ai rien fait d’offensant, méritant que je vous suive à une caserne assez proche. Sur ce ... je vous laisse. Libre à vous de faire ce que vous souhaitez.

Lucky fit une légère courbette à Ethan en le saluant de la main.
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    L’homme qui a tenté de neutraliser l’individu est indisponible pour le moment. En effet, je crois observer qu’il a passé un sale quart d’heure, mais n’ayez crainte, son sacrifice ne sera pas vain. Grâce à ce dernier, j’ai pu terminer mon repas tranquillement, payer l’addition et obtenir ce petit quelque chose demandé ultérieurement au serveur. Le jeune emmerdeur insolent me salue après un bref discours que je n’ai pas écouté, puis il s’en va comme si de rien était. Et bien sûr, il s’attend à ce que je le laisse partir ainsi sans rien faire. Je me lance immédiatement à sa poursuite, discrètement, à l’aide de pas légers mais très rapide. Tandis qu’il saisit la poignée de la porte, j’attrape son col et lui fou une bonne droite dans la figure. Ça, c’est pour le vigile.

    Honnêtement, j’ai pas tapé très fort, ça ne lui a peut-être pas fait grand chose. J’ai juste insisté sur la poussée pour l’éjecter en dehors du restaurant. D’une marche assez tranquille, je rejoins mon suspect qui se relève sûrement, ne sachant pas trop quoi faire lui. Il est indigné. Il disait que je n’ai pas la moindre raison de l’emmener avec moi, qu’il n’a pas commit de tord qui mériterait une telle sanction. Il n’a pas totalement raison. En effet, si je souhaite l’emmener dans la caserne la plus proche, ce n’est aucunement pour ses quelques maladresses, mais pour d’autres doutes, d’autres faits dont je le soupçonne d’en être les auteurs. Je sors de ma poche le bout de papier donné par le serveur, qui n’est autre qu’une page du journal du jour avec quelques primes affichées, et dans le lot, celle de notre ami.

    - Ta tête me disait belle et bien quelque chose… Tu es donc Lucky Blaze et ta prime s’élève à 1.400.000B. Tu voulais la raison de ton arrestation, la voici.

    J’aimerais qu’il se rende sans faire d’histoire, mais ça m’étonnerait avec la chance que j’ai. Ma lame est de sortie, je suis prêt à riposter s’il le faut, même si j’aimerais éviter de me battre en ces lieux, ça nuirait à l’image de ce beau restaurant.
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Bon, Lucky s'était fait repéré! Bravo, il n'avait pas de navire avec lequel partir, il regardait autour de lui, en dehors il y avait plusieurs petits bateaux qui pouvaient servir. Il allait en voler un, ça c'est sûr. Le jeune blondinet se releva et sorti son arme de foudre qu'il mit en face de lui, une folle envie de frapper le gars de la Marine le démangeait. Le navigateur remit une mèche derrière son oreille en souriant.

Dit moi mon mignon! J'aimerais savoir ce que ça te rapporterais de ramener un pirate avec une petite prime comme la mienne?

Lucky termina sa phrase en faisant tourner son bâton de foudre, les bulles virevoltaient partout. Le pirate voyait ça comme un balet météo. Il souriait en lançant un clin d'oeil à Ethan.

Une véritable pluie foudroyante ... Thunder Ball!

Le jeune homme avait complètement crée un rideau de bulles de foudres devant lui. Plusieurs personnes étaient effrayés de ce moyen de se battre et quelques mots arrivèrent aux oreilles de Lucky du genre "sorcier? Magicien? Météo?" il trouvait cela flatteur et aimaient ses mots, tellement de personnes le prenait pour un magicien météorologiste. Derrière ce "rideau" Lucky préparait un gros plan, il posa un genou au sol et fit tourner son bâton de chaleur et de fraîcheur rapidement pour créer un nuage bien en hauteur à l'extérieur du bâtiment. Il recula de quelques pas comme pour attirer Ethan.

Bah viens me chercher monsieur le Marine!

Lucky rangea ses deux armes et ressorti celle de foudre qu'il était prêt à tourner pour lancer une bulle de foudre dans le nuage. Dès que Ethan sortira du bâtiment, Lucky lancera rapidement la bulle de foudre et de puissants éclairs tombent du nuage pour foudroyer violemment l'homme.
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    « Ce que cela m’apporterai ? Seulement bonne conscience d’avoir purgé ce monde de détritus tels que toi. », déclarais-je sobrement.

