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L'aventurier du slip perdu

Suite des événements joués ici.



***



Jamais le forban n'avait connu île plus florissante. Du vert partout jusqu' à en avoir la nausée, l'île n'était qu'une gigantesque forêt bordée de plages. On pouvait lever la tête et ne pas apercevoir la cime de certains arbres, tout cela représentait vraiment une végétation incroyable. Divers fruits poussaient aux arbres, quiconque se perdrait en ces lieux ne pourrait jamais mourir de faim, tout était à portée de main, les agrumes les plus juteuses pour étancher à la fois la faim et la soif suffisaient pour faire vivre son homme.
L'île avait un petit air de paradis terrestre.

- Rhaaa putain de conneries de plantes carnivores de merde.

Évidemment, la diversité de la flore faisait que quelques espèces végétales quelque peu hostiles parsemaient l'île. Mais celles-ci restaient rares, et n'occasionnaient pas beaucoup de dégâts à l'homme.

- Ah la saloperie elle m'a mordu !

Encore ne fallait-il pas trop s'en approcher. Arrachant la plante carnivore qui lui mordait le poignet, il la déracina d'un coup sec, lui faisait lâcher prise presque sur le coup. Heureusement, elle n'était pas venimeuse, et n'avait que de petits crocs.

- J'y crois pas... un zèbre orange maintenant ?

Sur South Blue, Joe n'avait jamais connu que les espèces locales, relativement inoffensives. Le reste des animaux, il les avait découvert dans les livres, et souvent sans images. Ce qu'il croyait être un zèbre, était effectivement un animal rayé, mais s'avérait en réalité être un tigre.

- Bah ils sont où tes sabots bestiau ?

Lorsque la bête montra les dents, le cafard comprit. Il n'était pourtant pas zoologue ou expert en biologie, mais le bon sens lui dictait que face à des dents tranchantes, il faisait face à un animal dangereux, vraisemblablement carnivore. Il classifiait cette variété animale parmi les bestiolàlaconquifontchierdeputaindebordeldesaloperiesdemerde.
Mais aussi dangereuse était la bête, elle n'était pas invulnérable face aux balles, et ça, Joe avait tenu à le découvrir personnellement. Alors que l'animal s'effondra à même le sol, le cafard rechargea son triple mousquet s'approchant de la carcasse perforée au crâne.

- Eh beh, ça doit valoir une petite fortune cette fourrure.

Avec le forban, rien ne se perd, tout se transforme. Surtout en berries. Mais pas le temps de dépecer la bête, d'autant plus qu'il n'était pas équipé pour. Derrière la végétation dense, il crut apercevoir quelque chose qui s'apparentait à un vestige de civilisation. L'île n'était pas déserte, il s'en était douté, mais ce qu'il avait sous les yeux était clairement ancien.

- Des ruines ? Y'a surement des trucs qui valent cher dans tout ce merdier hin hin.

Face à des vestiges historiques, certains y voient l'occasion de faire des découvertes archéologiques, de découvrir une civilisation inconnue, peut-être même mettre à jour un pan de l'histoire. Tout ça, le cafard n'en avait rien à foutre. Si il y avait des ruines, cela signifiait pour lui qu'il y avait des bibelots anciens, et que ça pouvait se vendre cher. Point barre.
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Il hésitait. Ce qui s'apparentait à un temple était laissé à l'abandon au milieu de nulle part. Si lui avait pu tomber dessus en si peu de temps, c'est qu'il ne s'agissait pas d'un vestige égaré de l'île. Alors deux questions se posaient "Pourquoi un tel vestige n'était pas gardé ?" et si il n'y avait plus aucun habitant sur l'île "Qu'est-ce qui les a fait disparaître ?".

Ce n'était pas son genre d'aller à reculons face à une occasion éventuelle de s'enrichir, mais il trouvait que ça sentait mauvais. Tournant autour de la bâtisse, s'assurant qu'il n'y avait effectivement personne aux alentours, il prit son courage et sa cupidité à deux mains, avant d'entrer dans le bâtiment en pierre de forme pyramidale.
Aussitôt rentré aussitôt sorti.

- Putain me faut une torche...

Ce n'était pas le bois qui manquait. Frictionnant une brindille contre une écorce, Joe débuta un petit feu. Doué comme il était, cela ne lui prit qu'une demi heure. Allumant enfin un bout de bois entouré à son extrémité de lianes pour mieux brûler, il s'aventura enfin dans l'édifice.
Aussitôt rentré, aussitôt sorti.

- Putain des araignées...

