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Can't take my eyes off you

- Je n'avais goûté ce breuvage, il est exquis. Comment appelé vous ça, mon cher ?

- Du champagne, j'étais sûr que vous l'aimeriez ma belle !

Myosotis se trouvait assis en face d'un bel homme, au beau milieu d'une loge de théâtre. Ils n'étaient que tout les deux, ça faisait deux bonnes heures que la représentation était terminée et ils venaient à peine de rentrer d'un excellent dîner dans un restaurant, tout frais payés par le monsieur bien évidemment. Myo' s'en était donné à cœur joie en commandant un émincé de homard finement saucé, un plat au bœuf laqué et un assortiments de pâtisseries en dessert, les chandelles encadrant leurs têtes en guise d'éclairage tamisé. Un sommelier passait toutes les dix minutes pour remplir leur verre d'un vin rouge d'une cuvée des plus raffinées. A chaque fois qu'il buvait une gorgée, Myosotis se sentait partir dans un océan de luxe et de faste dans lequel il plongeait avec le plus grand plaisir, et qu'il ne voulait quitter sous aucun prétexte. Malheureusement, il le faudrait : son petit manège ne pourrait pas durer éternellement. Et ceci pour la simple et bonne raison que, pour ce soir, Myosotis était une femme.

Enfin, non, pas exactement. Il se faisait passer pour une femme. Facile, c'était on ne pouvait plus aisé pour lui compte tenu de sa figure androgyne. Tout ce qu'il avait à faire, c'était de cacher son cache-œil pour ne pas faire fuir de peur son interlocuteur. Ça faisait trois jours sur l'île que tout le monde parlait de « Ciel, mon mari est devenu un homme-poisson ! », cette nouvelle pièce sensationnelle dont l'acteur principal était bourré de talent, de charme....et de fric. Il n'avait eu qu'à se faufiler dans les réserves du théâtre après le début du spectacle pour y emprunter deux ou trois accessoires : une coiffe de fausses fleurs et de dentelles avec une voilette et perruque, une robe courte également agrémentée de froufrous et de falbalas en tout genres, un sublime mais néanmoins imposant boa de fourrure blanche pour cacher son absence de poitrine et enfin, pour parfaire la mascarade : des collants et les escarpins à talons qui vont avec.

Myosotis déguisé:

Oui, tout les moyens étaient bons pour Myo' lorsqu'il voulait quelque chose, même se travestir. Et ce soir il avait jeté son dévolu sur la boule en authentique cristal que le nanti comédien utilisait pour jouer son rôle sur scène. Il ne s'en servait qu'une seule fois, dans le dernier acte, lorsque son personnage est sensé lire l'avenir à un gros roi des mers qui souhaite devenir une grande diva, juste avant que le monstre n'entame un long solo de sa voix de soprano. Curieux scénario quand on y pensait...et encore, cette scène était loin d'être la plus farfelue. Et voilà qu'il se retrouvait dans la loge de cet acteur à siroter un alcool délicat à fines bulles dans des coupes. Il était en bonne compagnie, ce type était beau comme un dieu et riche ! A presque regretter de ne pas réellement faire partie de la gente féminine. L'éphèbe déguisé s'était débrouillé pour attendre la vedette à sa sortie de scène, bien planqué dans les coulisses pour ensuite lui mettre le grappin dessus comme une araignée qui attrape sa proie dans les filets de sa toile. Myosotis ne lâcherait son étreinte qu'à la fin de cette soirée qui, pour l'instant, se déroulait on ne pouvait mieux. L'autre était galant et se laissait embobiner comme jamais.


- Vous êtes la plus belle créature avec laquelle j'ai eu le plaisir de dîner.

- Hm, vous devez dire ça à toutes les femmes je parie. Répondit Myosotis, sourire aux lèvres.

- Haha, sauf que pour vous, je dis la vérité. Vous êtes la plus belle !

- Ooh, redites le encore...

