Seth à vous de valider Seth !

Du haut de ses deux mètres dix, Seth est ce qu'on peut communément appeler un colosse et je peux vous promettre que sa force physique fait honneur à cette appellation.
Véritable force de la nature, les épaules du jeune homme sont toutes aussi larges que sa taille est impressionnante. Loin d'être un gringalet, il possède une musculation ferme et puissante le rendant d'autant plus impressionnant.
Possédant une imposante chevelure rouge sang dont il est très fier, cette dernière n'est pas vraiment coiffée et ressemble davantage à une épaisse crinière qu'à une authentique coiffure. Il possède en outre un petit bouc de la même couleur lui donnant quelques années de plus.
Le teint légèrement halé par l’écrasant soleil qui sévit dans son pays natal, deux années loin de son fief ont cependant eu raison de son bronzage bien qu'il reste toujours nettement plus mâte que les autochtones du continent.

Ce qui vous frappera en premier dans son visage sont sûrement les deux pupilles rouges dont il est doté. Semblant luire d'une lueur mystérieuse, elles sont très révélatrices de l'humeur du jeune homme, semblant s'assombrir ou s'éclaircir en fonction des aléas de sa journée.
Un nez  un peu plus long que la moyenne et des lèvres épaisses soutenues par une mâchoire carrée et puissante lui donne un indéniable air de sévérité et de force.
L'insolence qui semble ponctuer chacun des regards ou sourires qu'il lance au reste du monde a de quoi en mettre plus d'un en rogne. Ca lui a souvent causé pas mal de problèmes... Des rixes dans son enfance, des coups de fouets par ses anciens ravisseurs ou plus récemment des bagarres avec les dockers.

Un buste solide et imberbe laissant apparaître des muscles saillants et parfaitement dessinés, fruit de son entraiment quotidien.
Cependant, même si son corps a gagné en puissance au fil des années, on peut maintenant y distinguer de longues et profondes cicatrices, stigmates des centaines de combats qu'il a eu à mener.
Les plus impressionnantes sont sûrement celles au niveau de sa hanche droite, souvenir d'un autre esclave et de sa parfaite maitrise du katana lors de sa première confrontation dans l’arène.
Sans oublier aussi une brûlure d'une dizaine de centimètres sur son omoplate gauche, la première chose qu'il ait faite en approchant la forge de la Rokade fut d'appliquer sur la marque des tenryubito une autre marque au fer rouge. Le destin à voulu que le tisonnier ait une forme de lion.
Un symbole qu'il arbore bien plus fièrement que l’empreinte de son ancien maitre...

La démarche de Seth à elle seule en dit long sur son tempérament. Marchant la tête haute avec une allure altière, tout en lui transpire la suffisance et un trop-plein de confiance en lui.
Attirant souvent le regard de ces dames, son style vestimentaire à lui seul ne passe pas inaperçu, vous le verrez sûrement arborer des vêtements à la fois tape-à-l’œil et étonnamment simple.

Prenons pour exemple une simple chemise blanche évasée au niveau du torse laissant apercevoir sa solide musculature.
Une cape brune bat dans son dos, soutenue par des lacets de cuir de la même couleur. Un simple pantalon de toile lui suffira, soutenu par une solide ceinture se fixant à l'aide d'une solide boucle en or finement ouvragée.
Suspendu par de fines ficelles rouges, un poignard, la lame est en acier de bonne facture tandis que la garde de cette dernière transpire de richesse et de joyaux.
Un look assez tapageur dû à un goût pour l'or qui lui vient directement de son père... Mais bon, pour le moment il n'a pas les moyens de s'habiller comme ça alors il se contente de la chemise et du pantalon.


Comme vous l'avez peut être compris, Seth a tout d'un baroudeur... Et vous découvrirez que son tempérament est aussi explosif que le laisse supposer son allure.

Tout comme la foudre qui le fascine depuis qu'il est enfant, le tempérament foudroyant du jeune homme est aussi imprévisible et fulgurant que le serait un éclair s’abattant sur une prairie.
Peu conciliable, la diplomatie n'a jamais fait partie de ses points forts, bien plus habitué à faire parler ses poings que sa patience.
En parlant de patience... Le jeune homme en est totalement dépourvu ! Sauf avec une personne bien précise qui arrive à le subjuguer suffisamment pour qu'il mette de côté son mauvais caractère mais ça... c'est une autre histoire !
L'impertinence du jeune d'homme n'a d'égal que sa fierté, si vous cherchez une confrontation, vous n'aurez pas besoin d'aller chercher très loin pour le faire réagir... Et c'est encore plus vrai si vous symbolisez une quelconque forme d'autorité ! En effet, le jeune homme déteste les ordres et encore plus ceux qui lui en donnent. Même si ça lui attire de nombreux problèmes par la suite, il préfère prendre le risque de braver les interdits plutôt que de se faire écraser par une hiérarchie qu'il n'a jamais choisi.

