Juvenillia Alfendi
• Pseudonyme : Machin truc bidule
• Age : 34 ans
• Sexe : Homme (plus ou moins)
• Race : Humou. Un humain mou.
• Métier : Ex-pharmacien / Détective
• Groupe : Civil
• Age : 34 ans
• Sexe : Homme (plus ou moins)
• Race : Humou. Un humain mou.
• Métier : Ex-pharmacien / Détective
• Groupe : Civil
• But : Trouver une affaire qui le tienne vraiment en haleine ?
• Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Rokushiki ? Ou un Fruit ? Faudra voir comment les choses évoluent.
• Équipement : Un flingue sans silex, une pipe, du tabac à pipe, des allumettes à pi... Des allumettes tout court en fait.
• Parrain : /
• Ce compte est-il un DC ? /
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? /
• Codes du règlement :
• Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Rokushiki ? Ou un Fruit ? Faudra voir comment les choses évoluent.
• Équipement : Un flingue sans silex, une pipe, du tabac à pipe, des allumettes à pi... Des allumettes tout court en fait.
• Parrain : /
• Ce compte est-il un DC ? /
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? /
• Codes du règlement :
Descriptions
"Le grand Bird jouait, le son montant du tourne disque, tandis que j'écoutais d'une oreille distraite le fameux Charlie ParCoeur dérouler les notes les unes après les autres. Devant moi se trouvait notre suspect, un grand brun un peu frêle, dégingandé, qui semblait apprécier le morceau de jazz. Son pied, battant la mesure en rythme, était le seul bruit parasite en dehors de la musique qui emplissait la pièce. Je jetais un coup d'oeil furtif à mon collègue, engoncé dans le divan que notre hôte nous avait gracieusement offert. Il ne semblait pas décidé à parler le premier. Je reportais alors mon attention sur le suspect, appuyé contre la fenêtre. Il semblait ne pas avoir beaucoup dormi ces derniers temps, les poches sous ses yeux faisant fi de preuve à mon observation. De son regard vert profond, notre gus observait l'extérieur, bras croisés, une tasse de thé à la main. Je remarquais alors pour la première fois ses doigts, dont la finesse ne faisait qu'accentuer la longueur.
Lors de notre arrivée, je n'avais pu que remarquer son teint relativement pâle, la fatigue peinte sur son visage, ainsi que son timbre rocailleux, comme ci celui-ci avait passé plusieurs heures à hurler jusqu'à s'en arracher les cordes vocales. Lorsque nous lui avions expliqué que nous avions à lui parler, quelques secondes auparavant, il n'avait pas cillé, se contentant d'un air légèrement surpris, avant de poliment nous inviter à entrer. Il nous avait introduit dans cette pièce à la décoration chargée, où régnait un fourbi sans nom. Il semblait que l'endroit faisait office de bureau, de pièce de vie ainsi que de chambre, à en juger par les chemises et les feuillets qui trainaient sans distinction sur le sol, la table haute et les fauteuils. Il est vrai qu'il ne semblait pas des plus soignés. Ses cheveux tombaient sur sa nuque ainsi que le côté de son visage, et bien que relativement longs, il formaient malgré tout quelques épis rebelles qui cachaient partiellement le contour de son visage. Visage dont ou pouvait facilement deviner le contour : la mâchoire légèrement prononcée, sans toutefois devenir vulgairement prognathe, venait souligner un menton fin. La courbure de son nez et des lèvres au contour discret venaient ajouter à l'ensemble qui, il fallait le reconnaître, s'harmonisait plutôt bien. Toutefois, sa pilosité négligée venait apporter une touche de négligence, voire de laxisme, au visage du personnage. Impression qui n'était que renforcée par sa façon de se vêtir. La chemise partiellement déboutonnée, la blouse de pharmacien encore sur lui, c'était une chose. Le pantalon troué aurait presque pu lui donner un style grunge, voire le rajeunir, s'il n'avait pas été rapiécé avec des morceaux de tissus des mauvaises couleurs. Car oui, sa bonne trentaine, il la portait sur son visage. L'âge semblait ne pas se faire prier pour lui signaler qu'il arrivait doucement, mais sûrement.
Ce fut sa voix rauque qui vint me tirer de mes observations, alors qu'il nous proposait à boire.
Messieurs... Donan Coyle et... Luftcravt ? Vous voulez peut-être quelque chose à boire ?
Non. Non merci. Me corrigeai-je, conscient du ton sec sur lequel venait de fuser ma réponse.
Dans ce cas, je peux peut-être vous offrir de quoi fumer ?
Sur ces mots, il avait posé sa tasser et sorti une pipe de facture médiocre, ainsi qu'une boîte de tabac aux arômes envolés depuis bien longtemps. Il fallait dire que l'odeur insistante de fumée âcre et d'alcools régnant dans la pièce avaient, depuis notre entrée, endigué toute autre parfum susceptible d'attirer l'attention. Et je pris la pipe, remerciant notre hôte. Une pipe. C'était tout de même assez disparate de voire quelqu'un encore utiliser ce genre d'instruments. Mais cela ne faisait que renforcer cet air old school qu'il trainait avec lui. Il fallait croire que cela faisait partie du personnage. Que cet air de vieux baroudeur aux allures et aux manières désuètes n'était pas qu'un style qu'il se donnait. Il avait l'air de quelqu'un d'extrêmement calme, mais dégageait une aura sulfureuse, comme un rocker à la retraite.
Monsieur Juvenillia, nous sommes ici pour...
Le cambriolage de la pharmacie d'hier soir ?
JE LE SAVAIS ! Vous êtes coupable !
Mon collègue venait de bondir de son fauteuil, envoyant quelques cendres de sa cigarette sur le tapis, un index accusateur pointé vers le torse de notre hôte et, il fallait le rappeler, suspect. Ce dernier avait eu un léger sursaut, levant les mains de chaque côté de son torse, comme si l'on venait de braquer une arme sur lui. Je le dévisageais d'un oeil attentif, ne voyant qu'une gêne non dissimulée sur son faciès.
