Tu m'suis, non? Tu m'lis, régulier comme les menstruations. J'ai rien b'soin d'te dire. Tu sais tout. T'as tremblé quand tu m'as vu infecté, sous l'égide d'la Plante. T'as chialé quand t'as cru qu'j'étais mort, tué autant par mes brûlures que par la môme Jasra et t'as r'senti un soulagement immense quand tu t'es rendu compte que j'étais revenu d'parmi les morts, neuf, guéri et libre. T'as ret'nu ton souffle quand j'me suis lancé à l'assaut de l'ville des immortels, quand, épaulés des esclaves de Jasra j'ai déssoudé d'l'esclaves enragé à tour de bras. Quand Sarcopte est tombé en bouillie sous mes coups, tu souriais. Quand nous avons découvert le chaos dans la tour, tu suais. Et quand enfin, j'ai fait face à la bête, la création immonde de Strepsi, tellement immonde qu'elle a bouffé tout l'monde, tu n'pouvais empêcher tes p'tits yeux d'continuer la lecture. La bête est tombée et soulagé, tu t'es dis que Jack avait mené un beau combat, un des plus difficiles de sa carrière. Oui, c'est ce que tu t'es dit, lecteur fidèle d'entre les fidèles. Maintenant la môme Jasra est retrouvée, la bête mise à mort et le chemin vers la Plante enfin révélé. Il reste des questions en suspend. Tu aimerais bien savoir ce qui est arrivé à l'escadron qui accompagnait Jack. Tu aimerais bien savoir s'ils s'en sont sortis, puis surtout, s'ils étaient là pour épauler ou pour neutraliser Jack le moment venu. Tu voudrais savoir ce que la Plante a dans l'ventre, et ce que Jasra prépare. Trahira, trahira pas? Puis Anthrax, où est Anthrax? Patience, mon ami aux yeux fatigués, ça arrive. Et merci pour ta fidélité. Elle m'honore puis elle me garde de devoir faire des résumés des épisodes précédents, tant tu es au fait de mes aventures. Hourra.
Que dieu pardonne les Vegan.
Le passage est là, face à moi. Ouvert. Il s'en échappe une lumière douce et un silence de plomb. Une épaisse mousse verte ém'raude couvrent les murs, l'air est chargé de pollen. Dans le décor de c'te tour sombre et sanglante, le passage vers la Plante fait tache. Une jolie tache, rafraîchissante. C'est apaisant et ça a coûté beaucoup. Je me tourne vers Jasra, qui vient de révéler cette porte secrète. Je suis calme. Plus pour longtemps. Son r'gard brille d'l'éclat d'la traîtrise. A peine ai-je posé les mires sur la greluche qu'elle détale! Elle se précipite dans le passage, qu'elle referme derrière elle. Rosse. Ses intentions sont claires: atteindre la Plante avant moi et la mettre à mort. Ca ne se passera pas comme ça. J'ai trop sué pour en arriver là. Et c'est sans compter qu'j'peux encore suer plus. Quand il s'agit d'puer d'en d'ssous des bras, faut pas test' le Jack!
La porte de pierre s'est r'fermée sur la passage, mais mec, j'ai dans les sept mille dorikis. Dans la table des sabreurs/frappeurs, j'peux casser du diamant. Du DIAMANT ! Alors une porte en pierre... vraiment?
Krapax
Ma droite préféré s'écrase dans l'obstacle et d'obstacle, il n'y a plus. J'm'élance dans l'couloir, bien décidé à rattraper la Jasra. Le sol est humide, la mousse glissante. Sans même m'arrêter, je passe en forme animal. Je deviens, je suis suis Gorille. Primate, ma progression est amplement plus facile. Mon corps tout entier est adapté à la végétation. Je progresse vite. Mes narines affûtées reniflent l'odeur du sang, celui qui colle encore à Jasra. Mais pas que... un doute me prend. Je renifle de plus belle. MERDE! Elle est fine, mais je la devine: c'est une odeur de brûlé! Impossible que Jasra y soit déjà! J'ai vu, depuis le ciel, la distance qui séparait le cratère de la Plante et la tour. Elle est trop grande pour être si rapidement parcourue... Alors? Alors quelqu'un nous a précédé! Ce pourrait-il que ce soit..? Je redouble d'allure!
J'atteins le fond du couloir. Il donne sur l'extérieur. L'air frais caresse mon visage simien. La lumière du matin commence à poindre. L'extérieur enfin. Je m'arrête une seconde. Devant moi s'étendent les rebords du cratère, eux aussi couverts de végétation. Et là, sur les hauteurs, j'aperçois la silhouette de Jasra. La chasse reprend.
Mon ascension est rapide. Malgré la végétation épaisse, je progresse sans peine. L'espace qui me sépare de Jasra diminue à vue d'oeil. Je m'attendais à plus de difficultés. J'ai une mon idée là dessus. Car je le sens, au niveau de mes pattes. Je sens les pousse, les lianes, les herbes qui tentent de s'opposer à mon avancé. Elles cherchent à accrocher mes membres, à les enserrer. Mais la végétation, ici enfant bâtard de la Plante, est fatigué. Elle manque de poigne, de hargne. Et le fin filet de fumée qui s'élève depuis le centre du cratère n'est pas étranger à ça. La Plante est blessée, affaiblie. Mais elle est bien vivante. Et elle va le rester. Non, vous ne toucherez pas à MA Plante! Ma course s'accélère encore. Jasra vient de passé la crête du cratère. J'y arrive à mon tour. Je bondis au-dessus de la roche pour attaquer la descente. Et là je vois.
