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Le deuxième oeil

Même soleil dans le ciel, même brise sur le visage, même odeur de merde dans le nez. A croire que tout les ports de ces mers ont la même gueule. Et surtout les mêmes putain de poiscailles qui pourrissent au soleil. C'est de là que dois venir cette jolie petite odeur. A moins que ça ne vienne du paquet d'hommes-poiscailles qui triment sur le port. Quoique j'en sais rien, les hommes poissons ça sent le poisson pas frais quand ça reste trop longtemps hors de l'eau ? Voilà qui mériterait bien quelque investigation, mais j'ai pas l'âme d'un chercheur. Moi mon âme elle veut surtout un coup à boire.

Même mobilier merdique, même abrutis avinés, même alcool bon marché et dégueulasse. A croire que tout les troquets de ces mers sont aussi pourris. Et ça pour le coup j'en ai rien à carrer. Du moment que le tenancier est assez compétent pour foutre du liquide dans un récipient tout établissement me convient. Même si l'dit tenancier a tout l'air d'un maquereau. Non mais je rigole même pas. Moi qui suis habitué au barman gras du bide avec le tablier maculé de taches de gras ou d'autres suspenses indéfinissable vlà que c'est un poisson qui vient me demander ce que je veux boire. Quoi tu t'attendais à une histoire de prostituées ? C'est pas trop le genre par ici, à moins que tu ne les aimes avec des écailles. Le fait que j'ai pas de branchies semble lui poser un problème et il me sert le plus rapidement du monde avant de me demander bien poliment de dégager. Le temps pour moi de me rendre compte que les abrutis avinés ont plus une tête de flétan que de bonobos. Soit je vais pas faire de vieux os ici, je suis devenu totalement indisposé aux rixes interraciales. Beaucoup trop cliché.

Ma boutanche en main, j'erre dans les allées du port encore pleine de vie. Les pécheurs écoulent leur pêche du jour, les filles de petites vertus commencent à prendre place et des marins plein de rhum chantent à s'en péter les cordes vocales. Et comme d'hab, toujours des types plus ou moins honnête qui piquent des trucs sur les étals.

Au voleur, au voleur !

Que de souvenir, avant c'était moi le voleur. Un gamin affamé qui chourait ce qui lui tomber sous la main  histoire d'avoir un truc à se mettre sous la dent. Maintenant je fais parti des connards qui se contentent de sourire. Un poids sur mon épaule me rappelle que ce maudit piaf ne m'a toujours pas lâché d'une semelle. L'odeur de poisson me donne aussi une petite idée de l’identité du voleur …

Vautour …

Crooooooooaaaaaaaaa !

Et pendant que l'autre emplumé s'éclate le bide, à défaut de mourir de soif, je meurt de faim et en plus de ça c'est moi qui lui paye son repas en m'excusant auprès du poissonnier. Un pirate qui vole pas ? Ouais j'aime casser les codes, puis j'ai pas envie qu'un peloton de marines vienne me chercher des noises. Je reprends paisiblement ma petite route lorsqu'à peine cinq minutes plus tard le même cri d'alarme retentit.

Au voleur, au voleur !

Vautour …

La présence du volatile sur mon épaule élimine directement le seul suspect de ma liste. Autrement dit les voleurs de poisson c'est pas mes affaires. Lorsque soudain, un type me percute, enfin me percute … Me traverse. Surpris. Ma main relâche la bouteille. La suite est facile à imaginer, elle explose magnifiquement contre le sol. OK. Là par contre c'est mes affaires. Je m'élance dans un hurlement de rage. La chaîne de mon crochet siffle et s'enroule autour de la cheville du malandrin. Et un briseur de bouteille attrapé. Un ! Mon pied vient s'écraser sur sa trogne histoire de lui apprendre qu'on bouscule pas les gens dans la rue. Alors que cette leçon lui rentre dans le crâne à grand coup de pied dans le train, un type essoufflé arrive à mon niveau le visage radieux. Il arrache ce qui semble être un collier en or des mains de ce maudit malotru.

Ah vous avez attrapé ce maudit voleur !

Voleur ? Quel voleur ?

Voilà qu'il s'avère qu'en plus d'être incroyablement malpoli et d'avoir cassé ma bouteille, ce pauvre type est un voleur. Il mérite bien un coup de pied de plus pour me faire passer pour un chevalier blanc. Non parce qu'on rigole là, tout va bien mais c'est typiquement le genre de trucs qui te ruine une réputation ça. Quoique ma réputation de pirate sanguinaire et dangereux ça fait longtemps que je peux me la coller derrière l'oreille. Non puis c'est pas tout de sauver la veuve et l'orphelin mais c'est qu'en plus il faut te farcir les remerciements, et que je te raconte tout un tas d'anecdotes débiles sur ce fichu collier. Et vas y que c'est pour ma fille, et que c'est un jour important pour elle blablabla. Mais d'expérience, je sais que le moment intéressant arrive. Encore quelques minutes de palabres inutiles et le moment clef sera là. J'allume une cigarette pendant que le bougre continue de blablater.

