- Tu siffles plus beau merle ? On t'entend moins maintenant que t'es en cage !
Sur le trajet, Joe, désespéré, car si proche du but, avait proféré toutes sortes de menace possibles et imaginables à l'encontre de ceux qui l'escortaient jusqu'à la prison du QG de South Blue. Tout y était passé de "Je vais vous...." à "J'appartiens à l'équipage de....". Mais ses tentatives d'intimidation d'enfant de huit ans n'avaient pas convaincu grand monde. Elles prêtaient plutôt à rire en réalité, ce que firent de bon coeur les geôliers qui passaient lui apporter son repas.
C'était là le plus pitoyable pirate que les marines de South Blue aient jamais croisé. Et pourtant, aussi minable fut-il, le bougre leur avait mit des bâtons dans les roues, au point de se retrouver primé sur ordre du colonel Komamuri. On sous estimait le cafard à ses risques et périls.
Cela faisait maintenant deux jours qu'on l'avait jeté dans une cellule. Déjà les barreaux l'ennuyaient, ce qui était quelque peu dommage pour lui, puisqu'il était amené à les contempler jusqu'à la fin de ses jours. Tout du moins, en théorie.
Pour passer le temps, il tournait en rond. Le forban ruminait. Quand des marines passaient devant sa cage, ils n'étaient jamais capable de comprendre ce qu'il marmonait entre ses dents. On aurait cru un petit vieux qui parlait tout seul.
- Deux jours en cellule, c'est un peu tôt pour commencer à devenir schyzophrène...
Mais après tout, les gardiens n'y prêtaient pas attention. Joe était une vermine nuisible certes, mais du moment qu'il n'avait que la force d'un homme normal, alors il était négligeable. Un négligeable gardé par des négligeants. Sa cage se trouvait dans un immense corridor dont on ne voyait pas le fond, cela était autant dû à sa longueur qu'au manque de visibilité. En effet, pas de fenêtre avec barreaux dans la salle, mais uniquement une succession de meurtrière si peu épaisses qu'un homme n'aurait pu y passer le bras.
Les cages se jouxtaient les unes aux autres, parallèles à un couloir où circulaient les marines. Mais peu de monde passait.
En étant amené ici, ou plutôt traîné ici, car peu disposé à la captivite, Joe était passé par une cour intérieure qui constituait la place centrale entre les quartiers disciplinaires, où était emprisonné Joe, les bureaux de l'administration du QG, constituant la bâtiment le plus élevé de tous, de l'infirmerie, et enfin, les quais.
Contrairement à différents forts de marine, le QG de South Blue n'était pas reculé vers le centre de l'île, mais avait un pied en mer afin de mobiliser plus rapidement ses garnisons. Le village se trouvait à quelques lieues vers l'Ouest.
Le cafard s'interrompit net dans sa marche effrénée des cent pas qu'il avait mené activement dans sa cellule. Ces deux jours à ruminer, il les avait passé à réfléchir à comment partir d'ici. Pointant le nez entre les barreaux de sa cellule, il regardait en direction de la porte du corridor, menant à l'extérieur.
- Arrêtes de te faire du mal petit, même si tu arrivais dehors, tu n'aurais aucune chance de déguerpir d'ici.
Se tournant vers le moustachu avachit sur sa couchette venant de lui faire cette remarque, Joe s'avança doucement mais surement en direction de sa cellule, s'accrocha avec les mains aux barreaux qui les séparaient et lui dit avec un regard et un sourire de fou furieux :
- Non seulement je vais foutre le camp d'ici, mais je te garantis que ces enfoirés seront au garde à vous pour me laisser partir.
L'ambition démesurée du cafard tétanisa son voisin, pourtant bien plus costaud que lui. Joe n'était pas dangereux en soi, mais sa perfidie et son ingéniosité ne connaissaient pas de limite quand il s'agissait de nuire, les deux combinés donnaient souvent lieu à un mélange détonnant.