Euh. Je. Non... avait-il commencé à bafouiller. C'est juste que. On a brisé la vitre dans la nuit pour entrer, et j'y suis passé ce matin. On nous a demandé de ne toucher à rien, et. Et bien, les autorités ont du envoyer des gens sur place dans la journée. D'ailleurs vous étiez là-bas il y a peu, je me trompe ? Vous avez laissé quelques morceaux de verre brisé sur le paillasson en entrant. Son ton, qui s'était modulé alors qu'il parlait, chassant la surprise et la gêne pour revenir à sa voix normale, et venait de se faire plus profond. Plus direct et plus catégorique. Je devine aussi à vos mines et à votre manie que vous avez de regarder furtivement la pendule, que vous avez passé toute la journée à travailler sur d'autres affaires plus ou moins stressantes avant de vous pencher sur le cas de notre petite pharmacie; et que vous désirez rentrer chez vous. Ah, monsieur Luftcravt ! Vous voudriez être en train de pourchasser un fuyard plutôt qu'ici en train d'interroger un suspect, n'ai-je pas raison ? Ne niez pas. Votre tic nerveux à la jambe vous trahi, vous êtes un de ces hommes d'action, qui passe son temps sur le terrain. Mais votre impulsivité est compensée par la présence de monsieur Donan Coyle ici présent. Un homme bien plus posé que vous, avec des capacités d'observations et de déduction supérieures aux vôtres. Sinon il n'aurait pas passé tout ce temps à m'observer depuis que vous êtes arrivés ici. Navré monsieur Coyle, mais sentir le regard d'un inspecteur sur soi n'est pas forcément des plus rassurants, vous en conviendrez. Son débit de parole augmentait à chaque seconde de son monologue, qui semblait se changer en monologue. Monologue auquel je mis fin alors qu'il ouvrait la bouche pour continuer.
Monsieur Juvenillia. Nous sommes simplement ici pour vous demander si vous avez été témoin de quoi que ce soit, ou si vous auriez une quelconque information concernant le cambriolage d'hier soir.
Malheureusement pas.
Il semblait s'être détendu. J'avais remarqué sa façon de plonger ses mains dans ses poches pendant qu'il parlait, alors qu'il serrait les poings, zébrant ses avant bras de veines fines. A cela s'étaient ajouté ses yeux, qui s'étaient mis à briller d'intérêt alors qu'il nous avait passé au laser. Comme s'il nous avait instantanément dénudés, dévoilant tous nos secrets et toutes nos lubies. C'était effrayant. Nous étions sorti, mon camarade et moi, alors que je réfléchissais. Il avait ces airs d'homme calme, à la voix gutturale et aux manières originales. Il ressemblait à un de ces vieux de la vieille, bon vivant, profitant de sa vie bien qu'un peu fatigué par la vie et la routine. Un de ces trentenaires laxiste dans l'âme et un brin paresseux. Mais au fond, sous cette façade somme toute sympathique se cachait un esprit retors, car bien trop vif et bien trop affuté. Un esprit tranchant comme une lame de rasoir, prêt à jaillir à tout instant, dès que l'on venait le titiller, dès la seconde où quelque chose venait attiser son intérêt. Il n'avait rien d'intimidant, rien de frappant, rien de plus intéressant que cela au premier coup d'oeil, seulement ce style désuet qu'il n'hésitait pas à porter sans honte. Mais après cette entrevue, il avait gravé dans mon esprit l'image d'un homme intelligent. Un homme peut-être un peu désabusé, un peu déçu par la vie, qui n'avait rien fait de mieux jusqu'à aujourd'hui que de décrocher sa place au sein d'une pharmacie. Mais au delà de ça, un homme aux capacités d'observation et de déductions effrayantes, capable de capter, de détailler et d'analyser le moindre détail avant quiconque. Un type capable de vous passer au microscope dès la première rencontre, d'en savoir plus sur vous que vos proches n'en sauront jamais. Une sorte de chirurgien fou, qui saurait prendre les moindres traces de détails pour les passer sur le billard et les décortiquer, les disséquer, les déchiqueter jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Et c'était effrayant. De penser qu'un gusse avec de telles capacités mentales se trouvait si près de nous. De me dire que je comprenais sa fatigue. Qu'avec de telles possibilités entre mes mains, je mourrai probablement moi aussi d'ennui si j'étais enfermé dans un vulgaire quotidien de pharmacien. "
Lors de notre arrivée, je n'avais pu que remarquer son teint relativement pâle, la fatigue peinte sur son visage, ainsi que son timbre rocailleux, comme ci celui-ci avait passé plusieurs heures à hurler jusqu'à s'en arracher les cordes vocales. Lorsque nous lui avions expliqué que nous avions à lui parler, quelques secondes auparavant, il n'avait pas cillé, se contentant d'un air légèrement surpris, avant de poliment nous inviter à entrer. Il nous avait introduit dans cette pièce à la décoration chargée, où régnait un fourbi sans nom. Il semblait que l'endroit faisait office de bureau, de pièce de vie ainsi que de chambre, à en juger par les chemises et les feuillets qui trainaient sans distinction sur le sol, la table haute et les fauteuils. Il est vrai qu'il ne semblait pas des plus soignés. Ses cheveux tombaient sur sa nuque ainsi que le côté de son visage, et bien que relativement longs, il formaient malgré tout quelques épis rebelles qui cachaient partiellement le contour de son visage. Visage dont ou pouvait facilement deviner le contour : la mâchoire légèrement prononcée, sans toutefois devenir vulgairement prognathe, venait souligner un menton fin. La courbure de son nez et des lèvres au contour discret venaient ajouter à l'ensemble qui, il fallait le reconnaître, s'harmonisait plutôt bien. Toutefois, sa pilosité négligée venait apporter une touche de négligence, voire de laxisme, au visage du personnage. Impression qui n'était que renforcée par sa façon de se vêtir. La chemise partiellement déboutonnée, la blouse de pharmacien encore sur lui, c'était une chose. Le pantalon troué aurait presque pu lui donner un style grunge, voire le rajeunir, s'il n'avait pas été rapiécé avec des morceaux de tissus des mauvaises couleurs. Car oui, sa bonne trentaine, il la portait sur son visage. L'âge semblait ne pas se faire prier pour lui signaler qu'il arrivait doucement, mais sûrement.
Ce fut sa voix rauque qui vint me tirer de mes observations, alors qu'il nous proposait à boire.
Messieurs... Donan Coyle et... Luftcravt ? Vous voulez peut-être quelque chose à boire ?
Non. Non merci. Me corrigeai-je, conscient du ton sec sur lequel venait de fuser ma réponse.
Dans ce cas, je peux peut-être vous offrir de quoi fumer ?
