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Monstre de fer.

Ici, c'est John Icoy, qui parle.  
Regardez comme il est beau.

Cette ville est un foutu labyrinthe. On s'y perd plus que l'on n'y marche.
Cela fait maintenant deux heures que l'on a déposé pied à terre. On a laissé notre bateau au port pour s'enfoncer dans la campagne à la recherche de la première ville de l'île. La gamine attrapée sur le Royaume de l'Absurde traîne la patte derrière nous, les poignets attachés comme il faut et trainée par une corde. Ma petite sœur quand à elle roule une cage à chat où le poulpe semble dormir paisiblement. A croire qu'il ne se rend pas compte que dans quelques heures, il sera livré à la marine. Son ami le gros Iwa est enfermé sur la coque. Trop gros et trop violent pour être transporté sans risque.

Oh la gamine aussi se cramponne, râle, tire parfois sur la corde. Mais les coups de crosse dans les côtes ont fini par faire effet et ce n'est maintenant que pour la forme qu'elle continue à gémir comme une enfant. Les premiers jours de mer ont été une horreur. Elle ne faisait que brailler comme un âne que son père la retrouverait, qu'il nous ferait la peau. Héhé, qu'est ce qu'un pauvre pirate à 10 millions peut contre moi ? J'ai bien mis à terre le Gentlefish, c'est pas ce vieux briscard des Blues qui me fera peur.

Alors on continue à marcher le long d'un chemin. C'est une drôle de route, entourée de haies si hautes et épaisses, si tordues et parsemée de virages, avec tant de carrefour indistinct et d'impasses que l'on a dû mal à savoir si durant ces deux heures de marches, on a avancé ou reculé. Malgré l'ombre haute des buissons et la fraîcheur des herbes, il commence à faire chaud. Le soleil est à son zénith et les rayons réussissent à percer la végétation pour venir me brûler le crâne. La petite sœur aussi peste. Des gouttes de sueur perlent sur sa jolie bouille et son dos humide tache son beau débardeur noir.

Au croisement d'une route, on croise une grand-mère. Elle a le dos voûté, la gueule endormie et ses bras squelettiques traînent un cabas où des courses se heurtent à chaque minuscule pierre cognée par les roues du chariot. Le chemin est étroit, c'est à peine si deux personnes peuvent se croiser, alors forcément, l'un de nous d'eux est obligé de se coller aux buissons pour laisser passer l'autre. Ce n'est pas moi. Ce n'est pas elle. Arrivée à quelques centimètres de moi, elle trouve enfin le courage de lever ses deux mirettes cernées vers ma gueule.


-Salut mamie.
-Kof kof. Bonjour...

La voix est enrouée, à peine audible, toute fine, comme si chaque mot qu'elle sortait n'était donné qu'à contre cœur.

-Tu nous dirais bien où se trouve la ville la plus proche.
-Par là.

Elle sort un doigt squelettique qu'elle pointe dans une direction inconnue. Elle a cette manière de faire qui donnerait presque l'impression qu'elle pointe une direction comme elle pourrait pointer l'autre avec la même nonchalance.

-C'est par là que tu es allé faire tes jolies courses, mamie ?
-Kof kof. Mes courses ?

Elle sort la phrase, sans comprendre. Me mire comme on mire une étrange bête et reprend sa marche, ne manquant pas de me bousculer au passage pour se faire une place sur l'étrange chemin. Même la Jule ne trouve pas le courage de gueuler au secours de l'étrange mamie. Je crois que je ne vais pas aimer cette foutue île.

Non, je ne vais pas l'aimer.

Il n'y pas bien que ma petite sœur pour trouver ça drôle et continuer à sourire malgré la chaleur, la perte de repère et l'envie d'une bonne bière fraîche qui commence à légèrement assécher mes babines.  Elle est comme ça, la petite sœur. C'est un rayon de soleil quand le ciel s'obscurcit. Je me retourne vers elle pour la trouver à gratter un bout de papier, la corde traînant la cage enroulée autour du bras. Je m'avance vers elle pour apercevoir un joli dessin.

