>> Physique
- Sur une île désertique, qui n’offre rien d’autre qu’un climat extrême, on avait fait construire une ville, comme une verrue sur une peau lisse, elle avait poussée de terre en quelques mois, surprenant toute la population indigène, nobles nomades arriérés.
Groupe Money&co, rassemblement de maniâts de la finance, spécialisé dans le divertissement nocturne, celui auquel seul les plus de dix-huit ans on accès. Avec ce projet, ils frappaient fort, en sortant le plus grand complexe qui pût exister dans cette partie de la planète. Assemblage hétéroclite, chaotique, disgracieux d’hôtels, de casinos, de bars, de lieux d’effeuillage et de magasin. Tout les vices, touts les plaisirs étaient réunis ici. Las Vargas. Au début, on avait pensé à chasser et détruire les natifs de l’île, mais au lieu de ça, un génie eut l’idée de leur autoriser de construire des Casinos qu’ils géreraient eux même… Et avec des financement. C’est en donnant quelque chose à perdre que l’on tient ceux qui n’avaient rien auparavant.
C’est dans une de ses salles obscures que l’on retrouve un homme singulier. L’odeur âcre du tabac donne le tournis, le son des machines à sous gagnantes, donne le vertige. Sur une table près d’un bar étroit, ou le serveur peu aimable ne fait jamais crédit, un homme était écroulé, vautré sur le bois, une bouteille de Whisky à la mains, semblant inconscient. Son long manteau noir cachait son corps, tandis que la masse sombre qui lui tenait lieu de chevelure saignait son visage d’une blancheur d’albâtre.
« Nous cherchons un certains Vash… »
L’homme en costume noire, portant des lunettes de soleil, n’avait rien de commode, surtout accompagné des deux molosses qui se tenaient à quelques pas de la discussion. Voyant le serveur peu enclin à répondre malgré la liasse de berrys qui lui avait déposé sur le bar, l’homme de main repoussa doucement sa veste. Un colt 359 à la ceinture, il lui faisait bien comprendre que s’il ne coopérait pas, la balle qu’il destinait à Vash serait pour lui. On lui indiqua une loque, avachit sur une table. Les bruits de pas des trois hommes se rapprochèrent, alors que la musique s'accélère, une arme est sortie, une femme crie, la cohue commence.
« Vash, tu dois actuellement 10 000 000 de Berrys à notre établissement, paye tout de suite, ou on te liquide ! »
Aucune réponse. Depuis une dizaine de minutes l’homme, au caractère explosif, tentait de calmer ses ardeurs, car un mort ne rembourse jamais ses dettes. Mais c’en était trop, lui qu’on craignait dans toute la ville, se faisait royalement ignorer. Attrapant la chevelure de son client du jour, il allait lui en coller une, lorsqu’une longue traînée de flamme ne lui roussit le visage, et qu’un poing ne s’enfonce dans sa mâchoire, le faisant voler à quelques mètres.
Remettant un semblant d’ordre dans une chevelure rebelle, ses yeux marron tirait vers le rouge clair, lançant un avertissement. Ne jamais emmerder un homme qui cuve, c’était une des règles qu’il suivait scrupuleusement. Lançant la bouteille sur ses opposants, il prit la poudre d’escampette, tandis que son visage anguleux n’affichait un sourire vicieux.
Cependant, la compagnie ne s’arrêterait pas là. Elle est tenace. Elle à horreur des pauvres, de ceux qui n'ont pas les moyens de remboursé, il en allait de leur image. Alors il faisait appel à un cabinet de chasseur de prime installé là par d'obscures arrangements.
