*Pff...Jamais j'aurais dû débarquer sur cette foutue île... *
Myosotis était arrivé à Suna Land il y a à peine deux jours et il en avait déjà assez. Suna Land, un véritable petit bout de paradis pour les touristes et les enfants. Un parc d'attractions dressé fièrement vers le ciel où tout le monde pouvait venir se goinfrer de barbe à papa, de sirops, glaces ou de sodas après avoir fait un tour en manège. Un lieu où tout le monde dépensait sans compter pour se faire plaisir. Ça le dégouttait. Tout cet argent qui se tenait là, juste sous ses yeux et qu'il ne pouvait atteindre ! Il avait bien essayé de dresser sa tente de voyance, se disant qu'il allait bien récolter pas mal de profit avec tout ces touristes. Mais, malheureusement pour lui ce fut tout sauf fructueux. Le cartomancien avait à peine eu un client en une matinée ! Tout le monde n'avait d'yeux que pour les attractions, les boutiques de souvenirs ou la nourriture instantanée servie par les divers restaurants rapides du parc. Qui se souciait de la petite tente du petit voyant qui se tenait dans un petit coin ? Personne ! Personne n'allait venir lui demander une prédiction ou un sortilège alors qu'on pouvait aller faire un tour dans une grand roue, gagner le gros lot à la pêche aux canards ou rafler la mise au chamboule-tout. C'est ainsi que, maussade, le jeune De Ville réalisa qu'il était venu sur cette île par erreur, pensant à tort que la chance allait lui sourire. Et bien non, il avait passé le plus clair de ses journées à croiser des gamines habillées en costume de princesse achetés dans les magasins de souvenirs ou des groupes de visiteurs en bob, lunette et sandales, chaussettes comprises. L'authentique kit du vulgaire parvenu en quête d'exotisme.
Désinvolte, il assena un coup de pied à un caillou qui se tenait là, la pierre partant valdinguer un peu plus loin. Le pauvre avait décidé de s'exiler un moment du parc et de ses visiteurs. Il avait décidé d'aller ruminer son malheur un moment, de partir bouder une bonne heure et de réfléchir à ce qu'il pourrait bien faire pour se ressaisir, reconsidérer ses options. C'était dingue quand même, après tout ce qu'il avait dû faire échouer jusqu'à Suna Land ! Arrivant sur South Blue, il avait dû négocier comme jamais avec plusieurs matelots pour être porté sur plusieurs îles insignifiantes, a transité entre divers villages pour trouver d'autres marins à plumer. Il avait même dû séduire un capitaine jeunot ! Utilisant ses charmes pour obtenir un voyage sans trop saigner son porte-monnaie. Arnaquant deux ou trois mousses à bord, gagnant à un jeu de cartes en trichant habilement, il avait réussi à remplir de nouveau sa bourse. Mais, à présent, c'était trop tard. Il était arrivé à Suna Land et n'avait plus de quoi repartir. Il n'avait plus d'argent ! S'il n'arrivait pas à se refaire, il ne pourrait pas quitter l'île...
De là où il était il pouvait encore entendre le bruit de la cohue, les cris des enfants et les rires des grands. Il voyait Suna Land comme une mine d'or dans laquelle il pourrait tirer son épingle du jeu. Mais là non ! Toute l'image qu'il s'était faite de l'île s'était effondrée en deux jours, tel un château de cartes que l'on souffle et qui bascule. A présent, il détestait Suna Land et voyait tout ce parc comme un concentré de tout ce qui l'agaçait : des abrutis friqués plein aux as qui consomment toute la journée sans se soucier d'absolument rien. Ah ça y allait ! Des troupeaux d'obèses qui transitaient toute la journée entre les bains à remous et les terrasses des restaurants à se goinfrer de hamburgers à triple épaisseur et de litres de soda gazeux caramélisé. Le genre de personnes à toujours avoir les doigts maculés de taches rouges de glace à la framboise et la peau cramoisie à cause des coups de soleil. Et les enfants...ces bandes de petits monstres surexcités qui, entre deux séances au cinéma, passaient leur temps à gambader et détaler d'attraction en attraction, passant d'un toboggan à l'autre, en ne perdant pas un seul instant leur volonté et énergie de crier. Plus loin, les mères, qui se contentaient de les surveiller d'un œil volage et qui se sentaient presque plus rassurées lorsqu'elles entendaient leur progéniture beugler comme des condamnés qu'on emmène à l'échafaud. Les apathiques et les enfants, les deux types de personnes que ne pouvait pas supporter Myosotis. Il les haïssait. C'était à cause d'eux qu'il n'arrivait pas à avoir un bon rendement dans ce refuge à idiots, eux qui passaient toutes leurs journées à se prélasser sans penser à se montrer un tant soit peu généreux avec un pauvre petit médium qui essayait de gagner sa vie le plus honnêtement du monde !
