Aider les copains -

    Qu’il est agréable de déguster cette bonne bouffée d’air. Kage Berg est une île bien accueillante, chaleureuse, magnifique de part son paysage, puis les villageois sont d’une extrême gentillesse. J’ai pourtant énormément voyagé, mais ils restent les plus aimables que j’ai rencontré, y a pas à dire. Nous sommes nourris et logés dans chacun des villages que nous parcourons, bien sûr par totalement gratuitement, puisque Stanislas trouve le moyen de me vendre en tant qu’homme à tout faire, pendant que ce dernier passe ses journées à fumer la pipe et nettoyer ses armes. Sale enflure. Malgré tout, le travail y est tout aussi plaisant, me permettant de m’entretenir physiquement et de discuter avec les vaches. Il y en a pas mal ici.

    Je m’amuse à mesurer ma force face aux vaches, sauf que j’oublie qu’elles sont plutôt balèzes et agressives. Mais franchement, j’passe de bons moments ici. Pourquoi cette île ? Disons qu’on dû fuir la marine pendant un bon bout de temps et qu’après les avoir semés, on s’est arrêté sur la première île qui s’est présentée à nous. Du coup, on y reste le temps de bien récupérer et reprendre des forces, bien que nous soyons plutôt en train de passer du bon temps. Surtout l’autre andouille ! Qu’est-ce qu’il est en train de foutre d’ailleurs ? Il vise avec son fusil mais sans tirer… J’en ai vu des cons, mais lui, c’est la crème des crèmes. Je m’approche lentement de lui avec un air sûr de moi, presque arrogant, puis je m’arrête à une certaine distance pour ne pas trop le déranger.

    « - Qu’est-ce tu fou le borgne ? T’as pas l’air con comme ça depuis tout à l’heure…
    - Je fais ce que l’on appelle une simulation de tir, mon cher Ragnar.
    - Tu simule quoi crétin, y a rien en face de toi !
    - Surveille ton langage si tu ne veux pas avoir à retirer une balle qui se logera incessamment sous peu dans ton fion. D’ailleurs, si tu pouvais t’en aller, j’ai besoin de concentration pour réaliser ce genre d’exercices.
    - J’pige vraiment pas tes exos d’abrutis. Ce qui ma chagrine davantage, c’est d’avoir à me coltiner un mec comme toi.
    - Tu ne comprendras jamais ce genre de choses, ça te dépasse tellement. »


    Ça se finit toujours de cette manière. Systématiquement. Je passe pour le gros débile et lui le génie. En soit, c’est plus ou moins réellement le cas, mais j’pense être aussi débile, si ? Enfin bref, c’est pas ce qui m’importe le plus pour le moment, j’ai besoin de me laver après cette journée de labeur. Je me rends au petit ruisseau qui se trouve non loin du village pour m’y rincer le corps et lavé mes vêtements. La température de l’eau est bonne. Enfin tout me paraît chaud depuis mon passage à l’archipel de Sanderr, j’en frisonne rien que d’y penser. D’ailleurs, j’me demande bien ce que devient ce bon vieux Yamamoto, ce marin fou mais bienveillant. C’est certainement le seul mec du gouvernement que je peux blairer actuellement.

    Pendant mes rappels du bon vieux temps, Stanislas se pointe avec le den-den. Ça m’intrigue un peu parce qu’il est rare qu’on nous appelle, mais genre vraiment très rare.

    « - Tiens, il n’arrête pas de sonner depuis quelques temps.
    - Pourquoi n’as-tu pas prit la peine de répondre au lieu de venir me déranger pendant mon bain ?
    - Ma mère m’a tout simplement interdit de répondre aux inconnus. »


    Il me balance l’appareil avant de faire demi-tour. Je réponds rapidement.

    « - Ragnar ?
    - Lui-même.
    - Enfin. Je t’appelles pour te confier…
    - Z’êtes qui ?
    - Je ne peux pas te le dire pour le moment. Je disais…
    - J’vais pas rendre service à un inconnu, t’as vu ça où ?
    - Nous avons un chef commun, c’est tout ce que je peux vous dire.
    - Bien. Poursuis.
    - Des camarades vont bientôt arriver sur l’île, mais disons qu’ils ne seront pas seuls et plutôt menottés. Tu saisis ?
    - Plus ou moins.
    - L’idée est que tu récupère tous les camarades avant qu’ils n’atteignent le premier village.
    - C’est tout ?
    - C’est tout. »

    Je raccroche aussitôt. J’suis à poils et le temps presse. J’enfile mes fringues que je n’ai finalement pas eu le temps de laver - la chemise normalement est grisâtre - et je tape un long sprint pour rattraper mon acolyte.