Une salle de réunion dans un sous sol. « Bon les gars, aujourd’hui, notre cible s’appel Ogawara D. Vash, dit Vash The Stampede. Ce monsieur à contracté, dans quatre casino de la compagnie, une dette de plus de dix millions de Berrys, sous divers identités. Signe distinctif : Un mètre quatre vingt dix, svelte, peau blanche et cheveux mi long noire. Alcoolique notoire, on le retrouve souvent dans les bars. Il est toujours vêtu d’un long manteau noir, et porte un complet costume cravate de couleur sombre. Armé, et dangereux. Niveau facial, nos physionomistes nous ont tirés un portrait assez clair. Visage anguleux, cerné, ovale et agressif, un nez long et fin, il porte une barbe de quelques jours. Au boulot ! Vous me sortez toutes les infos disponibles ! S’il va au toilette, je veux savoir à quelle heure et combien de feuilles de PQ il utilise ! »
>> Psychologie
- Vash ? C’est un peu une sorte de cocktail explosif, rassemblement de touts les vices que l’ont peut trouver, que l’on secoue, avant de servir. Son comportement pique la gorge, laissant un arrière goût amer dans le fond. Instable, alcoolique, irrespectueux, injurieux, il ne suit que sa propre ligne de conduite. Il aime la drogue, les femmes, les jeux d’argent, tout ce qu’une société bien portante et correcte condamne. C’est un type étrange, flegmatique, dont on ne sait jamais comment sera l’humeur, tout comme les idées qui pourrait lui venir. Ce n’est pas un mystérieux, non, c’est un type tellement bizarre, tellement alambiqué, que le comprendre est une épreuve digne d’un triathlon.
Pourtant, à première vue, on le donnerait plutôt stoïque, imperturbable, sérieux. Le visage fermé, presque nostalgique et triste, l’homme donne le change, sa repartie claque, du tac au tac. Cependant, en creusant un peu, on découvre un anti-héros au summum de sa catégorie. Un peu maladroit par sa grande taille, donnant dans la vanne bien grasse et pas très drôle, il a une poisse terrible lorsqu’il joue pour l’argent, alors que le navigateur s’acharne à trouver un peu de chance au fond de ses poches. De plus, la violence dont il peut faire preuve est parfois choquante.
Ce mec à quand même un bon fond, c’est un gaillard sympathique, prêt à aider son prochain, sans jamais –ou presque, rien demander à ce dernier. Bon publique, c’est un scientifique intelligent, qui ne paye simplement pas de mine… Il faut dire que l’homme aime passer pour un imbécile, c’est beaucoup plus drôle. Simplement, un peu susceptible, le taquiner sur un point sensible comme son porte monnaie éternellement vide par malchance, c’est la meilleur façon de se retrouver la tête dans les toilettes.
Si vis pacem, para bellum... Si tu veux la paix, prépare la guerre. Un dicton que l'homme, habitué d'être traqué pour ses dettes astronomiques, applique avec piété, tel un dogme. Toujours prêt à user de cette violence, véritable bouclier dans ce monde enchainé, qu'il s'efforce de briser par un comportement anticonformiste. Toujours prêt à partir, toujours prêt à fuir, car c'est aussi une de ses ligne de conduite... Reculer pour mieux sauter.
>> Biographie
Vash passa trois jours avec ses parents. Ces déchets, habitant sur l’île la plus malfamée de tout l’océan, puant le rhum, la semence et l’insalubrité. Vash ne passa que trois jours avec cette mer, qui n’avait de doux que sa peau, qu’elle vendait pour quelques sous, se faisant prendre par le premier venu. Ne passa que trois jours avec son père, cet ivrogne si enivré du soir au matin, qu’il envoyait sa femme proposer les charmes qu’il avait apprécié chez elle. Trois jours, soixante douze petites heures. Puis il fût vendu, comme de la marchandise, comme une esclave, ce meuble bien moins précieux que la plus élimée des étagères. En partance pour ? Il ne le savait, ni ne le saura jamais. Sélectionné par un gouverneur fou, afin d’être utilisé dans un programme d’expérimentation humaine. Le programme « APCH » ou plus souvent nommé « Apache », par les scientifiques du régent. Le but ? Créer des humains aux capacités surhumaine, et des connaissances poussées, introduites par un procédé ingénieux. Le gouverneur, ce petit homme gras, au moustache étrange, voulait maté toute cette racaille qui trainait sur son coins de l’océan, pour enfin pouvoir créer ses complexes touristiques.
Il se trouvait que pour un bébé, notre héros était formidablement bien bâti, dépassant toute la nurserie d’une dizaine de centimètre… Masse osseuse incroyablement dense et des fibres musculaires promptes à la modification, car souple comme le crin. Il fût donc acheté et envoyé dans le département de la « MCTM », plus communément appelé « la poissonnerie ». En effet, en plus d’être vidé pour que l’on puisse les remplir à la sauce du gouverneur, les enfants participant à se programme devaient logiquement subir une modification qui ferait d’eux les hommes les plus forts de la planète, autant qu’un homme poisson immergé.
Ainsi donc son destin fût fixé pour quelques berrys, finir en rat de laboratoire puis en chair à canon. Quelle tragédie.
