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Un dîner presque parfait

Suite des événements joués ici.


***


- Et on brique le pont ! Et on brique le pont ! Et mieux que ça ! Et plus vite !

Soudain, la perspective d'être resté sur Clockwork Island pour être lynché par la population paraissait bien plus agréable. Trois jours qu'il trimait dur, une seconde dans les cordage, la suivante avec un balai dans la main, pour se retrouver ensuite à devoir aider en cuisine. Il n'y connaissait rien pourtant rien en cuisine, mais les hommes manquaient parmi l'équipage de Sliman, nombreux avaient été massacrés par des hommes poissons sur l'île qu'ils venaient de quitter.
Par conséquent, il fallait faire avec les moyens du bord. Manoeuvrer un trois mâts avec moins d'une trentaine d'hommes relevait de la prouesse. D'autant plus quand le capitaine et son second n'en branlait pas une. Elle, Dean Merry, était l'épouse du capitaine. Une seconde tyrannique qui était sans cesse derrière les hommes pour leur dire qu'ils ne travaillaient pas assez, même quand ces derniers n'avaient pas dormi depuis vingt-quatre heures.

- Et la vaisselle va se faire tout seul ? Toi, toi, et toi, vous voilà préposés ! Faites moi dix pompes avant pour me prouver à quel point vous êtes vigoureux !

Pauvre Joe, il avait été désigné parmi les trois malheureux. Tous se mirent en position pour faire les pompes, Joe, qui venait de briquer le pont, glissa sur le sol humide et s'affala à plat ventre.

- Pour la peine toi tu m'en feras vingt !

Impitoyable, elle était impitoyable. Parfois, quand le capitaine n'était pas occupé à aiguiser ses curieuses lames, il allait lui dire qu'elle était trop dure. Son épouse se chargeait bien de lui dire de se mêler de ce qui le regarde. On disait de Sliman J. Jack qu'il était un pirate redoutable et redouté, mais il ne faisait pas le poids face à sa bonne femme, n'osant jamais lui tenir tête.

Les pompes effectuées avec peine, le cafard suivit ses camarades jusqu'en cuisine. Il y avait toujours quelque chose à faire sur le vaisseau. Mais l'un dans l'autre, la corvée de vaisselle était une bonne planque, la seconde du capitaine ne descendait que rarement en cuisine, elle préférait gueuler sur ses hommes tout en étant au grand air.

- Tu devrais pas flemmarder toi, la Red Lady va te gronder autrement.

Tandis que ses deux camarades de corvée étaient affairés à laver les assiettes, le forban lui, s'était assis pour se reposer la tête contre la table. Il ne savait pas depuis combien de temps il n'avait pas dormi.

- Gronder ? Mais vous avez quel âge ?

Même les matelots les plus robustes finissaient par régresser au stade infantile à force d'être confronté à la colère de leur impitoyable seconde en chef. Elle était si rude qu'elle brisait le mental de ses hommes, la voyant comme une matriarche folle qu'il ne fallait jamais contrarier. Seulement, Joe, misogyne comme savaient l'être les pirates, se foutait ouvertement des ordres d'une bonne femme. Tout du moins, aussi longtemps qu'elle n'était pas à côté de lui pour lui crier dessus. Courageux, mais pas téméraire.

Des bruits de pas se firent entendre, quelqu'un approchait des cuisines. Ouvrant les yeux d'un coup, le cafard craignait qu'il s'agisse de Merry. Bousculant les deux autres pirates qui avaient presque fini la vaisselle, il fit semblant de bosser comme jamais il ne l'avait fait auparavant.

- Allons les gars ! On arrête de bâillonner aux corbeilles ! C'est moi qui fait la vaisselle tout seul depuis tout à l'heure.

Qu'il pouvait être sournois. Feignant, et surtout menteur, il était prêt à vendre ses collègues pirates juste pour paraître plus travailleur que les autres et ne pas s'attirer les foudres de la seconde en chef. La porte de l'étroite cuisine s'ouvrit.