D'abord, La Jasra. Elle file comme si elle avait le diable au cul. C'est le cas. Ensuite, trois silhouettes. Que je reconnais. Elles se tiennent, dans le bas, droites au milieu des cadavres. Les cadavres... Ils sont une quinzaine. J'en enjambe un, j'ai juste le temps d'y jeter une mire, alors qu'jsaute au-d'ssus. C'est un homme légèrement vêtu. Sa peau est verdâtre et presque translucide. Ses veines transparessent, chargé d'un sang vert lui aussi. Ses mains sont abîmées, usées par la terre. Et sa mort a été violentes. Enfin, la dernière chose, pas la moindre. La Plante, ou c'qu'il en reste. Elle est au centre de cratère, bien au centre. C'est une petite fleur. Une petite fleur à l'air inoffensif, elle a même un visage... Mais, l'énorme tentacule dentée qui repose tout autours rappelle qu'elle n'est pas si gentille. Pourtant, elle est a mal. Des traces de carbonisations sur l'appendice, des trous au sol et la mine déconfite du coeur de la Plante indique qu'on l'a bien rossée. Jasra a déjà rejoint les silhouettes dont je reconnais la trogne: Lady B., l'Barbu puis Gros Georges. Ils sont a bout, blessés, harassés mais ils sont debout. Je stoppe ma course un quelques pas du groupe qui vient de se reformer. Juste à coté d'un autre cadavre.
Jasra me mire. Les autres me mirent. Et moi je suis très énervé. Ca ne m'empêche pas d'observer la petite ombre qui se déplace derrière eux, entre les herbes. Une ombre qui doit être là depuis le début. Mes quatre opposants sont à bout de souffle, mais leur volonté est presque intacte. Leurs yeux sonnt durs. Ils ne reculeront pas. Dommage, moi non plus.
Je n'attend pas que Jasra finisse sa phrase. Dès que ses lèvres se sont mises à remuer, mes muscles se sont tendus. J'ai bondi sur elle, l'emmenant plusieurs mètres derrières! Dans la roulade, elle tente d'attraper son sabre, nouvellement retrouvé. Elle n'en a pas l'occasion: ma prise est trop forte. Mes deux mains enserrent ses bras, tandis que mes pieds simiesques défoncent ses cotes. Nous nous immobilisons au sol et je lui envoie un coup de tête dont elle se souviendra même dans la mort. J'agis vite. Ils ont l'avantage du nombre, je dois tuer vite. Revenant sur mes pattes, je garde Jasra en main. Il est temps de lui faire goûter c'qu'il en coûte de me faire chier.
Alors qu'les mots glissent de ma bouche, je passe en semi-gorille. Mon corps engage un mouvement arrière, je pars en pont, et j'abat Jasra au sol. Mes abdos s'contractent , j'remonte pour mieux l'abattre à nouveau. Et encore! Et une dernière f... Un shot puissant vise ma tête sur la gauche! Je lache Jasra d'une main pour arrêter l'coup. C'est le pied du Barbu. J'l'attrape au vol, lâche définitivement Jasra. Profitant d'ma prise, j'écrase le Barbu sur la terre, comme on ferait avec une tapette à mouches. Ses deux acolytes apparaissent sur mes cotés, prêts à décocher une frappe. Je bondis pour les éviter, ils me ratent. Moi, j'reviens au sol, mes deux poings liés. J'accélération d'ma chute m'permet d'les écraser contre le plancher et l'onde de choc souffle mes quatre opposants. J'ai la rage. Je n'm'arrête pas. Deux bonds, m'voila sur Gros Georges. Il se remet à peine. Il n'a pas l'temps d'éviter le plat de la main qui lui enfonce la face dans la terre, lourd comme un cargo. Et de un.
D'abord, La Jasra. Elle file comme si elle avait le diable au cul. C'est le cas. Ensuite, trois silhouettes. Que je reconnais. Elles se tiennent, dans le bas, droites au milieu des cadavres. Les cadavres... Ils sont une quinzaine. J'en enjambe un, j'ai juste le temps d'y jeter une mire, alors qu'jsaute au-d'ssus. C'est un homme légèrement vêtu. Sa peau est verdâtre et presque translucide. Ses veines transparessent, chargé d'un sang vert lui aussi. Ses mains sont abîmées, usées par la terre. Et sa mort a été violentes. Enfin, la dernière chose, pas la moindre. La Plante, ou c'qu'il en reste. Elle est au centre de cratère, bien au centre. C'est une petite fleur. Une petite fleur à l'air inoffensif, elle a même un visage... Mais, l'énorme tentacule dentée qui repose tout autours rappelle qu'elle n'est pas si gentille. Pourtant, elle est a mal. Des traces de carbonisations sur l'appendice, des trous au sol et la mine déconfite du coeur de la Plante indique qu'on l'a bien rossée. Jasra a déjà rejoint les silhouettes dont je reconnais la trogne: Lady B., l'Barbu puis Gros Georges. Ils sont a bout, blessés, harassés mais ils sont debout. Je stoppe ma course un quelques pas du groupe qui vient de se reformer. Juste à coté d'un autre cadavre.
Jasra me mire. Les autres me mirent. Et moi je suis très énervé. Ca ne m'empêche pas d'observer la petite ombre qui se déplace derrière eux, entre les herbes. Une ombre qui doit être là depuis le début. Mes quatre opposants sont à bout de souffle, mais leur volonté est presque intacte. Leurs yeux sonnt durs. Ils ne reculeront pas. Dommage, moi non plus.
Jack, c'est abs...
Je n'attend pas que Jasra finisse sa phrase. Dès que ses lèvres se sont mises à remuer, mes muscles se sont tendus. J'ai bondi sur elle, l'emmenant plusieurs mètres derrières! Dans la roulade, elle tente d'attraper son sabre, nouvellement retrouvé. Elle n'en a pas l'occasion: ma prise est trop forte. Mes deux mains enserrent ses bras, tandis que mes pieds simiesques défoncent ses cotes. Nous nous immobilisons au sol et je lui envoie un coup de tête dont elle se souviendra même dans la mort. J'agis vite. Ils ont l'avantage du nombre, je dois tuer vite. Revenant sur mes pattes, je garde Jasra en main. Il est temps de lui faire goûter c'qu'il en coûte de me faire chier.
