Problèmes
Pandore suait à pleine goutte. Le temps était particulièrement ravissant sur l'ile de Shell Town, les rayons de soleil venaient caresser la délicate peau de la jeune femme qui ne cessait de brasser sa lame à travers le vent dans un mouvement presque infini. Haletante, elle avait perdu le compte depuis plusieurs heures déjà mais, elle était encore loin d'en avoir fini avec cet entrainement surhumain. Bien qu'en parallèle, elle avait suivi les cours de son maitre, elle était incapable de se tenir seulement à ses enseignements et se retrouvait contrainte de pousser ses efforts encore plus loin que demandaient à la base. La météo se prêtait par ailleurs merveilleusement bien avec sa volonté du jour, ainsi, rien ne l’empêchait de continuer à se forger encore et encore.
Rien enfin presque, son ventre devint rapidement son pire ennemi lorsqu'il commença à rugir sans aucune retenue. Obligée de succomber à la pression qu'exerçait la faim sur ses muscles, elle pesta intérieurement avant de s'essuyer le front et de repartir en direction de la base. Pandore était véritablement capricieuse avec elle même, elle détestait ne pas pouvoir accomplir certaines choses comme repousser la faim par exemple. Mais, plus que capricieuse, elle était rationnelle, et ce n'était en aucun cas avec un estomac vide qu'elle allait glaner de la force.
Se dirigeant alors vers les appartements, elle vit qu'on l'observa. Sa silhouette se voulait discrète en tentant de se fondre dans l'ombre des feuillages mais, cela ne trompait pas la jeune femme. L'individu qui l'espionnait était doté d'une blondeur naturelle et d'une carrure assez fine. L'on pouvait discerner vaguement une musculature présente mais sans plus. Il portait l'uniforme des marins mais ne semblaient pas être doté d'un grade signifiant.
Exaspérée par ce voyeur, Pandore pressa le pas sans même lui rétorquer quelques mots. Ce type la suivait depuis maintenant plusieurs jours. Lorsque cela avait commencé, elle n'y avait pas prêté attention, elle avait d'autres choses à se préoccuper qu'un pervers comme lui. Malheureusement, son comportement avait été de plus en plus oppressant chaque jour mais jusqu'à maintenant, il n'avait encore jamais établit de contact direct avec la bretteuse.
Quelques minutes plus tard, lorsque Pandore se posa sur un bac du réfectoire afin de dévorer sa ration, elle vit une ombre se former au dessus d'elle et disparaitre pour laisser place à l'énergumène qui avait rapidement prit position à coté d'elle. Arquant un sourcil, elle tourna son regard courroucé vers lui et attendit qu'il s'explique sur son comportement et sa tentative de rapprochement :
- Salut ! Pandore c'est ça ? Je suis nouveau dans la base depuis quelques temps et j'avoue que tu contrastes clairement avec les autres péquenauds qui se trouvent ici.
Était-ce là une tentative malheureuse pour la draguer ? Désespérée par ce qu'elle était entrain de vivre, comme toujours son visage n'afficha aucune de ses émotions intérieurs. D'ailleurs, elle n'en avait pas beaucoup. Elle n'avait pas le courage de s'insurger face à son attitude et n'était clairement pas flattée par des propos de la sorte. Alors qu'elle commença à se lever sans dire mot afin de mettre fin à cette situation plus que déplorable, celui-ci la coupa :
- Tu sais j'aimerais bien qu'on se connaisse un peu plus. D'ailleurs, je tiens à te dire que mon père est très haut placé dans la marine si tu vois ce que j'insinue.
Il affichait une tête de filou satisfait de ce qu'il venait d'accomplir. Non seulement il la draguait tel un goujat de troisième zone mais en plus, il la menaçait ? Pandore conaissait certaines rumeurs qui circulaient sur plusieurs officiers féminins de la marine. Qu'elles n'avaient prit du galon seulement car elles avaient trouvé le bon placement au bon moment. Quant à d'autres, elles avaient été mis au placard très rapidement pour avoir privilégié leurs fiertés plutôt que leurs carrières.
Ne tenant aucunement à perdurer cette discutions, elle parti rapidement des lieux sans ne laisser aucun mot à son interlocuteur en retour. Cependant, une chose était gravée sur son, c'était qu'il n'allait clairement pas lâcher l'affaire aussi vite.
Dernière édition par Pandore le Dim 20 Déc 2015 - 20:05, édité 1 fois