J’serre les dents. L’grand jour est arrivé. On a passé plusieurs heures à chaque fois à nettoyer l’extérieur du laboratoire du vieux Vegapunk. P’tit à p’tit, on a bien purgé les bords extérieurs de l’île, puis on a avancé vers le centre, à dézinguer du robot à la chaîne, à en ramener quelques exemplaires encore en état à la brigade scientifique, qui les a examinés sans grand intérêt. Alors que, putain, c’est vachement plus difficile dans ce sens-là, surtout un robot qui sent pas la douleur ni l’instinct de survie.
Les deux du Cipher Pol nous ont plus trop trainé dans les pattes. Ils ont fait des sorties de classe avec les autres lieutenants, les autres escouades. On s’est recroisé, forcément, au camp, chez le Commandant Thorn. C’est ça qui m’a fait capter. Comme Rockbell est chef d’équipe du CP3, et Thorn aussi, à tous les coups, ils se connaissent d’avant. C’est pas sûr-sûr mais vachement probable, quoi. Et, du coup, avec un connard comme moi qui sort le Rokushiki, que pas tant de Marines ont, forcément, ça fait mauvais genre.
Pour ça qu’après quelques jours, quand j’ai croisé le Sküllson, j’me suis dit que j’allais me foutre un peu de sa gueule.
« Tiens, Sküllson.
- ‘’Lieutenant’’ Angus, qu’il fait en me donnant l’ouverture que j’veux.
- Ca vous fout les boules, hein, Sküllson ?
- De quoi ?
- Qu’une mouette soit meilleur que vous autres grosses têtes du Cipher, pas vrai ?
- Hm… D’ailleurs, le Rokushiki… Où ?
- Secret confidentiel, mon p’tit gars. J’ai été muté à Marie-Joie et on m’a forcé à apprendre ça. Moi, j’voulais juste me la couler douce dans des bureaux, tu vois ? Et v’là que j’dérape et… Mais ça t’concerne pas. Si tu veux et que tu demandes poliment, j’peux t’apprendre deux-trois bricoles ? Hahaha. »
Son expression était restée indéchiffrable pendant que j’me barrais.
J’espère que ça a suffi à le mystifier pour qu’il me traine pas dans les pattes. Alors qu’on entre en bon ordre dans le labo, derrière l’unité d’éclaireurs qui ont déblayé le début du chemin, on regarde devant avec nos airs de gros durs. Les scientos matent partout, à la recherche de signes de je-sais-pas-quoi. Y’a l’ingénieur patron du coin et son larbin qui sont venus, aussi. Ils viennent surveiller qu’on détruise pas trop, j’suppose. On n’a pas bonne réputation chez les cerveaux, faut croire. Quand j’regarde la plupart des membres de mes sections, j’peux que leur donner raison.
Même Thorn a fait le déplacement, pour le coup, alors qu’il faisait plutôt du repérage pépère et pionçait dans sa tente pendant qu’on allait se les geler par moins quarante. Il a juste laissé un lieutenant d’élite et ses sections en haut, près du croiseur, et tiré les oreilles de la garnison pour qu’ils aident si nécessaire. Pas question qu’on se fasse tirer notre beau bateau et seul moyen de locomotion, c’est clair.
Tout d’suite, la pénombre s’installe. On est pas loin des premières lignes, et si l’air est encore humide, ça se réchauffe déjà par rapport à dehors, probablement parce qu’on est sous terre. Des lumières éclairent de place en place, mais ça suffit pas vraiment. Y’a une odeur de renfermé, un peu, déjà, qui m’rappelle les tunnels de Goa et du Grey Terminal. En moins puant, quand même. Le fait que y’ait pas de corps, ici, juste des machines, doit jouer.
