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Tu as été formé pour exceller et devenir le meilleur chasseur de primes du monde. Mais n'oublie pas, chaque tâche doit être maitrisée, aucun art ne doit t'échapper. Ou alors il te fera défaut le jour où tu en auras le plus besoin...Manfred Tigan, Maître de Rydd Steiner.
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Lorsqu’on est chasseur de primes, encore plus lorsqu’est aussi réputé que Rydd, on doit parfois apprendre à réaliser des missions difficiles. Cette mission était probablement la plus dure jamais offerte au Tigre Rouge de Saint-Urea. Jusqu’alors il était parvenu à affronter et battre des adversaires coriaces. Mais aujourd’hui, en face de lui, se dressait une vieille femme qui était incontestablement l’adversaire le plus redoutable qu’il ait rencontré jusqu’alors. Cette femme, c’était Virginia Woolf. Une vieille femme, au visage aussi parcheminé que celui d’Anne Stanhope, la Dame de Pierre de Saint-Urea. Virginia était de ces femmes de fer qui ont maitrisé leur art et qui sont donc devenus des adversaires ô combien dangereux.
Rydd lui faisait face suite à une sollicitation personnelle de son maître. Il faut dire que le Tigre Rouge s’entrainait régulièrement et d’arrache pied pour être le chasseur de primes le plus reconnu de Saint-Urea. Cela passait nécessairement par une victoire face à Virginia.
Le traqueur avait cherché sa proie depuis plusieurs mois avant de parvenir à la trouver. Comble de la surprise, il avait déniché Virginia, habillement dissimulée dans une maison coquette à l’intérieur propret. La vieille dame ne parvint pas pour autant à dissimuler ces compétences à Rydd. Il avait remarqué ce regard perçant que seuls les vrais combattants ont, il avait noté ces doigts fins et agiles qui étaient entrainés chaque jours. Définitivement, il fallait que le Tigre affronte cette Tigresse pour que son nom monte encore plus haut dans South Blue.
Mais l’on n’abat pas une reine à l’ombre, on doit le faire au soleil. Virginia Woolf n’était pas une criminelle, tout du moins personne n’était parvenue à la rattacher à une activité illégale. Il lui proposa donc un duel, en bonne et due forme, aux yeux et aux sus de tous. Ainsi le combat pourrait avoir lieu dans les règles et le meilleur serait dévoilé à toute la population. Woolf accepta, en femme convaincue qu’un nouveau venue dans la profession ne parviendrait pas à la défaire.
C’est ainsi que la nouvelle se répandit comme une traînée de poudre chez les avertis. On venait de partout pour assister à ce combat qui, indubitablement, allait être le plus spectaculaire de la décennie.
Le jour J, Rydd arriva sur place avec de l’avance. Mais Virginia était déjà là, sirotant paisiblement une camomille. Lorsqu’elle vit le Tigre Rouge apparaître, elle débuta les hostilités.
« Il y a beaucoup de monde. Bois donc quelque chose avant le combat. Après ça tu n’oseras plus sortir de chez toi. Ta jeune carrière est déjà en passe de s’éteindre. »
Rydd l’aurait bien giflé sur le champ mais il se retint et commanda un verre de verveine puis attrapa un cigare.
« Woolf. Après ce combat tout le monde oubliera même jusqu’à ton existence. »
Le duel de la décennie.
Le duel de la décennie.
« Le choc des titans !»
L'an de grâce 1624, c'était par une chaude journée d'été que la nouvelle fut annoncé, un duel d'envergure titanesque allait avoir lieu au Royaume de Saint Urea ! En gros titre de tout les journaux : " Le Tigre Rouge contre La Louve Pourpre, affrontement au sommet."Déjà le peuple était en émoi, du plus petit paysan au plus grand dignitaire du royaume personne n'était resté insensible à l'appelle de la bataille, des navires de toutes les Blues mouillaient au port de la capitale, les citoyens en avaient même abandonnés leurs commerces, tâches, et autres activités tout du moins importantes pour se rendre à l’événement, la tension était à son apogée.
Les rues déjà abondamment pleines en temps normales s'en retrouvèrent inondées, que dis-je, submergées par un flot incessant de spectateurs avides d'actions, il en devenait si difficile de se déplacer que sous ordre même de la marine de Saint Urea, une patrouille de contrôle de foule fût organisée afin de contenir cet attroupement presque bovin.