Le petit papillonnait et minaudait tranquillement en battant des cils et souriant mièvrement. Il porta ensuite gracieusement sa coupe à sa bouche, prenant une gorgée du liquide doré à fines bulles. Il n'avait jamais rien bu d'aussi bon, les bulles lui chatouillaient le palais ainsi que ses papilles, et le bel androgyne se dit qu'il se passerait difficilement d'une boisson aussi délicieuse et subtile. Décidément, c'était bien dommage de ne pas pouvoir rester plus longtemps avec cet acteur. Qui sait quelles saveurs pouvait-il lui faire découvrir encore ? Tout les plats les plus succulents des Blues, dans la crème de hôtellerie ! A lui les étoffes les plus chères du royaume d'Alabasta, les fruits exotiques de Grand Line et les bijoux clinquants et scintillants des grands orfèvres du monde ! Cette vie était pour l'instant un rêve inaccessible mais un jour...un jour il aurait tout ce qu'il veut en simplement claquant du doigt ! Et il n'aurait pas à se déguiser pour que le monde réponde à ses moindres désirs ! Enfin...pour moment il se contentait bien d'un battement de cils, un habile mouvement de l'épaule, un baiser soufflé de ses fines lèvres, ça avait l'air de faire l'affaire.
Comment les pièces de ce type avaient réussi à faire succès ? Elles n'avaient absolument aucun sens... « Ma mère, femme-théière », « Mrs.Fishfire », « Oups, j'ai fait une salade de fruits du Démon », « La cage aux okamas ». Les enfants d'un dramaturge à l'imagination débordante voir absurde, elles duraient deux heures et étaient acclamées par la critique et le public. Hm, au moins il jouait bien, à défaut que l'histoire soit intéressante ou ait un tant soit peu d'entendement.


- Comment avez vous trouvé la pièce ? Fit le chevalier servant après avoir bu une gorgée à son tour.

- Vous êtes un génie, Anthony, vous le savez. Et d'ailleurs...

Après avoir prononcé ces mots, le cartomancien grimé dirigea adroitement son pied vers le mollet de l'auteur pour se mettre à l'effleurer langoureusement.

- ...savez vous ce que j'ai vu pendant ces deux heures Anthony ?

L'autre réagit au quart de tour et, se laissant faire, se mit à boire les paroles de la « belle nymphe» en souriant malicieusement.

- Dites moi, je brûle de le savoir... !

- Je n'ai vu que vous, un homme brillant et viril. Vous étiez tellement merveilleux, tellement sublime, jamais je n'ai vu quelqu'un jouer aussi bien que vous.

Ironie du sort, l'acteur ne remarquait même pas que la personne en face de lui faisait exactement la même chose : le bercer d'illusion en revêtant un masque et prétendant être quelqu'un qu'il n'était pas. Ça en était comique, réussir à berner un si talentueux comédien juste sous son nez...Myosotis continua l’ascension de son pied sur la jambe d'Anthony pour arriver vers sa cuisse.

- Vous étiez divin, plus beau qu'un phénix. Vous avez vraiment un don, celui de nous faire ressentir une telle cascade d'émotions...Vous êtes un véritable magicien ! J'aurais aimé que ça dure éternellement, vous entendre déclamer ces tirades encore et encore de votre voix si...masculine. Vous avez le don de m'enflammer corps et âme, Anthony. Vous ne sentez pas cette...tension qui émane de moi, hm... ?

Continuant de toucher la cuisse du charmé avec son pied, le fourbe médium se mit ensuite à faufiler sa main jusqu'à la sienne, passant tout d'abord ses doigts sur sa douce peau et ensuite l'enserrer de sa paume. L'autre ne se fit pas prier davantage et prit la main de Myo' dans les siennes avant de se mettre à le regarder de ses yeux de braises.

- Iris...C'est plutôt à moi de vous poser cette question. Ne sentez-vous pas que moi aussi je brûle pour vous ? Ne sentez vous pas que vous avez réussi à attraper mon cœur ?

Iris, c'était le pseudonyme qu'il s'était choisi, il s'appellerait comme ça jusqu'à ce qu'il s'éclipse. Iris vivrait le temps d'une soirée, juste le temps d'une danse. Avoir un prénom tiré d'une fleur ne lui suffisait pas, il se devait également d'en avoir un lorsqu'il adoptait une fausse identité. Iris se remit donc à battre adroitement des cils en guise de réponse. Il continua galamment :

- De toutes les femmes que j'ai rencontré jusqu'à présent, Iris vous êtes la plus merveilleuse, vous êtes celle dont la beauté est la plus éclatante, la plus lumineuse, la plus éblouissante ! Vous êtes la femme la plus sulfureuse qu'il m'ait été donné de rencontrer, votre splendeur céleste me subjugue à un point inimaginable !

