Mini-Jupe VS Combi-Moulante
PREMIÈRE DANSE
PREMIÈRE DANSE
Plantée au milieu de la ruelle et encerclée par une bande des rats puants, Yamiko lâcha un soupir de lassitude avant même que les choses sérieuses ne commençaient. Elle qui était pourtant du genre très patiente, commençait en avoir ras-le-bol de ces hommes qui se mettaient en travers de son chemin pour des frivolités dont elle se serait bien passées. Depuis quelques jours, on dirait bien que les cafards de cette ville se sont passés le mot pour l’emmerder. Il n’y avait pas une seule journée où elle pouvait se promener tranquillement sans qu’un con ne venait la faire chier. Tout ça parce qu’elle avait un « gros cul » et/ou des « gros nibards » comme ils disaient les imbéciles. Ces parties de son corps étaient comme des attractions à connards. Parfois, son minois d’une innocente jeune fille en était également la cause mais là était plus rare. Si elle se couvrait entièrement, on lui foutrait surement la paix mais seulement, elle n’avait aucune envie de porter quelque chose qui ne lui plaisait pas. Elle était un de ceux que personne ne réussirait à faire porter une armure, même si c’était pour s’engager sur un champ de bataille avec plus de sécurité. Elle préférait trépasser rapidement, en étant à moitié nue, que de s’enfermer dans une boîte de conserve pour pouvoir survivre plus longtemps. Depuis toute petite, elle adorait porter une jupe et ce ne sont pas des cons qui allaient l’obliger à s'habiller autrement. Il arrivait aussi que la jeune fille attirait des abrutis juste parce qu’ils ne pouvaient pas l’encadrer. Parce qu’ils ne supportaient pas de voir une femme se tenir debout, avec assurance et fierté, face à leur misérable existence. Ceux-là, Yamiko les classait comme des véritables déchets de l’humanité dont il fallait s’en débarrasser sans hésiter. Si elle arrivait à comprendre ceux qui en avaient après son corps, elle ne tolérait pas les machistes. Elle n’était pas une féministe mais juste un être qui ne supportait pas les arrogants qui se croient supérieurs aux autres tout simplement. Parfois, elle se surprenait à prendre du plaisir en remettant ces immondes personnes à leur place, elle qui n'affectionnait pas pourtant la violence et qui se battait juste par nécessité. Son regard inquisiteur lui disait qu’elle se trouvait, une fois de plus, à devoir affronter des vermines dont la puissance était bien moindre qu’elles étaient obligées de chasser en groupe pour avoir au moins une petite chance d’arriver à bout de leur ennemi. Aucune tête de ses adversaires ne lui était familière, alors qu’elle fréquentait un repère de chasseurs de primes où une grande partie des primés de la ville y était affichée. Elle allait donc devoir se battre pour sa survie, sans que son effort ne sera récompensé mais ça, était presque son lot quotidien. « T’as refait le portrait de mon frangin hier alors on va te refaire le tien ma mignonne ! Lâcha le meneur des vauriens, tout en faisant craquer ses doigts et adoptant un air menaçant. - C’est ton frère qui était venu me chercher ! Moi, je n’avais rien demandé ! ... Vous ne pourriez pas laisser tomber ? Demanda gentiment la jeune femme qui n’avait aucune envie d’en découdre avec les arsouilles. - Comment oses-t … » Un coup vertical du talon sous le menton, avait forcé le chenapan, qui s’était approché tout en gueulant, à fermer son clapet. Celui-ci avait mordu sa langue puis tomba à genoux sous la douleur. Du sang coulait de sa bouche et des larmes ruisselaient de ses yeux. Par expérience, Yamiko savait qu’il était fort futile de chercher à raisonner des idiots mais elle tentait cependant parfois sa chance et passait à l’action dès lors qu’elle savait que la négociation avait échoué. Voyant un des leurs à terre, les quatre autres se jetèrent sur la chasseuse de primes. Après des esquives, contre des attaques bien misérables et désordonnées, et des coups de poing et coude bien placés, la jeune femme se débarrassa de ses biens pathétiques assaillants en moins de deux ; sans avoir été touchée une seule fois. Quelques personnes avaient fini par s’attrouper autour de la scène, bien que les voyous avaient choisi de la prendre en tenaille dans un endroit peu fréquenté. Alors qu’elle s’apprêtait à poursuivre son chemin, un homme bâti tout en muscle et accoutré d’une combinaison moulante, bonne pour un super héros créé pour divertir des enfants, s’avança vers elle. On dirait bien que la fête n’est pas terminée, pensa la jeune borgne qui s’était immobilisée, le regard défiant celui de l’homme en combinaison moulante ... |
Dernière édition par Yamiko le Sam 26 Mar 2016 - 17:05, édité 2 fois