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Quand les rats infestent le navire

Ce fut un long voyage qui le mena de Torino à Suna Land, mais après un périple de trois jours,  le forban était arrivé à bon port. Joe n'était pas venu sur cette île prospère afin de rassembler des informations sur les pirates les plus recherchées de South Blue, il n'en avait pas besoin. Dans le coin personne n'ignorait que toute la région était tenue en coupe réglée par le capitaine Nnoles, ou plutôt, l'amiral Nnoles comme il aimait se faire appeler.
Tout amiral qu'il était, cet écumeur des mers n'avait aucune flotte à commander, car son vaisseau seul lui suffisait. Le Fog Fortess, appelé par tous "le Fogtress" était connu comme le loup blanc.  Un galion immense, bâtit selon les plans de son capitaine, les ponts y étaient réhaussés de manière impressionnante, et, du fait de sa carure, on pouvait deviner que le titre de forteresse n'était pas  usurpé. L'inconvénient de la bête était qu'elle était si lourde que le vent peinait à la propulser, alors, de nombreuses et gigantesques rames étaient perpetuellement sorties afin de naviguer sur les flots. On disait qu'il fallait près d'une dizaine de rudes gaillard afin de manoeuvrer une seule de ces rames, cela donnait une idée de quel genre de boucaniers voguaient aux côtés de l'amiral.

Mais la particularité la plus marquante de cet immense vaisseau restait avant tout cet appareil à brouillard aménagé au niveau de la proue. Partout où le Fogtress passait, un épais manteau de brume l'entourait, dissuadant tout forban trop téméraire de s'approcher, mais surtout, permettant d'envoyer par le fond les marines trop zélés qui oseraient tenter de les aborder.  Nnoles était connu pour sa vision hors pair, pourtant borgne, un seul oeil lui suffisait pour manoeuvrer dans le brouillard le plus épais, lui octroyant un avantage certain en mer. En clair, cette caractéristique propre au Fogtress le rendait très facile à repérer, mais quasi impossible à aborder. Ces pirates étaient maîtres incontestés des mers de South Blue, on ne pouvait les affronter de manière équitable que sur la terre ; mais à part lorsqu'ils allaient remplir leurs provisions, les occasions étaient rares.

Audacieux, Joe avait vocation à rejoindre les UFOGs, nom de l'équipage de l'intrépide amiral Nnoles. Les dépêches rapportant leur présence étaient presque quotidiennes, là où ils passaient, le traffic maritime était suspendu le temps qu'ils s'en aillent vers d'autres horizons, c'est dire l'impact qu'ils avaient sur toute la région.
Inutile de préciser que cela faisait quelques temps qu'ils semblaient stagner au large de Suna Land, d'où la décision du cafard de s'y rendre.
Arrivé sur les quais, Joe remarqua bien vite que beaucoup d'habitants restaient là, immobiles à regarder au loin. Ceux là cherchaient à observer au loin la brume du Fogtress que l'on pouvait apercevoir de temps à autre. Pour autant, les riverains ne semblaient pas terrifiés de la présence de si terribles boucaniers dans les environs. Cela était dû à la forte présence de marines, qui, déjà conséquente en règle générale, avait obtenu des renforts du QG de South Blue. Le QG n'avait d'ailleurs pas lésiné sur les moyens, car ce fut le colonel Hyugen Komamuri qui fut dépêché, une sommité dans la profession.

Partout sur le quai, le numéro d'escargophone de la garnison de marine était affiché pour l'informer de toute activité suspecte au large. La ville, bien que paisible, semblait à certains égards se préparer à un état de siège, tous se préparaient à l'arrivée imminente de Nnoles qui, tel un squale, tournait autour de sa proie, prêt à lui fondre dessus et la déchiqueter.

- Évidemment, ça fourmille de mouettes dans le coin. Quelle poisse... !

Le cafard avait envisagé la possibilité de s'emparer d'un petit vaisseau, comme il l'avait fait lors de son guet-apens en solo, mais ce projet semblait de fait compromis. Qu'à cela ne tienne, il faudrait s'approprier une embarcation de manière honnête. A l'idée du mot "honnête" Joe eut un frisson, puis , sachant que Suna Land était une île très touristique, il partit en quête d'une boutique qui lui louerait une barque.
Une fois le commerce trouvé, il déboursa la totalité de la somme qu'il avait sur lui, soit, 40 000 berries pour la location et le prix de la caution, puis, embarqua à bord de la chaloupe. Se saisissant des rames, prêt à trimer en direction du brouillard à peine perceptible depuis l'embarcadère, il se sentit comme paralysé. Levant la tête doucement, il vit au loin la silhouette du colonel Komamuri qu'il avait déjà aperçu dans le journal. S'apprêtant à quitter les lieux au plus vite, un marine l'interpela.

- Tiens, voilà un moment que je n'avais vu un touriste assez audacieux pour prendre la mer.

Joe devait réagir vite.

- Je suis venu ici pour pêcher, je m'en tiens à ma décision initiale, pirate ou pas, je gacherai pas les vacances !


C'est en jouant sur une fausse personnalité de pêcheur borné et têtu qu'il espérait faire baisser la vigilance de la mouette.