- Ça fait plaisir de voir un moussaillon aussi énergique que toi ! Pour la peine je te laisse en charge de faire le repas pour ce soir ! Et si c'est dégueulasse, on te fout par dessus bord !

Lui qui était à peine assez doué pour faire cuire une sardine au feu de bois, le voilà qui était bombardé responsable des repas pour trente personnes. Il avait plutôt intérêt à ce que ça soit fait en temps et en heure. Les deux gaillards qui venaient de terminer la vaisselle lui tapotèrent le dos en quittant la cuisine, lui souhaitant bonne chance. Dean Merry ne plaisantait pas quand il s'agissait de nourriture.
Une larme de dépit coula sur la joue du cafard.


Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 24 Mar 2016 - 9:44, édité 1 fois
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On lui avait tout de même envoyé un mousse pour l'assister dans la préparation du repas qui devait être prêt dans un peu plus d'une heure. Un crasseux à la barbe hirsute qui n'arrêtait pas de tousser des glaires épaisses. Merry avait eu le bon sens d'envoyer un agent infectieux dans une cuisine. Idée brillante.

- Mamzelle Merry l'a dit qu'elle voulait du rosbif avec des tomates assaisonnées à la mode de North Blue.

Joe prit un air pensif, comme si cela l'intéressait. Le fait est qu'il ignorait ce qu'était un rosbif, et ne savait même pas qu'on cultivait des tomates à North Blue. Tel un virtuose de la cuisine, le forban se saisit d'un poulet, le mit dans une marmite, le bombarda de tomates qui éclatèrent dans le récipient, y ajouta du sel, et referma le couvercle.

- Euh, chef, j'suis pas sûr qu'un rosbif ça s'fasse à partir de poulet.

Aussi délabré pouvait-il avoir l'air, celui qui s'était présenté à Joe comme Robu Chon avait au moins un minimum de connaissances en cuisine. Seulement, ni lui ni le cafard n'avaient jamais cuisiné quoi que ce soit, tout le personnel en charge du repas avait été massacré sur Clockwork Island.

- Pour qui tu te prends marmiton ?! C'est moi le maître cul ici, alors t'obéis et tu la fermes !

Joe commençait à prendre son rôle à coeur, ça ne le rendait pas compétent pour autant.

- Y m'semble que c'est maître coq, pas maître cul...

Après avoir essuyé une claque du forban, qui décidément, se prenait pour un chef étoilé, Robu frotta sa joue surpris. Imitant la nouvelle recrue en cuisine, il remplit d'autres marmites comme l'avait fait son chef, assez pour que trente personnes soient nourries. Certains poulets n'avaient même pas été déplumés.
Quelque peu intrigué par les tomates assaisonnées à la mode de North Blue, le cafard se dit qu'il devait y avoir un ingrédient secret, et fouilla tous les placards.

- Maître Joe, z'êtes sûr qu'il y a du hareng dans le rosbif ?

Le maître acquiesça. Il adorait le hareng, par conséquent, il y en aurait au menu. Insouciant, il ne se rendait pas compte qu'il s'approchait de la potence chaque fois qu'il ajoutait quelque chose dans les marmites. Après tout, la Red Lady lui avait promis de le jeter par dessus bord si le repas ne lui convenait pas, et elle ne badinait pas avec la cuisine.
A la recherche d'un assaisonnement exotique, Joe ouvrit tous les placards, sortant de drôles de pillules de l'un d'eux, les mettant sous le nez de Robu qui toussa abondamment sur les "aliments" en train de cuire.

- Mhan, des pilule de D-2. On avait volé ces drogues à un ponte d'Suna Land y'a longtemps. Faut croire qu'certains cuistots en avaient détourné une partie pour leur consommation personnelle.

