EDWARD THATCH
• Pseudonyme : -
• Age : 37
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Pirate
• Groupe : Pirate
• Age : 37
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Pirate
• Groupe : Pirate
• But : Devenir Barbe Noire
• Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation :
• Équipement : Sabre d’abordage, plein de pistolets accrochés en travers du torse grâce à une série de lanières.
• Parrain :
• Ce compte est-il un DC ? Pas un DC, non, un retour !
• Si oui, quel @ l'a autorisé ?
• Codes du règlement :
• Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation :
• Équipement : Sabre d’abordage, plein de pistolets accrochés en travers du torse grâce à une série de lanières.
• Parrain :
• Ce compte est-il un DC ? Pas un DC, non, un retour !
• Si oui, quel @ l'a autorisé ?
• Codes du règlement :
Description Physique
Il n’y a pas à dire, vivre pirate, quand on y survit assez longtemps, ce doit être le moyen le plus efficace pour développer un physique hors-normes où rien n’est laissé au hasard. Sauf peut-être la partie bedonnante du ventre servant à stocker le rhum. Là, peut-être qu’on pourrait améliorer.
Thatch, ayant passé cent pourcent de sa vie à flibuster – ou, quand il n’avait pas l’âge, au moins à essayer – ne déroge pas à cette règle. Et, a fortiori, pas non plus à celle de la poche à rhum. Une poche par ailleurs mieux proportionnée que celle de ses pairs, et pour cause, il est impossible pour lui de se souvenir de sa première ivresse. Non pas qu’il ait tellement bu que sa mémoire lui ait fait défaut, non, c’est bien plus catastrophique : saviez-vous qu’avant l’âge d’environ deux ans, le cerveau n’était pas encore tout à fait terminé et que la mémoire à long terme ne fonctionnait pas normalement ? Maintenant que vous avez l’explication, laissez-vous imaginer la scène. Un équipage, fier de son butin, buvant plus que sa soif sur le pont du navire, et faisant le pari avec le père du bébé – pirate, lui aussi – que son gamin ne survivrait pas à un bouchon de rhum.
Eh bien le loulou, il a tenu bon. Vous me direz, pour l’effet que ça va avoir sur l’avenir, il aurait mieux fait de crever là. Surtout qu’il en a vu des vertes et des pas mûres avec cette bande de malades. Car, vous devez vous en douter, ça n’était ni le premier ni le dernier pari. C’est fou ce qu’on peut apprendre de ces imbécilités. Par exemple, il est possible – rare, mais possible – de survivre à l’âge de trois ans au supplice de la cale. Vous savez, celui où on vous attache d’un côté du navire et qu’on vous fait passer sous la coque pour ressortir de l’autre côté ? La difficulté, ça n’est pas tant l’apnée à tenir – rallongée, d’ailleurs, par le fait que les hommes en haut ne se pressent pas –, mais surtout les blessures dues au frottement de votre corps sur les saletés de la carène. Ces coquillages, algues et autres échardes qui pullulent sous la coque.
A cela, rajoutez d’autres expériences farfelues que même votre imagination ne pourrait pas supporter, ajoutez une pincée de moments à rester coincé sous des corps tués au combat, et saupoudrez le tout d’un passage à l’âge adulte abandonné sur une île. Laissez cuire trois mois à la chaleur du soleil et au froid de la nuit, arrosez d’une bonne tempête au milieu de cuisson, et vers la fin, revenez et vérifiez que la chair est encore tendre en y plantant la pointe de votre épée.
Si la viande vous saute à la gueule et vous arrache les tripes pour faire de vous son premier vrai repas depuis trois mois, c’est qu’il s’agit ni plus ni moins d’Edward Thatch, l’homme qui n’a comme seule ambition que de devenir le nouveau Barbe Noire.