*J'suis sensé faire quoi moi maintenant ? *
À part rechigner et continuer à faire la moue, il ne voyait pas vraiment ce qu'il pouvait faire de plus intéressant. Dans sa besace il n'y avait pas assez d'argent pour repartir, il n'avait absolument aucune envie de faire un tour de grande-roue au milieu de la populace. Et les stations balnéaires et autres spas de détente où l'on pouvait se faire dorer la pilule, masser et s'engloutir dans des bassines de boue. Ce genre d'infrastructure aurait pu lui permettre de se poser et d'oublier tout ses tracas, mais là non plus il n'avait pas assez d'argent pour se payer ne serait-ce qu'une séance de drainage lymphatique à ventouses. Et puis de toute façon il n'aimait pas ça. Ces fichues ampoules qui aspirent la peau comme des sangsues qui s'accrochent à leur proie, c'était on ne pouvait plus déplaisant et ça laissait de grosses marques roses sur l'épiderme. Pas superbement pratique quand on jouait sur son apparence pour gagner sa vie...
Un albatros gris passa juste au dessus de sa tête, le narguant d'un rire aiguë et narquois. Le voilà qu'il arrivait sur une grande plage au sable jaunâtre, grande étendue de sable qui se jetait dans une mer azurée dans laquelle se reflétait un ciel tout aussi bleu et clair. La frontière entre le sentier le sable était marquée par la présence de diverses fougères, broussailles et autres fétuques qu'il fallait presque enjamber pour pouvoir accéder à la plage. Myosotis balaya les plantes d'un coup de cravache, afin de les coucher horizontalement et les piétina de ses bottes à talons-hauts. Il fit alors son premier pas sur le sable, la semelle de sa chaussure droite s'enfonçant légèrement à l'intérieur. Un second pas, et il continua sa marche sur la plage, marchant la tête haute , le regard en direction de l'onde parsemée d'écume. Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait piégé sur une île, mais les efforts qu'il avait fourni pour l'attendre l'avait quelque peu découragé, entamant un pan de sa détermination. Elle reviendrait, il savait qu'elle reviendrait, il fallait juste un peu de temps ! Mais bon, à l'image des grains d'un sablier le temps filait et il faudrait qu'elle revienne vite avant qu'il n'avait vraiment plus un seul berry en poche.
En face de lui, au loin, il arrivait à voir un mat dépasser de la mer, et quelques planches flottaient autour de lui. Piquant son attention, le jeune homme prit le temps de se concentrer à nouveau et remarqua que d'autres morceaux de bois se rapprochaient de la rive. Un bateau, il avait sombré et seulement la pointe du mat ressortait encore, comme si elle s'accrochait à vouloir remonter avec sa carcasse. Il n'y avait pas beaucoup de débris, le bateau n'avait pas l'air d'être très imposant et s'était probablement fait aspiré par la mer assez rapidement. Qui sait à qui il appartenait... ? Ça ne remontait pas vraiment le moral de Myosotis, il aurait bien plongé pour inspecter les restes du navire avec l'espoir de trouver un quelconque trésor. Malheureusement, il ne savait pas nager, personne ne lui avait appris...
Un nouveau rire en provenance des cieux. L'albatros était de retour, il tournaient un peu comme un rapace au dessus de sa tête. Hé ! Il n'était pas un vulgaire mulot que l'oiseau pouvait picorer après l'avoir attrapé en fondant sur lui ! Il avait également eu sa dose avec les animaux dangereux... La grosse mouette vint se poser à un mètre de lui, le dévisageant de ses prunelles luisantes, arrêtant son rire strident.