DIRTY SOUPLEX!
Alors qu'les mots glissent de ma bouche, je passe en semi-gorille. Mon corps engage un mouvement arrière, je pars en pont, et j'abat Jasra au sol. Mes abdos s'contractent , j'remonte pour mieux l'abattre à nouveau. Et encore! Et une dernière f... Un shot puissant vise ma tête sur la gauche! Je lache Jasra d'une main pour arrêter l'coup. C'est le pied du Barbu. J'l'attrape au vol, lâche définitivement Jasra. Profitant d'ma prise, j'écrase le Barbu sur la terre, comme on ferait avec une tapette à mouches. Ses deux acolytes apparaissent sur mes cotés, prêts à décocher une frappe. Je bondis pour les éviter, ils me ratent. Moi, j'reviens au sol, mes deux poings liés. J'accélération d'ma chute m'permet d'les écraser contre le plancher et l'onde de choc souffle mes quatre opposants. J'ai la rage. Je n'm'arrête pas. Deux bonds, m'voila sur Gros Georges. Il se remet à peine. Il n'a pas l'temps d'éviter le plat de la main qui lui enfonce la face dans la terre, lourd comme un cargo. Et de un.
Un silence pesant. Ils ont pu observer l'impact. Ils savent que leur pote y est passé. Je relève ma main. Ce n'est pas beau à voir, pourtant, Gros Georges est encore vivant. Solide le gus. Ca doit être la graisse. Ou peut-être est-ce moi qui suis un peu fatigué. En tout cas, il est hors d'état de nuire. J'profite de la tension, palpable, pour toiser mon assemblée.
Hormis Lady B., tout l'monde en a eu pour son grade. Le Barbu n'a qu'ses poils de vaillants et la Jasra est pas d'la première forme. Le morale des troupes est atteint. Il m'aura fallu moins de trente secondes pour montrer une supériorité indiscutable. Ils en ont dans l'ventre, j'suis sur. Z'ont encore rien montré, vraiment. Mais moi non plus. Je renifle. Mes grosses narines hument l'air et les odeurs de brûlés. Je sers les poings. Les jointures de mes doigts blanchissent. Jasra se met en garde, tant bien que mal. Idem pour le Barbu. Son poing se dresse, tandis que son autre main tend vers l'arme à feu qu'il porte à la ceinture. Quand à Lady B. elle ne bouge pas. Trois cibles, dont deux mal en point. Toujours viser le plus faible en premier. Honneur aux dames? Non, le Barbu sera la premier. Je ne bondis pas. Pas tout de suite. Seul mon bras bouge. Trop vite pour lui. Main ouverte, je lui envoie un onde de choc. C'est après seulement qu'j'bondis. J'suis l'onde de choc, et j'arme le poing. Lui l'barbu n'a pas l'temps d'ajuster sa visée. Il a pu prendre son arme avant d'se r'cevoir l'onde, c'est déjà pas mal. Mais c'est trop tard. Le choc l'envoie valser et moi, juste derrière, j'le finis. Une bonne grosse droite de Monkey. Simple et très efficace. C'est trop pour lui. Et de deux.
Je tourne la tête pour voir poindre Jasra sur ma droite. Elle me suit d'un poil, sabre en main. Sa lame s'abat, de haut en bas, visant ma tête. Ma paume devient noire et je cueille le coupant d'une main. Ca surprend la Jasra. J'en profite pour lui balancer un coup d'tête mastoc mais...
Là où il y avait quelque chose, il n'y a plus rien. Jasra vient d'faire ce drôle de truc que Sarcopte m'a fait avant elle. Elle change son corps, comme si c'était de la pâte à mod'ler. Une pogne dans l'vide donc mais l'autre tiens toujours son sabre. J'le tire vers moi, cherchant à ram'ner ma cible au plus près. Faible, elle est, stupide, surement pas. Son coupe-chou, elle l'a déjà lâché pour repartir trois mètre derrière. Bon salutaire. Mais qui ne la sauvera pas. Je souris, je murmure.
Une détonation. Jasra semble surprise. Au niveau de son ventre, un tache rouge sombre apparaît. Elle tombe à genou, sans voir la silhouette sombre de mon singe derrière elle, un pistolet encore fumant entre les mains. Brave bête. Démoniaque petit singe. Il y a de ça deux sujets, je lui ai donné mes ordres. Vous l'sauriez si v'z'aviez lu c'qui précédait. L'avez vous fait? Soit. J'ai murmuré à l'oreille du lémurien-panthère. Je lui ai susurré des mots simples. Trouve la Plante. Cache toi jusqu'à mon arrivée. Il l'a fait. Comment il s'est dégoté une arme, aucune idée. Mieux vaut ne pas savoir. Je regarde Jasra. Elle respire encore mais elle perd beaucoup de sang. Après s'être faite avaler par le monstre, puis tannée par moi-même, j'imagine que ses chances sont maigres. Il en reste donc une. Lady B.. Et Lady B. m'intrigue.
Droite, elle me regarde sans faiblir.
Ce "vous". Si mignon.
Je reste silencieux.
J'éclate de rire. Fort. Franchement. Puis je l'ravale.
Je ne mens pas. Elle le voit. L'immortalité. Quel truc de con. C'est déjà assez pénible d'avoir à supporter le poids des années, le brouhaha des péons et les lendemains de veille.