Comment faire pour vous remercier ?

Enfin … Il a du bol le bougre, je suis pas difficile. Un coup à boire et un repas chaud et je ferais pas ma mijaurée.

Un repas … Ah oui bien sûr. Je vous en prie, suivez moi. Je rentrez justement chez moi. J'étais aller chercher ce cadeau pour ma fille et je retournais à ma brasserie. Ma maison est juste à côté. Venez ce n'est plus très loin.

J'ai bien entendu brasserie ? Non je retire définitivement ce que j'ai dit. C'est pas lui qu'a du bol. C'est moi.
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Même chope, même bière dans la bouche mais plus le même plaisir . Vlà combien de temps que l'on discute bibine avec ce bon vieux brasseur ? Aucune idée. Même le piaf n'ose plus ouvrir le bec. Enfin un environnement paisible, pas d'ex membre d'équipage qui veule vous cramer la tronche, de petite commodore énervée ou je ne sais quelle autre saloperie. Juste deux pauvres bougres qui se racontent des banalités et ça fait tellement du bien que j'en oublie presque qu'il s'agit là du meilleur truc que j'ai bu depuis longtemps. Mais la porte qui claque m'indique que notre petit duo va prendre fin, au profit de quoi ? Aucune idée. Maintenant si. Un quatuor, vlà que débarque toute la petite famille j'ai nommé la fille et la femme. Ou la femme et la fille, l'ordre de préséance m'échappe un peu. Manque plus que le fils et j'aurais affaire à la famille modèle. D'ailleurs je sais pas si ça se trouve il se planque quelque part dans le coin …

Tu maîtriserais ton haki, t'aurais pas ce genre de problème abruti …

Et vlà qu'il se remet à parler ce maudit piaf, et comme d'hab il y a que moi qui l'entends. Tant mieux d'ailleurs j'imagine pas l'ambiance de merde qu'on se coltinerait, en trente seconde Mr et Mme Parfait et leur fille nous foutraient dehors. Puis bon tout haki que je maîtriserais cela ne résoudrait pas le plus gros problème qui se présente devant moi. Pourquoi diable cette gamine a des tentacules sur le cailloux. Des cheveux d'une couleur peu académique, ok j'en ai vu des vertes et des pas mûres, littéralement. Mais des tentacules sur le crâne, là je l'explique pas.

Madame Parfaite a du fauter avec le jardinier … Du genre le jardinier avec huit bras et des ventouses si tu vois ce que je veux dire.

C'est l'explication la plus logique qui s'offre à moi.  Mais là franchement, il s'en serait rendu compte depuis le temps non … Cela se voit que le nez au milieu de la figure quand même. Puis faut le voir tout content de me la présenter, et que ma fille a la plus belle voix de l'île, et qu'elle va chanter à la fête de la Concorde ce soir, que c'est la première femme-poisson a avoir cette honneur. Ah bah si il est courant.

Cocu consentant, terrible … mais classique.

C'est ça où le type est persuadé d'être un homme poulpe. Voilà une théorie qui n'est pas inintéressante sur le papier et beaucoup plus drôle. Puis quant on y réfléchi, ça m'éviterait d'avoir le rôle du sale type qui annonce au type que sa petite vie parfaite repose sur un mensonge. Ouais, on va rester là dessus pour le moment. Et pendant que j'essaye d'imaginer mon hôte avec des tentacules, il se sent obligé de faire les présentations. La tête d'octopode me fait un sourire gênée qui, si j'étais dans les échanges inter-espèce, m'aurait sans doute fait rougir. Naïa qu'elle se nomme la gamine. C'est pas que je m'en contrefous mais il est temps pour moi de partir. Toutes ces tentacules ça me donne une furieuse envie de calamars frits, et j'imagine que c'est pas trop la spécialité locale. Non puis franchement jouer au parfait petit invité avec la famille presque parfaite, ça ne me botte pas mais alors pas du tout.

Vous ne partez pas maintenant ? C'est la fête de la Concorde ce soir, vous ne pouvez pas rater ça.

Je crois bien que si mon gars. J'ai pas la tête à me coltiner une fête de pécores où toutes les rombières dansent avec des couronnes de fleurs sous les yeux de leurs maris moustachus et adipeux. Je vais être obligé de refuser poliment.

J'aurais bien eu besoin d'un coup de main pour transporter ces fûts. C'est une cuvée spéciale que je fais uniquement pour l’événement. Les gens en raffolent, faut dire qu'il faut bien faire descendre toute la bouffe qui s'empiffre. Les gens en profitent c'est normal c'est gratuit.