Pour toutes ces raisons, le corps de Thatch représente tout ce qu’on peut attendre de la piraterie. Ses épaules ne sont rondes que parce que les muscles de son cou s’y prolongent, donnant à ses mains massives une force fulgurante, aussi bien lorsqu'il s’agit de manier le sabre ou d’étrangler son prochain. Son torse reflète d’une part les années à se battre, et d’autre part les repos bien mérités à s’empiffrer et à boire tout son saoul. La fameuse poche à rhum. Et, pour supporter tout cela, il a fallu à la fois muscler les jambes, mais également y stocker quelques graisses bienvenues en cas d’hiver froid. Cerise sur le gâteau, je vous mets au défi de trouver un homme ayant à la fois cette corpulence et la démarche aussi souple que celle de Thatch. Vous ne l’entendrez arriver qu’une fois qu’il sera sur vous, à vous marteler le crâne entre les planches du pont de votre navire.
Mais trêve de plaisanterie. Attardons nous sur le trait physique le plus propice à la réalisation de l’objectif de vie de notre homme. Aussi broussailleuse que soigneusement entretenue, servant en de rares occasions de garde-manger mais n’en ayant jamais l’air, descendant jusqu’en bas du cou, absorbant toute lueur d’espoir, la barbe noire d’Edward Thatch est le symbole inébranlable de sa personnalité. Point central de son apparence, essence de lui-même, description parfaite de son rêve de gosse, d’adolescent et d’adulte, cette barbe renforce l’aspect belliqueux de ses traits.
Cette proéminence pileuse s’estompe clairement à la moitié de la joue, laissant un espace rasé de près entre elle et les cheveux, mi-longs, aussi noirs que la barbe, coiffés en arrière et tenus en queue de cheval soignée juste au niveau de la nuque.
Dessinant monts et vallées autour de ses yeux profonds à la couleur marron-noire difficile à discerner, rides de joies et rides de colère s’alternent du haut de son front jusqu’aux contours de sa barbe, surlignant la teinte bronzée de sa peau. Une vie en mer, qui plus est sur le pont, le visage fouetté par les embruns et endurci par le soleil, voici Edward Thatch, l’homme qui deviendra le nouveau Barbe Noire.
Description Psychologique
Passionné. Par le passé de Barbe Noire, sa vie, ses exploits, ses prouesses navales, ses talents de meneur d’homme et d’orateur, ses aptitudes de tacticien et de combattant ! Puis bien entendu, par ce qui en découle directement : la Piraterie, ou l’art de vivre libre de toute règle si ce ne sont celles à bord, libre de toute attache si ce n’est celle de l’équipage, libre de toute emprise si ce n’est celle de l’appât du gain et de la renommée. Choisir soi-même ses priorités, voguer sur des mers bleues, guidé par des vents de pillages, traversant les océans d’allégresse que procurent les résultats des larcins les plus fabuleux !
Intelligent. Voguant dans le sillage de Barbe Noire, plusieurs siècles après, apprenant par cœur ses tactiques, ses stratégies, les comprenant, tentant de les reproduire, de les améliorer, de les modifier. Sentir le vent, son importance, ses effets sur le court terme autant que sur le long terme. Savoir mener une poursuite navale, être capable de se frayer un passage à travers les tempêtes, traquer une proie sans qu’elle ne s’en aperçoive, lui tomber dessus au moment le plus opportun. Savoir anticiper, réagir, résister à une surprise, faire un choix déterminant de la manière la plus réfléchie possible. Patience, ruse, attente, bond, saisie, capture, mort.
Ambitieux. Parce que vouloir devenir le nouveau Barbe Noire, ce ne peut être considéré que comme de la pure folie. Mais voilà que cet homme-là se présente, avec la volonté d’y parvenir, sans même considérer l’idée éventuelle de l’échec, sans comprendre le sens de l’abandon, sans laisser place à un mauvais hasard. Il est là pour hisser haut le noir, flibuster comme il le désire. Il est là pour que le monde oublie jusqu’à l’existence de Marshall D. Teach. Il est là pour que la terre se rappelle qu’avant ce forban a existé Edward Teach. Et il est là pour qu’une fois les esprits rappelés à la raison, le nom de Thatch résonne aux oreilles de tous comme celui qui a réussi à surpasser le vrai Barbe Noire. Une ambition, oui. Démesurée.