- Oooh... ! Anthony...!

Myosotis attrapa les deux mains d'Anthony et minaude en adoptant un air charmé et affectueux, ouvrant légèrement la bouche comme pour attendre la suite des louanges dont il était arrosé.

- Continuez.. !

- Iris, je dois vous le dire, je ne peux pas me le cacher à moi même, je refuse de le nier, ni de vous mentir. Je refusais d'y croire, mais pourtant c'est le cas, mes sentiments pour vous sont plus forts que vous ne l'imaginez. Je ne dis pas ça à toutes les femmes, vous êtes la seule, la seule à qui j'ai envie de le confier : je vous aime Iris ! Depuis que j'ai vu votre visage séraphique, votre grâce éthérée, votre élégance si parfaite...Je me noie dans la couleur profonde de vos yeux, votre chevelure est aussi douce que du velours, votre teint aussi pur que de la neige. Vous surpassez de loin toutes les sirènes du monde, aucune ne vous arrive à la cheville !

- Vous avez vraiment le talent pour m'exalter.

Myosotis, ne lâchant pas les mains d'Anthony, resserra la pression de ses mains et redressa son bassin et son dos afin d'avancer sa tête vers celle du bel homme. Leurs visages étaient désormais à une vingtaine de centimètres l'un de l'autre.

- Votre prose est si...excitante. Lui chuchota-t-il.

L'autre ferma les yeux et, en battement de cils puis d'un simple souffle il posa ses lèvres sur celles de la charmante Iris.

*Hnng... *

Ça devait arriver tôt ou tard au cours de cette soirée, Myosotis s'y attendait. C'était la première fois qu'il embrassait la bouche de quelqu'un d'autre, ça n'était pas si désagréable. Les lèvres d'Anthony avait un étrange parfum de miel, de fraise aussi. C'était doux, plaisant même. Mais il était important qu'il n'oublie pas ce pourquoi il était là, à savoir subtiliser la boule de cristal enfermée dans coffre de bois laqué derrière eux puis repartir comme il était venu. Triste sort qu'attendant ce dramaturge lorsqu'il se rendrait compte ce qu'il s'était réellement passé durant cette soirée. Hm, jamais il ne devinera qu'Iris n'existait pas et était en réalité un homme. Non, il aura simplement le cœur brisé si ses dires sont sincères et une pièce mettant en scène une mystérieuse femme fatale au cœur de glace devrait faire rapidement son apparition suite à cela. Myo' aura au moins le plaisir de se retrouver là dedans ! Le jeune éphèbe retira ses lèvres et se recula légèrement.

- Hmmm...Ha ha !

- Qu'est ce qui vous amuse ma chérie ?

Après avoir terminé le fond de sa coupe de champagne, Myosotis se leva de sa chaise. Les pans et les volants ondulés de la robe qu'il portait tombèrent sur le sol, cascade de dentelles et de rubans formant un océan de soie chatoyante. Ce qui l'amusait, c'était justement de jouer à deviner le potentiel titre qu'Anthony allait donné à la pièce relatant l'histoire de cette soirée. « La dame aux paramécias » peut être ? Ou alors « La dragonne tout sauf céleste » ? « La Méchante Sorcière d'East Blue », si jamais toucher un public d'enfants est sa priorité. Il aurait bien aimé aller la voir, juste par curiosité de regarder comment son personnage aura été représenté. Mais bon, s'éclipser de l'île était de mise, qui sait si ce type était capable ou non de le reconnaître sans déguisement...

- Je ne suis pas amusée...comblée plutôt.