Sur ces mots, il avait posé sa tasser et sorti une pipe de facture médiocre, ainsi qu'une boîte de tabac aux arômes envolés depuis bien longtemps. Il fallait dire que l'odeur insistante de fumée âcre et d'alcools régnant dans la pièce avaient, depuis notre entrée, endigué toute autre parfum susceptible d'attirer l'attention. Et je pris la pipe, remerciant notre hôte. Une pipe. C'était tout de même assez disparate de voire quelqu'un encore utiliser ce genre d'instruments. Mais cela ne faisait que renforcer cet air old school qu'il trainait avec lui. Il fallait croire que cela faisait partie du personnage. Que cet air de vieux baroudeur aux allures et aux manières désuètes n'était pas qu'un style qu'il se donnait. Il avait l'air de quelqu'un d'extrêmement calme, mais dégageait une aura sulfureuse, comme un rocker à la retraite.
Monsieur Juvenillia, nous sommes ici pour...
Le cambriolage de la pharmacie d'hier soir ?
JE LE SAVAIS ! Vous êtes coupable !
Mon collègue venait de bondir de son fauteuil, envoyant quelques cendres de sa cigarette sur le tapis, un index accusateur pointé vers le torse de notre hôte et, il fallait le rappeler, suspect. Ce dernier avait eu un léger sursaut, levant les mains de chaque côté de son torse, comme si l'on venait de braquer une arme sur lui. Je le dévisageais d'un oeil attentif, ne voyant qu'une gêne non dissimulée sur son faciès.
Euh. Je. Non... avait-il commencé à bafouiller. C'est juste que. On a brisé la vitre dans la nuit pour entrer, et j'y suis passé ce matin. On nous a demandé de ne toucher à rien, et. Et bien, les autorités ont du envoyer des gens sur place dans la journée. D'ailleurs vous étiez là-bas il y a peu, je me trompe ? Vous avez laissé quelques morceaux de verre brisé sur le paillasson en entrant. Son ton, qui s'était modulé alors qu'il parlait, chassant la surprise et la gêne pour revenir à sa voix normale, et venait de se faire plus profond. Plus direct et plus catégorique. Je devine aussi à vos mines et à votre manie que vous avez de regarder furtivement la pendule, que vous avez passé toute la journée à travailler sur d'autres affaires plus ou moins stressantes avant de vous pencher sur le cas de notre petite pharmacie; et que vous désirez rentrer chez vous. Ah, monsieur Luftcravt ! Vous voudriez être en train de pourchasser un fuyard plutôt qu'ici en train d'interroger un suspect, n'ai-je pas raison ? Ne niez pas. Votre tic nerveux à la jambe vous trahi, vous êtes un de ces hommes d'action, qui passe son temps sur le terrain. Mais votre impulsivité est compensée par la présence de monsieur Donan Coyle ici présent. Un homme bien plus posé que vous, avec des capacités d'observations et de déduction supérieures aux vôtres. Sinon il n'aurait pas passé tout ce temps à m'observer depuis que vous êtes arrivés ici. Navré monsieur Coyle, mais sentir le regard d'un inspecteur sur soi n'est pas forcément des plus rassurants, vous en conviendrez. Son débit de parole augmentait à chaque seconde de son monologue, qui semblait se changer en monologue. Monologue auquel je mis fin alors qu'il ouvrait la bouche pour continuer.
Monsieur Juvenillia. Nous sommes simplement ici pour vous demander si vous avez été témoin de quoi que ce soit, ou si vous auriez une quelconque information concernant le cambriolage d'hier soir.
Malheureusement pas.
Il semblait s'être détendu. J'avais remarqué sa façon de plonger ses mains dans ses poches pendant qu'il parlait, alors qu'il serrait les poings, zébrant ses avant bras de veines fines. A cela s'étaient ajouté ses yeux, qui s'étaient mis à briller d'intérêt alors qu'il nous avait passé au laser. Comme s'il nous avait instantanément dénudés, dévoilant tous nos secrets et toutes nos lubies. C'était effrayant. Nous étions sorti, mon camarade et moi, alors que je réfléchissais. Il avait ces airs d'homme calme, à la voix gutturale et aux manières originales. Il ressemblait à un de ces vieux de la vieille, bon vivant, profitant de sa vie bien qu'un peu fatigué par la vie et la routine. Un de ces trentenaires laxiste dans l'âme et un brin paresseux. Mais au fond, sous cette façade somme toute sympathique se cachait un esprit retors, car bien trop vif et bien trop affuté. Un esprit tranchant comme une lame de rasoir, prêt à jaillir à tout instant, dès que l'on venait le titiller, dès la seconde où quelque chose venait attiser son intérêt. Il n'avait rien d'intimidant, rien de frappant, rien de plus intéressant que cela au premier coup d'oeil, seulement ce style désuet qu'il n'hésitait pas à porter sans honte. Mais après cette entrevue, il avait gravé dans mon esprit l'image d'un homme intelligent. Un homme peut-être un peu désabusé, un peu déçu par la vie, qui n'avait rien fait de mieux jusqu'à aujourd'hui que de décrocher sa place au sein d'une pharmacie. Mais au delà de ça, un homme aux capacités d'observation et de déductions effrayantes, capable de capter, de détailler et d'analyser le moindre détail avant quiconque. Un type capable de vous passer au microscope dès la première rencontre, d'en savoir plus sur vous que vos proches n'en sauront jamais. Une sorte de chirurgien fou, qui saurait prendre les moindres traces de détails pour les passer sur le billard et les décortiquer, les disséquer, les déchiqueter jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Et c'était effrayant. De penser qu'un gusse avec de telles capacités mentales se trouvait si près de nous. De me dire que je comprenais sa fatigue. Qu'avec de telles possibilités entre mes mains, je mourrai probablement moi aussi d'ennui si j'étais enfermé dans un vulgaire quotidien de pharmacien. "
Biographie
"Moi ? Et bien... Je suis né ici même, à Logue Town. Trente quatre années et quelques mois que je roule ma bosse dans les faubourgs de la ville. Rien de bien folichon dans ma vie. Mes parents ont eu leur premier enfant assez tard, à presque la cinquantaine. C'est d'ailleurs assez surprenant de se dire qu'ils sont arrivés à avoir deux fils à un tel âge. Mon frère, Hershel, et moi, n'avons qu'un an d'écart. Nous avons eu une vie assez calme à vrai dire. Nous n'étions guère de ces enfants terribles et turbulents, nous étions d'avantage de ces gamins studieux et appliqués. Nous étions relativement doués en tout, pas bon en quoi que ce soit à proprement parler, mais intelligents, et, sans me vanter, vifs d'esprit. Je dirai que notre seule tare était de toujours être en compétition l'un avec l'autre. Mais ce n'était au final rien d'autre qu'une saine émulsion, qui nous tirait encore et toujours vers le haut. Non, vraiment, nous avions cette relation privilégiée qu'ont les frères, nos chamailleries et autres disputes mineures n'ont jamais vraiment affecté notre lien. C'est lorsque nous avons commencé nos études supérieures que nous nous sommes perdus de vue.
