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Le gris, ça flashe sur le blanc

Putain d’île ... Moi qui pensait atterrir au paradis avec le climat et la cybernétique, me voilà en enfer. Les deux nous en ont fait voir de toutes les couleurs et c’est loin d’être terminé ... Faut dire que je dois bosser en collaboration avec la Marine, ça aide pas non plus. Le seul point positif, c’est que je me coltine plus le “Lieutenant” Angus et toute la clique. Mais la fatigue et l’agacement commencent à me ronger sérieusement, alors j’aimerai bien tirer cette histoire au clair rapidement, une bonne fois pour toute.

L’histoire ? Ma supérieure, Meredith Rockbell, et moi avons été envoyé sur Bulgemore après témoignage d’un mec de la Scientifique qui a des doutes sur son supérieur, Tsai Shikane, l’ingénieur en chef des labos réinvestis du vieux Vegapunk. Il travaillerait pour les gris, apparemment. Le hic, c’est qu’on a suivi les gars de la 20e d’élite, des mecs qui sont loin d’être manchots, et pas vraiment disciplinés. Autant dire que l’entraide a été quelques peux douloureuse mais toujours est-il que nous avons accompli leur mission à savoir sécuriser les alentours du labo de la menace cybernétique et animale. L’aventure nous a même poussé à nous aventurer jusque dans le coeur de ces bâtiments où on a découvert l’existence d’un robot qui contrôlait une chaine de fabrication d’autres robots. La progression a été longue et rude, notre patience maintes fois mise à l’épreuve finalement, le coupable a été mis hors état de nuire.

Sauf qu’entre temps, on est tombé sur une bande scientos pas très clairs. Officiellement. Officieusement Meredith et moi pensons qu’il s’agit de Révolutionnaires donc il y aurait bien un traître parmi les gradés. Mais les deux scientos en chef nous disent le contraire, ou restent muets sur le sujet. C’est là que reprend notre mission. Après deux ou trois à patauger dans la neige et fuir ou combat des animaux-cyborg et des robots ... J’en suis tellement éreinté que j’en ai finir par salué le boulot de ce fameux Angus et de la 20e. Faut bien reconnaître qu’ils nous ont mâché le travail mais d’habitude, ce genre de gratitude, je préfère la garder pour moi.

Du coup, une fois sortis des labos avec nos prisonniers en pleine nuit, on s’est dirigés Meredith et moi vers la minuscule garnison du seul village paumé de Bulgemore. On a bien vite rempli les cellules qui sont pleines à craquées, et on a même arrêtés Shikane et et Hiroaka, l’Ingénieur général grâce aux pouvoirs que nous accorde notre mission. Je crois qu’on en a déboussolé Rikor Jean, l’officier responsable de la sécurité sur l’île, un des seuls types de la scientifique qui préfère rester dans la piaule minable qu’est cette base que dans les labos de l’ancien Vegapunk.

Bref je crois que ça suffit largement pour aujourd’hui, il est temps d’essayer de gratter un peu de sommeil dans ces lits miteux qu’on nous prête pour l’occasion. On mènera les interrogatoires demain.
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Et le lendemain matin, c’est pas mieux. J’ai mal dormi, leur café ce n’est que du jus de chaussette au rabais, ma crinière est indomptable, ma barbe commence à pousser de partout et mon ras le bol commence à être marqué avec des cernes et mes traits qui se sont durcis. Je veux par tous les moyens des preuves de magouille entre les scientos et les gris. On se retrouve, Rikor Jean, Meredith et moi pour faire le point.

- Il faudra vous dépêcher si vous voulez les garder au chaud. Je vous rappelle, 24h grand max. Sinon il vous faudra une procuration écrite ...
- Ouais ouais, je sais. Je compte bien trier le vrai du faux. Et on va commencer par leur tirer les vers du nez. Meredtih, tu prends qui ?
- Je te sens énervé, et quand Hiroaka est stressé, il se met à bagayer. C’est ce que j’ai pu remarquer durant notre petite excursion dans les labos. Donc je préfère m’en occuper et ne pas avoir à utiliser de décodeur.
- Très bien, je me charge de Shikane. Nous irons explorer les côtes peu après, si des gris sont sur l’île, on a peut être une chance de coincer leur équipage, donc leur bateau.
- Bien vu.
- Je peux tenter de les localiser avec l’empathie s’ils sont présents ...
- Excellente idée, faites donc.

Aussitôt, nous nous séparons. Rikor ordonne à ses hommes de préparer les deux scientos en chef avant de s’isoler, pendant que Meredith et moi rejoignons une salle chacun qui a été improvisée salle d’interrogatoire.

Je m’installe donc sur la chaise d’en face la porte, de l’autre côté de la table, à califourchon, prêt à accueillir ma proie. Je balaie la salle du regard, elle est bien austère comme je les aime. Les murs sont à nus, la lumière se fait vacillante, c’est parfait, le ton est donné.
J’ai à peine le temps de m’impatienter que le cyborg scientifique est amené droit entre mes pattes. J’adresse un petit mot aux deux marins.

- Quoi qu’il puisse se passer, vous n’entrez pas.