- Pourtant, vous n'avez pas de canne à pêche à bord....

La situation fut soudain plus tendue. C'était une boulette assez grave que venait de commetre Joe, mais, devant réfléchir rapidement, le scénario de la pêche était le plus cohérent. Là, Joe s'estima heureux d'avoir perdu sa casquette "marine" à Rokade, autrement, il aurait très vite été interpelé.

- Faut-il être un marine pour pas savoir pêcher les poissons volants à la main. Là d'où je viens à Kokoyashi, on apprend à faire ça dès qu'on est gosse. Franchement....

Et le plus naturellement du monde, il se mit à ramer, comme si il venait de rabattre le caquet de son interlocuteur. De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace. Le marine ne trouva rien à redire, salua Joe, et lui souhaita même une bonne pêche.

- Merci mon gars !

Répondit le cafard, avant de marmoner entre ses dents.

- Pauvre con va ! hinhin.

A présent, il était temps de ramer. Cap vers le brouillard.


Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 31 Déc 2015 - 15:41, édité 1 fois
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- Rhaa putain ! J'ai horreur de naviguer à l'aveuglette !

On ne pouvait pas toujours penser à tout, mais de là à ne penser à rien, il y avait au moins un juste milieu. Pourtant, Joe, qui comme une fleur s'était jeté dans le brouillard au large, n'avait manifestement pas réfléchit au fait qu'il était très difficile de naviguer quand on ne voyait pas à deux mètres devant soi. C'était d'ailleurs la raison principale pour laquelle la marine ne tentait jamais rien contre l'amiral Nnoles en mer, car ils n'avaient aucune chance face à lui une fois leur champ de vision réduit à néant.
Le forban, sur sa barque, ramait très lentement. Évidemment, il craignait de se prendre un récif, ce qui aurait contrarié ses projets, mais ce qui l'effrayait plus que tout, c'était le silence, la sensation d'être seul, isolé du monde ; c'était un effet que produisait le brouillard.
Des sons sinistres étaient portés par les vents, comme des rires glauques qui railleraient Joe.

- Les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas, les fantômes ça existe pas....

Lâchant les rames un instant, les larmes aux yeux, le visage déformé par la peur, il empoigna de ses deux mains une touffe de ses cheveux hirsutes.

- BORDEL ET SI ÇA EXISTAIT ?!

Mais les rires qu'il entendit n'étaient plus si terrifiant qu'il y a quelques instants. Lâchant ses cheveux, Joe se retourna. Tentant d'observer la silhouette qui se trouvait dans son dos, il manqua de se faire mal au cou à force de lever la tête.

- Gigantesque...

Comme tout South Blue, il savait que le Fogtress était véritablement une forteresse des mers, seulement, même dans son imagination il n'aurait pu considérer à quel point cela était vrai. Le cafard comprenait à présent pourquoi la marine n'osait pas se frotter à Nnoles, ce n'était pas seulement la brume qui les décourageait, mais l'immensité du bâtiment qu'ils auraient à aborder ainsi que tous les hommes qui s'y trouvent.
Plus il se rapprochait du galion géant, plus l'ambiance devenait chaleureuse, Joe, n'osait imaginer combien de centaines d'hommes étaient à bord. Ce qu'il espérait surtout, c'est qu'on l'entendrait, car il ne voyait aucune prise pour escalader un tel bâtiment. Alors il leva la tête, mit ses mains en porte voix et tenta d'interpeler le personnel à bord.

- Oooooooy ! Du bateau, vous recrutez ?!

Pas de réponse. Il insista, et enfin on lui répondit.

- En v'là des manières de s'manifester ! En principe on recrute que le temps de mouiller sur une île, tu peux pas attendre non ?!

Joe fronça les sourcils surpris. Est-ce que l'équipage des UFOGs étaient si procédurier ou se foutait-on tout simplement de sa gueule ? L'intonation de celui qui lui avait répondu laissait place au doute.

- Bah, je pense que vous tarderez pas à venir sur Suna Land, mais je crois que vous aurez foutu le feu à toute cette putain d'île avant que j'ai le temps de signer pour monter à bord, donc je prends les devants !


Ce n'était là que la stricte vérité. En réponse à cela, suite à un court silence, son interlocuteur, en haut du pont lui posa la question la plus intelligente du monde :

- T'es de la marine ?

Bouche bée, Joe murmura :

- Les bras m'en tombent...

Puis, se ressaisissant, reprit la conversation.

- Évidemment que je suis de la marine, qui serait assez con à part une mouette pour approcher l'équipage de l'amiral Nnoles ?!

Là encore, un silence précéda la réponse de son nouvel ami. Sans doute ce dernier mettait-il un temps à analyser les réponses, car étant trop saoul. Après tout, l'ambiance semblait à la fête, on entendait même de la musique, l'hypothèse du pirate bourré était plus que vraisemblable.
Un rire bien gras se fit entendre, puis une échelle en corde fut lancée jusqu'à Joe.

- Y'avait pas d'autre réponse possible moussaillon ! Grimpe, plus on est de fou, plus on rit ! Et bienvenue ches les UFOGs !