J'ai étudié la médecine en ville, tandis que mon frère a entamé une formation de charpenterie sur les docks, avant de finalement s'engager dans la Marine. Il est parti il y a presque une quinzaine d'années de cela, et je n'ai plus guère de nouvelles, sinon quelques lettres de temps à autre. Nous continuons à correspondre, mais ce n'est plus vraiment comme avant. Il faut croire que le temps fait toujours son oeuvre. J'ai fini mes études un peu en avance, laissant l'idée de devenir médecin pour devenir préparateur en pharmacie. Je pourrai reprendre mes livres et repartir sur les bancs de l'école, finalement décrocher mon diplôme et ainsi devenir médecin. Oui, je pourrai ouvrir un petit cabinet et me trouver une situation stable, mais cela ne m'intéresse guère. A vrai dire, je travaille dans cette pharmacie depuis une bonne dizaine d'années, et la routine commence à devenir lassante. C'est bien pour cela que je suis venu vous voir.
J'ai toujours beaucoup aimé les récits de vos aventures, même si vous n'êtes installés ici que depuis peu. Je prenais plaisir à les lire, le soir, en m'installant auprès de ma fiancée. Car oui, j'ai failli être marié. Une... Erreur de "jeunesse" si je puis dire ? En vérité, elle m'a quitté il y a quelques mois de cela, parce que je n'étais pas assez présent. Les femmes, que voulez-vous. Pour être très franc avec vous, il n'y a jamais eu quoi que ce soit de vraiment marquant dans ma vie. Pas d'évènement majeur, pas de drame, ni quoi que ce soit d'autre. Vous avez sûrement du étudier mon dossier, décortiquer mon casier judiciaire, essayé de fouiller mon passé, mais comme je vous l'ai dit, il n'y a rien de si formidable à ma vie. Je dois vous avouer qu'après votre passage chez moi, j'ai fait quelques recherches. Et quand j'ai vu votre annonce en tant qu'agence de détectives privés dans les journaux locaux, je me suis dit que vous pourriez peut-être changer mon quotidien, que vous pourriez mettre fin à ma routine. Sur ce, Mister Donan Coyle, j'espère que mon C.V sera satisfaisant, et que vous accepterez que je travaille avec vous et Mister Luftcravt. "
J'ai étudié la médecine en ville, tandis que mon frère a entamé une formation de charpenterie sur les docks, avant de finalement s'engager dans la Marine. Il est parti il y a presque une quinzaine d'années de cela, et je n'ai plus guère de nouvelles, sinon quelques lettres de temps à autre. Nous continuons à correspondre, mais ce n'est plus vraiment comme avant. Il faut croire que le temps fait toujours son oeuvre. J'ai fini mes études un peu en avance, laissant l'idée de devenir médecin pour devenir préparateur en pharmacie. Je pourrai reprendre mes livres et repartir sur les bancs de l'école, finalement décrocher mon diplôme et ainsi devenir médecin. Oui, je pourrai ouvrir un petit cabinet et me trouver une situation stable, mais cela ne m'intéresse guère. A vrai dire, je travaille dans cette pharmacie depuis une bonne dizaine d'années, et la routine commence à devenir lassante. C'est bien pour cela que je suis venu vous voir.
J'ai toujours beaucoup aimé les récits de vos aventures, même si vous n'êtes installés ici que depuis peu. Je prenais plaisir à les lire, le soir, en m'installant auprès de ma fiancée. Car oui, j'ai failli être marié. Une... Erreur de "jeunesse" si je puis dire ? En vérité, elle m'a quitté il y a quelques mois de cela, parce que je n'étais pas assez présent. Les femmes, que voulez-vous. Pour être très franc avec vous, il n'y a jamais eu quoi que ce soit de vraiment marquant dans ma vie. Pas d'évènement majeur, pas de drame, ni quoi que ce soit d'autre. Vous avez sûrement du étudier mon dossier, décortiquer mon casier judiciaire, essayé de fouiller mon passé, mais comme je vous l'ai dit, il n'y a rien de si formidable à ma vie. Je dois vous avouer qu'après votre passage chez moi, j'ai fait quelques recherches. Et quand j'ai vu votre annonce en tant qu'agence de détectives privés dans les journaux locaux, je me suis dit que vous pourriez peut-être changer mon quotidien, que vous pourriez mettre fin à ma routine. Sur ce, Mister Donan Coyle, j'espère que mon C.V sera satisfaisant, et que vous accepterez que je travaille avec vous et Mister Luftcravt. "
Test RP
"Etrange énergumène. Il se présentait à nous comme une fleur, espérant que nous allions accepter de le laisser travailler avec nous, quelques jours à peine après notre visite à son domicile. Les soupçons à son égard n'étaient toujours pas levé, et pourtant il se tenait là. Je ne saurais dire si j'admirai son culot. Cela aurait pu être du bluff, un simple coup de poker pour tenter de se disculper d'un vol mineur, tout comme cela aurait pu être une demande tout à fait sérieuse. Etrange énergumène donc, mais également très curieux. Et dieu sait que j'appréciais ce genre d'esprits un peu tordus. Il n'avait pas l'air d'un détraqué, et je pouvais lire l'intérêt dans ses yeux. Mais en tant que professionnel, je ne pouvais pas lui donner mon accord et le laisser nous rejoindre, sans autre forme de procès. Toutefois, j'avais face à moi une individualité troublante, intrigante, et quelque chose au fond de moi me murmurait de ne pas refuser. Du moins de ne pas refuser si simplement. Si accepter sans se poser de questions aurait été une grossière erreur, une part de moi me murmurait que refuser aurait été une erreur bien pire encore. Jusqu'à maintenant, mon instinct ne m'avait que rarement trompé, aussi décidais-je de lui accorder une chance de faire ses preuves.