*Hm ? C'est quoi ? *
Le bel androgyne ne l'avait pas encore remarqué mais, sur sa droite, un peu plus loin derrière le volatile, il y avait une cassette échouée sur le sable. Le reflux de la mer venait la repousser toujours un peu plus loin sur la plage. Curieux, Myosotis se leva pour aller chercher le coffre. L'albatros sautilla sur ses pattes palmées pour s'écarter le laisser passer, continuant de l'inspecter d'un regard attentif. Arrivant devant sa trouvaille, Myo' constata que le coffre était relativement simple. Le bois était complètement trempé à cause de l'eau de mer et sa serrure commençait à être rongée par la rouille. Une serrure ? Et si elle était fermée ? Il n'y avait pas de clé, ça ne serait pas surprenant que ce truc soit fermé à double tour. Autrement il se serait ouvert, ballotté par l'eau, et tout ce qu'il renfermait aurait été également emporté par les flots. Tant pis, il devait essayer.
*C'est fermé...C'est bien ce qui me semblait... *
Il eut alors une idée. Passant la main dans son sac en bandoulière, il en retira une fine épingle à cheveux dont il se servait pour coiffer sa perruque, lorsqu'il revêtait sa couverture de jeune femme séductrice. Crocheter la serrure, il pouvait tenter ! Il avait appris à crocheter les serrures les plus simples lorsqu'il était encore à Cocoyashi, il se servait cette habileté pour accéder à la cuisine, la nuit, fermée par ses tyranniques parents afin d'attraper à manger. Toutefois lorsque une serrure était trop complexe à crocheter, elle lui résistait avec brio et il n'arrivait pas à la percer. Ce type de coffre n'avaient que très rarement ce genre de serrures. Il avait l'air trop banal pour protéger quelque chose de trop précieux non plus...
TIC !
*Ça marche, super ! *
Il avait réussi à ouvrir le coffret, la serrure ne lui avait pas opposé grande résistance. L'intérieur n'avait pas l'air d'avoir été touché par la rouille, seul l'extérieur commençait à prendre cette teinte brunâtre. Bon, plus qu'à l'ouvrir maintenant !
*Qu'est ce qu'il y a à l'intérieur... ? *
Myosotis était arrivé à Suna Land il y a à peine deux jours et il en avait déjà assez. Suna Land, un véritable petit bout de paradis pour les touristes et les enfants. Un parc d'attractions dressé fièrement vers le ciel où tout le monde pouvait venir se goinfrer de barbe à papa, de sirops, glaces ou de sodas après avoir fait un tour en manège. Un lieu où tout le monde dépensait sans compter pour se faire plaisir. Ça le dégouttait. Tout cet argent qui se tenait là, juste sous ses yeux et qu'il ne pouvait atteindre ! Il avait bien essayé de dresser sa tente de voyance, se disant qu'il allait bien récolter pas mal de profit avec tout ces touristes. Mais, malheureusement pour lui ce fut tout sauf fructueux. Le cartomancien avait à peine eu un client en une matinée ! Tout le monde n'avait d'yeux que pour les attractions, les boutiques de souvenirs ou la nourriture instantanée servie par les divers restaurants rapides du parc. Qui se souciait de la petite tente du petit voyant qui se tenait dans un petit coin ? Personne ! Personne n'allait venir lui demander une prédiction ou un sortilège alors qu'on pouvait aller faire un tour dans une grand roue, gagner le gros lot à la pêche aux canards ou rafler la mise au chamboule-tout. C'est ainsi que, maussade, le jeune De Ville réalisa qu'il était venu sur cette île par erreur, pensant à tort que la chance allait lui sourire. Et bien non, il avait passé le plus clair de ses journées à croiser des gamines habillées en costume de princesse achetés dans les magasins de souvenirs ou des groupes de visiteurs en bob, lunette et sandales, chaussettes comprises. L'authentique kit du vulgaire parvenu en quête d'exotisme.