C'était comme ça la piraterie. Pas de lettre de motivation à envoyer, juste un entretien de quelques secondes suffisait. De toutes manières, le premier venu pouvait se servir d'armes pour massacrer et s'enrichir, on n'en demandait pas plus.
Le cafard grimpa à l'échelle. La tâche ne fut pas aisée, le poids de sa parka avec les armes qui s'y trouvaient l'alourdissait passablement, et c'est avec peine qu'il arriva sur le pont. Là, un curieux vent frais, continu et semblant venir d'un point précis soufflait. Le brouillard était ainsi absent de toute la surface du vaisseau, d'où pourtant, il émanait. Cette particularité singulière fit s'interroger Joe, qui cherchait du regard le mécanisme permettant un tel procédé.
Ce fut difficile de repérer quoi que ce soit. Le pont sur lequel il se trouvait était noir de monde, il venait d'arriver au moment le plus opportun possible, car c'était effectivement une fête qui se déroulait. Tout le monde dansait et buvait, mais l'amiral Nnoles ne semblait pas présent.
L'idiot aviné qui avait recruté Joe lui mit une chope de bière entre les mains puis disparu dans la foule. Il y avait tant de monde à bord que personne ne remarquerait l'arrivée du cafard, ce qui était tant mieux, ce dernier détestait attirer l'attention.

Toujours intrigué par ce vent dont le souffle était constant et ne s'arrêtait pas, il déambula, sa boisson à la main, à la recherche de l'origine de cette curieuse bise. Le pont central était très grand, il lui fallu du temps pour le parcourir. Enfin, il trouva, situé à côté de l'escalier menant au pont supérieur en poupe, deux curieux coquillages d'où émanait le vent.

- Ça ressemble un peu au coquillage du capitaine...

Se dit-il en se remémorant sa courte escale à Calm Belt. Examinant le dispositif qui soufflait sans interruption, une voix semblant sortir des profondeurs le fit sursauter.

- Silence !

Au loin, un homme se dressait en haut du pont opposé à celui auquel le cafard faisait face. D'aussi loin, Joe ne put distinguer à quoi ressemblait l'imposant personnage, mais il avait compris en voyant que tout le monde faisait effectivement silence, que cet homme n'était autre que l'amiral Nnoles.


Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 31 Déc 2015 - 20:31, édité 2 fois
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L'amiral s'adressait à la foule qui inondait le pont, il allait dicter ses consignes de capitaine. Joe qui faisait à présent parti des UFOGs les écouta avec attention. Nnoles était un homme dont on ne pouvait nier le charisme, il commandait des forbans semblant indomptables, et leur inspirait un respect que beaucoup pourraient lui envier. C'était un homme à craindre, sa prime de dix-huit millions de berries ne sortait pas de nulle part.

- Voilà quelque temps déjà que nous tournons en rond autour de Suna Land.

Ce n'était  un secret pour personne, c'était d'ailleurs pour cela que les marines s'étaient amassés sur l'île, car craignant le pire.

- Nous allons quitter le large et nous éloigner d'ici.

Alors que tout l'équipage semblait euphorique à l'idée de voir leur capitaine donner les consignes d'attaque de l'île, tous furent perplexes, Joe le premier, en l'entendant annoncer une telle mesure. A quoi avait bien pu servir un séjour de plusieurs semaines autour de Suna Land ? Déjà, on commençait à chuchoter dans la foule réunie sur le pont.

- Ce ne sera que pour prendre l'élan afin de piller ce tas de berries que représente cette île muhaha !

Il en fallu peu pour que tous se mettent à acclamer leur capitaine, ravis de pouvoir enfin faire parler la poudre et couler le sang. Seulement, si tous avaient retrouvé leur bonne humeur, le cafard, qui venait de finir sa chope de bière, se demandait à quoi bon s'éloigner de Suna Land pour mieux y revenir. A moins que...

- Après que nous nous serons éloigné d'ici, une frégate menée par quelques hommes, équipée elle aussi d'un dispositif de brouillard, se ruera en direction de l'autre extrémité de l'île. Lorsque les marines se dirigeront sur le front opposé, nous en profiterons pour accoster, piller, et repartir aussitôt. Messieurs, aiguisez vos lames, buvez à votre saoul, car nous attaquerons demain en matinée.

Le capitaine Nnoles ne devait pas sa réputation uniquement à son vaisseau et son équipage nombreux, c'est sa prudence et ses plans qui lui avaient permis d'être le pirate le plus influent de South Blue. Joe commençait à apprécier le bougre, voilà un homme qui lui assurerait des revenus riches et constants à l'avenir. Cette seule perspective l'enchantait.

Puisqu'un assaut d'envergure allait être mené sur une île, mieux valait se familiariser avec le vaisseau. En une journée avant l'attaque de Suna Land, Joe n'aurait certainement pas le temps de tout visiter, cependant, il lui fallait au moins trouver son chemin jusqu'aux canons, car après tout, c'était le devoir d'un artilleur de se trouver là. Bien qu'il ait quelques connaissances en navigation, le Fogtress n'obéissait qu'à son maître, l'amiral Nnoles, il était seul navigateur à bord. D'ailleurs, des rumeurs qui étaient parvenues aux oreilles de Joei, certifiaient que Nnoles était constamment sur le pont avant du bâtiment, à la barre. Le Fog Fortress était sa création après tout, il avait lui même écrit les plans, rien d'étonnant à ce qu'il garde jalousement le commandemant de son chef d'oeuvre.