Spoiler:

Elle est forte, ma petite sœur.


Dernière édition par Ishii Môsh le Dim 20 Mar 2016 - 18:40, édité 2 fois
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Johny Delablanche est un homme tranquille. Un marine bien sûr, mais un marine tranquille. Il a vu trop de sang couler et trop d'hommes mourir pour encore vouloir se battre. Alors quand ses amis vont s'enivrer dans les bars et casser la routine à coups de poings, lui préfère s'allonger sur le port, un livre dans les mains et une clope aux lèvres. Oh bien sûr sa lame sera toujours à sa ceinture et ses réflexes de soldats seront toujours aussi efficaces, mais à quoi bon ? S'il a choisi cette île c'est bien pour ne plus avoir à se battre. Ici, même les pirates n'osent s'aventurer de peur de mourir de faim dans l'épais labyrinthe de l'île.

Et de réflexe, il en a, le Johny. Ce sont des réflexes battis sur des combats qui en ont tués plus d'un. La guerre contre Mandrake, puis la poursuite du roi d'Ivoire, la capture de plusieurs dizaines de pirates renommés sont autant de souvenirs d'un passé pas si ancien que cela.

La journée est belle, aujourd'hui. Le ciel berce le port de ses rayons et la clapotis des vagues enivre les coques de son doux son. Cette jolie mélodie se fait soudain arrêter par un raclement de gorge. Le marine se retourne pour apercevoir une drôle de carrure.

La drôle de carrure:

Johny se lève, intrigué. L'instant d'après, il sent son menton se faire chatouiller par une lame. Le marine ne peut plus bouger sans se faire embrocher. Celle là, il ne l'avait pas vu venir, le pauvre Johny. L'attaque était de trop rapide. Et pourtant le marine ne croit pas avoir un seul instant cligné des yeux. C'est une erreur de débutant, ça, et le Johny n'est pas un débutant. Il prend son temps. Respire un peu pour reprendre ses esprits. Sa glotte se fait chatouiller par la lame à chaque avalement de salive. La lame est gigantesque, faisant plus de deux mètres. Elle doit plus que son propre poids et le pourtant l'inconnu la porte à l'aide d'une seule poigne.

-Que voulez vous ? Attaquer un marine ici, ce n'est peut être pas la bonne idée.
-Hmm. Où les chasseurs de primes vont déposer leurs captures, sur cette île ?

L’inconnu est vraiment étrange. Ses deux énormes yeux cachés derrière un masque de fer font froid dans le dos. Johny se demande quelle horreur cela peut cacher. La carrure du masqué est si imposante que le Johny, pas petit pour un sou est obligé de lever les yeux bien haut pour pouvoir regarder autre chose que le monstrueux poitrail de l'homme à la lame sortie. A côté, un homme habillé en marine écoute la conversation. Sa main ne peut s'empêcher de se perdre dans le peu de cheveux qu'il reste encore sur son crâne. Il doit avoir cinquante ans. Il a encore l'allure militaire, à sa manière de rester droit comme un I, les deux pieds joints. Johny reconnaît la position des marches Marines. Ce ne peut être qu'un homme des Blues pour avoir passé plus de temps à faire l'apparat qu'à combattre.

Le faux marine s'avance vers le vrai pour lui prendre les deux mains et enrouler une corde autour. Le salaud sert bien son nœud. Il n'y a vraiment aucun jeu et ses poignets souffrent déjà du serrer des lamelles de la corde de nylon. Le demi chauve aura au moins appris une bonne chose durant ces années sous le drapeau. A bien y réfléchir, marcher sous le drapeau et arrêter du petit truand sont bien les seules choses que l'on apprend à être soldat sur les Blues.

-Hmm. Je n'aime pas me répéter.