Il me répond d’un petit signe de tête affirmatif, quoi que l’air inquiet. Oui, j’aime dramatiser les choses. Je mise beaucoup sur la tension pour faire cracher mes victimes. Victime qui est invitée à s’asseoir en face de moi. Les deux marins referment la porte, le jeu peut commencer.
Je toise Shikane droit dans les yeux, sans rien dire. Lui détourne les yeux un instant, gêné, avant de prendre la parole, quelques peux agacé mais il essaie de le cacher.

- Vous m’avez fait venir ici, donc j’imagine que vous avez des choses à me dire ...

Je prends une longue inspiration, comme si j’allais commencer quelque chose de pénible.

- Je ne vais pas y aller par quatre chemin. Notre présence dans vos laboratoires n’était pas faite pour surveiller la 20e d’élite. J’ai pu constater qu’elle était entre de bonnes mains. Non, le CP3 a reçu des informations. Quelqu’un dans votre section joue double jeu en armant les Révolutionnaires, et les doutes s’instille sur vous.
- Des Révolutionnaires ?

J’essaie de jauger ses réactions, de prêcher le joué de l’authentique.

- Parfaitement. La preuve en est que ça grouillait dans vos laboratoires. Nous avons donc la confirmation de nos doutes, mais nous ne savons pas encore pour qui ils sont venus.
- Ecoutez, je n’ai jamais su pour la présence de Révolutionnaire dans nos rangs. Je pensais qu’il s’agissait de nos hommes ...
- Ne me prenez pas pour un con ! Vous n’arrivez pas à reconnaître la tête de vos hommes ?
- Non, je travaille dans la section zoo-mécanique, nous élaborons des prototypes sur des animaux avant de les porter sur l’homme sur les tests sont satisfaisants. Et peu de jeunes scientifiques n’aiment cette branche donc nous travaillons en petit comité, avec toujours les mêmes têtes. Les têtes des autres scientifiques, je ne saurais les reconnaître avec certitudes.
- Vous voulez dire que tous les animaux-cyborg que nous avons affrontés sortent de chez vous ? Comme c’est marrant. On jurerait qu’ils sont là pour protéger les laboratoire, parce que croyez-le ou non, sans savoir un minimum se battre, ou sans être un minimum de personnes, il est impossible de rentrer à l’intérieur des laboratoires.

Shikane se frotte le menton l’air pensif.

- Hmm ... Pour ne rien vous cacher, c’était leur but à l’époque de l’ancien Végapunk. Il travaillait sur des prothèses mécaniques martiales déjà très avancées pour son époque. Et pour éviter que les animaux ne dévastent le village ou l’île entière, ils sont dotés de puces qui permettent de savoir leur nombre, leur localisation et ...
- Et ?
- Et vous pouvez régler leur niveau d’agressivité. A l’origine, Végapunk renforçait les défenses de ses laboratoires avec les animaux-cyborgs les plus optimisés, ceux qui avaient toujours la rage de vivre à l’état sauvage. Et grâce à un boîtier, il pouvait régler leur zone d’action ainsi que leur agressivité ...
- Donc ça voudrait dire que quelqu’un s’est retrouvé avec ce boîtier entre ses mains.
- Exactement.
- Ce quelqu’un qui voudrait visiblement repousser les esprits trop curieux du labo ...
- J’imagine ... Et j’imagine aussi que vous me soupçonnez ...
- Bingo.
- Je vois. Après tout, je fais la cible idéale. Mais effectivement, j’ai reçu l’ordre de greffer une puce sur les animaux que je soigne, mais elle me sert uniquement à les localiser et à les compter. Ce sont les fonctionnalités de base des puces.
- “Vous avez reçu l’ordre” ? Un ordre de qui ?
- Eh bien ? De l’Ingénieur Général Hiroaka ... Nous reprenons les travaux de Vegapunk je vous rappelle ... Donc l’implantation des puces est toute naturelle.

Hmm Hiroaka hein ? Mon professionnalisme m’embête de lui fracasser sa tête d’oeuf. Ses manières m’énervent, son bégaiement m’énerve, son stress permanent m’énerve.


Dernière édition par Björn Skullson le Mer 23 Mar 2016 - 12:14, édité 1 fois
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- Qu’est ce que vous pouvez me dire sur lui ?
- Je ne le vois que très rarement. Il a son propre bureau interdit d’accès et il n’en sort pas souvent. J’imagine qu’il chapeaute toutes les opérations intra-muros et que cela lui prend du temps.
- Dans tout ce foutoir, il parvient à se réserver une partie privée ? Il a bien omis de nous en parler.
- Secret défense je suppose. Vous n’imaginez pas tout ce qui incombe à l’Ingénieur général d’un laboratoire. Et puis il parait qu’il a eu pas mal d’Ingénieur en Chef qui se sont retrouvés derrière les barreaux.
- Vous savez, je suis comme un enfant : plus on m’interdit quelque chose, plus j’ai envie de le faire.
- Comme tout agent du Cipher Pol ...
- Exact. Concernant ses anciens collaborateurs Ingénieurs en Chef, nous avons reçu également l’information, mais je crois que je commence à comprendre.

Je me lève.