Faisant quelques pas dans la pièce, Myosotis la balaya du regard. Elle n'était pas très grande, assez pour loger un lit deux places à baldaquins carmins, leurs table avec chaises comprise, une petite commode en fond qui servait aussi de table de lit, une méridienne rosée idéale pour s'allonger et lire un peu ainsi que le coffre de bois laqué qui contenait la boule de cristal que convoitait le jeune travesti. Une parfaite garçonnière élégante et qui possédait un certain cachet, idéal pour un théâtreux bourgeois et passionné. Petit coin de paradis qui ferait un cocon parfait pour un amour de jeunesse, ou pour un papillonnage éventuel. C'était le décor idyllique pour un vaudeville dans lequel un écrivain tomberait pleinement sous le charme d'une inconnue nouvellement arrivée en ville. L'étrangère ferait tourner toutes les têtes et obtiendrait tout ce qu'elle désire.


- Les autres hommes...Ils veulent tous m'offrir des parures, autres bijoux et des fourrures. Mettre à mes pieds leur fortune, ou me décrocher la lune. Ils se jetteraient à pieds joints dans la mer un boulet au pied, ou dans la gueule d'un monstre marin si je leur demandais. Mais, avec vous...avec vous je me sens réellement heureuse.

Après être arrivé face au lit à baldaquins, il fit délicatement volte-face pour s'asseoir sur les draps de soie, croisant ses jambes fuselées de façon lascive.



Careless whisper - Instrumental


- Venez par ici, Anthony.

Langoureusement posé sur le lit, Myosotis posa ses bras en arrière et se mit à sourire. Sachant pertinemment ce qu'il faisait, il savait que ça serait  le point culminant pour Anthony. Il savait qu'il lui assènerait le coup de grâce ! Avec cette manœuvre, l'androgyne arriverait à faire exploser les pulsions du comédien qui ne se priverait pas de les laisser s'exprimer. Un peu à l'image d'une plante carnivore qui attire un insecte avec ses phéromones, parfum mortel charmant l'infortunée victime qui ne pourra nullement échapper à son destin lorsqu'il touchera la fleur. L'autre mordit à l'hameçon, comme prévu. Bondissant de sa chaise aussi vivement qu'un chat qui a repéré, une seconde plus tard Anthony attrapa sa bien-aimée Iris par les épaules. Se mettant à genoux sur le sol, il commença par lui attraper délicatement son pied droit.

*Qu'est ce qu'il fait ? *

Myosotis ne s'attendait pas à ce qu'Anthony dépose un baiser sur son pied, juste en dessus de sa cheville. C'était mièvrement romantique. Ou stupide, au choix.

- Moi aussi je suis prêt à tout mettre à vos pied, Iris. Moi aussi je suis prêt à tout accomplir pour vous. Je suis prêt à mourir pour vous. Iris, je suis à vous, pour toujours !

Anthony continua son embrassade en remontant ses lèvres sur la jambe de Myo'. Le collant qu'il portait était assez fin pour que le jeune éphèbe ressente la douceur et la tendresse de ses baisers. C'était assez perturbant, et fascinant à la fois, la manière dont il avait réussi à faire tomber ce type désespérément amoureux. Peut être qu'il était plus seul qu'il ne le paraissait. En tout cas, cette habileté à agir directement sur les sentiments et agissements des autres ravissait grandement le manipulateur. Il avait juste à ouvrir la bouche, adopter un regard torride et laisser agir le poison qu'il répandait pour que ce pantin fasse tout ce qu'il lui ordonnait. Tellement jouissif.

*Continues mon idiot, c'est moi qui mène la danse. *

- Oooh oui, continuez. Lâcha-t-il d'un soupir languissant.

Anthony ne se fit pas prier et continua son ascension jusqu'au genou sous le regard pénétrant de Myosotis, qui le toisait  patiemment, attendant le bon moment pour agir. L'autre était déjà arrivé sur le dessus de sa cuisse, passant ses lèvres sur la peau pâle et fraîche de la fausse demoiselle.

*Hmm...Si seulement j'avais été une femme. J'aurais pu rester avec cet abruti et saigner sa fortune en toute impunité. *

De Ville attrapa le menton de son prétendant pour lui relever la tête. Remontant ses jambes sur le lit, il s'abaissa pour coller son visage près du sien. Ils étaient à présent joue contre joue et Myosotis se mit à susurrer à son oreille :

- Et si vous remontiez près de moi un instant ?

