Rappel du premier message :
C'est avec les cuisses en piteux état que je descends finalement de mon destrier, devant la porte du palais où, alors que je viens freiner des quatre fers pour mettre fin à ma course dératée, deux drôles de gardes me zieutent avec curiosité. Le visage et le corps en sang, vêtue comme une souillon, ma bure orientale déchirée par endroits, mes sous-vêtements quasiment apparents, c'est toutefois en boitant que je me précipite dans les jardins du palais sans attendre la confirmation des soldats hébétés sur le palier de l'entrée. A vue de nez, il doit alors être aux alentours de midi : j'espère de fait que l'autre pervers a bien réussi à arriver à temps pour mettre fin à la mascarade du Grand Vizir. Car même si, au moment où nous avions quitté ensemble le camp des brigands nous possédions encore une bonne longueur d'avance, des rencontres infortunées avec des animaux sauvages et des sables mouvants nous avaient finalement coûté une quantité de temps non négligeable. Et c'est sans évoquer la rencontre imprévue qui nous avait décisivement séparés, à quelques lieues de la capitale.
Le cou tendu par dessus l'épaule de l'officier, je guettais avec une attention particulière le paysage qui se dressait devant nous. Notre course effrénée nous avait déjà coûté de devoir traverser en hâte un repère de chacals affamés, nous tirer de trois bancs de sables mouvants et éviter de peu un nid de scorpions blancs. A cet effet, nous avions dû nous écarter de la route principale plusieurs fois, ce qui nous avait d'ores et déjà fait perdre une heure et demi de trajet. Mais ç'avait été lorsque nous nous étions rapprochés d'Alubarna pour ne plus avoir qu'une heure et demi de route supplémentaire que les véritables ennuis avaient pointé le bout de leur nez, personnifiés dans une silhouette grise, camouflée dans un nuage de poussière, qui s'était soudain mise à nous pourchasser. Et visiblement dotée d'un destrier en meilleure forme que le notre, celle-ci avait sensiblement gagné du terrain sur nous avant que nous ne commencions véritablement à nous alarmer.
- Il n'a pas l'air de vouloir nous lâcher. dis-je enfin, courbée vers l'arrière, cherchant des yeux notre poursuivant, qui, à ma grande surprise, n'est plus qu'à quelques mètres de nous rattraper.
Mais à peine ai-je fini ma phrase que quelque chose vient soudain s'enrouler autour de mon cou, m'arracher à la monture et me balancer violemment contre terre. Il me faut peu de temps pour saisir la situation dans laquelle je me trouve et reconnaître la qualité de la corde déjà trop familière ainsi que l'identité de la personne qui tient l'autre bout : Effkri Mabhoul. Me redressant maladroitement sur mes deux jambes faiblardes face à l'adversaire qui - dans un état toujours aussi piteux physiquement mais nouvellement animé par un désir irrépressible de vengeance - vient rembobiner son arme autour de sa main gauche, la seule qu'il lui reste à proprement parler.
- Enfin je te retrouve, imposteur ! me toise l'oriental du haut de son canasson gris. Qui que tu sois, je vais te faire payer ton insolence.
Et à nouveau, l'homme vient dérouler sa corde dans une tentative aussi désespérée que futile de me fouetter le flan. Cependant bien que je réussisse aisément à éviter le coup grossier et lent, ce n'est que trop tard que je remarque les shurikens accompagnant l'attaque qui viennent se planter autour de moi... et dans mon mollet. Relâchant un léger cri de douleur, je profite du petit moment de satisfaction de mon assaillant pour me retourner et donner l'ordre à l'officier de la Marine de foutre le camp.
- Qu'est-ce que tu fous, va au palais, vite ! Je m'occupe de lui.
N'attendant pas une minute de plus pour mettre mes consignes à exécution, l'homme tourne les rennes et reprend sa chevauchée sauvage alors que mon regard ne revient que trop tardivement vers l'opposant qui, entre temps, n'est pas resté sans rien faire. Alors, claquant sèchement et ligotant ma cheville, je me vois soudainement tirée par une nouvelle liane vers le cavalier qui, tout en enroulant avec de grands mouvements vifs la corde autour de sa main, m'envoie en même temps des couteaux de lancer que je peine malgré tout à esquiver. Saisissant à mon tour mon couteau de chasse attaché à ma cuisse, je mets fin à la tractation en tranchant le lien d'un coup net avant d'envoyer la lame se planter à quelques centimètres du sabot de l'animal. Hennissant et se cabrant comme prévu, la belle bête vient brusquement se débarrasser du général sur son dos qui tombe lourdement à terre, avant de s'écarter légèrement du champ de bataille.