Loyal. A son équipage, à son navire, à ses objectifs, à ses promesses, à ses idéaux, à la Piraterie. La Piraterie est sa famille, il n’en a jamais et n’en aura jamais d’autre. Il a été élevé ainsi et s’élèvera ainsi au-dessus de ses pairs.
Arrogant. Parce qu’à force de passion et d’ambition, on surpasse ses propres connaissances, outrepassant ses limites, dépassant ses compétences. On se forge un caractère, un futur qu’on ne demande qu’à vivre au présent. On s’y voit déjà, là, voguant à travers les mers, le nom de Barbe Noire résonnant avant même notre arrivée. Mais la réalité demeurera différente tant qu’on n’aura pas accompli notre destinée. Elle se dressera devant nos idéaux sans jamais laisser la facilité prendre le dessus. Et on tentera d’enfoncer les murailles du réel pour mettre à jour les mythes cachés. On s’efforcera d’accomplir ce que tous n’osent désirer, pour montrer qu’on vaut mieux que n’importe quel pauvre hère de ce monde.
Edward Thatch se voit comme l’homme destiné à vaincre. Qu’importe l’adversité, il n’a pour but que de gagner. En réalité, c’est ce qu’il fait. Thatch gagne. Il est fait pour cela. Mais même s’il a cet état d’esprit, il n’en oublie pas les barrières du réel. Il sait ce qu’une défaite coûte. Mais plus important, il sait comment rebondir et faire oublier à tous qu’il a perdu. Son but : rayer des mémoires les pertes qui lui ont été causées. Certains appelleront cela de la vengeance, lui s’amuse à nommer cet idéal de vie un rééquilibrage des événements. Parce que Barbe Noire, au bout du compte, gagne.
Biographie
« Barbe noire ? Putain d’ordure, oui ! Chiasserie ce type ! Si j’pouvais trouver son cadavre, j’lui cracherais dessus tiens !
- Eh l’affreux, on parle bien de la même personne là ?
- D’où tu m’appelles l’affreux ?
- T’occupe. On parle bien de la même personne ?
- Bah ouais, pardi ! Barbe noire, Teach !
- Edward ou Marshall ?
- Edw… D’où tu m’parles d’un Edward toi, y a jamais eu d’Edward, on parle du seul et de l’unique Marshall D. Teach, alias barbe noire. T’es couillon ou quoi, c’toi l’affreux oui !
- Un seul barbe noire ? T’es sûr de ce que tu bafouilles ?
- Eh j’bafouille quedal moi, bien sûr qu’il y a qu’un seul barbe noire ! T’es à la rue ou quoi, t’as foutu quoi de ta vie, barbe noire, c’est Marshall D. Teach, et Marshall D. Teach, c’est le seul barbe noire, c’quand même pas compliqué à piger ! T’en vois un autre toi ?
- Mmh… Eh vous trois, les potes à l’affreux ahuri, vous croyez qu’on peut le sauver de son ignorance ou il est condamné de toute manière ?
- Oh l’autre comment y parle, il nous prend pour qui, on n’est pas là pour être ici nous hein…
- Ah bah ça m’sieur pour sûr il est damné, mais con, j’saurais pas dire…
- Moi j’dirais le contraire, con oui, damné ça reste à démontrer. »
BAM. BAM. BAM.
« Eeeeeeeh mais t’as foutu quoi le vioque !!! Tu viens de buter mes potes là, ça va pas s’pass-… Eeeeh nan nan t’approche pas, pointe pas c’truc sur moi tu vas l’regretter, déconne paaaaas ! Vas-y s’te plaît me tue paaaaas !
