Posté Mar 23 Fév 2016 - 22:22 par Alheïri S. Fenyang
- « Mais pourquoi tu ne le gardes pas ? »
- « Parce qu’il ne me ressemble pas… »
Franchement, ce meitou, il avait beau être l’un des 21 que je ne l’appréciais pas tellement. Je ne savais pas comment l’exprimer, mais il était bien trop bling-bling et bien trop tape à l’œil même pour un gars comme moi. Une arme recouverte d’une couche dorée hein… Bon pour le m’as-tu-vu. Je ne niais pas que l’arme puisse être assez pratique pour décocher des lames de vent lumineuses et éblouissantes, mais à part ça, boarf… Conneries. C’était pas mon genre et il valait mieux que je m’en débarrasse, mais de la plus belle des manières, bien entendu… - « En plus, mon ambition, c’est l’un des douze, hé… Tu veux qu’un sabreur de mon niveau fasse quoi avec un 21 ? »
- « Frimeur va ! »
Sheila se mit à rire et se lova contre moi alors que je regardais la lame d’un air vague. Son contact m’arracha un sourire. De ma main de libre, je me mis à lui caresser la chevelure avec tendresse, lorsqu’un gros point fut visible à l’horizon. La jeune femme s’arma d’une longue-vue et finit par soupirer, avant de se retourner vers moi avec un petit sourire. « Ils arrivent » qu’elle me murmura avant de m’embrasser une joue puis se retirer de l’endroit où nous étions. Une berge isolée près de la ville de Nanohana. Un coin qui n’attirerait pas l’attention des locaux…
Un malentendu était si vite arrivé…
Posté Mar 23 Fév 2016 - 22:24 par Alheïri S. Fenyang
Sheila grimpa sur un cheval et s’éloigna rapidement. Je restai seul pendant une bonne trentaine de minutes, jusqu’à ce que l’énorme navire de la marine n’accoste enfin. Après plusieurs minutes, plusieurs gars firent leur descente, avec eux à la tête un marine dont les galons ne faisaient place à aucun doute possible : Un colonel de la régulière. Mais un colonel qui devait bosser, soit à Marijoa, soit à Marineford. Au choix. Peu importe. De toute façon, les hautes strates m’avaient assuré via escargophone qu’ils m’enverraient quelqu’un de sûr pour récupérer le bien que je voulais offrir.
- « Colonel Fernandez, chargé de la collecte des dons. Mes hommages, amiral ! »
L’homme se mit au garde-à-vous et son geste fut suivi par ceux de tous les hommes derrière lui, à l’exception d’un seul qui n’avait d’ailleurs pas l’uniforme de la marine. Etrange… Mais l’homme ne m’offusqua pas plus que ça et j’ignorai royalement sa présence. J’étais pas un grand fanatique de la rigueur militaire, tout ça, donc je m’en fichais un peu. Beaucoup même. Par contre, c’est par pur politesse que je répondis à leur salutation en faisant de même ; puis je cassai très rapidement ma position et la leur par un vague « repos ». J’étais le plus haut gradé après tout.
- « Enchanté. Vous avez fait vite, en tout cas. »
- « Le devoir n’attend pas amiral. C’est mon rôle après tout. »
Le Fernandez eut un sourire. Il était plutôt beau gosse, d’ailleurs. Grand, cheveux grisonnants, bien entretenu physiquement, sapé comme jamais… Bref, un bureaucrate de la marine, sans aucun doute. Je lui rendis son sourire, avant d’échanger avec lui quelques politesses et tout. Puis vint l’heure du devoir : La remise du sabre dont je n’avais pas besoin, mais qui pourrait sans doute servir à un épéiste dans nos rangs. « Il s’agit de l’une des 21 lames. Masamune. » C’est avec tout le caractère solennel d’un tel évènement que je remis l’arme au colonel qui la récupéra et me salua davantage :
- « C’est un beau geste de votre part, amiral. Vous avez les remerciements de l’amirauté. »
Il eut un tonnerre d’applaudissements, des salutations à la fois rigoureuses et polies, des sons de trompettes… Bref, tout un cérémonial ridicule pour remercier un simple don. Enfin… Simple, pas vraiment… Le Masamune valait son pesant d’or après tout… Mais je n’avais personnellement pas besoin d’un tout ça quoi… M’enfin bon. Mais alors que je pensais partir, l’inconnu qui n’avait pas d’uniforme comme les autres s’approcha du colonel et retira son chapeau pour me faire voir sa gueule de vioque. Son sourire, sa dégaine… Tout m’indiquait que ce gars était très certainement…
Posté Mar 23 Fév 2016 - 22:49 par Alheïri S. Fenyang
- « Marc, agent du Cipher Pol. »
Je l’aurai parié à sa gueule. Elle puait. J’avais un certain flair pour les capter, ceux-là. Va savoir pourquoi. Toujours est-il que j’avais adopté une mine moins joyeuse. L’homme ne s’en offusqua point, puisqu’il claqua des doigts avant que l’un de ses compères n’arrive… chargé d’un coussin sur lequel brillait une médaille. Je haussai les épaules avant que le dénommé Marc ne prenne la médaille et ne vienne me l’accrocher sur mon manteau d’officier que j’avais accroché aux épaules. Le geste m’arracha une mine surprise, d’autant plus que la médaille dont il venait de me remettre n’était pas des plus faciles à obtenir.
- « Le Cipher Pol vous remercie pour votre collaboration et votre travail, amiral. »
Sur ces mots, l’énigmatique Marc me gratifia d’un énième sourire, puis se retourna pour monter à bord du bateau. Sans cérémonie. J’aimais mieux ça. Mais je restai serein, sans trop le montrer. Les portes s’ouvraient doucement devant moi. Je le sentais. Je le voyais même. Il était temps d’ailleurs. J’eus un léger frisson. La fierté était là, bien palpable. Malgré l’année sabbatique que j’avais prise, les hautes strates me faisaient toujours et encore confiance. Pas un rien. En tout cas pour moi. Et l’avenir semblait promettre beaucoup de choses. Je sentais que je pouvais avoir plus d’importance.
Lors des cinq minutes suivantes, Fernandez à me flatter comme pas possible, puis il me salua, prit congé de moi avec politesse, avant de remonter dans le bateau suivis de près par ses hommes. Ce ne fut que lorsque le navire marine s’éloigna des côtes que je me retournai tranquillement vers le désert. Après une quinzaine de minutes de marche, je retrouvai Sheila sur son cheval. Celle-ci s’extasia devant la médaille que j’avais eue, mais là, j’avais autre chose en tête : Fêter cette décoration autrement par exemple. D’ailleurs, elle dû le capter à mon sourire, puisqu’il eut un violent rougissement qui en disait long.