Le masqué avance sa gueule à quelques centimètres de celle de Johny. Des effluves de cigare froid s'échappent de la gueule enfermée pour imbiber celle du Marine. Les deux yeux cachés se bloquent sur ceux du prisonnier. La lame s'avance de quelques millimètres pour faire perler les premières gouttes de sang.

-Hmm. Dis moi, ou meurt.

Le Marine réfléchit, vite. Son esprit de soldat aguerrit imagine toutes les possibles échappatoires qui lui reste. Sa lame à la ceinture qu'il peut faire voler pour se libérer des cordes attachées à son poignet, le canif caché dans sa chaussette, le bout de bois qu'il s'amusait à tailler en flûte quelques minutes auparavant et dont le bec est déjà formé, le verre de ses lunettes de lecture, enfouies dans son veston...

-Hmm. N'y pense même pas.

Les énormes pattes du masqué fouillent les chaussette du soldat pour y sortir le canif avant d'attraper d'un geste ferme les lunettes et la flûte, manquant d'arracher le veston du pauvre Johny. Le fumeur de cigare prend alors le marine par le col pour l'amener à hauteur de ses propres yeux, faisant quitter de la terre ferme les pieds du soldat.

-Hmm. Maintenant plus de blague, plus de mauvaises idées. Juste des pas sans mots jusqu'à l'endroit que l'on vous a demandé.


Dernière édition par Ishii Môsh le Dim 20 Mar 2016 - 18:44, édité 1 fois
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-Oui, c'est pourquoi ?

Cheveux bien lissés, lunettes de secrétaires comme il faut, tailleur parfaitement repassé et surtout, oui, surtout, voix fluette insupportable comme toute bonne secrétaire. Mary est le stéréotype de son métier. Elle regarde un instant l’intrus avec un regard plein de gourmandise. Cet homme a tout ce qu'il faut pour lui plaire : Un corps parfaitement battis qui moule parfaitement son Marcel blanc, des yeux si bleus qu'elle aimerait si perdre plusieurs heures et la fougue de la jeunesse. Il pose tranquillement son bras sur le comptoir, tortillant de son autre main le cure dent bloqué entre ses lèvres.

-Je viens prendre 6 millions de berrys.
-C'est un cambriolage ?

Les yeux de Mary s'ouvrent en grand, comme lors d'un rêve de gamine qui se réalise.

-Euh, non, je viens déposer 2 primes.

Les yeux d'enfant s’éteignent pour laisser place aux mots routiniers d'une dame les sortant comme les mots d'un texte répété de trop nombreuses fois.

-Ah, bon, bien, remplissez le contrat 5 d’enregistrement, le paragraphe 6 de la page 7 de la charte de qualité du Chasseur de Prime, et chaque entête de chaque page devra être signée, datée. Et, euh...

Elle cherche un instant.

-Ah, oui. Il me faut aussi votre carte de chasseur de Prime, évidement.


Dernière édition par Ishii Môsh le Dim 20 Mar 2016 - 18:46, édité 1 fois
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La porte d'entrée claque. Deux hommes entrent. La petite secrétaire reconnaît aussitôt le beau Johny. Un peu vieux pour elle, oui c'est vrai, mais toujours craquant ! Oh ce qu'elle aimerait enfouir ses joues dans sa douce barbe de trois jours. Il a un charme le Johny, avec ses yeux toujours à moitié fermés et son allure de l'homme qui s'en fiche. Mais pas aujourd'hui, non. Aujourd'hui Johny n'est pas beau. Il ne sent pas bon, non plus. La douce effluve de bois et de citron habituelle est remplacée par celle de la transpiration. Il a le front qui suinte et le les lèvres grimaçante, le pas mal assuré et les auréoles qui mangent les aisselles. C'est étrange ça. Derrière lui, son collègue le pousserait presque à avancer plus vite, le poussant gentiment dans le dos. Il sourit d'un sourire triste à Marry. Marry n'aime pas ce sourire. C'est un sourire qui n'annonce pas souvent de jolies choses. C'est un sourire que l'on fait les jours de pleurs. C'est un sourire que l'on a pour que les larmes puissent couler par les lèvres.

