* H – 28 : Madinat*
- Précédemment:
- Dans préparation d'une libération, le révolutionnaire Ben a été en repérage dans la ville de Madinat, se faisant passer pour l'émissaire d'un noble voulant acheter des humains. Il est entré en contact avec Chuck Maurice et lui a donné un mini den den pour communiquer. Des révolutionnaires ont également installé des provisions dans une grotte trouvé dans les montagnes. Dans les caravanes se carapatent, Clotho et les révolutionnaires ont attaqué des caravanes pour prendre leur place. Des révolutionnaires les ont attaqué à portée de la ville afin d'attirer une centaine de soldats à l'extérieur, pour vider la ville d'une partie de ses forces.
Phase une du plan, succès total. On, la caravane A, a réussit à s'infiltrer dans la ville sans se faire démasquer, une centaine de gardes poursuit les révolutionnaires qui jouent le rôle d'appât, Ben doit parler avec Adjiba Padmal, le noble le plus riche de l'île. En tout, ce sont quatre caravanes composées de révolutionnaires qui vont être rentrées dans la ville de Madinat pour y faire jaillir les esclaves. Première étape de la phase deux, trouver une entrée de tunnels sous-terrain comme Chuck nous en a décrit. Dock, le bras droit de Ben, a du marquer les canalisations pour qu'on se repère plus facilement et qu'on évite de perdre du temps. Je cherche du regard une de ces fameuses entrées nous donnant l'accès complet à la ville. Pendant ce temps, les révos jouent la comédie des hommes attaqués par les vilains pirates dans le désert et sauver par la toute puissante armée locale. Caché par des vêtements typiques de nomade du désert, mes cheveux teints en vert, mon visage masqué en permanence, personne ne me reconnaît. Ouf.
On a quelques femmes parmi nous qui n'hésitent pas à utiliser leur charmes pour se mettre quelques gardes dans la poche. On descend une partie des victuailles et de l'or qu'on remet aux gardes, comme n'importe quelle caravanes. On nous emmène dans un petit coin où on peut se reposer, près du mur dont une partie s'est effondrée. Les grandes portes se ferment derrière nous. J'estime leur épaisseur à deux ou trois mètres. Elles s'ouvrent et se ferment par un système qu'on suppose être dans les tours sur les côtés. Si on supprime ce système, on ne pourra pas se faire enfermer. Je ne sais pas si je pourrais trancher les portes si toutefois l'attaque sournoise ne fonctionne pas. Deux mètres de pure roche condensée, ça force le respect. Ça permet de résister aux boulets de canon sans difficulté, aux tempêtes, aux attaques … Les chameaux vont se déshydrater dans leur auge, et nous on va dans la zone réservée aux caravanes qui font une halte dans la ville. Un type vient me voir et me questionne sur les escargot géants qui me suivent. Ouais, j'ai faillit oublier les trois énormes bestioles qui restent près de moi.
« Commande spéciale. L'type a b'soin d'trois s'cargots. M'demandez pas pou'quoi. Il crache son fric, c'tout c'qui compte. »
Je mouille les escargots à l'ombre et leur donne des salades pour qu'ils reprennent des forces. Ils font pas les fier pour l'instant, mais ça va mieux avec le temps. L'ombre leur évite de cramer sur place. Je remarque une évacuation, une grille sur le sol, pour dégager l'eau des animaux. Bingo, voilà mon entrée. On a gardé assez de nourriture pour quarante personnes, comme demandé par Chuck. Il va falloir la faire passer pour la livrer à destination. Le plus difficile étant d'y entrer sans se faire repérer. C'est pour ça que je suis content d'avoir un logia ultra pratique. Petit à petit, durant plusieurs minutes, les hommes font tomber les sachets de pitance discrètement dans le trou. Pour se faire, ils ont mis un chameau juste devant afin de les cacher. Je me mets juste au dessus de la grille, puis me dé-solidifie, tombant ainsi en gros tas de terre dans les tunnels. Les révos vont faire diversion, préparant ce qu'il faut, moi j'apporte les mets aux prisonniers.
Ouais, ce sont définitivement des égouts. Et merde. Vive l'odeur. Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour aider la révolution. Engagez-vous, patauger dans la merde pour sauver les autres qu'ils disaient. Ça n'a jamais été aussi vrai. Je me reforme, créer une flèche de terre sur le sol afin de marquer la direction prise et d'où je viens. La hauteur du tunnel étant d'un mètre, je suis obligé de marcher en me courant, ce qui m'empêche forcément de courir. Je ne connais pas la longueur du tunnel, et j'ai pas envie de perdre du temps à tourner en rond, alors autant la jouer intelligemment dès le début. Première croisement, pas de flèche de Dock. Je tourne à droite. Pourquoi me demandez-vous ? Parce que le bâtiment d'Adjiba où sont retenu Chuck et les autres se trouvait sur ma droite en haut. Donc si je suis tout droit, je ne devrais pas tarder à trouver des flèches m'indiquant la direction, en principe. A chaque intersection, je laisse des traces bien visibles pour savoir d'où je viens.