- La ferme. Tu vas m’écouter bien sagement. T’es peut être condamné à être le pire des ignorants même dans la mort, mais on sait jamais que dans l’au-delà cette information puisse te servir. Barbe noire, il y en a eu deux. Le premier est presque inconnu, à cause d’abrutis comme toi et tes macchabés de potes qui sont infoutus de se souvenir d’une légende. Edward Teach, le seul qui a mérité son titre. En tout cas à mes yeux. Marshall était un salopard, je te l’accorde sans protester. La seule raison pour laquelle tu sois encore en vie à m’écouter, et cela même si tu piges rien, c’est parce que tu as descendu Marshall en flèche. Point bonus. Et arrête de sourire bêtement, c’est pas une victoire, parce que t’es parti en négatif absolu à la base. S’il ne devait y avoir qu’un seul barbe noire, ça ne serait pas cet illégitime de Marshall qui a osé porter l’appellation de « Teach ». Le seul digne à mon sens était Edward Teach. Le respectable, l’honorable, l’incontournable, le seul et l’unique vrai barbe noire. Retiens bien ce nom, comme je disais on sait jamais ce qu’il peut t’arriver dans l’au-delà !
- L’au-… HEEEEY nan, déconne pas oh, t’as dit que j’avais un bon point !
- J’ai aussi dit que c’était pas une victoire. T’as cru quoi, que t’allais t’en sortir après ce ramassis d’ignorance dont tu m’as fait part ? Regarde ce pistolet, assume tes conneries.
- On se reverra en enfer, t’iras pas au paradis c’est certain !
- En enfer ? Haha non, l’enfer c’est pas pour les gars comme toi. Moi j’irai en enfer, ça pour sûr, et j’en suis bienheureux. Par contre toi à l’évidence tu vas aller au paradis te faire chier en bon rat mort que tu seras. L’enfer tu connaitras jamais, il faut mériter le plaisir qu’on y trouve !
- Mais putain t’es qui pour dire ça ? »
BAM.
« Edward Thatch »
« Et un jour si Diable veut, Barbe Noire »
* * *
Dès lors, vous voilà au défi de trouver en ce monde et parmi les âges un homme plus passionné de cette légende éternelle que ne l’est Thatch. Ah… Edward Teach, figure emblématique de la piraterie, symbole immortel représentatif de l’époque encore loin de l’ingérence actuelle causée par ces puissances dévastatrice ingérées.
Thatch a beaucoup d’objectifs dans sa vie, mais l’essence même de son existence réside dans le fait de devenir le nouveau Barbe Noire. Celui qui effacera le souvenir qu’ont les hommes de ce piètre imposteur prénommé Marshall, celui qui, en plus de se mettre lui-même en avant, poussera le monde à se souvenir qu’avant cela il existait un homme portant le tout puissant nom d’Edward Teach.
Le physique est là, le comportement s’approche des récits qu’il a pu lire, même le nom est à s’y méprendre. Mentor d’une multitude de pirates inconnus, navigant depuis de nombreuses années sur les Blues pour se faire un nom, désormais Thatch se sent prêt pour la suite, une suite où son nom devra évincer celui de Marshall, égaler puis surpasser celui de Teach, marteler les esprits de la puissance de sa personne.
Et pour cela, un seul et unique moyen : faire parler de lui aux six coins du monde : East Blue, South Blue, West Blue, North Blue, Grand Line, et enfin le Nouveau Monde. Faire parler de lui de toutes les manières possibles qui le rapprocheront de celui qui le passionne tant.
Il devra s’efforcer de demeurer invaincu, et s’il est forcé à la défaite, devra l’accepter avec l’honneur qui lui est dû, pour ensuite rebondir et effacer de la mémoire des hommes ladite défaite.
Il devra se placer en tacticien inégalé, en stratège aguerri, en conquérant intraitable, en combattant imprévisible.
Il devra assumer ses choix, arborer haut et fièrement ses couleurs, se présenter tel qu’il est et ne pas dissimuler pour quelque raison que ce soit sa vie de pirate.
Il devra diriger aussi savamment que Teach l’a fait, orchestrer les plus admirables affrontements, réécrire l’histoire de la piraterie.
Et pour cela, pour tout cela, il puisera dans son expérience passée, présente et future. Pour cela, il se servira de ses connaissances en navigation acquises pendant ses nombreuses années à flibuster. Pour cela, il se souviendra toujours du modèle dont il tente de suivre la route.