Les deux hommes passent sans un mot. Ni de bonjour, ni d'au revoir. Pourtant Johny sait bien qu'il doit signer le registre avant d'entrer, Mary lui a tant de fois répété ! Elle veut lui courir après mais se rappelle de l'odeur. Ça attendra son retour.

Les deux hommes continuent leurs marches rapides. Un pétoire bloqué dans le dos, le pauvre Johny ne peut que tracer la route le long des couloirs de la base, remontant peu à peu les bureaux, passant devant de nombreux collègues le saluant d'un hochement de tête ou d'un geste de la main. Ils passent une salle de réunion avant de tourner dans un couloir de quelques mètres où une porte de sortie bloquée par un verrou de sécurité barre la route. Le faux marine sort son épée et casse la chaîne d'un coup rapide avant de ranger sa lame.

-Pousse la porte.

Johny s’exécute. L'espace donne sur une minuscule cour de quelques mètres carrés, protégée par un immense mur barbelé. Une énorme forme surgit des airs pour apparaître devant les deux hommes. Le Monstre ajuste son masque d'où sort une dernière voluptés de cigare.

-Hmm. Dépêchons nous.


Dernière édition par Ishii Môsh le Dim 20 Mar 2016 - 18:58, édité 1 fois
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A peine Johny a-t-il réalisé deux pas dans le couloir qu'il s’arrête. Quelques mètres plus loin, un jeune marine furibond surgit. Le gamin a les joues écarlates de colères, les deux bras posté sur ses côtés et la gueule qui grimace.

-Johny !

-Oui, Colonel Meristo?
-Tu as encore oublié de signer le registre !
-Ah, oui, mais... C'est qu'on est pressé.
-Et qui sont les deux énergumènes avec toi ?
-Crois moi, tu n'aimerais pas savoir.

Le gamin sursaute. Au ton de la voix du Johny, il y avait autant d’inquiétude que de tristesse. Il y avait une chose que le colonel n'a pas l'habitude d'entendre du Johny, lui qui est si sûr de lui d'habitude, si tranquille. Le gamin reste un moment la gueule béate. Le Monstre, lui, n'en peut plus. D'un coup d'épaule, il envoie voler contre le mur le pauvre Johny avant de s'avancer tranquillement vers le Colonel. Il arrête sa gueule masquée à quelques centimètres de celle du gamin. Son dos se voûte pour arriver à la hauteur du petit homme. Derrière le masque, le colonel sent deux yeux noirs se poser sur ses joues. Il y a une odeur de cigare froid qui empeste l'air, de tabac froid, de crasse et d'humidité.

-Hmm. Colonel Meristo.
Le Marine tente tant bien que mal de ne pas reculer, de tenir bon, de rester comme il est, à faire face à cette créature puante sans détourner le regard. L'une de ses mains se perd contre son arme, prêt à dégainer.
-Je suis certain, Hmm, Monsieur Meristo, que vous avez comme envie de monter quelques échelons, Hmm, n'est-ce pas ?
- Je... Pardon ? Je ne... Comprends pas.
-Hmm. Et qui donne les récompenses, dans la marine, Hmm ?
-Euh, …

Le marine reste un moment interloqué par la question. Sa garde se relâche un instant. Le Monstre est obligé de reposer la question pour que le marine se mette à enfin répondre.

-Euh... Le Contre-Amiral ?
-Hmm. Non. Uh uh uh. Non. Le Contre-Amiral n'est qu'un pantin, tout comme vous. Et les pantins, c'est Mallory qui les fait bouger. Hmm. Mallory Gantry, tu connais ce nom, n'est ce pas ?