Anthony lui répondit en émettant un souffle suave avant de se relever pour fondre ensuite sur Myosotis, l'emprisonnant entre ses bras musclés que le travesti agrippa avant de remonter les siens au niveau du cou de l'acteur, lui caressant ses doux cheveux bruns. Myo' émit un soupir de contentement lorsque l'amoureux resserra son étreinte pour couvrir ensuite son épaule et son cou de baisers fougueux et passionnés. Il faudrait bien l'arrêter à un moment, ne serait-ce que pour avoir l'opportunité de chopper la sphère cristalline et se tirer vite fait bien fait par la fenêtre, juste à côté du lit, mais également pour ne pas bêtement griller sa fausse identité par une caresse un peu brusque ou un pan de sa robe arraché dans le feu de l'action. Pour l'instant, il le laissait continuer. Et en vint même à savourer l'instant l'espace d'une ou deux secondes.

*Je...Qu'est ce que je fais ?! Je dois rester concentré. *

Se ressaisissant, il continua son manège en attrapant Anthony par les épaules et se rejetant en arrière. Un moment il eut peur que sa perruque ne tombe sur les draps et releva discrètement sa main droite pour vérifier si elle était toujours sur sa tête. Il la replaça convenablement lorsqu'il se rendit compte qu'elle était toujours là, elle avait néanmoins réussi à bouger de quelques centimètres. Il était temps de passer à la prochaine étape. Myosotis passa ses mains sous la chemise d'Anthony et se mit à effleurer sensuellement son ventre puis ses pectoraux. L'autre tressaillit, un long frisson lui parcourant l'échine.

- Iris... gémit-il en soufflant.

Le dramaturge s'abaissa pour déposer un deuxième baiser enflammé mais il fut arrêté en plein élan par l'index de l'éphèbe déguisé qui, émergeant de sous son haut de lin, se posa sur sa bouche.

- Hm...Mon cher, vous seriez un amour si alliez me chercher une autre bouteille de champagne...Du miel aussi. Murmura Myo' en souriant.

L'autre, séduit et captivé, afficha un sourire fringant et espiègle à la demande de celle qu'il adulait.

- Bien sûr. Je reviens dans un instant ma belle.

Anthony prit appui sur le lit pour se relever et, réajustant quelques boutons de sa chemise, sortit rapidement de la salle pour s'en aller quérir les objets qu'avait demandé Myosotis.

*Bon, aller, on se dépêche ! *

Myosotis se redressa à son tour avant de se remettre debout après quelques bonds à l'aide de son fessier. Il essayait de faire le moins de bruit possible avec ses talons pour ne pas alerter l'attention et tentait de marcher sur la pointe des pieds tant bien que mal, ce qui était loin d'être facile avec de telles chaussures. Arrivant devant le coffre de bois, il retira le loquet qui le tenait fermer avant d'en ouvrir le couvercle.

*Aaaah, elle est magnifique ! *

Elle était là, comme il s'y attendait. Ses yeux pétillèrent d'excitation lorsqu'il la vit. C'était un globe de cristal poli, si pur qu'on était capable de voir au travers. Une pièce de collection pour tout amoureux de l'ésotérique qui se respecte. L'outil parfait pour un charlatan qui extorquait de l'argent à tout les crédules qui passaient sous sa tente, c'était ce qu'il lui manquait pour que l'ambiance soit complète ! Elle était enveloppée dans un bout de soie noire qu'il ne se priva pas de prendre également. Bon, ça y est, il avait ce pourquoi il était venu. Prochaine étape : ouvrir la fenêtre et s'éclipser dans les ténèbres de la nuit. La sphère bien calée entre ses mains, il fit quelques pas avant de se retourner vers le coffre toujours ouvert.

*Hm, ça serait malvenu de partir sans laisser un cadeau... *

Retournant face au coffre, Myosotis décrocha une des fausses fleurs de sa coiffe avant de la déposer délicatement dans la boîte. Il n'y avait beau y avoir personne, l'androgyne ne put s'empêcher de souffler un baiser avec sa main avant de sautiller encore une fois jusqu'à la fenêtre.

- Bye bye Anthony, j'espère que ce fut aussi plaisant pour toi que pour moi. Chuchota-t-il.

Et Myosotis ouvrit la fenêtre avant de s'échapper dans l'ombre, laissant le seul le dramaturge. Non sans un certain malin plaisir à lui avoir brisé le cœur.
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