- Diantre cul ! Ils pourraient quand même donner les directions...

Le galion était en effet grand au point où l'on pouvait s'y perdre. Cherchant un panneau indiquant "salle des canons", Joe prit conscience du fait que la quasi totalité de l'équipage devait être illetrée. Une pièce ne tarda pas à attirer son regard qui semblait s'émerveiller soudain. Là, pas de canon, juste des richesses entassées les unes sur les autres Ayant presque la bave aux lèvres devant ce qui semblait être la salle du butin, un camarade du cafard lui mit une tape dans le dos en rigolant.

- Moi aussi grand ça m'a fait le même effet ! Tu te demandes peut-être pourquoi personne ne garde une telle salle ? Bah je vais te le dire moi, on met rarement pied à terre, et tout le monde est fouillé en sortant, inutile de piquer quoi que ce soit !


S'égosillant à rire une fois de plus, l'individu partit retrouver son poste. Tentant de reprendre son souffle après avoir été si violemment frappé dans le dos, Joe ne s'était pas demandé pourquoi personne ne montait la garde, trop obnubilé par l'or scintillant aveuglant jusqu'à sa raison. Puis, revenant un peu à lui, ses yeux s'équarquillèrent plus qu'ils ne l'étaient déjà.

- Pas... pas possible... C'est....

Son regard s'était porté sur une carte au trésor. Pas n'importe laquelle, le sceau en bas à droite indiquait qu'elle appartenait à Shodem le jaune, pirate réputé jadis pour avoir pillé un convoi sous haute escorte transportant environ un demi milliard de berries. Un coup de maître à n'en pas douter.

A cet instant, pesant le pour et le contre, Joe réfléchit. Il avait le choix entre des revenus constants et certains, d'un montant faible, mais toujours bien supérieur à ce qu'il pouvait gagner seul, et un pactole gigantesque. C'est avec des berries dans les yeux, et de fourberie dans son coeur que sa décision fut prise.

- Un demi milliard hinhin ! Les affaires reprennent !

Ingrat qu'il était, le forban se frotta les mains. Déjà il cherchait un moyen de s'emparer de la carte sans avoir à être fouillé et exécuté. Les recours étaient nombreux, mais pour être sur que personne ne remarque la disparition de ce qu'il comptait voler, et ne parte à sa poursuite, il lui fallait s'assurer que plus personne ne puisse le retrouver.
Restait à savoir comment annihiler seul, un équipage de centaines d'homme, sur un vaisseau que même la marine n'osait approcher. Sachant pertinemment qu'une tortue était invincible sous sa carapace, et inoffensive sans, Joe savait quand il fallait frapper afin de mettre un terme à l'existence des UFOGs.

Fouillant dans son manteau, il sortit un escargophone. Et se remémorant le numéro affiché partout sur les quais de Suna Land, le cafard s'isola et fit savoir à premier intéressé qui décrocha :

- J'ai quelques informations concernant un certain capitaine Nnoles....

C'était aussi ça la vie de pirate, l'allégeance première allait à l'or plutôt qu'au capitaine.


Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 31 Déc 2015 - 20:34, édité 2 fois
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C'était le grand jour. Matinal, l'équipage ds UFOGs semblait générer un tremblement de terre en s'affairant à s'armer et à s'occuper des préparatifs pour la grande razzia qui s'annonçait sur Suna Land.
Lorsque le capitaine serait prévenu par escargophone de la présence de marine à l'autre extrémité de l'île, par le petit équipage qui servait de leurre, le Fogtress foncerait, propulsé par ses gigantesques rames, en direction du quai principal de l'île. Joe, qui pensait trouver sa place derrière les canons qu'il avait enfin trouvé la veille, était justement assigné aux rames.

- Bordel à cul, j'ai pas signé pour les galères !

Il pestait à l'idée de devoir suer à accomplir cette tâche épuisante. Mais les ordres étaient les ordre, il les écouterait jusqu'au bout. Mais il n'était pas dit qu'il les divulgue aux marines comme il l'avait fait la veille au soir. L'intégralité du plan de Nnoles avait été dévoilé. Les marines ne pouvant y croire dans un premier temps, se souvinrent qu'un faible groupe de l'équipage des UFOGs s'était éloigné de la forteresse marine quelques jours auparavant. Il s'agissait du groupe qui serait plus tard occupé à faire diversion.
Ainsi, sur Suna Land, les marines se préparaient probablement à l'assaut.

- Si j'étais eux, je cacherais mes hommes pour le parfait guet-apens.

Son voisin, qui ramait avec lui le regarda circonspect.

- Qu'est-ce que tu as dis, j'ai pas compris.

- Je disais ta gueule et rame branleur !