Si Thatch a un avantage sur son prédécesseur, c’est bien le fait qu’il ait été pirate tout sa vie. Toute. Sa. Vie. Né d’une femme rencontrée par son pirate de père après un pillage lorsqu’il se saoulait grâce à sa prise, élevé sur un navire, il n’a toujours eu comme mère que l’océan, et comme père la flibuste. Ou l’inverse. Reste encore à déterminer qui a quel rôle. Mais a priori c’est le pirate qui est sur l’eau. Donc… Bref. Dessus-dessous, les rôles ne sont pas obligatoirement fixés, par vrai ?
Quand on n’a jamais été éduqué de manière à considérer l’existence ou l’appartenance à une famille, on ne s’inquiète pas plus que cela de la perte des deux éléments clés d’une construction solide de la psychologie infantile que sont le père et la mère. Par contre, on n’en demeure pas moins humain, et comme tout humain qui se respecte, la première chose qu’on cherche, c’est un but. On s’y attache, on n’en démord pas. Et quand cela arrive à un point de non-retour, on se retrouve dans cette situation.
Quand on tombe sur une collection complète de livres illustrés parlant tous d’un fier pirate à l’allure si imposante, on devient curieux. Quand on est curieux face à des livres aussi beaux, on fait tout pour apprendre à lire. Quand on tombe sur un précepteur au beau milieu d’un pillage, on le capture. Quand on l’a à sa disposition, il nous apprend à déchiffrer les magnifiques écritures. Quand on sait faire par soi-même, on se débarrasse de la bouche à nourrir en trop et on se plonge dans la découverte du nom d’Edward Teach, barbe noire.
On lit, encore et toujours plus, on apprend, on boit les mots, on avale les phrases. On s’attribue une identité, on se construit un nom. Un nom qu’on ne nous avait jusque-là jamais donné, ne nous appelant que par « gamin » ou « troufion ». Un nom qu’on n’a jamais entendu mais toujours lu. Et quand on nous le demande, on répond qu’on s’appelle Edward. Edward comment ? Thatch. Parce qu’on ne sait pas prononcer « Teach » correctement. Parce qu’on a buté le précepteur trop tôt.
Mais Thatch, c’est mieux. Ça n’est pas exactement le nom de l’être tant idolâtré. De cette manière, Edward ne piétine pas la mémoire de celui qu’il admire autant en lui volant son nom.
Les années passent, et en même temps qu’il se documente sur la vie de Teach, Edward met en application aussi bien qu’il le peut ce qu’il apprend dans les livres. Il passe ainsi par tous les postes d’un navire : matelot, canonnier, charpentier, voilier, cambusier, timonier, quartier-maître, second et plus récemment, capitaine. Les multitudes de positions qu’il a pu occuper durant sa vie lui permettent de bien mieux comprendre le fonctionnement profond, intrinsèque, d’un bâtiment exerçant la piraterie en haute mer.
Et, foutre diable, ça n’est pas simple. Croyez-vous qu’il soit chose aisée de mener des hommes à des lieues de la terre pendant plusieurs semaines, voire mois, dans la traque infinie d’une proie qu’on croyait pourtant facile à attraper ? Et quand vous l’avez enfin saisie, que votre équipage vient de mettre la main sur ce butin qui couvre à peine l’interminable durée passée en mer, et que vous apercevez une nouvelle proie, quelle sera votre décision ? Vous lancerez-vous à sa poursuite, risquant une mutinerie de ras-le-bol, ou rentrerez-vous au port le plus proche pour laisser vos hommes profiter de leur part ? Et ainsi prendre le risque de perdre ceux qui auront trouvé que vous ne correspondiez pas à ce qu’ils cherchent ?
Il n’y a pas de réponse universelle. Le choix dépend du moment, des circonstances, de l’équipage, de chaque homme du navire, de toutes les informations que vous pourrez glaner et de toutes les rumeurs qui arrivent – ou non – à vos oreilles. Et ça dépend aussi du niveau de rhum en cale. Beaucoup.
