Suite des événements joués ici
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- De la grêle ? Une putain de pluie de grêle ?!
C'est en effet une pluie de grelons qui s'abattait sur la frêle embarcation du cafard. Ce dernier paniquait, chaque morceau de glace était presque aussi gros qu'une balle de mousquet. Jusque là, la puissance de l'impact de la grêle ne suffisait pas pour abimer la chaloupe, cependant, le poids de toute la glace qui s'accumulait faisait sombrer petit à petit la modeste barque qu'il avait volé à la Translinéenne.
Joe était partagé. Il avait le choix entre continuer de se protéger la tête avec ses mains endolories par le froid et couler dans quelques minutes, ou risquer d'avoir le crâne brisé par l'averse, tout en écopant le bateau.
Courageux, mais pas suicidaire, il préférait braver une éventuelle contusion cérébrale plutôt que de s'essayer à la brasse coulée sur Grand Line. Jetant par dessus bord des morceaux de glace par poignées entière, il sentit enfin l'air se réchauffer. Peu à peu, la pluie s'arrêtait. Elle n'avait durée qu'une dizaine de minutes, et le forban avait bien failli y passer.
- Bon, le pire est derrière moi...
Sortant son Log Pose du revers de l'intérieur de sa casquette, il ignorait à quel point il avait tort. Le pire était à l'Ouest, la direction vers lequelle le vent le poussait. Sous son bateau, une myriade de petites ombres faisaient leur chemin. Il s'agissait d'un banc de poissons qui fusait dans la direction opposée à celle vers laquelle se dirigeait le forban. Ayant la présence d'esprit de se demander ce qui pouvait bien les faire fuir en si grand nombre, il orienta son regard vers l'horizon où il se dirigeait. Ouvrant peu à peu la bouche du fait de la surprise, il prit une bouffée d'air frais, s'assis au fond de la barque, les jambes recroquevillées contre lui.
- Je savais que je créverai sur Grand Line, mais je me doutais pas que ça serait si prématuré.
Pourquoi un tel défaitisme ? Parce qu'à moins d'un lieu nautique où le courant l'entraînait se trouvait un tourbillon marin. A ce point là, ramer relevait de la simple perte de temps, et Joe l'avait bien compris.
Déjà, la chaloupe commençait à entrer dans la danse infernale du tourbillon. La vitesse de croisière de son embarcation se fit de plus en plus rapide, jusqu'à ce que la chaloupe vienne à se retourner. Déjà, Joe était entraîné sous l'eau. L'épopée du cafard approchait de sa fin.
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Lorsqu'il se réveilla, le forban était sur un petit bout de plage qui jouxtait un immense complexe industriel. Le ciel était noir du fait des abondantes émanations de charbon, et l'air ambiant empestait le souffre.
- C'est ça l'au-delà ? Franchement je m'attendais à mieux.
Ayant dans l'idée de se relever, il avait bien trop mal pour ça, et décida de se prélasser encore quelques minutes sur le sable froid de cette île sinistre. Un mineur local, à peine étonné de voir quelqu'un échoué sur le récif alla en sa direction et le tâta du bout de sa pioche pour voir si il était mort. Le cafard gromella quelques insultes heureusement inaudibles.
- Bah reste pas la gueule dans le sable gamin. La vie est dure, mais c'est pas une raison pour déprimer sur la plage. Ressaisis toi ! Et lance toi à coeur perdu dans l'entreprise révolutionnaire d'Union John.
Joe ouvrit soudain les yeux pétrifié. A présent, il était certain de ne pas être dans l'au-delà.
- Oh putain... Je suis en enfer !
Dernière édition par Joe Biutag le Dim 13 Mar 2016 - 9:44, édité 5 fois