Hormis Lady B., tout l'monde en a eu pour son grade. Le Barbu n'a qu'ses poils de vaillants et la Jasra est pas d'la première forme. Le morale des troupes est atteint. Il m'aura fallu moins de trente secondes pour montrer une supériorité indiscutable. Ils en ont dans l'ventre, j'suis sur. Z'ont encore rien montré, vraiment. Mais moi non plus. Je renifle. Mes grosses narines hument l'air et les odeurs de brûlés. Je sers les poings. Les jointures de mes doigts blanchissent. Jasra se met en garde, tant bien que mal. Idem pour le Barbu. Son poing se dresse, tandis que son autre main tend vers l'arme à feu qu'il porte à la ceinture. Quand à Lady B. elle ne bouge pas. Trois cibles, dont deux mal en point. Toujours viser le plus faible en premier. Honneur aux dames? Non, le Barbu sera la premier. Je ne bondis pas. Pas tout de suite. Seul mon bras bouge. Trop vite pour lui. Main ouverte, je lui envoie un onde de choc. C'est après seulement qu'j'bondis. J'suis l'onde de choc, et j'arme le poing. Lui l'barbu n'a pas l'temps d'ajuster sa visée. Il a pu prendre son arme avant d'se r'cevoir l'onde, c'est déjà pas mal. Mais c'est trop tard. Le choc l'envoie valser et moi, juste derrière, j'le finis. Une bonne grosse droite de Monkey. Simple et très efficace. C'est trop pour lui. Et de deux.
Je tourne la tête pour voir poindre Jasra sur ma droite. Elle me suit d'un poil, sabre en main. Sa lame s'abat, de haut en bas, visant ma tête. Ma paume devient noire et je cueille le coupant d'une main. Ca surprend la Jasra. J'en profite pour lui balancer un coup d'tête mastoc mais...
Retour à la vie.
Là où il y avait quelque chose, il n'y a plus rien. Jasra vient d'faire ce drôle de truc que Sarcopte m'a fait avant elle. Elle change son corps, comme si c'était de la pâte à mod'ler. Une pogne dans l'vide donc mais l'autre tiens toujours son sabre. J'le tire vers moi, cherchant à ram'ner ma cible au plus près. Faible, elle est, stupide, surement pas. Son coupe-chou, elle l'a déjà lâché pour repartir trois mètre derrière. Bon salutaire. Mais qui ne la sauvera pas. Je souris, je murmure.
Anthrax.
Une détonation. Jasra semble surprise. Au niveau de son ventre, un tache rouge sombre apparaît. Elle tombe à genou, sans voir la silhouette sombre de mon singe derrière elle, un pistolet encore fumant entre les mains. Brave bête. Démoniaque petit singe. Il y a de ça deux sujets, je lui ai donné mes ordres. Vous l'sauriez si v'z'aviez lu c'qui précédait. L'avez vous fait? Soit. J'ai murmuré à l'oreille du lémurien-panthère. Je lui ai susurré des mots simples. Trouve la Plante. Cache toi jusqu'à mon arrivée. Il l'a fait. Comment il s'est dégoté une arme, aucune idée. Mieux vaut ne pas savoir. Je regarde Jasra. Elle respire encore mais elle perd beaucoup de sang. Après s'être faite avaler par le monstre, puis tannée par moi-même, j'imagine que ses chances sont maigres. Il en reste donc une. Lady B.. Et Lady B. m'intrigue.
Tu n'as pas bougé. Pas d'un pouce.
Droite, elle me regarde sans faiblir.
Je vous observais.
Ce "vous". Si mignon.
T'cherches un faille?
Non. Nous avions perdu ce combat avant qu'il commence.
Je reste silencieux.
Pourquoi? Pourquoi vous voulez sauver la Plante? Pour l'immortalité?
J'éclate de rire. Fort. Franchement. Puis je l'ravale.
Je laisse ça aux autres. Suis un homme simple. Et la mort m'ira bien.
Je ne mens pas. Elle le voit. L'immortalité. Quel truc de con. C'est déjà assez pénible d'avoir à supporter le poids des années, le brouhaha des péons et les lendemains de veille.
J'ai juste mis la main sur quelque chose que personne n'a. Qui n'existe qu'ici. Qui sait, j'pourrai peut-être en tiré du fric. En tout cas, c'est trop rare que pour être gâché. Je n'tue pas un chien méchant. J'le dresse.
Un chien méchant restera méchant, même dressé.
La morale ça m'a toujours dépassé. Qu'est ce que tu veux fillette?
La paix.
C'est bien la paix. Encore quelque chose de simple. Presque. Un sain désir pour les saintes personnes. Perso je préfère le bordel, mais je sais aussi voir plus loin. Une île en paix, c'est une île qui prospère. La prospérité c'est très bien ça, le moment venu, ça achète des hommes, des armes, des bateaux...
Je commence à marcher. Pour me dégourdir les jambes, puis parce que ça m'aide à penser. J'ai toujours eu besoin de temps, pour penser. Mon regard se promène autours. Le cratère est désolé. Le travail de sape qu'ils ont entrepris étaient pas pour rire. Ils ont dynamité les racines, en grande partie, 'stoire d'empêcher la Plante d'avoir le contrôle sur toute l'île. Restait plus qu'à définitivement la finir, la Plante. Devait être occupé à ça quand j'suis arrivé. Y a ici des traces de lutte qui n'sont pas d'moi.
Lady B. semble surprise par ma question.
Lady B. rougit maintenant. La miss est mignonne quand elle fait tombé l'masque de tueuse froide.
Elle fait oui d'son joli menton.
Elle hésite, puis tend sa main vers sa poche. Mon poing se sert de lui-même, ma trogne s'met en alerte. Lady B. sort une petite fiole puis lève les yeux vers moi.
Elle jette la fiole à une dizaine de pas sur son coté. Au contact du sol, la fiole se brise et libère un jus qui s'enflamme directement. Le feu produit est étrange. On croirait qu'il est vivant. Il est vivace, semble chercher quelque chose à manger. Mais autours, il n'y a rien, juste de la terre.
Elle rougit de plus belle.
Elle est passé à l'écarlate, mais elle acquiesce.