Le pirate se contenta de serrer les dents, bien plus musclé que Joe, il aurait pu écraser le cafard d'un coup de poing, mais l'opération était trop importante pour se permettre de créer du remous à bord, et ça, Joe le savait.
Un des membres d'équipage fut chargé de faire savoir à tous les postes du vaisseau des observations de la vigie.

- Pas un marine à quai ! Ces cons ont tous marché !

Comme le traitre l'avait envisagé, c'était un guet-apens qui s'annonçait. La toile étant tissée par la mouette, il ne restait qu'à Nnoles, le requin de South Blue, de se faire prendre dans ses filets. Cela gênait Joe de débarrasser la région du pirate le plus influent, rendant le contrôle de la marine sur mer plus absolu. Mais cela valait bien cinq cent millions de berries.

♪♫ Rââââââme rââââme matelot ! Jusqu'à l'horizoooooooon... ♫♪

Un camarade s'empressa de lui mettre une claque sur le crâne. On n'appréciait pas trop ceux qui poussaient la chansonnette à leur poste de travail, d'autant plus lorsqu'ils chantaient faux. Le forban n'avait pourtant pas l'âme d'un mélomane, mais son plan le rendait nerveux. Car si il comptait échapper au courroux des futurs survivants des UFOGs une fois la carte au trésor en sa possession, il espérait bien échapper à la marine aussi. Son plan pour s'enfuir sans aucun poursuivant comportait d'autres étapes, et celles-ci étaient particulièrement osées, mais nécessaire.

Le Fogtress était assez proche de l'embarcadère. Il allait être temps de mettre les chaloupes à la mer pour piller Suna Land. Joe n'avait pas ramé longtemps, mais ses bras le faisaient souffrir. Il n'était décidément pas du genre à fournir des efforts, le seul muscle qu'il daignait muscler demeurait sa cervelle perfide.
Tous devaient se rendre sur le pont, le gros des troupes devrait partir en chaloupe, et quelques dizaines d'hommes resteraient de garde à bord. Inutile de dire que Joe avait signé pour faire partie du deuxième groupe. Il alla à la proue, et un long moment, regarda l'essaim de barques qui se ruaient vers les côtes de Suna Land. C'était une île de plaisance qui fourmillait de touristes habituellement, il était si tentant de piocher dans les richesses qui étaient accumulées là bas. C'était une idée lumineuse qu'avait eu le capitaine Nnoles. Quel dommage qu'une vermine insignifiante  lui plante un couteau dans le dos, même pas deux heures après avoir été recruté dans son équipage.

- 3....2.....1.....

Le visage de Joe s'illumina d'un macabre sourire dont lui seul avait le secret. Des coups de feu commencèrent à retentir, et sortant des habitations entourant les centaines de pirates ayant pénétré sur l'île, la marine avait encerclé ses assaillants. Le colonel Komamuri était parmi eux.
Ne s'attardant pas davantage à la proue du vaisseau, car se foutant éperdument des affrontements sur Suna Land, le cafard s'en alla en sifflotant. Sa destination : la salle du butin.

Alors que tout l'équipage de garde, inquiet, regardait au loin le combat sur l'île, c'est dans un bâtiment quasiment vide que Joe alla se servir copieusement, s'emparant de la carte qu'il convoitait depuis la veille.

- Bon... Quand faut y aller...

Beaucoup moins décontracté tout à coup, il allait devoir passer à la suite de son plan.
Puisqu'il ne pouvait s'enfuir sans risquer d'être appréhendé par la marine, ou les restes de l'équipe de garde, il devait tous les mettre hors d'état de nuire.
Il se trouvait à présent à l'intérieur de la salle des canons. S'étendant sur toute la longueur du Fogtress, on n'arrivait à en voir le bout. Ce n'était pas tant les canons qui intéressaient Joe à cet instant précis, mais plutôt les tonneaux de poudre.

Le plan était simple, répandre de la poudre aux quatre coins du galion et y craquer une allumette. Les couloirs du vaisseaux étaient vides. Perçant un trou dans un baril de poudre, le cafard n'avait qu'à le faire rouler, et y allumer la traînée derrière.
Déjà, le feu se répandait doucement mais surement à l'intérieur du bâtiment.

- J'espère que ça sent pas déjà le cramé là haut.

Pour le moment, tant que l'équipage de garde reportait sa vigilance sur les combats de Suna Land, Joe répandait de la poudre dans l'intégralité des quartiers situés sous le pont. Sa tâche étant accomplie, il ne suffisait qu'à attendre que le feu se répande quelque peu avant d'enflammer tout le Fogtress. Cette fois, ce ne serait pas de la brume qui l'entourerait, mais une fumée bien plus dense.

S'étant d'ailleurs interrogé sur la nature de cet appareil générateur de brume, Joe, qui dispersait de la poudre partout sur le vaisseau, parvînt jusqu'à la salle où se trouvait l'engin. Encore une fois, c'était un de ces curieux coquillages comme il avait vu sur le pont, mais plutôt que de faire du vent, un épais brouillard en sortait.

- Si je m'en sors, il faudra que je me renseigne sur ces dispositifs.

Rien ne garantissait qu'il s'en sortirait, car en se dirigeant vers le pont, il entendait l'équipage s'affoler davantage.