    La gloire, la richesse, je m’en moque un peu si c’est là qu’il souhaitait en venir. Après tout, je viens d’une famille richissime donc l’argent n’a jamais vraiment été un problème. Enfin, qu’importe, je m’éloigne de mon objectif qui est de capturer « mort ou vif » ce criminel. Mais je dois avouer qu’il ne me laisse dans une situation très agréable, car en effet il a créé un nuage qui me barre la route, et à mon vis, il ne présage rien de bon. En même temps, je n’ai pas souvenir d’un nuage qui présage de bonnes choses… J’imagine bien des éclairs me tomber dessus dès ma sortie.

    Je regarde autour de moi, des chaises, des tables, ça me donne des idées. Je dégaine ma lame et coupe rapidement les pieds du table, puis je fais un petit trou pour ainsi la saisir confortablement. Sans perdre un seul instant, je sors du restaurant accompagné de mon « boulier » et fonce en direction de mon adversaire. Que vois-je rapidement ? Des nuages, des bulles, et à mon avis, le tout doit être très intimement lié. Le voici en train de gesticuler du bras avec sa… Baguette magique ? Bref, les bulles se dirigent vers les nuages et ça ne sent pas bon. Mon pistolet à silex est de sorti, je vise quelques instants mais un éclair vient taper sur mon bouclier de fortune. Je comprends qu’il ne sera pas simple de l’atteindre. Je continue cependant d’avancer, réduisant le temps de visée, je persiste donc. Ma vitesse de course n’a pas changée depuis le début, mon seul et unique but et d’atteindre ma cible, aucune once d’hésitation. Je pare les éclairs une fois, deux fois, trois fois, rien y fait la table résiste.

    À environ deux mètres de ce dernier, je pointe l’arme sur l’épaule du côté où il tient sa baguette, puis je tire presque instantanément. Loin d’être le meilleur tireur, mais à cette distance peu de chance de rater ma cible. Ma course, toujours inchangée, je la termine en chargent comme un buffle avec la table devant. Lucky valse quelques mètres au loin. Je lâche le pistolet qui me prendrait trop de temps à recharger, mais je dégaine ma lame. M’approchant de lui, un pied sur l’autre poignet pour éviter qu’il ne récupère une de ses baguettes, la pointe de ma lame au niveau de sa gorge. À noter que son autre bras est inutilisable, c’est la raison pour laquelle je ne m’en occupe pas, bien que j’y garde tout de même un oeil averti.

    « Inutile d’en faire davantage. »
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Hm, alors pour l'homme de la Marine Lucky n'était qu'un détritus, bouarf, il n'en avait rien à faire littéralement. Pour le blondinet c'était la Marine qu'il considérait comme des détritus du monde. Bon, il était intelligent, il avait réussi à passer les éclairs en se protégeant avec une table ... et dire que c'était l'attaque la plus puissante du jeune pirate. Il ne savait plus trop quoi faire juste avant qu'Ethan lui tombe dessus, lui bloquant les bras.

Bon ... je suis bloqué, dommage!

Le blondinet remarqua ses bâtons à ses pieds, il pouvait bien faire sauter le bâton de foudre pour essayer d'envoyer des bulles de foudre sur l'homme de la Marine qui le bloquait, mais il y avait tellement peu de chance que ce plan semblait inutile. Dès que le beau brun expliqua à Lucky qu'il était conseillé de s'arrêter, en clair. Le jeune homme arrêta de forcer sur ses muscles et devint d'un coup extra mou.

Bien ... relevez moi!

En attendant une réponse, Lucky toussa un grand coup en donnant un coup de pied à son bâton de chaleur qui libéra une grande charge de bulle chaude. Les bulles étaient emportées en arrière, plus vers l'entrée du restaurant, le jeune brun ne pouvait donc pas les voir à moins de se retourner et de laisser un instant de répis au pirate qui pourrait se libérer sans grand problème. Lucky prépara son bâton de fraîcheur en le faisant glisser juste en dessous de son pied droit, il allait se servir de ça pour faire croire à une véritable chute et en même temps réussir à achever sa technique. Il n'y avait plus qu'une chose à faire, se relevez et faire semblant de tomber ce qui emmènera Ethan et ... je vous laisse deviner la suite. Pour le moment, le jeune homme tirait sur ses bras pour vraiment essayer de se relever. Il devait le faire, sinon s'en était fini de lui! C'était le dernier plan qui lui venait à l'esprit pour pouvoir s'en sortir.