Si un jour pour une raison X ou Y, vous êtes amenés à lui confier une mission, prenez ça en considération.
Il ne fait pas dans la subtilité ou la discrétion. Ne lui demandez pas par exemple d'effectuer une mission d’espionnage... Les chances qu'il se fasse intercepter sont assez importantes ! Et cacher son gabarit n'est pas une chose facile.
Cependant ne vous détrompez pas ! S'il est très loin d'être pourvu des capacités mentales d'un génie et qu'il à tendance à frapper puis poser les questions après, il n'est pas non plus un imbécile !
Doté d'un instinct à toute épreuve, il est réactif et est capable de prendre rapidement des décisions drastiques.
Alors oui, il ne sera pas capable de déchiffrer d'antiques symboles retrouvés sur un crâne de cristal au sommet d'une pyramide... Mais ne le prenez pas pour un naïf ou un idiot !
L'instinct de Seth semble encore plus développé que celui d'un animal, il flaire le danger à des kilomètres à la ronde et peut se venter d'être un excellent juge de la nature humaine...
Ô bien sûr il ne va pas vous lire l'avenir dans une boule de cristal... Mais instinctivement il va savoir s’il peu se fier ou se méfier de vous.

C'est également un bon vivant, aimant rire et festoyer ! Vous le trouverez souvent au tripot du coin, buvant et riant en compagnie des habitués du bar... Ou peut être à la caserne, essayant de corrompre les soldats de garde en leur proposant une chopine.
Manger est également l'une de ses grandes passions. Engloutissant facilement trois fois la quantité « normale » qu'un homme de son âge avalerait, il se justifie en expliquant que quelqu'un avec une morphologie comme la sienne a besoin bien évidement d’un apport nutritif plus important... Ce qui est vrai ! Mais... c'est surtout un goinfre en fait !
En parlant de ses vices, je vous ai déjà parlé de son amour du jeu ? Il ne peut résister à l'attraction d'une table de poker ou de Blackjack... Un casino serait à la fois son paradis et son enfer ! Une addiction qui raisonne avec son amour des trésors. Je ne parle pas de billets verts. Qui pourrait trouver un quelconque intérêt à des morceaux de papiers... Non, je vous parle d'or et de bijoux !
Et pour finir sur les péchés peu avouables du rouquin, je parlerai des femmes. Avoir logé dans un bordel pendant toute son enfance a surement contribué à ses troubles... Déjà enfant, les filles de Mama le prenaient sur ses genoux et tandis qu'elles le câlinaient (à la manière dont on câline n'importe quel enfant), lui reposait sa tête sur la poitrine rebondie de ces filles... Se disant que son père serait très fier de lui ! Et sa mère serait sûrement en train de le dépecer d'une façon ou d'une autre.
Il est même tombé amoureux une fois. Une pirate de quelques années de plus que lui avait fait un arrêt à la Rokade et pendant son bref séjour, il n'avait pas su résister et avait essayé de la séduire... Elle semblait avoir été séduite par l'audace du jeune homme et l'avait gratifié d'un baiser sur la joue avant de partir en riant.
Le résultat n'était pas celui qu'il espérait mais bon... En revanche Yume la déteste ! Encore aujourd'hui, elle s’amuse à inventer de nouveaux jurons pour elle. Cette fille s'appelle Sabrina et elle est devenue une pirate assez connue dans le monde. http://oprannexe.forumotion.com/t760-les-diamond-pirates

Cependant, Seth est un homme d'honneur.
Dans son île natale, l'honneur d'un homme est son bien le plus précieux. Et pour cause, les femmes ont tendances à les assassiner si elles les trouvent trop volages. Même si Seth profite des régions plus civilisées du monde pour se rincer l'œil, il n’oublie pas non plus les valeurs qui lui ont été apprises. Toujours respecter une promesse faite, ne jamais refuser un duel. Si une femme n'est pas capable de protéger son honneur, en être le garant. Si un jour il est en couple, ne jamais croiser le regard d'une autre femme que la sienne (sauf si elle n'est pas dans le secteur...). Tout un tas de règles basé sur l'honneur que son père lui a appris et qui sont tristement représentatives de Dressrosa.

Je peux difficilement vous expliquer le caractère de Seth si je ne vous parle pas aussi de Yume, son amie d'enfance, confidente... et bien plus encore.
Un jour, cette gamine s'est sacrifiée pour lui. Elle l’a bousculé pour prendre un coup qui lui était initialement destiné. Une fille qui prend un coup à sa place... l'honneur et la fierté du garçon en avaient pris un coup ce jour-là ! Il s'est juré de la protéger aussi longtemps qu'il le faudra, il deviendra le support de ses rêves. Jusqu'à ce qu'il fasse d'elle la seigneur des pirates, il ne trouverait pas le repos.
Yume est devenue le centre de sa vie. Gravitant autour d'elle, il s'assure que rien ne puisse lui arriver. La protégeant et l’encourageant, les deux amis sont devenus inséparables. Elle est devenue le rêve de Seth qui ne reculera devant rien pour elle.

30 juillet 1609
Île de Dressrosa
Luffy Stadium


« Papa.... Tu m'emmènes où ? »
« Attends encore un peu mon fils. Nous sommes bientôt arrivés. »
« Mais c'est mon anniversaire... Je veux rentrer à la maison et manger un sorbet avec maman ! »
Ah je suis sûr que ça va te plaire ! Puis un homme ne peut pas rester éternellement dans les jupes de sa mère ! »
« Oui papa... »
« Nous les hommes avons le devoir de devenir fort pour protéger ceux que nous aimons. Deviens fort mon fils. »
« Aussi fort que toi papa ? »
« Oh j'espère que tu deviendras plus fort que moi. »
« Personne n'est plus fort que toi.»
« Les dieux t'entendent mon fils. »

Autour de mon visage, un turban rouge masquait ma vision, me cachant là ou nous nous rendons. J'avais quatre ans aujourd'hui et j'avais hâte de savoir les cadeaux que j'allais avoir ! J'avais vu un joli poignard en acier dans la vitrine de l'armurier. Mon père semblait assez d'accord avec cette idée, à quatre ans je devais avoir ma première arme ! Ma mère était plus réticente et quoi qu'en dise mon père, c'était elle qui faisait la loi à la maison. J'espérais fort qu'il avait réussi à la convaincre.
Tournant à l'angle d'une rue, je tenais fermement la main de père tandis que j'essayais de reconnaître où nous étions en fonction des bruits et des odeurs. Mais rien de particulier ne me faisait réagir.