Le département avait été construit sur une petite île, toute proche de celle ou officiait le commanditaire de ce programme. Rectangulaire, sur deux étages, le bâtiment saignait la moitié de l’île de ses vitres éclatantes, de ses angles trop peu naturels. Deux grandes tours d’une blancheur immaculée surplombaient l’édifice, ou un panache de fumée noire dessinait des formes étranges, sur un ciel bleuté, en toutes occasion. En sous sol, la poissonnerie, descendait sur six étages, en octogone. Un trou béant, remplit par un ascenseur qui ne semblait n’avoir aucune prise sur les murs, permettait de rejoindre le service voulu. Tout au fond du département, deux grandes pièces, sans plafond, servaient à la restauration et aux tests de force. Puis venait l’étage des patients, chambre aseptisé ou une grande belle vitré permettait aux scientifiques et aux gardes de toujours garder un œil sur leurs patients. Le reste, ne serait jamais connu d’aucun sujet, en effet, les quartiers des employés et les salles qui servaient à la confection des sérums de modification étaient entourés d’un mystère plus épais qu’une purée de pois.
May Father God can bleed… « Allons, dansons mes jolies ! » lance l’homme à ceux qui l’interpelle, en costume bleu, sur chemise blanche. Sa main se retourne, moulinet dans l’air, alors que son pied ne frappe le sol.
Rythme endiablé, le violon, commence seul, un rythme entrainant, un diable de musicien. Certains savent jouer sur des cordes, lui savait jouer sur les crânes. Son poing se referme alors que la musique bascule, un accordéoniste fou vient de se joindre à la bande. La lame tranche l’air, esquivé d’un pas de coté, ressemblant étrangement à un pas de valse, l’homme en costume passe derrière son adversaire, tapant une nouvelle fois du pied, alors que son bras ne plonge à une vitesse effrayante, tendu, la mains ouverte, fracassant deux côtes et endommageant un rein. Remontant en un moulinet, le pied ne finit jamais de taper le sol, alors que le deuxième ne le rejoint.
« Flammenco ! Hai ! » Lance le géant, à la petite troupe qui se masse, étincelles dans les yeux, poings serrés. « Tu va mourir, salaud ! », reponditent en cœur.
Un sourire luit, un rire chaud, monte de cette gorge blanche, mangée par quelques poils.
« Quelle situation ennuyeuse… Vous pourriez au moins avoir la réplique originale… »
Mais quand on a des fusils, on oublie bien souvent ce paramètre, on pense ne pas en avoir besoin. Une dizaine de ses armes mortelles se lèvent, chargées, prête à trouer la peau, bien qu’elle ne soit bien trop dure pour eux. Une étincelle jaillit de la friction du chien et de la pierre, alors qu’elle ne met le feu aux poudres, un vague de plomb ne voulant atteindre le pirate dans l’aile. Il pousse une table, s’abritant derrière elle, tandis que les petites billes ne tentent de faire leurs offices. Un grand coup de pied la fait valser, en direction de ses opposants. La suivant de près, sa partenaire du soir, il jaillit lorsque sa course ne se stoppe.
« La Valse ! ... Et on salue ses partenaires ! Les demoiselles d’abords ! » ne lance le pirate, à l’adresse du groupe estomaqué.
Un coup de pied dévisse un genou, alors qu’il ne répète.
« Mes demoiselles, il va vous falloir apprendre comment effectuer une révérence correcte … ! Un petit exemple » Continue-t-il, se fendant, les genoux pliés, les mains remontant comme pour saluer la marine.
Un cri de rage, qui se répète, alors qu’un couteau ne fonce vers lui, en une frappe ascendante. Etendant brusquement sa nuque, sa tête vers le ciel, celui-ci le frôle. Il aurait très bien pu passer à un mètre. Attrapant le bras responsable d’un tel affront, la poigne de fer brise le poignet, tandis qu’il ne l’envoi valser contre la moitié opposé de ses adversaires. Nouveau rire, alors que la musique ne s’arrête jamais. Battant le rythme d’un pied assuré, soulevant quelques poussières par cette action, ses mains s’activent. Se fendant une dernières fois, à la manière d’un gentleman.