Je me levais, attrapant le dossier qui trônait sur l'une des piles entassées sur mon bureau. Nous l'avions reçu durant la nuit : une affaire de meurtre avec laquelle la Marine se débattait depuis la découverte du corps, la veille en début de soirée. J'avais survolé le dossier dès sa réception : une femme, retrouvée étranglée dans une chambre d'hôtel. Le corps avait été découvert par une femme de ménage, quelques heures après le décès si l'on en croyait les analyses des médecins légistes. Les raisons de cet acte restaient inconnues, et trois suspects avaient été interpellés : le prétendu amant de la victime qui avait été vu sortant de la chambre, le garçon de chambre qui était passé déposer une commande à la victime, et la femme de ménage qui avait découvert le corps. Certains points restaient à éclaircir, et un interrogatoire s'imposait pour résoudre cette affaire. Toutefois, mon collègue et moi avions encore quelques affaires à classer, et parmi elles, le fameux vol de la pharmacie pour lequel notre enquêteur débutant était suspecté. Je m'installais à mon bureau, rédigeant un court mot destiné à la Marine. Une formalité pour certifier notre « confiance » en lui, afin qu'il puisse entamer les investigations sans nous. Je lui tendis ensuite l'ensemble, sous le regard plus ou moins contrarié de mon associé.
Voici. Considérez cette affaire comme un test pour faire vos preuves. Mon collègue et moi-même devons mettre au clair un ou deux cas avant de nous pencher véritablement sur l'affaire, alors allez-y et voyez si vous pouvez faire avancer l'enquête. Nous étudierons votre demande une fois l'affaire classée.
Je doutais fort qu'il puisse résoudre une telle affaire seul. D'autant que nous lui laissions à peine quelques jours d'avance, une paire tout au plus. Ce n'était que le temps qu'il nous faudrait pour classer nos quelques dossiers en suspens. J'étais curieux de voir de quoi il serait capable en un laps de temps si court, pendant que nous serions en train d'enquêter pour découvrir s'il était ou non coupable d'un cambriolage. J'attendis qu'il ait quitté les lieux pour finalement me tourner vers mon associé, dont le regard accusateur en disait suffisamment long.
Explique moi simplement pourquoi. Le ton était froid. Tranchant. Je le connaissais suffisamment pour savoir ce que cela signifiait. Mon camarade était dans un état d'énervement assez avancé, et actuellement plus proche du volcan à la limite d'exploser que de toute autre chose.
Par curiosité. J'ai envie de voir de quoi il est capable.
Tu sais comme moi qu'il tente d'écarter les soupçons. Il n'a aucun autre intérêt à agir ainsi. Le ton ne montait pas, et la discussion aurait pu paraitre tout à fait normale pour une tierce personne. Mais je sentais la tension monter dans l'air. Ce n'était pas la première fois que nous avions quelques différents, mais cela n'avait jamais porté préjudice à nos enquêtes. Néanmoins, je savais bien qu'une certaine attention aux choix de mes mots était de rigueur.
C'est le plus probable oui, je sais bien... Mais tu l'as bien vu l'autre jour, non ? Même s'il était coupable, il a du potentiel, tu ne crois pas ?
Je n’eus droit qu'à un grognement mécontent. Mais je savais qu'il partageait mon avis, au plus profond de lui. Nous n'avions plus qu'à nous concentrer sur cette affaire de vol, et à attendre de voir si ce cher monsieur Juvenillia était capable d'apporter ou non des résultats.
[...]
Il nous avait appelé quelques jours plus tard, alors que nous venions de clore cette affaire de vol. Affaire finalement bien plus morne que nous aurions pu le penser. Une simple histoire d'assurances, un petit complot mis en place par un propriétaire véreux, qui avait tenté de faire accuser une de ses employées pour toucher des indemnités, tout en réalisant quelques coupes budgétaires. Si sa petite mise en scène avait fonctionné, son employée aurait été arrêtée, aurait du payer une certaine somme en dédommagement, et aurait été condamnée à quelques mois de détention avec sursis. Il aurait ainsi pu en profiter pour la renvoyer et ainsi n'avoir plus qu'un employé, se délestant par là d'un salaire à verser. Le seul bémol dans toute sa mise en scène n'avait tenu qu'à son manque d'aplomb face à mon camarade lors de l'interrogatoire. Oublier de se forger des alibis valables, c'était une erreur de débutant. Erreur qu'il avait commise, perdant ses moyens face à un Luftcravt à la verve percutante et assassine. Il avait rapidement avoué, visiblement trop fragile mentalement pour résister à la charge verbale de mon camarade. Ainsi notre cher monsieur Juvenillia était débarrassé des soupçons qui pesaient sur lui... Dommage. Je l'aurais bien imaginé avec une facette un peu menteuse et manipulatrice. Cela lui aurait ajouté un peu de relief, un peu de piquant. Il aurait pu corser cette affaire, nous amener bien plus loin dans les méandres du mystère et de l'incompréhension. Mais non, ce que nous avions résolu n'était qu'une affaire banale, comme beaucoup d'autres.
Nous l'avions alors rejoint dans les quartiers de la Marine, entrant dans une des salles d'interrogatoire où il se trouvait, en compagnie des trois suspects. Je les jaugeais du regard, les identifiant rapidement. Pour avoir ouvert le dossier et jeté un oeil aux photos, je reconnu le premier homme comme étant l'amant. Un homme charismatique, blond, au bouc parfaitement soigné et aux épaules larges, tiré à quatre épingles. Puis venait le garçon de chambre, un jouvenceau brun à la coiffure soignée, portant son uniforme de service, avec pour seule fantaisie un foulard bordeaux autour du cou. Et enfin, la femme de ménage, elle aussi dans sa tenue de travail, un peu forte, les cheveux roux et bouclés coiffés en un chignon lâche. Je jetais un coup d'oeil interrogateur à notre cher ami Alfendi, m'installant en face des trois suspect, suivi de mon associé. Notre petit pharmacien semblait assez satisfait, attendant que la porte se soit refermée pour prendre la parole.