Pour toutes ces raisons, Thatch ne s’est pas précipité à la conquête du monde.
Mais il arrive un moment où on se sent prêt.
Il arrive un temps où il faut se lancer.
Il arrive un moment où Thatch doit partir sillonner les océans jadis franchis par Teach.
Il arrive un moment où un nouveau Barbe Noire doit voir le jour.
Test RP
Nous voici au beau milieu de la nuit, il y a quelques années de cela. Le ciel découvert permet à la presque pleine lune de recouvrir la mer de sa douce lumière blanche. Ses reflets d’argent sur les faibles vaguelettes de la surface de l’eau témoignent de la clémence du temps. Le vent gonfle tendrement les voiles, poussant le navire à douce allure. Aucune voilà à l’horizon depuis deux jours. Tout est calme, tout est silencieux.
Une partie de l’équipage est éveillée et s’affaire à la bonne marche du navire. Mais la douceur ambiante n’impose pas de grands efforts, et comme chacun effectue son maigre devoir correctement, il est inutile de se presser. Une nuit comme celle-ci, c’est agréable. Ça vous change des tempêtes et gros temps.
Un matelot descend des haubans, ayant achevé sa tâche là-haut. Son rôle était d’assurer la bonne tenue des cordages d’une voile repliée. Une formalité, surtout quand on a le temps de s’en occuper, sans être pressé par les cris des officiers de pont. Vraiment, un temps comme celui-ci, c’est agréable.
Le matelot se pose alors quelques minutes à côté du timonier. Ce dernier n’a aucun mal à tenir le cap, surveillant d’un œil nonchalant la boussole sans trop d’inquiétude. Vent constant, pas de bourrasque, rien qui puisse perturber le cap. Le matelot semble préoccupé, cherchant ses mots avant d’enfin les aligner, d’une voix inquiète mais calme :
« Dis… j’suis pas spécialement doué en navigation, niveau cartes, boussoles, orientation et tout le fatras mais… Pour sûr, depuis deux jours on va pas dans la bonne direction. »
Le timonier, surpris de la remarque, lève un sourcil et lance un regard interrogateur à son interlocuteur.
« Pas qu’je remette en cause tes compétences ou celles des autres timoniers, mais j’me d’mande bien où qu’on va. Et j’suis pas l’seul à me poser la question dans l’équipage.
- Mais t’es le seul à venir la poser. Ce serait quoi, la « bonne direction », pour toi ?
- Celle qu’on aurait dû prendre il y a deux jours pour aller dépenser ce putain de beau butin qu’on a ramassé. Celle d’un port, quoi.
- Comme tu le disais, t’es pas spécialement doué en navigation. T’es au courant qu’y a pas qu’un port au monde ? Qui te dit qu’on va pas à un autre ?
- J’sais bien mais… On en a discuté avec les camarades et on a beau chercher, on trouve pas où qu’on va, là… ça correspond pas aux ports qu’on connait. Allez crache le morceau.
- J’en sais pas plus que vous, j’suis timonier, pas officier de pont. On me dit de suivre un cap, je le tiens et je m’arrange pour que le navire aille dans la bonne direction. Va voir le quartier-maître si t’es un inquiet, lui doit être au courant !
- Ouais, je verrai au matin quand il se lèvera. C’est p’t’être pas la peine de le réveiller pour ça, hein ?
- Mmh, je te le déconseille. »
Le matelot s’accoude à la rambarde à côté de la barre, les yeux perdus dans l’admiration de l’immense étendue d’eau qui se dessine au-devant de la proue du navire.
« C’est quand même foutrement couillon de pas pouvoir dépenser cette super prise. Pas souvent qu’on en voit, des comme ça.
- Oh toi, matelot, t’es nouveau sur le Revenge, pas vrai ?
- Deux semaines tout au plus, ouaip’.
- Et t’étais où avant ?
- Ici et là, à la recherche du capitaine le plus offrant. En quoi tu vois que j’suis nouveau ?
