Précédemment...
Grâce à la puissance du feu, j'atteins la fenêtre brisée en quelques secondes à peine. L'atterrissage se fait en douceur. Ou presque. Le contact avec le sol est douloureux, je mets un genou à terre. Ils m'ont pas loupés les Officiers. Les fusils braqués sur moi sans que je m'en rende compte se baissent. Se reportent sur l'entrée. Il y a des coups de feu dans le couloir. La pièce où je me trouve est tout aussi bordélique que quand je suis tombé tout à l'heure. A cause du Contre Amiral. Tiens, non remarque. Peut-être moins de bric-à-brac. Comme si on l'avait vidée de son contenu à moitié. Tout pleins de projets scientifiques plus ou moins utiles en développement, plans inclus.
- Commandant, vous nous avez fait peur. Euh... Ca va ?
- J'ai connu mieux, m'enfin. Quoi de neuf ?
- On avait poursuivis comme vous nous l'avez demandé quand vous êtes tombé. On avait commencé à sécuriser des accès, et on a écoulé pas mal de bidules. C'est dans le hangar que ça devient plus compliqué, des soldats arrivent sans cesse. Mais j'crois que la majeure partie des machins arrivent au bateau en bon état.
- Alors pourquoi vous êtes concentrés devant la porte, armes en mains ?
- Une troupe est arrivée. La bonne taille si vous voyez ce que j'veux dire. Le couloir en est plein. Ils ont coupé notre chemin. Et... on perd du terrain.
- Je vois.
- C'pas plus mal que vous soyez là ! Vos allez nous arranger ça en moins de deux et repartir avec nous !
Je l'écoute mais mon regard est ailleurs. Je cherche de quoi m'aider à aller un peu mieux.
- Le groupe qui allait vers les Logs ?
- On a perdu le contact. Y'avait du combat de leur côté, ça a commencé à grésiller, et pis pu rien.
- C'est embêtant...
- Ouais. Mais on sait à peu près où ils sont. Loin en dessous. LogCave qu'ils ont dit. J'ai cru entendre le mot "dragon" dans les dernières secondes. C'est Izya Taghel, pas vrai ? Si elle est là, doit y avoir Red, pas vrai ? Et on est tous dans le même camp pas vrai ?
- Sans doute.
- Alors ça devrait aller pour eux !
- Hé ! Toi là euh...
Je claque des doigts vers un mec accroupi près de la porte, fusil en main. Ils ont dit son nom tout à l'heure, mais j'ai oublié. Sous sa chemise y'a un truc intéressant. Une bouteille de rhum. Mais le type comprend pas que c'est à lui que je parle.
- Hé Marty ! Y'a le Commandant qui te cause !
- De quoi ?
- Ramène tes fesses !
Il est en sueur.
- Commandant ?
- Fais voir ta bouteille.
- Quelle bouteille ?
- Celle que tu caches sous ta chemise.
- Ah, mais c'est ma bouteille de remontant ! Et de célébration ! Pour quand on sera sortis de là.
- J'en ai besoin maintenant.
- Mais je...
- Discute pas et file-lui ta bouteille !
- Bon...
Ca lui en coûte visiblement. Enfin, c'est pour mon bien. Il repart tout déçu à la porte. Je débouchonne d'un coup de pouce. Pas de doute, c'est du rhum. Ca aurait fait plaisir à l'autre soiffard de Galowyr. Même pas besoin de jeter un regard par la fenêtre pour savoir qu'il n'est plus en bas. Il a décampé je ne sais où. Je tends la bouteille à mon rapporteur de nouvelles.
- Vous ne buvez pas ? C'est pas empoisonné vous savez. Mais si c'est vous qui me le commandez, j'vais boire d'abord !
- C'est pas pour boire. Verses-en moi dans le dos.
- Pardon ?
J'enlève ma veste pleine de sang. Et le T-shirt je l'arrache d'un coup sec. T'façon, le pauvre truc était déjà à moitié en lambeaux à cause du coup d'épée. Je me mets dos au gus.
- Fous-en sur la plaie.
- Ouh, c'est pas beau. Ca mérite un coup de désinfectant en effet. Mais...
- Quoi ?