Il est 10h du matin environ, il nous reste donc 28 heures pour tout préparer. Après plusieurs minutes d'errance, toujours pas de marque. Ils ont oublié, pas eu le temps ou quoi ? J'ai beau cherché, je ne trouve rien. Je finis même par tomber sur un cul de sac. C'était pas prévu ça. Que faire dans un tel cas ? Facile, on continue d'avancer droit devant. J'enfonce mon sabre d'un grand coup et commence à trancher la pierre pour créer un passage. Dès que mon arme commence à bouger, dès qu'une fissure apparaît, un jet liquide surgit. Oups. C'est quoi ça ? De l'eau ? Non … Me dîtes pas que … ô non, pitié … J'arrête de bouger on sabre, la fissure s'agrandit, libérant plus de liquide à l'odeur plus que suspecte. Je retire mon sabre et prend mes jambes à mon cou. Ô putain, je crois que j'ai perc*/ Craaaac. Pshhhhhhhh. Ouais, j'ai percé un mur que j'aurais pas dû. Ça doit être une sorte de zone des eaux évacuées usagées.
Le petit filet d'eau agrandit la fissure qui finit carrément par faire sauter la portion du mur. Et moi je cours comme un dératé pour éviter de me faire engloutir vivant par ce déluge d'excréments humains. Pas facile de courir en étant courbé, je vous le dit moi.Je crée des murs de terre derrière moi bloquant totalement le couloir. Ça devrait me faire gagner quelques minutes le temps d*/ J'y crois pas, il a duré trois secondes ! Devant la pression exercée par l'eau, devant la résistance aux liquides, ma terre est inefficace. Putain ! JE HAIS CETTE RÉVOLUTION DE MERDE ! J'VAIS LES BUTER, TOUS JUSQU'AU DERNIER ! La flotte gagne du terrain sur moi, et l'odeur s'amplifie très rapidement. J'en ai la nausée. Imaginez-vous poursuivit par des jours de déchets humains en fermentation, décomposés et pourrissants. Imaginez une boule puante, multipliez l'odeur par … cent environ. J'ai envie de vomir. Mais si je m'arrête ne serait-ce qu'une seconde, je vais me faire emporter. Et qui dit être emporté par de l'eau en étant un logia signifie mourir noyé. On va éviter, c'est préférable pour moi.
Heureusement que j'ai marqué mon passage, ça m'évite d'avoir à perdre du temps en cherchant d'où je suis venu. Je suis en nage je transpire comme c'est pas permis, mais je n'abandonne pas. Pas envie de mourir dans la merde. Je peux lire d'ici les journaux qui s'en donnerait à cœur joie ''Un déchet de la révolution tué dans sa merde''. Hors de question de faire se plaisir au gouvernement. Mais je ne peux distancer la flotte qui se rapproche dangereusement de moi. Alors je fais volte face, plaque mes mains sur le sol et fait jaillir de la terre en quantité astronomique. Je la condense rapidement, la rendant aussi dure que possible. Trente centimètre d'épaisseur, puis un mètre, trois mètres, cinq mètres. Voilà qui devrait ralentir l'eau en l'absorbant, me donnant assez de temps pour partir. C'est pas aujourd'hui que je me ferais avaler par du liqui*/ Le bruit de l'eau déferlant atteint mes oreilles et jaillit des côtés. Et merde. Je suis dans un réseau d'égouts, tous les passages communiquent.
Je reprends ma course, et mon mur retient une partie de l'eau. Mais la pression ne fait qu'augmenter, et il va forcément céder tôt ou tard. Ça me fait au moins gagner quelques précieuses secondes. Après un temps interminable, je parviens à retrouver mon point d'arrivée. Je ne suis pas encore arrivé que je balance de la terre pour former des escaliers et fait rouler la terre de manière à créer des escalators. J'ai la flemme, et ça va plus vite que de marcher. La nourriture remonte donc vers la surface. L'eau parvient à me toucher les pieds. Merde merde merde merde merde. Soru, pourquoi j'y ai pas pensé avant ?! Le torrent liquide remplit le tunnel à vitesse grand V. Je parviens à m'échapper juste à temps avec les repas. Seuls mes pieds sont touchés par la marée. En me voyant jaillir, mes camarades sont surpris. Je me dépêche de me mettre hors de vue et leur explique la situation.
Dernière édition par Clotho le Sam 19 Mar 2016 - 21:23, édité 2 fois