- Le feu, il y a le feu ! Mais comment c'est arrivé ?!

Le cafard qui était le seul à ne pas être sur le pont allait paraître suspect si il arrivait comme une fleur, il pensait qu'il aurait eu le temps de remonter avant les flammes, ce fut un mauvais calcul de sa part.  Alors, il dégaîna son mousquet à triple canons, et grimpant sur le pont, en mimant une toux sévère s'adressa à ses camarades qu'il venait de trahir.

- *kof * * kof *Des marines... * kof * Des putains de marine ! C'était un piège ! * kof * Ils ont envoyé un petit commando foutre le feu. J'ai réussi à en abattre deux, mais * kof * je suis arrivé trop tard.

L'histoire avait l'air convaiquante, si le gros des troupes avait été piégé sur terre, il n'y aurait rien eu d'étonnant à ce que les marines finissent le travail sur le bateau. Aussi, personne ne questionna la présence de Joe sur le vaisseau, l'équipage était si vaste que tout le monde ne se connaissait pas, par conséquent, un visage inconnu ne surprit aucun d'entre eux.
Tous étaient paniqués. Joe cacha un sourire mesquin et satisfait derrière sa main. Le chaos était aussi intense à bord qu'à Suna Land. On pouvait considérer les UFOGs comme morts et enterrés, si tant est que Nnoles n'échappait pas à la marine.
Maintenant, il fallait échapper à une éventuelle poursuite des mouettes, et Joe connaissait le parfait moyen de bloquer leurs vaisseaux.

Tandis que l'équipage de garde s'emparait des dernières chaloupes pour s'enfuir, Joe alla à la barre et mit le cap vers le quai où étaient amarrés tous les vaisseaux de la marine, puis brisa le gouvernail pour empêcher tout revirement de bord.

- Dire que j'ai l'honneur d'être le seul homme à part Nnoles à pouvoir toucher le gouvernail hinhin.

Les voiles du navire avaient été déployées au préalable pour préparer une fuite rapide une fois Suna Land mise à sac. Joe alla décrocher les dials faisant du vent sur le pont et les plaça derrière la grande voile. L'immense galion n'avançait pas bien vite, mais il avançait surement.

- Ah les fils de chacal !

Alors que tout son plan se déroulait pour une fois sans accroc, le moment le plus crucial, à savoir sa fuite, fut gravement compromis.

- Ils ont prit toutes les chaloupes restantes !

Rares étaient les fois où les rats quittaient le navire avant Joe, mais il fallait une première fois à tout. Maintenant, il ressentait la frustration de ceux qu'il avait abandonné par le passé, laissés à un sort peu enviable. Le cafard était sur un navire qui voguait en direction des quais pour s'y écraser, et déjà, les flammes qu'il avait semé se répandaient sur le pont. Comment tout cela pouvait-il mal se terminer ?
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- Hmmmm, Esmeralda... Quand est-ce que tu vas me rappeler. La soirée qu'on a passé ensemble était si ... torride ...

Une foulard rose nacré à la main, le nez inspirant la douce odeur de parfum restant, le colonel Komamuri se remémore d'agréables souvenirs assit derrière son bureau.

-Si seulement, je pouvais la retrouver ... Non ! Ce n'est pas bien. Elle m'a dit d'attendre son coup de téléphone ... Je dois lui faire confiance. Par contre Jessica, je peux.

Infidèle ? Seulement avec les femmes.

Hmm, Jessica ? Oui c'est Hyugen  à travers ce denden que t viens de coller délicatement contre ton oreille si parfaite. Je me demandais si ...
CLAC !
- Mon colonel !!!
- Hum, oui ? Que se passe t-il ?
- Mon colonel, nous venons d'être informés que le pirate Nnoles et son équipage s'apprêtait à débarquer sur Suna Land pour piller un bâtiment !
- Jessica, ma chérie, je te rappelle sous peu. Reste proche de ce denden mon amour ... Bien dites m'en plus...


Le devoir avant tout. Même si par Jessica devait être impatiente de recevoir son coup de fil ... Diantre, l'amour n'a donc pas de place dans ce monde de brute ? Surtout ne lui dites rien, Jessica lui a crayonner un mauvais numéro lors de leur rencontre. Et puis Esmeralda ? Jamais elle ne le rappellera.

Et dans les minutes qui suivirent l'introduction de ce soldat dans le bureau du colonel, une longue discussion s'en suivie. Nnoles ? Où allait-il amarrer ? Combien d'hommes avait-il sous ses ordres ? Quel bâtiment visait-il ? Et dans un torrent de question, les réponses fusaient. Son équipage devait bien compter une cinquantaine d'ahuris. Si ce n'est plus. Quoiqu'il en soit, Komamuri n'allait pas rester les bras croisés et allait faire régner l'ordre par tous les moyens à sa disposition. Les pirates voulaient mettre à sac sa ville bien aimé ? Ils étaient mal tombés.

Tel un troupeau de taureau agité par le drapeau rouge du toréador, plus de la moitié des soldats du QG cavalaient dans les couloirs, s'apprêtant pour le combat qui allait suivre. Le temps était compter et le peu de secondes perdus pouvaient être fatale. Ils étaient de pirates, on pouvait donc s'attendre à tout.

