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Un Taxi pour Lynbrook

Suite des événements joués ici.



***


Enfin Dead End. Terre promise des pirates de la troisième voie, fief de l'intrépide capitaine corsaire Jack Callughan, là où sont centralisées toutes les pires combines de boucaniers de tout Grand Line.
C'est les larme aux yeux que Joe pénétra la ville des flibustiers. Se prosternant, genoux à terre, devant les regards pour le moins interloqués des flibustiers qui passaient à côté de lui, il approcha sa tête de la terre gadoueuse alors qu'il pleuvait, et embrassa le sol comme pour saluer une terre sainte.

- Et mais... t'un malade jeunot ! J'pissé ici y'a même pas cinq minutes !

Il n'en fallut pas plus pour que le cafard se mette à cracher encore et encore sur la terre qu'il venait d'embrasser. Suite à cette révélation, le forban ressentit le besoin immédiat d'aller se désinfecter les muqueuses.
Allai t-il se diriger à l'infirmerie ? Que nenni ! Les rares bâtiments médicaux étant de toutes manières insalubre. Pour se soigner, rien de tel qu'un bon remontant.

Pénétrant la taverne la plus proche, il s'en alla jusqu'au comptoir poussiéreux et mal lavé et y déposa violemment quelques billets.

- Qu'est-ce que je peux avoir pour ce prix dans ton taudis ?!

Scrutant les malheureux deux cents berries collés à son comptoir, le gérant leva la tête un regard médusé adressé au cafard.

- Je dirais ma main dans ta gueule et mon pied au cul.

Tout en soupirant, une expression hargneuse sur son visage, le radin qu'était Joe daigna sortir quelques billets supplémentaires pour se payer à boire.
Affichant une moue pour le moins maussade, le patron de l'établissement bruyant se résigna à lui servir à boire dans un godet pour le moins dégueulasse. À Dead End, il n'y avait que de l'alcool, aussi, personne n'avait accès l'eau pour faire la vaisselle. Et puis franchement la vaisselle, pourquoi faire ?

Se saisissant d'une bouteille presque vide, le tenancier vida ce qui en restait dans le verre du forban qui faisait la grimace. Quand on voyait une liquide jaune pisse auquel s'était mêlé les résidus de saleté pré-existant dans le verre, il y avait de quoi être sceptique. Mais plus que sceptique, Joe était assoiffé. Sans même interroger celui qui venait de le servir sur la nature de ce qu'il venait de faire pleuvoir dans son verre, le cafard avala le contenu cul sec.
Immédiatement après, il s'attrapa la gorge, manquant de s'étouffer. Il était clair qu'on ne lui avait pas servi de la limonade. Passant du blanc au rouge, du rouge au bleu, et du bleu au vert, le forban retrouva peu à peu un teint normal.

- Bordel mais la chiasserie que tu viens de me servir....

Reprenant son souffle après une telle expérience, il poursuivie.

- C'est la meilleure gnôle que j'ai jamais goûtée de toute a foutue existence !


Dernière édition par Joe Biutag le Ven 25 Mar 2016 - 19:26, édité 1 fois
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Pourtant peu porté sur l'alcool, ne s'humectant le gosier à coût d'éthanol qu'en période de fête, Joe avait trouvé en ce boui boui des plus merdiques le breuvage le plus exquis qui ait existé sur cette terre. On trouvait vraiment de tout à Dead End, lieu de contrebande par excellence. Au diable les musées de toutes sortes, cette île constituait le carrefour culturel par excellence où tous les arts étaient acheminés, le plus généralement pour la vente.

Même les connaisseurs d'alcool les plus snobs n'auraient pu s'empêcher d'acclamer ce délicieux liquide. Le goût était tellement savoureux qu'on aurait crû qu'il eut fallu le contenir dans un récipient en diamant pour lui faire honneur. Déjà avide de ce qu'il avait à peine goûté, Joe frappa son godet sur le comptoir pour se faire entendre du barman dans le vacarme qui régnait.

- Pâââââtron ! Y'a marée basse !