    « - Stanislas ! On a du boulot !
    - TU as du boulot que JE t’ai trouvé.
    - Pas ce boulot ! J’te parle du boulot qui nous vient de l’armée ! Ils nous reconnaissent enfin !
    - Ne t’excites pas, gamin. Quel est l’ordre du jour ?
    - Je t’explique tout en route. Et rappelle-moi gamin encore une fois et je…
    - La ferme, gamin. »


    Une fois encore, on se chamaille presque tout le long du chemin.

    Je fais signe au borgne de se taire quand j’entends des bruits qu’il peut entendre pour l’instant. Beh ouais, y a des avantages à avoir des sens assez développés. Les vastes plaines nous permettent d’avancer discrètement. On continue de se rapprocher de la source sonore, quand on tombe finalement vers notre objectif, soit des hommes de la marine qui trainent avec des révolutionnaires. Ils ont tout de même bien avancé les salopards, le premier village n’est plus si loin de leur position. Il faut agir rapidement.

    « - On fait quoi le borgne ?
    - Attire l’attention. Je m’occupe des prisonniers et des quelques soldats, puis occupe-toi du mec qui prend de l’avance. À mon avis, il s’agit de leur chef.
    - Tu vas t’en sortir ? C’est pas une simulation là…
    - Les soldats ? J’en mange tous les matins au petit-déjeuner, mais pour ce qui est des officiers, c’est une toute autre histoire… Ah ! Pour une fois, je t’autorise à foutre un boucan monstrueux.
    - Hélé. Merci Stanou ! »


    Je dégaine ma lame et là, j’affiche déjà un regard machiavélique. Je sors de la cachette en courant à toute allure vers le groupement, puis les soldats ont à peine le temps d’annoncer ma venue, que j’envoie une lame d’air qui sépare le groupe en deux, l’officier du reste de son groupe. Stanislas profite de ce remue-méninge pour se faufiler derrière un des prisonniers qu’il menace de tuer si les soldats ne reculent pas. Mais au contraire, ils avancent vers le borgne. Il pointe finalement l’arme sur l’un des marins sur lequel il tire. Par la même occasion, il pousse le prisonnier qu’il tenait après lui avoir soigneusement filé un couteau avec lequel il peut défaire ses liens et attaquer un marin. Je sens l’odeur du sang qui me parvient assez rapidement. J’espère qu’il n’y a pas de morts. Mais pour l’instant, je suis face un type plutôt stoïque qui ne semble pas du tout effrayé par la situation, il me fait presque peur.

    « À nous deux, fripouille ! », lui dis-je en pointant ma lame vers lui.
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Une belle stratégie que de couper le groupe en deux, mais avez-vous réellement pris en compte toutes les possibilités possibles ? Avant d'agir il faut réfléchir. La marine n'avait pas pris à la légère ce transfert de prisonnier. La révolution est un cancer dont veut se débarrasser le Gouvernement Mondial et au cas où ce transfert tournerait mal, un plan B avait été mis au point afin que tout ce passe pour le mieux.

L'homme que tu viens d'isoler sort de sa poche une fusé et l'utilise pour donner le signal d'alerte. Ce n'est plus qu'une question de minute avant que le reste des soldats n'arrivent et s'occupent de vous. La question est, arriverez-vous à réussir avant que les soldats n'interviennent ?

Maintenant que le plan tournait un peu au vinaigre, ton adversaire sort également son arme, pour sa mission il est prêt à tout. La réussite avant tout. Armé d'un sabre il fonce sur toi, son objectif te neutraliser afin d'obtenir de toi ta reddition et des informations sur la présence éventuelle d'autre agent de la révolution sur l'île.

Ses coups sont rapides et précis, tu as beau être un bon combattant, ton adversaire arrive à te repousser et à placer des attaques qui te forcent à reculer à croire qu'il s'attendait à ce genre d'évènement en posant les pieds ici.