Suna Land, aux alentours du Fogtress

Allez, venez mes petits... Maman canard va vous donner à manger.

Tapis dans l'ombre, le colonel et ses hommes s'apprêtaient autour du bâtiment visé par les pirates. La tension montait petit à petit et on pouvait observer certaine goutte de sueur ruisseler sur les tempes de quelques soldats. Des bruits de pas cassaient se silence propre à la mort, pour surgir de la brume, dévoilant les silhouettes des mercenaires. C'est alors, le torse bomber et la lame brandissante, que le colonel se levait, donnant l'ordre à ses hommes d'ouvrir le feu. Ils étaient encercler dans cette rue, ils ne pouvaient en sortir. Quelques insolants se dissimulaient entre les billes de plombs pour atteindre les rangs de l'armée du salut. Les baïonnettes sorties, le combat prenait désormais de l'ampleur. Et puis certains se faisaient tuer en ligne ennemi par les mains du commanditaire; Nnoles. Le groupe pirate était battu, certains d'entre eux gisaient sur le sol et d'autres, s'aidaient à se relever malgré la présence forte de la marine. Et au milieu, leur capitaine.

Surgissant derrière ses hommes armés jusqu'aux dents, Komamuri brandissait sa lame face à la truffe de l'adversaire, tel une demande au combat singulier.

- 18 millions de berrys ... Ça va nous faire une belle soirée arosée ça hahahaha ! Pas vrai les gars??!!!
Je vous tuerais tous ...
Boarf. Nan, j'crois pas nan.

Un saut par ci, un saut par là, les lames gouttaient le fer des autres. Et c'est à coup de pied que les deux hommes se séparaient. Et dans le feu de l'action, un coup de lame s'échappe et vient trouver les obliques du mercenaire. Dur. Saignant comme un boeuf que vient d'égorgé, il positionne sa main pour faire pression. Mais l'entaille était tellement large, qu'il ne put continuer le combat. D'un simple coup de fermoir, Komamuri l'assomme et ordonne à ses hommes de le transporter à l'hôpital de la prison, pour y finir ses derniers jours. Un combat court et ... juste court en fait.

- Bien maintenant, leur navire ...
    Au loin, un ersatz de légende venait de soupirer, Nnoles était vaincu. La marine savait expédier les affaires courantes quand ces dernières se présentaient à portée de bec, c'était d'ailleurs pour cela que Joe préférait ne pas les avoir sur le dos pour sa fuite.
    Seulement, à cet instant précis, la marine était le dernier de ses soucis. Le feu se répandait aussi bien en proue qu'en poupe et se rapprochait du pont central où se situait le cafard, dubitatif quant à sa survie. Le Fogtress brûlait littéralement la chandelle par les deux bouts.
    Cette fois-ci, le forban ne s'en sortirait pas en arrachant une porte, tout autour de lui prenait feu.

    - Comment ai-je pu me retrouver dans cette situation ?

    C'est vrai, comment un homme qui répand de la poudre partout sur un navire avant d'y mettre le feu peut se retrouver piéger par les flammes ? C'est à ne rien y comprendre.
    Tandis qu'il refusait de remettre en question ses décisions, il restait penché sur la rambarde à tribord. Regardant la mer loin en bas, il se demandait si il pourrait aller loin à la nage. Scrutant presque la bave aux lèvres, la nouvelle carte qu'il venait d'acquérir, sa résolution était prise. Même si ses armes allaient le ralentir, il comptait tenter sa chance à la nage.
    La belle affaire, il finirait noyé plutôt que brûlé vif. Essayant de trouver le courage de se jeter à l'eau, il vit une barque s'approcher. Ses camarades n'étaient peut-être pas aussi cruels que lui, au point d'abandonner l'un des leurs derrières.

    - Héééé ! Les gars ! Par ici !

    Plissant les yeux, ayant du mal à y voir quoi que ce soit à cause de la fumée qui commençait à devenir omniprésente sur le bateau, il parvint à distinguer les couleurs des vêtements de ceux qui arrivaient en sa direction.

    - Oh putain... Des mouettes.

    Sa fiction était devenue réalité. Un petit commando de marine s'apprêtait effectivement à éliminer les quelques boucaniers qui s'étaient trouvé sur le Fogtress. Sans doute partaient-ils à la poursuite des chaloupes qui s'échappaient au loin.
    Joe le savait, cette barque remplie de marine, c'était son ticket de sortie, encore fallait-il les provoquer comme il se devait afin qu'ils fassent une escale sur le vaisseau fumant. Alors qu'il réfléchissait à quelle insulte pouvait apostropher un marine comme il se devait, rien ne semblait lui convenir. Mais il y avait manière et manière de provoquer.

    - Sergent, on nous pisse dessus !

    Plus haut, tranquillement en train de vider sa vessie sur la barque remplie de marine qui longeait le Fogtress, le cafard avait réussi à attirer leur attention. Quel pied c'était de pouvoir réaliser un rêve de gosse, en plus de l'obtention d'un moyen de fuite.