Ces pilules étaient des drogues euphorisantes qui se répandaient sur South Blue et West Blue. Elles étaient terriblement nocives car ceux qui les consommaient n'avaient plus conscience du monde dans lequel ils vivaient, s'exposant à des comportements à risques. On avait rapporté que certains se seraient jeté par la fenêtre pour se mettre à voler, d'autres auraient tenté de se battre à main nue contre des requins pour "sauver Willie". Inutile de dire que cette drogue était mauvaise pour la santé.

- On va en mettre pour l'assaisonnement.

Sans questionner le maître coq, Robu obéit, avec néanmoins une certaine réticence. Il pensait que Joe était un vrai cuisinier qui savait ce qu'il faisait. Alors, de la D-2 dans le rosbif au poulet plumé dans son jus de tomates écrasées, cela ne l'étonna pas plus que ça.
La cuisson se poursuivit encore une heure, durant laquelle Joe et Robu passèrent leur temps à jouer aux cartes en se racontant leurs histoires de pirates, ne remuant jamais les ingrédients.

- Bon, il est l'heure, donc c'est cuit !

Logique imparable. Sans appréhender une seule seconde la colère de Merry, lui qui croyait avoir réussi son repas emmena les marmites sur la table montée à même le pont. Le soleil au zénith, midi sonnait, l'heure de la grande bouffe approchait.
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Quand les "plats" furent servis, tous écarquillèrent les yeux. Non, il n'étaient pas émerveillé par ce qu'ils voyaient. Des poulets à moitié crus, certains encore plumés, jetés entiers dans les assiettes, ça avait de quoi surprendre.

- Qu'est-ce que c'est que ça ?

Peu farouche, Joe répondit sur un ton désagréable :

- Bah c'est ce que vous avez demandé, mangez, vous verrez que c'est meilleur que ça en a l'air.

Ça ne pouvait avoir l'air que meilleur que ça en avait l'air, car les tomates cramées au fond des marmites offraient un fumet à s'en retourner l'estomac. Merry soupira puis se leva. Sans même toucher à son assiette, sa décision était prise, elle allait jeter Joe à la mer, ainsi, au moins un monstre marin ferait bombance.
Mais elle fut interrompu par certains cris d'extase. Les audacieux qui avaient osé tremper leur fourchette dans l'infâme pitance se régalaient. Tous disaient qu'ils n'avaient jamais rien goûté de meilleur de leur vie. L'épouse du capitaine se rassit, puis, curieuse, goûta à son tour. Jamais son palais n'avait connu telle sensation, tout son corps semblait engourdi. Tout le monde riait de bon coeur et se resservait abondamment.

- J'ignorais qu'un tel talent sommeillait en moi. Je suis un cuistot né !

Ce n'était pas le plat qui enthousiasmait l'équipage, mais l'effet de la drogue qui y avait été mêlé. Tous étaient euphoriques, et plus ils se remplissaient l'estomac, plus les ravages du D-2 s'annonçaient violents. Robu le savait, et par mesure de précaution, ne préféra pas toucher à son assiette. Joe lui, aurait voulu goûter à son "excellente" cuisine, mais ses camarades avaient tout dévoré en un rien de temps.

- Bâtards de goinfres, la grande cuisine ça se savoure.

A un moment donné, le capitaine Sliman se leva, un air grave au visage, ses pupilles semblaient faire la taille de son globe oculaire. Levant son verre, il hurla pour que le silence se fasse, ce qui n'était pas chose aisée au milieu d'une trentaine de drogués.

- J'ai une annonce à faire. Je ne suis pas Sliman J. Jack. Mon vrai nom.... C'est Sancho le papillon, descendant direct des géants d'Elbaf et des nains de Dressrosa !

Ce n'est qu'à cet instant que le cafard commença à comprendre que, peut-être, la D-2 qu'il avait déversée en masse dans les marmites, pouvait être responsable de ce qui se présentait comme un délire collectif.