« Papa... On est bientôt arrivé ? »
« Encore un peu... tu ne vas pas le regretter crois moi ! »
« J'ai soif... »
« Fils, un homme ne doit pas se laisser dominer de la sorte ! Montre-toi patient, c'est une force ! »
« Oui papa... »

Je sentis mon pied s'enfoncer dans du sable, nous n'étions pas si loin de la mer après tout... Avait-il organisé un pique-nique au bord de la plage ? J'adorais la mer et le vent qui s'engouffrait dans mon visage ! Cependant, aucune odeur maritime ne venait caresser mes narines...

«  Tu peux enlever le bandeau... »

Je retirais rapidement l'agaçant morceau de tissu, plissant cependant les yeux face à cette soudaine abondance de lumière. Et ce que j'avais sous les yeux me fit battre un peu plus fort le cœur. L'arène... j'étais au centre de l’arène de Dressrosa. Je jetais un coup d'œil impressionné par sa stature à l'imposante statue de Lucy qui m'écrasait par sa taille

« Bon anniversaire fils. »

Il me tendit le poignard que j'avais vu dans le magasin tandis que mes yeux s'emplissaient de larmes. Seuls les gladiateurs avaient le droit de rentrer dans l’arène. Mon père était l'un d’eux, il avait sûrement demandé une faveur aux gardiens des portes. Mon père, Kayden aux poings sanglants était l'un des combattants, star de la région.

« Me...Merci Papa. »
« De rien mon fils. Un homme doit être armé... Mais... ne le dis pas à ta mère s'il te plait ! »
« Promis... »

Je reniflais la morve qui affluait dans mes narines tandis que je rangeais mon précieux cadeau dans la poche de mon pantalon.

«  Allez, on joue aux gladiateurs YATAAAAAAh !! »

Je m'étais jeté mis sur lui et commençais à tambouriner son torse de mes petits poings tandis qu'il riait aux éclats et qu'il se défendit avec un bon coup de poing dans la mâchoire.
Je n'eus pas le temps d'avoir mal... Mon corps s’envola dans le ciel pour atterrir quelques secondes plus tard à 15 mètres de mon père, inconscient.

«  Merde !! Seth ? SEEEEETH ?!! Papa n'a pas fait exprès fiston !! »

Je me suis réveillé trois jours plus tard.


15 novembre 1609
Île de Dressrosa
Acacia

« Chut... Elle arrive... Papa... j'ai peur... »
« Je sais fils... moi aussi. »
« Toi... Toi tu as peur ?? »
« Ta mère est plus terrifiante qu'un dragon ! Et je aie-aie-aie.... »

Une main ferme venait de saisir l'oreille de mon père et commençait à le tirer de sous le lit où nous nous étions réfugiés.

« Non mais tu as quel âge pour te cacher sous un lit ! Seth !! Tu es là aussi ? »
Pas de réponse... «  Je compte jusqu'à trois Seth... Si tu n'es pas là... je te fais entrer tout entier dans un canon et je tire sur ton père... 1.... Attention Seth... 2... Tu sais que j'en suis capable... »
« Je suis là, je suis là !! »

Je sortais vite de ma cachette et me réfugia dans la jupe de ma mère.

« Ce n'est pas ce que tu crois maman ! On jouait à cache-cache avec papa.... »
« En étant tous les deux cachés ? »
« Ah... bah justement on se disait qu'une règle devait nous échapper... »
« Et bien sûr, ça n'a rien à voir avec le fait que vous m'avez promis de faire le ménage hier ? »
« Mais non... pas du tout chérie... »
« La ferme ! »
« Mais Rose chérie... »
« Il n'y a pas de chérie qui tienne... » Douée soudainement d'une force surhumaine, elle le souleva, lui et ses 110 kilos, et le jeta à travers les escaliers. « Le balai est à côté du coffre, débrouille-toi pour que la maison brille à notre retour ! Seth, nous on va étendre le linge. »
« Pfffffff les tâches ménagères ce n'est pas un travail de guerrier...»
« Quoi.... Serais-tu en train d'insinuer que le ménage est une affaire de femme ?»
« Bah oui, en plus...» ** PAC **

Je reçus une baffe de ma génitrice qui me propulsa par la fenêtre pour me faire atterrir  lourdement dans le jardin, le nez dans un parterre de fleur.

«  Aie... ça fait mal.. »
« Imbécile ! »

Comment avait-elle pu apparaître si mystérieusement derrière moi...