J'observe ce qu'il reste du végétal. Sa p'tite trogne est fatigué, mais elle est bien vivante. Elle aussi, il va falloir lui montrer qui est le maitre. Je siffle et Anthrax me rejoint. Dans l'même élan, je passe en forme animal. Nous approchons de la Plante. Je me penche, jusqu'à avoir mon pif tout, tout près d'elle.
Elle ouvre un oeil. Son petit sourire est toujours là. Je crois qu'il ne disparaît jamais.
Elle penche un peu son ... pistille? de coté.
Mais la Plante n'est pas gentille. La petite sournoise à lentement fait traîner son tentacule denté pour le placer dans mon dos. A peine ai-je prononcé mon dernier mot qu'elle l'envoie droit dans mon dis, pour m'bouffer. Hélas pour le tentacule, on m'a pas comme ça, et j'accueille le bazar d'une prise salope, mes mains toutes noires. La Plante semble surprise, Anthrax est content.
D'un coup sec, j'abats l'arme végétale au sol pour fermement saisir chacune des mâchoires du truc. Je tire, et le tentacule s'fend en deux. J'en ai pas fini. J'remonte le truc pour l'enserrer plus haut, d'mes deux pattes. Je sers. Je sers. Le bout s'écrase jusqu'à s'séparer du reste. La ch'tite Plante balance un cri de douleur, mais je continue. Je tire le tentacule jusqu'au feu vivace de Lady B.. J'approche le bout mutilé du coeur brûlant et avide. Ca commence à sentir le brûlé, et l'vert devient brun, puis noir. Un cri inhumain puisque plantaire s'fait entendre et je lâche l'appendice. La Plante le ramène à elle, vite fait bien fait, et je la rejoins à nouveau.
Je tends le doigts vers l'un des corps, ceux des serviteurs de la plante.
Pour souligner c'te dernière assertion, je frappe mon torse de mes poings. Merveilleux tambour de la victoire. Ça résonne sur l'île entière. J'mire la Plante. Son oeil est vaincu. Fourbe mais vaincu.
Encore un problème de régler. Reste le dernier. J'me tourne vers Lady B.
Belle journée.
Accordé.
Sous quelles conditions?
Héhé. Les miennes bien sûr.
Je commence à marcher. Pour me dégourdir les jambes, puis parce que ça m'aide à penser. J'ai toujours eu besoin de temps, pour penser. Mon regard se promène autours. Le cratère est désolé. Le travail de sape qu'ils ont entrepris étaient pas pour rire. Ils ont dynamité les racines, en grande partie, 'stoire d'empêcher la Plante d'avoir le contrôle sur toute l'île. Restait plus qu'à définitivement la finir, la Plante. Devait être occupé à ça quand j'suis arrivé. Y a ici des traces de lutte qui n'sont pas d'moi.
S'est défendue comment, la Plante?
Lady B. semble surprise par ma question.
Avec... son tentacule.
Mais vous l'avez vaincue. Ensemble?
Lady B. rougit maintenant. La miss est mignonne quand elle fait tombé l'masque de tueuse froide.
Toi?
Elle fait oui d'son joli menton.
Et la chose, vous lui avez échappé comment?
Elle hésite, puis tend sa main vers sa poche. Mon poing se sert de lui-même, ma trogne s'met en alerte. Lady B. sort une petite fiole puis lève les yeux vers moi.
Attention, ça peut éclabousser.
Elle jette la fiole à une dizaine de pas sur son coté. Au contact du sol, la fiole se brise et libère un jus qui s'enflamme directement. Le feu produit est étrange. On croirait qu'il est vivant. Il est vivace, semble chercher quelque chose à manger. Mais autours, il n'y a rien, juste de la terre.
J'ai trouvé ça dans l'armurerie, il y a longtemps. Ca nous a séparé du monstre qui s'est précipité vers vous ensuite.
Et vous en avez profité pour venir ici avant moi. Comment vous avez passé l'feu?
Un passage détourné. Jasra avait dessiné des plans de la tour. Je les connais par coeur.
Hmmm. P'tite maline.
Elle rougit de plus belle.
Tu m'plais. Alors j'vais t'expliquer comment ça va se passer. Cette île est à moi maintenant. J'l'ai gagnée. Mais j''resterai pas ici pour toujours. J'ai besoin d'quelqu'un pour la gérer. C'quelqu'un, c'est toi. Tu s'sens les épaules?
Elle est passé à l'écarlate, mais elle acquiesce.
A deux encablure d'ici, y a Dead End, mon royaume. Tu connais Dead End? Oui tu connais. Tu m'fais un coup fourré, Dead End arrive. L'île est rasé, les femmes et les enfants sont vendus comme esclaves et on te garde en vie juste pour te torturer plus longtemps. Si Dead End échoue, j'me déplace perso. Et ça, c'est vraiment la dernière chose que tu veux. Pas vrai?
Indubitablement.
J'imagine que ça veut dire oui. Maintenant qu'les bases sont posés, la suite c'est très facile: tu gères, tu surveilles, tu profites. Et tu paies ton loyer. Félicitations Fillette, te voila Princesse de l'île en fête.
Princesse?
Princesse, présidente, chef, boss, maire, CEO, c'que tu veux. Tant qu'je reste ton patron. Vendu?
Et pour la Plante?
Vrai qu'il reste ça aussi.
J'observe ce qu'il reste du végétal. Sa p'tite trogne est fatigué, mais elle est bien vivante. Elle aussi, il va falloir lui montrer qui est le maitre. Je siffle et Anthrax me rejoint. Dans l'même élan, je passe en forme animal. Nous approchons de la Plante. Je me penche, jusqu'à avoir mon pif tout, tout près d'elle.
Salut Vilaine.
Elle ouvre un oeil. Son petit sourire est toujours là. Je crois qu'il ne disparaît jamais.
J'suis Jack, ton maître. J't'ai sauvé p'tite plante.