Ce type est d'un machiavélisme absolu. C'est ce que je me dis en portant ce putain de tonneau sur mon épaule.
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Bon bah ça valait le coup de porter ces fûts jusqu'ici. Je m'étais pas autant éclater depuis le festival sur King Ping. Je compte plus les bières et les grillades que je me suis enfilé. La musique s’emballe et les jolies petites paysannes se mettent à danser. Et pourtant et pourtant, quelle est ce mauvais pré sentiment que je ne parviens pas à faire disparaître ?

C'est parce que tu t'amuses, c'est rarement très bon signe pour toi et ton entourage proche …

C'est vrai ce qu'on dit finalement Vautour. Les corbeaux ce sont vraiment des putains de casseur d'ambiance.

C'est ça où le fait que la plupart des hommes poissons tirent la tronche. En parlant de poiscailles où est mon bienfaiteur et son rejeton tentaculaire ? Je bouscule un ou deux moustachus et je fini par le trouver.

Ah vous tombez bien. Vous alliez rater Naïa.

Ah oui ça pour le coup ça aurait été sacrement dommage. Pas moyen de m'échapper, surtout que le gars est pas fou, il est près des tonneaux de bière. Pas moyen d'esquiver.

Ma femme et moi on l'a recueilli il y quoi … Vingt ans déjà. Jour pour jour.

Ma théorie sur l'homme poulpe tombe à l'eau … Quelque chose me dit d'ailleurs que le type n'a pas fini de répondre à des questions que je lui ai pas posées.

Il y a vingt ans, il y a eu une révolte des dockers locaux contre le bourgmestre Emiel. Enfin une révolte, il demandait juste de quoi vivre les pauvres. Des hommes poissons en majorité … Il a fait donné la troupe, une vraie boucherie. Vous imaginez vite la suite. Des émeutes raciales, un crime en emmène un autre. Des centaines et des centaines de morts chez les hommes poissons et les humains. Les parents de la ptite notamment. On est ptête pas d'la même espèce, mais cette gamine, je pouvais pas la laisser crever toute seule dans la misère. Puis c'est un beau symbole de réconciliation non ? Un peu comme cette fête … Emiel est derrière les barreaux et depuis vingt ans tout se passe pas trop mal. Que ma fille chante ce soir, c'est un pas de plus. Les hommes poissons ont toujours refuser de participer au spectacle jusque là. Avec ça j'espère que la plaie commencera à se refermer définitivement.

Oh regardez ça commence
.

Une ouverture, sus à la bière. Et alors que le précieux breuvage est enfin à ma portée, mon corps entier trésaille. Une voix résonne à l'intérieur de moi. Une profonde mélancolie m'envahit. J'en vibre. Mon haki, c'est mon haki qui m'informe d'un danger. Ce mauvais pré sentiment depuis tout à l'heure c'était ça !

Ouais ou alors c'est juste Tête de pieuvre qui chante bien …

Je me tourne mécaniquement vers l'estrade. Et je la vois, Naïa. C'est elle qui chante. Sa peine de ne plus avoir de parents, celle de tout ceux qui ont perdu des êtres chers, il y a vingt ans sur cette île, mais aussi partout ailleurs. Une chanson pleine de mélancolie, de pardon et de désir de paix.

Une gamine qui chante. Tu parles d'un danger. T'as vraiment ton haki super aiguisé.  

L'envie d'étrangler le volatile m'échappe totalement à l'instant même où elle reprend le refrain. Une femme pieuvre avec une voix de sirène. Les miracles existent. Tous se taisent. La mélodie semble pénétrer tout ceux qui l'écoute. Quelque part, je sais ce qu'elle a pu ressentir la pauvre. Pas de parents et adopté par de parfaits inconnus … Au moins a-t-elle toujours sa nouvelle famille, elle. J'allume une cigarette, et je ferme l'oeil. Profitons de l'instant présent. Pas de passé, pas de futur. Cet instant de joie, est l'horizon de mon existence. Je la laisse m'envahir pleinement. Un peu de paix.

Mon mauvais présentement se transforme en panique lorsqu'une détonation retenti. Mon corps est balayé par le souffle de l'explosion. Si je n'avais pas été fait de sable, j'aurais été salement amoché ma cigarette avec. Attends je suis pas tout seul, mon œil se rouvre.

Sur un carnage.
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Je te laisse imaginer à quoi ressemble une foule de fêtard dans laquelle explose une bombe. Si t'es un peu intuitif, tu devrais pas avoir de mal. Ce genre de description ça me botte pas tellement. Cela me rappelle les massacres de Nakajima sur Whiskey Peak. Même si le magma ça donne un résultat plus propre que les explosifs. J'entends un hurlement. Une voix reconnaissable entre toutes. Naïa.

Père !