Orwen avait eu vent de la nouvelle et il tenait tout particulièrement à pouvoir participer à cette échauffourée épique, il se levât donc de très bonne heure afin d'être le premier sur la scène ou allait se jouer l'ultime représentation de force du pays. Sa mère était réticente à l'idée qu'il puisse assister à un combat d'une tel envergure, cependant, pouvait-on refuser la passion et les rêves d'un Homme sous prétexte d'une simple inquiétude ? Bien sûr que non .
C'était avec une fougue et une excitation des plus sauvages que le jeune homme avait mît les voiles depuis sa coquette demeure en bordure de la ville, il était 3 heures du matin et l'ont eu pu croire que se fusse trop " tôt " pour se rendre au lieu de la discorde, mais que nenni ! L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt comme disait l'adage, ainsi Orwen allait bien profiter du cadre " matinale " de son réveil pour se réserver une place de choix au devant de la foule.
Se déplaçant d'un pas souple et léger, l'adolescent traversait en toute hâte les larges rues sombres et désertes de la ville, le coeur en liesse, le regard alerte, une étrange sensation de bien-être parcourait l'intégralité de son corps. Des dizaines, des centaines, non ! Des milliers de questions assaillaient son esprit tant il s'idéalisait le duel : * Et si elle lui faisait le coup du crochet ? Ou bien le terrible point de croix ? Ou encore l'imparable aiguille svelte ? L'oopsie Doopsie, le chicken doodle, le hoola Ups ! Comment pourrait-il faire pour se le libérer des mailles de son filet ?! Il pourrait .... perdre .... ? NON JE NE DOIS PAS PENSER CELA ! Le Tigre Rouge est mon idole, tout ce que j'idéalise dans ce domaine et toute ma connaissance je la lui dois à lui et à ses incroyables techniques, j'ai confiance en lui ... après tout, c'est le meilleur ! La Louvre Pourpre n'a pas la moindre chance face à ce cador des affrontements, de fils en aiguilles lors de ce combat il en ressortira vainqueur *
Ainsi s'engaillardisait le jeune homme, tandis qu'il dépassait dés lors la place marchande et l'hotel de ville. Il ne lui fallut pas moins d'une bonne vingtaine de minutes avant d'atteindre la grand place, le lieu ou allait tout se jouer, l'heure de l'affrontement finale était proche, du moins dans une bonne dizaine d'heures. L'immense place trônait dignement au centre de la ville, tel la scène théâtrale ou allait se jouer la pièce maîtresse du légendaire chasseur de prime Rydd Steiner affrontant son ultime Némésis Virginia Woolf.
Il n'y avait pas un chat au plus grand étonnement d'Orwen et à sa plus grande satisfaction, il attendit donc sagement conservant une place à ce qui lui semblait être le meilleur endroit pour observer le duel.
Les heures passèrent tandis que l'impatience et l'excitation du galopin grandissaient, de plus en plus de monde s'amassait au centre de la grand place, ne décrivant plus au finale qu'un cercle parfait entourant tel une arène le centre du lieu.
Des discutions endiablées fusaient depuis l'imposant conglomérat de spectateurs, qui serait le grand vainqueur ? Qui remporterait le titre de champion de South Blue ? Comment allait se dérouler le combat ? Tant de question infusant la foule d'une inextinguible soif d'action.
Des paries étaient lancés de tout coin :
- " 100 000 BERRYS sur le Tigre Rouge ! Qui est preneur ?!
- " TENUS ! "
- 250 325 sur la Louve Pourpre ! Personne ?!
- MOI ! J'EN SUIS ! "
Des bagarres éclatèrent compte tenus des nombreux pronostiques litigieux s'étant installaient dans la zone. Des gens pleuraient, hurlaient, criaient, chantaient, dansaient, c'était à peine s'il aurait fallut une tension supplémentaire pour faire exploser ce groupe agissant comme une véritable bombe à retardement.
Soudain, plus un bruit, les muscles se raidirent, les bouches se fermèrent, un silence effrayant s'abattit sur la grand place, ELLE s'avançait.
Plus vivante que jamais, prête à en découdre de tous son corps, armes en mains et tasse de camomille de l'autre, la concurrente perçait à travers la masse compacte de la foule, tout le monde s'écartait comme s'ils avaient vue un fantôme.
Son charisme était à la hauteur de sa réputation, la légendaire Louve Pourpre, l’œil torve et suspicieux, entrait dans l'oeil du cyclone. En un instant, elle dégaina une table portable depuis son manteau avant de la déposer nonchalamment au centre de l'arène, certaines personnes déglutir de frayeurs sous la pression écrasante de la vieille femme .