Désinvolte, il assena un coup de pied à un caillou qui se tenait là, la pierre partant valdinguer un peu plus loin. Le pauvre avait décidé de s'exiler un moment du parc et de ses visiteurs. Il avait décidé d'aller ruminer son malheur un moment, de partir bouder une bonne heure et de réfléchir à ce qu'il pourrait bien faire pour se ressaisir, reconsidérer ses options. C'était dingue quand même, après tout ce qu'il avait dû faire échouer jusqu'à Suna Land ! Arrivant sur South Blue, il avait dû négocier comme jamais avec plusieurs matelots pour être porté sur plusieurs îles insignifiantes, a transité entre divers villages pour trouver d'autres marins à plumer. Il avait même dû séduire un capitaine jeunot ! Utilisant ses charmes pour obtenir un voyage sans trop saigner son porte-monnaie. Arnaquant deux ou trois mousses à bord, gagnant à un jeu de cartes en trichant habilement, il avait réussi à remplir de nouveau sa bourse. Mais, à présent, c'était trop tard. Il était arrivé à Suna Land et n'avait plus de quoi repartir. Il n'avait plus d'argent ! S'il n'arrivait pas à se refaire, il ne pourrait pas quitter l'île...
De là où il était il pouvait encore entendre le bruit de la cohue, les cris des enfants et les rires des grands. Il voyait Suna Land comme une mine d'or dans laquelle il pourrait tirer son épingle du jeu. Mais là non ! Toute l'image qu'il s'était faite de l'île s'était effondrée en deux jours, tel un château de cartes que l'on souffle et qui bascule. A présent, il détestait Suna Land et voyait tout ce parc comme un concentré de tout ce qui l'agaçait : des abrutis friqués plein aux as qui consomment toute la journée sans se soucier d'absolument rien. Ah ça y allait ! Des troupeaux d'obèses qui transitaient toute la journée entre les bains à remous et les terrasses des restaurants à se goinfrer de hamburgers à triple épaisseur et de litres de soda gazeux caramélisé. Le genre de personnes à toujours avoir les doigts maculés de taches rouges de glace à la framboise et la peau cramoisie à cause des coups de soleil. Et les enfants...ces bandes de petits monstres surexcités qui, entre deux séances au cinéma, passaient leur temps à gambader et détaler d'attraction en attraction, passant d'un toboggan à l'autre, en ne perdant pas un seul instant leur volonté et énergie de crier. Plus loin, les mères, qui se contentaient de les surveiller d'un œil volage et qui se sentaient presque plus rassurées lorsqu'elles entendaient leur progéniture beugler comme des condamnés qu'on emmène à l'échafaud. Les apathiques et les enfants, les deux types de personnes que ne pouvait pas supporter Myosotis. Il les haïssait. C'était à cause d'eux qu'il n'arrivait pas à avoir un bon rendement dans ce refuge à idiots, eux qui passaient toutes leurs journées à se prélasser sans penser à se montrer un tant soit peu généreux avec un pauvre petit médium qui essayait de gagner sa vie le plus honnêtement du monde !
*J'suis sensé faire quoi moi maintenant ? *
À part rechigner et continuer à faire la moue, il ne voyait pas vraiment ce qu'il pouvait faire de plus intéressant. Dans sa besace il n'y avait pas assez d'argent pour repartir, il n'avait absolument aucune envie de faire un tour de grande-roue au milieu de la populace. Et les stations balnéaires et autres spas de détente où l'on pouvait se faire dorer la pilule, masser et s'engloutir dans des bassines de boue. Ce genre d'infrastructure aurait pu lui permettre de se poser et d'oublier tout ses tracas, mais là non plus il n'avait pas assez d'argent pour se payer ne serait-ce qu'une séance de drainage lymphatique à ventouses. Et puis de toute façon il n'aimait pas ça. Ces fichues ampoules qui aspirent la peau comme des sangsues qui s'accrochent à leur proie, c'était on ne pouvait plus déplaisant et ça laissait de grosses marques roses sur l'épiderme. Pas superbement pratique quand on jouait sur son apparence pour gagner sa vie...