Sur le trajet, Joe, désespéré, car si proche du but, avait proféré toutes sortes de menace possibles et imaginables à l'encontre de ceux qui l'escortaient jusqu'à la prison du QG de South Blue. Tout y était passé de "Je vais vous...." à "J'appartiens à l'équipage de....". Mais ses tentatives d'intimidation d'enfant de huit ans n'avaient pas convaincu grand monde. Elles prêtaient plutôt à rire en réalité, ce que firent de bon coeur les geôliers qui passaient lui apporter son repas.
C'était là le plus pitoyable pirate que les marines de South Blue aient jamais croisé. Et pourtant, aussi minable fut-il, le bougre leur avait mit des bâtons dans les roues, au point de se retrouver primé sur ordre du colonel Komamuri. On sous estimait le cafard à ses risques et périls.
Cela faisait maintenant deux jours qu'on l'avait jeté dans une cellule. Déjà les barreaux l'ennuyaient, ce qui était quelque peu dommage pour lui, puisqu'il était amené à les contempler jusqu'à la fin de ses jours. Tout du moins, en théorie.
Pour passer le temps, il tournait en rond. Le forban ruminait. Quand des marines passaient devant sa cage, ils n'étaient jamais capable de comprendre ce qu'il marmonait entre ses dents. On aurait cru un petit vieux qui parlait tout seul.
- Deux jours en cellule, c'est un peu tôt pour commencer à devenir schyzophrène...
Mais après tout, les gardiens n'y prêtaient pas attention. Joe était une vermine nuisible certes, mais du moment qu'il n'avait que la force d'un homme normal, alors il était négligeable. Un négligeable gardé par des négligeants. Sa cage se trouvait dans un immense corridor dont on ne voyait pas le fond, cela était autant dû à sa longueur qu'au manque de visibilité. En effet, pas de fenêtre avec barreaux dans la salle, mais uniquement une succession de meurtrière si peu épaisses qu'un homme n'aurait pu y passer le bras.
Les cages se jouxtaient les unes aux autres, parallèles à un couloir où circulaient les marines. Mais peu de monde passait.
En étant amené ici, ou plutôt traîné ici, car peu disposé à la captivite, Joe était passé par une cour intérieure qui constituait la place centrale entre les quartiers disciplinaires, où était emprisonné Joe, les bureaux de l'administration du QG, constituant la bâtiment le plus élevé de tous, de l'infirmerie, et enfin, les quais.
Contrairement à différents forts de marine, le QG de South Blue n'était pas reculé vers le centre de l'île, mais avait un pied en mer afin de mobiliser plus rapidement ses garnisons. Le village se trouvait à quelques lieues vers l'Ouest.
Le cafard s'interrompit net dans sa marche effrénée des cent pas qu'il avait mené activement dans sa cellule. Ces deux jours à ruminer, il les avait passé à réfléchir à comment partir d'ici. Pointant le nez entre les barreaux de sa cellule, il regardait en direction de la porte du corridor, menant à l'extérieur.
- Arrêtes de te faire du mal petit, même si tu arrivais dehors, tu n'aurais aucune chance de déguerpir d'ici.
Se tournant vers le moustachu avachit sur sa couchette venant de lui faire cette remarque, Joe s'avança doucement mais surement en direction de sa cellule, s'accrocha avec les mains aux barreaux qui les séparaient et lui dit avec un regard et un sourire de fou furieux :
- Non seulement je vais foutre le camp d'ici, mais je te garantis que ces enfoirés seront au garde à vous pour me laisser partir.
L'ambition démesurée du cafard tétanisa son voisin, pourtant bien plus costaud que lui. Joe n'était pas dangereux en soi, mais sa perfidie et son ingéniosité ne connaissaient pas de limite quand il s'agissait de nuire, les deux combinés donnaient souvent lieu à un mélange détonnant.