Un espèce de majordome en queue de pie sorti de la foule, une intimidant rocking chair en chêne au bout des bras, il la déposa avec déférence devant la reine qui s'assis dessus calmement, dégustant sa camomille avec lenteur, quand tout à coup dans un tonnerre d'applaudissements et d'exaltations le Tigre Rouge apparus, il s'avança d'un pas fier et décidé prêt à écraser son adversaire, son accoutrement reluisant du plus belle effet il dégageait une aura de puissance non négligeable, tout le monde savait que ce n'était pas un adversaire à prendre à la légère non, loin de la. On dit même dans certaines légendes qu'il est craint par Le Grand Lloyd Barrel lui-même, ce qui le rend encore plus impressionnant.
L'homme s'avança, toisant d'un regard froid et courroucé son opposante mais contre toute attente, c'est elle qui tira les premières balles de somations :
« Il y a beaucoup de monde. Bois donc quelque chose avant le combat. Après ça tu n’oseras plus sortir de chez toi. Ta jeune carrière est déjà en passe de s’éteindre.
-HOOOOOOOO ! »
De grands cries de stupéfaction fusèrent depuis la foule, une atmosphère électrique c'était à présent installé dans l'air. Sans broncher, Rydd Steiner fît signe au majordome qui s'empressa d'allait lui chercher une boisson et un fauteuil, la figure légendaire en grand pragmatisme attrapa un cigare depuis sa poche envoyant une réponse cinglante à son adversaire :
« Woolf. Après ce combat tout le monde oubliera même jusqu’à ton existence. »
On y était, les hostilités allaient commencer.
La tension était palpable au sein de l’assemblée. On sentait l’excitation du public, la concentration des deux adversaires qui, prêts à en découdre, ne se quittaient pas des yeux. La salle, circulaire, faisait la part belle aux deux combattants. Ils occupaient la place centrale, sur une sorte de ring surélevé aménagé pour l’occasion. Rydd arborait sa tenue rougeoyante parfaite, Woolf portait une petite laine comme pour se prémunir de l fraicheur de la salle. Le chasseur de primes ne voyait là qu’une manière habile de détourner l’attention sur ses réelles capacités. Nul doute, l’affrontement serait coriace et rien ne devait le soustraire à sa concentration. Il jeta un œil furtif en direction de l’arbitre de la rencontre. Pour l’instant il était en grande conversation avec les juges, un panel hétéroclite d’individus qui n’allait probablement laisser échapper aucune erreur.
Finalement l’arbitre regagna le ring et invita les deux adverses à s’approcher. Dans la salle, les hurlements prenaient le pas sur tout le reste. Impossible d’entre ne serait-ce que la voix de l’arbitre. Celui-ci se contenta donc d’inviter de la main les deux adversaires à se saluer. Ils choquèrent doucement leurs poings avant de regagner leur coin respectif. L’œil de Rydd en disait long sur sa volonté d’en découdre, il avait l’œil du Tigre.
Le silence se fit un instant, quelques secondes qui semblèrent durer une éternité. L’arbitre, au centre du ring, attendait. Finalement, un des membres du jury sonna la cloche et l’arbitre donna un grand coup, ample et sec, de son bras pour démarrer lui aussi le combat. Aussitôt, les deux adversaires se précipitèrent. L’ouvrage n’attends pas et dès le début, les deux protagonistes démontraient une expertise redoutable. Rydd jouait de son agilité légendaire mais aussi de sa force pour prendre le dessus. Il jouait habilement du crochet, conscient qu’il avait l’avantage sur ce terrain. En face de lui, Woolf était plus mesurée, plus précise. Chaque mouvement de bras lui faisait gagner du terrain, ses doigts fins et précis étaient une menace constante, Rydd ne les quittaient pas des yeux, il savait que la menace résidait dans ceux-ci.
Dans la salle, les hurlements perduraient. On s’exclamait devant une telle qualité technique. Le commentateur s’égosillait dans un micro.