      Au début, tout se passe plus ou moins comme on l’avait prédit, sauf que l’officier face auquel je me trouve, envoie une fusée de détresse qui a généralement pour but d’indiquer sa position à un quelconque soutien. Stanislas n’avait pas prévu ou a volontairement jugé bon de ne pas m’en parler. Là, j’commence à réfléchir et c’est pas bon du tout. Soit on prend la fuite et on retente l’expérience plus tard, mais autant vous dire qu’ils seront parfaitement préparés à nous recevoir comme il faut. Non, c’est le bon moment ! Je réfléchis tellement que je ne remarque pas mon adversaire qui m’attaque sans prévenir. Je suis rapidement acculé par coups de lame que, d’ailleurs, je n’ai même pas vu dégainer. J’esquive. Je recule. Je ne prendrais pas l’ascendant comme ça.

      Un combat d’épéiste, donc ? Depuis le temps que j’attends de tester ma progression, ça tombe plutôt pique, non ? Je ne m’occupe pas un seul instant du borgne, j’ai une totale confiance en lui, puis s’il échoue nous sommes foutus. Ma divine épée déjà en main, j’enclenche la marche en enclenchant la marche avant, commençant à dévier son coup d’un revers de lame et qui me permet de le repousser d’un chasser au niveau du buste, dégagé à ce moment. Il revient à la charge. Cet homme est très agressif. Je vois dans ses yeux cette haine qu’il tient aux criminels, bien que je ne me considère pas vraiment comme tel, mais bon. La fumée se dégage enfin. J’entrevois le borgne qui lutte tant bien que mal face aux marins, avec un peu d’aide des camarades menottés, mais c’est pas évident.

      « - Ragnar ! C’est l’officier qui a les clefs des menottes ! Des renforts arrivent et leur bute est de nous retenir jusqu’à leur arrivée. Ne fais pas durer le combat, veux-tu ?
      - Il n’est pas mauvais, tu sais ? Je suis acculé pour l’instant.
      - Débrouille-toi si tu ne veux pas croupir à tout jamais dans une cellule. »


      L’essentiel a été dit. L’officier, sans doute un lieutenant, souhaite vraiment me vaincre mais l’objectif est de me retenir en attendant l’arrivée des renforts. De plus, nous ne savons pas de qui est constitué ces renforts, et ça, c’est très embêtant. Imaginons qu’ils aient gardés en retrait la force principale. Je dois agir et vite. Nul besoin d’être lumière pour le comprendre. Des échanges  intenses d’épées s’effectuent. Les coups de mon adversaire sont fluides, précis, bien qu’un peu trop réguliers qui sont certainement dues à un manque d’expérience. Un avenir prometteur l’attend. Ce blondinet n’a certainement pas l’intention de rester en bas l’échelle et le montre à chacun de ses coups, qui deviennent à chaque fois plus puissant et plus durs à contenir. J’esquive un des ses coups qui me vient latéral, à l’instar d’un revers au tennis, en passant en-dessous et en tournoyant telle une toupie, afin de terminer le mouvement ma lame au niveau de sa cuisse. C’est là, in extremis, qu’il revient sur une belle défense en enfonçant sa lame au sol juste devant sa lame, provoquant un choc étincelant entre les deux épées.

      « Salopard, t'es rapide ! »

      Sans perdre un seul, je profite du fait qu’il soit « bloqué » à cause de sa lame au sol, pour élever ma jambe et lui coller mon sabot au niveau du menton. Le coup aurait due le faire décoller, mais il s’accroche fermement à sa lame, maintenue par le sol. J’enchaîne et je me retrouve rapidement presque position de pompe, sauf que seuls mes bras et mon buste me maintiennent dans cette position, mes jambes étant flexions, armées et prêtes à s’enfoncer au niveau du thorax de l’officier. Sa lame se décolle du sol et s’envole avec lui quelques mètres plus loin. Je tournoie mon épée jusqu’à lui, puis je la pointe près de sa gorge, alors qu’il reprend petit à petit sa respiration.

      « Aucun mal ne vous sera fait, à toi et tes hommes, file-nous seulement la clef. »

      Le fera-t-il ? J’en doute. Je ne sais pas pour quelle raison, mais je sens qu’il me prépare quelque chose, mais le temps presse et je n’ai pas le temps de faire joujou avec qui que ce soit.




