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Joe avait été quelque peu décontenancé après son passage chez le shériff. Quelque chose de mauvais planait à présent au dessus de sa tête, et il ne tenait pas à découvrir de quoi il s'agissait exactement.
Comptant mettre les voiles, il se rappela de l'invitation de l'ingénieur du laboratoire des "p'tit futés". L'occasion était trop belle, des scientifiques s'étaient penchés sur la conception de la Muggy Ball, avec un peu de chance, il en aurait un exemplaire gratuit. L'opportunité en se présentarait pas deux fois à lui, dès lors, il décida de se rendre à leur laboratoire.
- L'autre binoclard m'a dit qu'ils étaient en sous-sol, décidément, c'est une foutue manie chez eux.
Ne sachant pas vraiment où se diriger, il demanda à un mineur de l'y conduire, cela étant impératif "pour le travail" et tout le tralala. Impressionné, le travailleur naïf l'escorta jusqu'à la boutique, lui apprenant au passage qu'un bateau partirai demain matin à 6 heure pour l'île des animaux. Cela n'aurait su mieux tomber, Joe était pressé de partir de cette île maudite à l'air poisseux.
- Nous y voilà "Les p'tits futés", ces types font de ces découvertes à partir des minerais qu'on leur apporte. Avec leur niveau technologique, Union John sera bientôt un pôle inévitable pour tous ceux qui voyagent sur Grand Line.
Le remerciant, le cafard la salua et le regarda partir.
- Comme si ton île qui pue la pisse pouvait attirer qui que ce soit. Vous créverez tous étouffés dans les émanations toxiques de vos industries.
A cette idée il sourit avec un plaisir non dissimulé, puis, frappa à la porte de l'atelier. Personne ne vînt ouvrir. Qu'à cela ne tienne, le forban frappa à nouveau contre la porte métallique, suffisamment fort pour attirer l'attention. Mais rien.
Quelque peu excédé de ne pas être reçu comme il se devait alors qu'il avait été invité, il tambourina comme un possédé en frappant du pied contre le portail. Cela ne changeant pas grand chose.
- Bon...
N'étant pas du genre à faire marche arrière quand il avait une idée en tête, il sortit son lance grenade et le braqua face à l'entrée. La porte s'ouvrit, et il rangea son arme en toute hâte.
- Oh ! C'est vous Joe au grand coeur ? Je pensais que vous ne viendriez jamais. Navré nous testions un casque pour isoler le son. Ensore une réussite pour la science !
Après tout, il commençait déjà à faire nuit, il était étonnant qu'un commerce soit ouvert à cette heure.
- Appelez moi simplement Joe...
Si être qualifié de révolutionnaire au grand coeur, sur un malentendu, l'avait particulièrement amusé pendant un temps, cela commençait à devenir assez énervant à la longue. Enthousiaste comme seuls savaient l'être les hommes passionnés par leur travail, le scientifique le convia à l'intérieur. La décoration contrastait avec les mines sinistres de l'extérieur. Tout était impeccable et propre, un vrai commerce de professionnels.
- Laissez moi vous montrer nos trouvailles !