« Peu de déchets de la part des deux adversaires ! Regarder moi la ligne que tiens le Tigre ! Impossible de passer au travers, impressionnant ! Et regardez donc Woolf ! Malgré son âge elle est encore parfaitement dans le ton ! Quelles mains ! Quels doigts ! Et ce regard, ouuuuh ce regard, bleu aciiiier ! »
Voilà déjà plusieurs minutes que le combat faisait rage. L’écart n’était pas significatif. Les juges devaient considérer l’affrontement comme égal. Pourtant les échanges étaient très personnels. Rydd n’hésitait pas à jouer des jambes pour réajuster sans cesse sa position et rendre ses coups moins lisibles par l’adversaire. A l’inverse, Woolf ne semblait pas changer d’un iota. Elle restait droite, inflexible et rendait coups pour coups. Indiscutablement, c’était deux styles qui s’affrontaient pour la place de numéro un.
Dans la salle, les yeux étaient écarquillés, les bouches pendantes, le spectacle était au rendez-vous.
Le duel de la décennie
« La fureur du Tigre Rouge»
Comment le Tigre Rouge pouvait-il restait aussi impassible dans une tel situation ? L'homme affronté l'une des plus grandes pointures dans ce domaine martiale sans la moindre hésitation, il était vrai que de par la nature de son accoutrement on ne pouvait clairement distinguer ses émotions depuis les traits de son visage mais ses mouvements lents et posés ainsi que sa stature corporelle ne laissait aucun doute sur son actuel état d'esprit, l'homme était confiant, sûr de sa victoire et fier, fier comme un chevalier partant occire le dragon afin de secourir la princesse, sauf qu'ici il n'y avait qu'une seul personne à occire, bien plus dangereuse et imposante qu'un dragon, l'incroyable Virginia Woolf.
Alors que l'arbitre, les jurys ainsi que les spectateurs se préparaient à l'affrontement, Orwen ne pouvait s’empêchait de jubiler intérieurement, cette tension palpable flottant dans l'air lui faisait ressentir des émotions jamais vue auparavant, un mélange d'excitation, de stress, d'appréhension et d'extase. Le jeune homme ne pouvait contenir sa fureur à mesure que l'heure fatidique du combat approchait, et, tandis que l'arbitre s'avançait depuis l'estrade de jurry pour donner le départ Orwen serrait les dents, tremblant de tout son petit corps d'adolescent de 16 ans .
Tout était devenus silencieux autours du jeune garçon, sa vision focalisé uniquement sur les deux concurrents Orwen s'était littéralement isolé du monde, les battements de son coeur rythmés avec vigueur les pas lourds et lents de l'arbitre s'avançant au devant de la scène. Celui-ci fît un signe de la tête, les adversaires si dirigèrent alors l'un vers l'autre entrechoquant alors leurs poings avec hargne, les deux antagonistes se foudroyaient du regard, une meurtrière envie d'en découdre se dégageait de la scène qui aurait put, selon Orwen être immortalisé par une peinture épique représentant Rydd et Virginia s'affrontant au sommet d'une falaise, leurs corps nus et musculeux éclairées par une tempête d'éclairs en arrière plan.
Les adversaires retournèrent chacun à leurs positions initiales, l'arbitre se mît à l'écart et SOUDAIN ! *DING* Un puissant coup de cloche se fît entendre, éclatant la bulle auditive du jeune homme d'un son clair et sec. Orwen déglutit bruyamment tandis qu'autours de lui la foule déchaînée hurlait à s'en décrocher les poumons. En un instant aussi rapide et mortel que la vipère, La Louve Pourpre engagea le combat, ses mouvements précis et consciencieux telle un virtuose dans son art faisaient jeu égale avec les techniques puissantes et agilesques du Tigre Rouge.
Les adversaires entamaient leurs affrontements en terrain connus, leurs techniques les plus connus furent rapidement utilisées en début de combat, la maîtrise avec laquelle ils s'affrontaient était tout bonnement splendide, un jeu mêlant l'expérience, la détermination, la rage de vaincre et la passion, un amalgame surnaturel entre facultés innées et entraînements acharnées ! Rydd jouait sur ses habilitées corporels hors-du-communs tandis que Virginia Woolf utilisait intelligemment des dizaines d'années d'apprentissages pouvant aisément concourir à jeu égale avec les capacités de Rydd.
Leur combat était d'envergure divine, aucun mouvements n'étaient fait au hasard tout était calculé pour économiser le temps ainsi que leurs énergies, chaque coups, chaque percés resserraient les mailles de leurs œuvres martiales.