    (N'hésite pas à me signaler si quelque chose ne convient pas)
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    Tu es fort, plus fort qu'il ne l'aurait penser, d'ailleurs s'il savait qu'un tel adversaire se présenterait à lui en venant sur cette île il aurait fait en sorte de déployer plus de soldat dans l'avant-garde. Maintenant que le combat était inévitable, il regrettait le manque d'information de la marine concernant une possible tentative d'évasion du groupe de révolutionnaire fraichement capturer.

    Quoi qu'il en soit son instinct d'homme lui dictait de ne pas faire de vague et qu'il serait plus facile de se rendre que de risquer de perdre la vie. Son instinct de justicier, lui au contraire, lui disait d'aller au bout de ses convictions et de ne pas avoir peur du mal qui se dressait devant lui, même si cela semblait dire recevoir un coup de sabre pouvant être mortel.

    Tu souhaites, les clés ? Alors pas de problème. Ton adversaire attrape lentement les clés pour ne pas que tu penses qu'il effectue un geste brusque et enfonce ta lame dans son corps. L'objet de tes désirs se trouve dans ses mains et tout proche de toi, tu y es presque. Encore quelques minutes et tu auras libéré ton groupe de révolutionnaire.

    Voilà se rendre aurait été trop facile, se rendre aurait été une solution de lâche, se rendre n'est pas une possibilité. Voilà que les clés sont jetées en l'air et force est de constaté qu'en voyant cela même toi tu as un moment d'inattention et ton adversaire en profite pour utiliser une technique d'art martial pour te désarmer et récupérer ton sabre. Celui qui tien l'arme maintenant c'est lui.

    Pire encore il arrive à te frappe avec la garde de ton arme avant de sauter et récupérer les clés en plein vol. L'équilibre du combat vient de basculer de nouveau.


    "Rendez-vous et aucun mal ne vous sera fait!"
        « Oy ! Ragnar ! On fait comment maintenant espèce de crétin ? »

        Je suis à présent dos au mur. C’est incroyable la facilité avec laquelle il a su retourner la situation. Je crois qu’au-delà de la clef, ce qui m’embête le plus est le fait qu’il fasse joujou avec ma belle Divinité, qui doit d’ailleurs peser une tonne pour lui, non ? La première fois que je l’ai maniée, j’ai failli me renverser à la figure à chaque mouvement, c’était horriblement frustrant. Je crois que la lame n’est pas maniable tant qu’elle ne t’a pas acceptée. C’est un raisonnement qui me parait logique, d’autant plus que Divinité est une lame « vivante » et non simple tas de ferrailles comme j’ai pu en manipuler auparavant.

        « Tu penses que prendre ma lame est une bonne chose ? Tu te trompes lourdement. En plus de m’avoir énervé, tu t’es donné un handicap que tu ne sembles pas réaliser. Cette épée ne t’a pas acceptée et tu en payeras le prix fort. »

        Avant d’être un épéiste, j’étais avant tout un soldat qui aimait pas mal le corps à corps, puis c’est toujours le cas. J’ai pu développer un certain  style d’art martial « grâce » à ma cécité - je peux maintenant le dire depuis que j’ai retrouvé la vue. Je m’approche lentement de mon adversaire qui tient fermement sa garde, malgré le fait qu’il soit crispé et tendu comme un crampe, Divinité serait-elle trop lourde pour lui ? Il tente de m’avoir avec un coup vertical que j’esquive aisément en décalant mes appuis vers ma droite. L’épée, trop lourde pour lui, l’emmène vers le sol et c’est à ce moment que j’en profite pour lui coller ma paume au niveau du plexus. Le coup bloque sa respiration.

        « Les 64 coups divins. »

        Alors qu’il tente de reprendre son souffle, je l’enchaîne de soixante-quatre coups au niveau de ses articulations et des zones où les afflux sanguins sont les plus importants. Je tape avec les deux doigts de chaque main, et ce, avec une précision chirurgicale. Du sang s’écoule légèrement de sa bouche. Il lâche immédiatement Divinié que je m’empresse de saisir et d’enfoncer sur l’épaule gauche du lieutenant, qui git actuellement au sol, sonné et engourdi.  