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L’aider à se relever ? C’est un sacré farceur celui-ci. En plus de me prendre pour un jambon, il pense réellement que je ne vois pas clair dans son jeu. Je ne sais pas ce qu’il mijote, je sens seulement une certaine chaleur dans mon dos. Si je me retourne, je prends le risque de le perdre, mais si je ne bouge pas, je prends aussi le risque de me blesser.

« Lève-toi tout seul. Tu as deux jambes et encore un bras de valide, c’est plus que suffisant, non ? Encore une fois, je te prie de ne vraiment rien tenter de stupide, car je n’aurais aucune pitié. »

J’espère qu’il prendra la bonne décision car à la moindre tentative, je plante sans aucun regret, aucun remord. J’espère qu’il en prendra bien conscience car il serait dommage de perdre la vie aussi jeune. L’épée toujours placée au niveau de sa glotte, j’attends patiemment qu’il se bouge dans l’espoir de ne pas devoir lui trancher la gorge, ça serait bien embêtant.

« Magne-toi, s’il te plaît. J’aimerais manger mon dessert avant la tombée de la nuit, et si je n’y parviens pas, ton séjour deviendra se transformera rapidement en un voyage aux enfers. »

Mon humeur laisse effectivement à désirer, ma panse n’est pas encore totalement remplie, et au prix que je paye, la moindre des choses est que j’en ressorte blindé. Et croyez-moi que ce n’est pas ce petit blondinet qui m’en empêchera ! Trois choses me mettent hors de moi : avoir le ventre vide, le ménage mal fait et les ordures. Mon ventre n’est pas totalement vide, mais pas totalement rempli, puis ce type je ne sais pas si je dois le qualifier d’ordure encore.

« Et mets ça par la même occasion. », dis-je en lui balançant des menottes. Il va peut-être avoir du mal avec son bras blessé mais je le sens capable d’y parvenir, sinon tant pis pour lui car je trouverais quelque chose de moins amusant. J’aimerais être certain qu’il ne soit plus un danger pour avoir la possibilité d’appeler des renforts pour l’emmener au QG. Ainsi, il ne sera plus de ma responsabilité et en plus je pourrais terminer mes affaires ici.

Egoïste ? Naturellement. Mais tâchons de ne pas oublier que je suis normalement en congé. Je devrais peut-être même demandé un jour de congé supplémentaire, bien qu’un marin a un devoir de protection permanent, que ce soit en congé ou en fonction. Quelle idée d’avoir choisi cette voie alors qu’un brillant avenir m’attendait aux côté de mon « honorable » famille de pourris…
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Bon, il était compliqué celui-là, ou peut-être juste affamé. Enfin, sur le moment le jeune pirate n'en avait clairement rien à faire. Il se releva donc doucement après qu'il lui ai passé les menottes, un léger "owiiii" traversa l'esprit du blondinet. Rassurez-vous, il ne pensait à rien de sexuel avec ce bel homme! Ah ça non! Mais il avait pensé à un plan pour pouvoir s'en aller. Un petit bateau rempli de nourriture était proche du sien, parfait ça! Il allait pouvoir s'en aller avec ses affaires, un petit bateau flambant neuf et enfin, à manger pour un bon et long moment!

Ok ok je vais me lever, vous énervez pas beau monsieur! Votre visage n'assumerait pas ces rides que nous avons quand colère nous prend.

Le blondinet se leva en posant sa main droite au sol, il prit soin de pousser la lame du Marine.

Laissez pas ça près de moi s'il vous plaît, j'ai peur des armes blanches!

Oh, le beau mytho que voilà! Enfin, ce n'était qu'un mensonge parmis tant d'autre n'est-ce pas? Lucky se releva donc à moitié, il posa rapidement son genou droit au sol et se donna une impulsion pour donner un coup de pied à son arme de fraîcheur qui tourna au sol en lançant énormément de bulles de fraîcheurs qui éclatèrent contre ceux de chaleurs pour poser un lourd brouillard sur l'endroit et jusqu'à l'entrée du Baratie. Des cris se faisaient entendre à l'intérieur du bâtiment, et sans attendre, Lucky accrocha une menotte sur le poignet d'Ethan en lui chuchotant quelque chose. Il prit soin de mettre son arme en face de lui pour bloquer une éventuelle offensive à arme blanche.