Elle penche un peu son ... pistille? de coté.
Mais y a un mais. L'île est à moi. Tu n'y foutras plus tes sales racines. Et tu vas devoir être gentille.
Mais la Plante n'est pas gentille. La petite sournoise à lentement fait traîner son tentacule denté pour le placer dans mon dos. A peine ai-je prononcé mon dernier mot qu'elle l'envoie droit dans mon dis, pour m'bouffer. Hélas pour le tentacule, on m'a pas comme ça, et j'accueille le bazar d'une prise salope, mes mains toutes noires. La Plante semble surprise, Anthrax est content.
D'un coup sec, j'abats l'arme végétale au sol pour fermement saisir chacune des mâchoires du truc. Je tire, et le tentacule s'fend en deux. J'en ai pas fini. J'remonte le truc pour l'enserrer plus haut, d'mes deux pattes. Je sers. Je sers. Le bout s'écrase jusqu'à s'séparer du reste. La ch'tite Plante balance un cri de douleur, mais je continue. Je tire le tentacule jusqu'au feu vivace de Lady B.. J'approche le bout mutilé du coeur brûlant et avide. Ca commence à sentir le brûlé, et l'vert devient brun, puis noir. Un cri inhumain puisque plantaire s'fait entendre et je lâche l'appendice. La Plante le ramène à elle, vite fait bien fait, et je la rejoins à nouveau.
Tu t'crois très forte, ch'tite chose. Je suis plus fort. Mère Nature m'préfère à ta gueule. Elle m'a fait plus vilain. Alors sois gentille...
Je tends le doigts vers l'un des corps, ceux des serviteurs de la plante.
Et tu en auras dix comme ça pour s'occuper de toi. Y s'ront à toi, t'en feras ce que tu veux. Le cratère reste à toi aussi. Mais l'île, elle est à MOI!
Pour souligner c'te dernière assertion, je frappe mon torse de mes poings. Merveilleux tambour de la victoire. Ça résonne sur l'île entière. J'mire la Plante. Son oeil est vaincu. Fourbe mais vaincu.
Si j'dois r'venir, Anthrax te mange.
Encore un problème de régler. Reste le dernier. J'me tourne vers Lady B.
Tu as étudié les plans d'la tour tu disais?
Oui.
Alors tu sais s'il y a une salle au trésors, héhé?
Il y en a une.
Belle journée.
Le temps a été cruel avec les salles aux trésors. Sont d'venues désuètes. Une salle aux trésor, ça fait plus rêver personne. Maintenant il faut des labo' secret, des sectes underground, des bunkers volants, ce genre. Ciao, simplicité. Au r'voir, les grands rêves. Si triste... pour eux. Moi, ça m'file les gourdin, les salles aux trésors. Celle-ci surtout.
Les caractéristiques sont réunies, toutes. Y a la forme, l'fond et l'style. Dans les profondeurs de la tour, elle se trouve. Plus bas qu'la plus basse des caves. Après la plus lourde des portes. Au fond du couloir, à gauche. Non, l'autre gauche. Elle se mérite. Les gonds grincent, suivi du bois. La porte s'ouvre, non verrouillée. Pourquoi fermer, faut un diplôme pour arriver ici. Lady B. doit être surdiplomée. La porte grince donc. La voûte apparaît. Basse et sombre. Sèche mais mousseuse. Et noire, faite de grosses pierres qui frôlent le haut du crâne. Et au bout... on n'sait pas. On voit pas. C'est le noir. Cette salle n'a pas de fin.
Mais elle est pleine. C'est là qu'opère la vrai magie. De l'or, du précieux, y en a. Mais c'est si insignifiant à coté des années de choses entassées juste à coté. Chaque gus piégé sur ce bout d'caillou a dû voir ses biens balancés ici. Et il y en a eu des gus. Leurs pognons, mais aussi leurs armes, le contenu des cales, le mobilier des bateaux, le matos de réparation, le reste... Tiens, là-bas dans l'fond j'ai vu un truc bouger. Un truc vivant. Z'ont même balancer les animaux de compagnie. Doit y avoir un écosystème fait de chats, de perroquets et de macaques dressés au milieu du brol. Ici je vois un tromblon de la taille de ma tête, là, un piano. J m'enfonce, Lady B à ma suite. On pète pas un mot, le silence est trop joli. Après un trentaine de pas, j'mire autours. Non, toujours pas d'fond visible, juste les voûtes, à perte de mires. Y a à tous les coups des raretés dans l'tas, des trucs inestimables. Mais il faudrait une expédition, avec tentes, vivres et cartographe pour pas se paumer. Pour faire le tour.
Une sourire grand comme mon pied déforme ma belle tronche.
Nous sortons d'la salle. Ça nous prend bien un quart d'heure. Plus deux heures pour remonter. L'air frais fait du bien.
Le soleil est chaud. Y berce la peau sous ma mauvaise barbe et je regarde. Face à moi, la ville a la gueule de bois. Elle compte les plaies et contemple ceux qu'sont tombés, cette nuit. Sans les racines d'la plante pour les rel'ver sur la plage, les corps restent au sol. Et ceux encore debout sorte d'un très long rêve. Une rêve qu'aura durer plusieurs décennies pour certains. Réveil brutal en perspective. Comment leurs annoncer leur chance? Comment leurs dirent qu'ils ont un nouveau maître maintenant? Qu'ils sont passés de servitude forcée à collaboration forcément accepté? J'imagine qu'il va falloir mentir un peu.