Quelque part, j’envie Minus d’être resté là-haut. Thorn a dû se dire qu’emmener un type de trois mètres dans des corridors potentiellement étroits ou effondrés serait pas hyper malin. Mais il est peinard. Juste derrière moi, les sections de Prudence ont envie d’avancer. La lieutenante doit les pousser au cul, déçue de pas être en première ligne, d’où son surnom. L’humour tordu de l’élite.
Au détour d’un couloir, deux robots qui ont une ressemblance assez frappante avec des Pacifistas surgissent, ouvrent leurs gueules pour nous tirer des lasers dessus et…
« HUMAIN. QUITTEZ CES LIEUX TOUT DE SUITE, OU PERISSEZ. »
La voix au timbre métallique nous envoie son message, et on se fige tous en position de combat. Le commandant d’élite avance dans les rangs.
« Nous sommes venus empêcher la prolifération de robots tueurs à Bulgemore, nous ne pouvons donc pas repartir sans avoir réglé la situation. »
Les bouches s’ouvrent à nouveau, et un canon en sort au ralenti. Putain, saloperies de cyborgs robotiques. Un déluge de balles s’abat sur eux, les déséquilibre assez pour que le premier tir, sans sommation, parte dans le plafond. Juste après, on est dessus, avec les copains, pour l’immobiliser au sol.
« Le cassez pas ! Le cassez pas ! Beugle un gars de la scientifique comme s’il voyait pas qu’on est en train de simplement le bloquer.
- Ouais, on fout quoi, là, tu crois ? Des câlins ? Que j’rétorque. »
Et qu’ils se penchent sur les assemblages métalliques, et qu’ils tirent une vis à gauche, une vis à droite. Et qu’ils ouvrent l’arrière, et qu’ils ouvrent l’avant. Pendant c’temps, on s’met à nouveau en situation de surveillance. On est tellement proche de l’entrée, remarque… Quelques gravats tombent en pluie légère sur notre division, résultat de l’attaque du Pacifista-Zéro, zéro comme nul.
Puis on a à nouveau le signal d’avancer.
J’zyeute les hommes, des fois qu’un d’eux présente un intérêt trop marqué pour les machines scientifiques bizarres de Vegapunk Senior, un intérêt qui pointerait vers une envie de partage chez la Révolution… J’sais que Salengro doit faire pareil, de là où il est.
Les deux du Cipher Pol nous ont plus trop trainé dans les pattes. Ils ont fait des sorties de classe avec les autres lieutenants, les autres escouades. On s’est recroisé, forcément, au camp, chez le Commandant Thorn. C’est ça qui m’a fait capter. Comme Rockbell est chef d’équipe du CP3, et Thorn aussi, à tous les coups, ils se connaissent d’avant. C’est pas sûr-sûr mais vachement probable, quoi. Et, du coup, avec un connard comme moi qui sort le Rokushiki, que pas tant de Marines ont, forcément, ça fait mauvais genre.
Pour ça qu’après quelques jours, quand j’ai croisé le Sküllson, j’me suis dit que j’allais me foutre un peu de sa gueule.
« Tiens, Sküllson.
- ‘’Lieutenant’’ Angus, qu’il fait en me donnant l’ouverture que j’veux.
- Ca vous fout les boules, hein, Sküllson ?
- De quoi ?
- Qu’une mouette soit meilleur que vous autres grosses têtes du Cipher, pas vrai ?
- Hm… D’ailleurs, le Rokushiki… Où ?
- Secret confidentiel, mon p’tit gars. J’ai été muté à Marie-Joie et on m’a forcé à apprendre ça. Moi, j’voulais juste me la couler douce dans des bureaux, tu vois ? Et v’là que j’dérape et… Mais ça t’concerne pas. Si tu veux et que tu demandes poliment, j’peux t’apprendre deux-trois bricoles ? Hahaha. »
Son expression était restée indéchiffrable pendant que j’me barrais.