«  Les femmes ne sont pas des ouvrières qui doivent travailler à la maison pendant que l'homme s'occupe du reste ! Une femme, c'est ce qu'un homme doit protéger. Une femme est souvent plus faible qu'un homme. Est-ce une raison pour la maltraiter ? Non, c'est une raison pour la défendre...  Et toi tu es mon fils. Et en tant que tel je t'interdis de traiter les femmes comme des objets. Est-ce bien clair ? »
« Ou...Oui.... » J'avais bien du mal à voir ce qu'il y avait de fragile chez ma mère mais bon...
« Bien. » Elle déposa un baiser sur mon front et je sentis une douce chaleur m'envahir les joues, une chaleur que seul le baiser d'une mère est capable de créer. « Maintenant, lève-toi et aide moi à étendre ce linge mon ange. »
« Ou... oui maman... »

J'entrepris ma tâche la joue encore chaude à cause de sa gifle et à ce moment-là une petite troupe de gens s’arrêtèrent devant nous.
Ils portaient tous des uniformes blancs du gouvernement et étaient rassemblés autour d'une calèche.

« Et ceux-là Monsieur... » Je sentis des yeux nous observer par-delà le voile de la voiture sans pour autant voir qui pouvait bien s'agiter à l'intérieur.
« Huuuuum... je ne sais pas... La femme est belle et semble forte... approche-toi garçon... »
« Hey, vous nous voulez quoi vous ? Dégagez d'ici ! »
« Papa.... »
«  Tiens-toi derrière moi fils et porte ta petite sœur. » Je pris le petit tas de chiffon que mon père me confia tandis que ma mère vint à ses côtés, mettant les mains sur ses hanches d'un air sévère et commença à dévisager le soldat qui recula sur le coup. Par-delà le voile, la voix reprit.
« Oooooh... elle a du caractère... Et cet homme... Oui, je l'ai vu hier dans l’arène... Parfait... parfait. »
« Ecoutez, je ne sais pas qui vous êtes mais dégagez d'ici ! Ou c'est moi qui vous ferez sortir... »

C'est alors que la porte s'ouvrit et que deux silhouettes en sortirent. Une grande et l'autre plus petite. C'était des gens étranges, pourvus de drôles de bocaux sur la tête... Se prenaient-ils pour des poissons rouges ? La fille était plus vielle que moi d'une dizaine d'année. Elle était jolie mais dans ses yeux flottaient quelque chose de malsain... je le percevais malgré mes 4 ans.

«  Qu'en dis-tu chérie... Le garçon te plaît ? » elle me dévisagea une dizaine de seconde avant de sourire doucement.
« Oui ça fera... j'en voulais un de cette île, c'est parfait ! »
« Attendez... » Mon père avait blêmi, je ne l'avais jamais vu si angoissé. « Ne me dites pas que... »
« Aucune résistance. » prévint l'escorte qui brandit des armes à feux en direction de la famille.
« Mais vous ne pouvez pas... c'est mon fils... et... » a dit ma mère pleine de sanglots, les mains devant la bouche pour ne pas laisser la satisfaction de sa terreur a l'homme bocal.
« Vous savez qui je suis... Et ce que je suis capable de faire. Je veux votre fils, il sera le cadeau d'anniversaire de ma fille adorée. »
« Mais vous ne pouvez pas ! »
« Non... vous ne pouvez pas... moi je suis au-delà des lois mortelles ! Livrez le nous sans histoire... Ou nous vous embarquons tous avec nous ! »
«  Qui que vous soyez... je ne vous laisserai jamais mon.... » Il s'arrêta dans sa phrase quand j'avais posé ma main sur son bras.
« Je ne sais pas ce qu'il se passe.... Ni qui sont ces gens... Mais je comprends qu'ils sont capables de nous faire beaucoup de mal pas vrai... » Je jetais un regard à ma petite sœur puis à ma mère avant de reporter mon attention sur mon père. « Un homme doit faire tout son possible pour protéger une femme quand elle est incapable de se défendre ! » Laissant à mon père médusé le corps de ma petite sœur dans ses bras massifs, je me dirigeais vers mes nouveaux acquéreurs, ne comprenant pas encore que j'étais un esclave et ce que ça représentait.

La petite fille dragon céleste : http://oprannexe.forumotion.com/t378-les-yonesku


3 janvier 1610
South Blue
Quais de Saint Urea

« Seth... Seth De Soto... J'ai 4 ans. Et toi ? »
« Asafumi mais appelle moi Asa. J'ai 12 ans... Je ne pensais pas qu'il prenait des enfants aussi jeunes que toi. » Je retins mes larmes... Un homme ne devait pas pleurer...  « Tu viens de Dressrosa je crois ? »
« Oui... Et toi... Tu viens du pays des samouraïs pas vrai ? Personne d'autre que vous ne s'habille comme ça.» Le garçon hocha la tête visiblement fier de ses origines. « Comment ils t'ont eu ? »
« Je voulais finir mon initiation et prouver que j'étais un véritable guerrier en rapportant la tête d'un seigneur des mers... Mais je me suis retrouvé en face d'eux. Ils étaient tout contents, à priori il n'est pas facile de se procurer un samouraï. Notre royaume leur est fermé, même à eux ! Et quand on voit de quoi ils sont capables....»
« Ils vont faire quoi de nous... »
« J'ai entendu un soldat dire que nous irons rencontrer nos maîtres après notre éducation... Ils vont nous entraîner au combat pour faire de nous des gladiateurs ou des gardes du corps... Puis ils vont briser tout espoir en nous pour que nous soyons de petits objets bien dociles... On est dans les blues, une région tranquille qui n'attire pas trop les regards. »
« Ils ne m'auront pas ! Un homme ne laisse personne dicter sa conduite... Sauf par sa mère... »
« Voilà qui est parlé en sage... »

Je n'aurais pas cru me faire un ami ici mais force est de constater que c'était bien possible...
Un soldat se rapprochait de nous, ouvrant notre cellule avec un lourd trousseau de clés.