Bien. Madame, messieurs, voici les inspecteurs Coyle et Luvftcravt. Si je vous ai demandé de revenir aujourd'hui, c'est parce que nous avons découvert le coupable concernant le meurtre de madame Milenna. Il marqua une courte pause, avant de reprendre. Permettez moi de rappeler les faits. Madame Milenna a été retrouvée morte par madame Raspberry ici présente, alors qu'elle passait nettoyer la chambre. Elle a été étranglée et laissée morte sur le balcon de la chambre, cachée à la vue d'éventuels visiteurs. En effet, les rideaux avaient été tirés et la porte vitrée refermée. Peu de temps avant, monsieur Felp passait voir sa chère amie. Il s'était tourné vers l'homme blond. Toutefois, il ne l'a pas trouvée dans la chambre. En effet, selon lui, les rideaux étaient tirés et il ne l'a pas trouvée là. Il a alors quitté les lieux sans chercher à fouiller la chambre, pressé par un rendez-vous professionnel. Toutefois, l'arme du crime a été oubliée sur les lieux. Il s'agissait d'une cravate, du même modèle que celle que porte monsieur Felp en ce moment même.
J'observai les réactions des suspects. Si le dénommé Felp semblait avoir légèrement pâli, je laissais notre ex-suspect continuer son exposé.
Nous avons aussi pu remarquer un détail étrange sur les photos du crime : la victime avait sa main disposée dans le sandwich que monsieur Jung lui avait apporté un peu plus tôt. Il s'était tourné vers le troisième et dernier suspect. Monsieur Jung que je remercie pour sa remarque pertinente : Cet étrange sandwich était peut-être un message laissé par la victime pour désigner le coupable. Je vis un sourire satisfait fleurir sur le visage du jeune homme en question. Mais il n'était pas le seul à sourire. Notre cher Alfendi semblait pour sa part jubiler. Ce qui nous amène donc au coupable ! Vous, monsieur Gerald Jung !
C'était théâtral. Eclatant. Son index s'était pointé sur le jeune homme qui avait brusquement pâli, visiblement sous le choc.
Quoi ? Mais. Je. Non ! C'est impossible ! Tout incrimine cet homme !
Silence ! Le timbre avait changé. Les yeux de notre apprenti limier brillaient alors qu'il venait d'aboyer sur le coupable. En effet, il était très probable que celui-ci soit en effet le tueur. Mais je laissais notre détective stagiaire exposer les preuves. Votre mise en scène était peut-être travaillée, peut-être a-t-elle été longuement murie, mais c'était bien trop grossier ! Comment une femme, en train de se faire étrangler aurait-elle pu prendre le temps de laisser un message aussi subtil ? Un message d'ailleurs bien trop bancal ! Pickles, Hand, Eggs, Lettuce, Pickes ! P.H.E.L.P ? MAIS PAUVRE AHURI, FELP S'ECRIT AVEC UN F ! Les preuves incriminant monsieur Felp étaient bien trop évidentes, bien trop voyantes pour que nous passions à côté ! Vous pensiez vraiment que vos airs de justicier épris de justice suffiraient lors de votre interrogatoire ? Vous pensiez vraiment tromper qui que ce soit avec des preuves si grossières ? Vous êtes le coupable monsieur Jung, il n'y a pas à chercher plus loin !
Je. Vous n'avez aucune preuve !
Vous divaguez ! Je viens de vous les exposer ! Mais puisque vous insistez... Il s'était approché du coupable. Je fus assez impressionné par l'aura imposante et intimidante qui émanait alors de lui. Il n'avait plus rien du trentenaire blasé et fatigué que nous avions rencontré. Il arracha alors le foulard du jeune homme dans un geste théâtral, dévoilant des traces de griffures sur son cou. Voici ! Madame Milenna n'a pas manqué de se défendre lorsqu'elle fut agressée. Et ces marques sur votre cou sont l'ultime preuve que vous êtes coupable ! L'odeur de votre après-rasage flottait dans la chambre aux passage de monsieur Felp et de madame Raspberry. Ne niez plus !
Je. Vous ne m'aurez jamais vivant !
Je le vis sortir, à ma grande surprise, un revolver d'une poche intérieure de son gilet. Mais que faisait la Marine ? Comment avait-il pu entrer avec une arme sur lui ? On ne l'avait pas fouillé ? Quelle honte pour les forces de l'ordre. Mais alors que je m'offusquais de cette négligence manifeste, mon camarade avait dégainé son arme lui aussi, tirant dans l'épaule du coupable avant qu'il n'ait eu le temps d'armer son tir. L'arme chut lentement au sol, alors que mon collègue au sang chaud se jetait sur le criminel, le maitrisant d'une clé de bras dont il avait le secret. Des soldats surgirent dans la pièce quelques minutes plus tard, alertés par le coup de feu. Ils embarquèrent alors le jeune Jung, congédiant par la même occasion les deux autres civils. En peu de temps, il ne restait plus que nous trois dans la pièce. J'attendis quelques secondes que le calme retombe avant de prendre la parole.
Bien, monsieur Juvenillia... Que dire ? Que dire sinon félicitations ? Bien entendu nous allons mettre monsieur Jung sous garde provisoire le temps de vérifier votre démonstration, même si elle semble tout à fait cohérente. Quant à l'affaire de la pharmacie, vous avez été débarrassé de toutes suspicions.
Oh ? Et bien... Merci je suppose. Le trentenaire timoré était visiblement de retour, chassant l'enquêteur incisif d'un revers de la main.
Comme vous pouvez le deviner, l'établissement dans lequel vous travailliez jusqu'à maintenant a été fermé... Donc, si vous cherchez un nouvel emploi, je serai fier de pouvoir travailler avec vous sur de futures enquêtes ?
Un borborygme sourd de la part de mon associé vint appuyer mes dires. Je savais bien que malgré ses réticences, il était, tout comme moi, impressionné par la performance de cet homme intriguant. Il était vraiment de ces diamants bruts, avec un talent inné, qui ne tarderait pas à s'affiner, à se dégrossir au fur et à mesure des enquêtes. Pour l'instant, il aurait surement beaucoup à apprendre. Mais combien de temps nous restait-il avant d'avoir à apprendre de lui ?