- Cette fois-ci je ne ferai pas l'erreur de te laisser en vie. souris-je tout me remettant sur pattes pour, à mon tour, toiser l'opposant qui peine un peu plus à faire de même.
- Alors... commence le bonhomme avant de prendre une bonne inspiration et finalement déclarer : ...viens te battre.
Réagissant à ces mots automatiquement, je me fends spontanément d'un Soru pour apparaître devant mon adversaire et m'élancer dans les airs avec un puissant coup de talon avant d'enchaîner avec un Rankyaku Ran l'obligeant à reculer par petits bonds sur une courte distance. Sous l'efficacité de la mitraille, j'attends l'instant propice pour enfin découper l'espace devant moi d'une lame d'air horizontale qui vient propulser l'homme au-dessus du sol. Échouant cependant à le déstabiliser, l'opposant profite alors de l'élan qui lui est conféré par mon attaque pour m'envoyer brusquement un coup de corde roulée en boule dans le ventre et me plaquer au sol avant de me rejoindre. Restée inerte jusqu'à ce que le général fasse le pas décisif, je soulève alors soudainement mon bassin pour venir emprisonner la tête du malfrat entre mes cuisses et violemment l'envoyer manger du sable, sans pour autant arriver à esquiver une courte lame sortie de sous sa manche qu'il vient me planter entre les côtes. Jurant sous l'effet de ma blessure, je me vois alors contrainte de prendre du recul pour dégager la lame de la plaie puis darder un regard sombre sur le ninja enturbanné que mes attaques n'ont pas pour autant laissé indemne.
- Tu te défends bien. admets-je avant de disparaître une nouvelle fois dans l'air, non sans laisser figurer une courte moue de douleur sur mon visage.
Jaillissant donc dans les airs, juste au-dessus de la tête de Mabhoul, j'entreprends finalement de le charger d'une attaque efficace tant qu'il est encore à terre.
- Mais ça ne suffira pas. Tekkai Kenpou... viens-je continuer tout en fortifiant soudainement mes poings, me rapprochant dangereusement du bonhomme qui tarde à se relever.
Puis, me cabrant vers l'intérieur, les avant-bras ramenés derrière-moi, je décide de donner le tout pour le tout et déchainer les enfers :
Deux heures plus tôt...
Le cou tendu par dessus l'épaule de l'officier, je guettais avec une attention particulière le paysage qui se dressait devant nous. Notre course effrénée nous avait déjà coûté de devoir traverser en hâte un repère de chacals affamés, nous tirer de trois bancs de sables mouvants et éviter de peu un nid de scorpions blancs. A cet effet, nous avions dû nous écarter de la route principale plusieurs fois, ce qui nous avait d'ores et déjà fait perdre une heure et demi de trajet. Mais ç'avait été lorsque nous nous étions rapprochés d'Alubarna pour ne plus avoir qu'une heure et demi de route supplémentaire que les véritables ennuis avaient pointé le bout de leur nez, personnifiés dans une silhouette grise, camouflée dans un nuage de poussière, qui s'était soudain mise à nous pourchasser. Et visiblement dotée d'un destrier en meilleure forme que le notre, celle-ci avait sensiblement gagné du terrain sur nous avant que nous ne commencions véritablement à nous alarmer.
- Il n'a pas l'air de vouloir nous lâcher. dis-je enfin, courbée vers l'arrière, cherchant des yeux notre poursuivant, qui, à ma grande surprise, n'est plus qu'à quelques mètres de nous rattraper.
Mais à peine ai-je fini ma phrase que quelque chose vient soudain s'enrouler autour de mon cou, m'arracher à la monture et me balancer violemment contre terre. Il me faut peu de temps pour saisir la situation dans laquelle je me trouve et reconnaître la qualité de la corde déjà trop familière ainsi que l'identité de la personne qui tient l'autre bout : Effkri Mabhoul. Me redressant maladroitement sur mes deux jambes faiblardes face à l'adversaire qui - dans un état toujours aussi piteux physiquement mais nouvellement animé par un désir irrépressible de vengeance - vient rembobiner son arme autour de sa main gauche, la seule qu'il lui reste à proprement parler.