        « Je ne suis pas épéiste de formation, alors combattre sans arme n’est quelque chose qui me dérange. Bref, file-moi la clé et ne tente rien d’insensé pour gagner du temps, car cette fois je te tuerai pour de bon. »

        Je ne rigolais pas cette fois-ci.
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      La lame qu'il tient et qu'il vient de te prendre ne souhaite pas de lui ? En es-tu vraiment certain ? Comme toi ton adversaire est un bretteur et avant de combattre au sabre il entretenait une grande passion pour les sabres rares et c'est donc tout naturellement qu'il se mit à étudier les caractéristiques des Meitou. Si le sabre ne l'avait pas accepté comme tu semblais si bien le penser, alors il lui aurait été impossible de le tenir et encore moins de tenir ta vie entre ses mains.

      Tu as bien réussi ton coup, tu viens de le mettre à mal et cela il ne l'avait pas prédit. Tu es peut-être meilleur que ce qu'il pensait, mais que ferais-tu si les renforts qu'il espérait arrivait, car voilà qu'au loin, à tout casser une centaine de mètres que les soldats de la marine se pressaient d'arriver à vous.

      Tu souhaites les clés, il prend son temps, sans doute à cause de la douleur, sans doute parce que tu as dit "sans geste brusque", mais voilà une fois qu'il retire les clés, il s'empresse de jeter l'objet de tes désirs le plus loin possible dans un buisson sans que tu ne puisses comprendre ce qu'il vient de faire.

      Un soldat tel que lui n'accepterait pas d'accorder le moindre souhait à une vermine de révolutionnaire et c'est d'ailleurs ce qu'il te montra quand à l'aide de ses pieds il arrive à te faire tomber en arrière. Un pied entre tes jambes qui pousse l'une de tes jambes vers lui et l'autre pied te repoussant en arrière et voilà que tu bascules.


      "Lancé des grenades, il ne faut pas qu'ils nous échappent."

      Décision radicale de ton adversaire qui ordonne à ses hommes de ne laisser âme qui vive. Les clés, lui, les soldats, il te faut choisir et vite, très vite.
          Huh ? Il a vraiment balancé les clefs ? Stanislas ne perd pas une seconde et file immédiatement tenter de les trouver à l’aide révolutionnaires prisonniers. Quant à moi il n’a fallu qu’un instant d’hésitation pour que mon adversaire en profite pour me déséquilibrer. Vraiment pas mal ce petit roublard. Je me laisse tomber en balançant mes bras vers l’arrière, avec lesquelles je me réceptionne, puis les jambes suivent, réalisant ainsi une sorte de roue à l’instar des gymnastes. Le tout a été fait avec une certaine délicatesse, mais après réception, le rythme change et je fonce à toute vitesse sur mon adversaire. Il doit certainement sentir mes pulsions meurtrières à cet instant.

          J’arme Divinité, je vise son flanc gauche mais ça n’a pour but que de focaliser l’attention de mon adversaire à cet endroit, chargeant ainsi la paume de ma main gauche qui se loge en pleine face du lieutenant. J’enchaîne en abaissant rapidement mon centre de gravité à l’aide une vrille, puis je loge ma lame dans sa cuisse, ce qui le met à genou et me permet de la loger également au niveau de son épaule. Le tout n’a duré que quelques secondes. Il avait ordonné auparavant aux renforts de balancer des grenades. Je ne sais pas si Stanislas a trouvé les clefs, mais le temps presse et nous devons fuir. Je regarde une dernière fois le lieutenant.

          « Je ne te dirais pas qui je suis, tu as peut-être entendu mon nom de toute façon, mais je suis bel et bien un révolutionnaire. J’aurais aimé que tout se passe dans de meilleures conditions, sauf que tu en as décidé autrement. »

          Je vois les grenades arriver. Je fou à coup de pied sur la face du type qui se trouve à genou face à moi et je prends la même garde qu’un batteur au baseball.