    - Vous pouvez peut-être crever Nnoles, mais on s'est bien assuré que son second reste à bord. N'ayez crainte capitaine, je m'occupe d'eux.

    Du bluff, du mensonge, tout était bon pour les attirer à soi, en leur faisant miroiter l'existence à bord d'un second qui aurait pu reformer les UFOGs. Très vite, les grappins se succédèrent afin de permettre aux marines de venir filer une petite correction à un pirate jugé trop zélé à leur goût. Joe aurait volontiers ôté chaque grappin à main nue afin de les faire chuter, mais ce faisant, il aurait risqué de briser son unique moyen de fuite.
    Attendant que tous soient montés assez haut, le cafard prit son courage à deux mains et plongea. S'enfonçant profondèment dans la mer, il lui fallait à présent regagner la surface au plus vite et s'installer dans la barque avant que les marines ne redescendent. Ceux-ci péchèrent par excès de prudence, en cherchant à descendre en rappel le le long de la corde reliée au grappin, plutôt qu'en se jetant à l'eau au plus vite. Le dernier forban du Fogtress en profita évidemment pour ramer au loin une fois qu'il fut monté à bord du salutaire radeau que la marine venait de lui servir sur un plateau d'argent.

    Déjà, le Fogtress fonçait à une allure suffisante pour ne plus être arrêté par des moyens conventionnels. Les quais où étaient amarrés plusieurs galions et caravelles de la marine se voyaient alors menacés de l'arrivée imminente d'un gigantesque vaisseau enflammé.

    - Si ça, ça ne les ralentit pas, je suis à court d'idées.

    Il aurait tant aimé voir les dégâts qu'allait occasionner sa petite ruse, mais il ressentait un besoin pressant de mettre de la distance entre la marine et lui. A bord de la barque, un escargophone avait été laissé là pour contacter les unités de Suna Land. S'arrêtant de ramer un instant, Joe, un sourire en coin se dit :

    - Ce serait malpoli de partir sans dire au revoir. Hin hin.

    Appelant le numéro affiché partout sur Suna Land, il tomba sur un opérateur vraisemblablement occupé par la bataille qui se terminait sur la terre ferme.

    - Navré de vous déranger mon brave, mais j'aimerais que vous transmettiez ce message à votre officier de garnison. Dîtes lui que Joe Biutag est désolé de ne pas être descendu à quai avec ses camarades, toutefois, pour se faire pardonner, il a décidé de lui offrir un cadeau.

    Pouffant comme un enfant de huit ans lors de sa première blague par escargophone, le cafard reprit sur un ton plus lugubre.

    - Un indice : C'est gigantesque, enflammé, et ça se dirige vers le quai.

    Raccrochant immédiatement, Joe imaginait satisfait le visage qu'avait dû tirer l'opérateur en regardant sortir du brouillard un Fogtress tout feu tout flamme qui allait s'écraser sur leur flotte.
    Cette petite salutation d'usage terminée, le cafard jeta l'escargophone à la mer pour ne pas être traqué, et reprit les rames pour quitter au plus vite ce qui allait être un lieu de désolation absolu.
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    L'ennemi était vaincu. La loi avait fait régner l'ordre une nouvelle fois de plus. Mourrez petit pirate, mourrez. Et dans le feu de l'action, il restait une dernière tâche à accomplir, détruire le moyen qui les avait fait venir sur ces terres; le Fogtress. C'est donc d'un pas déterminer que le chaud lapin, se rend avec l'escouade numéro deux vers le port.

    Mais stupéfaction, le navire des forbans brulait déjà de vives flammes et les frégates de la marine l'ayant accosté pour éviter son éventuel départ, avait subit de nombreux dégâts. La première d'entre elles avait réussit à mettre les voiles avant que la coque principale du navire de leur tombe dessus. Malheureusement, c'est à la deuxième que les mâts du géant des mers s'en sont pris. Brisés en deux par le poids des poutres, la frégate du sable fin couchait désormais avec les poissons, accompagnés par ses hommes. La troisième fût endommagé par le vent, apportant avec lui son lot de cendre, provoquant un incendie à son bord. Ne voyant aucunes autres solutions, l'équipage a dû se résoudre de quitter le bord, afin de ne pas y laisser la vie. Et devant se vacarme, le colonel outré par ce que les hommes de Nnoles venaient de faire.

    Et si ce n'était pas eux ? Quelques instants plus tard, des officiers de la marine venaient aux abords du colonel pour les prévenir, un appel venait d'être passé, narguant les forces militaires. D'après eux, un certains Joe Biutag était l'auteur de ce crime. A cause de ce misérable insecte, de nombreux hommes du colonels venaient de trouver la mort et ses navires, endommagés, allaient lui couter une petite fortune. Adieu la prime de Nnoles et cette fiesta dont les amateurs de beuverie se seraient rappelés.

    Faisant signe à ces hommes de fouiller le port et l'ensemble de la ville, le colonel souhaitait trouver cette homme pour lui en faire payer le prix fort !

    - Et contacter le QG, je veux qu'on mette une prime sur la tête de ce Joe Biutag ! Mort ou vif ! Et j'offrirais un petit supplément à celui qui me le capturera vivant !

    La chasse était désormais ouverte.