«  Toi, avec les cheveux rouges ouvre la marche, les autres, suivez-le. Le premier qui fait mine de vouloir s'enfuir, je lui tire une balle dans le dos. Allez ! On se dépêche ! »

Je respectais docilement les ordres du militaire, se faire tirer dans le dos était une mort fort peu enviable... Nous traversâmes le bateau qui nous avait conduits ici. Je ne m'étais pas lavé depuis des mois maintenant et j'avais l'impression que mon corps entier était recouvert de crasse.
Quand je sortis, le soleil m'éblouit, depuis combien de temps ne l'avais-je pas vu ?
Sans qu'on nous explique où nous étions, on me jeta dans une petite tente où un jeune homme se précipita pour me déshabiller.

« Hum... tu as quel âge gamin ? »
« 4 ans monsieur... »
« Pffff, ils les prennent de plus en plus jeunes... Bon, d'après ce que je vois, tu appartiens  à la famille Yonesku... et... Ah, ton père sait se battre du coup Dame Cassandre pense que tu pourrais faire un bon guerrier dans l'arène... On va te conduire dans les casernes. Tu recevras un entrainement aux armes et sur... les manières à adopter en face de tes maîtres. »
« Monsieur... » ** CLAC** je ne puis finir ma phrase que déjà la main du jeune homme avait percuté ma joue.
« Un bon esclave ne parle que s’il est invité à le faire. Maintenant, avance tout droit sur 100 mètres, tu recevras ta marque et des vêtements. Inutile de préciser que si tu essayes de fuir, on essayera de t’abattre à vue. Allez dégage maintenant. »

Je m’exécute rapidement, ravalant une fois encore les larmes qui voulaient envahir mes yeux. Je me demandais ce qu'il voulait dire par marque... Et j'aurais préféré ne jamais savoir.

Devant moi, un homme manipulait un fer chauffé à blanc qu'il plaqué sur le corps des esclaves... Comme du bétail qu'on marque pour indiquer le propriétaire. La personne devant moi était une fillette. Un peu plus âgée que moi, elle était paralysée par la peur. Je tournais mon visage et je voyais l'horreur sous mes yeux... Des centaines de personnes, enfants et adultes nus et sales alignés comme des animaux prêts à recevoir la marque de leur nouveau maitre.
Un homme s'approcha de la gamine la menaçant avec son fouet.
« Allez dépêche-toi ou tu tâteras de mon fouet ! » Je carrais la mâchoire tandis que je m’approchais de ma camarade de fortune.
« Hey t'en fais pas... » Je reçus un grand coup de pied dans les côtes qui me souleva du sol et me bloqua la respiration. Je roulais un peu plus loin sur le sol et dans ma chute je vis mon ami Asa me regardant d'un air désolé.
« Qui t'as donné la permission de parler ? Ici, nous sommes là pour apprendre aux racailles dans votre genre à se la fermer quand on ne leur demande pas de l'ouvrir... Mais si tu es si pressé de gouter à la chaleur du fer... Viens, approche... » Des larmes de fureur perlaient à mes yeux tandis que je dévisageais le garde avec un air de défi.
« Je... je peux prendre la sienne... De marque... Marquez-moi une fois à sa place.... » La gamine se tourna vers moi mi horrifiée par ma proposition mi apeurée d'admettre que cette alternative lui semblait la bonne.
« Désolé gamin mais ici on ne négocie pas ! Mais j'avoue que ton avis a du mérite... BOB ! Fais-lui deux marques à ce sale gosse... Une sur l'omoplate droite et une sur l'omoplate gauche... Comme ça, il se rappellera qu'un bon esclave est un esclave silencieux...»
Je me levais et marchais devant lui le regard rempli de défi.
« Pfff... » Il me donna un coup de crosse dans les genoux et me fit tomber au sol. « Ça prendra du temps... mais on finira par te mater petit.  Et tu pleureras ta chienne de mère pour qu'elle vienne te sauver. »
Mon cri de rage fut couvert par celui de douleur engendré par le fer chauffé à blanc. J'étais déjà tombé dans les vapes avant que le second me soit apposé. Trop assommé par la douleur et dégoûté par l'odeur de ma propre chair qui se faisait griller.


8 février 1616
South Blue
Quelque part en mer

Au final, nous n'étions restés sur cette île que le temps de se faire dispatcher en fonction de nos propriétaires et destination. Pour les enfants comme moi qui  devaient intégrer une formation paramilitaire, nous étions dirigés vers un bateau battant le pavillon des dragons célestes... Même les pirates n'auraient pas osé nous toucher ! Et nous étions hors du champ d'investigation de la marine.
Asafumi était avec moi et il était indéniablement le meilleur du groupe.
A force de persévérance, je le talonne de peu mais son âge et les années d'entrainement qu'il avait sur son île natale faisaient de lui un guerrier accompli.