Je regarde, je regarde pas ? Je regarde pas. Je vais quand même regarder. J'aurais pas du. Le père Brasseur est dans un sale état.Mais genre vraiment sale état. Du genre état critique, pronostique vital engagé et toute la famille des termes médicaux obscurs voulant dire que le pauvre bougre à plus de chance de passer l'arme à gauche que la nuit. Si c'était que ça, on a aussi le droit aux larmes et aux cris de la gamine. Le genre de sanglot qui résonne en moi comme des échos du passé. Celui d'un gamin voyant son père se vidait de son sang sur le pont d'un navire pirate. Et des regrets. Si j'avais mieux maîtrisé ce maudit pouvoir, cette gamine aurait elle encore son père ? Comme un tragédie sans fin. Il y a encore quelque chose que je peux faire. Retrouver les types qui ont fait ça …

Et pour ça il y a pas trente six solutions …

Utilise ton haki abruti …

Essayer de l'utiliser serait sans doute le terme le plus approprié. Mon œil se ferme et je laisse ma conscience s'étendre hors de mon corps. Mon esprit rentre en unisson  avec la machine monde. Soudain, tout n'est plus que douleur, peine et peur. Ces âmes en peine hurlent leur douleur à esprit qui recule. Revoilà les âmes damnées de Whiskey Peak qui viennent me hanter. Cette souffrance, cette peur. Mon esprit recule. Impossible de voir au delà.

C'est tout ? T’abandonnes déjà ? C'est comme cela que tu vas aider la petite à venger son père adoptif ? En chouinant ?

Mon esprit s'élance.

Ignore la douleur, ignore la peur. Ignore les comme tu ignore les suppliques de tes adversaires. Ne penses qu'à ta proie. Laisse les morts enterrer les morts. Tu es un chasseur pas une bonne femme.

La râle des victimes agonisantes viennent heurter ma conscience de nouveau. C'est impossible. Je ne peux pas. Ces vagues vont briser la digue. Non ! Elles se briseront contre le roc de mon esprit. J'ai suffisamment de souffrance en moi pour ne plus craindre celle des autres. Je les repousses, une à une. Ma conscience s'envole.

Tout est flou. Tout est clair. Je les vois. Je les tiens.

Mon œil se rouvre. Une type qui court. Vers l'est. Le piaf ouvre grand ses ailes. Qui qu'il soit, il peut trembler. Le vautour se met en chasse.
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Les branches griffent mon visage. Peu importe, c'est pas comme si j'allais en saigner. Je suis un être de sable, les émotions en plus malheureusement. Sinon je serais en train de vider ce qu'il reste du buffet en le dégustant sur un tas de cadavre. Ah la belle vie de charognard. C'est ce maudit volatile qu'en a de la chance. Me revoilà à rechasser de nouveau un fantôme du passé. Chienne de vie. Je me rapproche. Mon esprit me le crie. Une vingtaine d'individu, voilà ce que rejoins notre fuyard. Après vue ce que valent mes estimations, j'aurais presque plus intérêt à demander la réponse à un rocher. Je bondis par dessus un tronc d'arbre. Et me voilà sortie des bois. La brise marine ne laisse aucun doute nous sommes arrivés au bord de la mer. Vautour croasse d'une façon sinistre. Ils sont là, et pas pour longtemps.

Vous partez maintenant ? La fête venait à peine de commencer.

Inutile de préciser que l’accueil n'est pas des plus cordiales. On pourra repasser pour la légendaire convivialité des Gyojins je repasserais.

Qu'est ce que tu veux humain ?

C'est le moment où j'aurais du répondre : « la justice » et leur démolir la tronche bien comme il faut. Mais j'ai pas le sens de la formule. Alors je me sens obligé de leur expliquer en long et en travers que je sais que l'un d'eux à sûrement quelque chose à se reprocher à propos de l'explosion de la bombe ce soir, et qu'une réunion de ce genre en pleine nuit à la lumière des flambeaux c'est pas le genre de truc à apaiser mes soupçons.

On ne pleurera pas la mort d'humains. Pas plus qu'ils n'ont pleuré les nôtres. Et il y en aura d'autres jusqu'à ce qu'il ait définitivement quitté cette île.

Je me contrefiche de votre petite guéguerre de mérous mal dégrossis. Pas plus que l'espèce dominante sur ce putain de rocher ne m’intéresse. Mais une gamine a perdu son père ce soir. Celui qui l'en a privé va gentiment venir lui présenter à genoux ses excuses. De vive voix ou à titre posthume je vous laisse choisir.

Sinon quoi humains ? Tu es seul ici contre trente-cinq d'entre nous ? Un agneau contre plus d'une trentaine de lion et tu penses sérieusement avoir une chance ?

