Après avoir noué quelques liens d'amitié avec le capitaine Pinof, Joe put rester à bord de son vaisseau jusqu'à ce que celui-ci aille faire escale à Torino. Cela faisait environ une semaine depuis l'incident de Rokade. Joe n'avait pas quitté sa cabine, même pour se délecter d'un nectar à l'éthanol. N'étant pas très robuste, la moindre blessure qu'il subissait n'était jamais négligeable et ne pouvait être traitée à la légère.
Une dislocation de la rotule, pour beaucoup de pirates à la puissance démentielle, ce n'était qu'une formalité qui passait en quelques heures.
Mais Joe n'avait pas cette résistance, il estimait qu'avec un peu de couilles et suffisamment de cervelle, on pouvait compenser l'atrophie des autres muscles. En attendant, sans docteur, son genou allait prendre son temps avant de guérir.
Déjà convalescent et immobile depuis une semaine, il sentait que la douleur s'était atténuée. Cependant, il lui suffisait de forcer un peu sur son genou pour comprendre qu'il n'était toujours pas en état de marcher convenablement. Lâche et craintif quand sa santé était en danger, il savait prendre soin de lui.
- Encore une semaine de repos, et ça sera comme neuf.
Et cette semaine, c'est à Torino qu'il la passerait. Des autochtones plutôt accueillants, seuls les piafs pouvaient éventuellement constituer un problème, à condition de vivre à l'extérieur. Là bas, il n'y avait rien de valeur. Au mieux, les pirates s'arrêtaient pour refaire leurs provisions, comme ce fut le cas il y a longtemps à bord d'un équipage auquel il avait appartenu. Autrement, les habitants n'utilisaient pas d'argent, quel intérêt de fréquenter de tels énergumènes quand on était un forban ?
La planque parfaite, et cette fois, il n'y aurait pas des centaines de pirates qui voudraient lui faire la peau. Mais pour autant, il saurait comment occuper son temps.
Scrutant à travers le hublot, le cafard pouvait apercevoir l'immense arbre qui culminait au centre de l'île, il y serait bientôt. A l'intérieur de cet énorme mat végétal, se trouvait l'une des dix plus grandes bibliothèques du monde. Si tant est qu'on était un tant soi peu lettré, on ne pouvait s'ennuyer au milieu d'une pile de bouquins.
Le navire accosta.
- Tu vas me manquer petit con ! Je te dis à la revoyure, te connaissant tu as la bougeotte, on est amené à se revoir.
Joe ne manqua pas de saluer le capitaine qui avait été plus que clément envers lui, l'approvisionnant même en bibine tandis qu'il était seul dans sa cabine.
- Ciao capitaine.
Ce bref salut pouvant paraître impersonnel. Mais pour ceux qui connaissaient un minimum Joe, le simple fait qu'il salue un des ses contemporains prouvait qu'il avait au moins de l'estime pour ce dernier. Appuyé sur son manche à balai pour se mouvoir. Il ne fallut pas longtemps au forban pour obtenir ses accréditations dans la bibliothèque. Les habitants ne subissant jamais des assauts de pirates ou de brigands n'étaient pas bien méfiants et laissaient entrer n'importe qui.
Le cafard trouva la place en or, où il poserait son cul la semaine à venir. Un canapé rudimentaire où il s'empressa de s'asseoir après s'être emparé d'un très épais bouquin.
Voilà un butin qui lui plaisait. Hargneux, il hurla à l'indigène en charge de la bibliothèque :
- Pour les sept jours à venir, je dormirai sur place, et je veux que personne ne vienne me les briser sous aucun prétexte.
Trop bons, trop cons, personne n'y vit le moindre inconvénient, la bibliothèque étant ouverte de jour comme de nuit, ça ne gênait personne. Ce manque de répondant de la part de ses hôtes face à son ingratitude à leur égard eu le don d'agacer Joe.
- Qu'est-ce qu'ils ont à être aussi aimable ? Je m'en irai leur faire passer l'envie d'être de bonne humeur moi !