Sur une terre de pirates il fallait savoir en imposer pour se faire entendre. N'ayant ni les muscles, ni l'intelligence, Joe compensait avec sa grande gueule. Dépité, le tenancier s'arrêta de discuter avec ses clients et revînt au forban.

- Je savais que tu finirai accroc. Cette gnôle, c'est un putain d'aimant à client. Le hic c'est que c'est une cuvée rare et qu'il m'en reste plus. Faudra attendre une bonne semaine avant que je sois ravitaillé.

Contrarié et montrant des signes d'addiction après seulement un verre, le cafard, de par nature agressif se pencha vers son interlocuteur en ayant les yeux gorgés de sang.

- Une semaine ?! Pas possible, déjà que dans une minute tu seras mort si j'ai rien dans mon verre, comptes pas sur moi pour attendre jusque là.

Sans prendre Joe au sérieux, le bougre essuya un rictus. Des remarques d'ivrogne, il en bouffait treize à la douzaine dans l'heure. Se contentant de servir une mousse tout ce qui a de plus banale au forban, il lui fit une confidence.

- Bah tu vois, je suis content qu'on parle de ça. Vu la concurrence niveau troquets, faut que je bataille rien que pour avoir une bouteille. Tu m'as l'air assez cuit pour être déterminé à me rendre un service.

Sur un ton presque charmeur, l'homme bourru aux premiers abords fit onduler ses sourcils. On aurait dit un clochard qui se prenait pour un gentilhomme. Tout aussi excentrique pouvait-il avoir l'air, Joe ne se fiait pas aux apparences. C'était un bon juge de caractère, et il savait que si il écoutait la suite de ce qu'il avait à lui dire, il y aurait bientôt du miracle dans l'air. Acquieçant pour lui faire signe qu'il était prêt à en entendre davantage, il sirota sa bière.

- Il se trouve que la distillerie qui me fournit me connaît moi et mes fréquentations. Mais si j'envois un type qui n'a rien à voir avec mon établissement, disons.... un type louche avec une casquette marine où il est écrit "pirate" par dessus, pour les dévaliser, y'a moyen que je m'en sorte sans être suspecté, tu me suis ?

Même pas une heure qu'il était sur l'île et on lui proposait déjà un marché douteux. Décidément, le cafard allai se plaire ici.

- Et pourquoi je me tirerais pas avec toute la gnôle pour moi seul ?

Sourire vicieux clairement affiché au visage, le forban ne cachait pas sa cupidité démesurée. Un partenaire de crime n'avait d'intérêt que si il avait quelque chose à apporter.

- Mon pauvre garçon, après une cinquantaine de verres de ce truc, tu n'auras plus de papilles gustatives, c'est juste bon pour attirer le client, mais c'est pas fait pour entretenir sa santé haha. Tu me ramènes une caisse de cette bibine, je t'en laisse une bouteille et un million de berries.

Joe s'en était douté, ce breuvage était trop bon pour qu'il n'y ait pas anguille sous roche. C'était pour ça que si peu de personnes dans le coin en buvaient malgré le goût succulent, ils connaissaient les effets du poison. En clair, ce liquide jaune pisse est juste un appât pour conserver tous les nouveaux arrivants à son troquet. Une arme stratégique pour les innombrables tavernes qui se livraient une guerre sans merci.

- Vingt millions.

Après la surenchère immédiate du forban, le tenancier descendit à cinq millions. Et leur petit manège dura un moment jusqu'à atteindre la somme de huit millions sept cent vingt-cinq mille berries. Là dessus, ils se serrèrent la main.

- Maintenant part'naire, dis moi où je peux trouver cette distillerie.
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- Alors, "La distillerie du Nectar psychédélique", c'est tout au fond. Tu parles d'un nom.

Poursuivant le chemin que lui avait indiqué le tavernier au dos d'une serviette crade, il se rendit dans l'une des innombrables caves souterraines où se trouvait la boutique convoitée. Il y avait là une odeur de calcaire et de bière de qualité.

- Nous y voilà.