Le plus surprenant c'est que vous soyez persuadé d'en avoir une. Si vous avez des grands frères,des petits cousins où je en sais quel membre de votre banc de poiscailles qui veut jouer les guérilleros qu'ils se pointent . Je vais en faire de la friture.

Puis tout devient flou. Les coups pleuvent. C'est bien dommage que des types persuadés d'être supérieurs aux humains se fassent maraver la tronche par le plus pathétique d'entre eux.

Karakusagawara-Seiken !

Technique au nom imprononçable, effet simple à décrire. Une onde de choc me propulse en arrière. Attends il m'a touché ? De l'eau. Et pourtant celui qui me fait face c'est pas le plus impressionnant du groupe. Un vieux poisson minuscule avec une longue barbe, mais le kimono qu'il porte ne laisse aucun doute j'ai affaire à un combattant.  

Tu as battu presque tout mes disciples jeune homme c'est impressionnant. Mais je crains que tu n'ai pas vu toute l'étendu du karaté des hommes-poissons.

Yabusame !


C'est toi qui n'a encore rien vu, je me contrefiche de ton art martial ridicule. L'un de vous doit des excuses à une jeune fille qui a perdu ses parents pour une seconde fois et un châtiment à recevoir. Le reste je m'en contrefiche. Et c'est pas en faisant mumuse avec de l'eau que toi et tes petits compagnons y échapperait. J'ouvre ma paume devant moi. Le pouvoir du fruit du sable, l’absorption de tout les liquides. Aucune chance grand père, sa flèche d'eau disparaît sans plus de dommage. La distance qui nous sépare se raccourcie bien trop vite pour qu'il puisse continuer à faire le malin avec des techniques à distance, on passe au karaté traditionnel. Et là c'est moi qui ai l'avantage. Nous parons mutuellement nos attaques, mais mon œil perçoit une ouverture. La chaîne de mon crochet siffle et la pêche est bonne. Ma chaine s'enroule autour de sa jambe et d'un mouvement du poignet le voilà qui tombe. Un coup de talon sur l'abdomen alors qu'il est au sol boucle définitivement l'échange.

Impressionnant humain, j'aurais voulu d'affronter il y a quelque années de cela … ça aurai été un beau combat.

Épargne moi tes compliments grand père, dis moi plutôt qui est responsable de ce carnage ?

Qui est responsable de ce carnage hein ? Qui a commencé les tiens ou les miens ? Qui n'a pas su s’arrêter à temps ? Qui n'a pas réussi à calmer les ardeurs des plus jeunes ? C'est une guerre multicentenaires humain. Et les morts de ce soir n'en sont que des nouvelles victimes et sûrement pas les dernières tout comme l'a été ma femme il y a vingt-ans.

Pas la peine de jouer les philosophes. Qui a posé la bombe ?


Mon plus brillant disciple, elle a perdu ses parents il y a vingt ans. Une vraie prodige du karaté aquatique.

T'es pas en train de me dire que ?

Karakusagawara-Seiken !

Une onde de choc me propulse en avant m'envoyant goutté la poussière. Et la voix qui a prononcé la technique et de celle qui ne s'oublie pas. Une voix de sirène sortant d'un corps de femme-poisson.

Naïa.
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L'attaque me coupe le souffle. Elle est sans comparaison avec l'impact de l'attaque du grand père. Une prodige qu'il disait. J'aurais préféré qu'il soit gâteux mais ça a malheureusement l'air vrai. Mais ce n'est pas le plus grave. Le plus grave c'est ce que je n'arrive pas à comprendre. Si c'est elle, le petit génie, ça veut dire que … Non c'est pas possible … Elle n'aurait quand même pas pu …

Comment j'ai pu orchestrer la mort de mon propre père ? C'est ce que tu demandes hein ? C'est facile pourtant. L'un de ses tonneaux était tout simplement l'endroit parfait où planquer une bombe.

Mais …

C'était mon père ? Il m'avait recueilli ? Je lui devais tout ? Des conneries. C'était un humain. Un de nos oppresseurs. Je n'étais qu'un trophée, un symbole de leur triomphe. Il m’exposait comme l'on expose un tableau de chasse.

Je me relève péniblement. C'est l’incompréhension qui m'envahit. Je ne comprends pas. Je ne peux pas comprendre. Intenter à la vie de son propre père. Celui qui l'a nourrie, sauvée même. Le mien m'a été arraché, comme ma main et mon œil. Et cette gamine-poulpe se serait mutilée d'elle même. Impossible.

Tu n'as plus rien à faire ici. Si c'est pour apporter la justice à une fille privée de son père, je n'ai pas attendu la venue d'un pirate de seconde zone comme toi pour le faire. Et maintenant que justice est faite pour moi, je vais la rendre pour mon peuple tout entier. L'explosion de ce soir n'était que l'étincelle qui allumera l'incendie qui détruira votre suprématie humain. Tu n'as plus rien à faire ici Dyrian.

