Cette fois, il avait bien failli ne pas arriver à destination. Après un malencontreux détour, la frégate sur laquelle Joe avait embarqué avait enfin retrouvé son cap d'origine. Faisant une escale sur une île où Joe enterra une partie de son butin encombrant, le vaisseau reprit la route vers sa destination initiale. En échappant aux rois des mers, peut-être Joe n'avait-il fait que sauter de Charybde en Scylla. Car si le voyage fut houleux, le lieu de débarquement était tout aussi prometteur dans son genre.
Le cafard n'avait pas choisi sa destination au hasard. Après avoir coulé un navire de marine et brisé le safran d'un galion, échappant ainsi deux fois en quelques jours à la congrégation de la mouette, sans compagnons pour le soutenir, Joe ressentait un besoin pressant de mettre quelques distances entre lui et les autorités.
Mais comment échapper au bras armé du gouvernement mondial ?
Chaque partie du globe avait sur son territoire au moins un lieu emblématique auquel l'imaginaire collectif pouvait se référer. En parlant d'East Blue, on avait immédiatement en tête le Baratie, ou le village de Fushia, lieu de pèlerinage inévitable de tout pirate aspirant à la conquête du One Piece. South Blue n'avait pas de restaurant des mers, elle n'avait qu'une île sinistre, l'anti-chambre de l'enfer, une place de villégiature pour tous les indésirables des environs. Pas un QG de marine à l'horizon, juste des forbans de toutes engeances, des cadavres semés par dizaines chaque jour sans que personne ne batte un cil.
Sur place, Joe pourrait faire parler la poudre à la moindre contrariété, sans jamais à s'inquiéter de se retrouver derrière les barreaux. Car ici, on ne finissait jamais entre quatre murs, mais on terminait souvent entre quatre planches. Jusqu'à maintenant, le forban avait cherché à éviter cette zone de non droit maudite par les braves gens. Non pas qu'il craignait ce qu'il trouverai là bas, mais l'idée de liberté totale pouvait le mener à perdre la raison, et Dieu sait qu'il valait mieux rester un minimum raisonnable quand on se ballade avec un lance-grenade.
Mais les circonstances faisaient qu'il était à présent affublé d'une petite réputation de casseur de marines, et que seul contre tous, il faisait mieux de retourner dans son élément pour ne pas se faire dévorer par les mouettes.
Remerciant le capitaine pour la gnôle qu'ils avaient sifflé durant la traversée, Joe posa la pied à terre.
Un coup de feu se fît immédiatement retentir au loin.
- Cet endroit me plaît déjà héhé.
Le capitaine l'interpela, le faisant se retourner en direction de l'embarcadère. Tout ivrogne qu'il était, le vieil homme proféra de sages paroles.
- Nous partirons demain midi, si tu es encore en vie d'ici là, pense à traîner ta carcasse à l'heure.
Joe haussa les épaules, affichant un visage hautain. Pour lui, il n'était pas question de partir d'ici avant au moins un mois. Étant la vedette des marines pour les jours à venir, c'eut été idiot que de retourner dans la gueule du loup aussi vite. Sans doute n'avait-il aucune idée de ce qui l'attendait ici même.
Au loin, une lueur rouge illuminait la pénombre de ce début de soirée. Le centre ville était animé chaque jour de l'année, éclairé par des flammes issues d'incendies qui se répandaient ici et là, le décors était posé, l'apocalypse sur terre gisait en ces lieux ; et Joe s'apprêtait à s'acoquiner avec les démons du coin.
Le cafard n'avait pas choisi sa destination au hasard. Après avoir coulé un navire de marine et brisé le safran d'un galion, échappant ainsi deux fois en quelques jours à la congrégation de la mouette, sans compagnons pour le soutenir, Joe ressentait un besoin pressant de mettre quelques distances entre lui et les autorités.
Mais comment échapper au bras armé du gouvernement mondial ?
Chaque partie du globe avait sur son territoire au moins un lieu emblématique auquel l'imaginaire collectif pouvait se référer. En parlant d'East Blue, on avait immédiatement en tête le Baratie, ou le village de Fushia, lieu de pèlerinage inévitable de tout pirate aspirant à la conquête du One Piece. South Blue n'avait pas de restaurant des mers, elle n'avait qu'une île sinistre, l'anti-chambre de l'enfer, une place de villégiature pour tous les indésirables des environs. Pas un QG de marine à l'horizon, juste des forbans de toutes engeances, des cadavres semés par dizaines chaque jour sans que personne ne batte un cil.
L'île de Rokade.
Sur place, Joe pourrait faire parler la poudre à la moindre contrariété, sans jamais à s'inquiéter de se retrouver derrière les barreaux. Car ici, on ne finissait jamais entre quatre murs, mais on terminait souvent entre quatre planches. Jusqu'à maintenant, le forban avait cherché à éviter cette zone de non droit maudite par les braves gens. Non pas qu'il craignait ce qu'il trouverai là bas, mais l'idée de liberté totale pouvait le mener à perdre la raison, et Dieu sait qu'il valait mieux rester un minimum raisonnable quand on se ballade avec un lance-grenade.
Mais les circonstances faisaient qu'il était à présent affublé d'une petite réputation de casseur de marines, et que seul contre tous, il faisait mieux de retourner dans son élément pour ne pas se faire dévorer par les mouettes.
Remerciant le capitaine pour la gnôle qu'ils avaient sifflé durant la traversée, Joe posa la pied à terre.
Un coup de feu se fît immédiatement retentir au loin.
- Cet endroit me plaît déjà héhé.
Le capitaine l'interpela, le faisant se retourner en direction de l'embarcadère. Tout ivrogne qu'il était, le vieil homme proféra de sages paroles.
- Nous partirons demain midi, si tu es encore en vie d'ici là, pense à traîner ta carcasse à l'heure.
Joe haussa les épaules, affichant un visage hautain. Pour lui, il n'était pas question de partir d'ici avant au moins un mois. Étant la vedette des marines pour les jours à venir, c'eut été idiot que de retourner dans la gueule du loup aussi vite. Sans doute n'avait-il aucune idée de ce qui l'attendait ici même.
Au loin, une lueur rouge illuminait la pénombre de ce début de soirée. Le centre ville était animé chaque jour de l'année, éclairé par des flammes issues d'incendies qui se répandaient ici et là, le décors était posé, l'apocalypse sur terre gisait en ces lieux ; et Joe s'apprêtait à s'acoquiner avec les démons du coin.
Dernière édition par Joe Biutag le Mer 23 Déc 2015 - 21:44, édité 2 fois