Un frisson parcourt le corps du colonel. Avec ce frisson c'est le souvenir d'un discours du commandant suprème qui lui revient, enfin... Le début du discours parce qu'à l'époque, le colonel n'avait pu boire qu'une poignée de mots avant de s'évanouir sous l'émotion. C'était une époque pas si lointaine, où chaque nouveau venu dans Marineford se bousculait pour rencontrer cet homme. Mais peu tenaient, non, peu tenaient.

-Hmm. Monsieur Gentry m'a demandé de venir enquêter sur cette île. Sais-tu ce que cela veut dire ? Sais-tu qui nous sommes ?

Le gamin respire un coup, tentant d'avaler toutes les informations arrivées en même temps. Il comprend qu'il n'a pas le droit à l’erreur. Cet homme masqué a été envoyé par Gentry lui même !? Il n'en croit pas ses oreilles. Recevoir un ordre direct de l'homme le plus puissant de la marine, de l'homme qui donne des ordres aux Amiraux... Ce Monstre masqué ne peut être qu'un …

-Ciper Phol ?
-Hmm. Oui.

Le bras du Monstre agrippe le col du Colonel avant de le lever de plus d'un mètre. Le crâne du Marine touche maintenant le plafond et ses pieds se débattent. La trogne du gamin tourne au blanc et ses mains tentent tant bien que mal de dégager l'énorme poigne du Monstre mais n'y arrivent pas.

-Hmm. Tu vas bien m'écouter, maintenant. La prochaine fois que tu m’interromps, la prochaine fois que tu me fais perdre une seule demi seconde, j’emmène ton crâne sans corps à Monsieur Gentry et lui explique à quelle point tu étais un poids pour la Marine. Est-ce clair ?
-...
-Hmm. Je n'ai pas entendu.
-Kof. Gfterg... kof kof... Oui...

La poigne se relâche pour faite tomber le gamin comme un vulgaire sac de patates sur le sol. Il s'écroule sans un mot, haletant pour reprendre l'oxygène qui lui manque.

Johny se relève, frottant son épaule ayant cogné le mur. Il n'a pas aimé se faire bousculer comme ça, le Johny, oh non. Il n'a pas aimé se faire couper de sa lecture non plus, et encore moins se faire prendre en otage. Il n'a pas aimé se faire trimballer dans toutes la ville avec une pétoire de bloquée sur sa colonne vertébrale, et surtout, oh surtout, il n'a pas aimé voir un de ses collègues se faire violemment étrangler devant ses yeux. Il a la tempe prête à exploser et les poings qui se serrent pour ne pas cogner, il a les vieux réflexes de soldat tueur qui reviennent et ça ne lui plaît pas du tout, oh ça non.

Ça ne lui plaît pas du tout.

Le géant casqué se retourne vers lui. Ses épaules manquent de cogner le mur tant son énorme corps doit se plier pour se déplacer dans le minuscule couloir. Il s'avance vers le marine, la poigne posée sur le pommeau de sa gigantesque lame. Arrivé à moins d'un mètre, sa voix grave résonne dans le masque pour sortir deux mots.

-Hmm. Un problème ?

La phrase est interrogative mais sonne comme un question rhétorique.

-Oui, il y a un problème.

Le masqué tord son cou sur la surprise. Lentement, il avance sa gueule vers le marine.

-Hmm. Comment ça ?

-Je veux bien vous promener. Je veux bien supporter tout ce que vous voulez. Mais pas touche à mes ho... à mes collègues.

Derrière le masque, le Monstre sourit. Lui non plus n'aime pas ce qu'il vient de faire. Lui aussi aimerait passer sa vie à lire de simples livres et à profiter des rayons du soleil chatouillant sa moustache.

-Plus vite nous serons arrivés, moins il y aura de victimes. Hmm. En route, et vite.

Le faux marine donne un coup de coude dans la colonne vertébrale du pauvre Johny et les trois énergumènes repartent vers la prison, prenant bien soin de lever les pattes au dessus du colonel essoufflé.



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