Dyrian …

Les gens du coin ne lisent peut être pas souvent les journaux mais je sais reconnaître un primé quand j'en vois un.

Nous sommes tout les deux des orphelins … Dyrian est le nom que j'ai choisi de porter. Toi qui a tranché la main qui t'a nourrie, je t'interdis de prononcer son nom.

Peu m'importe, tu n'as plus rien à faire ici.

Elle a raison … J'allume piteusement une cigarette en me relevant. J'aspire la fumée, je ne suis pas un justicier, encore moins le protecteur de cette ville. J'avais fait ça pour elle, mais si elle est à l'origine de tout …
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Désolé je voulais pas …

Tu sais petit, les enfants blessent toujours leurs parents, par colère, par bêtise, par étourderie ou vengeance même parfois.

Des blessures ?

Les blessures ne sont pas toujours physique, c'est la peur, la peine, la honte. Puis des fois c'est l'inverse, les parents blessent leur enfant par colère, par bêtise, étourderie ou même par l'ignorance. Il n'y a rien que l'on puisse faire contre cela. Je crois qu'il faut parfois se blesser mutuellement pour se rendre compte à quel point on tient l'un à l'autre.

Puis bon un gamin qui s'excuse piteusement comme ça, aucun parent ne pourrait refuser de lui pardonner …


Et il avait ri. Comme si toutes mes bêtises n'étaient rien, comme si les méchancetés que je lui avait lancé à la figure n'était rien. Il m'avait souri comme il l'avait toujours fait. Comme un père.
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Je ne partirais pas …

Je peux peut être pas apporter à une fille en pleure celui qui a blessé son père. Mais je peux forcer une gamine ayant blessé son père à lui présenter ses excuses.  




Tu m'as tout l'air d'être un sacré crétin. Très bien je n'aurais aucun mal à me débarrasser d'un pirate avec une prime aussi ridicule.


Et la voilà qui se met en garde. Je charge, crochet en avant. Nous échangeons des coups sans grands résultats. Je ne parviens pas à l'atteindre. Et elle non plus, je ne lui laisse pas le temps de manipuler l'eau si bien que tout ses coups me traversent sans plus de dégâts. Ses poings repoussent mes lames de sables comme si de rien n'était. Nous sommes sensiblement d'un niveau égal. Mais son regard semble m'indiquer le contraire.

C'est tout ?

D'un bond en arrière elle se met en position et une onde de choc vient me plier en deux. Et soudain elle crache. De l'encre. En plein dans la tronche. Je ne vois plus rien et par plus rien, comprenez vraiment plus rien le noir complet. Ce petite garce m'a complètement aveuglé. Je peste intérieurement. Je n'ai pas pu me faire avoir par un coup aussi stupide. Je suis pas aussi con que ça …

Faut croire que si …

Et revoilà le volatile qui vient me faire chier …  Au lieu d'ouvrir le bec pour faire le malin, tu voudrais pas te remuer le plumage pour trouver une solution parce que c'est pas ton ramage  qui va m'aider monsieur du Corbeau. Et pourtant la solution je la connais déjà n'est ce pas ?

Puis depuis quand les borgnes comptent sur leur vue ?

La théorie c'est bien, mais je n'avais réussi à déployer mon haki qu'une seule fois et là, me voilà face à un maître du karaté aquatique complètement aveuglé. Si c'est dans l'adversité que naisse les miracle, c'était le moment de mettre bas. Les deux paumes du poulpe viennent s'écraser sur ma poitrine. Me projetant en arrière. La douleur s'infiltre dans tout mon corps. L’anxiété s'y mêle me rendant incapable de toute concentration. J'emmerde ce maudit piaf et ce foutu pouvoir immaîtrisable. Quand on est aveugle, le mieux ça reste de cogner comme un sourd. Je déchaîne mon pouvoir comme jamais. Lames de sable, onde de choc, tout ce que j'ai en stock. Une minute après, la fatigue m'envahit et mes attaques cessent. Toujours plongé dans le noir complet, je reprends mon souffle en espérant avoir réussi à m'en débarrasser. Puis, je l'entends cette voix si apaisante

Yarinami  

Je sens l'eau me percer le flanc, m'arrachant un crie de douleur. Ma cigarette tombe au sol et moi à genoux ma main se portant mécaniquement sur ma blessure. Et la voilà à me murmurer à l'oreille.