- Désolé, mais tant que l’enquête n’est pas terminée, je vais devoir vous garder à dispositions.
- Je comprends, et je souhaite lever le voile sur cette affaire autant que vous. Je suis le principal incriminé. Et puis de toute façon, au point où on en est ...

Je frappe à la porte, les deux marins m’ouvrent. Je pars immédiatement à grands pas en direction de la salle d’interrogatoire de Meredith.

- J’ai terminé, vous pouvez le reconduire.

Le salaud ! Je crois en ce Shikane. Je pense même qu’il est un peu trop naïf à propos de son supérieur, même s’il ignorait pour les Révolutionnaires. Mais Hiroaka ...

Les marins me laissent passer, j’ouvre à la porte à la volée, les deux sursautent, Hiroaka plus que Meredith, et je la referme en claquant.

- Björn ! Qu’est ce que tu fais ?
- Mon boulot. Qu’est ce qu’il a dit ?
- Toujours la même chose : il soutient que ce ne sont pas des Révolutionnaires. Enfin, toujours la même merde. Et je suis bien contente que tu sois intervenue, je commençais à me lasser. Et toi de ton côté ?
- Je te tiendrai au jus. Tu peux nous laisser ?

Elle me juge du regard.

- D’accord, mais Björn : mollo, okay ?
- Pas plus que nécessaire.
- Hmm ...

Après quelques minutes d’hésitations à redouter mes actions, elle finit par accepter.

Enfin en tête à tête avec l’autre tête de con, je me sens revivre. Je lui adresse un large sourire carnassier.

- Alors alors ... Par où commencer ? C’est que j’ai le choix ... Déjà, vous êtes certain de ne pas connaître ses hommes ?
- S-Si, je les c-connait ! C-Ce sont mes hommes je v-vous d-dis !
- Relax Hiroaka, ne t’inquiète pas, nous sommes qu’entre nous.
- V-Vous m-me tutoyez m-maintenant ?
- Je te l’ai dit, on est qu’entre nous ! Et je sais que quand tu stresses, tu te mets à bégayer. Quand tu as compris que Meredith et moi étions du CP3, tu t’es mis à bégayer en pensant que nous venions pour toi, ce qui était le cas officieusement. Le fait que tu ne sois pas tranquille prouve en lui-même que tu as quelque chose à cacher. Dans ton bureau secret par exemple.
- C-C’est ce m-maudit S-Shikane qui vous l’a d-dit ? J-Je n-n’ai jamais p-pu avoir d’Ingén-n-nieur en chef f-fiable !
- Ah bah tiens, parlons-en de tes Ingénieurs en chef. Déjà, sache que Shirokane ne m’a rien d’illégal. Si tu le maudis pour ça, c’est que je touche la vérité du bout du doigt. Ensuite, voilà ce que je pense. TU es le traitre des labos, TU armes la Révolution dans TON labo secret, et TU rejettes la fautes sur TES Ingénieurs en Chef. Mais c’est fini tes conneries Hiroaka.
- R-Reste enc-c-core à le p-prouver ! C-C’est p-pour ça que v-vous ram-mez autant !
- Alors crache le morceau ou je te le fais cracher.

Il se marre. Mais moi, ça me fait pas rire. Ca m’énerve encore plus ! J’en ai marre de ces pourris avec leurs manières déloyales qui peuvent nous balader au nez à et la barbe de la justice. Mais je l’ai prévenu : on est que deux.

Aussitôt, je me lève, j’attrape ma chaise et je la fracasse contre la table qui casse sous le choc. J’entends des marins qui accourent, j’incline sèchement la chaise de Hiroaka qui n’a pas d’autres choix de se lever et je bloque la porte avec. J’agrippe le scientos en chef par le col, le plaque contre le mur et lui bloque la gorge avec mon avant-bras.
Il se met à couiner et à jubiler en même temps.

- T’as choisi le mauvais jour pour me foutre en rogne mon copain.
- O-Oh oui ! B-Brutalisez moi ! Que j’aille tout reporter au juge !

J’appuie un peu plus, histoire que ça le fasse tousser.

- Crache le morceau, sous-merde !

Les marins et Meredith tambourinent après la porte et m’ordonnent de leur ouvrir. Mon coeur hésite entre arrêter de lui faire pression pour ouvrir la porte ou continuer parce qu’il le cherche et le mérite. Puis je me souviens de ce que m’a dit ma rousse de supérieure : il ne faut pas qu’on utilise les mêmes moyens qu’eux, c’est ça qui nous sépare d’eux et qui fait qu’on penche du bon côté de la loi. Mais ça ne manque pas de me frustrer encore plus.

Je relâche mon étreinte, je le rechoppe par le col et l’envoie valdinguer dans les débris de bois. Je débloque et ouvre la porte, sec et interdit, l’oeil noir, totalement muet et tombe sur Rikor Jean.

- Vous êtes malade, Agent Skullson ? Qu’est ce qui vous a pris ?

Je ne dis rien. Encore trop frustré de ne pas pouvoir lui mettre la raclée de sa vie, celle qu’il mérite.

- Björn, nous devons parler de la mission.

Je la suis docilement jusque dans l’entrée, sans pouvoir m’empêcher de ne pas repenser à tout ce que j’aurais voulu à ce connard de scientos.