Sourire aux lèvres, il froissa la carte et la jeta à la mer depuis le ponton sur lequel il était dressé. L'enseigne avait fière allure et le bâtiment n'avait pas l'air d'un taudis. On savait soigner ses boutiques sur Dead End, à croire que le propriétaire était du genre minutieux. Le meilleur bois de l'île semblait avoir été choisi pour construire la bâtisse. Malgré l'air marin qui embaumait l'endroit, la boiserie n'était pas imbibée et restait bien sec.
Mais Joe se contrefoutait de tout ce qui concernait la charpenterie, et de tout ce qui n'avait pas de rapport direct avec l'argent d'ailleurs.

Sans même avoir réfléchi à une tactique d'infiltration au préalable, il s'était dit qu'il aviserai sur place. Un espion plein d'avenir..... et un avenir de gibier de potence. Espérer la faire à l'envers à des pirates aguérris, c'était aussi audacieux que stupide. À force d'y aller au culot, Joe savait que ça pouvait passer sur un malentendu, mais il oubliait à chaque fois que ça pouvait surtout le mener à la mort.

Se renseignant auprès d'un ouvrier qui déchargeait des caisses de boisson pour les charger à bord de vaisseaux, le cafard avança vers lui comme une fleur.

- Salut, je suis nouveau ici, tu peux me dire où sont les stocks ? Faut que je fasse l'inventaire.

Dans sa tête, son plan devait lui sembler brillant jusqu'à ce qu'il soit confronté au réel. D'un regard atterré le travailleur se tourna en direction de ses collègues, une main en porte voix pour être sûr de se faire entendre, il hurla bien fort :

- Les gars, y'a un resquilleurs qu'vient pour n'piquer not' gnôle 'vec une excuse pourrie.

- Argh grillé....

Ne s'en étonnant même pas, car habitués aux huluberlus de ce genre, cinq pirates cessèrent le travail pour aller tacler le forban qui s'enfuyait déjà. Le maintenant en respect, ils le ligotèrent bien assez vite et l'entraînèrent à l'intérieur du bâtiment.

- Viens 'vec nous mon gars, Ace va t'dire à quelle sauce on va t'bouffer.

Temps de l'infiltration avant capture : zéro seconde.


Dernière édition par Joe Biutag le Ven 25 Mar 2016 - 19:54, édité 2 fois
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On le conduisait au bureau du responsable de la boutique, là, une balle perfora la porte avant même qu'ils ne s'y présentent. Le projectile manqua de peu de tuer l'un des pirates qui escortait le cafard.

- Déjolééééée

Ce simple mot suffit à faire frissonner le forban. On l'amenait à ce qui semblait être un contremaître totalement idiot. Et cette voix, il lui avait semblé qu'il s'agissait de celle d'un enfant. Décidément, il n'existait pas une seule terre sur les eaux de Grand Line qui ne regorgeait pas d'excentricités. Si il avait été docile jusque là, il fallut que ses ravisseurs le poussent au cul pour le faire avancer.
Ne pesant au final pas bien lourd, l'un des pirate le souleva et l'envoya voler à travers la porte pour finir par s'écraser devant un bureau. Levant la tête encore un peu sonné Joe fronça les sourcils.

- Une femme ? Me semble qu'un gosse serait plus adapté à la charge...

Sans même chercher à comprendre pourquoi on venait de défoncer sa porte avec un résidu de pirate qui avait essayé de les dévaliser, la jeune femme se pencha sur le cafard, lui tira la joue et pointa son mousquet encore fumant sous son nez.

- Qu'est-ce qu'il raconte lui hein ?! T'veux crever hein ?!

Puis, d'un naturel dissipé, elle retourna s'asseoir sur son siège et le fit tourner encore et encore, hurlant à qui voulait bien l'entendre :

- M'ennuiiiiiiiiiiie ! Quand est-ce qu'il revient Lucky ?!!! M'enuuieuh !