« Ok. Cette leçon sera particulière aujourd'hui... Choisissez votre arme et attendez qu'on vous appelle. »
Comme à mon habitude, je pris une épée courte que je faisais rouler entre mes doigts et un petit bouclier rond. Je savais que les boucliers étaient peu utilisés mais je les trouvais fort utile.
« Bien premier appareillage... Seth contre... Sofia. »

Je m'approchais du centre du ring et regardais avec une moue désabusée mon adversaire. De mon âge, elle était nettement moins forte que moi et ne représentait pas un défi en soit. D'habitude, ils me mettaient face à Asafumi pour que nous puissions tous deux évoluer. Puis... Je n'aimais pas trop me battre contre une femme. Je lançais un sourire confiant à mon adversaire qui me répondit par le même mais en plus crispé... Nous avions appris que nous devions pas communiquer ouvertement... le nombre de coups de fouet que mon échine a reçu en est la preuve en soit.

«  Allez... C'est parti ! »
Elle se rua sur moi armée de sa lourde hache, j'avais facilement dévié le coup avec mon bouclier. Je devais avouer que pour une fille de sa taille soulever une arme aussi lourde était un exploit ! Mais ses mouvements étaient lents, trop lents.
En un pas je bondis sur elle et tandis que je la désarmais d'un coup de bouclier dans la main, je plaçais ma lame sous sa gorge.
Elle passa un petit cri et se laissa tomber sur le sol en signe de reddition.
«  Je me rends... Je me rends... »
Je poussais un petit soupir avant de me retourner vers le garde pour voir si je pouvais retourner à ma place.
« Attends un peu Seth... Tue là.... »
« Que...quoi ? »
«  Je te dis de la tuer. » Je regardais sans comprendre la fille puis le formateur. Nous n'avions jamais fait quelque chose du genre ! Pourquoi si soudainement...
« Mais... Je ne peux pas je veux dire... Pourquoi ? »
«  Serais-tu en train de répondre négativement à l'un de mes ordres Seth ? »
« Vous ne pouvez pas m'ordonner de la tuer !!! C'est.... je préfère recevoir le fouet ! »
« Non, tu ne comprends pas... Aujourd'hui si tu ne m'obéis pas... C'est ta mère que nous irons trouver. Et c'est elle qui goûtera à mon fouet ! Ou autre chose si tu vois ce que je veux dire.»
«  Espèce de.... »  CLAC  un coup de fouet retentit tout prêt de moi tandis que j'avais fait un pas vers mon bourreau. « C'est le moment de faire un choix Seth. »
Un choix... moi qui prend la vie de cette inconnue... Ou la vie de ma mère... le choix n'était malheureusement pas si dur que ça... Je jetai un long regard circulaire, dévisageant chaque garde et plongeant mon regard dans celui de mon ami Asafumi. Je trouvais en lui la réponse.... Et il me sourit tristement. Oui... le choix à faire était simple.
«  Fais sa vite... » Glapit la fille...
Je plaquais ma lame contre sa nuque, prête à la décapiter sans cérémonie. Puis je jetai un dernier regard au formateur et au fusil avec lequel il me braquait.

« Permettez-moi de vous dire une chose... Vous avez pris notre vie... Notre cœur... Et vous essayez de nous prendre aujourd'hui notre âme. Et ça... ma mère que vous menacez ne le permettrait pas ! Alors si vous envoyez des hommes là-bas, assurez-vous qu'ils soient assez forts ! Car à Dressrosa, rien n'est plus fort qu'une femme en colère  !! »

Et alors que mon dernier mot flotta dans l'atmosphère, je poussai la jeune femme loin de moi et jeta en direction de l'instructeur mon glaive.

Il fendit l'air dans sa direction et finit par lui traverser le torse de part en part. Tandis qu'il tomba au sol mort, le silence planait dans l'assemblée. Les gardes eux-mêmes semblaient paralysés.  
Et tandis que je me penchais pour ramasser sur la table des armes un marteau de guerre, je le levais en direction des autres esclaves comme pour susciter en eux un sentiment nouveau, celui de la révolte ! Et alors que les gardes commencèrent à affluer pour nous maîtriser, ma voix tonna au milieu du chahut ambiant comme un coup de tonnerre prémices d'une violente tempête.

« Liberté !!!!! »
Je fus d’abord repris par Asa' puis par mes compagnons... Et tandis que notre clameur éclatait dans les cieux, une terrible bataille commença à bord du navire d'esclaves.

17 février 1616
La Rokade
Bordel de Mama

Chaque parcelle de ma peau me faisait souffrir, chaque muscle était douloureux et chaque souvenir n'était que peine. Tandis que je me réveillais progressivement d'un long sommeil, des images me revinrent en tête. Celui d'hommes et de femmes se battant pour leur liberté contre des esclavagistes bien décidés à continuer leurs monstruosités.
Le combat avait duré pendant plus de 6 heures et à la fin... Nous avions gagné notre liberté. Nous nous congratulâmes les uns les autres, s'embrassant et grimaçant de douleurs. Et tandis que nous exultions, nous avions aussi baissé notre garde.
Dans un ultime geste de cruauté, un esclavagiste sur le point de mourir mis le feu aux réserves de poudres et nos rêves partirent en flammes tandis que nous furent tous projeter à la mer.

Et c'est alors que j'ouvris les yeux.
La première chose que mes rétines captèrent fut un doux visage, de grands yeux jaunes débordant d'enthousiasme et un sourire qui aurait eu la force de faire fondre le cœur le plus froid.
Cependant, ce n'est pas un cœur froid qui battait dans ma poitrine mais un morceau de granit dur et desséché que nulles flammes aux mondes n'auraient pu atteindre.