« Bien que le cœur ne m’en dit, la raison m’oblige a vous fausser compagnie… Mesdames, mon cœur palpite, quand au plaisir de vous revoir ! » Il fonce, emboutit une fenêtre, s’écorche le coude en roulant sur le bitume. Un homme de grande taille se positionne en face de lui, bien décidé à l’arrêter. Un coup d’épaule l’envoi imiter son adversaire, à quelques mètres de là, alors que sa culbute ne le fait finir contre un tas de paille posé là, en face du boulanger. Le fauteur de trouble hume l’air, et sourit, dans cette rue large de la ville, pavée de pierres inégales, bordée de maison toute identique, lugubre. Cette île n’était pas vraiment son style, pas du tout même.
Seulement, Vash de son prénom, n’avait pas trop le choix, sa cavale lui obligeant cet arrêt stratégique. Cela faisait deux ans qu’il courait sur Grand Line, toujours poursuivi par les hommes de son « père ». Bien décidé à se faire oublié, le jeune homme avait arrêté une destination, réunit les fonds, ne lui restait plus qu’à embarquer. Les blues n’attendaient plus que son coup de dé foireux ! Il bouscule un passant, lui vole sa canne d’un rire tonitruant, courant vers le port… Un contingent lui fait face, il bifurque à droite. Devant lui, un petit cirque ambulant. Le traversant de son pas le plus rapide, il vole un chiffon crasseux, s’en étale sur le visage. Nouvelle rapine, alors qu’un tricorne ne termine sur son crâne… Il bifurque à gauche, monte sur une échelle, saute sur un toit, redescend de l’autre coté, dans une rue adjacente, sombre et miteuse.
Croisant des boutiques étranges, entre diseur de bonne aventure et magasin de sorciers, il prend un nouvel itinéraire, se retrouvant de nouveaux sur la route des grands ducs, une sacrée cohue tout derrière lui. Devant lui, la liberté, celle d'une mer tumultueuse.
The blood spread in the sea. On ne prend conscience de sa propre existence qu’après des années passées dans un oubli sans doute bénéfique. Surtout pour lui. A six ans, voilà à quel âge se souvient-il de s’être éveillé, dans cette salle blanche, sobre. La lumière diffusée en continue dans le couloir, l’empêchait de dormir plus que quelques heures. L’odeur de désinfectant qui trainait dans l’air lui donnait des humeurs effroyable, et un écœurement dès qu’il respirait par le nez. A son bras, un cathéter diffusait un produit étrange dans le bras, grâce à une perfusion disposée dans un compartiment du mur. En se propageant dans son bras, il activait certaines cellules, et prévenait tout rejet des greffons artificiel posés dans tout son corps. Des larmes silencieusement versées coulaient alors le long de ses joues, la douleur atroce d’une brûlure que l’on ne peut qu’accepter, et que l’on ne comprend pas. C’était le sentiment dominant dans son esprit embrumé par les drogues et la douleur… Pourquoi lui avoir fait subir cela ? Qu’avait-il fait pour mériter ça ? Son âme n’acceptait pas, et bientôt, une névrose étrange commença à le prendre sous son aile, pour l’aider à supporter, à ne plus comprendre aucune des choses qui l’entourait… Simplement, à accepter. Seul, étendu dans son lit, il riait alors à gorge déployée, un rire grinçant, un rire inquiétant, qui se répétait dans tout l’étage, tandis que la douleur lui procurait une sensation douce amère. Un goût de violence et d’envie. La liberté. Plus jamais personne ne le contraindrait… Plus jamais. Ce fût trois années étranges. Quasiment toujours alité, à cause des médicament que l’on lui donnait, de la douleur, et des crampes. On vint le voir un soir –ou bien était-ce un matin. Il se souvient de la lumière trop forte, qu’on braquait sur lui, l’aveuglant. De la machine qu’ils apposaient sur son crâne. Et puis plus rien. Le noir complet, des souvenirs effacés dont il ne se souviendrait jamais.
Première souvenir alors qu’il immerge. Un salle toujours aussi blanche. Des dizaines d’enfants comme lui se réveille à ses cotés, tandis que la réverbération l’oblige à plisser les yeux. Qui est-il ? Que fait-il ici ? Le petit garçon regarde ses mains, comme celles d’un inconnu, qu’il ne connaît pas. La texture du sol, doucereuse, lui laisse une sensation amère, comme un déjà vu, et cela n’était pas bon. Il regarde ses compères, qui se dévisagent aussi, incrédules. En chemises de nuits, garçons et fillettes touchent le collier qui saigne leur coup, se demande vraiment ce qui se passait là. L’incompréhension la plus totale, le doute, comme une envie de pleurer.