          « Courez, Stan ! J’vous couvre ! », m’écriais-je.
          « Allez, Divinité, prête-moi ta force ! »

          J’envoie ma plus puissante frappe, une lame d’air un peu plus grande qu’ordinaire fait face aux grenades, les explosant toutes à priori. Je mets à courir pour rattraper les autres, quand une grenade tombe juste à côté de moi… J’en aurais loupé une ? Je laisse tout mon jus pour la course de la mort, avant un petit plongeon digne des plus grands nageurs, puis la détonation qui m’emporte sur quelques mètres. J’suis complètement sonné, j’ai mal au crâne, mais si je m’arrête tout cela n’aura servi à rien. Je me relève. Je titube un peu, sauf que ma soif de survie me pousse à continuer la course.
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        La partie est loin d'être gagné pour vous, vous avez peut-être réussi à échapper aux grenades, mais la marine ne compte pas vous laisser filer et encore moins après ce que vous venez de faire. La mort des soldats chargés du transfert de prisonnier ne sera pas impuni.

        Les soldats divisent leur force afin de vous traquer, mais demande également l'aide de leur compagnon situé à l'intérieur des terres. Une chasse à l'homme allait commencer et vous allez en être les proies. La forêt à beau être un lieu idéal pour se cacher, il n'en reste pas moins que ceux qui vous poursuivent ont des chiens renifleur avec eux.

        Dix minutes, voilà ce qu'il faut aux soldats qui vous pourchassent pour retrouver votre trace. Mort où vif, voilà comment la marine souhaite votre capture, mais après ce que vous venez de faire, seul votre mort apaisera leur esprit.
            Je rattrape rapidement les compagnons. Malgré les apparences, nous n’avons que peu de temps devant nous, j’entends déjà la marine qui est à nos trousses avec leurs chiens qui ne cessent d’aboyer. Je comprends comment ils ont pu retrouver nos traces. En continuant ainsi, ils nous rattraperait un moment ou l’autre, alors je décide de tester une idée qui me trotte. Je demande à mes camarades de me filer leurs fringues, pas toutes, inutile de se retrouver quand une partie est suffisante. C’est après avoir récupéré les vêtements que mon plan se met en place. Stanislas et les autres continuent leur course pendant ce temps.  Je creuse des petits trous très peu profond et j’y place les vêtements, avant de reboucher les trous. Pourquoi ? Comme vous le savez, j’ai des sens assez aiguisés, et l’odeur des types est bien présente sur les fringues. Pensez-vous vraiment qu’un chien se demandera si c’est un piège ? Il flairera et creusera. C’est pas grand chose, mais cela nous fera gagner du temps.

            Je reprends aussitôt la course pour rattraper le groupe de Stanislas, mais je décide finalement de me séparer d’eux et d’emprunter un autre chemin. Je ne suis pas certain de l’efficacité de ce que j’entreprends, mais j’espère que ça coupera au moins le groupe en deux. Je fais également en sorte de bien marquer mes pas pour attirer l’attention vers moi, et le tout, accompagné bien sûr de légers sifflements perceptibles à l’oreille des chiens. Pendant une petite période de ma vie, on peut dire que j’ai mené la vie d’un trappeur, donc on peut presque dire que je suis dans mon élément. Si j’en crois le plan, l’extraction se fait un peu plus au sud de la position du navire marin, sauf que mon but était soit de tous les décimer, soit de les attirer à l’opposé… Autant vous dire que c’est échec cuisant. Je m’arrête volontairement pour ne pas trop m’éloigner de Stanislas, puis je monte tout en haut d’un arbre.

            J’aperçois les soldats s’arrêter dans la zone où je me retrouve, se fiant entièrement au flair de leurs toutous. Terrible erreur de jugement. Ils sont une quinzaine à peu près, c’est abordable pour ma part, enfin tout dépend leur niveau que je n’ai pas le temps de jauger. À priori, je ne vois pas pourquoi des hauts-gradés ou des types hors du communs s’occuperaient de personnes aussi futiles que nous. Ai-je tord ? Je vais le vérifier dès maintenant. Je siffle. Je saute d’arbres en arbres en étant toujours hors de la vue des soldats, caché par les denses feuillages. Ça commence à tirer de part et d’autre. Ça tire sans savoir vraiment où, ça perd patience, certains semblent flipper, j’entends même des coques palpiter de ma position. Le temps de recharger leurs fusils, je descends en dégainant ma lame et en la retournant du côté non tranchant, et attaque ces hommes en une seule fois. Je zigzague entre eux à toute vitesse en leur infligeant des coups qui ont tendance à les coucher. Les chiens aboient et me foncent dessus. Je les calme d’un revers de lame, toujours du côté non tranchant, qui les envoie valser contre un arbre.