- Hormis que je connais ta tête que depuis peu ? Le fait qu’une prise comme ça t’étonne.
- Ah ? T’es là depuis longtemps toi ?
- Moussaillon, ça va faire quatre mois que je navigue sur le Revenge aux côtés du capitaine Thatch, et je peux te dire que le butin d’il y a deux jours c’était une broutille comparé à ce qu’il nous trouve en temps normal. »
Le matelot a des étoiles dans les yeux. Si la traque navale avait été rude, ç’avait surtout été à cause du mauvais temps de la semaine passée. Mais l’affrontement en lui-même avait été outrageusement facile à gérer. Les marchands avaient déposé les armes sans même tenter de se défendre. Le Revenge s’était approché sans couleurs et avait hissé le noir au bon moment. Exactement au bon moment, de quoi déstabiliser la proie sans la faire paniquer. Il ne faut pas pousser quelqu’un a faire des choses idiotes.
« Mais pour revenir à ton interrogation sur le cap qu’on suit, j’ai ma petite idée là-dessus. Thatch court après des choses étranges, au-delà des simples prises.
- Quoi donc ?
- J’en sais pas grand-chose, c’est pas encore arrivé depuis que je navigue à ses côtés. Il y a bien eu ces moments où j’ai pas compris ce qu’il cherchait, mais qu’importe, le trésor à la clé suffisait. Mais d’après les dires des plus anciens, Thatch poursuit un but bien au-dessus de ce qu’on pourrait imaginer. Quitte à souvent retarder les retours au port. Y paraît même que ça a déjà failli lui coûter son capitanat.
- Comment ça ?
- Quand tu forces un équipage à rester en mer trop longtemps, en les empêchant de profiter de leur butin, tu t’exposes à des problèmes.
- Mmh… Enfin, vu c’que je viens de m’mettre dans les fontes, j’veux bien encore attendre un peu. Surtout si tu m’dis que d’habitude on s’en met encore plus !
- On verra quel sera ton discours dans quelques jours, quand t’en auras marre.
- Mouais, va pas me décourager non plus… Eh dis, t’as une idée du coup de ce qu’il poursuit, le capitaine Thatch ?
- Aucune certitude, mais j’ai entendu parler d’un truc. Une épée, à ce qu’il paraît. « Triton », j’ai entendu.
* * *
Deux semaines plus tard, le climat ambiant est bien différent. Pas que le temps ait changé, non, il fait toujours aussi beau et doux. Mais tous les hommes sont sur le pont, se tenant tout autour de deux hommes qui se battent en duel : le capitaine Thatch et le quartier-maître Twigg. Ce dernier a appelé à un vote pour destituer le capitaine de ses fonctions, mettant en avant les trop nombreux jours passés en mer à la recherche d’on-ne-sait-quoi, privant l’équipage de la jouissance bien méritée de leur part du butin.
Mais le vote a légèrement penché en faveur de Thatch, ce qui a conduit à considérer la demande de vote de Twigg comme un acte de mutinerie. Au capitaine alors de décider de la sanction. Il lui a laissé le choix entre plusieurs options toutes respectables, incluant la possibilité de le défier en duel à l’épée.
Mais le quartier-maître n’aurait pas dû se jeter si rapidement sur ce choix.
Les deux hommes, essoufflés, n’en sont pas au même point niveau difficulté. Alors que Thatch se tient bien droit, dominant son adversaire de tout son haut, Twigg est plié en deux, une main sanglante pressant son côté douloureux. Sa prise sur son sabre se fait de plus en plus lâche au fur et à mesure des assauts de l’homme à la barbe noire.
D’un coup tournoyant, Thatch désarme le quartier-maître, dont l’épée s’envole pour aller se planter dans le pont à quelques mètres de lui. La lame sous la gorge, il ne peut qu’obéir quand son capitaine le force à se mettre à genoux devant le reste de l’équipage.