- Rikor Jean a repéré un attroupement sur les côtes nord, sûrement des Révolutionnaires qui évitent le port du village. Il dit aussi qu’il ressent une présence mais qui n’est pas humaine mais ...
- Mais ?
- Leur unique navire n'est pas de retour. L'autre solution c'est de partir à pieds, même si ça peut prendre un certain temps de traverser l’île et de revenir, il faut qu’on soit sûrs de notre coup, sinon on peut dire au revoir à Hiroaka et Shikane.
- On y va alors, on a pas le choix.


Dernière édition par Björn Skullson le Lun 28 Mar 2016 - 4:19, édité 1 fois
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Précautionneusement engoncés dans nos cape fourrées et doublées, nous partons paquetage en main pour le nord de l’île, derrière ses flancs montagneux.
Après quelques instants, en pleine course, Meredith m’adresse la parole.

- Björn, je sais pourquoi tu as fait ça. Je te comprends. C’était pareil lors de mes premières missions.

Je ne réponds pas, nous continuons notre chemin à bonne allure.

- La provocation, c’est tout ce qui leur reste quand ils sont acculés. C’est leur méthode, leur petit plaisir, parce qu’ils ne peuvent que se raccrocher à ça.

Elle reprend son souffle, malgré le vent qui nous fouette le visage et pis encore à cause de la vitesse.

- Et je sais que rien ne jouait en ta faveur : le temps, le stress, le manque de repos, ces quelques jours à devoir rester vigilant, etc. C’est éprouvant, et ces pourris le savent, alors ils jouent avec ça. Mais ... ne tape pas sur la merde, ça éclabousse.

Je ne peux m’empêcher de laisser éclater un rire. Jamais elle ne s’est livrée à moi, elle a toujours montré une forte volonté et une douceur de caractère. Mais qu’elle me sorte ça et l’imaginer violente, ça m’a paru improbable.

- Le mieux que l’on puisse faire, c’est trouver les preuves dont on a besoin pour l’incarcérer.

Le reste de la longue balade s’est passée plutôt platement, usant parfois du Rokushiki pour nous aider à aller plus vite ou franchir quelques obstacles. On se concentrait surtout sur l’effort à fournir et sur le temps qu’il nous restait avant la fin de la garde à vue.
Nous avons quand même pris le temps de faire une pause en milieu de journée pour nous reposer et nous sustenter d’un bref repas froid avant de repartir. De toute façon, la montagne était en vue, nous devions uniquement franchir son pied au nord-ouest, facilement franchissable avec quelques Geppous. Notre ennemi le plus redoutable pour le moment était le froid qui mordait chaque parcelle de peau nue et s’engouffrait dans chaque bâillement de tissu. Sans compter l’impossibilité de faire un feu pour se réchauffer sans se faire repérer.

Une fois arrivé au sommet du flanc montagneux, nous nous sommes allongés dans la neige, silencieusement et nous avons tenté d’écouter ce qui s’est révélé être vraiment un équipage révolutionnaire.
Quelques uns sont affairés sur leur bateaux, d’autres ont pied sur la terre ferme et s’occupent comme ils peuvent, autour de brazeros. Et au milieu de ce camp improvisé se tient un robot, un Négociata d'après Meredith.

# DéSoLé, MaItRe HiRoAkA n'EsT pAs DiSpOnIbLE pOuR lE mOmEnT ... #

- Putain, mais qu’est ce qu’ils foutent à la fin, ces cons là ? C’est pourtant simple ce qu’ils avaient à faire !
- Hmm, j’espère qu’ils vont bien. Parait que ça chauffe sur l’île.
- Parle pas de malheur ! Et puis les labos sont entourés d’animaux-cyborg, ça devrait aller. Ce qui m’inquiète, c’est surtout mon argent ! Le vieux Hiroaka voulait à tout prix que je paie à l’avance pour financer le développement et les matières premières, et si je récupère pas l’arsenal, je me serai fait bien fait baisé !

On se regarde avec Meredith. On a la confirmation qu’on attendait. Mais ce gusse là, il nous le faut en vie. Elle dégaine son Den den et appelle la base de Bulgemore.

- Nous avons confirmation, le navire est de retour ?
- Affirmatif !
- Vous pouvez nous envoyer une escouade sur la côte nord, on se charge du reste.
- Reçu, elle part sur le champ.

Elle raccroche, tourne la tête vers moi et me sourit.

- Tu as toujours envie de te défouler ?
- Et comment !

On élabore une petite stratégie pour mener notre assaut à bien et on penche pour un double Ran Kyaku aérien avec effet de surprise. Au même moment, on entend des pas provenant de derrière nous.

- Des intrus !

Ce qu’on devine être le chef de l’équipage lève la tête et commence à beugler des ordres. Tout le monde s’active et les armes sont de sortie. Réflexe : je me relève à moitié et je fonce dans l’embusqué, enfonçant ma tête dans son ventre et sa tête heurte contre une paroi rocheuse.

- Bon, bah pour l’effet de surprise on reviendra ...

Des révolutionnaire déboulent dans le chemin pour atteindre notre position, lames au clair. J’utilise le Tekkaï Kempou pour les affronter au corps à corps en craignant dans une moindre mesure les armes dégainées. Meredith, toujours fidèle à elle même, mise tout sur son oeil alerte et sa maitrise du Tai Chi pour éviter puis contrer leurs attaques.