- Enfin je te retrouve, imposteur ! me toise l'oriental du haut de son canasson gris. Qui que tu sois, je vais te faire payer ton insolence.
Et à nouveau, l'homme vient dérouler sa corde dans une tentative aussi désespérée que futile de me fouetter le flan. Cependant bien que je réussisse aisément à éviter le coup grossier et lent, ce n'est que trop tard que je remarque les shurikens accompagnant l'attaque qui viennent se planter autour de moi... et dans mon mollet. Relâchant un léger cri de douleur, je profite du petit moment de satisfaction de mon assaillant pour me retourner et donner l'ordre à l'officier de la Marine de foutre le camp.
- Qu'est-ce que tu fous, va au palais, vite ! Je m'occupe de lui.
N'attendant pas une minute de plus pour mettre mes consignes à exécution, l'homme tourne les rennes et reprend sa chevauchée sauvage alors que mon regard ne revient que trop tardivement vers l'opposant qui, entre temps, n'est pas resté sans rien faire. Alors, claquant sèchement et ligotant ma cheville, je me vois soudainement tirée par une nouvelle liane vers le cavalier qui, tout en enroulant avec de grands mouvements vifs la corde autour de sa main, m'envoie en même temps des couteaux de lancer que je peine malgré tout à esquiver. Saisissant à mon tour mon couteau de chasse attaché à ma cuisse, je mets fin à la tractation en tranchant le lien d'un coup net avant d'envoyer la lame se planter à quelques centimètres du sabot de l'animal. Hennissant et se cabrant comme prévu, la belle bête vient brusquement se débarrasser du général sur son dos qui tombe lourdement à terre, avant de s'écarter légèrement du champ de bataille.
- Cette fois-ci je ne ferai pas l'erreur de te laisser en vie. souris-je tout me remettant sur pattes pour, à mon tour, toiser l'opposant qui peine un peu plus à faire de même.
- Alors... commence le bonhomme avant de prendre une bonne inspiration et finalement déclarer : ...viens te battre.
Réagissant à ces mots automatiquement, je me fends spontanément d'un Soru pour apparaître devant mon adversaire et m'élancer dans les airs avec un puissant coup de talon avant d'enchaîner avec un Rankyaku Ran l'obligeant à reculer par petits bonds sur une courte distance. Sous l'efficacité de la mitraille, j'attends l'instant propice pour enfin découper l'espace devant moi d'une lame d'air horizontale qui vient propulser l'homme au-dessus du sol. Échouant cependant à le déstabiliser, l'opposant profite alors de l'élan qui lui est conféré par mon attaque pour m'envoyer brusquement un coup de corde roulée en boule dans le ventre et me plaquer au sol avant de me rejoindre. Restée inerte jusqu'à ce que le général fasse le pas décisif, je soulève alors soudainement mon bassin pour venir emprisonner la tête du malfrat entre mes cuisses et violemment l'envoyer manger du sable, sans pour autant arriver à esquiver une courte lame sortie de sous sa manche qu'il vient me planter entre les côtes. Jurant sous l'effet de ma blessure, je me vois alors contrainte de prendre du recul pour dégager la lame de la plaie puis darder un regard sombre sur le ninja enturbanné que mes attaques n'ont pas pour autant laissé indemne.
- Tu te défends bien. admets-je avant de disparaître une nouvelle fois dans l'air, non sans laisser figurer une courte moue de douleur sur mon visage.
Jaillissant donc dans les airs, juste au-dessus de la tête de Mabhoul, j'entreprends finalement de le charger d'une attaque efficace tant qu'il est encore à terre.
- Mais ça ne suffira pas. Tekkai Kenpou... viens-je continuer tout en fortifiant soudainement mes poings, me rapprochant dangereusement du bonhomme qui tarde à se relever.
Puis, me cabrant vers l'intérieur, les avant-bras ramenés derrière-moi, je décide de donner le tout pour le tout et déchainer les enfers :
JUGON OUREN !!
Dernière édition par Annabella Sweetsong le Mar 29 Déc 2015 - 3:58, édité 1 fois