- Bah, vous êtes sûr ? J'veux dire, de l'alcool sur du feu, c'est pas très malin en général.
- T'en fais pas, j'vais me contrôler.
Il déglutit, je l'entends. Il a pas super confiance. Mais il s'exécute. Le pauvre Marty contemple un instant ce qu'on fait de sa précieuse bouteille. Il est dégoûté.
Oh la vache ! C'est que sa tatane sa maman ! Il doit pas dater d'hier ce rhum. Je serre les dents et les poings pour pas que des flammes s'échappent. Sinon la bouteille va exploser à la tronche du mec.
- Faudrait nettoyer un peu. Attendez...
Il revient aussi vite qu'il est parti, un torchon blanc en main.
- Je suppose que c'était pour faire les carreaux. Y'a pu de vitre de toute façon.
Sans grande délicatesse ma blessure dans le dos se voie désengorgée de sang. Je chipe la bouteille pour m'en couler un coup sur le torse, là où la Commodore Hilda Garde a placé son épée. Belle taillade. Le rhum est un peu moins douloureux devant. C'est moins profond, et de quelques minutes moins récent. Je m'en passe une rasade dans la bouche aussi tiens. J'ai soif. Pas ce qui y'a de plus déshydratant, mais on fait avec ce qu'on a.
- Trouve-moi de quoi panser les blessures.
- Tout de suite !
- Argh !
Un des pirates à la porte vient d'être touché à l'épaule. On le tire en arrière pendant qu'un autre réplique par de multiples coups de fusil.
- On va bientôt être envahis !
Une bande de contention blanche me passe devant les yeux.
- Tenez Commandant. C'était dans l'armoire là-bas. Kit de Premiers secours.
- Merci.
Je déroule la bande blanche élastique et commence à m'en entourer le torse aidé de mon fidèle camarade au nom inconnu. C'est pas très gracieux. Du moment que je peux continuer d'avancer, hein. Dernière gorgée de rhum et me voilà debout. La blessure dans le dos me lance encore pas mal. Souffler deux minutes m'a fait du bien aussi. Je m'avance vers la porte, tends sa bouteille quasiment vide à Marty.
- Quand j'ai dégagé le passage, vous reprenez le vidage de la pièce.
- Oui Commandant !
- Ensuite j'irai voir ce que ça donne du côté des Logs.
Je fais craquer mon cou et mes phalanges. Et je sors dans le couloir. Immédiatement, je suis criblé de balles. Immédiatement, je déchaîne les enfers !
- Commandant, vous nous avez fait peur. Euh... Ca va ?
- J'ai connu mieux, m'enfin. Quoi de neuf ?
- On avait poursuivis comme vous nous l'avez demandé quand vous êtes tombé. On avait commencé à sécuriser des accès, et on a écoulé pas mal de bidules. C'est dans le hangar que ça devient plus compliqué, des soldats arrivent sans cesse. Mais j'crois que la majeure partie des machins arrivent au bateau en bon état.
- Alors pourquoi vous êtes concentrés devant la porte, armes en mains ?
- Une troupe est arrivée. La bonne taille si vous voyez ce que j'veux dire. Le couloir en est plein. Ils ont coupé notre chemin. Et... on perd du terrain.
- Je vois.
- C'pas plus mal que vous soyez là ! Vos allez nous arranger ça en moins de deux et repartir avec nous !
Je l'écoute mais mon regard est ailleurs. Je cherche de quoi m'aider à aller un peu mieux.
- Le groupe qui allait vers les Logs ?
- On a perdu le contact. Y'avait du combat de leur côté, ça a commencé à grésiller, et pis pu rien.
- C'est embêtant...
- Ouais. Mais on sait à peu près où ils sont. Loin en dessous. LogCave qu'ils ont dit. J'ai cru entendre le mot "dragon" dans les dernières secondes. C'est Izya Taghel, pas vrai ? Si elle est là, doit y avoir Red, pas vrai ? Et on est tous dans le même camp pas vrai ?
- Sans doute.
- Alors ça devrait aller pour eux !
- Hé ! Toi là euh...