Alors que le combat fait rage à notre hauteur, rythmé par les "# DéSoLé, MaItRe HiRoAkA n'EsT pAs DiSpOnIbLE pOuR lE mOmEnT ... #" du Négociata, des tirs de fusils fusent à nos oreilles. Les premiers gris vaincus, nous nous servons des autres comme bouclier humain. Le capitaine ordonne l’arrêt des tirs pour éviter les dommages collatéraux, d’autres révolutionnaires sortent du navire, arme blanche à la main. Des canons sont déployés à babord, face contre la côte rocheuse et anéantir fusiliers et canonniers devient de notre priorité. Nous nous mettons d’accord : elle réglera le compte des tireurs sur le pont, et moi je m’enfoncerai dans le niveau inférieur pour faire taire les canons qui n’ont pas encore pu chanter.

Aussitôt nos boucliers humains jetés en contre bas que le feu recommence à être tiré et nourri. Nous optons pour la voie aérienne et nous nous engageons à coups de Geppou. Si ma rousse de cheffe opte pour la finesse et la délicatesse, je préfère utiliser un dernier Geppou inverser pour foncer sur le navire et me projeter avec le Tekkaï activé tel un boulet de canon humain. Ma chute ne manque pas de percutant et voilà que je traverse le pont après l’avoir explosé à mon passage.

Il me faut quelques secondes pour que mon corps délaisse sa rigidité de fer pour que je puisse me relever des débris de bois et combattre. Mais c’est presque autant de temps que les canonniers révolutionnaires ont besoin pour surpasser la surprise. Et après quelques estafilades du premier assaut, voilà que j’ai le droit à un lattage en règle dans le ventre, gratuitement, alors que je suis encore au sol. Il me plie en deux mais quand je vois qu’il va pour réitérer son action auparavant fructueuse, je fais appel au Tekkaï Utsugi et quand le coup arrive, c’est mon détracteur qui sautille sur place, sur un pied, en se tenant le deuxième.
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Dernière édition par Björn Skullson le Lun 28 Mar 2016 - 4:21, édité 2 fois
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Ca me laisse au moins le temps de me relever. Je m’essuie le peu de sang qui a voulu s’échapper de ma bouche tout en toisant mon adversaire.

- Tu joues plutôt bien du pied. A mon tour maintenant.

Le premier canonnier s’arrête de sautiller et me fait face à mon apostrophe, j’en profite pour fondre sur lui et lui dégainer un Shigan de la pointe du pied. Je reste le pied levé, il s’écroule, et son collègue vient demander sa part que je lui accorde d’une retournée.
Mais je n’ai guère le temps de me reposer que j’entends les bruits de pas cadencés d’une petite trouve qui provient de l’étage inférieur. Je les bourre d’un Ran Kyaku pour les maintenir à leur place et j’envoie une seconde lame juste à leur pied pour faire grincer les escaliers qui ne tarderont pas à céder sous leur poids. Quand ils s’en aperçoivent, les blessés par la premier vague d’air reculent en se tenant le ventre, ce qui me laisse en placer une troisième sur l’escalier du haut pour qu’il s’effondre sur eux et gêne leur progression. Je pourrais toujours remonter par le trou que j’ai causé sur le pont.

Et c’est d’ailleurs ce que je fais à l’aide d’un Geppou pour pouvoir m’accrocher aux rebords et me hisser enfin à l’air libre, sur une rousse de Meredith qui regarde perplexe le résultat de mon action.

- Tout va bien ?
- Ca va ...

Elle me propose son aide pour m’extirper de là, aide que j’accepte. Il ne reste plus beaucoup de monde, presque uniquement la petite troupe installée sur la côte. On regarde le ciel, le soleil ne va pas tarder à se coucher, c’est mauvais signe pour nous. La garde à vue va se terminer dans quelques heures et Hiroaka sera en liberté ...

- Qu’est ce que viennent foutre des agents du Cipher Pol sur cette île ? Vous pouvez pas aller renifler la merde ailleurs ?
- Nope, c’est ici que ça schlingue le plus.
- Rendez-vous ! Vos hommes sont soit arrêtés, soit hors d’état de nuire. Sans compter que un navire de la Marine est en route. Dans tous les cas, vous êtes fichus.
- On verra ça. Occupez-vous d’eux !

Le chef et ses derniers suivants grimpent par la passerelle, le boss dégaine une longue lame et talonne ses hommes. Une idée me traverse l’esprit, je me place devant le trou que j’ai fait auparavant. Le groupe se sépare, Meredith prend sa position d’attaque, esquive la hache du premier venu, tape dans son poignet et fait prendre au coude du Révolutionnaire un angle qui n’est pas habitué à prendre dans un craquement sonore d’os broyé et suivi presque simultanément d’un cri de douleur.
Le mien me charge avec son fleuret pour faire mouche avec une petite allonge confortable pour éviter que mes poings ne le touche. Je l’esquive d’un petit saut en arrière, je me retrouve au bord du trou que j’ai précédemment fait et le voyant, mon adversaire refait un pas en avant accompagné d’un nouvel estoc mais plus faible et prévoyant pour que je l’évite et tombe dans mon propre piège. Mais je l’évite d’un pas latéral et d’un Soru je gagne son dos dont je pilonne la moelle épinière d’un coup de coude. Il fait quelques pas pour se réceptionner et ne pas tomber dans le trou mais il a déjà un pied dedans : je lui assène un coup des deux mains réunies avec le Tekkaï Kempou sur le crâne pour l’assommer et l’envoyer en dessous.