Vraiment, Joe ne savait si il devait s'estimer heureux ou en danger. De ce qu'il venait de voir, il lui semblait qu'on venait de l'envoyer dans les bras d'une lunatique avec une arme à feu dans les mains. Jetant ici et là des regards dans la pièce, les murs étaient criblés de balle. Comprenant très vite que la demoiselle avait la gâchette facile, le forban s'assied et fut très sage.

- M'enfin Ace, t'sais bien qu'il s'occupe d'une livraison comme tous les Mercr'dis. On t'amène un fouineur qui essayait de nous piquer notr' gnôle. Comment tu veux qu'on le bute ?

- Veux pas !

Hésitant un instant à crier Alléluhia, Joe préféra contenir sa joie. Sauvé par un caprice, ça n'était pas courant.

- Ace soit r'sonnable, on peut pas d'cemment l'laisser vivre, ce s'rait une entorse à l'éthique.

Chez les pirates, il allait sans dire que la notion d'éthique n'était pas exactement la même que dans les sociétés dites civilisées. Par ici, on flinguait et on dessoudait à tout va. C'était éthique, voire même moral. Après tout par ici, le compas moral de chaque homme n'était qu'une roulette de casino qui tournait selon le taux d'alcoolémie qu'ils avaient dans le sang.
Manipulateur et vicieux comme à l'accoutumé, le cafard prit les devants.

- Mademoiselle Ace, si je puis me permettre, il me semble que j'ai rencontré un certain Lucky tout à l'heure en venant par ici. De mémoire, il était à court d'une caisse de gnôle jaunâtre.... Toujours prêt à rendre service, je me suis proposé d'aller la lui chercher, et voilà que ces malheureux me tombent dessus.

Soupirant comme si il avait été choqué d'un tel comportement, jouer les victimes n'était décidément pas convainquant quand il s'y mettait, mais lorsqu'Ace entendit parler du dénommé Lucky, son sang ne fit qu'un tour et elle buvait les paroles du forban.

- J'ai eu beau essayé de leur expliquer, ils ont juste trouvé à répondre "Lucky on l'emmerde, on va te tuer", et me voilà.

Tremblant, Ace brandit son mousquet le pointant tour à tour vers la tête des cinq pirates qui lui avaient amené Joe.

- Qu'est-ce vous z'vez dit sur Lucky ?! Hein ?! Hein ?!

Dépités, et peu craintifs, les boucaniers semblaient habitués à se retrouver dans ce genre de situations.

- Mais il raconte que des conneries pour te monter contre nous Ace, range le mousquet tu vas blesser quelqu'un.

Et il ne croyait pas si bien dire. De rage, Ace fit feu lui logeant un pruneau dans l'épaule. Cette fois, l'ambiance fut plus tendue. Comptant bien profiter du fait qu'elle soit dans tous ses états quand il était question du dénommé "Lucky", Joe sourit. Il avait semé les graines de la désolation, il laisserai Ace faire la moisson.

- Toi le pas beau ! Va chercher une caisse et amène là à Lucky.

Sourire vicieux au visage, le cafard se leva, s'inclina pour le plaisir de faire une révérence et provoquer ainsi davantage ceux qui l'avaient capturé, puis obéit de bon coeur. Qui avait besoin d'être doué en infiltration quand un cerveau malsain une langue de vipère suffisait à s'extirper des pires situations ?
Le plus tranquillement du monde il retourna au hangar devant lequel on s'était emparé de lui, puis, fouillant les différentes variétés d'alcool, se saisit de la bibine qu'il convoitait. Une fois son larcin en main, direction la taverne.

Dans la pénombre du hangar, il n'avait pas réussi à lire ce qui était inscrit sur la caisse qu'il transportait. Une fois dehors, où la luminosité n'était guère mieux mais suffisante pour lire, le cafard blêmit.

"Propriété de la distillerie du Nectar Psychédélique de Kiril Jeliev"

- Pas.... Pas possible !
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Ayant reposé la caisse là où il se trouvait, il s'assied dessus réfléchissait à un nouveau plan. Cela faisait un moment qu'il avait renoncé à l'idée de voler de l'alcool pour se faire quelques berries. Non, son objectif avait changé depuis.