Je claque des doigts vers un mec accroupi près de la porte, fusil en main. Ils ont dit son nom tout à l'heure, mais j'ai oublié. Sous sa chemise y'a un truc intéressant. Une bouteille de rhum. Mais le type comprend pas que c'est à lui que je parle.
- Hé Marty ! Y'a le Commandant qui te cause !
- De quoi ?
- Ramène tes fesses !
Il est en sueur.
- Commandant ?
- Fais voir ta bouteille.
- Quelle bouteille ?
- Celle que tu caches sous ta chemise.
- Ah, mais c'est ma bouteille de remontant ! Et de célébration ! Pour quand on sera sortis de là.
- J'en ai besoin maintenant.
- Mais je...
- Discute pas et file-lui ta bouteille !
- Bon...
Ca lui en coûte visiblement. Enfin, c'est pour mon bien. Il repart tout déçu à la porte. Je débouchonne d'un coup de pouce. Pas de doute, c'est du rhum. Ca aurait fait plaisir à l'autre soiffard de Galowyr. Même pas besoin de jeter un regard par la fenêtre pour savoir qu'il n'est plus en bas. Il a décampé je ne sais où. Je tends la bouteille à mon rapporteur de nouvelles.
- Vous ne buvez pas ? C'est pas empoisonné vous savez. Mais si c'est vous qui me le commandez, j'vais boire d'abord !
- C'est pas pour boire. Verses-en moi dans le dos.
- Pardon ?
J'enlève ma veste pleine de sang. Et le T-shirt je l'arrache d'un coup sec. T'façon, le pauvre truc était déjà à moitié en lambeaux à cause du coup d'épée. Je me mets dos au gus.
- Fous-en sur la plaie.
- Ouh, c'est pas beau. Ca mérite un coup de désinfectant en effet. Mais...
- Quoi ?
- Bah, vous êtes sûr ? J'veux dire, de l'alcool sur du feu, c'est pas très malin en général.
- T'en fais pas, j'vais me contrôler.
Il déglutit, je l'entends. Il a pas super confiance. Mais il s'exécute. Le pauvre Marty contemple un instant ce qu'on fait de sa précieuse bouteille. Il est dégoûté.
Oh la vache ! C'est que sa tatane sa maman ! Il doit pas dater d'hier ce rhum. Je serre les dents et les poings pour pas que des flammes s'échappent. Sinon la bouteille va exploser à la tronche du mec.
- Faudrait nettoyer un peu. Attendez...
Il revient aussi vite qu'il est parti, un torchon blanc en main.
- Je suppose que c'était pour faire les carreaux. Y'a pu de vitre de toute façon.
Sans grande délicatesse ma blessure dans le dos se voie désengorgée de sang. Je chipe la bouteille pour m'en couler un coup sur le torse, là où la Commodore Hilda Garde a placé son épée. Belle taillade. Le rhum est un peu moins douloureux devant. C'est moins profond, et de quelques minutes moins récent. Je m'en passe une rasade dans la bouche aussi tiens. J'ai soif. Pas ce qui y'a de plus déshydratant, mais on fait avec ce qu'on a.
- Trouve-moi de quoi panser les blessures.
- Tout de suite !
- Argh !
Un des pirates à la porte vient d'être touché à l'épaule. On le tire en arrière pendant qu'un autre réplique par de multiples coups de fusil.
- On va bientôt être envahis !
Une bande de contention blanche me passe devant les yeux.
- Tenez Commandant. C'était dans l'armoire là-bas. Kit de Premiers secours.
- Merci.
Je déroule la bande blanche élastique et commence à m'en entourer le torse aidé de mon fidèle camarade au nom inconnu. C'est pas très gracieux. Du moment que je peux continuer d'avancer, hein. Dernière gorgée de rhum et me voilà debout. La blessure dans le dos me lance encore pas mal. Souffler deux minutes m'a fait du bien aussi. Je m'avance vers la porte, tends sa bouteille quasiment vide à Marty.
- Quand j'ai dégagé le passage, vous reprenez le vidage de la pièce.
- Oui Commandant !
- Ensuite j'irai voir ce que ça donne du côté des Logs.
Je fais craquer mon cou et mes phalanges. Et je sors dans le couloir. Immédiatement, je suis criblé de balles. Immédiatement, je déchaîne les enfers !