Ils n’avaient pas le temps pour ça. Une porte s’ouvrit sur leurs droites, une sorte de reptile d’une dizaines de mètres en sortant, toutes griffes et crocs dehors. Il avait faim, et on lui mettait sous le nez de très sympathiques hors d’œuvre. Le premier enfant ne comprit pas qu’il fallait réagir rapidement, très rapidement. Sa jambe y passa d’abords, puis la moitié de son buste se détacha de son corps, dans un craquement sinistre, et une odeur de sang atroce… Des cris, des pleures, et dans cette cacophonie, un rire. Le sien, qu’il ne contrôlait pas, dont il ignorait la provenance. Un rire tonitruant, à gorge déployée. Peut-être son inconscient défiait-il la mort, ou alors, ce n’était qu’un rire pour ne pas se perdre… Pour ne pas se rappeler cette semaine déjà vécue, et qui s’inscrivait en lui, dans ses membres, dans chacune des couches de peau qui composaient sa chaire.
Plus rapidement que les autres, il s’éloigna, attrapant au passage le bras, sans s’en rendre compte, le tirant d’une mort certaine. De l’autre côté de la pièce, le monstre faisait son office, cliquetant, criant, personnification infâme et abjecte de la faucheuse pour des enfants de dix ans. Des bribes d’informations revinrent en mémoire du jeune sujet. Il lui semblait voir quels mouvements faire, à quel moment… la température de la pièce lui semblait connue, et le vent qui la traversait trouvait une explication dans les méandres de son intellect. Il fonça vers le monstre, alors que tous commençaient à s’éveiller, de cette torpeur que l’oubli avait provoqué en eux. L’un plongea sous l’une des pattes de cette sorte de dragon sans aile, et d’un coup de pied, fit sauter assez facilement l’une de ses serres mortelles, la brandissant comme une épée, pour contrer le monstre. Vash fonça alors. Tout simplement, il était le plus grand, et sentait que son actionné tait la bonne. La patte voulu le fauché, le garçon se fendit d’une roulade par dessus, en s’appuyant sur ses écailles. Se servant de sa queue hérissée de pique comme d’un tremplin, il termina son vol sur le cou de la bête, et d’un coup de poing, lui fendilla l’os crânien, tandis que d’un deuxième, il venait d’attraper la carotide, comme exalté. D’un coup de dent, le jeune homme tua la bête, un sourire sur le visage, peinturlurée, barbouillée même, d’un liquide chaud et visqueux, au goût métallique.
Bilan du test. Trois morts, deux blessés léger. Et une psyché dévastée.
And the sharks coming La brume était omniprésente, au sol. Semblant danser, se séduire, elle était agitée par les vents venus de la mer. Le bateau fendait se ballet comme s’il n’avait jamais existé, semblant prendre un malin plaisir à briser ces unions. Lentement, mais inexorablement, l’embarcation se rapprochait des bordages de North Blue. La fin du voyage, et le commencement d’un nouveau. Le jeune homme se demandait juste, si son signalement avait été transmit dans cet partie du monde, ou s’il pourrait enfin boire son whisky en paix. Il ne demandait rien de plus. Pouvoir déguster sa boisson, sans à devoir jeter un œil derrière lui toute les minutes, sans craindre le débarquement d’un bataillons, qui voudraient, au mieux l’enfermer, au pire, le ramener de la Poissonnerie. Vash ne voulait plus de violence, de sang et de peur, Vash ne voulait plus de ces expériences, de ce bourrage de crâne, destiné à le transformer en bon petit soldat.
Se rappelant encore la sensation des électrodes sur son crane, de la douleur lancinante, qui accompagnait le système magnétique, tout comme cet impression qu’on lui lacerait le cerveau, pour en faire de la bouillie, lorsqu’on lui mettait en tête les connaissance destinées à faire de lui un foutrement bon Navigateur climatologue. Il avait prit une décision, celle de ne plus jamais user de sa force à l’encontre des vivants, celle de vivre libre, sans chaines, pour toujours. Bien que toujours déterminé, la vie le força à s’éloigner de certaines de ses résolutions. La violence ferait partie intégrante de sa vie, comme une maîtresse auquel on ne peut échapper. Pire, le navigateur serait même marié avec elle. Alors, ne lui restait qu’une solution, user de sa force, pour briser toutes entraves.