Je me levais, attrapant le dossier qui trônait sur l'une des piles entassées sur mon bureau. Nous l'avions reçu durant la nuit : une affaire de meurtre avec laquelle la Marine se débattait depuis la découverte du corps, la veille en début de soirée. J'avais survolé le dossier dès sa réception : une femme, retrouvée étranglée dans une chambre d'hôtel. Le corps avait été découvert par une femme de ménage, quelques heures après le décès si l'on en croyait les analyses des médecins légistes. Les raisons de cet acte restaient inconnues, et trois suspects avaient été interpellés : le prétendu amant de la victime qui avait été vu sortant de la chambre, le garçon de chambre qui était passé déposer une commande à la victime, et la femme de ménage qui avait découvert le corps. Certains points restaient à éclaircir, et un interrogatoire s'imposait pour résoudre cette affaire. Toutefois, mon collègue et moi avions encore quelques affaires à classer, et parmi elles, le fameux vol de la pharmacie pour lequel notre enquêteur débutant était suspecté. Je m'installais à mon bureau, rédigeant un court mot destiné à la Marine. Une formalité pour certifier notre « confiance » en lui, afin qu'il puisse entamer les investigations sans nous. Je lui tendis ensuite l'ensemble, sous le regard plus ou moins contrarié de mon associé.
Voici. Considérez cette affaire comme un test pour faire vos preuves. Mon collègue et moi-même devons mettre au clair un ou deux cas avant de nous pencher véritablement sur l'affaire, alors allez-y et voyez si vous pouvez faire avancer l'enquête. Nous étudierons votre demande une fois l'affaire classée.
Je doutais fort qu'il puisse résoudre une telle affaire seul. D'autant que nous lui laissions à peine quelques jours d'avance, une paire tout au plus. Ce n'était que le temps qu'il nous faudrait pour classer nos quelques dossiers en suspens. J'étais curieux de voir de quoi il serait capable en un laps de temps si court, pendant que nous serions en train d'enquêter pour découvrir s'il était ou non coupable d'un cambriolage. J'attendis qu'il ait quitté les lieux pour finalement me tourner vers mon associé, dont le regard accusateur en disait suffisamment long.
Explique moi simplement pourquoi. Le ton était froid. Tranchant. Je le connaissais suffisamment pour savoir ce que cela signifiait. Mon camarade était dans un état d'énervement assez avancé, et actuellement plus proche du volcan à la limite d'exploser que de toute autre chose.
Par curiosité. J'ai envie de voir de quoi il est capable.
Tu sais comme moi qu'il tente d'écarter les soupçons. Il n'a aucun autre intérêt à agir ainsi. Le ton ne montait pas, et la discussion aurait pu paraitre tout à fait normale pour une tierce personne. Mais je sentais la tension monter dans l'air. Ce n'était pas la première fois que nous avions quelques différents, mais cela n'avait jamais porté préjudice à nos enquêtes. Néanmoins, je savais bien qu'une certaine attention aux choix de mes mots était de rigueur.
C'est le plus probable oui, je sais bien... Mais tu l'as bien vu l'autre jour, non ? Même s'il était coupable, il a du potentiel, tu ne crois pas ?
Je n’eus droit qu'à un grognement mécontent. Mais je savais qu'il partageait mon avis, au plus profond de lui. Nous n'avions plus qu'à nous concentrer sur cette affaire de vol, et à attendre de voir si ce cher monsieur Juvenillia était capable d'apporter ou non des résultats.
[...]
Il nous avait appelé quelques jours plus tard, alors que nous venions de clore cette affaire de vol. Affaire finalement bien plus morne que nous aurions pu le penser. Une simple histoire d'assurances, un petit complot mis en place par un propriétaire véreux, qui avait tenté de faire accuser une de ses employées pour toucher des indemnités, tout en réalisant quelques coupes budgétaires. Si sa petite mise en scène avait fonctionné, son employée aurait été arrêtée, aurait du payer une certaine somme en dédommagement, et aurait été condamnée à quelques mois de détention avec sursis. Il aurait ainsi pu en profiter pour la renvoyer et ainsi n'avoir plus qu'un employé, se délestant par là d'un salaire à verser. Le seul bémol dans toute sa mise en scène n'avait tenu qu'à son manque d'aplomb face à mon camarade lors de l'interrogatoire. Oublier de se forger des alibis valables, c'était une erreur de débutant. Erreur qu'il avait commise, perdant ses moyens face à un Luftcravt à la verve percutante et assassine. Il avait rapidement avoué, visiblement trop fragile mentalement pour résister à la charge verbale de mon camarade. Ainsi notre cher monsieur Juvenillia était débarrassé des soupçons qui pesaient sur lui... Dommage. Je l'aurais bien imaginé avec une facette un peu menteuse et manipulatrice. Cela lui aurait ajouté un peu de relief, un peu de piquant. Il aurait pu corser cette affaire, nous amener bien plus loin dans les méandres du mystère et de l'incompréhension. Mais non, ce que nous avions résolu n'était qu'une affaire banale, comme beaucoup d'autres.
Nous l'avions alors rejoint dans les quartiers de la Marine, entrant dans une des salles d'interrogatoire où il se trouvait, en compagnie des trois suspects. Je les jaugeais du regard, les identifiant rapidement. Pour avoir ouvert le dossier et jeté un oeil aux photos, je reconnu le premier homme comme étant l'amant. Un homme charismatique, blond, au bouc parfaitement soigné et aux épaules larges, tiré à quatre épingles. Puis venait le garçon de chambre, un jouvenceau brun à la coiffure soignée, portant son uniforme de service, avec pour seule fantaisie un foulard bordeaux autour du cou. Et enfin, la femme de ménage, elle aussi dans sa tenue de travail, un peu forte, les cheveux roux et bouclés coiffés en un chignon lâche. Je jetais un coup d'oeil interrogateur à notre cher ami Alfendi, m'installant en face des trois suspect, suivi de mon associé. Notre petit pharmacien semblait assez satisfait, attendant que la porte se soit refermée pour prendre la parole.
Bien. Madame, messieurs, voici les inspecteurs Coyle et Luvftcravt. Si je vous ai demandé de revenir aujourd'hui, c'est parce que nous avons découvert le coupable concernant le meurtre de madame Milenna. Il marqua une courte pause, avant de reprendre. Permettez moi de rappeler les faits. Madame Milenna a été retrouvée morte par madame Raspberry ici présente, alors qu'elle passait nettoyer la chambre. Elle a été étranglée et laissée morte sur le balcon de la chambre, cachée à la vue d'éventuels visiteurs. En effet, les rideaux avaient été tirés et la porte vitrée refermée. Peu de temps avant, monsieur Felp passait voir sa chère amie. Il s'était tourné vers l'homme blond. Toutefois, il ne l'a pas trouvée dans la chambre. En effet, selon lui, les rideaux étaient tirés et il ne l'a pas trouvée là. Il a alors quitté les lieux sans chercher à fouiller la chambre, pressé par un rendez-vous professionnel. Toutefois, l'arme du crime a été oubliée sur les lieux. Il s'agissait d'une cravate, du même modèle que celle que porte monsieur Felp en ce moment même.