Quand je me retourne vers le reste de mes opposants, je vois ma cheffe en pleine rixe contre les siens et le chef révolutionnaire qui va pour l’embrocher par derrière. Soru, je m’interpose, la lame s’approche dangereusement de son ventre ... Vite. Trop vite.

Je vomis une gerbe de sang.

- Tu pourrais faire gaffe à tes arrières quand même ...

Tout le monde s’arrête, je suis au centre de l’attention. J’ai bloqué la lame entre mes deux mains. Comme elle est venue. Et je l’ai arrêtée comme si c’était un vulgaire bâton de bois. Les deux poignes qui se sont refermées dessus. Des gouttes de sang tombent sur sol dans un ruissellement presque mélodieux. La douleur s’éveille vivement. Le liquide rouge et chaud se diffuse autour de la lame plantée dans mon abdomen, elle inonde, grossit et tâche jusqu’à ma cape.
Le chef des Révolutionnaire esquisse un sourire sadique et satisfait, et commence à retirer lentement son arme de son nouveau fourreau en chair humaine. L’oeil noir, je resserre mon étreinte sur la lame. Le sang ruisselle de plus belle. Je sens ... oui je sens la colère monter en moi.

- Ne crois pas pouvoir t’en tirer comme ça.

Il écarquille les yeux, surpris. Des yeux que les miens imbibés de colère ne lâchent pas.
Ma main gauche avance le long de la lame, je la tire vers moi, le sang n’en finit pas de s’écouler joyeusement, tour à tour petit ruisseau et gouttes, la pointe de sa lame s’enfonce encore plus dans mes chairs.

- Björn ! Arrête ça ! T’es cinglé ou quoi ?

Ma main droite vient se plaquer contre son col et se transformer à nouveau en poing, des poings qui ne lâcheront rien. Ma main gauche retire la lame de mon ventre dans un superbe giclement de sang, elle laisse tomber l’arme, la récupère de justesse au niveau de la poignée et l’emmanche aussitôt dans l’abdomen de son propriétaire. Stupéfaction horrifique générale.
Ces deux prises me permettent de l’étaler sur le sol et d’achever le travail dans une danse frénétique et véhémente. Le sabre chante à mesure qu’il s’enfonce et ressort vivement des chairs de son possesseur.
Après quelques trous épars sur tout le corps, il vient se planter une derrière fois dans sa gorge. Quelques heureux gargouillis ensanglantés et le pont rougit du fruit de mon ardeur. Alors je me retourne vers Meredith, presque vexé.

- Comment crois-tu que je suis devenu un cyborg ? Hors de question de le laisser filer.

Je vois ses yeux dévaler tout mon corps à la recherche de toutes les parties cybernétiques comme autant de preuve de mon acharnement. Puis la vie reprend son cours, le reste des Révolutionnaire surmontent la surprise et le combat allait reprendre quand je vais pour m’écrouler. Sauvé de justesse par Meredith qui me réceptionne, elle m’emmène avec elle hors du navire à coups de Geppou.

Arrivé sur le flanc gauche, le navire de la Marine tire un canon en direction des derniers gris restants et explose le pont du navire des opposants.
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- Les gars, on a un gros souci, il faut qu’on parte immédiatement ! L’agent Skullson a besoin de soins, tout de suite !


Je pose une de mes mains sérieusement entaillées -la droite- sur ma blessure pour la compresser et faire un garrot. Ma main gauche pend au bout de mon bras gauche qui est autour du cou de Meredith qui m’aide à me maintenir debout, même si ce n’est pas tout à fait vrai. Non, la vérité c’est que je suis presque avachi contre elle.

Les Marins accostent, dressent la passerelle et commencent à nous venir en aide. Le capitaine répartit même ses hommes.

- Vous quatre, vous me menottez tout ce qui vit encore : on revient, les autres restent à bord. Donnez les premiers soins à l’agent ! Fissa ! Oh, et ramenez le Négociata !

Je vois bien que la pauvre galère plus qu’autre chose, alors une fois à bord, je lui dis de me laisser glisser contre le mur de la cabine du capitaine, que je devrais m’en sortir. Elle me jette un regard inquiet puis s’exécute avant d'essayer vainement de contacter Rikor Jean pour lui signaler notre arrivée avec une preuve. Enfin, elle s'y résigne et vient prêter main forte aux soigneurs qui préparent de quoi me donner les premiers soins.