George était un vieux bonhomme, armurier de métier. Il avait revendu sa boutique à l’âge de cinquante huit ans, et vivait tranquillement de sa traite. Jouissant de la vente de son fond de commerce en achetant une petite maison en bords de mer, il passait son temps à flâner dans les rues, le museau en l’air, se délectant des joies de la retraite. Tranquille et sage, le commerce des armes, n’était, pour lui, qu’un moyen de faire la paix dans un monde écorché, ensanglanté. Un petit penchant pour la bouteille lui faisait fréquenter un bar de moyenne envergure, à la bonne ambiance, et au patron si chaleureux, qu’il arrivait à briser la glace d’une seule parole. Le poney qui tousse. Enseigne modeste, à l’aubergiste heureux de faire son métier. Hector avait une véritable vocation pour ce commerce, une passion de l’accueil et du client satisfait.
A peine débarqué, son sac de voyage sur le dos, notre intrépide alcoolique se mit à la recherche de la taverne parfaite, qui assouvirais sa soif, jusqu’au derniers deniers. Le poney qui tousse fût la troisième qu’il visita, et ce fut, comme une révélation… L’endroit parfait ! La bière coulait à flot, fraiche, gouteuse, peu cher… Le whisky était absolument parfait, une cuvée que touts les patrons de la région devait lui envier. Il décida donc de s’y établir, paya une première nuit d’avance, et commanda une bouteille. Ecroulé sur sa table, juste à coté du bar, le jeune homme ne dérogeait ni à sa réputation, ni à ses traditions. Au moins, dans cette position, il ne risquerait pas de s’attirer la malchance et de devoir encore se créer des ennuis… Le destin est chose parfois lassante. C’est perdu dans ses pensées, qu’une voix le rappela à la réalité.
« Eh jeune homme, tu ne devrais pas boire autant ! Regarde toi, on dirait une loque ! A ton âge, fringuant, on devrait travailler, pas boire ! » lui fit un vieillard, accoudé près d’une bouteille de vin.
Le silence s’installa dans la salle, tandis que l’inconnu relevait la tête d’un air pataud. Dodelinant un peu, son sourire étrangement pragmatique faisait de lui quelqu’un d’inquiétant.
« On ne t’as pas appris à t’occuper de tes affaires, vieil homme ? »
Première rencontre. Celle de deux caractères assez forts, qui commence toujours par une castagne, avant de finir par une bonne bière. Le vieil homme eut un simulacre de rire, très bref, dévoilant quelques dents manquantes… Vash l’imita, et l’invita à sa table, lorsque qu’un raclement de gorge et une voix rauque n’interrompait se moment de liesse.
« C’est exactement ce que je lui dis à chaque fois que je viens… »
Aussi grand que Vash, deux à trois fois plus large, un lieutenant de marine se tenait là, droit, tandis que ses hommes n’investissaient les lieux, l’air austère. Un collier de barbe lui sabrait le visage, tandis que d’être cicatrices, comme celles provoquées par des brûlures, ne couraient le long de son crâne chauve. Les mains derrière le dos, en une attitude militaire, il eut un rire gras, suivit d’une exclamation, sur un ton joviale.
« C’est l’heure de payer ses impôts, monsieur Hector ! »
A la grande surprise du navigateur, se fût le vieux bonhomme qui rétorqua.
« Va te faire voir, toi et tes impôts de sécurité inutile ! On peut très bien se débrouiller seuls, en plus, lors de la dernière attaque, tu n’as pas pointé le bout de ton nez ! »
Un nouveau rire de la part du lieutenant. Sans doute trouvait-il cocasse que cet homme se mêle de cette histoire, en confondant le danger des pirates et autres hors la loi, à celle de ses troupes. Attrapant son interlocuteur par la gorge, le marine le souleva de quelques centimètres, lui répondant d’une voix ou tout semblant de plaisanterie avait disparu.
« Tu pense que je protègerais des gens incapable de me verser plus de la moitié de mon salaire tout les mois ? Tu rêves, vieille charogne ! Et ce n’est pas les vagabonds que tu dois craindre, mais nous. »
D’un claquement de doigt, les marines commencèrent à chasser toute la clientèle, le bar fût vidé en quelques minutes. Enfin, presque vidé.