- Cet enculé de Kiril Jeliev.... Si j'avais su...

On aurait pu croire qu'il regrettait d'avoir tenté de dévaliser l'établissement d'un tel homme, mais il n'en était rien. Ne craignant pas le puissant flibustier, car ne l'ayant jamais rencontré, il souhaitait néanmoins entrer en contact avec lui, en des termes amicaux. Aussi, le voler n'aurait pas permis qu'ils entretiennent de bon rapport à l'avenir.

- Il me faut son numéro d'escargophone.

Pourquoi diable le forban pouvait-il être si intéressé par ce pirate ? Car Kiril était réputé pour être un charpentier de renommée internationale, et surtout, un maître de la construction navale. Avoir un tel contact dans son répertoire, c'était un atout majeur pour rouler sa bosse en piraterie. Son référentiel d'escargophone était un ticket doré, et il lui fallait l'obtenir à tout prix.

- Cette petite emmerdeuse de Ace doit savoir comment le contacter.

Dard dard, il retourna confiant dans le bureau de la lunatique. En chemin il croisa les quatre pirates qui transportaient leur camarade blessé. Leurs yeux manquèrent de quitter leurs orbites.

- Mais... Mais... Mais... T'as du culot merdeux ! On peut s'voir p'rquoi t'pas encore parti ?

Arrogant, le cafard ne leur répondit même pas et retourna jusqu'au bureau. Naïve comme était la jeune femme, il pensait qu'il n'aurait aucun mal à lui soutirer le numéro de Kiril. Mauvaise prédiction.

- Tu veux contacter Kiril ?

Soudain sa petite moue de fille gâtée fut plus sérieuse. Quand il s'agissait de défendre les intérêts de son employeur, elle devenait plus posée. Une fois rendue plus attentive, elle ne tarda pas à déceler le regard sournois du forban qui lui faisait face. Il y avait clairement quelque chose de malsain dans sa façon de se comporter.

- Qu'est-ce que tu lui veux ?

Gardant son mousquet sous son bureau, pointé vers Joe, son arme heurta quelque chose, générant un bruit métallique. Se penchant curieuse, elle vit que le cafard aussi avait pris ses précautions et pointait son mousquet à triple canons vers la jeune femme.

- Juste discuter.... Je gagne à être connu tu sais. Hinhin

Pour le moment, arme braquée sur la jeune fille qui elle même le maintenait en joue, le forban se montrait diplomate. Il aurait pu faire cracher la poudre à tout va et chercher un numéro parmi les documents du bureaux, mais il préférait ne pas avoir recours à une telle extrémité compte tenu du nombre de pirates qui travaillaient dans les alentours.

- Dans ce cas.... Donne moi ton nom.

Rangeant son arme, elle sortit un formulaire tout préparé où il fallait rentrer ses informations personnelles. En réalité, obtenir le numéro du bureau de Kiril était à la portée du premier venu. Il fallait croire que Ace souhaitait juste donner un aspect plus dramatique à leur rencontre en agitant son arme. Docile, le forban remplit bien gentiment le formulaire pour être enregistré comme client du chantier naval de Kiril.
Une fois le tout remplit Ace s'en empara et lui donna une carte avec le numéro tant convoité.

- À moi les navires surpuissants.

Tempérant ses ardeurs le jeune femme pouffa.

- Oui, à conditions d'aligner les millions et d'attester d'une prime d'au moins cinquante millions sur ta tête, Kiril ne veut rien à voir à faire avec des culs rouges indignes de ses créations

Joe qui tenait la carte entre les deux mains se retourna vers elle tout sourire.

- T'inquiètes pas va, j'ai laissé un souvenir impérissable sur Clockwork hinhin, la prime sera pas un problème.

Ne se souciant même plus du tavernier avec qui il avait passé un marché, le cafard n'avait plus en tête que la perspective d'amasser les millions et en dépenser une partie dans les chantiers de renoms de Kiril Jeliev. La "légende" était en marche, et elle commençait à réunir les contacts utiles.
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