Je ne suis pas peut être pas dans le meilleur de ma forme, mais j’ai toujours su me démerder seul. Alors en attendant les Marins, je vais faire ce que je peux. Avec l’aide de mes dents, j’arrache un bout de ma chemise. Oui, je le fais. Je sais ce que vous vous dites, mais il y a malgré tout des priorités dans la vie, et même si celle d’être toujours convenablement vêtu est assez haute, celle de survivre l’est encore plus.
Et donc, avec ce pan je bande ma main droite qui relâche la pression sur la blessure de mon abdomen. Ainsi, ce sera plus pratique pour me recoudre la main gauche, donc je sors mon petit kit de premier soin -le fameux, le précieux- et en sort l’aiguille et le fil. Après quelques secondes à galérer à passer le fil dans le chas, je peux enfin commencer l’atelier couture.

Arrivé à la moitié de paume, les Marins et ma rousse de cheffe débarquent et m’engueuleraient presque.

- Björn ! Tu ne pourrais pas te tenir tranquille dix minutes ? Je veux dire, tu savais que tu recevrais les premiers soins, pourquoi tu as voulu à tout prix commencer ?

Je la regarde, l’air mauvais.

- Parce que tu crois que Hiroaka va attendre que je me remette d’aplomb pour recommencer ses conneries ? Il reste notre priorité !
- Je ne crois pas non. Il reste MA priorité. La mission est finie pour toi. Considère ça comme un ordre.

Je me vexe dans un “Tch !” et détourne le regard. Non, sérieusement ! Elle ne va pas me mettre à l’écart pour ça ? Pas maintenant !
Rhaa, j’en reviens pas ! Blasé, je me laisse complètement me faire tripoter par ces Mouetteux sans broncher, et je ne relève même pas quand l’un d’entre entre me félicite sur mes points de suture.
Et puis on m’apporte de quoi manger et boire, histoire d’aider ma régénération sanguine, et pour aller mieux, rien de ne vaut une petite séance de Radiant Core sur la première surfréquence. Alors je l’active discrètement et entame volontiers mon repas.

Il reste à peu près une demi-heure de route donc autant de temps pour essayer de me remettre un peu de ces mauvais coups, suturé aux mains et au ventre. Meredith en profite pour venir à mes côtés et se laisser glisser comme moi.

- Ca t’arrive souvent des crises comme ça ?

Je la regarde, et sans lui répondre, je fais défiler ma main de ma tête à mes pieds.

- Oui, je sais, c’était une question conne. Je voulais aborder la conversation ...

Gros blanc. J’ai pas tellement envie de lui parler après son coup en traitre.

- Mais, je veux dire, pourquoi tu fais ça ?

Je sors une cigarette et la coince entre mes lèvres. Elle me la retire du bec, la coince entre les siennes et me fait un signe de la main. Je comprends qu’elle veut mon briquet en plus de ça. Alors je le lui tends en soupirant.

- Au moins, ça me permet de me renforcer.

Elle manque de s’étouffer.

- Tu es sérieux là ?
- Plutôt oui. La chair est faible. Alors si je peux la remplacer par le métal ...
- Si j’étais ta mère, ta soeur ou ta copine, je te mettrai une claque ... Là, tu me fais limite peur.

Je laisse échapper un rictus.

- C’est toi qui me fait peur. On dirait que nous sommes en couple. On est assis, là, comme ça ... Alors que tu es ma supérieure, et on se tutoie. Comme des vieux amis.
- J’ai toujours marché comme ça.
- Ah merde ... Moi qui pensait que c’était mon charme qui opérait ...

Elle se relève.

- Okay, là ça devient glauque Skullson.

Je me marre, et moi aussi je me lève. Péniblement, et non sans douleur et tiraillements.

- Qu’est ce que tu crois faire ?
- Bah, me lever. J’ai pas le droit, c’est ça ? Tu vas me donner l’ordre de rester alité ?
- S’il le faut, oui.
- Ecoute, j’ai été dans l’élite, dans le CP5 et 8. C’est pas glorieux à raconter, mais j’ai vu pire que ça.

Je me dirige vers le gaillard d’avant.

- Là, tu vois le renfoncement dans mon crâne ?
- Personne ne pourrait le rater ...
- Un pirate qui a sorti un tromblon de je ne sais où, une balle en pleine tête. Heureusement, je lui ai présenté la faucheuse avant et mes gars m'ont trouvé dans le coma juste à côté de son cadavre. Et là, mes veines en titane ? Quand un mafieux m'a vu en train de me jeter sur lui parce qu'il s'enfuyait, il a dégainé son cran d'arrêt a essayé de me trancher la gorge.

Je la vois qui reste sur place, envahie par un sentiment d’angoisse et de dégout. Bien sûr, j'ai exagéré la vérité, mais je suis vraiment comme ça. Je veux coincer la crapule au péril de ma vie si je le dois. Donc je ne tiens pas à ce qu’elle m’infantilise sous prétexte que je suis un nouveau venu au CP3.
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Je crois que je l’ai vraiment effrayée. Elle doit me prendre pour psychopathe à cause de mes méthodes. Mais nous sommes coupés par le Négociata qui reprend soudainement la parole.

#VoUs N’êTeS pAs MaÎtRe HiRoAkA ?#

Prise sur le fait, Meredith lui répond.

- Euh ...