- Jusqu'à maintenant, je n'étais qu'une chenille dans un cocon, mais il est temps pour moi de déployer mes ailes !

Brandissant ses deux lames sous les applaudissements et encouragements de son équipage, tout aussi défoncés que ne l'était leur capitaine, ce dernier, bras tendus, épées au bout de chacune de ses mains, se mit à tourner sur lui même. Sans doute espérait-il décoller ainsi. Mais le résultat escompté ne fut pas au rendez vous. Tournant sur lui même avec ses armes en main, il finit par commettre l'irréparable, tranchant le grand mât du navire qui s'écrasa sur le pont. On aurait pu s'attendre à des hurlements de panique, mais rien, si ce n'est des cris de joie de la part de l'équipage.
Robu se pencha en direction de Joe et lui dit qu'il pensait que la D-2 était effectivement à l'origine de la scène qui se présentait sous leur nez.

- Sans déconner marmiton, tu as deviné ça tout seul ?!


Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 24 Mar 2016 - 9:59, édité 1 fois
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Puisque le climat était aussi clément, cela signifiait qu'ils étaient à proximité de Dead End, cependant, sans grand mât, et avec un équipage incontrôlable, il ne fallait pas s'attendre à des miracles. Si ça continuait ainsi, le vaisseau coulerait avant qu'ils n'arrivent à destination. La survie d'un équipage tenait vraiment à peu de choses. Un repas avait pourri, malgré Joe, l'épopée de Sliman J. Jack.

Le dit cafard avait eu le bon sens d'aller se réfugier en cuisine, sur le pont, c'était l'enfer sur terre. Quand Dean Merry, furieuse s'était levée pour crier "Tu ne peux pas être un papillon, puisque je suis une machine à coudre", pour une raison qui échappait autant à Joe qu'à Robu qui l'avait accompagné, cela avait été la cause d'un conflit.
Tranquillement, Joe grignotait du pain, regard rivé vers le plafond ou des bruits de heurt se faisaient entendre.

- Cafard !

Après avoir discuté avec Robu en cuisine pendant la cuisson, Joe lui avait parlé de lui, c'est pour cette raison que le "marmiton" connaissait son surnom.

- Avant d'descendre en cuisine, l'île était en vue. Même 'vec le grand mât pété, y'a moyen d'se traîner là bas si on va pas à l'dérive avant.

En clair, il fallait prendre la barre ne serait-ce qu'un instant, pour orienter le vaisseau en direction de Dead End. Mais pour accomplir cette folie, il fallait au préalable traverser le pont remplit de drogués fous furieux, qui frappaient, pour le plaisir, toute personne qui leur passait sous la main. Courageux, le maître coq, qui venait heureusement de raccrocher son tablier répondit, à son fidèle marmiton :

- On pourrait pas attendre qu'ils se soient tous entre-tués pour aller prendre la barre ?

Robu lui tira l'oreille après avoir essuyé une lourde quinte de toux. Plus ils patientaient, plus le navire était exposé à la destruction. Il n'était pas dit qu'ils soient envoyés par le fond bien avant qu'ils n'aient atteint l'île.

- Faut y aller, même si on risque nos vies, y'a pas d'aut' moyen d's'en sortir.

Le crasseux avait raison, il fallait tenter le tout pour le tout. Joe alla en salle des canons, prit deux munitions pour son petit canon portatif, et suivit Robu dehors.

- Tu comptes quand même pas te servir de c't'engin ?

Avec une intonation qui sonnait on ne peut plus faux, le forban vicieux répondit tout naturellement :

- Oh bah.... Non....

Ils étaient devant la porte qui les séparait du pont. Un boucan de tous les diables pouvait être entendu de l'autre côté. Des rires, des coups de poings, mais aussi des coups d'épée. Sliman, ou plutôt Sancho le papillon, devait avoir tranché pas mal de ses membres d'équipage, il était celui le plus à craindre.
D'un coup de pied, le cafard ouvrit la porte, et sans patienter une seconde, fit feu de son canon portatif. La mâchoire de son camarade encore lucide sembla se décrocher. Avant même de pouvoir réprimander Joe, ce dernier lui dit :

- J'ai menti. Allez on y va !