« Et enflure ! Lâche le ! On ne touche pas à un homme auquel je n’ai pas encore pu payer un verre ! »
Les deux mains sur les crânes des soldats qui avaient voulu le sortir, il écrasait leurs crânes sur la table, impitoyablement. Le bois grinça lorsque le jeune homme appuya une ultime fois, faisant sombrer ses opposants dans les ténèbres. Jetant sa victime sur une chaise proche de lui, le lieutenant releva ses manches, dévoilant des muscles saillants, sa fierté. Un large sourire, sadique, presque ironique, naquit sur son visage.
« Je vais te faire passer l’envie de te mêler de ce qui ne te regarde pas, jeune freluquet. »
>> Test RP
Musique !
J’avais vraiment pensé qu’on aurait pu me laisser boire tranquillement… Sincèrement, je croyais, naïvement certes, qu’on me donnerait ce privilège, celui de finir mon verre. Et bien pour le coup, c’est raté. Toujours un gars pour me faire chier. Je me demande si derrière tout ça, il n’y a pas une sorte de complot machiavélique, destiné à me briser les parties, histoire de me dire que je serais jamais calmement en tête à tête avec mon whisky. Pourtant, le patron m’avait servi une cuvée digne de mon attention ! Ambrée, elle dégageait une odeur forte et musquée, laissant présager de son exception… En même temps, vu le prix que le bougre me faisait payer, celui-ci devait être à la hauteur, sinon j’aurais fais un malheur ! Donc, en faisant rouler le « John silver spécial » sur ma langue, une satisfaction toute singulière naquit en moi… J’avais l’impression de goûter au whisky de mon enfance, incroyable ! C’est alors que… Pour changer.
« Eh toi là ! Oui, toi ! Ogawara D. Vash ! J’ai ordre de te ramener auprès du lieutenant »
Et oui, comme je vous le disais à l’instant, il y avait toujours une saleté d’empêcheur de tourner en rond, qui venait me gâcher mon plaisir ! Le mec se rapproche avec son air de loubar, alors moi, ce que je fais ? Je dépose mon verre sur le bar, sans précipitation, comme si j’étais pris en tort. Mine patibulaire, air morose, comme si quelques remords me taraudaient l’esprits, et que je me repentais de mes pêchés en me rendant au poste, pour finir ma vie en cellule. Une histoire de jugement divin foutrement inintéressante, enfin, tu vois le topo l’ami(e)! Levant les mains, et d’une mauvaise foi inimaginable, je lui réponds.
« C’est pas moi monsieur, je vous jure… J’ai rien fais… C’est une erreur judiciaire ! Je suis innocent ! Innoceeent je vous dis ! »
Je crois que lever la voix n’a pas été une bonne idée avec un bleu pareille. Le garçon, il doit avoir quoi, dix sept ans, dix huit ? En tout cas, ça doit être sa première « prise », et son air candide ne me trompe pas. Tremblant comme une feuille, ses mains crispées sur l’espèce de fusil qu’on lui a refilé… Je me demande si c’est une blague de mauvais goûts… Genre tu sais, un truc pour une émission, où tu pièges tes amis et ils font de drôles de têtes. Bonne idée ça, je pourrais me faire plein de thunes. Bref, alors tu vois, je le regardais interloqué, alors que d’une voix chevrotante, il continuait sur sa lancé.
« Veuilez…Veuillez…Ne pas… Ne pas… »
Bon là, j’en peux plus ! Il est même pas capable d’aligner deux mots sérieusement ! Mais où va le monde ! Ce gars, même avait du trouver son accréditation dans une pochette surprise… Comme quoi, les mystères de la survie humaine sont toujours aussi profonds ! Un peu de nerfs que diable ! Dans ma grande mansuétude journalière –et oui, quand même, il m’a empêché de boire mon verre ! J’ai décidé de lui venir en aide.
« Stop ! Oui, stop ! Respire un coup bonhomme tu veux ! Voilà, alors ton fusil, on le tient comme ça déjà … »
Passant derrière lui en abaissant mes paluches, je lui repositionnais ses mimines et je commençais à le faire viser dans toutes les directions, alors que le public se baissait en rythme ! Allez tous en cœur ! Lève les bras babay ! Baisse la tête poto ! C’est la danse des visés ! Quelques minutes de ce manège, qui m’amusait d’ailleurs comme un petit fou, et le marine se reprend. Il faut dire que pour lui, je n’étais pas un cas d’école, le pauvre petit homme ! Reprenant les bonnes vieilles habitudes inculquées aux marines depuis ses générations, il pointe son fusil sur ma jugulaire, prêt à me foutre en l’air.