Gyojin Karate Ougi : Buraikan


Une onde de choc encore plus puissante m’envoie promener. Seul un arbre vient arrêter mon vol plané et me voilà la tête contre le sol. Vaincu et humilié par une gamine. Et ce maudit haki, toujours aussi silencieux alors que la vie commence à s'échapper de mon corps à un rythme inquiétant. Mais parle bon sang, dis quelque chose. Un petit indice, un conseil n'importe. Non les voix dans ma tête sont muette. Un silence de mort. Dans un noir total. L'empathie. La capacité de la « compréhension » des sentiments et des émotions d'un autre individu. L'unique porte de sortie de cette situation. Une voie sans issues. Comment pourrais je la comprendre, me mettre à sa place. Elle a presque tué son père, la mort du mien me hante toujours. Elle rêve d'une justice foudroyante s’abattant sans merci et sanguinairement sur ceux ayant martyrisé « son peuple. Je n'aspire qu'à la tranquillité. Elle est une femme-poisson, je suis un humain. C'est une femelle, je suis un mâle. C'est une prodige, une gagnante né et moi un éternel perdant. Nous n'avons rien à voir. Et le silence demeure.

Pourtant vous savez tout les deux ce que c'est qu'être un rat qui grandit dans une écurie …

La remarque de Vautour me laisse sans mot. Le sang continue de s'échapper de ma plaie et ma tête commence à tourner. Un rat qui grandit dans une écurie tu dis. Je revois les hauts murs de Goa, cette frontière à mon univers, ces toits à perte de vue, ce monde que je rêvais de dominer et qui m'a brisé. Et surtout le regard des gens, le mépris, la honte et la crainte face à ce gamin rachitique aux joues couvertes de boue à la recherche de quoi manger.

Ce regard, cette haine et ce mépris, c'était ça qui l'avait rongée de l’intérieur et qui explosait maintenant  ? Ce sentiment mortifère que peu importe le temps qu'elle passerait dans l'écurie, elle n'en serait jamais un membre à part entière. Que ce père adoptif qui m'avait ramené dans ma souricière, l'avait elle retenu dans ce sinistre environnement. Que faute de ne jamais pouvoir devenir un cheval, elle serait le pire des rats. Le genre de rongeur à te bouffer un cheval.  

Ces sentiments que j'ai depuis longtemps refoulés animent ton poing. Une colère froide comme la vengeance. Si puissante que même mon œil gauche peut la voir. Oui, je le vois enfin ce maudit poing, je roule sur moi même. Le craquement dans mon dos m'indique que l'arbre malheureusement pour lui n'a pas eu cette chance.

Comment ? C'est impossible que tu ais pu …

Esquiver ce coup ? Tu n'as aveuglé qu'un seul œil à ce que je me souvienne. Et j'en ai deux !

Je retire mon bandeau et ouvre ma paupière. J'ai deux yeux, l'un que je maîtrise, l'autre que je découvre, comme j'ai découvert mes jambes, mes mains, la parole et le sable. Bien plus puissant que le premier, capable de voir au delà de ce que l'autre perçoit. Un œil qui surpasse les deux tiens.

Arrêtes de te foutre de moi et viens te battre. Tu as eu de la chance sur ce coup, tu n'esquiveras pas une deuxième attaque.

Apprends à voir ce que tu regardes. M'avait dit Dyrian lorsque je m'entrainais. J'ai surpassé ça maintenant, je ne vois plus je ressens. L'essence de ce pouvoir est là. Ressentir le monde qui l'entoure. Ces ténèbres qui l'entoure, l’éclairent mieux que n'importe quel astre. Ce qui n'était qu'un murmure incompréhensible est devenu aux portes de l’inconscience un hurlement.

T'as enfin compris hein ?

Un coup de pied circulaire sur ma gueule ?

Tout à fait.

Je pare le coup. Mais la voilà qui enchaîne, je sens les coups venir, mais l'exécution est bien trop rapide. Mais je sais où elle est dorénavant. Résistant encore un peu à la douleur je la frappe au visage. Et mon crochet suit lui arrachant un cri de douleur.

Tu ne peux pas le sentir ? Que le vent a tourné ?

Samehada Shotei !

Le coup est trop rapide pour que je parvienne à l'esquiver. Sa paume me percute à pleine vitesse. La douleur est terrible à en cracher du sang. La douleur m'enserre, je manque de défaillir. Et pourtant je suis toujours debout, les bras ballant, du sang à la commissure des lèvres, le visage noir d'encre. Toujours débout. Elle en est incapable donc. De sentir le vent. Il est tout autour de nous, il soulève légèrement mes cheveux, trembler la cime des arbres, porte Vautour qui tourne autour de nous. Il tourbillonne autour de mes bras. Il est temps d'en finir.

Viento infernal !

Et j'avance pas à pas. Sans me préoccuper des oiseaux qui tourbillonnent dans le ciel, ni de la vie qui grouille à nos pieds et dans les arbres. Tout ce que la colère et la haine de Naïa lui cache. Tout ce qui échappait à ma vue et que mon deuxième œil parvient dans cet état de presque agonie à ressentir. Tout comme ce poing que la femme-poisson dresse face à moi et que je parviens à esquiver. Et le vent fait son œuvre. J'ai gagné …

T'as des excuses à présenter à ton père jeune fille.