Un albatros gris passa juste au dessus de sa tête, le narguant d'un rire aiguë et narquois. Le voilà qu'il arrivait sur une grande plage au sable jaunâtre, grande étendue de sable qui se jetait dans une mer azurée dans laquelle se reflétait un ciel tout aussi bleu et clair. La frontière entre le sentier le sable était marquée par la présence de diverses fougères, broussailles et autres fétuques qu'il fallait presque enjamber pour pouvoir accéder à la plage. Myosotis balaya les plantes d'un coup de cravache, afin de les coucher horizontalement et les piétina de ses bottes à talons-hauts. Il fit alors son premier pas sur le sable, la semelle de sa chaussure droite s'enfonçant légèrement à l'intérieur. Un second pas, et il continua sa marche sur la plage, marchant la tête haute , le regard en direction de l'onde parsemée d'écume. Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait piégé sur une île, mais les efforts qu'il avait fourni pour l'attendre l'avait quelque peu découragé, entamant un pan de sa détermination. Elle reviendrait, il savait qu'elle reviendrait, il fallait juste un peu de temps ! Mais bon, à l'image des grains d'un sablier le temps filait et il faudrait qu'elle revienne vite avant qu'il n'avait vraiment plus un seul berry en poche.
En face de lui, au loin, il arrivait à voir un mat dépasser de la mer, et quelques planches flottaient autour de lui. Piquant son attention, le jeune homme prit le temps de se concentrer à nouveau et remarqua que d'autres morceaux de bois se rapprochaient de la rive. Un bateau, il avait sombré et seulement la pointe du mat ressortait encore, comme si elle s'accrochait à vouloir remonter avec sa carcasse. Il n'y avait pas beaucoup de débris, le bateau n'avait pas l'air d'être très imposant et s'était probablement fait aspiré par la mer assez rapidement. Qui sait à qui il appartenait... ? Ça ne remontait pas vraiment le moral de Myosotis, il aurait bien plongé pour inspecter les restes du navire avec l'espoir de trouver un quelconque trésor. Malheureusement, il ne savait pas nager, personne ne lui avait appris...
Un nouveau rire en provenance des cieux. L'albatros était de retour, il tournaient un peu comme un rapace au dessus de sa tête. Hé ! Il n'était pas un vulgaire mulot que l'oiseau pouvait picorer après l'avoir attrapé en fondant sur lui ! Il avait également eu sa dose avec les animaux dangereux... La grosse mouette vint se poser à un mètre de lui, le dévisageant de ses prunelles luisantes, arrêtant son rire strident.
*Hm ? C'est quoi ? *
Le bel androgyne ne l'avait pas encore remarqué mais, sur sa droite, un peu plus loin derrière le volatile, il y avait une cassette échouée sur le sable. Le reflux de la mer venait la repousser toujours un peu plus loin sur la plage. Curieux, Myosotis se leva pour aller chercher le coffre. L'albatros sautilla sur ses pattes palmées pour s'écarter le laisser passer, continuant de l'inspecter d'un regard attentif. Arrivant devant sa trouvaille, Myo' constata que le coffre était relativement simple. Le bois était complètement trempé à cause de l'eau de mer et sa serrure commençait à être rongée par la rouille. Une serrure ? Et si elle était fermée ? Il n'y avait pas de clé, ça ne serait pas surprenant que ce truc soit fermé à double tour. Autrement il se serait ouvert, ballotté par l'eau, et tout ce qu'il renfermait aurait été également emporté par les flots. Tant pis, il devait essayer.
*C'est fermé...C'est bien ce qui me semblait... *
Il eut alors une idée. Passant la main dans son sac en bandoulière, il en retira une fine épingle à cheveux dont il se servait pour coiffer sa perruque, lorsqu'il revêtait sa couverture de jeune femme séductrice. Crocheter la serrure, il pouvait tenter ! Il avait appris à crocheter les serrures les plus simples lorsqu'il était encore à Cocoyashi, il se servait cette habileté pour accéder à la cuisine, la nuit, fermée par ses tyranniques parents afin d'attraper à manger. Toutefois lorsque une serrure était trop complexe à crocheter, elle lui résistait avec brio et il n'arrivait pas à la percer. Ce type de coffre n'avaient que très rarement ce genre de serrures. Il avait l'air trop banal pour protéger quelque chose de trop précieux non plus...
TIC !
*Ça marche, super ! *
Il avait réussi à ouvrir le coffret, la serrure ne lui avait pas opposé grande résistance. L'intérieur n'avait pas l'air d'avoir été touché par la rouille, seul l'extérieur commençait à prendre cette teinte brunâtre. Bon, plus qu'à l'ouvrir maintenant !
*Qu'est ce qu'il y a à l'intérieur... ? *