« Je m’appelle Yume, soyons amis, tu veux bien ? »

Elle m'agaçait. Mon corps n'était que douleur, je venais d'assister à la mort de mes amis... et elle voulait faire copain-copain avec moi... Tssss
Je tournai ma tête dans une autre direction tout en lui répondant avec aigreur.

Je me redressai avec peine, jetant un regard peu amène vers la jeune fille. Choisissant d'éluder la question, j'en posai une autre : 

« Où suis-je ? »
« Hey, on t'a pas appris que c'était mal-élevé de répondre à une question par une autre ? »

Ajoutez à ma liste de douleur une migraine carabinée...

« Pour te répondre, nous sommes sur l'île de la Rokade dans le bordel de Mama ! »
« Un bordel... un bordel... C'est quoi ça ? Une espèce de droguerie ? »
« Quoi? Tu ne sais pas ce que c'est?? Mais d'où viens-tu ? » Elle se gratte le haut du crâne semblant réfléchir à ses propos « Tu vois, les hommes viennent et en échange de donner de l'argent à Mama, ils couchent avec les filles qui sont ici. De l'argent contre du sexe ! Tu comprends? » J'avais rougi jusqu'au sommet du crâne en entendant ses explications... Ce qui se passait ici était... mal ! Ca ressemblait tout autant à une autre forme d’esclavage... Je me demandais s’il existait des centres pour apprendre aux femmes à devenir de bonnes maitresses comme ils en existent pour former des gladiateurs histoire de divertir nos maitres.
«  Tu ne m'as toujours pas dit ton nom ! J'attends ! » Je levais les yeux vers elle...
« Seth... Mon nom est Seth... » Et je n'ai jamais été aussi loin de chez moi.


29 juillet 1616
La Rokade
Bordel de Mama
Cuisine


La Rokade était un bourbier immonde à peine plus respirable qu'une décharge publique. On aurait dit que toutes les raclures, petites frappes et autre types d'enfoirés s'étaient réunis au même endroit et avaient décidé de fonder une ville.
Mais bon. Ils étaient libres et ça valait tout l'or du monde. D'ailleurs... J'étais libre aussi... enfin... Disons en liberté conditionnelle.

J'étais resté plusieurs mois en convalescence. Le médecin de l'île était surpris de ma capacité de régénération mais bon... Sans déconner, 1 mois sans bouger il trouve ça rapide lui ?
Mama était la propriétaire de mon logis. C'était une vielle femme acariâtre, autoritaire et dépourvue de la moindre compassion.
La première chose qu'elle fit a été de me questionner. D'où je venais, ce que je savais faire... Préférant ne pas lui parler de mon île natale, je me présentais comme un esclave survivant d'un tragique accident en mer. Et rien de ce que je n'étais capable de faire pouvait lui faire gagner de l'argent. Aussi, en voyant mes épaules solides et mes mains devenue calleuses par le maniement des armes, elle décida de m'envoyer travailler au dock et d'apprendre le métier de charpentier.
L'idée ne me déplaisait pas, cette pseudo liberté retrouvée m’enivrai autant que les charmantes demoiselles à la poitrine rebondie composant le bordel de Mama.
Le plan de la vielle ne manquait pas d'intelligence. L'argent que je me faisais au chantier naval, elle le prendrait pour que je puisse vivre ici. Et pendant ce temps, elle me ferait rembourser les soins médicaux qu'elle m'avait avancé en me faisant réparer les dégâts causés par une inondation au premier étage. Des chambres inutilisables et donc un manque à gagner considérable pour la vielle. Le savoir que j'allais apprendre au chantier naval me permettrai de pouvoir réparer ça. Elle était rusée !

Et bien qu'apprenant à toute vitesse à la surprise de nombreux charpentiers expérimentés, c'était trop long pour Mama qui commença à me menacer un jour. J'essayais de me calmer... cette façon de me parler me faisait penser à mes anciens ravisseurs...
Le cœur au bord des lèvres, je voulus m'enfuir en lui lançant une remarque cinglante et la réaction de la vielle fut immédiate.
Elle tira sa canne et se prépara à me punir de la façon la plus simple qui soit.
Mama était vielle. J'aurai pu contrer ce coup les yeux fermés. Mais... mais  j'étais paralysé. C'est alors que Yume intervint. Bondissant sur moi, elle me projeta au sol avec une force peu commune et se pris le coup à ma place.

« Petite idiote ! »

Beugla Mama qui était prête à lui donner un second coup. Cependant, je lui attrapai la main avant qu'elle ne commette l'irréparable. Même si je n'étais qu'un enfant, j'étais déjà bien plus fort qu'elle et je n'eus pas de problème à la désarmer. Sous la colère, je serrais si fort sa canne dans ma main que cette dernière grinça sinistrement pendant une demie seconde avant d'exploser dans mes mains.