Puis plus rien je m'effondre.
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Mon deuxième œil se ferme, le premier se rouvre. Les poiscailles s'occupent de la gamine. Ils me jettent un regard effrayé lorsqu'il voit que j'ai repris mes esprits. Combien de temps dans les vapes ? Aucune idée. Mais je n'ai reçu aucune blessure au haki, je devrais retrouverais mes forces rapidement. Mon flanc me fait toujours atrocement souffrir, et les effets du tabac sont bien trop insuffisant pour me le faire oublier. Vautour se pose sur mon épaule en coassant. Toujours là cette saloperie. Mais bien silencieux pour une fois. Et soudain, un tonnerre de pas. Une petite troupe arrive. Des humains armés de fusil. Tant mieux, j'aurais sûrement pas supporté de me coltiner une face de calamar maintenant. Celui qui semble être leur leader est un grand gaillard aux cheveux roux, apercevant Naia, il s'élance dans sa direction la voix tremblante d’inquiétudes.

Naïa ! Nous t'avons chercher partout. Où était tu passé ? Nous mourrions d'inquiétudes au village. L'état de ton père s'est stabilisé, il devrait s'en tirer.

La situation me laisse à penser que le grand dadet aime bien les tentacules. Mais bon ça ne me regarde. Le regard de l’intéressée semble vide, perdu. Étonnée peut être. Le rat n'était peut être pas si détesté que ça par les chevaux hein. Puis soudain un cliquetis mécanique m'avertit d'un danger.

Quant à toi … Je me disais bien avoir vu ta tronche quelque part. Galowyr Dyrian, prime 46.000.000 de berrys.

Me balance-t-il à la tronche en agitant l'avis de recherche. C'est que j'ai plutôt une bonne tête dessus, si ça se trouve j'ai déjà un paquet d'adolescente qui m'a créé un fan club. Par contre, j'aime pas trop ce qu'il se passe. Je sens bien que tout va pas tarder à me retomber sur le coin de la gueule. Et comme par hasard, c'est encore un rouquin qui vient perpétuellement me pourrir la vie.

Seul un étranger pourrait commettre un acte d'une telle barbarie sur cette île. Et plus tu t'en ais pris à Naïa, ordure.

J’adresse un sourire discret à miss Tentacule. Cela m'apprendra à jouer au justicier moi. Soit, les gens n'ont pas toujours besoin d'un héros. Il leur faut parfois une héroïne.

Percé à jour par un petit péquenot dans ton genre, voilà un truc qui m'attriste. Dire qu'à cause de cette gamine j'ai pu n'en poser qu'une. Elle a risqué sa vie pour vous protéger tous, humain comme homme poisson. J'imagine que c'est pas aujourd'hui qu'Emiel aura sa revanche.

La gamine et son banc de poisson reste bouche bée. Je sais pas si ce que je fais est juste ou non. Mais bon, j'improvise en suivant mon instinct. Mon regard se tourne vers Naïa.

La vie est comme ça, j'ai commencé à faire des conneries, l'une à entraîner l'autre. J'ai même fini par faire sauter des bombes sous commande.  J'ai blessé, j'ai tué même des gens, très proches de moi parfois, aveuglé par la colère que j'éprouvais sans doute à tort. Rien ne me pardonnera mes crimes, c'est la voie que j'ai choisis. Mais il m'arrive parfois de regretter mes gestes. Des fois mes pensées s'envolent vers ceux à qui j'ai fait du tort, parfois même que j'ai tué, et je me dis que pour me faire pardonner, j'aurais pu user de ma force pour protéger mon île d'origine, en préserver l'équilibre fragile. Rendre mon père fier de moi. Mais c'est trop tard pour moi, trop tard pour me rendre compte de ce que j'avais. Je suis seul avec mes tourments maintenant. Qui sait ce qui se serait passé si l'on m'avait offert une deuxième chance ? J'aurais peut être commis les même erreurs, peut être pas. J'ai pas le chance de faire partie de ceux qui ont le droit une seconde chance.

Je comprends rien de ce que tu racontes, mais je vais prendre ça pour un aveu.

S'en est un.

Les balles des miliciens transperce un sourire goguenard de façade. Est ce que je fais le bon choix ou est ce que je laisse une tarée en liberté ? Aucune idée. Mais c'est sans importance. C'est sa vie, pas la mienne. Je tourne les talons et je m'enfuis, les balles siffles mais aucune ne parvient à m’atteindre. Je te laisse décider de la suite Naïa. A toi de choisir de bruler l'écurie ou de montrer que même un rat de notre genre peut en être digne. C'est mon cadeau pour m'avoir offert un deuxième œil.  
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