« Vous êtes en état d’arrestation ! Au moindre faux pas, je tire ! »
Sincèrement, je ne sais pas pour vous, mais cette phrase me reste en travers ! Il y’a tellement de mots pour exprimer ses idées, pourquoi donc faut-il qu’à chaque fois que je croise un marine, il me sorte du réchauffé ?! C’est lassant à force. Agrippant le bord de son manteau, je déviais le bout de son fusil dans coup de coude, avant de le jeter par la fenêtre, séance tenante !
« Et après, on me demande pourquoi je ne veux pas en être… »
Retournant près de mon verre, je le vidais d’un trait, me disant qu’avec ma poisse maintenant légendaire, j’allais encore m’attirer des ennuie avant la fin de ma dégustation. Remontant le col de mon imper, je passais la porte, bien décidé à me trouver une nouvelle souricière, lorsqu’une troupe de ces saletés de colle au cul, ne pointaient le bout de leurs instruments sur ma trogne. Un air de déjà vu, qui ne me lâche jamais ! Je veux dire, autant, je suis un mec sympa d’habitude. Je l’ai assez démontré avec le noob de tout à l’heure, ma patience est infinie. Autant là, sur le coup, le whisky bu trop rapidement me portait sur l’estomac, et les couillons en formation arc-en-ciel –d’ailleurs, on aurait pu les confondre avec des poney magiques du pays des bisounours ! Me portais sur les nerfs. Sans crier gare, j’entrepris de foncer sur la droite, alors que j’entendais le fatidique « Arrêtez vous ou je tire ». Petite pause là, parce que j’aimerais attirer votre attention sur un détail important. Tu crois que le mec qui a les couilles de me trouer la peau, à l’amabilité de s’annoncer avant de le faire ? Moi non, alors je fonce. Je dégageais un passage à coup d’épaule, courant droit devant moi sur une vingtaine de mètre. Pas dupe sur la stratégie habituellement établie par mes très chers détracteurs, je me retournais au même moment que leur manœuvre de poursuite ne se mettait en place. En ligne devant moi, ces charognes me mettaient en joue ! Ambiance ok corral, alors que les rues ne se vidaient, une poigné de paille égarée roulant entre nous. Plongeant rapidement la main dans ma poche intérieure, je sors mon revolver. Petite explication, vous vous rappelez de George, l’armurier à la retraite que j’avais aidé ? Vous le remettez c’est bon ? Et bien après avoir bu quelques coups et en avoir fait quelques uns avec lui, il m’a dévoilé une arme qu’il n’avait jamais mise en vente, et qui me correspondait parfaitement ! Un revolver de type colt, modifié pour recevoir des balles assez particulières ! Interagissant avec le milieu dans lequel elles se trouvent, elles ont toutes un effet différent… Et c’est tout bonnement génial. Avec ça, je peux me prendre pour miss météo en faisant la pluie et le beau temps. J’adore. Revenons à nos moutons. En tirant ma balle, assez rapidement et sans viser je dois l’avouer, je me positionne de façon à ce que toutes les trajectoires des fusils ne convergent pas vers moi en cas de tirs à l’aveugle ! Utile car la cartouche que je viens de lâcher dans la nature peut créer un brouillard assez épais. Un petit crachotement, une sorte d’explosion, alors que la balle se désagrège en plein vol, et que de son centre, une épaisse brume ne commence à se rependre, assurant ma fuite.
Sans demander mon reste, j’ai pris la poudre d’escampette, me dirigeant vers le centre de la ville, ou je pourrais rester à couvert, parmi la foule, le temps que ça se tasse. J’aurais mieux fais de la jouer à la super héros, en passant par les toits, parce qu’au détours de la rue, un puissant coup en pleine poire m’assomme ! On m’a raconté que je m’étais fais castagner par un panda munit d’une pelle, mais j’ai du mal à y croire…
Toujours est-il que dans la vieille chariote rempli de foins et munit de barreaux dans laquelle je me trouve, j’ai l’impression de m’être fais rouler. Je regarde les malheureux qui m’accompagnent, je remarque deux hommes ivres, une prostituée qui me fait du gringue et un mec tordu qui n’arrête pas de faire des signes obscènes à tout les enfants qu’il croise. Dans cette triste situation, je ne voyais qu’un seul moyen de m’en sortir… Fredonnant, j’entamais une chanson qui commençait ainsi.
« I’am a poor loneliness pirate…Hé ! »
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