Les caractéristiques sont réunies, toutes. Y a la forme, l'fond et l'style. Dans les profondeurs de la tour, elle se trouve. Plus bas qu'la plus basse des caves. Après la plus lourde des portes. Au fond du couloir, à gauche. Non, l'autre gauche. Elle se mérite. Les gonds grincent, suivi du bois. La porte s'ouvre, non verrouillée. Pourquoi fermer, faut un diplôme pour arriver ici. Lady B. doit être surdiplomée. La porte grince donc. La voûte apparaît. Basse et sombre. Sèche mais mousseuse. Et noire, faite de grosses pierres qui frôlent le haut du crâne. Et au bout... on n'sait pas. On voit pas. C'est le noir. Cette salle n'a pas de fin.
Mais elle est pleine. C'est là qu'opère la vrai magie. De l'or, du précieux, y en a. Mais c'est si insignifiant à coté des années de choses entassées juste à coté. Chaque gus piégé sur ce bout d'caillou a dû voir ses biens balancés ici. Et il y en a eu des gus. Leurs pognons, mais aussi leurs armes, le contenu des cales, le mobilier des bateaux, le matos de réparation, le reste... Tiens, là-bas dans l'fond j'ai vu un truc bouger. Un truc vivant. Z'ont même balancer les animaux de compagnie. Doit y avoir un écosystème fait de chats, de perroquets et de macaques dressés au milieu du brol. Ici je vois un tromblon de la taille de ma tête, là, un piano. J m'enfonce, Lady B à ma suite. On pète pas un mot, le silence est trop joli. Après un trentaine de pas, j'mire autours. Non, toujours pas d'fond visible, juste les voûtes, à perte de mires. Y a à tous les coups des raretés dans l'tas, des trucs inestimables. Mais il faudrait une expédition, avec tentes, vivres et cartographe pour pas se paumer. Pour faire le tour.
Une sourire grand comme mon pied déforme ma belle tronche.
J'en ai assez vu.
Nous sortons d'la salle. Ça nous prend bien un quart d'heure. Plus deux heures pour remonter. L'air frais fait du bien.
Le soleil est chaud. Y berce la peau sous ma mauvaise barbe et je regarde. Face à moi, la ville a la gueule de bois. Elle compte les plaies et contemple ceux qu'sont tombés, cette nuit. Sans les racines d'la plante pour les rel'ver sur la plage, les corps restent au sol. Et ceux encore debout sorte d'un très long rêve. Une rêve qu'aura durer plusieurs décennies pour certains. Réveil brutal en perspective. Comment leurs annoncer leur chance? Comment leurs dirent qu'ils ont un nouveau maître maintenant? Qu'ils sont passés de servitude forcée à collaboration forcément accepté? J'imagine qu'il va falloir mentir un peu.
Ou pas. Ou peut-être. On verra. ... arf. Pas terrible comme accroche, hein? Ca manque de punch. Et t'sais pourquoi? Parce que, si moi, je poirote là, à attendre la suite de mes aventures, c'est parce que l'auteur est un branleur.
Trois fois l'ami. Trois fois qu'il tente de pondre la suite. Pleins d'idées il a. Mais surtout, il a les doigts plats. Trois fois. Trois postes presque terminés et... avalés les postes! Avalé par internet. Alors tu comprends, l'auteur là, il commence un peu à en avoir sa claque. Et moi aussi.
Donc, ce qu'on va faire c'est un p'tit brief rapide de tout ce qu'on a déjà écrit sans qu'tu puisses le lire. On est go:
Ville se réveille, blablabla, gueule de bois pour tout l'monde, blablabla, des morts et des vivants, etc., souvenirs pour les arrivés plus récents, les autres sont des coquilles vides. T'imagine la bazar dans la tête des types. Grosso merdo, faut pas longtemps pour qu'tout l'monde se mette à castagner. Réflexe de souris piégée en somme. Donc voila, bim, bam, boum, la situation d'vient difficile, mais moi j'm'en fous un peu, je mire pour voir c'qui va s'passer. La Lady B. prend par aux choses, tente d'calmer l'jeu. Ici encore, pas la peine de appesantir, parce que cette arc a quand même eu son lot d'combats, et qu'celui d'une centaine de péons fatigués et déboussolés, c'est pas l'top de l'intérêt.
Situation difficile, donc. Comment Jack s'en sort? Comment va-t-il ram'ner tout c'p'tit monde à la raison? Simplement. En n'faisant rien. J'attends. J'attends qu'ça passe. Ils sont aussi paumés qu'ils sont au bout. C'est exutoire. Z'en ont besoin. Alors, j'observe et j'apprend. Ca dure une bonne heure. Peut-être deux. Puis d'un coup, ça s'éteint. Autours, les bruits de claques s'font plus rares. L'électricité qui parcourait l'air disparaît. Ca redevient calme. Lady B. est toujours debout, fatiguée mais debout. Elle a assommé tout c'qui passait à portée du plat d'ses mains. D'autres sont debout. La furie du combat les a quitté. Ils sont hagards. Je viens à eux, un à un.
Qu'je dis, en montrant le parc d'attraction.
Ils sont une cinquantaine tassés face à moi. Ils sont venus parce qu'ils veulent savoir. Ils sont venus parce que je suis le seul qui avait l'air d'être au courant du pourquoi de ses actes. Dans leurs yeux fatigués, je vois l'interrogation. Je ne les fais pas attendre.
Silence. Puis de murmures. Quelqu'un élève la voix. C'est un homme-poisson. J'pourrais pas dire la race, mais il a une tête de merlan.
Frisson dans l'assemblée, ça évoque des choses à certains.
L'annonce de mon titre fait son petit effet. Sur Grand Line, aujourd'hui ou hier, c'est la même histoire: quant un Corsaire te fait face, tu sers les dents et les sphincters. Ce sont des gens dangereux, héhé.
Silence. Juste que j'entends presque les rouages tourner dans leurs tronches. Ils réfléchissent. Fort. Scrute les dernières traces de souvenirs. Et tout à coup...
C'est mon ami l'homme poisson qui vient d'beugler. Bravo l'mérou. T'es le roi du question pour un champion! Sa clameur fait son effet. Elle fait boule de neige, et tous ensemble, ils se mettent à gueuler, à célébrer. Certains pleurent même. Beurk.