            Je retrousse mes pas et tente de rattraper, mais je sens quelque chose vient me barrer la route. En effet, je sens l’odeur de la poudre à fusil, j’entends des voix dont une qui m’est familière, puis j’entends toujours ces coeurs qui palpitent. Les marins ne sont pas tous si courageux. J’imagine que les tirs de leurs camarades les ont attirés, c’est plutôt bon signe pour Stanislas et les autres. Je leur fait face, toujours l’épée à la main, stoïque.

            Serait-ce le combat final ?
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          Ton piège vient de prendre les soldats au dépourvu et bien que l'ordre de mission est claire, leur morale tombe au plus bas après ces deux défaites de suite. Ils pourraient très bien tenter de te poursuivre, mais sans l'aide des chiens et avec un effectif réduit, ils se retrouveraient très vite en sous-effectif si une embuscade était tendue plus loin, là où tu souhaites les conduire.

          Que faire, ils devaient vite trouver une solution. Prendre en chasse ce groupe de révolutionnaire maintenant armés où décider de battre en retrait le temps que le haut commandement décide d'une marche à suivre. La meilleure solution est bien-sûr la seconde option. Prendre en charge les compagnons qui ont besoin d'aide et laisser filer cette bande de racaille, mais en même temps, ils se feraient prendre un sacré savon par leurs supérieurs.

          Tampis pour l'ordre de mission, la raison est de mise dans ce genre de situation, voilà pourquoi ils décident de ne pas continuer les recherches, mais rapatrier les blésses à la base afin d'expliquer ce qu'il vient de se passer et en assumer les conséquences.
            Finalement, les types passent à côté de moi sans même me considérer, ils semblent avoir abandonné la mission pour soutenir leurs camarades. Le lieutenant que j'ai affronté est assez mal en point à cause de nos précédents échanges, il est d'ailleurs aidé par deux de ses hommes pour se déplacer. Il me lance un regard rempli de haine, mais incapable de m'infliger le moindre dégât. La promesse de me pourchasser jusqu'au bout de océans s'échappe de sa bouche. J'esquisse à cet instant un léger sourire avant de me remettre en route pour retrouver mes compagnons. Pour ce qui est du lieutenant, je ne sais trop quoi en penser hein, je suppose qu'il tiendra sa promesse. De toute façon, je ne laisserai rien entraver ma route, alors s'il faut l'anéantir, je l'anéantirai quoiqu'il arrive. Ce raisonnement peut paraître rempli de violence, et c'est le cas, mais c'est probablement nécessaire... Parfois.

            Sur la route, je sors mon harmonica pour un air que j'ai composé, et que seuls Stanislas et moi connaissons. S'il se trouve dans les parages et qu'il l'entend, nos chemins se recroiseront de nouveau, sinon je commencerai à légèrement m'inquiéter. Alors je joue, je joue, encore et encore, jusqu'à ce qu'ils finissent finalement par sortir d'un buisson d'où ils s'apprêtaient à tendre une embuscade à la marine. Un acte ultime désespéré certainement, mais il ne restait pas beaucoup d'autres solutions. Le borgne et moi partageons un regard, puis on se met en route pour quitter l'île le plus rapidement, nous ne sommes pas à l'abri que d'autres renforts arrivent. Pendant notre marche, on se raconte nos mésaventures du jour, ce qui nous fait bien rire après coup.

            « - Mais du coup, tu sais qu’une prime pour ta tête sera diffusée ?
            - Sérieusement ? Ça m’fou mal cette histoire. J’voulais être l’élément fantomatique de l’armée et réaliser des missions top-secrètes pour les patrons !
            - Je ne sais quels genres de livres tu as pu lire dans ta misérable vie, Ragnar, mais ce n’est pas ainsi que se passe les choses. Avec un peu de chance, il n’a pas clairement identifié ton nom et tu t’en sors bien, sinon tu deviens officiellement un criminel, et là, on n’aura plus le droit à l’erreur. Tu saisis ? »


            Je suis assez excité par la situation, malgré le fait que je ne ressente pas la même chose du côté de Stanislas, qui prévoit certainement déjà comment fuir aux autorités. Mais comme il ne cesse de me le rabâcher, il est tout aussi probable que je n'ai pas prime pour son plus grand bonheur. Affaire à suivre, donc.
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