J'observai les réactions des suspects. Si le dénommé Felp semblait avoir légèrement pâli, je laissais notre ex-suspect continuer son exposé.
Nous avons aussi pu remarquer un détail étrange sur les photos du crime : la victime avait sa main disposée dans le sandwich que monsieur Jung lui avait apporté un peu plus tôt. Il s'était tourné vers le troisième et dernier suspect. Monsieur Jung que je remercie pour sa remarque pertinente : Cet étrange sandwich était peut-être un message laissé par la victime pour désigner le coupable. Je vis un sourire satisfait fleurir sur le visage du jeune homme en question. Mais il n'était pas le seul à sourire. Notre cher Alfendi semblait pour sa part jubiler. Ce qui nous amène donc au coupable ! Vous, monsieur Gerald Jung !
C'était théâtral. Eclatant. Son index s'était pointé sur le jeune homme qui avait brusquement pâli, visiblement sous le choc.
Quoi ? Mais. Je. Non ! C'est impossible ! Tout incrimine cet homme !
Silence ! Le timbre avait changé. Les yeux de notre apprenti limier brillaient alors qu'il venait d'aboyer sur le coupable. En effet, il était très probable que celui-ci soit en effet le tueur. Mais je laissais notre détective stagiaire exposer les preuves. Votre mise en scène était peut-être travaillée, peut-être a-t-elle été longuement murie, mais c'était bien trop grossier ! Comment une femme, en train de se faire étrangler aurait-elle pu prendre le temps de laisser un message aussi subtil ? Un message d'ailleurs bien trop bancal ! Pickles, Hand, Eggs, Lettuce, Pickes ! P.H.E.L.P ? MAIS PAUVRE AHURI, FELP S'ECRIT AVEC UN F ! Les preuves incriminant monsieur Felp étaient bien trop évidentes, bien trop voyantes pour que nous passions à côté ! Vous pensiez vraiment que vos airs de justicier épris de justice suffiraient lors de votre interrogatoire ? Vous pensiez vraiment tromper qui que ce soit avec des preuves si grossières ? Vous êtes le coupable monsieur Jung, il n'y a pas à chercher plus loin !
Je. Vous n'avez aucune preuve !
Vous divaguez ! Je viens de vous les exposer ! Mais puisque vous insistez... Il s'était approché du coupable. Je fus assez impressionné par l'aura imposante et intimidante qui émanait alors de lui. Il n'avait plus rien du trentenaire blasé et fatigué que nous avions rencontré. Il arracha alors le foulard du jeune homme dans un geste théâtral, dévoilant des traces de griffures sur son cou. Voici ! Madame Milenna n'a pas manqué de se défendre lorsqu'elle fut agressée. Et ces marques sur votre cou sont l'ultime preuve que vous êtes coupable ! L'odeur de votre après-rasage flottait dans la chambre aux passage de monsieur Felp et de madame Raspberry. Ne niez plus !
Je. Vous ne m'aurez jamais vivant !
Je le vis sortir, à ma grande surprise, un revolver d'une poche intérieure de son gilet. Mais que faisait la Marine ? Comment avait-il pu entrer avec une arme sur lui ? On ne l'avait pas fouillé ? Quelle honte pour les forces de l'ordre. Mais alors que je m'offusquais de cette négligence manifeste, mon camarade avait dégainé son arme lui aussi, tirant dans l'épaule du coupable avant qu'il n'ait eu le temps d'armer son tir. L'arme chut lentement au sol, alors que mon collègue au sang chaud se jetait sur le criminel, le maitrisant d'une clé de bras dont il avait le secret. Des soldats surgirent dans la pièce quelques minutes plus tard, alertés par le coup de feu. Ils embarquèrent alors le jeune Jung, congédiant par la même occasion les deux autres civils. En peu de temps, il ne restait plus que nous trois dans la pièce. J'attendis quelques secondes que le calme retombe avant de prendre la parole.
Bien, monsieur Juvenillia... Que dire ? Que dire sinon félicitations ? Bien entendu nous allons mettre monsieur Jung sous garde provisoire le temps de vérifier votre démonstration, même si elle semble tout à fait cohérente. Quant à l'affaire de la pharmacie, vous avez été débarrassé de toutes suspicions.
Oh ? Et bien... Merci je suppose. Le trentenaire timoré était visiblement de retour, chassant l'enquêteur incisif d'un revers de la main.
Comme vous pouvez le deviner, l'établissement dans lequel vous travailliez jusqu'à maintenant a été fermé... Donc, si vous cherchez un nouvel emploi, je serai fier de pouvoir travailler avec vous sur de futures enquêtes ?
Un borborygme sourd de la part de mon associé vint appuyer mes dires. Je savais bien que malgré ses réticences, il était, tout comme moi, impressionné par la performance de cet homme intriguant. Il était vraiment de ces diamants bruts, avec un talent inné, qui ne tarderait pas à s'affiner, à se dégrossir au fur et à mesure des enquêtes. Pour l'instant, il aurait surement beaucoup à apprendre. Mais combien de temps nous restait-il avant d'avoir à apprendre de lui ?
Extrait de Chamber of Secrets : Enquêtes extraordinaires d'hommes ordinaires. Tome 1 : Notre ami Alfendi
"Informations IRL
• Prénom : Bleurg.
• Age : 19 bleurgs
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• N'aime pas : aimer
• Personnage préféré de One Piece : Rosinante
• Caractère : Absent, évasif, lent
• Fait du RP depuis : longtemps
• Disponibilité approximative : J'sais pas
• Comment avez-vous connu le forum ? La lumière, l'entrée sans frapper, tout ça tout ça, tout le monde connait.
ONE PIECE REQUIEM ©
Dernière édition par Alfendi Juvenillia le Jeu 24 Mar 2016 - 20:22, édité 3 fois