Tout juste évadé du navire de marine qui le conduisait en prison, le cafard avait fini par atterrir sur le cap des jumeaux. Ici, pas d'autorité pour venir lui mettre la main dessus. L'endroit était sinistre, lui qui s'était attendu à se retrouver sur une île marchande profitant de l'arrivée de tous les nouveaux traversant Reverse Mountain, il fut particulièrement déçu.
Déçu et affamé surtout. Joe ne trouverait donc pas de marchands à qui voler de quoi sustenter son estomac qui tournait à vide depuis plus d'une journée. Komamuri, le colonel qui l'avait capturé, étant en assez mauvais terme avec le forban, avait jugé bon de ne pas le nourrir jusqu'à son arrivée en geôle.
- Rancunier de mes deux....
Posant la main sur son ventre, les événements récents l'avaient un peu épuisé, et il se voyait mal débuter son périple sur Grand Line l'estomac vide. Certes, à bord de la Translinéenne, les repas étaient fournis. Cependant, sa sale bobine étant affichée sur tous les avis de recherche du coin, sa prime ne cessant de prendre de la valeur au fur et à mesure qu'il repoussait les limites de l'ignominie, il y avait peu de chance qu'on l'accepte à bord sans sourciller. Si il devait monter à bord, ce serait en temps que passager clandestin, ceux là avaient rarement droit au traitement "caviar petits-fours" quand les matelots leurs mettaient la main dessus.
Qu'à cela ne tienne. Ayant vécu les seize premières années de sa vie sur une île de pêcheurs, un seul recours demeurait pour subsister à ses besoins. Toutefois, sans canne à pêche, ni filet, sur des récifs où les marchands se faisaient rares, taquiner du poisson ne serait pas aussi aisé que cela.
Mais plein de ressources, le cafard avait la solution. Rôdant autour de l'un des rares arbres à proximité des côtes du cap des jumeaux, il finit par tomber sur une toile d'araignée. De sa pleine poigne, il se saisit de la bête qui avait tissé le tout, l'écrasa puis la jeta à l'eau quelques mètres devant lui.
- Voilà qui fera un parfait appât.
Et qu'en était-il de la canne à pêche ? Ses réflexes étant loin d'être surhumains, il ne pouvait espérer capturer ses prises à mains nues. Alors il s'en remettait à son instrument de travail habituel, et pointa son mousquet à canons triple en direction de son appât. Dès qu'une bête affamée approcherait, il la dégommerait comme il se doit et viendrait récolter les restes. Au moins, il n'avait pas poussé le vice jusqu'à sortir son canon portatif à une main pour s'adonner à pareille entreprise.
- Et maintenant on attend...
Bras tendu, immobile telle une statue, le canon de son arme suivait la trajectoire de son appât légèrement ballotté par les flots, il ne voulait manquer pour rien au monde le malheureux poisson qui aurait l'audace de s'en approcher. Heureusement, il y avait peu de monde pour l'observer dans une pareille posture. Tout du moins, c'est ce qu'il croyait.
Déçu et affamé surtout. Joe ne trouverait donc pas de marchands à qui voler de quoi sustenter son estomac qui tournait à vide depuis plus d'une journée. Komamuri, le colonel qui l'avait capturé, étant en assez mauvais terme avec le forban, avait jugé bon de ne pas le nourrir jusqu'à son arrivée en geôle.
- Rancunier de mes deux....
Posant la main sur son ventre, les événements récents l'avaient un peu épuisé, et il se voyait mal débuter son périple sur Grand Line l'estomac vide. Certes, à bord de la Translinéenne, les repas étaient fournis. Cependant, sa sale bobine étant affichée sur tous les avis de recherche du coin, sa prime ne cessant de prendre de la valeur au fur et à mesure qu'il repoussait les limites de l'ignominie, il y avait peu de chance qu'on l'accepte à bord sans sourciller. Si il devait monter à bord, ce serait en temps que passager clandestin, ceux là avaient rarement droit au traitement "caviar petits-fours" quand les matelots leurs mettaient la main dessus.
Qu'à cela ne tienne. Ayant vécu les seize premières années de sa vie sur une île de pêcheurs, un seul recours demeurait pour subsister à ses besoins. Toutefois, sans canne à pêche, ni filet, sur des récifs où les marchands se faisaient rares, taquiner du poisson ne serait pas aussi aisé que cela.
Mais plein de ressources, le cafard avait la solution. Rôdant autour de l'un des rares arbres à proximité des côtes du cap des jumeaux, il finit par tomber sur une toile d'araignée. De sa pleine poigne, il se saisit de la bête qui avait tissé le tout, l'écrasa puis la jeta à l'eau quelques mètres devant lui.
- Voilà qui fera un parfait appât.
Et qu'en était-il de la canne à pêche ? Ses réflexes étant loin d'être surhumains, il ne pouvait espérer capturer ses prises à mains nues. Alors il s'en remettait à son instrument de travail habituel, et pointa son mousquet à canons triple en direction de son appât. Dès qu'une bête affamée approcherait, il la dégommerait comme il se doit et viendrait récolter les restes. Au moins, il n'avait pas poussé le vice jusqu'à sortir son canon portatif à une main pour s'adonner à pareille entreprise.
- Et maintenant on attend...
Bras tendu, immobile telle une statue, le canon de son arme suivait la trajectoire de son appât légèrement ballotté par les flots, il ne voulait manquer pour rien au monde le malheureux poisson qui aurait l'audace de s'en approcher. Heureusement, il y avait peu de monde pour l'observer dans une pareille posture. Tout du moins, c'est ce qu'il croyait.
Dernière édition par Joe Biutag le Ven 18 Mar 2016, 22:50, édité 1 fois