« Cette fin sera identique pour toute personne coupable de mutinerie sous mon commandement. »
Debout bien en face de lui, Thatch sort son pistolet, le pointe vers lui et tire. Mais le coup a fait long feu, et seul le pauvre « clic » d’échec se fait entendre. Levant les yeux aux ciel, faisant la moue dans sa barbe, le capitaine soupire bruyamment et sort de sa poche son gousset de poudre.
« Capitaine, s’il vous plaît… »
Mais le murmure rauque de Twigg n’affecte pas Edward tandis qu’il entame le rechargement de son arme, les sourcils levés, l’air concentré et totalement détaché de la situation.
« J’vous en supplie, déposez-moi juste à terre ! Balancez-moi à la flotte même ! »
Thatch tasse la poudre au fond et récupère un balle dans ses munitions pour l’introduire dans le canon de son arme.
« Pitié Capitaine ! Excusez-moi ! Pitié ! »
Il amorce la détente et lève un œil en direction du quartier-maître, revenant à la réalité de la situation, prenant conscience du présent. Sa mâchoire se détend, son regard se pose sur les arcades ensanglantées de l’homme, puis sur ses côtes apparemment brisées. L’équipage retient son souffle dans un silence de mort. Chacun se demande au fond de lui-même quelle sera la suite, ne sachant même pas quel serait le meilleur choix.
Leur capitaine doit-il le tuer ? Doit-il l’épargner ? Quelle image l’un ou l’autre choix renverrait-il ? Personne ne le sait vraiment. Pas même Thatch, qui se pose également toutes ces questions. Mais, alors qu’il s’interroge sur la suite à donner à cet événement, l’homme à la barbe noire se souvient que ce choix, il l’a déjà pris il y a de très nombreuses années, lorsqu’il a décidé pour de bon de suivre les traces d’Edward Teach.
Alors il pointe son arme vers Twigg et tire. Le coup retentit et se perd aussi vite dans l’immensité de la mer. Le corps encore chaud du quartier-maître s’effondre dans un bruit sourd, sous le regard de l’équipage.
« Monsieur Morgan, vous voilà quartier-maître. Veuillez mettre aux fers toute personne ayant voté contre moi en faveur du défunt quartier-maître Twigg. Timonier, cap vers le port le plus proche, nous y débarquerons ces hommes mécontents. Et qu’ils sachent bien que si je les revois un jour en mer, j’en ferai une cible privilégiée. Qu’il soit bien dit haut et fort qu’on ne défie pas sans retour le Capitaine Edward Thatch ! »
Sur ces mots, il se retourne en se dirige d’un pas lourds vers sa cabine. Mais juste avant d’y rentrer, il s’arrête et, sans se retourner, s’adresse de nouveau à toute l’assemblée d’une voix profonde et menaçante :
« Qu’est-ce que vous attendez ? Tout le monde à son poste ! »
Alors le navire se met en branle, virant de bord, toutes voiles sorties. Comme pour répondre à la colère du capitaine, le temps se couvre, le vent forcit et le Revenge prend soudainement de la vitesse.
A l’intérieur de ses quartiers, Thatch tape du poing sur son bureau, mâchoire serrée, regard posé sur le bois de la table. Ses yeux courent quelques centimètres plus loin pour se poser sur le dessin d’une épée. Un croquis réalisé de la main de Teach, tiré de l’un des très nombreux ouvrages que Thatch possède de cet homme qu’il admire tant.
« L’épée de Triton… »
Il ferme les yeux, comme pour se calmer.
« Teach… Comment avez-vous fait tout cela ? Comment avez-vous acquis cette crainte des hommes ? Gérer un équipage, vous n’avez jamais souligné le fait que ce puisse être aussi difficile. Les hommes sont idiots, ils ne se rendent compte de rien, ne comprennent rien.
Mais je parviendrai à m’imposer comme votre successeur.
J’en fais le serment ! »
Informations IRL
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• Caractère : Quelques mots pour vous décrire ? C’est toujours plus agréable de savoir avec qui on écrit...
• Fait du RP depuis :
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ONE PIECE REQUIEM ©
Dernière édition par Edward Thatch le Dim 13 Mar 2016 - 19:49, édité 9 fois