«  Pour qui te prends-tu Seth ! Tu n'es rien ici ! Rien d'autre qu'un esclave que j'aurais pu laisser crever ! »
« Je ne suis plus un esclave Mama... Je me suis affranchi ! »
« Tu ferais un bien piètre esclave... Je pensais que les dragons célestes savaient vous apprendre la discipline. »
« La seule chose que j'ai appris d'eux est de savoir comment tuer. Ne l'oublie pas Mama... » J'embrassais l'assistance du regard, les filles de Mama me regardaient mi impressionnées mi terrorisées. « Cette fille est sous ma protection, aujourd'hui et pour toujours.... »

Je pris Yume dans mes bras et montai dans sa chambre tandis que je demandai à une fille d'aller chercher le médecin.
Comment avais-je pu m'endormir à ce point ? Je m'étais battu pour ma liberté... Et maintenant je me satisfaisais de vivre dans cette île ? Non... Ca ne pouvait être ça... Je trouverais une solution et je partirais d'ici. Avec Yume... Cette fille qui m'a tant donné alors que je n'ai fait que la repousser depuis mon arrivé ici. Après avoir soigné sa blessure, le médecin parti tandis que je restais prêt d'elle à lui tenir doucement la main pendant les longues heures qui ont suivi l'accident.
A son réveil, c'est un Seth maladroit et honteux qui lui présente ses excuses tandis qu'elle fait preuve une nouvelle fois d'une magnanimité que je n'aurais pas cru possible.

« Je m'appelle Yume, soyons amis tu veux bien ? »  Je prends doucement sa main dans la mienne et lui répond avec le premier sourire que j'arrive à former depuis mon arrivé ici.
« Je m’appelle Seth et je serai ravi d'être ton ami ! »

18 mars 1626
La Rokade
Chantier Naval
Dock D


« Seth quand t'as finis avec ça, fonce aider Mitch avec la goujure ! »
« Compris Horny. »
« Puis tu me rejoins à l’atelier Et, faut que je te montre quelque chose. »

Je levais la main dans sa direction en signe d'assertion tandis que de mes deux bras musculeux, je soulevais l'étrave sur laquelle je travaillais depuis deux jours pour l'apporter à un chef de secteur.
Comme d'habitude, mon travail le satisfit grandement et je fonçais aider Mitch à quelques mètres de là.

Beaucoup de choses avaient changées durant les 9 années écoulées entre le coup de canne de Mama sur Yume et aujourd'hui. Mon amitié avec la jeune femme perdurait et avec le temps, nous étions devenus plus proche qu'un frère le serait avec sa sœur.
Après nos présentations et quelques semaines passées à se découvrir l'un l'autre, elle me confia que son rêve était de fuir de cette île à bord d'un navire Pirate et de découvrir le One Piece.  Des objectifs pour le point incroyable qui me faisaient encore aujourd'hui sourire. Cette fille avait une vision trop édulcorée de la piraterie et je peinais à l'imaginer à la tête d'un équipage de tire-laine. Mais j'avais envie de croire en elle ! Et en moins de temps qu'il en fallait pour le dire, je décidais que j'allais tout faire pour qu'elle devienne la reine des pirates en essayant au mieux de la protéger du monde.
Je pense que sans elle, j'aurais sûrement contacté une cellule de la résistance pour me battre contre le gouvernement mondial mais... Je pouvais espérer poursuivre mes propres objectifs à ses côtés.
Aussi nous nous étions promis de fonder notre propre équipage ! J'avais pour moi une solide expérience de guerrier et j'avais continué à m'entraîner. En travaillant dans un chantier naval, je recueillais un précieux savoir qui me permettrait d'être plus efficace que jamais !
Yume avait déjà choisi sa voix, préférant l'odeur de la poudre à celle d'une épée et le contact des cartes à celui du bois, je fus étonné par ses talents de snipeuse et de navigatrice ! La somme de savoir qu'elle avait réussi à rassembler malgré le peu de moyen qu'elle avait... Impressionnant....
Et pendant ses 10 ans, nous avions également préparé notre fuite, imaginé divers plans, caché des armes dans des coins stratégiques de la ville...
Tout était prêt... Nous ne tarderons pas à partir ! Il fallait juste trouver le bon moment...

Plus tard, je rejoignis Horny dans l’atelier, elle était en train de démonter méticuleusement une chaudière à vapeur.

«  Vous vouliez me voir Horny ? »
« Ne sois pas si cul serré, tu m'as vu à poil un nombre de fois incalculable quand je bossais pour Mama ! » Je lui répondis avec un petit sourire amusé, comment oublier ça ?  «  Bref, une opportunité s'offre à toi ! Carlos va partir et Yumen pense à toi pour prendre sa place en tant que chef d'équipe qu'en penses-tu ? »
Pour être honnête avec elle, je ne comptais pas rester beaucoup plus longtemps pour faire carrière mais bon, la paie était pas mal. Puis refuser aurait été suspect.
« Je marche avec toi ! »
« Parfait ! Yumen n'est pas là pour le moment et j'assure l'intérim. A son retour, on officiera ça. »
« Tu sais quand il doit revenir ? »
« Encore 4 ou 5 jours, il doit finir de négocier un contrat avec un fournisseur de chênes. »
« Merci Horny... »
« Ne me remercie pas Seth. Tu es un bon charpentier et tu te débrouilles pas mal en ingénierie. Tu as réussi à faire ta place tout seul, bien joué à toi. »
Je la remerciai en m'inclinant.

Bien.... Yumen n'était pas là... la plus grosse menace de cette île, le seul avec qui pour rien au monde je n'aimerai me battre... S’il n'est pas là pour notre départ, notre fuite n'en sera que facilité.... Je devais voir Yume !
Notre départ est imminent !

Yumen & Horny : http://oprannexe.forumotion.com/t1046-la-fange-de-rokade