* J - 8, port est d'Imashung *
« Ah ouais, c'est comme Alabasta en fait.
Putain qu'on crève de chaud ici.
J'ai l'impression d'être pain en train de se faire fourrer dans l'four.
Surveille ton langage Marc.
Roh, c'est bon, me les casse pas. On est que nous, ya personne d'autre, fais pas ton relou man.
Ouais, joue la cool pour une fois.
Vous oubliez pourquoi on est là. On est pas en vacances. On a un travail à accomplir avant que les autres arrivent. Marc et Cabe, vous vous installez à l'est et vous observer. Dock tu nous enregistres. Martin et Paul à l'ouest, vous notez tout. Les autres, dans les montagnes, exploration. Si on peut se servir des tunnels, déposez de la nourriture et de l'eau. On prévoit pour 1500 correct, 2000 en rationnant. Moi j'fais un tour. »
- Ben:
Si vous ne connaissez pas Ben, je vais vous le décrire. Il est blanc de peau, yeux bleus clairs, cheveux d'une blancheur lavandée, mi long, toujours attachés. Il porte une veste imperméable noire, un pantalon en soie noir, une chemise grise clair et une cravate. Il a dans les trente cinq ans, est révolutionnaire depuis vingt ans. Il a bossé plusieurs fois pour Émilie Knox. Au fil des années, il s'est spécialisé dans la collecte d'informations, le repérage des lieux, la tentative pour trouver des points faibles … Si quelqu'un a besoin d'une information, c'est lui que l'on vient voir. On l'envoie quelques jours avant pour faire ce qu'il a à faire. C'est quelqu'un de confiance.
C'est avec une confiance totale que Ben désigne un type de son équipage qu'il nomme responsable de l'exploration de la montagne. A cet homme de trouver un chemin qui pourrait aider les révolutionnaires en cas de besoin. Mieux vaut prévoir un plan de secours et ne pas en avoir besoin que de ne pas en préparer et mourir à cause de ça. Les missions sont donc distribuées au trente membre de l'équipage. Cet équipage a pour but de repérer, localiser et analyser. Un type local s'approche du navire. Il est bronzé et porte des vêtements étranges, comme s'il était enroulé dans plusieurs épaisseurs.
« Bonjour, je suis Attanda, je travaille dans ce port. Soyez les bienvenues sur Imashung. Puis-je vous aider d'une quelconque manière que ce soit ?
Bonjour. A dire vrai, vous tombez bien. Nous avons été envoyé par notre employeur, qui souhaite rester anonyme, pour évaluer votre île. Notamment les marchandises qui s'y trouve.
Imashung fournit les meilleurs esclaves au monde. Ils sont dociles, travailleurs, ne posent aucun problème, sont résistants et polyvalents. Vous chercher un domaine, une race ou un sexe spécifique ?
Notre employeur ne cherche que des humains adultes, hommes ou femmes, pour venir compléter sa … collection.
Je suis sûr que vous trouverez votre bonheur. Ici il n'y a qu'une dizaine de marchandises. Pour en avoir une d'un standing plus élevé, il vous faudra aller dans une des villes de l'île. Accham la capitale regorge de spécimens tous plus intéressant les uns que les autres.
Les capitales sont généralement dénuées des trésors que notre employeur recherche. L'expérience nous a appris que les pierres précieuses les plus pures sont celles que l'on trouve en haut de la montagne et non dans le village en bas.
Dans ce cas, vous devriez aller à Madinat. La ville est située à l'est. Pour vous y rendre il suffit d'emprunter les dirigeables de la ligne D. Le trajet dure une heure.
Une heure ? Pensez-vous vraiment que nous ayons une heure à perdre pour se déplacer ?
Je suis sincèrement désolé, mais ce sont les délais.
Peut-être serait-il temps de songer à améliorer vos dirigeables.
Désirez-vous qu'un guide vous fasse la visite ?
Non, ça ira. »
La petite pointe de mépris et d'insulte qui fait toute la différence. Quand un révolutionnaire prétend travailler pour un richissime homme cherchant des esclaves, il faut savoir être hautain pour être crédible. Tout ce qui n'est pas digne des dragons célestes est donc critiquable. Attanda encaisse sans broncher la remarque. Il indique aux étrangers la direction à suivre, puis disparaît pour aller voir un autre navire. Les ennemis du gouvernement se mettent en place, chacun prend ses positions. Chuck Maurice a envoyé ses rapports en disant être à Madinat. Quelle chance qu'on puisse trouver des esclaves partout sur l'île, y compris dans cette ville. Cette pensée donne envie de vomir aux révolutionnaires, mais ils prennent sur eux pour jouer le jeu. Le résultat est de taille, aucune erreur n'a sa place.
Pendant que Marc, Cabe, Martin et Paul organisent une surveillance discrète du port, Dock et Ben, le chef, montent dans un dirigeable pour aller dans la ville en reconnaissance. Leur rôle est d'accumuler un maximum d'informations avant que le reste de l'armée criminelle n'arrive. Ils sont les premiers sur place, ce sont eux qui vont indiquer les faiblesses locales, les endroits bien gardés, les forces de l'île, la vitesse de déplacement, les conditions météo et tout le reste. Pour faire simple, ils s'occupent de la partie administrative, la mise en place. Ils fournissent aussi aux autres révos des alibis et alias. Personne parmi eux n'est connu. Le seul qui va se faire reconnaître rapidement sera Clotho. Il va donc falloir trouver un truc pour ça aussi. Mais pas de soucis, l'équipe est sur le coup.
Durant le voyage, chacun remarque la taille des dirigeables. Ils sont assez grands pour contenir plus de cinquante personnes. Mais ils sont trop visibles et trop gros pour être discrets une fois volés. Ils font de trop faciles cibles. Ils n'ont pas d'armement par contre. Les révos supposent que jamais personne ne s'en ai pris à eux, ou alors que l'équipage les a défait. Quatre types qui ne paient pas de mine, mieux vaut s'en méfier. Si on exclu le ciel, le repli sera forcément terrestre. Mais il n'y a que du sable à perte de vue, pas de route tracée, pas de ville facilement atteignable. Se perdre dans ce désert est aussi facile que de naviguer sur Grand Line avec un log pose. Il faudrait un truc pour baliser le sol, tracer un chemin. Tout de suite, ils pensent à des morceaux de verres, des miroirs reflétant la lumière. Sauf que les dirigeables les verraient du ciel. Il faudrait donc soit les placer au dernier moment soit faire en sorte qu'ils ne soient visibles que du sol.