T'es mignon, tu veux pas devenir pirate? Je te jure que l'on ne s'ennui pas!

Après ça, Lucky partit en courant vers son bateau pour récupérer ses affaires et rapidement les jeter sur son nouveau petit navire rempli de nourriture. Une fois cela fait bien rapidement, le blondinet détacha les cordes qui étaient accrochés sur le pont du Baratie pour déplier les voiles et s'en aller rapidement. Il voyait le brouillard qui commençait à se disperser, il comptait bien retenir le visage de cet homme qui était tout de même son ennemi naturel du fait de son lien avec la Marine. En signe de gentillesse, Lucky se leva et fit de grands gestes d'au revoir au Baratie, peut-être que Ethan les verraient, il aurait bien la rage quand même.

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Cette histoire m’aura bien servie de leçon. À vouloir être trop gentil avec ce genre d’enflures, on finit bien souvent par se faire avoir. J’aurais dû conserver ma colère plutôt que de l’atténuer par peur de le tuer. Ma foi, les feedbacks c’est beau mais ce n’est ce qui va me ramener ce pirate, puis honnêtement j’ai d’autres préoccupations : le dessert qui patiemment m’attendre. J’aurais certainement pu tenter de le rattraper, sauf que sa prime ne m’excite pas tant que ça, mais en même temps je ne suis qu’un simple lieutenant qui se voit déjà trop loin.

« Ils m’emmerdent ces pirates… Même en repos, t’en as toujours un pour me déranger, à croire que je les attire ces crétins. »

Logiquement, n’ayant pas bougé de ma position initiale, je suis dos au restaurant et face au port. J’entame une course droit devant moi pour échapper à la fumée et peut-être rattraper le fumier. Mais en vain hélas. Une fois en-dehors de sa technique, je l’aperçois à bord d’un bateau avec lequel il s’échappe. Certainement par orgueil, j’arme mon pistolet et prends le temps de le viser - le bateau avance lentement. Boum. La balle perfore l’autre épaule. Je pense qu’avec ça il aura du mal à se déplacer le petit, ça me paraît compliqué.

« Pour ce qui est de ta proposition, elle ne m’intéresse pas pour le moment, je te ferais signe le cas échéant. Et ne me remercie pas pour les souvenirs, on se reverra quand tu auras une prime un peu plus intéressante que celle que tu as actuellement. 1,4 million, comme si ça valait la peine de rater son dessert… »

J’expire d’un air désespéré, déçu d’avoir raté la capture mais je ne suis pas en service après tout, alors ça ne compte pas. Je repasse par le brouillard et dégage ce dernier d’un coup de lame, avant de définitivement le ranger dans son fourreau. Une perte de temps bien inutile. Je retourne immédiatement à l’intérieur de restaurant, retrouve ma table et le dessert m’est aussitôt servit. Parfait. Je ne suis pas compliqué et je n’ai pas spécialement des goûts très luxueux, alors quand je vois ma bonne crème brûlée qui me dit « mange-moi », j’ai pas besoin d’une seconde fois pour l’entamer comme un affamé. Les manières que l’on m’a enseigné toute mon enfance sont jetées aux oubliettes, seul mon dessert compte à présent.

Triste au débit d’avoir échoué, je suis finalement satisfait et repas le ventre rempli. Je remercie le serveur et lui demande de féliciter les cuisiniers. Je salue un peu tout le monde et sors avec beaucoup de classe, à l’instar d’un empereur qui ressort victorieux d’une rude bataille - tandis qu’un minable à réussi à s’enfuir aujourd’hui. Mais ce n’est pas tout, puisqu’une fois face aux quelques navires stationnés face au restaurant, autant vous dire que j’ai rapidement cessé de faire le fanfaron. Et oui mon petit Ethan, comment vas-tu rentrer maintenant, hein ? C’est bien beau de vouloir filer en douce mais si tu n’as pas de moyen de rentrer, hein ?

« Super… J’en connais qui vont bien s’marrer quand je leur raconterais ma journée… »
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