Au moins, il avait la confirmation que l'édifice était à l'abandon, et il le regrettait presque. C'eut en effet été plus simple pour lui d'infiltrer le temple en abattant des gardes plutôt qu'en scrutant chaque parcelle à la recherche d'arachnides. Les araignées en soi ne lui faisaient pas peur, mais nombreuses étaient les espèces venimeuses, il ne voulait pas risquer sa peau dans ces conditions. Il aurait pu faire demi tour. Partir explorer l'île afin de découvrir si les autochtones étaient amicaux ou non, apprendre le temps de recharge du Log Pose, ou même envisager un moyen de quitter l'île. Mais un temple abandonné, il fallait avouer que c'était trop tentant.
Le cafard fit néanmoins demi tour dans la forêt et en revînt très vite. Les fruits estivaux poussaient en même temps que ceux d'automne. Il revînt alors avec des oranges, des citrons, et des châtaignes en grande quantité. L'idée n'était pas de les cuisiner.
Découpant les fruits, il enduit ses vêtements de leur arôme et jeta les pelures dans l'entrée de la bâtisse.

Il ne fallut pas longtemps avant que d'innombrables bestioles ne sortent, évitant méthodiquement Joe qui les attendait dehors. L'odeur des agrumes des châtaignes repoussent les araignées, ça, il l'avait lu il y a longtemps lors d'un de ses innombrables séjours à la bibliothèques de Torino. Cette fois, il était paré pour visiter et surtout piller le vestige d'une civilisation dont il ignorait tout.
Torche en main, il la plaça devant lui et scrutait minutieusement chaque pierre à la recherche d'une éventuelle entourloupe. Jusque là, tout allait bien.

Les couloirs étaient étroits, plus il avançait, plus il se demandait quel était l'intérêt d'un tel bâtiment. Il n'y avait aucune place pour aménager quoi que ce soit, et il déambulait dans les dédales depuis un moment déjà. A tout moment, le cafard s'imaginait trouver un écriteau où il était inscrit "On a construit ce bâtiment juste pour que tu te perdes dedans. Bisous. Les sauvages".
Seulement il n'était pas du genre à se perdre. Il savait de par ses nombreuses lectures que pour sortir d'un labyrinthe et ne pas se perdre, il suffisait de longer une paroi et non un chemin. Ainsi on finissait toujours par revenir à son point de départ, même si cela prenait du temps.
Cependant, pour ne pas se donner cette peine, il avait noirci de sa torche, les murs devant lesquels il était passé.

- Encore un escalier ?

Il s'enfonçait toujours plus sous terre. Autour de lui, il pouvait distinctement entendre de l'eau couler. Son escapade commençait à être angoissante, quand enfin, il trouva une gigantesque salle dont le contenu eut de quoi dérouter ceux qui ne s'attendaient pas à un tel spectacle.

- Oh chiasse, c'est pas un temple...
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Déambulant tranquillement dans l'immense salle, il observait ce qui s'y trouvait, un sourire morbide affiché au visage. Joe était dans un crypte, où de nombreuses stèles en pierre étaient dressées, avec sur chacune d'elle, un squelette, bras croisés.
Profaner des tombes, voilà qui le réjouissait. Le cafard s'imaginait en effet que les natifs y laissaient leurs morts en compagnie de leurs possessions les plus précieuses. C'est en tout cas comme cela que ça fonctionnait chez certaines civilisations. Mais à part des loques, aucun objet de valeur, il s'en était assuré personnellement, désacralisant sans cesse les corps qu'il fouillait et qui se désagrégeaient entre ses mains.

- À quoi ça sert de faire une crypte si je peux même pas la piller ?

Oui, vraiment ces sauvages manquaient de savoir vivre, ils ne pensaient jamais aux pillards cupides et sans remords. Quel égoïsme de leur part.
Sur un autel situé au centre de la pièce, il n'avait trouvé qu'un amas de parchemins décevants, où il n'était inscrit que les noms des personnes enterrées. Néanmoins quelque chose capta son attention. Les parchemins étaient d'une qualité rare. A vue de nez, la crypte avait dû être abandonné depuis bien plus d'un siècle compte tenu de la poussière, et pourtant, bien que les vêtements des morts avaient été rongés par les mites, que les os tombaient en poussière au moindre contact, les parchemins étaient parfaitement lisibles.

- On dirait du cuir...

Son premier réflexe fut bien évidemment de se demander combien cela pouvait se vendre. Poursuivant son pillage de sépultures, il trouva un parchemin semblable dans les guenilles de l'un des cadavres. Sans doute avait-on oublié de le lui faire les poches avant de le laisser entreprendre son repos éternel.
Soufflant sur la poussière qui recouvrait le parchemin, il y avait quelques traces de sang.