#VoUs N’êTeS pAs NoN pLuS lEs ClIeNtS n°26932 ?#
- Non, ça ne risque pas.
#TrAnSaCtIoNs BlOqUéEs ... EnCrE iNdElEbIlE eN cOuRs D’oUvErTuRe ... BeRrIeS tÂcHéS aVeC sUcCèS ... aLeRtE eNcLeNcHéE ... pRoToCoLe De DéFeNsE aCtIvE#
- QUOI ! - QUOI !

Le Négociata a rentré son ventre mécanique puis a libéré deux canons de fusil à la place de ses mains, en même temps que son dos s’est ouvert et a laissé à un tambour de munitions. Aussitôt, Meredith s’est décalée pour lui asséner un coup de poing avec le Tekkai Kempou mais rien ne semble fonctionner, alors j’ai couru derrière lui pour lui arracher la réserve de munitions manu militari.

#AaAaAh ! ArRêTeZ !#

Le bougre m’offre de la résistance, je force, ça commence à se détacher et je sens de l’électricité qui commence à me courir dans les bras, Meredith arrive à mon secours et pousse le Négociata du pied dans l’autre sens !

#AaAaAaAaAh ! ArRêTeZ ! Je ReSsEnS dE lA dOulEuR, cOnTrAiReMeNt A vOuS !#

Connerie ! A mon tour de mettre le pied pour lui arracher ce maudit tambour !

#MoOoOoOoNsTrEs !#

Enfin il lâche ! Et je me rétame lamentablement sur le pont. Les Marins sortent de partout, alertés par les cris du Négociata, notamment le Capitaine.

- Qu’est ce que c’était ce bordel ?
- Une preuve qui tentait d’éliminer ses avocats.

Mon ironie mal placée est coupée sèchement par une voix robotique. Non, robotisée, et cette voix, je la connais ! Hiroaka !

- Hohoho ! Alors comme ça on martyrise mon fidèle serviteur ? Voilà qui est très fâcheux ... Vous penserez à me le rapporter quand vous tenterez de rentrer dans le labo ? J’irai le récupérer à côté de votre cadavre ! Hohoho !

On se regarde avec Meredith. Est ce trop tard ? Elle appelle immédiatement Rikor Jean.

- J’ai essayé de vous contacter plus tôt, impossible de vous joindre.
- Oui, nous avons essuyé une petite tempête de neige peut après votre départ ...
- Vous avez relâché Hiroaka ?!
- Navré, mais je vous l’avais dit ... 24h ... Par contre, Shikane a préféré rester parmi nous ...
- On arrive, le bateau repart illico, on a eu un petit problème. Du coup, il reste des Marins sur la côte Nord qui ont du repêcher les Révolutionnaires encore vivants.
- Reçu.

L’appel de l’action se fait sentir, alors de ma main recousue, je tâte et évalue ma blessure à l’abdomen sommairement traitée. J’ai complètement besoin d’une opération, mais je dois attendre que que celle ci se termine. La vermine en cage, c’est ma priorité, mon leitmotiv, ma devise.

Quelques minutes plus tard, nous accostons enfin. Meredith et moi sommes pressés, nous trépignons d’impatience en attendant que l’accostage se fasse complètement, nous devons mettre un terme à tout cela.
Une fois le pied sur la terre ferme, Négociata sous le bras, nous rejoignons la petite base du village qui se couche pendant que la nuit se lève pour livrer notre preuve robotisée et en stand by. Rikor Jean et Shikane nous y attendent.

- Qu’est ce que c’est ?
- Ce que vous avez ressenti comme présence non-humaine. Un Négociata visiblement trafiqué pour mener des transactions à distance.
- Malin le père Hiroaka. En sachant que je pouvais sentir sa présence, il a préféré déléguer le bon déroulement de ses petits échanges crapuleux à une machine.
- Tout à fait. Et nous devons nous enfoncer une nouvelle fois dans les laboratoires ...
- Non Skullson, vous restez ici.

Tiens ? Elle a retrouvé un semblant de professionnalisme ?

- Agent Skullson, vous vous sentez d’atteindre la forêt à l’ouest des laboratoires dans cet état ?
- Bien sûr !
- C’est hors de question ! Vous en avez déjà trop fait !
- Agent Rockbell, si je peux me permettre, nous ne serons pas trop nombreux à trois. Je vous accompagne, et dans un premier temps, nous irons dans une cache que nous avons placé dans la forêt peuplée par les animaux-cyborg, nous y trouverons du matériel de survie, je pense qu’il sera indispensable pour la suite des évènements.
- J’entends bien, mais l’agent Skullson n’est pas en état de se battre, nous avons pu constater la dangerosité de vos créations les jours précédents.
- Croyez vous que je confie l’entièreté des clés à Hiroaka ? Je ne suis pas un cyborg pour rien ...

Il nous dévoile son avant bras droit, qui est en réalité mécanique et composé de quelques boutons. Il s’est greffé la télécommande qui règle les animaux-cyborg dans le bras ! Je suis stupéfait, même agréablement surpris, voire admiratif.

- Hiroaka essaiera de nous mettre des bâtons dans les roues, mais je pourrais nous protéger des animaux cybernétiquement retouchés à proximité.

Meredith grommelle le temps de la réflection.

- Hmpf, je vois que je n’ai pas trop le choix. Allons-y, et refrénez vos ardeurs Skullson !
- Entendu.
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