Mais il ne pouvait se permettre de se mettre en colère, surtout pour un motif aussi futile. Le maître mot pour les jours qui allaient suivre était "repos".
Le cafard prit le temps de se calmer et aborda son ouvrage. C'était une longue séance de lecture qui l'attendait.
Une dislocation de la rotule, pour beaucoup de pirates à la puissance démentielle, ce n'était qu'une formalité qui passait en quelques heures.
Mais Joe n'avait pas cette résistance, il estimait qu'avec un peu de couilles et suffisamment de cervelle, on pouvait compenser l'atrophie des autres muscles. En attendant, sans docteur, son genou allait prendre son temps avant de guérir.
Déjà convalescent et immobile depuis une semaine, il sentait que la douleur s'était atténuée. Cependant, il lui suffisait de forcer un peu sur son genou pour comprendre qu'il n'était toujours pas en état de marcher convenablement. Lâche et craintif quand sa santé était en danger, il savait prendre soin de lui.
- Encore une semaine de repos, et ça sera comme neuf.
Et cette semaine, c'est à Torino qu'il la passerait. Des autochtones plutôt accueillants, seuls les piafs pouvaient éventuellement constituer un problème, à condition de vivre à l'extérieur. Là bas, il n'y avait rien de valeur. Au mieux, les pirates s'arrêtaient pour refaire leurs provisions, comme ce fut le cas il y a longtemps à bord d'un équipage auquel il avait appartenu. Autrement, les habitants n'utilisaient pas d'argent, quel intérêt de fréquenter de tels énergumènes quand on était un forban ?
La planque parfaite, et cette fois, il n'y aurait pas des centaines de pirates qui voudraient lui faire la peau. Mais pour autant, il saurait comment occuper son temps.
Scrutant à travers le hublot, le cafard pouvait apercevoir l'immense arbre qui culminait au centre de l'île, il y serait bientôt. A l'intérieur de cet énorme mat végétal, se trouvait l'une des dix plus grandes bibliothèques du monde. Si tant est qu'on était un tant soi peu lettré, on ne pouvait s'ennuyer au milieu d'une pile de bouquins.
Le navire accosta.
- Tu vas me manquer petit con ! Je te dis à la revoyure, te connaissant tu as la bougeotte, on est amené à se revoir.
Joe ne manqua pas de saluer le capitaine qui avait été plus que clément envers lui, l'approvisionnant même en bibine tandis qu'il était seul dans sa cabine.
- Ciao capitaine.
Ce bref salut pouvant paraître impersonnel. Mais pour ceux qui connaissaient un minimum Joe, le simple fait qu'il salue un des ses contemporains prouvait qu'il avait au moins de l'estime pour ce dernier. Appuyé sur son manche à balai pour se mouvoir. Il ne fallut pas longtemps au forban pour obtenir ses accréditations dans la bibliothèque. Les habitants ne subissant jamais des assauts de pirates ou de brigands n'étaient pas bien méfiants et laissaient entrer n'importe qui.
Le cafard trouva la place en or, où il poserait son cul la semaine à venir. Un canapé rudimentaire où il s'empressa de s'asseoir après s'être emparé d'un très épais bouquin.
"Contes de pirates"
Voilà un butin qui lui plaisait. Hargneux, il hurla à l'indigène en charge de la bibliothèque :
- Pour les sept jours à venir, je dormirai sur place, et je veux que personne ne vienne me les briser sous aucun prétexte.
Trop bons, trop cons, personne n'y vit le moindre inconvénient, la bibliothèque étant ouverte de jour comme de nuit, ça ne gênait personne. Ce manque de répondant de la part de ses hôtes face à son ingratitude à leur égard eu le don d'agacer Joe.
- Qu'est-ce qu'ils ont à être aussi aimable ? Je m'en irai leur faire passer l'envie d'être de bonne humeur moi !
Mais il ne pouvait se permettre de se mettre en colère, surtout pour un motif aussi futile. Le maître mot pour les jours qui allaient suivre était "repos".
Le cafard prit le temps de se calmer et aborda son ouvrage. C'était une longue séance de lecture qui l'attendait.