- Lui n'est pas mort de mort naturelle héhé.

Consultant le registre qu'il gardait en mains, il chercha le numéro de la stèle sur laquelle était entreposée les ossements, pour connaître le nom.

293 : Ghokis Muul
294 : Guani Muul
295 : Étranger
296 : Étranger
297 : Hibra Muul
298 : Étranger

Les autochtones à l'origine étaient des hommes très respectueux de leurs adversaires, offrant une place dans la crypte aussi bien à leurs natifs qu'à des étrangers. La stèle où Joe avait trouvé le parchemin portait le numéro 298.

- Hin hin.... Ah ah... Ahahahahahah ! AAAAAAAAAAAAAAH AH AH AH AH !

La démence sembla s'emparer du forban au fur et à mesure que celui-ci parcourait son regard le long de sa trouvaille.
Sur le parchemin, il n'y avait rien à lire, juste des dessins à observer. Cet étranger était vraisemblablement un pirate de passage, et jusque dans la mort, il avait conservé ce parchemin originaire de l'île où une carte était sommairement dessinée dessus, avec quelques points de repères. Un oeil non averti y aurait vu un modeste dessin d'enfant peu doué, mais Joe savait de quoi il en retournait.

- Une foutue carte au trésor !
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Sa torche entièrement consumée, le cafard s'était saisit d'un os de fémur entouré de vêtements de morts auxquels il y avait mis le feu. On ne désacralisait jamais assez la sépulture d'autrui, lui l'avait fait pour se construire une bête torche.
De son autre main, il tenait la carte au trésor dont il avait du mal à détourner les yeux. Un arbre aux traits distinct y avait été dessiné, et il se trouvait au Nord de l'île. A côté de la carte, un dessin de pelle. Le message était clair. Le trésor était enterré quelque part au pied d'un arbre particulier de l'île. Déglutissant un instant, Joe commença à tempérer ses ardeurs. Après tout, le cadavre d'où il avait extrait la carte était très vieux. Depuis le temps, l'arbre pouvait avoir disparu, ou quelqu'un aurait pu déterrer le trésor.

Il venait alors de sortir du bâtiment, plissant les yeux car ayant du mal à s'habituer à la lumière du soleil qui commençait à se coucher. Scrutant une dernière fois sa carte au trésor, les informations étaient faciles à retenir. Quelque part, au Nord, un bananier gigantesque, avec trois entailles au niveau du tronc, avait à ses pieds un trésor. De peur que quelqu'un ne lui tombe dessus pour lui piquer sa carte, il jeta sa torche à terre et y rajouta sa carte qui se consumma rapidement. Personne à part lui ne mettrait la main sur le trésor dont il ignorait la valeur pour le moment.
La plupart des arbres ici étaient facilement centenaires, Joe ne s'inquiéta donc plus de la disparition du bananier. Se repérant par rapport à la position du soleil, il se dirigea vers le Nord confiant.

- Enfin une perspective de richesse sur Grand Line !

Après tout, c'était pour s'en mettre plein les fouilles qu'il était venu sur la route de tous les périls. Jusque là, il avait vécu dans une misère relative, enfin la chance lui sourillait.
Pour un temps seulement.

Marchant droit devant d'un pas pressé, il se prit les pieds dans des racines au sol. Trébucher en soi n'avait rien de grave, du moment que la route devant soi était plate et non pas une descente de terrain raide. Joe fit évidemment une vingtaine de roulés boulés avant de s'écraser le visage contre un saule qui stoppa sa course, l'assomant sur le coup.
A croire que la chasse au trésor ne commencerait qu'après une petite sieste imposée.

Lorsqu'il se réveilla, le soleil s'était couché. S'étirant, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas aussi bien dormi, il se sentait léger, très léger. Trop léger. S'étonnant d'avoir aussi froid sur une île au climat si doux, lui qui avait tout le temps chaud, ne voulant jamais se séparer de son épais anorak où se trouvaient toutes ses armes, il tomba de haut.

- Mais pourquoi je suis torse poil ?!

Si cela n'avait été que le torse. Alors qu'il était tombé dans les pommes, on l'avait dépossédé de tout ce qu'il avait sur lui. Le cafard, dont la survie dépendait de son armement, était à présent nu comme un ver perdu en plein milieu d'une forêt à la faune hostile. Quoi de mieux pour commencer une chasse au trésor ?
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