Pas le temps d'être sentimental, Joe avait probablement tué 5 pirates et blessé une dizaine d'autres, cependant, ainsi, la voie était libre jusqu'à la proue, pour prendre la barre et réorienter la trajectoire du vaisseau en direction de Dead End, que l'on pouvait apercevoir à l'horizon. Robu et Joe tracèrent jusqu'à leur destination, mais c'eut été facile si le capitaine en personne ne s'était pas mis en travers de leur chemin. Ses pupilles noires les fixaient d'un air inquiétant.

- Ne le dites à personne, mais en réalité je ne suis pas un papillon.

Complètement à l'Ouest, il se mit à pouffer comme le dernier des idiots.

- En vrai, je suis une libellule, mais ça, ils l'ignorent ! Ahahahaha ! Les cons !

Ne jamais chercher à rentrer dans les délires d'un drogué, cela pouvait entraîner des lésions cérébrales. Seulement, Sliman tînt à prouver qu'il était une libellule, et comme tout à l'heure au repas, commença à tourner sur lui même, les armes en main. Cela ne présageait rien de bon.

- Mademoiselle Merry ! Le capitaine flemmarde !

Cette astuce, Joe l'avait eu en tête avant même de se jeter à corps perdu sur le pont. Aussi drogués pouvaient-ils être, certaines manies subsistaient même dans un état second, cela valait pour l'hyper sensibilité, comme pour la cruauté tyrannique de la seconde en chef. Celle-ci vînt percuter d'un coup de genou le visage de son mari. Elle se retourna vers les deux hommes qui avaient failli être déchiquetés et leur dit, avec tout le sérieux du monde :

- Au nom de la lune, je punis ceux qui ne travaillent pas.

Lui attrapant la joue, le cafard lui répondit sur un ton condescendant :

- Meuh oui ma belle, j'en doute pas, va t'occuper de l'autre con en attendant.

Si la Red Lady n'avait pas été dans un état second, Joe serait probablement mort en outrepassant les limites comme il venait de faire. Mais il comptait sur l'effet euphorisant de la drogue pour ne pas se faire tabasser. Sans même lui prêter un second regard, Merry alla retrouver son mari qui était contre la rembarde, quelque peu assomé.
Sans plus attendre, Robu prit les devants et alla à la barre qu'il manoeuvra pour orienter le vaisseau en direction de Dead End. Enfin leur calvaire approchait de la fin. Debout sur le pont supérieur de la proue, ils pouvaient voir en contrebas leurs camarades en pleine frénésie jubilatoire. Cela allait durer encore près d'une heure, où Joe passa son temps à repousser à coups de pied les pirates qui cherchaient à les rejoindre près de la barre.
Ils approchaient enfin des quais.

- Cafard.... Si j'sais orienter la barre, j'sais pas c'mment freiner le vaisseau, faut qu'tout l'équipage s'y mette si on veut accoster correctement.

Il avait fallu que Robu attende qu'ils soient à moins d'un lieu des quais pour lui dire ça. Trop tard, le navire ne tarda par à s'écraser contre le ponton, la coque ne fut heureusement pas percée.

- Bah où il est passé ?

Craignant que le choc soit trop violent, l'intrépide cafard avait plongé en mer avant que l'impact n'ait lieu. Nageant au loin, vers d'autres quais, il préféra se désolidariser de l'équipage de Sliman qui allait devoir rendre des comptes aux autorités de l'île.

- Bon je vais en rester aux harengs bouillis moi. La grande cuisine, ça monte vite à la tête.

Surtout à la tête de ceux gavés de poulets farcis aux drogues.
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