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Et c't'ainsi qu'le soir tombe sur l'île en Fête. Et sous les étoiles tranquille, pour la première fois, l'île porte bien son nom. Comme le veux le monde de One Piece, les blessés sont moins blessés que prévus, et les morts moins morts. Et tandis qu'on dresse les tables, Jack revient, suivi d'sa troupe, Lady B., l'homme poisson et une d'autre pnj pas encore établis, les bras chargés. La réserve des immortels était bien pleine, des denrées délicieuses à profusion. Certains des survivants se rappellent leurs anciens talents, et la musique envahit l'air. Comme dirait l'autre, FIESTA !
Mais le tableau ne serait pas complet si on omettait la petite embarcation qui s'éloigne du rivage de l'île. A son bord, ils sont trois. Jasra, tueuse d'immortels, le Barbu et Gros Georges. Dans sa grand mansuétude, Jack, le roi Jack, les a exilés. Qu'il est gentil.
Trois fois l'ami. Trois fois qu'il tente de pondre la suite. Pleins d'idées il a. Mais surtout, il a les doigts plats. Trois fois. Trois postes presque terminés et... avalés les postes! Avalé par internet. Alors tu comprends, l'auteur là, il commence un peu à en avoir sa claque. Et moi aussi.
Donc, ce qu'on va faire c'est un p'tit brief rapide de tout ce qu'on a déjà écrit sans qu'tu puisses le lire. On est go:
Ville se réveille, blablabla, gueule de bois pour tout l'monde, blablabla, des morts et des vivants, etc., souvenirs pour les arrivés plus récents, les autres sont des coquilles vides. T'imagine la bazar dans la tête des types. Grosso merdo, faut pas longtemps pour qu'tout l'monde se mette à castagner. Réflexe de souris piégée en somme. Donc voila, bim, bam, boum, la situation d'vient difficile, mais moi j'm'en fous un peu, je mire pour voir c'qui va s'passer. La Lady B. prend par aux choses, tente d'calmer l'jeu. Ici encore, pas la peine de appesantir, parce que cette arc a quand même eu son lot d'combats, et qu'celui d'une centaine de péons fatigués et déboussolés, c'est pas l'top de l'intérêt.
Situation difficile, donc. Comment Jack s'en sort? Comment va-t-il ram'ner tout c'p'tit monde à la raison? Simplement. En n'faisant rien. J'attends. J'attends qu'ça passe. Ils sont aussi paumés qu'ils sont au bout. C'est exutoire. Z'en ont besoin. Alors, j'observe et j'apprend. Ca dure une bonne heure. Peut-être deux. Puis d'un coup, ça s'éteint. Autours, les bruits de claques s'font plus rares. L'électricité qui parcourait l'air disparaît. Ca redevient calme. Lady B. est toujours debout, fatiguée mais debout. Elle a assommé tout c'qui passait à portée du plat d'ses mains. D'autres sont debout. La furie du combat les a quitté. Ils sont hagards. Je viens à eux, un à un.
Rejoignez moi. Là-bas.
Qu'je dis, en montrant le parc d'attraction.
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Ils sont une cinquantaine tassés face à moi. Ils sont venus parce qu'ils veulent savoir. Ils sont venus parce que je suis le seul qui avait l'air d'être au courant du pourquoi de ses actes. Dans leurs yeux fatigués, je vois l'interrogation. Je ne les fais pas attendre.
Vous savez qui j'suis?
Silence. Puis de murmures. Quelqu'un élève la voix. C'est un homme-poisson. J'pourrais pas dire la race, mais il a une tête de merlan.
Tu es Jack Sans Honneur. Le second de Taghel.
Frisson dans l'assemblée, ça évoque des choses à certains.
Oui... à c'propos, les choses ont changés. Maint'nant tu peux m'appeler Jack le Corsaire. Et Tahar est mort, tant qu'on y est.
L'annonce de mon titre fait son petit effet. Sur Grand Line, aujourd'hui ou hier, c'est la même histoire: quant un Corsaire te fait face, tu sers les dents et les sphincters. Ce sont des gens dangereux, héhé.
Et vous êtes en veine. Parce que j'suis votre pote. Un peu. Votre libérateur. Vous êtes libres.
Silence. Juste que j'entends presque les rouages tourner dans leurs tronches. Ils réfléchissent. Fort. Scrute les dernières traces de souvenirs. Et tout à coup...
Les immortels... les immortels sont tombés? Les immortels sont tombés!!!
C'est mon ami l'homme poisson qui vient d'beugler. Bravo l'mérou. T'es le roi du question pour un champion! Sa clameur fait son effet. Elle fait boule de neige, et tous ensemble, ils se mettent à gueuler, à célébrer. Certains pleurent même. Beurk.
Maint'nant, va falloir fêter ça. Mais d'abord, rassemblez les blessés et soignez les.
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Et c't'ainsi qu'le soir tombe sur l'île en Fête. Et sous les étoiles tranquille, pour la première fois, l'île porte bien son nom. Comme le veux le monde de One Piece, les blessés sont moins blessés que prévus, et les morts moins morts. Et tandis qu'on dresse les tables, Jack revient, suivi d'sa troupe, Lady B., l'homme poisson et une d'autre pnj pas encore établis, les bras chargés. La réserve des immortels était bien pleine, des denrées délicieuses à profusion. Certains des survivants se rappellent leurs anciens talents, et la musique envahit l'air. Comme dirait l'autre, FIESTA !
Mais le tableau ne serait pas complet si on omettait la petite embarcation qui s'éloigne du rivage de l'île. A son bord, ils sont trois. Jasra, tueuse d'immortels, le Barbu et Gros Georges. Dans sa grand mansuétude, Jack, le roi Jack, les a exilés. Qu'il est gentil.