« Peu de déchets de la part des deux adversaires ! Regarder moi la ligne que tiens le Tigre ! Impossible de passer au travers, impressionnant ! Et regardez donc Woolf ! Malgré son âge elle est encore parfaitement dans le ton ! Quelles mains ! Quels doigts ! Et ce regard, ouuuuh ce regard, bleu aciiiier ! »
Le commentateur était en émoi, aussi surexcité que la totalité des gens présent dans la pièce, agissant comme un grand enfant l'homme hurlait à s'en arraché la gorge dans le petit micro qu'il tenait avec vigueur à la main. Son commentaire déclencha une vague de hurlements dans la place, les spectateurs électrisés par cet ajout explosif redoublèrent de plus belle, s'égosillant jusqu'à devenir muet.
Orwen admirait avec un regard presque dérangeant les mouvements de son idole, observant chacun de ses jeux de jambes, chacune des réactions quand aux changements de stratégie de son ennemi. Chacun se rendaient coup pour coup avec irascibilité et déchaînement, mais aux yeux du futur pirate c'était son héros qui avait l'avantage.
Il avait ce " je ne sais quoi " le faisant passer à un stade au dessus de Virginia Woolf, il était vrai qu'elle possédait des années d'expériences mais Rydd Steiner possédait lui le talent innée, un talent qu'on ne pouvait acquérir même en s'entraînant toute une vie, la Louve Pourpre sous-estimé cette faculté et c'est cela qui causerait certainement sa perte.
Orwen voulait absolument voir la figure qu'il admirait tant dans cette art sortir vainqueur de cet affrontement, pour lui c'était presque comme un deuxième père son enfance avait était guidé par les victoires du chasseur de primes dans ce domaine : " Encore une victoire du Tigre Pourpre " " JEU SET ET MATCH POUR RYDD STEINER ! " " Le retour de la bête ! " " Un tigre rouge sang !! " Se remémorant des articles de journaux ainsi que de leurs gros titres comme si cela était hier, le garçonnet se souvenait avec un certain pincement au coeur de ses anciens souvenirs.
Ces moments ou il avait passé des heures et des heures à répéter les mêmes actions que le Tigre Rouge dans sa chambre, le nombre impressionnant de vêtements qu'il avait ruinés en tentant d'imiter les techniques de son idole et la douleur de ses mains ensanglantées percées par de faux mouvements lorsqu'il s'évertuait à la tache. Pour lui, Rydd steiner représentait bien plus qu'une simple figure légendaire, c'était un second mode de vie, le guide, le messie qui le guiderait lui, pauvre mouton égarée vers les noeuds sombre et tortueux de la vérité.
Le jeune homme quitta ses pensées, il fallait qu'il agisse maintenant, pour son modèle, pour ses rêves, pour la victoire ! Dans un mouvement brusque le garçon franchit la barrière, se dirigeant vers le commentateur à une vitesse presque incroyable, attrapant d'un geste brusque le micro il se mît à s'égosiller de toute ses forces de la voix la plus clair et audible qu'il puisse émettre :
"- ALLEZ RYDD ! JE SAIS QUE TU PEUT GAGNER ! POUR MOI TU A TOUJOURS ETAIT UN HEROS ! LE MEILLEUR ! ET JE NE TE LE PARDONNERAIS JAMAIS SI TU PERD ! TU PEUT LE FAIRE ! TU DOIS LE FAIRE, VAINCRE VIRGINIA ET REMPORTER LE TITRE DE CHAMPION DE SOUTH BLUE ! JE ... *PING PLANG PONG* "
Le micro lui échappa des mains, s'écrasant lourdement au sol tandis que deux gardes l'attrapait par les bras le tirant en arrière vers la foule, tout le monde se tut pendant un instant, observant avec gravité le garçon. Le jeune homme fût jeté avec violence dans la masse compacte de personnes s'écartant devant sa chute, le garçon s’étala piteusement sur le sol mais se releva d'un coup sec sur ses deux jambes, remontant depuis l'intérieur de la foule jusqu'à son extrémité se mettant à hurler de nouveau à l'intention de son héros des encouragements.
Les spectateurs dans un premier temps perplexes vis à vis de l'attitude de l'étrange garçon se mirent subitement à suivre l'exemple du jeune garnement, plusieurs personnes scandaient le nom de Rydd Steiner tandis qu'une autre partie de la foule scandait lui le nom de Virginia Woolf.
Ce scindant, l'amas compacte formé à présent deux parties distinctes hurlant à tout vas différents encouragements pour donner du courage à leurs coqueluches, Orwen le cœur battant la chamade guidé son groupe de supporter du mieux qu'ils pouvaient afin de faire gagner Le Tigre Rouge.