J’espère que ça a suffi à le mystifier pour qu’il me traine pas dans les pattes. Alors qu’on entre en bon ordre dans le labo, derrière l’unité d’éclaireurs qui ont déblayé le début du chemin, on regarde devant avec nos airs de gros durs. Les scientos matent partout, à la recherche de signes de je-sais-pas-quoi. Y’a l’ingénieur patron du coin et son larbin qui sont venus, aussi. Ils viennent surveiller qu’on détruise pas trop, j’suppose. On n’a pas bonne réputation chez les cerveaux, faut croire. Quand j’regarde la plupart des membres de mes sections, j’peux que leur donner raison.
Même Thorn a fait le déplacement, pour le coup, alors qu’il faisait plutôt du repérage pépère et pionçait dans sa tente pendant qu’on allait se les geler par moins quarante. Il a juste laissé un lieutenant d’élite et ses sections en haut, près du croiseur, et tiré les oreilles de la garnison pour qu’ils aident si nécessaire. Pas question qu’on se fasse tirer notre beau bateau et seul moyen de locomotion, c’est clair.
Tout d’suite, la pénombre s’installe. On est pas loin des premières lignes, et si l’air est encore humide, ça se réchauffe déjà par rapport à dehors, probablement parce qu’on est sous terre. Des lumières éclairent de place en place, mais ça suffit pas vraiment. Y’a une odeur de renfermé, un peu, déjà, qui m’rappelle les tunnels de Goa et du Grey Terminal. En moins puant, quand même. Le fait que y’ait pas de corps, ici, juste des machines, doit jouer.
Quelque part, j’envie Minus d’être resté là-haut. Thorn a dû se dire qu’emmener un type de trois mètres dans des corridors potentiellement étroits ou effondrés serait pas hyper malin. Mais il est peinard. Juste derrière moi, les sections de Prudence ont envie d’avancer. La lieutenante doit les pousser au cul, déçue de pas être en première ligne, d’où son surnom. L’humour tordu de l’élite.
Au détour d’un couloir, deux robots qui ont une ressemblance assez frappante avec des Pacifistas surgissent, ouvrent leurs gueules pour nous tirer des lasers dessus et…
« HUMAIN. QUITTEZ CES LIEUX TOUT DE SUITE, OU PERISSEZ. »
La voix au timbre métallique nous envoie son message, et on se fige tous en position de combat. Le commandant d’élite avance dans les rangs.
« Nous sommes venus empêcher la prolifération de robots tueurs à Bulgemore, nous ne pouvons donc pas repartir sans avoir réglé la situation. »
Les bouches s’ouvrent à nouveau, et un canon en sort au ralenti. Putain, saloperies de cyborgs robotiques. Un déluge de balles s’abat sur eux, les déséquilibre assez pour que le premier tir, sans sommation, parte dans le plafond. Juste après, on est dessus, avec les copains, pour l’immobiliser au sol.
« Le cassez pas ! Le cassez pas ! Beugle un gars de la scientifique comme s’il voyait pas qu’on est en train de simplement le bloquer.
- Ouais, on fout quoi, là, tu crois ? Des câlins ? Que j’rétorque. »
Et qu’ils se penchent sur les assemblages métalliques, et qu’ils tirent une vis à gauche, une vis à droite. Et qu’ils ouvrent l’arrière, et qu’ils ouvrent l’avant. Pendant c’temps, on s’met à nouveau en situation de surveillance. On est tellement proche de l’entrée, remarque… Quelques gravats tombent en pluie légère sur notre division, résultat de l’attaque du Pacifista-Zéro, zéro comme nul.
Puis on a à nouveau le signal d’avancer.
J’zyeute les hommes, des fois qu’un d’eux présente un intérêt trop marqué pour les machines scientifiques bizarres de Vegapunk Senior, un intérêt qui pointerait vers une envie de partage chez la Révolution… J’sais que Salengro doit faire pareil, de là où il est.
Dernière édition par Alric Rinwald le Dim 10 Jan 2016 - 15:47, édité 1 fois